A bord des “trains de la colère”, “l’exaspération” des usagers de lignes SNCF “dégradées”

“On en a ras-le-POLT”, ont scandé mardi dans la gare de Limoges une centaine d’usagers du train Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT), dont beaucoup ont grimpé dans le convoi à destination de Paris pour dire leur “exaspération” face à l’état “dégradé” de cette ligne et de celle reliant Paris à Clermont-Ferrand.Dénonçant “40 ans d’inaction” sur ces deux lignes oubliées, des centaines d’élus et usagers “montent à la capitale” pour demander des investissements au ministère des Transports, qui doit les recevoir à Paris. Entre 500 et 800 manifestants, y compris des cheminots, sont attendus par les organisateurs à l’arrivée des convois à la gare d’Austerlitz. “L’exaspération est à son comble”, estiment des associations organisatrices des deux “trains de la colère” transportant les manifestants depuis Cahors et Clermont vers Paris, pour lesquelles 2023 et 2024 ont été des “années de cauchemar avec les retards et les pannes de plus en plus fréquentes et trop longues à résorber”.”Tous unis pour une desserte ferroviaire dynamique respectueuse des usagers et de nos territoires”, pouvait-on lire sur une banderole déployée tôt le matin par les premiers manifestants du Lot, avant de prendre le train à la gare de Cahors, a constaté l’AFP.”Je suis venu défendre la ligne historique Paris-Toulouse”, déclare Francesco Testa, conseiller municipal de Cahors, avant d’ajouter: “Comme on a affaire à des malentendants, on se déplace pour être plus près de leurs oreilles.”Pour ce trajet de plus de 11 heures aller-retour dans la même journée, il a prévu de quoi se sustenter: “Du jambon, du pain et du vin de Cahors”. Avant de monter à bord, Monique Codet, 84 ans, qui a fait le trajet “Montauban-Cahors pendant 14 ans”, confie qu’elle aimerait que les nouvelles générations aient les mêmes conditions de transport qu’elle a connues: “Il n’y avait pas de retard. Je me souviens d’une seule panne”. – “Des rames hors d’âge” -Au passage du train à Limoges, où des manifestants mécontents s’étaient rassemblés dans le hall de la gare, le maire de la ville (LR) Emile Roger Lombertie a estimé “plus facile aujourd’hui pour un étudiant d’aller faire ses études à Bruxelles, à Berlin, à Copenhague ou ailleurs, que d’aller entre Limoges et Clermont-Ferrand”.Dans le train, à chaque arrêt, chacun guette le nombre de personnes mobilisées qui montent dans le train. “J’espère qu’on ne va pas arriver en retard, mais ce serait symbolique”, lâche un habitué de la ligne. A Clermont-Ferrand, environ 130 personnes ont pris le train, a constaté une journaliste de l’AFP.”Les choses se sont aggravées depuis 40 ans avec des rames hors d’âge et un temps de trajet qui a augmenté de 40 minutes”, explique Patrick Wolff, président de l’association Objectif capitales qui pointe la “faiblesse de la protection des voies” et réclame un objectif de “moins de trois heures” pour rejoindre Paris contre 3h15 actuellement.Jean-Philippe Ollier, responsable du projet de réhabilitation du parc Cataroux de Michelin, à Clermont, “vient défendre la capacité de pouvoir aller à Paris de manière fiable. Le parc Cataroux, c’est 400.000 visiteurs et énormément d’entreprises qui vont s’installer et travailler avec l’écosystème parisien”, souligne-t-il.En janvier, à cause d’une panne de locomotive, des passagers sont arrivés avec près de douze heures de retard à Paris.Le ministre des Transports Philippe Tabarot a lui-même reconnu vendredi à Clermont “une qualité de service qui n’est pas à la hauteur”, annonçant un “geste tarifaire”.- “Axes stratégiques”-Les lignes POLT (plus de 700 km de voie ferrée) et Clermont-Paris (420 km) transportent respectivement 2,6 et 1,9 millions de voyageurs chaque année dans des trains Intercités.La SNCF a lancé en 2018 un programme de modernisation de ces lignes, qui restent cependant “encore équipées d’installations techniques hétérogènes et vieillissantes”, reconnaît la compagnie, qui prévoit “des investissements sans précédent” de près de trois milliards d’euros d’ici 2027.”En modernisant ces deux axes stratégiques”, la SNCF compte rendre les “trajets plus rapides, plus fiables et plus accessibles”.”Une régénération partielle qui pour nous n’est pas suffisante”, dénonce Jean-Noël Boisseleau, vice-président de l’association Urgence Ligne POLT. Pour lui, il faudrait “2,5 à 3 milliards d’euros supplémentaires pour que, vraiment, on reparte pratiquement à neuf”.

