Mario Vargas Llosa, dernier géant de la littérature latino-américaine, s’est éteint à l’âge de 89 ans

Le prix Nobel de littérature hispano-péruvien Mario Vargas Llosa est décédé dimanche à Lima à l’âge de 89 ans, marquant la fin d’une ère: celle de la génération dorée de la littérature latino-américaine, dont il était le dernier grand représentant.Né dans une famille de la classe moyenne péruvienne, Mario Vargas Llosa a été l’un des grands protagonistes du “boom” littéraire latino-américain des années 1960 et 1970, avec le Colombien Gabriel Garcia Marquez et l’Argentin Julio Cortazar.”C’est avec une profonde tristesse, que nous annonçons que notre père, Mario Vargas Llosa, est décédé aujourd’hui à Lima, entouré de sa famille et en paix”, a annoncé son fils Alvaro dans un message sur X, signé aussi par son frère Gonzalo et sa sÅ“ur Morgana.Le gouvernement péruvien a décrété un jour de “deuil national le 14 avril” et annoncé la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments publics.La famille n’a pas précisé les causes de sa mort, mais la santé de l’écrivain était fragile depuis son retour à Lima en 2024, après son départ de Madrid. Depuis quelques mois, il vivait en retrait de la vie publique.”Son départ attristera ses proches, ses amis et ses lecteurs dans le monde entier mais nous espérons qu’ils trouveront une consolation, comme nous, dans le fait qu’il a joui d’une vie longue, multiple et fructueuse”, ont ajouté ses enfants.A l’extérieur de la maison de l’écrivain, face à l’océan Pacifique, dans le quartier bohème de Barranco, un petit groupe de personnes s’est rassemblé en silence à l’annonce de sa mort, tenant des exemplaires de ses Å“uvres à la main.”Il a été pour moi une référence très importante, il disait que la littérature lui avait sauvé la vie”, a témoigné visiblement ému Gustavo Ruiz, un philosophe venu rendre un dernier hommage à l’écrivain devant sa maison.”Aucune cérémonie publique n’aura lieu”, a annoncé la famille de l’écrivain, qui a indiqué que sa dépouille serait incinérée. – “Maître des Maîtres” -Dans un message publié sur X, la présidente du Pérou Dina Boluarte a regretté le décès de l’écrivain. “Son génie intellectuel et sa vaste Å“uvre resteront un héritage durable pour les générations futures”.Le président du Guatemala, Bernardo Arévalo, a qualifié sur X l’écrivain de “grand chroniqueur de l’Amérique hispanique et interprète perspicace de ses chemins et de ses destins”.L’ancien président colombien Alvaro Uribe l’a qualifié de “Maître des Maîtres, tandis que le secrétaire d’Etat adjoint des Etats-Unis, Christopher Landau a estimé que “ses thèmes et centres d’intérêt étaient intemporels et universels”.”La littérature hispanophone fait ses adieux à Mario Vargas Llosa, maître universel du mot”, a réagi sur X le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, soulignant son “immense Å“uvre et tant d’ouvrages essentiels à la compréhension de notre époque”.L’écrivain péruvien Alfredo Bryce Echenique, auteur d'”Un monde pour Julius” et ami de Mario Vargas Llosa, a assuré sur la radio RPP que sa mort constituait “un deuil pour le Pérou car personne ne nous a autant représentés dans le monde que lui, avec son Å“uvre en général, sa ténacité, sa pureté et son immensité”.Né à Arequipa le 28 mars 1936, Mario Vargas Llosa a passé ses derniers mois entouré de sa famille, loin des événements publics.Depuis octobre, il était apparu sur quelques photos partagées par son fils Alvaro sur les réseaux sociaux, le montrant dans des lieux emblématiques de la capitale qui l’avaient inspiré pour écrire certaines de ses Å“uvres les plus marquantes.La santé de Vargas Llosa s’était considérablement détériorée à partir de 2023, après avoir été hospitalisé pour une infection au Covid-19, alors qu’il vivait en Espagne, pays dont il avait obtenu la nationalité en 1993.Admiré pour sa description des réalités sociales, l’auteur de chefs-d’Å“uvre comme “La ville et les chiens” ou “Conversation dans la cathédrale” était aussi critiqué par les milieux intellectuels sud-américains pour ses positions conservatrices.Traduit en une trentaine de langues, cet auteur francophile, qui a vécu plusieurs années à Paris, a été le premier écrivain étranger à entrer de son vivant dans la prestigieuse collection de la Pléiade en 2016. Il a été élu à l’Académie française en 2021.

