Pour planter son blé, l’Irak puise dans les nappes phréatiques

Hadi Sahib contemple ses épis de blé poussant en plein désert, dans le sud de l’Irak, grâce à l’eau pompée dans les nappes phréatiques, ultime recours du pays face à la sécheresse mais qui risque d’épuiser les réserves souterraines.Vus du ciel, des cercles verdoyants se dessinent au milieu du désert de Najaf, irrigués par une imposante structure métallique tournante dotée d’arroseurs.Loin de l’Euphrate, ces champs verdissent grâce à des systèmes d’irrigation modernes permettant d’économiser jusqu’à 50% d’eau.”Année après année, la sécheresse empire et la désertification s’intensifie”, confie à l’AFP M. Sahib, 46 ans, un agriculteur père de 12 enfants. “Les arroseurs ont permis un succès phénoménal. On n’a qu’à les mettre en marche et à s’asseoir”, ajoute-t-il.L’enjeu est capital dans ce pays de 46 millions d’habitants souffrant de précipitations en recul et d’une baisse du débit des fleuves.Depuis des millénaires, pour cultiver les régions du Croissant fertile arrosées par le Tigre et l’Euphrate, on inonde les champs en conduisant l’eau des fleuves vers les parcelles grâce à des canaux.Face aux pénuries, l’Irak cherche à mettre fin à ce gaspillage mais pompe les eaux souterraines.M. Sahib se souvient qu’il exploitait dix donums de terre, soit 2,5 hectares selon une unité de mesure utilisée au Moyen-Orient.Aujourd’hui, grâce aux facilités proposées par les autorités locales, il loue à l’Etat 50 hectares à un prix symbolique et récolte 250 tonnes.”On ne pourrait pas continuer sans les nappes phréatiques, difficile d’avoir l’eau sans creuser des puits”, confie à l’AFP l’agriculteur en jellabah, dans son champ balayé par une tempête de sable.Cet hiver, 3,1 millions de donums ont été cultivés grâce aux eaux souterraines et aux “systèmes d’irrigation modernes”, selon les autorités. Contre deux millions de donums grâce aux fleuves et barrages.- “Réserve stratégique” -A Najaf, cette méthode se pratique depuis plus d’une décennie.Le gouvernement loue des terres aux agriculteurs pour un dollar annuel par donum, achète les récoltes à tarif préférentiel et permet d’acquérir à prix subventionné des systèmes d’irrigation remboursables sur dix ans.Couplés à des engrais pour sols arides et des semences importées plus résistantes, ces systèmes augmentent le rendement, souligne le responsable des autorités agricoles de Najaf, Moneim Chahid.Cette saison, un donum près du fleuve devrait produire 1,3 tonne de blé contre au moins 1,7 tonne dans le désert, prévoit-il.En 2024, l’Irak a ainsi dépassé l’autosuffisance avec 6,4 millions de tonnes de blé récoltées.Les autorités se disent conscientes du risque de surexploitation des eaux souterraines.”Les nappes phréatiques constituent une réserve stratégique importante pour les générations à venir”, reconnaît M. Chahid. “Nous devons être vigilants, l’eau doit être rationnée”, dit-il en soulignant que les arroseurs “aident à réguler la consommation des eaux souterraines”.Dans le désert de Kerbala, dans le centre du pays, la prestigieuse institution administrant le mausolée de l’imam Hussein, capable d’endosser des investissements colossaux, pratique depuis 2018 l’agriculture désertique.L’institution vise 3.750 hectares de blé, contre un millier d’hectares actuellement.- “Ressources éternelles”? -Le désert occidental d’Irak, qui chevauche la province de Najaf, abrite dans ses profondeurs une partie des réservoirs stratégiques d’Al-Dammam et Oum al-Radhuma, s’étendant sous l’Arabie saoudite et le Koweït qui ont aussi exploité ces ressources.Dès 2013, l’ONU reconnaissait que les réserves de ces deux bassins s’épuisaient.Avec une “extraction à grande échelle des eaux souterraines pour l’irrigation”, l’Arabie saoudite s’est hissée dans les années 1990 au rang de sixième exportateur mondial de blé, selon un rapport de l’ONU en 2023.Cette surexploitation massive a épuisé plus de 80% des ressources, contraignant le royaume à arrêter ses cultures de blé en 2016, ajoute ce rapport.En Irak, “les gens creusent des puits et pensent ces ressources éternelles. C’est faux”, assène Sameh al-Muqdadi, expert en gestion de l’eau.”Avant on pouvait creuser des puits de 50 mètres ou 100 mètres de profondeur pour atteindre la nappe phréatique. Maintenant c’est 300 mètres”, dit-il à l’AFP.Les autorités ne disposent en outre d’aucun chiffre sur les eaux souterraines de l’Irak, les dernières statistiques publiques remontant aux années 1970, dit-il. “Sans estimations, on ne peut pas gérer nos ressources”, résume l’expert.”Une sécurité alimentaire durable ne peut jamais être assurée avec des eaux souterraines. Cette ressource, accumulée au cours de milliers d’année, est limitée”, souligne-t-il.Il plaide pour l’exploitation des nappes phréatiques uniquement “en cas d’urgence, pendant les sécheresses” et non “pour une expansion commerciale des terres agricoles”.Or, regrette-t-il, “c’est le cas aujourd’hui.”