A bord des “trains de la colère”, “l’exaspération” des usagers de lignes SNCF “dégradées”

“On en a ras-le-POLT”, ont scandé mardi dans la gare de Limoges une centaine d’usagers du train Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT), dont beaucoup ont grimpé dans le convoi à destination de Paris pour dire leur “exaspération” face à l’état “dégradé” de cette ligne et de celle reliant Paris à Clermont-Ferrand.Dénonçant “40 ans d’inaction” sur ces deux lignes oubliées, des centaines d’élus et usagers “montent à la capitale” pour demander des investissements au ministère des Transports, qui doit les recevoir à Paris. Entre 500 et 800 manifestants, y compris des cheminots, sont attendus par les organisateurs à l’arrivée des convois à la gare d’Austerlitz. “L’exaspération est à son comble”, estiment des associations organisatrices des deux “trains de la colère” transportant les manifestants depuis Cahors et Clermont vers Paris, pour lesquelles 2023 et 2024 ont été des “années de cauchemar avec les retards et les pannes de plus en plus fréquentes et trop longues à résorber”.”Tous unis pour une desserte ferroviaire dynamique respectueuse des usagers et de nos territoires”, pouvait-on lire sur une banderole déployée tôt le matin par les premiers manifestants du Lot, avant de prendre le train à la gare de Cahors, a constaté l’AFP.”Je suis venu défendre la ligne historique Paris-Toulouse”, déclare Francesco Testa, conseiller municipal de Cahors, avant d’ajouter: “Comme on a affaire à des malentendants, on se déplace pour être plus près de leurs oreilles.”Pour ce trajet de plus de 11 heures aller-retour dans la même journée, il a prévu de quoi se sustenter: “Du jambon, du pain et du vin de Cahors”. Avant de monter à bord, Monique Codet, 84 ans, qui a fait le trajet “Montauban-Cahors pendant 14 ans”, confie qu’elle aimerait que les nouvelles générations aient les mêmes conditions de transport qu’elle a connues: “Il n’y avait pas de retard. Je me souviens d’une seule panne”. – “Des rames hors d’âge” -Au passage du train à Limoges, où des manifestants mécontents s’étaient rassemblés dans le hall de la gare, le maire de la ville (LR) Emile Roger Lombertie a estimé “plus facile aujourd’hui pour un étudiant d’aller faire ses études à Bruxelles, à Berlin, à Copenhague ou ailleurs, que d’aller entre Limoges et Clermont-Ferrand”.Dans le train, à chaque arrêt, chacun guette le nombre de personnes mobilisées qui montent dans le train. “J’espère qu’on ne va pas arriver en retard, mais ce serait symbolique”, lâche un habitué de la ligne. A Clermont-Ferrand, environ 130 personnes ont pris le train, a constaté une journaliste de l’AFP.”Les choses se sont aggravées depuis 40 ans avec des rames hors d’âge et un temps de trajet qui a augmenté de 40 minutes”, explique Patrick Wolff, président de l’association Objectif capitales qui pointe la “faiblesse de la protection des voies” et réclame un objectif de “moins de trois heures” pour rejoindre Paris contre 3h15 actuellement.Jean-Philippe Ollier, responsable du projet de réhabilitation du parc Cataroux de Michelin, à Clermont, “vient défendre la capacité de pouvoir aller à Paris de manière fiable. Le parc Cataroux, c’est 400.000 visiteurs et énormément d’entreprises qui vont s’installer et travailler avec l’écosystème parisien”, souligne-t-il.En janvier, à cause d’une panne de locomotive, des passagers sont arrivés avec près de douze heures de retard à Paris.Le ministre des Transports Philippe Tabarot a lui-même reconnu vendredi à Clermont “une qualité de service qui n’est pas à la hauteur”, annonçant un “geste tarifaire”.- “Axes stratégiques”-Les lignes POLT (plus de 700 km de voie ferrée) et Clermont-Paris (420 km) transportent respectivement 2,6 et 1,9 millions de voyageurs chaque année dans des trains Intercités.La SNCF a lancé en 2018 un programme de modernisation de ces lignes, qui restent cependant “encore équipées d’installations techniques hétérogènes et vieillissantes”, reconnaît la compagnie, qui prévoit “des investissements sans précédent” de près de trois milliards d’euros d’ici 2027.”En modernisant ces deux axes stratégiques”, la SNCF compte rendre les “trajets plus rapides, plus fiables et plus accessibles”.”Une régénération partielle qui pour nous n’est pas suffisante”, dénonce Jean-Noël Boisseleau, vice-président de l’association Urgence Ligne POLT. Pour lui, il faudrait “2,5 à 3 milliards d’euros supplémentaires pour que, vraiment, on reparte pratiquement à neuf”.

