L’Acropole d’Athènes ferme à nouveau partiellement en raison d’une vague de chaleur

L’Acropole d’Athènes va de nouveau fermer ses portes mercredi aux heures les plus chaudes de la journée, a annoncé le ministère grec de la Culture, en raison d’une vague de canicule qui frappe la Grèce avec plus de 41°C enregistrés mardi dans certaines régions.Comme mardi, les touristes ne pourront pas visiter le Parthénon et autres chefs-d’œuvre antiques au sommet de l’Acropole entre 13H00 et 17H00 locales (10H00 à 14H00 GMT), a précisé le ministère.Le site Meteo.gr de l’Observatoire national d’Athènes a enregistré mardi des températures dépassant légèrement les 41°C localement dans l’est continental du pays. Pour mercredi, les services météorologiques nationaux EMY ont prévenu que les températures pourraient à nouveau grimper à 41°C localement en Grèce centrale et orientale et dans l’est du Péloponnèse (sud).A Athènes, le thermomètre affichait déjà 35°C à 11H00 locales (08H00 GMT), avec des pointes souvent plus élevées encore dans le centre-ville très bétonné.Face au risque “extrêmement élevé” d’incendies, la Protection civile grecque a en outre placé en état d’alerte pour mercredi une grande partie de la région autour d’Athènes, l’Attique, du centre et du Péloponnèse (sud).Cette vague de chaleur a été qualifiée de “canicule” par plusieurs météorologues même si les températures actuelles ne sont pas exceptionnelles en Grèce. Elle devrait marquer le pas dès jeudi avec des températures dans la capitale grecque qui devraient redescendre à 30°C.L’Acropole d’Athènes, chef d’oeuvre de la Grèce antique, abrite principalement le Parthénon, le temple dédié à la déesse Athéna datant du Ve siècle avant J-C.Ce site emblématique grec avait déjà dû fermer ses portes à plusieurs reprises durant les étés 2024 et 2023, notamment lors d’un épisode caniculaire de deux semaines, inédit dans sa durée, en juillet 2023. L’an dernier le site avait enregistré un nouveau record de visiteurs, près de 4,5 millions, une hausse de 15,1% sur un an.Pays méditerranéen coutumier des canicules, la Grèce a depuis le début de l’été été plutôt épargnée par les canicules qui se sont pourtant répétées ces dernières années.Juin 2025 a été le mois de juin le plus chaud jamais enregistré en Europe de l’Ouest, alors que des températures “extrêmes” ont frappé le continent lors de deux vagues de chaleur consécutives précoces, a par ailleurs annoncé mercredi le service européen Copernicus.

Iraq’s Kurdistan enjoys all-day state electricity

More than 30 percent of Iraq’s autonomous Kurdistan region now has 24-hour state electricity, authorities said Thursday, with plans to extend full coverage by the end of 2026.The northern region of Kurdistan has long promoted itself as a haven of relative stability in an otherwise volatile country.Despite Iraq’s vast oil wealth, the national grid struggles to meet demand, leaving most areas reliant on imported energy and subject to frequent power cuts.”Today, two million people across the Kurdistan region enjoy 24-hour electricity… that’s 30 percent of the population,” including the cities of Arbil, Duhok and Sulaimaniyah, said regional prime minister Masrour Barzani.In 2024, the Kurdistan Regional Government launched “Project Runaki” to deliver round-the-clock power in a region where, like much of Iraq, residents often turn to costly and polluting private generators.The region’s electricity minister, Kamal Mohammed, said residents were now enjoying “uninterrupted, cleaner, and more affordable electricity”.”Rollout to other areas is expected to be completed by the end of 2026,” he told AFP.As part of the transition, roughly 30 percent of the 7,000 private generators operating across Kurdistan have already been decommissioned, he said, a move that has contributed to an estimated annual reduction of nearly 400,000 tonnes of CO2 emissions.The project also aims to lower household electricity bills, offering a cheaper alternative to the combined cost of grid power and private generator fees.However, bills will still depend on consumption and are likely to increase during peak summer and winter months.Mohammed said the project’s success hinges on the introduction of “smart” meters to curb electricity theft, as well as a new tariff system to promote responsible usage.”More power has been added to the grid to support 24/7 access,” he said.Kurdistan has doubled its gas production in the past five years, and most of the power supply comes from local gas production, Mohammed said.Despite Iraq’s abundant oil and gas reserves, years of conflict have devastated its infrastructure.The country remains heavily reliant on imports, particularly from neighbouring Iran, which frequently interrupts supply. It also imports electricity from Jordan and Turkey, while seeking to boost its own gas output.”We stand ready to offer our technical support and assistance” to the federal government, Mohammed said.In Arbil, resident Bishdar Attar, 38, said the biggest change was the absence of noisy and polluting generators.”The air is now clear,” he said. “We can now use home appliances freely… as needed.”