Pour planter son blé, l’Irak puise dans les nappes phréatiques

Hadi Sahib contemple ses épis de blé poussant en plein désert, dans le sud de l’Irak, grâce à l’eau pompée dans les nappes phréatiques, ultime recours du pays face à la sécheresse mais qui risque d’épuiser les réserves souterraines.Vus du ciel, des cercles verdoyants se dessinent au milieu du désert de Najaf, irrigués par une imposante structure métallique tournante dotée d’arroseurs.Loin de l’Euphrate, ces champs verdissent grâce à des systèmes d’irrigation modernes permettant d’économiser jusqu’à 50% d’eau.”Année après année, la sécheresse empire et la désertification s’intensifie”, confie à l’AFP M. Sahib, 46 ans, un agriculteur père de 12 enfants. “Les arroseurs ont permis un succès phénoménal. On n’a qu’à les mettre en marche et à s’asseoir”, ajoute-t-il.L’enjeu est capital dans ce pays de 46 millions d’habitants souffrant de précipitations en recul et d’une baisse du débit des fleuves.Depuis des millénaires, pour cultiver les régions du Croissant fertile arrosées par le Tigre et l’Euphrate, on inonde les champs en conduisant l’eau des fleuves vers les parcelles grâce à des canaux.Face aux pénuries, l’Irak cherche à mettre fin à ce gaspillage mais pompe les eaux souterraines.M. Sahib se souvient qu’il exploitait dix donums de terre, soit 2,5 hectares selon une unité de mesure utilisée au Moyen-Orient.Aujourd’hui, grâce aux facilités proposées par les autorités locales, il loue à l’Etat 50 hectares à un prix symbolique et récolte 250 tonnes.”On ne pourrait pas continuer sans les nappes phréatiques, difficile d’avoir l’eau sans creuser des puits”, confie à l’AFP l’agriculteur en jellabah, dans son champ balayé par une tempête de sable.Cet hiver, 3,1 millions de donums ont été cultivés grâce aux eaux souterraines et aux “systèmes d’irrigation modernes”, selon les autorités. Contre deux millions de donums grâce aux fleuves et barrages.- “Réserve stratégique” -A Najaf, cette méthode se pratique depuis plus d’une décennie.Le gouvernement loue des terres aux agriculteurs pour un dollar annuel par donum, achète les récoltes à tarif préférentiel et permet d’acquérir à prix subventionné des systèmes d’irrigation remboursables sur dix ans.Couplés à des engrais pour sols arides et des semences importées plus résistantes, ces systèmes augmentent le rendement, souligne le responsable des autorités agricoles de Najaf, Moneim Chahid.Cette saison, un donum près du fleuve devrait produire 1,3 tonne de blé contre au moins 1,7 tonne dans le désert, prévoit-il.En 2024, l’Irak a ainsi dépassé l’autosuffisance avec 6,4 millions de tonnes de blé récoltées.Les autorités se disent conscientes du risque de surexploitation des eaux souterraines.”Les nappes phréatiques constituent une réserve stratégique importante pour les générations à venir”, reconnaît M. Chahid. “Nous devons être vigilants, l’eau doit être rationnée”, dit-il en soulignant que les arroseurs “aident à réguler la consommation des eaux souterraines”.Dans le désert de Kerbala, dans le centre du pays, la prestigieuse institution administrant le mausolée de l’imam Hussein, capable d’endosser des investissements colossaux, pratique depuis 2018 l’agriculture désertique.L’institution vise 3.750 hectares de blé, contre un millier d’hectares actuellement.- “Ressources éternelles”? -Le désert occidental d’Irak, qui chevauche la province de Najaf, abrite dans ses profondeurs une partie des réservoirs stratégiques d’Al-Dammam et Oum al-Radhuma, s’étendant sous l’Arabie saoudite et le Koweït qui ont aussi exploité ces ressources.Dès 2013, l’ONU reconnaissait que les réserves de ces deux bassins s’épuisaient.Avec une “extraction à grande échelle des eaux souterraines pour l’irrigation”, l’Arabie saoudite s’est hissée dans les années 1990 au rang de sixième exportateur mondial de blé, selon un rapport de l’ONU en 2023.Cette surexploitation massive a épuisé plus de 80% des ressources, contraignant le royaume à arrêter ses cultures de blé en 2016, ajoute ce rapport.En Irak, “les gens creusent des puits et pensent ces ressources éternelles. C’est faux”, assène Sameh al-Muqdadi, expert en gestion de l’eau.”Avant on pouvait creuser des puits de 50 mètres ou 100 mètres de profondeur pour atteindre la nappe phréatique. Maintenant c’est 300 mètres”, dit-il à l’AFP.Les autorités ne disposent en outre d’aucun chiffre sur les eaux souterraines de l’Irak, les dernières statistiques publiques remontant aux années 1970, dit-il. “Sans estimations, on ne peut pas gérer nos ressources”, résume l’expert.”Une sécurité alimentaire durable ne peut jamais être assurée avec des eaux souterraines. Cette ressource, accumulée au cours de milliers d’année, est limitée”, souligne-t-il.Il plaide pour l’exploitation des nappes phréatiques uniquement “en cas d’urgence, pendant les sécheresses” et non “pour une expansion commerciale des terres agricoles”.Or, regrette-t-il, “c’est le cas aujourd’hui.”