Le démantèlement de l’USAID, catastrophe pour la santé en Afrique

Alors que les nuages s’amoncellent et l’humidité s’intensifie à travers l’Afrique de l’Ouest, prélude à la saison des pluies et à la prolifération des moustiques porteurs du paludisme, Musa Adamu Ibrahim, infirmier nigérian, reste chez lui, sans emploi. Dans le nord du Nigeria, où le paludisme cause 30% des 600.000 décès annuels recensés dans le monde dus à cette maladie, les cliniques de l’État de Borno, qui accueillaient jusqu’à 300 patients par jour lors des pics de paludisme, ont brusquement fermé leurs portes. “Les cliniques ont été fermées et il n’y a plus de médicaments gratuits ni de moustiquaires. Aucune distribution de mesures préventives”, constate M. Ibrahim.Déjà menacés par une insurrection djihadiste qui dure depuis plus de 15 ans et les groupes armés criminels, ces établissements ne peuvent désormais plus fonctionner, déplore l’infirmier nigérian, comme bien d’autres professionnels de la santé sur le continent.Les cliniques ont été brutalement fermées à la suite du démantèlement de l’USAID, l’agence américaine de développement, par le président américain Donald Trump.L’arrêt de la majorité de ses programmes fragilise considérablement les systèmes de santé en Afrique, qui reposent sur un réseau complexe composé d’acteurs publics, privés et d’ONG. Les coupes budgétaires provoquent des dégâts durables: les cas de paludisme augmentent, des centres de traitement ferment, des médicaments n’arrivent plus, et des enfants meurent en chemin pour recevoir des soins. Et ces répercussions, déjà flagrantes dans plusieurs pays africains, ne cesseront de s’amplifier selon les experts. Les perturbations des chaînes d’approvisionnement font naître des craintes de pénuries de médicaments dans plusieurs pays comme le Mali, le Soudan du Sud ou le Kenya. En Afrique sub-saharienne, “ceux qui ont des ressources pourront toujours se procurer des médicaments… Mais les plus pauvres, dans les zones reculées (…) seront laissés pour compte”, prévient Lawrence Barat, ancien conseiller technique pour l’Initiative présidentielle américaine contre le paludisme (PMI).”Ce sont leurs enfants qui mourront”, déplore-t-il.- Prévisions bouleversées -Les stratégies mises en place par les gouvernement africains pour lutter contre le paludisme sont gravement affectées, explique Saschveen Singh, spécialiste des maladies infectieuses pour Médecins Sans Frontières (MSF).Au Mali, les médicaments de chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) pour enfants continueront d’arriver, mais les fonds américains sont cruciaux pour leur distribution.En République Démocratique du Congo (RDC), le PMI, soutenu par l’USAID, était le principal fournisseur de médicaments et tests de dépistage dans les établissements publics de neuf provinces. A l’avenir, “il n’aura plus de médicaments et il sera très difficile pour les autres acteurs d’intervenir”, estime Mme Singh, ajoutant que ses collègues “se démènent” pour déterminer où les pénuries risquent de se produire.Au Soudan du Sud, les cliniques financées par l’USAID ont fermé leurs portes au milieu d’une épidémie de choléra. Des enfants marchent des heures pour atteindre le centre de traitement le plus proche, et au moins cinq sont morts en cours de route dans l’État de Jonglei (est), a rapporté ce mois-ci l’ONG britannique Save the Children.Dans le camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya, qui abrite plus de 300.000 personnes, des manifestations ont éclaté en mars à la suite de l’annonce d’une réduction des rations de nourriture. Les médecins du camp manquent également de médicaments.”Dans toutes les cliniques aux alentours, vous pouvez obtenir du paracétamol. Mais il n’y a pas d’autres médicaments”, a déclaré à l’AFP un ancien du camp, qui souhaite garder l’anonymat.- “Un trou trop grand” -À l’hôpital général de Kinkole, à Kinshasa, capitale de la RDC, les médecins ont récemment pris en charge 23 patients atteints du virus mpox, isolés dans des tentes et traités gratuitement grâce au soutien américain. Mais ils sont dans l’incertitude quant à la poursuite de ce financement, alors que l’épidémie a déjà infecté 16.000 personnes et causé 1.600 décès.”On se dit qu’une catastrophe arrive”, glisse Yvonne Walo, une épidémiologiste de l’hôpital.Les coupes de l’aide américaine destinée aux systèmes de santé devraient se poursuivre.Selon Sania Nishtar, directrice général de Gavi, l’Alliance mondiale pour la vaccination, “c’est un trou trop grand pour être comblé”. Dans l’Etat nigérian de Borno, où le gouverneur a récemment alerté sur le risque de résurgence du groupe jihadiste Boko Haram, Kunduli, une travailleuse humanitaire elle aussi récemment licenciée, souligne que le travail était déjà “accablant” même avec les financements américains. Alors sans eux… “Je ne peux même pas l’imaginer”, dit-elle.

