Trump menace Musk de représailles s’il s’oppose aux républicains

Le président américain Donald Trump a menacé dans une interview samedi son ancien allié Elon Musk de “très lourdes conséquences” s’il tentait de nuire à des élus républicains, deux jours après leur violente rupture qui a éclaté aux yeux du monde entier.Malgré une accalmie apparente depuis vendredi, les deux hommes s’étant souhaité mutuellement “bonne chance” et Elon Musk ayant supprimé plusieurs messages accusateurs et menaçants, les deux hommes semblent décidément bien loin d’un potentiel rabibochage.Née d’un désaccord sur la vaste loi budgétaire voulue par le républicain, la rupture entre le président de la première puissance mondiale et l’homme le plus riche de la planète pourrait être porteuse de lourdes conséquences politiques et économiques.Interrogé sur la possibilité que le richissime entrepreneur finance des candidats démocrates en campagne contre des élus républicains soutenant ce texte, Donald Trump a répondu à la chaîne NBC: “s’il le fait, il devra en payer les conséquences”.”Il devra faire face à de très lourdes conséquences”, a-t-il ajouté, sans détailler la nature de ces potentielles répercussions.- “Très irrespectueux” -Après des mois d’une alliance idyllique savamment mise en scène, Donald Trump et Elon Musk se sont déchirés publiquement jeudi à coup de messages interposés sur leurs réseaux sociaux respectifs, s’accusant de “folie” pour le premier, “d’ingratitude” pour le second.Interrogé sur l’avenir de leur relation, le président américain a déclaré samedi n’avoir “aucun” désir de renouer avec M. Musk et “aucune intention de lui parler”. “Il est très irrespectueux. On ne peut pas manquer de respect à la fonction présidentielle”, a-t-il encore dit.Après être resté longtemps silencieux face aux attaques incessantes de l’entrepreneur contre sa “grande et belle loi”, un texte qui prévoit d’énormes allègements fiscaux, de lourdes dépenses pour la défense et des coupes dans les prestations sociales, Donald Trump a fini par répliquer jeudi vertement.Le qualifiant de “fou”, le président a menacé “d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux” du patron de Tesla et SpaceX, ce dernier ripostant avec une flopée de posts dans lesquels il a notamment accusé Donald Trump d’être impliqué dans l’affaire Jeffrey Epstein, du nom d’un financier accusé d’exploitation sexuelle de mineures.- “Pas nouveau” -“Il est temps de lâcher la grosse bombe: (Trump) est dans les dossiers Epstein”, avait-il ainsi écrit sur X. “C’est la véritable raison pour laquelle ils n’ont pas été rendus publics.”Ce message, comme d’autres publiés ou partagés le même jour par le multimilliardaire, dont l’un appelait à destituer le président, n’étaient plus visibles sur son compte samedi.Interrogé par NBC sur ses liens amicaux passés avec le financier, mis en avant par Elon Musk, le républicain a répondu samedi: “ce n’est pas nouveau, on en parle depuis des années”.Si Donald Trump l’a côtoyé, il a toujours nié avoir passé du temps dans la propriété d’Epstein sur les îles Vierges américaines où, selon les procureurs, le financier se livrait à un trafic sexuel avec des jeunes filles mineures.L’histoire de Jeffrey Epstein, au coeur d’un vaste scandale international de crimes et d’exploitation sexuels et qui s’est suicidé en prison en 2019 avant d’être jugé, alimente de nombreuses théories complotistes et obsède une partie de la droite radicale américaine.”Même l’avocat d’Epstein a dit que je n’avais rien à voir avec cela”, a réaffirmé Donald Trump samedi.