Pour planter son blé, l’Irak puise dans les nappes phréatiques

Hadi Sahib contemple ses épis de blé poussant en plein désert, dans le sud de l’Irak, grâce à l’eau pompée dans les nappes phréatiques, ultime recours du pays face à la sécheresse mais qui risque d’épuiser les réserves souterraines.Vus du ciel, des cercles verdoyants se dessinent au milieu du désert de Najaf, irrigués par une imposante structure métallique tournante dotée d’arroseurs.Loin de l’Euphrate, ces champs verdissent grâce à des systèmes d’irrigation modernes permettant d’économiser jusqu’à 50% d’eau.”Année après année, la sécheresse empire et la désertification s’intensifie”, confie à l’AFP M. Sahib, 46 ans, un agriculteur père de 12 enfants. “Les arroseurs ont permis un succès phénoménal. On n’a qu’à les mettre en marche et à s’asseoir”, ajoute-t-il.L’enjeu est capital dans ce pays de 46 millions d’habitants souffrant de précipitations en recul et d’une baisse du débit des fleuves.Depuis des millénaires, pour cultiver les régions du Croissant fertile arrosées par le Tigre et l’Euphrate, on inonde les champs en conduisant l’eau des fleuves vers les parcelles grâce à des canaux.Face aux pénuries, l’Irak cherche à mettre fin à ce gaspillage mais pompe les eaux souterraines.M. Sahib se souvient qu’il exploitait dix donums de terre, soit 2,5 hectares selon une unité de mesure utilisée au Moyen-Orient.Aujourd’hui, grâce aux facilités proposées par les autorités locales, il loue à l’Etat 50 hectares à un prix symbolique et récolte 250 tonnes.”On ne pourrait pas continuer sans les nappes phréatiques, difficile d’avoir l’eau sans creuser des puits”, confie à l’AFP l’agriculteur en jellabah, dans son champ balayé par une tempête de sable.Cet hiver, 3,1 millions de donums ont été cultivés grâce aux eaux souterraines et aux “systèmes d’irrigation modernes”, selon les autorités. Contre deux millions de donums grâce aux fleuves et barrages.- “Réserve stratégique” -A Najaf, cette méthode se pratique depuis plus d’une décennie.Le gouvernement loue des terres aux agriculteurs pour un dollar annuel par donum, achète les récoltes à tarif préférentiel et permet d’acquérir à prix subventionné des systèmes d’irrigation remboursables sur dix ans.Couplés à des engrais pour sols arides et des semences importées plus résistantes, ces systèmes augmentent le rendement, souligne le responsable des autorités agricoles de Najaf, Moneim Chahid.Cette saison, un donum près du fleuve devrait produire 1,3 tonne de blé contre au moins 1,7 tonne dans le désert, prévoit-il.En 2024, l’Irak a ainsi dépassé l’autosuffisance avec 6,4 millions de tonnes de blé récoltées.Les autorités se disent conscientes du risque de surexploitation des eaux souterraines.”Les nappes phréatiques constituent une réserve stratégique importante pour les générations à venir”, reconnaît M. Chahid. “Nous devons être vigilants, l’eau doit être rationnée”, dit-il en soulignant que les arroseurs “aident à réguler la consommation des eaux souterraines”.Dans le désert de Kerbala, dans le centre du pays, la prestigieuse institution administrant le mausolée de l’imam Hussein, capable d’endosser des investissements colossaux, pratique depuis 2018 l’agriculture désertique.L’institution vise 3.750 hectares de blé, contre un millier d’hectares actuellement.