Deux appels d’offres d’ici à juin pour construire 3.000 places de prison en modulaire

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé lundi qu’il allait lancer en mai et en juin deux appels d’offres pour construire 3.000 places de prison dans des structures modulaires, destinées aux détenus en semi-liberté ou condamnés à de courtes peines.”J’ai fait le choix de lancer deux appels d’offres, l’un pour la fin du mois de mai, l’autre pour le début du mois de juin”, pour construire “3.000 places de prison supplémentaires en quelques mois”, a déclaré le garde des Sceaux à l’issue d’une visite d’un site de production du constructeur Bouygues à Crépy-en-Valois, dans l’Oise.Le premier appel d’offres concernera des prisons de semi-liberté, où les détenus passent la nuit et sortent la journée pour travailler, suivre une formation ou un enseignement. Le deuxième aura pour but de construire des prisons pour les personnes condamnées à de courtes peines, a-t-il précisé.”Ce sont de vraies prisons, mais construites dans des usines comme l’ont fait nos amis anglais, comme l’ont fait nos amis allemands, qui nous permettent de gagner énormément de temps mais aussi d’argent”, a souligné le ministre qui s’est rendu en Grande-Bretagne et en Allemagne ces dernières semaines pour y visiter des prisons de ce type.Le premier site qui accueillera une telle structure “sera à Troyes dans l’Aube”, avec une prison de 50 places.”Une quinzaine de sites” seront dédiés aux prisons de semi-liberté, et une dizaine d’autres pour les prisons de courtes peines.La France enchaîne, de mois en mois, les records de surpopulation carcérale: au 1er mars, 82.152 personnes étaient détenues dans les prisons françaises, pour un total de 62.539 places opérationnelles. Plus de 4.850 détenus dormaient sur un matelas à même le sol.Si la densité globale était de 131,7% au 1er mars, elle s’est établie à 159,9% en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines.

Music, revolution and Y2K: Coachella 2025 takeaways

Coachella 2025 boasted A-lister guest appearances, a dose of leftist politics, orchestral fusion and Y2K fashion.Here are takeaways from the first weekend of the premier festival that draws hundreds of thousands of revelers to the California desert:- Pop reigns… with a hint of classical -Lady Gaga, Post Malone, Benson Boone, Charli XCX, Tyla, Lisa, Jennie… the pop lineup ran deep at Coachella 2025, a reflection of the charts and the fanbases that ride or die with their idols.Boone performed his hit of the moment “Beautiful Things” — and did his signature showtime backflip, as well as a rendition of “Bohemian Rhapsody” backed by none other than Queen guitarist Brian May.And Gaga’s rendition of “Poker Face” was an example of the arena-ready performance art that made her one of the contemporary era’s seminal pop stars.Celebrated conductor Gustavo Dudamel and the Los Angeles Philharmonic meanwhile gave one of the weekend’s most eclectic performances.Their sunset show featured half a dozen guest appearances from the likes of LL Cool J, Maren Morris and Laufey in a sweeping performance that included country, jazz, rap and pop set to rich orchestral arrangements.- Rock revival -Coachella was a rock festival in its early days, but over the past decade it has gone full pop.The 2025 edition of the festival featured a number of acts that returned to its roots.Green Day’s headlining performance on Saturday was akin to a greatest hits album: “American Idiot,” “Brain Stew,” “Minority,” “Basket Case” and “When I Come Around” were among the classic tracks that recalled just how deep the band’s catalogue stretches.And then there were The Go-Gos, the legendary all-woman rock band who donned glittering, metallic outfits as they reunited to perform hits including “Vacation” and “We Got the Beat.”Other rock acts included Weezer, the original Misfits, Jimmy Eat World and cult punk legends the Circle Jerks, who packed their tent with moshers.- Bernie steals the show -Billie Eilish, Queen Latifah and Lorde made major cameos but the cheers for an unbilled appearance by US senator Bernie Sanders were in the same league.As he was introduced to the stage, screaming fans sprinted to film the Vermont representative, who introduced Clairo’s set but not before making an impassioned plea.”I’m not gonna be long but this country faces some very difficult challenges and the future of what happens to America depends on your generation,” said the self-described socialist to cascading applause.He urged his rapt audience to stand up against billionaires, the fossil fuel industry and US President Donald Trump’s administration, while also supporting causes like universal health care, women’s rights and ending the war in Gaza.Samara Guillory was among the music fans who dashed over to see Sanders.”Coming here, talking to us, spreading awareness — I think this was exactly the move, honestly,” said the 21-year-old.- Leather, lace and Y2K -Over the years Coachella fashion has become something of a cliche, a boho amalgam of mid-aughts trends like flower crowns, crochet, wide-brim hats, bold jewelry and cowboy core including suede vests and frayed denim.Much of that remains standard fare at the festival, but Coachella 2025 saw a handful of other trends take center stage.One popular look was giving Italian grandmother: silk scarves knotted at the chin were all the rage.And many attendees wielded paper parasols to shield themselves from the midday sun.But a baffling number of people sported leather looks — pants, boots, corsets, even jumpsuits — despite scorching temperatures exacerbated by a lack of shade and lengthy walks between stages.But then again, being seen has never been about comfort.Other festival-goers had an easier time beating the heat by wearing as little as possible: bras under sheer lace overlays, push-up bustiers or simply nipple covers.And in case you missed it, street fashion is still decidedly Y2K: halter tops, tube tops, pleated miniskirts and hip bone baring low-rise bottoms remain youthful favorites.