Trump menace Musk de représailles s’il s’oppose aux républicains

Le président américain Donald Trump a menacé dans une interview samedi son ancien allié Elon Musk de “très lourdes conséquences” s’il tentait de nuire à des élus républicains, deux jours après leur violente rupture qui a éclaté aux yeux du monde entier.Malgré une accalmie apparente depuis vendredi, les deux hommes s’étant souhaité mutuellement “bonne chance” et Elon Musk ayant supprimé plusieurs messages accusateurs et menaçants, les deux hommes semblent décidément bien loin d’un potentiel rabibochage.Née d’un désaccord sur la vaste loi budgétaire voulue par le républicain, la rupture entre le président de la première puissance mondiale et l’homme le plus riche de la planète pourrait être porteuse de lourdes conséquences politiques et économiques.Interrogé sur la possibilité que le richissime entrepreneur finance des candidats démocrates en campagne contre des élus républicains soutenant ce texte, Donald Trump a répondu à la chaîne NBC: “s’il le fait, il devra en payer les conséquences”.”Il devra faire face à de très lourdes conséquences”, a-t-il ajouté, sans détailler la nature de ces potentielles répercussions.- “Très irrespectueux” -Après des mois d’une alliance idyllique savamment mise en scène, Donald Trump et Elon Musk se sont déchirés publiquement jeudi à coup de messages interposés sur leurs réseaux sociaux respectifs, s’accusant de “folie” pour le premier, “d’ingratitude” pour le second.Interrogé sur l’avenir de leur relation, le président américain a déclaré samedi n’avoir “aucun” désir de renouer avec M. Musk et “aucune intention de lui parler”. “Il est très irrespectueux. On ne peut pas manquer de respect à la fonction présidentielle”, a-t-il encore dit.Après être resté longtemps silencieux face aux attaques incessantes de l’entrepreneur contre sa “grande et belle loi”, un texte qui prévoit d’énormes allègements fiscaux, de lourdes dépenses pour la défense et des coupes dans les prestations sociales, Donald Trump a fini par répliquer jeudi vertement.Le qualifiant de “fou”, le président a menacé “d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux” du patron de Tesla et SpaceX, ce dernier ripostant avec une flopée de posts dans lesquels il a notamment accusé Donald Trump d’être impliqué dans l’affaire Jeffrey Epstein, du nom d’un financier accusé d’exploitation sexuelle de mineures.- “Pas nouveau” -“Il est temps de lâcher la grosse bombe: (Trump) est dans les dossiers Epstein”, avait-il ainsi écrit sur X. “C’est la véritable raison pour laquelle ils n’ont pas été rendus publics.”Ce message, comme d’autres publiés ou partagés le même jour par le multimilliardaire, dont l’un appelait à destituer le président, n’étaient plus visibles sur son compte samedi.Interrogé par NBC sur ses liens amicaux passés avec le financier, mis en avant par Elon Musk, le républicain a répondu samedi: “ce n’est pas nouveau, on en parle depuis des années”.Si Donald Trump l’a côtoyé, il a toujours nié avoir passé du temps dans la propriété d’Epstein sur les îles Vierges américaines où, selon les procureurs, le financier se livrait à un trafic sexuel avec des jeunes filles mineures.L’histoire de Jeffrey Epstein, au coeur d’un vaste scandale international de crimes et d’exploitation sexuels et qui s’est suicidé en prison en 2019 avant d’être jugé, alimente de nombreuses théories complotistes et obsède une partie de la droite radicale américaine.”Même l’avocat d’Epstein a dit que je n’avais rien à voir avec cela”, a réaffirmé Donald Trump samedi.

