Jusqu’à 1,7 milliard d’euros de médicaments non consommés chaque année

Les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros, selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi qui appelle à identifier les produits les plus jetés et les raisons de ce gaspillage.A ce jour, “les modalités de collecte et de traitement des médicaments non utilisés ne permettent pas de connaître de manière précise les montants et la nature des dépenses de médicaments qui auraient pu être évités”, souligne la Cour des comptes.Son évaluation des coûts a été réalisée à partir des quantités de médicaments non utilisés collectées par l’organisme Cyclamed chargé de leur récupération.La facture atteint jusqu’à 1,7 milliard d’euros si le calcul prend en compte tous les médicaments mais elle tombe autour de 561 à 788 millions d’euros si les plus coûteux en sont exclus, détaille la Cour des comptes.Le volume de médicaments jetés et collectés par Cyclamed représentait 8.503 tonnes en 2023.Le potentiel de réduction de ces déchets peut être évalué entre 224 millions à 867 millions d’euros, selon l’enquête conduite par la Cour des comptes.Il est “indispensable que les pouvoirs publics améliorent leur connaissance de l’usage des produits de santé, prescrits, dispensés et remboursés, et comprennent pourquoi certains d’entre eux ne sont pas utilisés”, écrit l’instance de surveillance des finances publiques.Elle préconise de s’appuyer sur l’expertise de Cyclamed pour quantifier les médicaments non utilisés, évaluer la proportion des médicaments périmés, identifier les produits les plus gaspillés et en déterminer les raisons afin de “susciter des mesures de prévention”.La redistribution des médicaments non utilisés pourrait être, selon elle, “une mesure prometteuse”, en particulier pour les médicaments coûteux ou très prescrits.De même, certains dispositifs médicaux (béquilles, fauteuils roulants, déambulateurs etc..) pourraient être réutilisés, remis en état ou recyclés pour récupérer au moins leurs composants, préconise le rapport.Parmi ses autres recommandations pour un meilleur usage des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux), la Cour des comptes propose d’inciter les industriels à adapter les conditionnements et les délais de péremption.Les produits de santé ont représenté un coût de 36,05 milliards d’euros pour l’assurance maladie en 2023, dont 25,26 milliards au titre des médicaments et 10,79 milliards au titre des dispositifs médicaux.Le gouvernement vise une réduction des dépenses de santé de l’ordre de cinq milliards d’euros l’an prochain.

Jusqu’à 1,7 milliard d’euros de médicaments non consommés chaque année

Les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros, selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi qui appelle à identifier les produits les plus jetés et les raisons de ce gaspillage.A ce jour, “les modalités de collecte et de traitement des médicaments non utilisés ne permettent pas de connaître de manière précise les montants et la nature des dépenses de médicaments qui auraient pu être évités”, souligne la Cour des comptes.Son évaluation des coûts a été réalisée à partir des quantités de médicaments non utilisés collectées par l’organisme Cyclamed chargé de leur récupération.La facture atteint jusqu’à 1,7 milliard d’euros si le calcul prend en compte tous les médicaments mais elle tombe autour de 561 à 788 millions d’euros si les plus coûteux en sont exclus, détaille la Cour des comptes.Le volume de médicaments jetés et collectés par Cyclamed représentait 8.503 tonnes en 2023.Le potentiel de réduction de ces déchets peut être évalué entre 224 millions à 867 millions d’euros, selon l’enquête conduite par la Cour des comptes.Il est “indispensable que les pouvoirs publics améliorent leur connaissance de l’usage des produits de santé, prescrits, dispensés et remboursés, et comprennent pourquoi certains d’entre eux ne sont pas utilisés”, écrit l’instance de surveillance des finances publiques.Elle préconise de s’appuyer sur l’expertise de Cyclamed pour quantifier les médicaments non utilisés, évaluer la proportion des médicaments périmés, identifier les produits les plus gaspillés et en déterminer les raisons afin de “susciter des mesures de prévention”.La redistribution des médicaments non utilisés pourrait être, selon elle, “une mesure prometteuse”, en particulier pour les médicaments coûteux ou très prescrits.De même, certains dispositifs médicaux (béquilles, fauteuils roulants, déambulateurs etc..) pourraient être réutilisés, remis en état ou recyclés pour récupérer au moins leurs composants, préconise le rapport.Parmi ses autres recommandations pour un meilleur usage des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux), la Cour des comptes propose d’inciter les industriels à adapter les conditionnements et les délais de péremption.Les produits de santé ont représenté un coût de 36,05 milliards d’euros pour l’assurance maladie en 2023, dont 25,26 milliards au titre des médicaments et 10,79 milliards au titre des dispositifs médicaux.Le gouvernement vise une réduction des dépenses de santé de l’ordre de cinq milliards d’euros l’an prochain.