UK govt races against time to keep steel furnaces running

Britain’s government on Monday raced to secure raw materials to keep the country’s last steelmaking blast furnaces running, as Beijing warned the UK against politicising the takeover of Chinese-owned British Steel.Prime Minister Keir Starmer’s government swooped in on Saturday to prevent the closure of British Steel’s main plant in northern Scunthorpe after its Chinese owners Jingye halted orders of raw materials such as coking coal and iron ore.The Labour-run government must now secure the materials to keep the two blast furnaces at the plant — the last in the UK which makes steel from scratch — running.Government minister James Murray said officials were at the site on Monday.”Their role is to make sure we do everything we can to … get those raw materials to the blast furnaces in time,” Murray told Times Radio.Other firms including Tata and Rainham Steel have also offered help securing supplies, the minister added.Charlotte Brumpton-Childs from the GMB trade union said she was “wholly reassured” that coking coal bound for the plant will be “paid for and unloaded over the next couple of days” at a nearby shipping terminal.However, Murray and Business Secretary Jonathan Reynolds were unable to guarantee they would be able to keep the twin furnaces going.Blast furnaces are difficult to restart once switched off.Failure to secure enough supplies to keep them running could seriously damage the plant — and risk making Britain the only G7 country without virgin steelmaking capacity needed for everything from railways to bridges.- China tensions -“If we hadn’t acted, the blast furnaces were gone and in the UK primary steel production would have gone,” Reynolds said on Sunday.Reynolds said Jingye had turned down an offer of some £500 million to buy materials, instead requesting more than twice that amount with few guarantees the furnaces would stay open.Murray clarified Jingye’s actions “don’t speak to the actions of all Chinese companies”.A Chinese foreign ministry spokesman said the UK should “avoid politicising trade cooperation or linking it to security issues, so as not to impact the confidence of Chinese enterprises in going to the UK”.Earlier on Sunday, Reynolds said the UK had been “naive” to allow its steel industry to be bought by the Chinese company, and that he “wouldn’t personally bring a Chinese company into our steel sector”.Some opposition British MPs accused Beijing of interference — with Tory MP Christopher Chope accusing Jingye of “industrial sabotage”.However, the government tried to tread a fine line to avoid inflaming tensions and risk fragile — but improving — ties with China.”It might not be sabotage, it might be neglect,” Reynolds told the BBC, clarifying that he did not believe Beijing had been involved in the recent events.- ‘Sensitive’ -While some sectors were “more sensitive than others”, a lot of “UK-Chinese trade is in non-contentious areas,” Reynolds added.Starmer’s administration has been at pains to improve relations with Beijing, with several high-ranking ministers holding bilateral talks in hopes of spurring economic growth.However, there are still security concerns and occasional spats, including over the weekend when a UK MP was denied entry into Hong Kong, sparking concerns from Britain’s foreign ministry.Jingye bought British Steel in 2020 and says it has invested more than £1.2 billion ($1.5 billion) to maintain operations, but was losing around £700,000 a day.The government saw its possible closure as a threat to Britain’s long-term economic security, given the decline of the UK’s once robust steel industry — and the threatened loss of some 2,700 jobs at the plant.The government, which stopped short of nationalising British Steel, is still hopeful of finding a private investor.”We want to find a private sector partner to co-invest,” Murray told Sky News, adding nationalisation remained a “very likely option”.