À Nice, les associations donnent de la voix à la veille du sommet pour l’Océan

Un millier de personnes, selon la police, ont défilé samedi après-midi sur la promenade des Anglais à Nice pour demander une protection accrue des milieux marins alors que la 3e Conférence des Nations Unies pour l’Océan s’ouvre lundi sur la Côte d’Azur.Organisée par la plateforme européenne Seas at risk, qui regroupe 35 associations de défense des océans, cette “marche bleue” s’est déroulée dans le calme, encadrée par les forces de l’ordre, derrière une grande banderole colorée “Protect the ocean, protect life” (protégez l’océan, protégez la vie).”On voulait faire le lien entre l’écologie et l’humain car l’océan est essentiel pour nous tous : c’est un écosystème qui équilibre le climat, les communautés côtières dépendent de sa bonne santé, tout comme le tourisme qui est l’élément le plus important de l’économie bleue”, soulignait Tobias Troll, le directeur allemand des politiques marines de Seas at risk.Le cortège hérissé de pancartes – “Pas de bluewashing, le monde nous regarde”, “Des droits pour la sardine” ou “Je veux que l’océan reste en bonne santé pour me baigner toute ma vie avec les poissons” – rassemblait militants venus de l’étranger pour la conférence et sympathisants locaux.”Nous avons à Nice des représentants de tous les pays du monde et nous attendons d’eux qu’ils prennent les bonnes décisions”, a indiqué Anne-Laure Chaintron, de LFI, déplorant au passage que trois militants de son parti aient été interpellés le matin même à Nice pour avoir collé des affiches “Macron dégage”, alors que le président de la République est attendu dimanche sur place.Responsable à Papeete de l’ONG Pew Bertarelli Ocean Legacy, Donatien Tanret est venu de Polynésie française pour “soutenir la délégation polynésienne dans la création d’aires marines protégées”, l’un des sujets au coeur de cette conférence internationale.Le matin, Surfrider Foundation Europe avait organisé un “bain universel pour l’océan” au cours duquel une centaine de participants ont formé un SOS vivant sur la plage de Nice puis dessiné un grand “O”, comme océan, dans la mer.”Nous espérons des accords contraignants pour protéger les océans”, a dit Nathalie van den Broeck, présidente de l’ONG, tandis le champion du monde d’apnée, Guillaume Néry, clamait son “indignation”. “Il faut prendre des mesures urgentes et pourtant ça bloque à cause d’intérêts supérieurs, c’est terriblement frustrant”, déplorait le Niçois.

À Nice, les associations donnent de la voix à la veille du sommet pour l’Océan

Un millier de personnes, selon la police, ont défilé samedi après-midi sur la promenade des Anglais à Nice pour demander une protection accrue des milieux marins alors que la 3e Conférence des Nations Unies pour l’Océan s’ouvre lundi sur la Côte d’Azur.Organisée par la plateforme européenne Seas at risk, qui regroupe 35 associations de défense des océans, cette “marche bleue” s’est déroulée dans le calme, encadrée par les forces de l’ordre, derrière une grande banderole colorée “Protect the ocean, protect life” (protégez l’océan, protégez la vie).”On voulait faire le lien entre l’écologie et l’humain car l’océan est essentiel pour nous tous : c’est un écosystème qui équilibre le climat, les communautés côtières dépendent de sa bonne santé, tout comme le tourisme qui est l’élément le plus important de l’économie bleue”, soulignait Tobias Troll, le directeur allemand des politiques marines de Seas at risk.Le cortège hérissé de pancartes – “Pas de bluewashing, le monde nous regarde”, “Des droits pour la sardine” ou “Je veux que l’océan reste en bonne santé pour me baigner toute ma vie avec les poissons” – rassemblait militants venus de l’étranger pour la conférence et sympathisants locaux.”Nous avons à Nice des représentants de tous les pays du monde et nous attendons d’eux qu’ils prennent les bonnes décisions”, a indiqué Anne-Laure Chaintron, de LFI, déplorant au passage que trois militants de son parti aient été interpellés le matin même à Nice pour avoir collé des affiches “Macron dégage”, alors que le président de la République est attendu dimanche sur place.Responsable à Papeete de l’ONG Pew Bertarelli Ocean Legacy, Donatien Tanret est venu de Polynésie française pour “soutenir la délégation polynésienne dans la création d’aires marines protégées”, l’un des sujets au coeur de cette conférence internationale.Le matin, Surfrider Foundation Europe avait organisé un “bain universel pour l’océan” au cours duquel une centaine de participants ont formé un SOS vivant sur la plage de Nice puis dessiné un grand “O”, comme océan, dans la mer.”Nous espérons des accords contraignants pour protéger les océans”, a dit Nathalie van den Broeck, présidente de l’ONG, tandis le champion du monde d’apnée, Guillaume Néry, clamait son “indignation”. “Il faut prendre des mesures urgentes et pourtant ça bloque à cause d’intérêts supérieurs, c’est terriblement frustrant”, déplorait le Niçois.