Dernière ligne droite à l’OMS pour l’Accord sur les pandémies

Après plus de trois ans de tractations, les Etats membres de l’Organisation mondiale de la santé sont à nouveau réunis mardi pour mettre la dernière main à l’Accord sur les pandémies, après avoir trouvé un arrangement “de principe” la semaine dernière.”Les pays devraient enfin conclure les négociations aujourd’hui. Bien que l’accord ait fait l’objet de plusieurs compromis, il comporte de nombreux éléments positifs permettant la mise en place d’un nouveau cadre pour une préparation et une réponse aux pandémies plus équitables et plus justes à l’avenir”, a commenté Médecins sans frontières (MSF).Les délégués ont entamé la réunion à huis clos vers 10h15 (08H15GMT), au siège de l’OMS à Genève, dans l’espoir de conclure au plus vite, alors que certains pays ont déjà renvoyé samedi leurs experts dans les capitales car la réunion devait s’achever la semaine dernière.Cinq ans après l’arrivée du Covid-19, qui a fait des millions de morts et dévasté l’économie mondiale, le monde, bien que mieux préparé, est loin d’être prêt à affronter une autre pandémie, selon l’OMS et les experts. “Un accord sur les pandémies donnera au monde de meilleurs outils pour prévenir les prochaines pandémies, s’y préparer et y répondre”, a assuré Catharina Boehme, sous-directrice générale chargée des relations extérieures et de la gouvernance à l’OMS, sur son compte LinkedIn.Mais les négociations se déroulent dans un contexte de grave crise du multilatéralisme et du système de santé mondial, provoqué par les coupes drastiques dans l’aide internationale américaine décidée par le président Donald Trump, alors que les Etats-Unis étaient de très loin le principal donateur humanitaire. Ils étaient aussi absents des négociations, le président américain ayant décidé qu’ils quittaient l’organisation.- Accord de principe -Samedi matin, après cinq jours et une nuit entière de pourparlers, Anne-Claire Amprou, co-présidente de l’organe de négociation et ambassadrice de France pour la santé mondiale, a annoncé “un accord de principe”, en attendant l’accord définitif des capitales.Après une pause de trois jours, les délégués doivent “toiletter” mardi une dernière fois le texte, à moins d’un blocage de dernière minute. “Si le texte est adopté, ce sera une première dans l’histoire des accords internationaux : à travers ce texte, les pays affirment la nécessité, lorsqu’ils financent la recherche et le développement de nouveaux traitements, diagnostics ou vaccins avec des fonds publics, d’assortir ce financement de conditions permettant de s’assurer que le public puisse en bénéficier”, a déclaré à l’AFP Michelle Childs, directrice à l’Initiative Médicaments contre les maladies négligées (DNDi).”Il établit une base de référence essentielle sur laquelle s’appuyer pour sauver des vies lors de la prochaine urgence sanitaire mondiale. C’est un point de départ, pas la ligne d’arrivée”, a-t-elle affirmé.- Technologies et sanctions -S’il est validé sans accroc, le texte – qui aura valeur de traité international – devra être adopté lors de l’Assemblée mondiale de la santé, en mai à Genève, par les pays membres de l’OMS.L’un des principaux points de contestation vendredi a été l’article 11 de ce texte d’une trentaine de pages, qui définit le transfert de technologies pour la production de produits de santé liés aux pandémies, en particulier au profit des pays en développement, ont indiqué plusieurs sources à l’AFP. Le sujet avait été au cÅ“ur des nombreux griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches s’accaparer les doses de vaccin et autres tests.Plusieurs pays, où l’industrie pharmaceutique pèse lourd dans l’économie, sont opposés à l’idée d’obligation de transfert et insistaient sur son caractère volontaire.Par ailleurs, “il restait à régler la question de la formulation relative aux sanctions” internationales, a indiqué à l’AFP Thiru Balasubramaniam, de l’ONG Knowledge Ecology International (KEI), qui suit les négociations depuis le début.Le texte prévoit la mise en place d’un réseau mondial de chaînes d’approvisionnement et de logistique pour élargir l’accès aux produits de santé pour lutter contre les pandémies ou dans des contextes humanitaires. Mais les pays devaient encore se mettre d’accord sur d’autres contextes non pandémiques ou humanitaires, pour faciliter l’accès aux pays soumis à des sanctions internationales.