- “Ressources éternelles”? -Le désert occidental d’Irak, qui chevauche la province de Najaf, abrite dans ses profondeurs une partie des réservoirs stratégiques d’Al-Dammam et Oum al-Radhuma, s’étendant sous l’Arabie saoudite et le Koweït qui ont aussi exploité ces ressources.Dès 2013, l’ONU reconnaissait que les réserves de ces deux bassins s’épuisaient.Avec une “extraction à grande échelle des eaux souterraines pour l’irrigation”, l’Arabie saoudite s’est hissée dans les années 1990 au rang de sixième exportateur mondial de blé, selon un rapport de l’ONU en 2023.Cette surexploitation massive a épuisé plus de 80% des ressources, contraignant le royaume à arrêter ses cultures de blé en 2016, ajoute ce rapport.En Irak, “les gens creusent des puits et pensent ces ressources éternelles. C’est faux”, assène Sameh al-Muqdadi, expert en gestion de l’eau.”Avant on pouvait creuser des puits de 50 mètres ou 100 mètres de profondeur pour atteindre la nappe phréatique. Maintenant c’est 300 mètres”, dit-il à l’AFP.Les autorités ne disposent en outre d’aucun chiffre sur les eaux souterraines de l’Irak, les dernières statistiques publiques remontant aux années 1970, dit-il. “Sans estimations, on ne peut pas gérer nos ressources”, résume l’expert.”Une sécurité alimentaire durable ne peut jamais être assurée avec des eaux souterraines. Cette ressource, accumulée au cours de milliers d’année, est limitée”, souligne-t-il.Il plaide pour l’exploitation des nappes phréatiques uniquement “en cas d’urgence, pendant les sécheresses” et non “pour une expansion commerciale des terres agricoles”.Or, regrette-t-il, “c’est le cas aujourd’hui.”

Cameras and automatic rifles: how the Kashmir attack took place

Survivors of the deadliest attack on civilians in Indian-administered Kashmir for years described how gunmen burst out of the forest to rake holidaymakers with automatic weapons.The attack killing 26 men has enraged India, with New Delhi accusing neighbouring Pakistan of supporting “cross-border terrorism”.Pakistan denies responsibility.Eyewitness accounts and Indian media reports suggest it was a well-planned and targeted attack designed to send a brutal message to New Delhi.Holidaymakers escaping the sweltering heat of India’s lowland plains were enjoying the tranquil meadows of the Baisaran Valley on Tuesday.The popular site lies beneath snowcapped mountains near the town of Pahalgam.Gunmen stormed out of the pine forests, firing automatic weapons.Indian media reported that the gunmen wore body cameras to record their attack.The shooters — who Indian police identified as two Pakistani citizens and one Indian — separated men from women and children.A witness told AFP that they “very clearly spared women and kept shooting at men”. – ‘Go tell Modi’ -One woman said she had told the gunmen to kill her too, after they executed her husband in front of her.The woman, Pallavi, said that the men told her they left her alive to send a message to Indian Prime Minister Narendra Modi.”Go tell Modi,” the gunmen said, Pallavi told the Economic Times.Some survivors said the attackers asked people’s religion, and demanded they recite the Islamic declaration of faith.The cousin of one of the men killed said he was asked by the attackers if he was Muslim before they shot him in the head, but spared his wife.”They pointed the gun…and said ‘tell your government what we have done,” Shubham Dwivedi’s cousin told India Today. Other survivors told broadcaster NDTV that if the emergency response had been quicker the lives of some of those shot but not killed outright might have been saved.Shital Kalathiya, whose husband was killed, said what happened “broke” her.”What shocked us the most was that there was not a single security person present,” she told the Hindustan Times newspaper.”If they knew that such risks were present at that place, they shouldn’t have let anyone go up there.”