Trump threatens Musk with ‘serious consequences’ in spending bill row

US President Donald Trump threatened his former advisor Elon Musk with “serious consequences” Saturday if the tech billionaire seeks to punish Republicans who vote for a controversial spending bill.The comments by Trump to NBC News come after the relationship between the world’s most powerful person and the world’s richest imploded in bitter and spectacular fashion this week.The blistering break-up — largely carried out on social media before a riveted public on Thursday — was ignited by Musk’s harsh criticism of Trump’s so-called “big, beautiful” spending bill, which is currently before Congress. Some lawmakers who were against the bill had called on Musk — one of the Republican Party’s biggest financial backers in last year’s presidential election — to fund primary challenges against Republicans who voted for the legislation. “He’ll have to pay very serious consequences if he does that,” Trump, who also branded Musk “disrespectful,” told NBC News on Saturday, without specifying what those consequences would be. He also said he had “no” desire to repair his relationship with the South African-born Tesla and SpaceX chief, and that he has “no intention of speaking to him.”Just last week, Trump gave Musk a glowing send-off as he left his cost-cutting role at the so-called Department of Government Efficiency (DOGE).But their relationship cracked within days as Musk described as an “abomination” the spending bill that, if passed by Congress, could define Trump’s second term in office. Trump hit back in an Oval Office diatribe and from, there the row detonated, leaving Washington stunned.With real political and economic risks to their falling out, both had appeared to inch back from the brink on Friday, with Trump telling reporters “I just wish him well,” and Musk responding on X: “Likewise.”- ‘Old news’ -Trump spoke to NBC Saturday after Musk deleted one of the explosive allegations he had made during their fallout, linking the president with disgraced financier Jeffrey Epstein.Musk had alleged that the Republican leader is featured in unreleased government files on former associates of Epstein, who died by suicide in 2019 while he faced sex trafficking charges. The Trump administration has acknowledged it is reviewing tens of thousands of documents, videos and investigative material that his “MAGA” movement says will unmask public figures complicit in Epstein’s crimes.Trump was named in a trove of deposition and statements linked to Epstein that were unsealed by a New York judge in early 2024. The president has not been accused of any wrongdoing in the case.”Time to drop the really big bomb: (Trump) is in the Epstein files,” Musk posted on his social media platform, X.”That is the real reason they have not been made public.”Musk did not reveal which files he was talking about and offered no evidence for his claim.He initially doubled down on the claim, writing in a follow-up message: “Mark this post for the future. The truth will come out.”However, he appeared to have deleted both tweets by Saturday morning. Trump dismissed the claim as “old news” in his comments to NBC on Saturday, adding: “Even Epstein’s lawyer said I had nothing to do with it.”Supporters on the conspiratorial end of Trump’s “Make America Great Again” base allege that Epstein’s associates had their roles in his crimes covered up by government officials and others.They point the finger at Democrats and Hollywood celebrities, although not at Trump himself. No official source has ever confirmed that the president appears in any of the as yet unreleased material.Trump knew and socialized with Epstein but has denied spending time on Little Saint James, the private redoubt in the US Virgin Islands where prosecutors alleged Epstein trafficked underage girls for sex.”Terrific guy,” Trump, who was Epstein’s neighbor in both Florida and New York, said in an early 2000s profile of the financier.”He’s a lot of fun to be with. It is even said that he likes beautiful women as much as I do, and many of them are on the younger side.”