Médicaments anti-obésité: une offensive des laboratoires jusque dans l’espace public

Les fabricants des injections à succès pour traiter l’obésité multiplient les “campagnes de sensibilisation” sur cette pathologie, une communication qui diffuse l’idée d’une prise en charge globale en attendant un éventuel remboursement de leurs médicaments.Depuis juin, des affiches mettant en scène une personne en surpoids déterminée à “agir” pour sa santé sont placardées dans plusieurs stations du métro parisien.Ces visuels signés du laboratoire danois Novo Nordisk renvoient à un site internet () comprenant des informations sur l’obésité et ses traitements, ainsi qu’à une plateforme d’orientation vers des spécialistes ().”Les personnes en situation d’obésité ne sont pas toujours disposées à demander l’aide dont elles ont besoin. Nous les encourageons à en parler avec leur médecin”, justifie le groupe à l’AFP, précisant que sa campagne est également diffusée cet été à la télévision et sur les réseaux sociaux.Si cette nouvelle campagne d’affichage de Novo Nordisk, fabricant de l’anti-obésité Wegovy, passe relativement inaperçue en France, une action similaire a fait des remous en Espagne.Le ministère espagnol de la Santé a demandé le 19 juin des éclaircissements au champion de l’insuline, estimant que certains contenus en ligne pourraient enfreindre l’interdiction de promotion des médicaments soumis à prescription.Déjà au printemps, le laboratoire américain Eli Lilly, fabricant du Mounjaro – autre médicament de la classe des analogues GLP-1 -, a lancé une campagne d’affichage intitulée “L’obésité, c’est un truc de malades” dans plusieurs grandes villes françaises.L’objectif, a affirmé le groupe à l’AFP, est de faire reconnaître l’obésité comme une maladie chronique et de rappeler les bons usages de ces traitements favorisant la perte de poids en imitant une hormone digestive.Aucune de ces campagnes ne fait référence aux médicaments commercialisés.- “Responsabilité de l’annonceur” -“Une communication institutionnelle à l’initiative d’un laboratoire, portant par exemple un message de prévention ou d’information sur les maladies, en l’absence de toute référence à un produit vendu qu’il commercialise, n’apparaît pas contraire aux règles en vigueur”, explique à l’AFP Stéphane Martin, le directeur général de l’autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP).”Il relève ensuite de la responsabilité de l’annonceur de l’opportunité de diffusion d’une telle communication au regard du contexte”, a-t-il ajouté.Ce contexte est sensible. Ces nouveaux médicaments, qui peuvent diminuer en moyenne de 15% à 20% le poids des patients, suscitent un fort intérêt et, depuis le 23 juin, tout médecin en France peut en prescrire dans un cadre strict. En parallèle, les industriels ont entamé des démarches pour obtenir leur remboursement par l’Assurance maladie.”Un certain nombre de manœuvres ont déjà été engagées bien avant cette campagne de publicité” de Novo Nordisk, déclare Christian Guy-Coichard, président du Formindep, association luttant contre les conflits d’intérêts dans la santé.Il évoque notamment plusieurs visites gouvernementales sur le site du groupe danois à Chartres, la dernière fin mai, lors de laquelle le patron du laboratoire pour la France a plaidé, en présence des ministres Catherine Vautrin, Yannick Neuder et Marc Ferracci, pour l’élargissement du droit de prescription aux généralistes.Interrogé par l’AFP, le ministère de la Santé n’a pas réagi à cette campagne.- “Campagne problématique” -“Ce qui rend cette campagne encore plus problématique”, selon M. Guy-Coichard, “c’est que la seule réponse proposée aux problèmes de l’obésité (hors chirurgie, ndlr), c’est le médicament. Il n’y a aucune réponse de prévention”, alors que le plan obésité gouvernemental est attendu en septembre.”Le laboratoire force progressivement l’ampleur de la prescription par tous les moyens possibles”, juge ce praticien hospitalier retraité.”Ils incitent clairement à la prise en charge, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici”, renchérit Audrey Vaugrente, journaliste santé chez UFC-Que Choisir.”Ce n’est pas anodin non plus d’aller voir des villes identifiées comme très actives sur la prévention de l’obésité”, pour des partenariats sur des actions de prévention comme l’a fait Novo Nordisk par exemple avec Strasbourg, selon elle.Devenue l’une des entreprises les plus valorisées au monde, Novo Nordisk a récemment dévoilé une étude évaluant le coût médico-économique de l’obésité “à près de 20 milliards d’euros par an”.”S’ils arrivent à démontrer que leur traitement arrive à réduire les coûts de prise en charge associés à l’obésité, c’est un peu le jackpot pour eux”, conclut Mme Vaugrente.