La Bourse de Paris dans le vert, optimiste sur la guerre commerciale

La Bourse de Paris évolue en petite hausse, poussée par l’optimisme des investisseurs qui espèrent une détente des tensions commerciales entre Washington et ses partenaires commerciaux, en pleine période de résultats d’entreprises.L’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, gagnait 28,12 points, soit 0,37%, à 7.530,90 points vers 09H20 heure de Paris. La veille, ce même indice avait terminé en timide hausse de 0,27%, à 7.502,78 points.”Les investisseurs misent sur le fait que les nouvelles positives dans le conflit (douanier) ne s’arrêteront pas”, commente Jochen Stanzl de CMC Markets. “Ils espèrent également un abandon réciproque de tous les droits de douane entre l’Union européenne et les Etats-Unis.” “Des commentaires accommodants de membres de la Réserve fédérale (Fed), associés (aux espoirs) de désescalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, ont favorisé une reprise continue des marchés actions mondiaux”, confirme Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Les grands accords promis par Donald Trump pour mettre fin aux tensions commerciales tardent tout de même à prendre forme, alors que l’Europe prévient que tout compromis est “encore loin”, après que la Chine a nié jeudi jusqu’à l’existence de discussions.”Le manque de visibilité pour les mois à venir incite à la prudence”, tempère ainsi Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.Les investisseurs doivent également digérer vendredi une nouvelle salve de résultats d’entreprises.Accor en fanfareLe titre du géant français de l’hôtellerie Accor s’envolait de 4,77% à 42,60 euros vers 09H20 à la Bourse de Paris, après avoir brièvement pris plus de 5%, les investisseurs saluant ses résultats publiés la veille.Le groupe a annoncé jeudi un chiffre d’affaires en hausse de 9,2% à 1,34 milliard d’euros au premier trimestre, tiré notamment par sa division luxe et lifestyle, et a confirmé ses objectifs.De janvier à mars, le détenteur des enseignes Ibis, Sofitel, Novotel, Mercure ou encore Pullman a vu sa division “luxe et lifestyle” croître de 17,9% à 703 millions d’euros.Saint-Gobain optimisteSaint-Gobain discerne des indicateurs avancés “encourageants” pour la reprise du secteur du bâtiment en France, son marché historique, a annoncé jeudi le géant des matériaux, en même temps qu’une hausse de 3,2% de ses ventes au premier trimestre 2025.Des perspectives et résultats salués à la Bourse de Paris, l’action de Saint-Gobain grimpant de 3,59% à 93,54 euros vers 09H20.