Le chalutage de fond, une technique de pêche controversée

Des fonds marins raclés pour pouvoir pêcher plus de poissons: le chalutage de fond, dont l’impact environnemental est décrié par les ONG, sera un sujet phare de la conférence des Nations unies sur l’Océan qui s’ouvre lundi à Nice.Qu’est-ce que c’est?La pêche au chalut consiste à ramasser poissons et crustacés avec un filet, tiré par un ou deux bateaux.Parmi les différents types de pêche au chalut, le chalutage de fond, dénommé “chalutage profond” au-delà de 400 mètres, selon Greenpeace. Un bateau traîne un “chalut”, gigantesque filet lesté par une barre métallique, qui racle le fond des océans pour remonter soles, turbots, langoustines ou encore encornets.Quelle part dans la pêche mondiale ?Le chalutage de fond représente environ un quart de la pêche sauvage mondiale, selon l’observatoire “Global Fishing Watch”.Pour l’Union européenne, cette méthode apporte un tiers de la production, soit 7,3 millions de tonnes chaque année. “En France, le chalutage et la drague (structures rigides tirées sur le fond marin par un bateau, NDLR) représentent environ la moitié de la pêche hexagonale en volume et en valeur des débarquements”, relève Olivier Guyader, économiste maritime à l’Ifremer, dans une interview publiée début avril sur le site de cet institut français de recherche sur l’océan. Pourquoi est-ce critiqué ?Fonds marins abîmés, stocks de poissons épuisés, espèces non-ciblées capturées… les griefs sont nombreux.”Cette technique est largement utilisée en raison de son efficacité pour capturer de grandes quantités de poissons en une seule opération mais elle est très énergivore”, souligne Olivier Guyader. Et son impact est destructeur pour les fonds marins: “un seul passage de chalut peut modifier profondément et durablement des habitats fragiles”, et “les captures accidentelles de juvéniles (jeunes poissons, NDLR) peuvent perturber la reproduction des espèces”, détaille Lénaïck Menot, chercheur en écologie des fonds marins à l’Ifremer, dans ce même entretien.En outre, elle entraîne “une énorme déperdition puisqu’en moyenne environ la moitié du contenu du filet est rejetée à la mer” et ne sera pas commercialisée, déplore l’ONG Bloom sur son site internet.Où est-ce interdit ?En Nouvelle-Zélande, un tiers de la zone économique exclusive est interdite au chalutage de fond, ainsi que près d’un quart de la mer territoriale (zone située à moins de 12 milles nautiques de la côte). Le Venezuela interdit le chalutage dans ses eaux, même si des pêcheurs dénoncent des actes de pêche clandestine. L’Equateur l’interdit aussi (sauf pour les crevettes), tout comme des départements de la côte Atlantique de la Colombie.Des restrictions ou interdictions existent dans certaines zones protégées, par exemple aux Etats-Unis, en Australie, au Canada, ou au Brésil. Il s’agit souvent de protéger les fonds marins mais aussi la pêche artisanale.Au Royaume-Uni, la commission environnementale de la Chambre des communes a appelé jeudi le gouvernement à bannir le chalutage de fond dans certaines zones protégées. Et en Europe?L’Union européenne interdit depuis 2016 le chalutage en-dessous de 800 mètres, et la Grèce va devenir le premier pays en Europe à l’interdire dans les parcs marins nationaux d’ici à 2026, puis dans l’ensemble des aires marines protégées d’ici à 2030.Jeudi, l’UE a présenté sa stratégie pour mieux protéger les océans. Alors que des ONG réclament l’interdiction immédiate du chalutage de fond dans les aires marines protégées, les 27 s’en tiennent à une simple recommandation, appelant à mettre fin à cette pratique à l’horizon 2030 dans les aires protégées.Le gouvernement français soutient lui “une approche au cas par cas”: “les interdictions dépendront de la biodiversité à protéger”, a indiqué la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, vendredi lors d’une conférence de presse à Nice.”On peut manger de la sole, de la coquille Saint-Jacques, de la langoustine à des prix abordables car il y a ces activités-là”, a souligné Emmanuel Macron samedi dans une interview à la presse régionale. Néanmoins, “il y a des endroits où il faut limiter leur activité (des chalutiers, NDLR), qui en raclant le fond, vient perturber la biodiversité et des écosystèmes qu’il faut apprendre à protéger”, a poursuivi le chef de l’Etat français.