Retraites: Binet (CGT) réclame un vote du Parlement ou un référendum

La numéro un de la CGT, Sophie Binet, demande lundi que la réforme des retraites de 2023, dont un ajustement est discuté par une partie des partenaires sociaux, soit votée au Parlement ou fasse l’objet d’un référendum, relevant qu'”une large majorité de salariés sont pour (son) abrogation”.”La solution en matière de retraite, c’est la démocratie, le Parlement doit pouvoir voter ou les Françaises et les Français doivent pouvoir voter”, a déclaré la patronne de la deuxième centrale syndicale, lundi sur France Inter. Elle estime que “les Françaises et les Français n’ont pas du tout tourné la page” depuis leur mobilisation contre la réforme très controversée adoptée en 2023 sans le vote des députés et qu'”il y a toujours une large majorité de salariés qui sont pour l’abrogation de la réforme des retraites”.S’appuyant sur un sondage réalisé par l’Ifop pour la CGT, Sophie Binet souligne que “61% des salariés sont pour la retraite à 60 ans”.”Il y a quasiment 40% des métiers qui sont pénibles, il n’y a aucune mesure de prévention ni aucune mesure de départ anticipé en retraite, le scandale est là”, regrette-t-elle encore.Le 19 mars, la CGT a claqué la porte du conclave sur les retraites lancé par le Premier ministre François Bayrou, après le refus répété de celui-ci de revenir aux 62 ans.La centrale syndicale a choisi de concentrer ses efforts sur les mobilisations, avec en ligne de mire celle du 1er-Mai.C’est “une date de convergence au niveau international pour gagner la réduction du temps de travail” et la CGT, aux côtés de Solidaires et FSU, portera “très fortement l’exigence d’abrogation de la réforme des retraites” notamment, a-t-elle détaillé dans une interview au journal Libération publiée lundi.Jeudi, lors d’une nouvelle séance de négociations à laquelle ne participent plus que cinq organisations syndicales et patronales, une nouvelle feuille de route pour négocier des “évolutions” du système de retraites a été adoptée. Ils chercheront désormais à se mettre d’accord sur “un mécanisme” pour piloter à l’avenir le système des retraites et chercheront des “voies de progrès” pour la prise en compte de l’usure professionnelle, l’égalité homme-femmes”, sans “détourner l’attention” de l’âge effectif de départ à la retraite “qui est la principale question de notre système”.Les négociateurs conviennent que le “rétablissement de l’équilibre du système est une nécessité” et s’autoriseront au passage à “réinterroger de manière plus large le financement de la protection sociale”, ce qui a crispé la CFTC, qui se dit prête à quitter les discussions à son tour.

Retraites: Binet (CGT) réclame un vote du Parlement ou un référendum

La numéro un de la CGT, Sophie Binet, demande lundi que la réforme des retraites de 2023, dont un ajustement est discuté par une partie des partenaires sociaux, soit votée au Parlement ou fasse l’objet d’un référendum, relevant qu'”une large majorité de salariés sont pour (son) abrogation”.”La solution en matière de retraite, c’est la démocratie, le Parlement doit pouvoir voter ou les Françaises et les Français doivent pouvoir voter”, a déclaré la patronne de la deuxième centrale syndicale, lundi sur France Inter. Elle estime que “les Françaises et les Français n’ont pas du tout tourné la page” depuis leur mobilisation contre la réforme très controversée adoptée en 2023 sans le vote des députés et qu'”il y a toujours une large majorité de salariés qui sont pour l’abrogation de la réforme des retraites”.S’appuyant sur un sondage réalisé par l’Ifop pour la CGT, Sophie Binet souligne que “61% des salariés sont pour la retraite à 60 ans”.”Il y a quasiment 40% des métiers qui sont pénibles, il n’y a aucune mesure de prévention ni aucune mesure de départ anticipé en retraite, le scandale est là”, regrette-t-elle encore.Le 19 mars, la CGT a claqué la porte du conclave sur les retraites lancé par le Premier ministre François Bayrou, après le refus répété de celui-ci de revenir aux 62 ans.La centrale syndicale a choisi de concentrer ses efforts sur les mobilisations, avec en ligne de mire celle du 1er-Mai.C’est “une date de convergence au niveau international pour gagner la réduction du temps de travail” et la CGT, aux côtés de Solidaires et FSU, portera “très fortement l’exigence d’abrogation de la réforme des retraites” notamment, a-t-elle détaillé dans une interview au journal Libération publiée lundi.Jeudi, lors d’une nouvelle séance de négociations à laquelle ne participent plus que cinq organisations syndicales et patronales, une nouvelle feuille de route pour négocier des “évolutions” du système de retraites a été adoptée. Ils chercheront désormais à se mettre d’accord sur “un mécanisme” pour piloter à l’avenir le système des retraites et chercheront des “voies de progrès” pour la prise en compte de l’usure professionnelle, l’égalité homme-femmes”, sans “détourner l’attention” de l’âge effectif de départ à la retraite “qui est la principale question de notre système”.Les négociateurs conviennent que le “rétablissement de l’équilibre du système est une nécessité” et s’autoriseront au passage à “réinterroger de manière plus large le financement de la protection sociale”, ce qui a crispé la CFTC, qui se dit prête à quitter les discussions à son tour.