Un ex-policier de la brigade des mineurs condamné à 15 ans de prison pour viol d’enfants

Comme pendant le reste du procès, Julien Palisca, ex-policier de la brigade des mineurs de Marseille, est resté impassible jeudi à l’annonce de sa condamnation à 15 ans de prison pour le viol de deux enfants des rues de Manille.Egalement condamné par la cour criminelle des Bouches-du-Rhône pour la détention de milliers de fichiers pédopornographiques, sa peine est assortie d’une période de sûreté de 10 ans, d’un suivi sociojudiciaire de 10 ans avec obligation de soins et d’une interdiction d’exercer en tant que policier ou de faire tout métier ou action bénévole au contact de mineurs.Ce verdict est globalement en ligne avec la peine réclamée par l’avocate générale Sylvaine Schumacher qui avait parlé d'”une trahison de ses proches et de la société”. “Avec ce profil diagnostiqué de pédophilie et de mythomanie, on est très loin d’avoir atteint le bout du cheminement qu’il a à faire et il faut le mettre à l’épreuve”, avait-t-elle considéré.Comme tous les acteurs de ce procès, Mme Schumacher a dit s’être heurtée à “la question pressante de qui est Julien Palisca ?”. Elle a pris l’image d'”un Dr Jekyll décrit pas ses collègues comme solaire” et “sa face cachée de Mister Hyde qui a dupé beaucoup de monde jusqu’à ce que son collègue Christophe Annunziata démasque l’imposteur”.Regrettant des aveux à minima, l’avocate générale, à l’instar des avocats des parties civiles, l’a décrit comme “dans le calcul”. “Il est capable de détecter ce que son interlocuteur attend de lui et il dit les choses parce qu’il pense qu’on a envie de les entendre”, a résumé l’avocate générale. “Vous plaidez coupable quand on vous colle l’évidence sous les yeux”, avait lancé avant elle Me Joanny Moulin, avocat de l’association d’Enfance et Partage. Me Baptiste Bellet, avocat de la Fondation pour l’Enfance a déploré que ses explications aient été très maigres, résumant sa posture à un : “je plaide coupable. Condamnez-moi lourdement. J’irai consulter des psychiatres mais laissez-moi tranquille !”- “j’ai besoin de soins” -La carapace de cet homme de 46 ans s’est tout juste fendillée au cours des quatre jours d’audience même face aux dépositions, à 11.000 km de là, des deux frères âgés de 11 et 15 ans qu’il avait violés et agressés sexuellement en septembre 2018 à Manille. Sa reconnaissance des faits a été bien en deçà du récit fait par les deux victimes entendues en visio conférence et auprès de qui il s’est excusé. “Leurs déclarations sont contextualisées, sans calcul et les détails donnés me font dire qu’elles ne sont pas faites à la légère”, a estimé Mme Schumacher. L’avocate des victimes, Me Julie Bolo-Jolly a dénoncé ce tourisme sexuel : “On ne va pas aux Philippines par hasard quand, avant de partir on a tapé dans la barre de recherche de son ordinateur +prostitution Manille+”.Me Justine Boyadjian, l’avocate de Julien Palisca, a tenté d’adoucir ce portrait, rappelant que “son passé d’enfant abusé l’a poursuivi toute sa vie”. Durant l’audience, elle avait souligné qu’en dépit des alertes et même lorsque l’enquête avait débuté, l’ex-policier n’avait pas effacé les milliers de fichiers pédopornographiques de ses téléphones ni les notes très compromettantes rédigées à Manille, faisant le récit des viols des deux victimes. Auparavant, le mis en cause avait évoqué “un besoin de soins” : “à la maison d’arrêt, je suis pris en charge. En liberté, je ne suis pas sûr tant que j’aurais pas mis en place un suivi”.Dans ce procès qui a aussi donné lieu aux questionnements sur l’inertie de la hiérarchie et l’aveuglement de certains au sein de la brigade des mineurs, l’avocate générale a assuré “partager la colère” de Christophe Annunziata, le binôme de l’accusé qui l’a démasqué.  “Autant on ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir décrypté l’impensable, mais des choses ont été mal gérées et des dysfonctionnements sont importants”. 