Le chalutage de fond, une technique de pêche controversée

Des fonds marins raclés pour pouvoir pêcher plus de poissons: le chalutage de fond, dont l’impact environnemental est décrié par les ONG, sera un sujet phare de la conférence des Nations unies sur l’Océan qui s’ouvre lundi à Nice.Qu’est-ce que c’est?La pêche au chalut consiste à ramasser poissons et crustacés avec un filet, tiré par un ou deux bateaux.Parmi les différents types de pêche au chalut, le chalutage de fond, dénommé “chalutage profond” au-delà de 400 mètres, selon Greenpeace. Un bateau traîne un “chalut”, gigantesque filet lesté par une barre métallique, qui racle le fond des océans pour remonter soles, turbots, langoustines ou encore encornets.Quelle part dans la pêche mondiale ?Le chalutage de fond représente environ un quart de la pêche sauvage mondiale, selon l’observatoire “Global Fishing Watch”.Pour l’Union européenne, cette méthode apporte un tiers de la production, soit 7,3 millions de tonnes chaque année. “En France, le chalutage et la drague (structures rigides tirées sur le fond marin par un bateau, NDLR) représentent environ la moitié de la pêche hexagonale en volume et en valeur des débarquements”, relève Olivier Guyader, économiste maritime à l’Ifremer, dans une interview publiée début avril sur le site de cet institut français de recherche sur l’océan. Pourquoi est-ce critiqué ?Fonds marins abîmés, stocks de poissons épuisés, espèces non-ciblées capturées… les griefs sont nombreux.”Cette technique est largement utilisée en raison de son efficacité pour capturer de grandes quantités de poissons en une seule opération mais elle est très énergivore”, souligne Olivier Guyader. Et son impact est destructeur pour les fonds marins: “un seul passage de chalut peut modifier profondément et durablement des habitats fragiles”, et “les captures accidentelles de juvéniles (jeunes poissons, NDLR) peuvent perturber la reproduction des espèces”, détaille Lénaïck Menot, chercheur en écologie des fonds marins à l’Ifremer, dans ce même entretien.En outre, elle entraîne “une énorme déperdition puisqu’en moyenne environ la moitié du contenu du filet est rejetée à la mer” et ne sera pas commercialisée, déplore l’ONG Bloom sur son site internet.Où est-ce interdit ?En Nouvelle-Zélande, un tiers de la zone économique exclusive est interdite au chalutage de fond, ainsi que près d’un quart de la mer territoriale (zone située à moins de 12 milles nautiques de la côte). Le Venezuela interdit le chalutage dans ses eaux, même si des pêcheurs dénoncent des actes de pêche clandestine. L’Equateur l’interdit aussi (sauf pour les crevettes), tout comme des départements de la côte Atlantique de la Colombie.Des restrictions ou interdictions existent dans certaines zones protégées, par exemple aux Etats-Unis, en Australie, au Canada, ou au Brésil. Il s’agit souvent de protéger les fonds marins mais aussi la pêche artisanale.Au Royaume-Uni, la commission environnementale de la Chambre des communes a appelé jeudi le gouvernement à bannir le chalutage de fond dans certaines zones protégées. Et en Europe?L’Union européenne interdit depuis 2016 le chalutage en-dessous de 800 mètres, et la Grèce va devenir le premier pays en Europe à l’interdire dans les parcs marins nationaux d’ici à 2026, puis dans l’ensemble des aires marines protégées d’ici à 2030.Jeudi, l’UE a présenté sa stratégie pour mieux protéger les océans. Alors que des ONG réclament l’interdiction immédiate du chalutage de fond dans les aires marines protégées, les 27 s’en tiennent à une simple recommandation, appelant à mettre fin à cette pratique à l’horizon 2030 dans les aires protégées.Le gouvernement français soutient lui “une approche au cas par cas”: “les interdictions dépendront de la biodiversité à protéger”, a indiqué la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, vendredi lors d’une conférence de presse à Nice.”On peut manger de la sole, de la coquille Saint-Jacques, de la langoustine à des prix abordables car il y a ces activités-là”, a souligné Emmanuel Macron samedi dans une interview à la presse régionale. Néanmoins, “il y a des endroits où il faut limiter leur activité (des chalutiers, NDLR), qui en raclant le fond, vient perturber la biodiversité et des écosystèmes qu’il faut apprendre à protéger”, a poursuivi le chef de l’Etat français.