Israel, Hamas defiant as US presses for ceasefire

Israel’s bid to crush Hamas’s capabilities and bring the hostages home dominated talks between Benjamin Netanyahu and Donald Trump, the Israeli prime minister said, even as the Palestinian militants vowed no surrender in Gaza.Netanyahu’s visit to Washington — his third since Trump returned as US president in January — came as Doha hosted discussions between the two sides on a possible halt to 21 months of fighting and a hostage release deal.The indirect talks began on Sunday and have not yet seen any agreement but Trump’s special envoy Steve Witkoff said he was still hopeful of a ceasefire deal.”The release of all of our hostages — the living and the deceased, and the elimination of Hamas’s military and governing capabilities, thereby ensuring that Gaza will never again constitute a threat to Israel,” Netanyahu said after meeting Trump for a second time in 24 hours.”We focused on the efforts to release our hostages,” he said.”We are not relenting, even for a moment, and this is made possible due to the military pressure by our heroic soldiers.”Hamas, whose October 7, 2023 attack on Israel sparked the war in Gaza, said in a statement it would never give up.”Gaza will not surrender… and the resistance will impose the conditions, just as it imposed the equations,” it added.- ‘Mostly listening’ -A Palestinian official close to the talks blamed Israel for a lack of progress after the latest round of discussions broke up late Tuesday with no breakthrough.”The current round of negotiations in Doha between Hamas and Israel is still stalling due to the Israeli delegation’s refusal to accept the free entry of aid into the Gaza Strip,” he said.Another Palestinian source familiar with the negotiations said the Israeli delegation was “mostly listening rather than negotiating, which reflects Netanyahu’s ongoing policy of obstruction and sabotaging any potential agreement”.Witkoff, however, was more upbeat, in line with the US leader who has pushed for a ceasefire deal.”We are hopeful that by end of this week we will have an agreement that will bring us into a 60-day ceasefire,” Witkoff said.The deal would include the return of 10 live hostages held by Palestinian militant groups since Hamas’s October 2023 attack on Israel, and nine dead hostages, Witkoff added.Of 251 hostages seized during attack, 49 are still held in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead.Hamas has refused pushes to release all the hostages, demanding an end to the war and a full Israeli withdrawal from Gaza, while Israel wants to ensure militants in Gaza never again pose a threat to its security.Qatari mediators had warned on Monday that it would take time to seal a deal, though Trump kept up his push to reach an agreement.”It’s a tragedy, and he wants to get it solved, and I want to get it solved, and I think the other side wants to,” Trump told reporters, in reference to Netanyahu and Hamas.Asked earlier as he met US House speaker Mike Johnson if a ceasefire announcement was imminent, Netanyahu replied: “We’re certainly working on it.”- ‘Like an earthquake’ -On the ground, Gaza’s civil defence agency on Wednesday said 20 people, including at least six children, were killed in two Israeli air strikes overnight.The Israeli military said it was looking into the report when contacted by AFP.”The explosion was massive, like an earthquake,” said Zuhair Judeh, 40, who witnessed one of the strikes.”It destroyed the house and several nearby homes. The bodies and remains of the martyrs were scattered,” he added, calling it “a horrific massacre”.Due to restrictions imposed on media in the Gaza Strip and difficulties accessing the area, AFP is unable to independently verify the death tolls and details shared by the parties involved.Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Israel’s retaliatory campaign has killed at least 57,575 people in Gaza, also mostly civilians, according to the Hamas-run territory’s health ministry. The UN considers the figures reliable.An Israeli group of legal experts on Tuesday accused Hamas of using sexual violence as “part of a genocidal scheme” during its 2023 attack.Hamas, it said, “used sexual violence as a tactical weapon, as part of a genocidal scheme and with the goal of terrorising and dehumanising Israeli society”.The militant group has categorically denied allegations of using sexual violence, without providing evidence to support its claims.