En Autriche, “Vienne la rouge” s’essouffle mais résiste à l’extrême droite

“Vienne est différente”: dans une Autriche dominée ailleurs par l’extrême droite, le slogan de la capitale devrait se vérifier dimanche avec la victoire aux municipales de l’indéboulonnable social-démocratie, emmenée par le maire sortant Michael Ludwig.Le parti SPÖ, bien qu’en déclin, est donné en tête avec près de 39% des intentions de vote, avec une confortable avance sur son concurrent arrivé premier des législatives de septembre 2024, le FPÖ, fondé par d’anciens nazis (22%).Championne des logements sociaux, l’ex-cité des Habsbourg vante sa qualité de vie enviée dans le monde entier, résultat, selon le premier édile de 64 ans aux éternelles bretelles rouges, d’une “continuité très forte” de la gauche, au pouvoir depuis la Libération.”A rebours de la pression d’extrême droite en Europe, nous avons toujours été à Vienne un fort bastion contre son expansion”, dit à l’AFP le maire, qui met en avant son enfance ouvrière en HLM jusqu’à sa patiente conquête de la mairie en 2018.Mais cette longue tradition de “Vienne la rouge” est mise à mal par l’extrême droite. Le fort imprenable, en première ligne concernant l’immigration, montre d’élection en élection quelques signes de faiblesse et pourrait réaliser son pire résultat dans les urnes depuis 1945.Car s’il conserve une assise auprès des plus âgés, le SPÖ voit son avance grignotée par son rival dans les arrondissements des “travailleurs”, en périphérie.L’extrême droite pourrait “tripler le nombre de ses électeurs” comparé à 2020, quand elle avait été éclaboussée au niveau national par un scandale de corruption, pronostique le politologue Peter Filzmaier.- Le “défi” de l’intégration -Elle profite notamment d’une particularité électorale. Syriens, Afghans, Serbes, Roumains ou Allemands… plus d’un résident viennois sur trois est exclu du vote.En effet, la naturalisation a été rendue très difficile lors du passage des nationalistes au gouvernement. Beaucoup d’étrangers, des agents de nettoyage aux auxiliaires de vie, ne gagnent pas assez pour remplir les critères (1.800 euros pour un couple après le paiement des frais fixes). Si la capitale a gagné 400.000 habitants depuis 2000, se hissant avec plus de deux millions d’habitants au cinquième rang des villes les plus peuplées dans l’UE, elle a perdu encore 23.024 votants par rapport à la dernière élection.Après avoir été longtemps frileuse sur ce sujet sensible, la social-démocratie autrichienne réclame un assouplissement des règles en vue de remédier à ce grave “déficit démocratique”, qui donne un avantage aux voix anti-immigration.Le débat autour de l’afflux des réfugiés a dominé la campagne alors que la délinquance juvénile paraît grimper, que le système de santé s’essouffle et que les écoles peinent à accueillir les non-germanophones.L’islam y est désormais la religion la plus partagée, loin devant le catholicisme, une situation qui inquiète une partie de la population.Rencontrée à un rassemblement du FPÖ, Juliane Holzer, 16 ans, va voter pour la première fois. Préoccupée par les questions de “sécurité”, elle a choisi l’extrême droite pour “enfin faire bouger les choses” et “ne plus vivre dans la peur”.Dominik Nepp, le candidat FPÖ de 43 ans, veut rétablir “équité et sécurité”, tenant le maire pour “responsable de la criminalité, de l’explosion des factures de gaz ou d’électricité et de l’islamisation”. Tout en tendant pour la première fois la main aux électeurs d’origine turque, issus d’une immigration plus ancienne.”L’intégration est toujours un défi”, souligne Michael Ludwig, en marge d’un déplacement pour inaugurer une salle de sports. “Mais en comparaison internationale, je pense pouvoir dire que nous avons positionné Vienne en ville de coexistence”.Si la participation n’est pas au rendez-vous, le maire pourrait perdre la majorité qu’il forme avec le petit parti libéral Neos, sa force d’appoint, après avoir longtemps gouverné avec les écologistes, désormais en disgrâce. L’interrogation porte donc sur ses intentions: système proportionnel oblige, vers qui va-t-il se tourner cette fois-ci?Le FPÖ devrait dans tous les cas rester aux portes de la mairie. Tout comme il n’a pas réussi à former un gouvernement au niveau national en début d’année, après avoir vilipendé ses potentiels partenaires.

Coupe des champions Concacaf: Messi et Miami perdent la demi-finale aller à Vancouver

L’Inter Miami de Lionel Messi a essuyé une défaite 2-0 contre les Whitecaps de Vancouver, jeudi au Canada en demi-finale aller de la Coupe des champions de la Concacaf.Il faudra, pour Messi et les siens, être à nouveau renversant: en quart, l’Argentin avait inscrit un doublé face au Los Angeles FC d’Hugo Lloris pour s’imposer 3-1 au retour en Floride après une défaite 1-0 en Californie.A Vancouver jeudi, des buts des Américains Brian White et Sebastian Berhalter ont donné aux Canadiens un avantage mérité devant 53.837 spectateurs dans un BC Place Stadium plein à craquer.Comme les Whitecaps, l’Inter Miami tente de rejoindre la finale continentale pour la première fois.Messi a été bien cadenassé par la défense canadienne et il n’a pas réussi à s’exprimer, à l’image de l’ensemble de l’équipe de Javier Mascherano. Le match retour aura lieu mercredi prochain en Floride. L’autre demi-finale oppose les clubs mexicains Tigres et Cruz Azul, dos à dos 1-1 jeudi.