Un Suisse séquestré en France pour des cryptomonnaies, ses ravisseurs arrêtés

Nouvel enlèvement lié aux cryptomonnaies: séquestré depuis plusieurs jours dans la Drôme, un jeune Suisse a été libéré dimanche dans une opération d’ampleur qui a mobilisé 150 gendarmes et permis sept interpellations.Ces suspects étaient présentés jeudi à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen notamment pour enlèvement, sequestration et extorsion en bande organisée avec arme, a indiqué le parquet de Lyon à l’AFP.La gendarmerie avait été informée samedi qu’un ressortissant suisse était otage en France de ravisseurs exigeant “qu’une rançon leur soit versée en cryptomonnaie pour sa libération”, a précisé le parquet, confirmant une information du Dauphiné libéré.La victime, âgée d’une vingtaine d’années, a été séquestrée pendant quatre jours, du 28 au 31 août, jusqu’à sa libération près de Valence et son lien avec les cryptomonnaies est “indirect”, selon une source proche du dossier. Selon l’hypothèse principale, le jeune Suisse avait des liquidités en cryptomonnaies mais la raison de sa présence dans cette ville, ainsi que les détails de son enlèvement restent flous, a précisé une autre source proche du dossier. – Snack-bar -Le raid, mené avec des unités d’élite du GIGN, a d’abord permis d’interpeller le principal suspect et deux autres personnes, a détaillé le parquet. “Les éléments découverts par les enquêteurs ont permis de localiser et de libérer la victime dans le département de la Drôme, tout en procédant à l’interpellation de quatre autres suspects”, a-t-il ajouté dans un communiqué.Selon le Dauphiné libéré, un premier assaut a eu lieu dans un snack-bar de Valence vers 05H00 dimanche et la victime a été retrouvée dans l’après-midi ligotée dans une habitation près de la gare TGV de la ville.Les sept suspects étaient présentés jeudi l’un après l’autre à des magistrats lyonnais. A 18H00, deux avaient déjà été placés en détention provisoire, dont un mineur, a appris l’AFP sur place.L’un des mis en cause a “à peine 17 ans”, a indiqué son avocat Me Alain Fort. – Kidnapping -Les rapts contre rançon ou tentatives d’enlèvement liés aux cryptomonnaies, parfois spectaculaires, ont connu une recrudescence ces derniers mois.La série noire a commencé fin 2024 avec l’enlèvement dans l’Ain du père d’un influenceur en cryptomonnaies basé à Dubaï, qui publie régulièrement des vidéos sur ses gains. Le quinquagénaire avait été retrouvé quelques heures plus tard dans le coffre d’une voiture dans la Sarthe. Fin janvier le cofondateur de Ledger, une entreprise spécialisée dans les porte-feuilles en monnaie virtuelle, David Balland, et sa compagne avaient été kidnappés à leur domicile dans le Cher. M. Balland, qui a eu un doigt coupé, a été libéré lors d’une opération policière et sa compagne retrouvée ligotée dans un véhicule.A Paris, le 1er mai, c’est le père d’un homme gérant une société spécialisée en cryptomonnaies basée à Malte, qui avait été enlevé par quatre hommes cagoulés. La victime, à qui les ravisseurs avaient coupé un doigt, avait été libérée 58 heures plus tard lors d’un assaut de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) dans un pavillon de l’Essonne où elle était séquestrée.Quelques jours plus tard, le 13 mai, une vidéo, devenue virale, avait capté la tentative d’enlèvement de la fille et du petit-fils du PDG de la société de cryptomonnaie Paymium.Dans chacune de ces affaires, plusieurs suspects ont été interpellés, mis en examen et placés en détention provisoire.mk-mlb-sm-mli/chp/gvy