Jordan Bardella annonce une perquisition en cours du siège du RN et dénonce “un acharnement”

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a annoncé mercredi qu’une perquisition était en cours au siège du parti à Paris, menée selon lui par “une vingtaine de policiers de la brigade financière” et “deux juges d’instruction”, assurant ne pas connaître son motif.”Tous les mails, documents et éléments de comptabilité du premier parti d’opposition sont saisis, sans que nous sachions à ce stade quels sont précisément les griefs qui en sont le fondement”, a-t-il détaillé sans un message sur X, dénonçant un “acharnement”. Le chef de parti a assuré que cette perquisition avait commencé à 8H50 mercredi et a précisé qu’elle concernait aussi “les bureaux des dirigeants”. “L’intégralité des dossiers qui concernent les dernières campagnes régionales, présidentielles, législatives et européennes sont aujourd’hui entre les mains de la justice”, a expliqué Jordan Bardella. Il a dénoncé une “opération spectaculaire et inédite” qui s’inscrit selon lui “dans une nouvelle opération de harcèlement”. “C’est une atteinte grave au pluralisme et à l’alternance démocratique”, s’est-il indigné, estimant que “jamais aucun parti d’opposition n’a subi un tel acharnement sous la Ve République”. Une information judiciaire a été ouverte en juillet 2024 sur des prêts accordés par des particuliers au mouvement d’extrême droite, après un signalement de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Ces prêts accordés aux partis politiques par des particuliers sont autorisés, selon des conditions précises et avec un plafond, mais le RN est “le parti qui les a le plus utilisés”, selon le président de la CNCCFP, Christian Charpy. Ces dernières années, le parti à la flamme a “concentré une forte majorité” de ce type d’emprunts: 613 en 2021 sur un total de 764 tous partis confondus, puis 425 en 2022 (sur un total de 492) et encore 96 en 2023 (sur un total de 123), selon ce responsable.Au total, le RN affichait fin 2023 plus de 20 millions d’encours à rembourser “auprès de personnes physiques”, le plus ancien remontant à 2007. “Il est essentiel que ces prêts soient remboursés, sinon ce sont des dons déguisés”, ce qui serait “contraire au code électoral”, avait souligné M. Charpy la semaine dernière.Mardi, le parquet européen avait annoncé avoir ouvert une enquête sur la famille politique à laquelle appartenait le Rassemblement national au Parlement européen avant 2024 pour diverses irrégularités financières. Mais la perquisition n’est pas liée à cette enquête, a-t-il précisé mercredi.”Un an après avoir volé les élections par ses magouilles et ses mensonges, le Système sombre dans les basses œuvres”, a commenté sur X le président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale, Jean-Philippe Tanguy. “Les institutions sont dévoyées par des bandes qui veulent garder le pouvoir à tout prix !”, a-t-il lancé. 