Roland-Garros: Coco Gauff, le cuir solide sur terre battue

Sous les feux des projecteurs depuis l’âge de 15 ans, Coco Gauff a confirmé samedi toute l’étendue de son talent et affirmé sa maturité, laissant derrière elle son image d’enfant star avec un titre sur la terre battue de Roland-Garros. Comme pour souligner son épanouissement, l’Américaine a foulé les cours de la Porte d’Auteuil vêtue d’une veste en cuir. “Ca correspond à l’ambiance parisienne et ça me donne un sentiment de toute-puissance lorsque je vais sur le court”, sourit la Floridienne. Son indépendance, Gauff l’a aussi affirmée début avril en quittant l’agence de management Team8 lancée par Roger Federer, pour lancer sa propre société.”Sportive, entrepreneuse et actrice du changement”, comme elle s’est définie à l’époque, l’Américaine veut depuis toujours faire porter sa voix au-delà des courts.”Depuis que je suis jeune, mon père me dit que je peux changer le monde avec ma raquette”, avait-elle raconté à Roland-Garros en 2022, peu après avoir pris position contre les armes à feu dans le contexte d’une fusillade survenue dans une école primaire texane.Deux ans plus tôt, en plein mouvement “Black Lives Matter”, après la mort de l’Afro-Américain George Floyd pendant un contrôle de police, l’adolescente avait déjà pris le micro lors d’une manifestation pour exhorter à “ne pas rester silencieux”.- Héritière des soeurs Williams -Avec un père basketteur (il a joué pour l’Université de Géorgie) et une mère gymnaste qui a aussi défendu les couleurs de l’université de Floride en athlétisme, Coco Gauff j’a baigné dans le sport très tôt. Elle s’est mise au tennis à six ans en suivant les exploits des soeurs Williams.Née à Delray Beach (Floride) le 13 mars 2004, Cori dite “Coco” frappait déjà des services à 190 km/h à 14 ans. Ses qualités athlétiques, son mental, sa passion… tous les éléments étaient réunis.A 15 ans, pour son premier tournoi du Grand Chelem, en 2019 à Wimbledon, elle confirme les espoirs placés en elle en battant la quintuple lauréate Venus Williams au premier tour avant d’atteindre les 8es de finale.Classée 938e mondiale en juillet 2018, elle entre dans le Top 100 en octobre 2019.A partir de là, elle a été vue comme l’héritière de ses idoles, les soeurs Venus et Serena Williams. Avec toute la pression qui accompagne ce statut. “Comme elle a gagné des matches très jeune, tout le monde a dit qu’elle allait gagner des Grands Chelems tout de suite. On a fait d’elle quelqu’un qu’elle n’était pas”, retraçait pour l’AFP l’entraîneur Patrick Mouratoglou, qui l’a découverte à 10 ans à l’occasion d’une détection dans son académie de tennis. “Elle était prête à battre des grandes joueuses sur un match. Mais sur la durée d’un Grand Chelem, ce n’est pas la même histoire”, se souvenait-il.- A l’aise aussi sur terre -Si elle décroche son premier titre en Grand Chelem à seulement 19 ans à l’US Open 2023 (déjà contre Sabalenka), un peu plus d’un an après avoir perdu sa première finale en Grand Chelem à Roland-Garros en 2022, l’armoire à trophées ne se garnit pas aussi rapidement qu’espéré. Après ses éliminations décevantes en huitièmes de finale du tournoi olympique (sur la terre battue de Roland-Garros) et de l’US Open, Gauff redresse la tête fin 2024 pour s’adjuger le WTA 1000 de Pékin et les Finales WTA.Ces dernières, organisées pour la première fois en Arabie saoudite, suscitent initialement des “réserves” de l’Américaine, qui juge finalement dans son discours de victoire avoir passé un “séjour formidable” dans le royaume conservateur.Joueuse redoutable sur dur, Gauff a dissipé ces dernières semaines les doutes quant à ses aptitudes sur terre battue.Finaliste aux WTA 1000 de Madrid et de Rome, la désormais décuple lauréate sur le circuit féminin a prouvé samedi que son quart de finale atteint à 17 ans à Roland-Garros en 2021, et sa finale l’année suivante, n’étaient pas le fruit du hasard.Si c’est sur le trophée de son Majeur national, joué sur dur, qu’elle a inscrit pour la première fois son nom en 2023, c’est bien sur la terre battue parisienne qu’elle décroche son deuxième sacre en Grand Chelem. Comme Serena Williams.Â