Dernière ligne droite à l’OMS pour l’Accord sur les pandémies

Après plus de trois ans de tractations, les Etats membres de l’Organisation mondiale de la santé sont à nouveau réunis mardi pour mettre la dernière main à l’Accord sur les pandémies, après avoir trouvé un arrangement “de principe” la semaine dernière.”Les pays devraient enfin conclure les négociations aujourd’hui. Bien que l’accord ait fait l’objet de plusieurs compromis, il comporte de nombreux éléments positifs permettant la mise en place d’un nouveau cadre pour une préparation et une réponse aux pandémies plus équitables et plus justes à l’avenir”, a commenté Médecins sans frontières (MSF).Les délégués ont entamé la réunion à huis clos vers 10h15 (08H15GMT), au siège de l’OMS à Genève, dans l’espoir de conclure au plus vite, alors que certains pays ont déjà renvoyé samedi leurs experts dans les capitales car la réunion devait s’achever la semaine dernière.Cinq ans après l’arrivée du Covid-19, qui a fait des millions de morts et dévasté l’économie mondiale, le monde, bien que mieux préparé, est loin d’être prêt à affronter une autre pandémie, selon l’OMS et les experts. “Un accord sur les pandémies donnera au monde de meilleurs outils pour prévenir les prochaines pandémies, s’y préparer et y répondre”, a assuré Catharina Boehme, sous-directrice générale chargée des relations extérieures et de la gouvernance à l’OMS, sur son compte LinkedIn.Mais les négociations se déroulent dans un contexte de grave crise du multilatéralisme et du système de santé mondial, provoqué par les coupes drastiques dans l’aide internationale américaine décidée par le président Donald Trump, alors que les Etats-Unis étaient de très loin le principal donateur humanitaire. Ils étaient aussi absents des négociations, le président américain ayant décidé qu’ils quittaient l’organisation.- Accord de principe -Samedi matin, après cinq jours et une nuit entière de pourparlers, Anne-Claire Amprou, co-présidente de l’organe de négociation et ambassadrice de France pour la santé mondiale, a annoncé “un accord de principe”, en attendant l’accord définitif des capitales.Après une pause de trois jours, les délégués doivent “toiletter” mardi une dernière fois le texte, à moins d’un blocage de dernière minute. “Si le texte est adopté, ce sera une première dans l’histoire des accords internationaux : à travers ce texte, les pays affirment la nécessité, lorsqu’ils financent la recherche et le développement de nouveaux traitements, diagnostics ou vaccins avec des fonds publics, d’assortir ce financement de conditions permettant de s’assurer que le public puisse en bénéficier”, a déclaré à l’AFP Michelle Childs, directrice à l’Initiative Médicaments contre les maladies négligées (DNDi).”Il établit une base de référence essentielle sur laquelle s’appuyer pour sauver des vies lors de la prochaine urgence sanitaire mondiale. C’est un point de départ, pas la ligne d’arrivée”, a-t-elle affirmé.- Technologies et sanctions -S’il est validé sans accroc, le texte – qui aura valeur de traité international – devra être adopté lors de l’Assemblée mondiale de la santé, en mai à Genève, par les pays membres de l’OMS.L’un des principaux points de contestation vendredi a été l’article 11 de ce texte d’une trentaine de pages, qui définit le transfert de technologies pour la production de produits de santé liés aux pandémies, en particulier au profit des pays en développement, ont indiqué plusieurs sources à l’AFP. Le sujet avait été au cÅ“ur des nombreux griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches s’accaparer les doses de vaccin et autres tests.Plusieurs pays, où l’industrie pharmaceutique pèse lourd dans l’économie, sont opposés à l’idée d’obligation de transfert et insistaient sur son caractère volontaire.Par ailleurs, “il restait à régler la question de la formulation relative aux sanctions” internationales, a indiqué à l’AFP Thiru Balasubramaniam, de l’ONG Knowledge Ecology International (KEI), qui suit les négociations depuis le début.Le texte prévoit la mise en place d’un réseau mondial de chaînes d’approvisionnement et de logistique pour élargir l’accès aux produits de santé pour lutter contre les pandémies ou dans des contextes humanitaires. Mais les pays devaient encore se mettre d’accord sur d’autres contextes non pandémiques ou humanitaires, pour faciliter l’accès aux pays soumis à des sanctions internationales.