Jordan Bardella annonce une perquisition en cours du siège du RN et dénonce “un acharnement”

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a annoncé mercredi qu’une perquisition était en cours au siège du parti à Paris, menée selon lui par “une vingtaine de policiers de la brigade financière” et “deux juges d’instruction”, assurant ne pas connaître son motif.”Tous les mails, documents et éléments de comptabilité du premier parti d’opposition sont saisis, sans que nous sachions à ce stade quels sont précisément les griefs qui en sont le fondement”, a-t-il détaillé sans un message sur X, dénonçant un “acharnement”. Le chef de parti a assuré que cette perquisition avait commencé à 8H50 mercredi et a précisé qu’elle concernait aussi “les bureaux des dirigeants”. “L’intégralité des dossiers qui concernent les dernières campagnes régionales, présidentielles, législatives et européennes sont aujourd’hui entre les mains de la justice”, a expliqué Jordan Bardella. Il a dénoncé une “opération spectaculaire et inédite” qui s’inscrit selon lui “dans une nouvelle opération de harcèlement”. “C’est une atteinte grave au pluralisme et à l’alternance démocratique”, s’est-il indigné, estimant que “jamais aucun parti d’opposition n’a subi un tel acharnement sous la Ve République”. Une information judiciaire a été ouverte en juillet 2024 sur des prêts accordés par des particuliers au mouvement d’extrême droite, après un signalement de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Ces prêts accordés aux partis politiques par des particuliers sont autorisés, selon des conditions précises et avec un plafond, mais le RN est “le parti qui les a le plus utilisés”, selon le président de la CNCCFP, Christian Charpy. Ces dernières années, le parti à la flamme a “concentré une forte majorité” de ce type d’emprunts: 613 en 2021 sur un total de 764 tous partis confondus, puis 425 en 2022 (sur un total de 492) et encore 96 en 2023 (sur un total de 123), selon ce responsable.Au total, le RN affichait fin 2023 plus de 20 millions d’encours à rembourser “auprès de personnes physiques”, le plus ancien remontant à 2007. “Il est essentiel que ces prêts soient remboursés, sinon ce sont des dons déguisés”, ce qui serait “contraire au code électoral”, avait souligné M. Charpy la semaine dernière.Mardi, le parquet européen avait annoncé avoir ouvert une enquête sur la famille politique à laquelle appartenait le Rassemblement national au Parlement européen avant 2024 pour diverses irrégularités financières. Mais la perquisition n’est pas liée à cette enquête, a-t-il précisé mercredi.”Un an après avoir volé les élections par ses magouilles et ses mensonges, le Système sombre dans les basses œuvres”, a commenté sur X le président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale, Jean-Philippe Tanguy. “Les institutions sont dévoyées par des bandes qui veulent garder le pouvoir à tout prix !”, a-t-il lancé. 

Espagne: face aux scandales, Sánchez dégaine un plan anti-corruption, sans convaincre l’opposition