Euro de basket: la France écrase l’Islande en attendant les 8es

Une dernière large victoire pour la route: avant de faire leurs valises pour Riga et les 8es de finale, les Bleus ont infligé une leçon à l’Islande (114-74) jeudi à Katowice pour la dernière journée de phase de groupes de l’Euro de basket.Dans quelques heures, les vice-champions olympiques quitteront la Pologne pour rejoindre la Lettonie où ils entameront les matches couperets de la compétition, et connaîtront alors leur adversaire pour les huitièmes de finale.Il faudra encore un peu patienter, tant les positions étaient instables au moment d’aborder cette dernière journée pour les groupes C (Grèce, Italie, Espagne, Géorgie, Bosnie) et D, qui se croiseront lors de la suite de la compétition.Après la victoire de la Slovénie sur Israël dans l’après-midi (106-96), les Bleus sont désormais certains qu’ils termineront premiers de leur groupe, avec quatre succès en cinq rencontres et défieront soit la Grèce (opposée à l’Espagne dans la soirée) soit la Géorgie.Si la plupart d’entre eux avaient déclaré ne pas faire de grands calculs au moment d’imaginer les multiples scénarios envisageables ce jeudi, les Bleus n’en ont pas fait non plus sur le terrain.Ainsi, le suspense a été éteint dès un premier quart-temps efficace (36-9), lancé par l’apport du pivot Mam Jaiteh (13 points, 6 rebonds).”Dès le début il fallait donner le bon ton, avoir la bonne intensité, a insisté Jaiteh, on était concentrés sur l’idée de +tuer+ le match car même dans ceux qu’on avait gagnés on avait eu du mal à maintenir ces écarts. On a réussi à conserver de la rigueur”.- Huit joueurs à 10 points ou plus -Sans forcer leur talent, les hommes de Frédéric Fauthoux y ont tous mis du leur, à l’image des bonnes rentrées d’Elie Okobo, Jaylen Hoard et Zaccharie Risacher, qui a encore battu son record de points en Bleu (15 points) quelques jours après Israël.Cerise sur le gâteau, les Français ont retrouvé pour l’occasion une adresse à trois points qui avait jusqu’ici laissé à désirer : 8/13 à la pause (12/31 au total) avec déjà 66-34 à la pause.”J’espère que cela rassure les joueurs, même si quatre, cinq tirs ne me plaisent pas car ils ne sont pas en rythme , pour le reste ce sont de bons tirs”, a apprécié Frédéric Fauthoux, “si ça peut servir de déclic pour continuer sur cette lancée, ce serait top”.Seul Nadir Hifi n’avait d’ailleurs pas marqué à la mi-temps. Alors le Parisien a été lancé d’entrée en seconde période pour également prendre part au festival, en marquant mais aussi en livrant une délicieuse passe pour Bilal Coulibaly au moment d’atteindre la barre des 90 points en fin de troisième quart-temps (90-46).”C’est à moi d’aller chercher de l’efficacité avec peu de minutes, ça fait du bien à tout le monde un match comme celui là”, a répondu le joueur de 23 ans.Coulibaly qui s’est encore occupé d’inscrire le panier de la barre des 100 points dans une fin de match tranquille ou huit joueurs ont marqué au minimum 10 points. Le tout devant son capitaine Guerschon Yabusele, qui a pu bénéficier d’un temps de jeu moindre jeudi (21 minutes). Pour rappel, qu’importe son adversaire en huitièmes, la France devra faire sans Alexandre Sarr blessé, et avec seulement trois intérieurs de métiers pour la suite.