Le Japon ordonne à Google de cesser la violation présumée des règles de concurrence

Le Japon a annoncé mardi avoir ordonné au géant technologique Google de cesser des pratiques liées aux fonctions de recherche sur ses smartphones Android, présumées violer les lois nationales sur la concurrence.C’est la première fois que les autorités japonaises émettent une telle injonction dite de cessation et désistement à l’encontre d’un mastodonte de l’internet, selon les médias japonais, après des mesures similaires prises en Europe et aux États-Unis. Aucune sanction financière n’a été annoncée à ce stade.”Nous avons conclu que le comportement de Google LLC menace d’entraver une concurrence équitable”, a déclaré Saiko Nakajima, de la Commission japonaise pour la concurrence (JFTC).Les pratiques “déloyales” fustigées par le régulateur sont “liées à la mise en Å“uvre des fonctions de recherche pour les smartphones Android, en violation de la loi de concurrence”, a-t-il expliqué. La JFTC accuse Google d’avoir imposé des conditions contraignantes aux fabricants de smartphones Android au Japon -et plus précisément de s’être assuré que sa boutique d’applications en ligne Google Play soit installée dans le cadre d’un paquet avec l’application de recherche de son navigateur Chrome.Or, Google Play est si largement utilisé que sans lui, “les appareils Android sont quasiment invendables”, avait déclaré une source gouvernementale à l’AFP en décembre sous couvert d’anonymat.La JFTC estime par ailleurs que Google a fait miroiter des incitations financières pour pousser ces fabricants de smartphones à exclure les applications de recherche concurrentes, avait ajouté cette source.Google Japon s’est déclaré “déçu” par les conclusions de la JFTC: “Nos accords avec nos partenaires japonais contribuent à promouvoir la concurrence et ont indéniablement renforcé leur capacité à investir dans des innovations offrant un plus grand choix aux consommateurs”, a-t-il affirmé dans un communiqué.”Nous examinerons attentivement cette ordonnance afin de déterminer les prochaines étapes”, a-t-il indiqué.- Rôle “dominant” d’Android -Cette décision s’inscrit dans le cadre de mesures similaires ciblant Google ailleurs dans le monde.En novembre, le gouvernement américain a demandé à un juge d’ordonner le démantèlement de Google en vendant son navigateur Chrome, très utilisé de par le monde. L’entreprise a fait ses contre-propositions à la justice pour l’éviter.De son côté, la Commission européenne a recommandé l’année dernière à Google de vendre une partie de ses activités, sous peine d’amendes pouvant atteindre 10% de son chiffre d’affaires mondial en cas de non-respect.Avant cela, l’UE avait infligé en 2018 à Google une amende record de 4,34 milliards d’euros pour avoir abusé de la position dominante d’Android, son système d’exploitation pour smartphone (alors utilisé dans 80% des appareils dans le monde), en vue d’asseoir la suprématie de son service de recherche en ligne. L’amende a été confirmée en 2022 par la justice européenne.Et selon les nouvelles législations numériques de l’UE, afin de remettre en cause la domination du moteur de recherche Google, le groupe doit désormais proposer aux consommateurs européens des alternatives avec l’ouverture d’un menu automatique pour paramétrer leur application par défaut.Dans la foulée, Google pourrait aussi se voir appliquer des règles spéciales au Royaume-Uni en raison de sa position dominante: Londres a annoncé mi-janvier l’ouverture d’une enquête sur son moteur de recherche et son impact “sur les consommateurs et les entreprises”.Enfin, en février, la Chine a ouvert une enquête contre Google, qu’elle dit soupçonner d’avoir enfreint sa réglementation anti-monopole en arrêtant ses transactions avec des entreprises chinoises.- Amazon aussi visé au Japon -Au Japon, la JFTC exerce une forte pression sur d’autres géants technologiques américains qu’elle soupçonne de ne pas respecter les règles de concurrence.En novembre 2024, l’agence a ainsi mené une inspection dans la filiale japonaise d’Amazon à Tokyo, soupçonnant le géant du commerce électronique d’abuser de sa position dominante pour forcer ses vendeurs à abaisser leurs prix.Selon une source interrogée alors par l’AFP, la JFTC soupçonne que l’entreprise a utilisé au détriment des vendeurs sa “buy box, un emplacement très convoité sur le site Amazon.co.jp qui permet aux produits d’être mis en évidence.Amazon aurait poussé ses vendeurs à baisser leurs prix… au risque, s’ils refusent, de devoir renoncer à apparaître dans la “Buy Box” tant convoitée, et de voir ainsi leurs ventes décrocher. Cette pratique aurait permis à Amazon de maintenir un avantage concurrentiel face aux autres plateformes d’e-commerce.