Confronté à la plus grave crise depuis son arrivée au pouvoir, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a tenté de circonscrire les dégâts en présentant mercredi un plan anti-corruption élaboré avec l’OCDE, sans toutefois convaincre l’opposition, qui a de nouveau réclamé des élections anticipées.Dans une allocution solennelle d’environ 45 minutes prononcée devant les députés, M. Sánchez a assuré avoir “envisagé” de démissionner et de convoquer des élections après les révélations ayant abouti au placement en détention provisoire de l’ex-N.3 du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Santos Cerdán.Mais “après avoir réfléchi et écouté beaucoup de gens, j’ai compris que jeter l’éponge n’était pas une option”, a-t-il lancé.”Nous allons continuer (…) parce que je suis un homme politique propre”, a poursuivi celui qui était arrivé au pouvoir en 2018 après un vaste scandale de corruption ayant touché, à l’époque, le gouvernement du Parti populaire (PP, droite conservatrice).Santos Cerdán, jusqu’alors secrétaire de l’organisation du PSOE et proche de Sánchez, a été mis en cause après la publication le 12 juin d’un rapport de police laissant penser qu’il était au coeur d’un réseau de corruption et avait touché des pots-de-vin en échange de contrats publics. – 15 mesures anti-corruption -Au coeur de cette même enquête se trouvent également l’ancien ministre et ex-bras droit du Premier ministre, José Luis Ábalos, ainsi que son proche conseiller, Koldo García.Ces révélations ont suscité un scandale tel que Pedro Sánchez lui-même a demandé pardon à plusieurs reprises, dont une nouvelle fois mercredi devant les députés, assurant qu’il ignorait tout de l’affaire et que son parti n’avait jamais bénéficié de financements illégaux. “Les partis politiques, les organes de direction des différentes administrations, les entreprises doivent adopter davantage de mesures” pour faire face à la corruption, a toutefois convenu Pedro Sánchez, en proposant “l’approbation d’un plan national de lutte contre la corruption” de 15 mesures élaboré avec l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).Ce plan a également été préparé à la suite de réunions avec les différents groupes parlementaires et incorpore des propositions du Conseil de l’Europe et de la Commission européenne, a encore précisé le dirigeant socialiste, sous pression de ses alliés au Parlement, qui lui réclamaient des mesures fortes contre la corruption.Parmi les mesures énumérées par le chef du gouvernement devant les députés figurent la mise en place d’une “agence d’intégrité publique indépendante”, l’utilisation de l’intelligence artificielle pour détecter des “indices de fraude” dans la plateforme d’attribution des contrats publics, des contrôles de patrimoine aléatoires des hauts fonctionnaires ou encore un renforcement des mesures de protection des lanceurs d’alerte.- “Organisation criminelle” -“Ce plan de lutte contre la corruption représentera le plus grand effort en matière de prévention, de lutte et de réparation de la corruption réalisé au cours des dernières décennies dans notre pays”, a martelé le Premier ministre.Mais le discours de M. Sánchez a été immédiatement rejeté sans ambage par le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, qui a assimilé le PSOE à “une organisation criminelle”.”Nous ne savons pas où commence et où finit votre responsabilité directe”, a-t-il lancé au Premier ministre. “Alors, comment allez-vous nous sortir de ce cauchemar si c’est vous qui nous y avez plongés? Le mieux pour vous est d’avouer tout ce que vous savez, d’aider à rendre le butin et de convoquer des élections”, a-t-il lancé.La chute brutale de Santos Cerdán est survenue alors que les enquêtes judiciaires visant des proches du Premier ministre se multiplient depuis des mois et que la liste des dossiers qui l’éclaboussent ne cessent de s’allonger.Outre MM. Cerdán, Ábalos et Garcia, sa femme Begoña Gómez est visée par une enquête pour corruption et trafic d’influence, son frère David doit bientôt être jugé pour trafic d’influence et le procureur général de l’Etat, plus haut magistrat du parquet, nommé sur proposition du gouvernement de gauche, pourrait être jugé pour des fuites d’informations judiciaires.

Vins et spiritueux: plus d’un tiers de “manquements” lors de contrôles de la Répression des fraudes

La Répression des fraudes a constaté plus d’un tiers d'”anomalies” ou de “manquements” lors de prélèvements et de contrôles effectués auprès de professionnels du vin et des spiritueux en 2022 et 2023, selon une vaste enquête rendue publique mercredi.Les enquêteurs de la DGCCRF (Direction générale de la Consommation, de la Concurrence et de la Répression des fraudes) indiquent avoir contrôlé plus de 7.800 établissements en deux ans, dont quelque 1.600 à la production et 6.200 à la distribution.”La majorité des professionnels étaient en conformité” mais on note “dans le secteur de la production plus de 30% d’anomalies et dans la distribution plus de 40%”, résume Marie Suderie, porte-parole de la DGCCRF, qui rappelle que ces contrôles ont pour but de “protéger les consommateurs”, “préserver la confiance dans l’économie” et “défendre la compétitivité agricole française”.Au niveau de la production, dans les plus de 1.600 établissements contrôlés – caves coopératives, récoltants, négociants, fabricants ou encore tonneliers – un total de 470 prélèvements ont été effectués puis analysés par des laboratoires d’Etat. 38% des opérateurs présentaient “des manquements de différentes natures”. “Ce taux s’explique notamment par l’efficacité du ciblage pratiqué par les enquêteurs, et ne saurait refléter l’importance de la fraude sur le marché”, tient à préciser la Répression des Fraudes.La plupart des anomalies constatées ont conduit à des avertissements ou à des injonctions de mise en conformité, mais 15% d’entre elles ont fait l’objet d’amendes administratives ou de procédures pénales. Les fraudes incluent par exemple des mentions erronées du degré d’alcool sur les étiquettes, ou l’ajout d’ingrédients non autorisés, comme de l’eau ou des colorants.Les investigations “ont déjà donné lieu à des condamnations pénales”: ainsi, en janvier 2023, un réseau en Nouvelle-Aquitaine a été condamné pour la francisation de 34.000 hectolitres de vin espagnol, écopant de peines de prison et d’une amende d’un million d’euros.Dans la distribution, plus de 6.200 établissements – grandes surfaces, cavistes, vente à distance, cafés, restaurants – ont été contrôlés et 202 prélèvements effectués.”43% des opérateurs contrôlés ont présenté des anomalies”, allant d’une “omission de la provenance du vin” sur la carte à la “substitution à l’insu du consommateur” d’un vin par un autre “moins onéreux”, dans de rares cas.Pour les fraudes avérées, la DGCCRF fait état de “40 amendes administratives et 80 procès-verbaux pénaux, qui représentent 3% des suites”.La DGCCRF a “dans un premier temps une approche pédagogique”. L’idée est d’abord “de s’assurer que les professionnels connaissent la réglementation, parce qu’elle peut être changeante ou complexe, et ensuite de passer à des suites plus répressives”, résume sa porte-parole.

Commerce en ligne: l’UFC-Que Choisir alerte sur les “fausses promotions” et saisit la Commission européenne

L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a annoncé mercredi saisir la Commission européenne “afin de l’alerter sur les dérives persistantes” de certains vendeurs en ligne comme Amazon, Shein ou Cdiscount, qui pratiquent selon elle de “fausses promotions”.L’UFC-Que Choisir “a analysé près de 1.000 annonces comportant un prix barré, issues de six sites majeurs d’e-commerce. Il en ressort que seuls 15% des prix barrés sont de réelles réductions”, déplore l’association dans son communiqué.Au total, l’UFC-Que Choisir s’est penchée sur six des plus gros vendeurs en ligne: Amazon, ASOS, Cdiscount, Shein, Temu, et Zalando, le tout sur une période étalée de février à avril 2025.Dans son analyse, l’association s’en prend à une notion fréquemment utilisée dans le commerce en ligne: le “prix de référence”. “A côté du prix effectif, le commerçant affiche un prix qui est plus élevé. Ce prix de référence est souvent barré et peut être accompagné par un pourcentage ou une somme en euros indiquant le rabais proposé”, explique l’association. Or selon l’UFC, ce prix de référence “est utilisé par le vendeur pour donner l’impression au consommateur que l’offre actuelle est particulièrement avantageuse”. “Certains vendeurs ne fournissent tout simplement aucune explication quant à la nature du prix barré affiché”, note l’association. Pourtant, depuis une directive européenne de 2019 entrée en vigueur en France en 2022, toute annonce d’une réduction de prix doit indiquer le prix précédent pratiqué par le vendeur et le “prix antérieur correspond au prix le plus bas pratiqué par le professionnel à l’égard de tous les consommateurs au cours des trente derniers jours”, selon la loi. “Alors qu’une réduction de prix souligne que le prix réel a effectivement baissé, un prix +de comparaison+ peut être manipulé librement par le vendeur pour afficher une remise supposée aussi élevée que virtuelle”, souligne l’UFC-Que Choisir, qui ajoute que “plus le prix barré est opaque ou arbitraire, plus la prétendue réduction affichée est importante”.Récemment, le géant asiatique de la mode éphémère Shein s’est vu infliger une amende de 40 millions d’euros pour “pratiques commerciales trompeuses” après une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Concrètement, il est notamment reproché à Shein d’avoir majoré “certains prix avant de leur appliquer une réduction”, ou de ne pas avoir tenu compte “des promotions précédentes” lorsqu’il indiquait un prix de référence.