Le Japon ordonne à Google de cesser la violation présumée des règles de concurrence

Le Japon a annoncé mardi avoir ordonné au géant technologique Google de cesser des pratiques liées aux fonctions de recherche sur ses smartphones Android, présumées violer les lois nationales sur la concurrence.C’est la première fois que les autorités japonaises émettent une telle injonction dite de cessation et désistement à l’encontre d’un mastodonte de l’internet, selon les médias japonais, après des mesures similaires prises en Europe et aux États-Unis. Aucune sanction financière n’a été annoncée à ce stade.”Nous avons conclu que le comportement de Google LLC menace d’entraver une concurrence équitable”, a déclaré Saiko Nakajima, de la Commission japonaise pour la concurrence (JFTC).Les pratiques “déloyales” fustigées par le régulateur sont “liées à la mise en Å“uvre des fonctions de recherche pour les smartphones Android, en violation de la loi de concurrence”, a-t-il expliqué. La JFTC accuse Google d’avoir imposé des conditions contraignantes aux fabricants de smartphones Android au Japon -et plus précisément de s’être assuré que sa boutique d’applications en ligne Google Play soit installée dans le cadre d’un paquet avec l’application de recherche de son navigateur Chrome.Or, Google Play est si largement utilisé que sans lui, “les appareils Android sont quasiment invendables”, avait déclaré une source gouvernementale à l’AFP en décembre sous couvert d’anonymat.La JFTC estime par ailleurs que Google a fait miroiter des incitations financières pour pousser ces fabricants de smartphones à exclure les applications de recherche concurrentes, avait ajouté cette source.Google Japon s’est déclaré “déçu” par les conclusions de la JFTC: “Nos accords avec nos partenaires japonais contribuent à promouvoir la concurrence et ont indéniablement renforcé leur capacité à investir dans des innovations offrant un plus grand choix aux consommateurs”, a-t-il affirmé dans un communiqué.”Nous examinerons attentivement cette ordonnance afin de déterminer les prochaines étapes”, a-t-il indiqué.- Rôle “dominant” d’Android -Cette décision s’inscrit dans le cadre de mesures similaires ciblant Google ailleurs dans le monde.En novembre, le gouvernement américain a demandé à un juge d’ordonner le démantèlement de Google en vendant son navigateur Chrome, très utilisé de par le monde. L’entreprise a fait ses contre-propositions à la justice pour l’éviter.De son côté, la Commission européenne a recommandé l’année dernière à Google de vendre une partie de ses activités, sous peine d’amendes pouvant atteindre 10% de son chiffre d’affaires mondial en cas de non-respect.Avant cela, l’UE avait infligé en 2018 à Google une amende record de 4,34 milliards d’euros pour avoir abusé de la position dominante d’Android, son système d’exploitation pour smartphone (alors utilisé dans 80% des appareils dans le monde), en vue d’asseoir la suprématie de son service de recherche en ligne. L’amende a été confirmée en 2022 par la justice européenne.Et selon les nouvelles législations numériques de l’UE, afin de remettre en cause la domination du moteur de recherche Google, le groupe doit désormais proposer aux consommateurs européens des alternatives avec l’ouverture d’un menu automatique pour paramétrer leur application par défaut.Dans la foulée, Google pourrait aussi se voir appliquer des règles spéciales au Royaume-Uni en raison de sa position dominante: Londres a annoncé mi-janvier l’ouverture d’une enquête sur son moteur de recherche et son impact “sur les consommateurs et les entreprises”.Enfin, en février, la Chine a ouvert une enquête contre Google, qu’elle dit soupçonner d’avoir enfreint sa réglementation anti-monopole en arrêtant ses transactions avec des entreprises chinoises.- Amazon aussi visé au Japon -Au Japon, la JFTC exerce une forte pression sur d’autres géants technologiques américains qu’elle soupçonne de ne pas respecter les règles de concurrence.En novembre 2024, l’agence a ainsi mené une inspection dans la filiale japonaise d’Amazon à Tokyo, soupçonnant le géant du commerce électronique d’abuser de sa position dominante pour forcer ses vendeurs à abaisser leurs prix.Selon une source interrogée alors par l’AFP, la JFTC soupçonne que l’entreprise a utilisé au détriment des vendeurs sa “buy box, un emplacement très convoité sur le site Amazon.co.jp qui permet aux produits d’être mis en évidence.Amazon aurait poussé ses vendeurs à baisser leurs prix… au risque, s’ils refusent, de devoir renoncer à apparaître dans la “Buy Box” tant convoitée, et de voir ainsi leurs ventes décrocher. Cette pratique aurait permis à Amazon de maintenir un avantage concurrentiel face aux autres plateformes d’e-commerce.

Tempête de sable en Irak: 3.700 patients soignés pour des troubles respiratoires

Plus de 3.700 personnes ont été soignées en Irak pour des troubles respiratoires à cause de la tempête de sable qui s’est abattue sur le centre et le sud du pays, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé publié mardi.Najaf, Bassora, Nassiriya: lundi soir, dans ces grandes villes du sud, des photographes de l’AFP ont capturé le halo de poussière orangé ayant envahi les rues, obligeant policiers et passants à revêtir des masques sanitaires pour protéger leurs poumons.Un secouriste dans une ambulance de Najaf a aidé un jeune homme à respirer avec une bonbonne d’oxygène.”En raison de la tempête, 3.747 cas de suffocation ont été recensés depuis lundi. Ils ont été admis aux urgences à Bagdad et dans les autres provinces”, a indiqué le porte-parole du ministère de la Santé, Saif al-Badr.”Personne n’a été admis en soins intensifs”, a-t-il souligné, précisant à l’agence de presse étatique INA que ses services avaient fourni tous les médicaments et l’oxygène nécessaires aux patients.Dans le sud, la province de Bassora a enregistré le nombre le plus élevé de cas – plus d’un millier -, suivie par les régions de Mouthana (874) et de Missane (628), a-t-il précisé, cité par INA.”La plupart de ces cas se sont rétablis et ont quitté l’hôpital après avoir reçu les soins adéquats”, a indiqué M. Badr.La tempête avait aussi contraint les aéroports de Najaf et de Bassora à temporairement suspendre leurs vols lundi, selon les autorités aéroportuaires.Si le phénomène a connu un répit tout relatif en 2023 et en 2024, les tempêtes de sable, qui se déclenchent généralement au printemps, ont empiré tant en nombre qu’en intensité ces dernières années en Irak, un des cinq pays au monde les plus vulnérables à certains effets du changement climatique et à la désertification.Par le passé, le phénomène a contraint les autorités à fermer écoles et administrations. Selon le ministère de l’Environnement, dans les 25 prochaines années le nombre de “jours de poussière” devrait aller en augmentant.