Lycéenne tuée à Nantes: les élèves, fleurs blanches à la main, rendent hommage aux victimes

Fleurs à la main et vêtus de blanc, les élèves du groupe scolaire Notre-Dame-de-Toutes-Aides ont rendu hommage vendredi à la lycéenne tuée et aux trois autres blessés la veille après avoir été attaqués au couteau par un élève.  Le suspect, un adolescent scolarisé en classe de seconde, a été interpellé peu après le drame, jeudi à la mi-journée, mais il a été hospitalisé dans la soirée après un examen psychiatrique. Ses motivations restent indéterminées à ce stade.Plusieurs centaines d’adolescents, munis de fleurs blanches et vêtus de couleur claire, se sont rassemblés dans l’établissement vers 15H30 pour rendre hommage aux victimes, à l’appel du comité des élèves.”Pendant la minute de silence à la fin de la cérémonie, il n’y a pas eu un seul bruit, c’était très impressionnant. Il y avait vraiment beaucoup de fleurs dans la cour, c’était très beau. Ça va être dur de revenir dans l’établissement maintenant qu’on sait ce qui s’est passé”, a déclaré à l’AFP une élève de 14 ans, scolarisée en 3e, qui a elle-même déposé une rose blanche dans la cour.Selon la collégienne, des amis de l’adolescente décédée se sont succédé pour prendre la parole, la décrivant comme “joyeuse” et “à toujours aller vers les autres”.A l’issue de ce moment de recueillement, les élèves sont sortis le visage fermé et pour certains, les yeux rougis, a constaté une correspondante de l’AFP.- “Pas bien dans sa tête” -G., scolarisé en seconde, venu déposer un bouquet avec trois amis, a confié à l’AFP n’être “pas vraiment inquiet, juste choqué”. “Ca pourrait arriver n’importe où, quand c’est une personne qui a des problèmes qui n’est pas bien dans sa tête c’est pas vraiment possible de l’empêcher”, a-t-il ajouté. Les cours ont été suspendus vendredi pour les élèves du collège et du lycée nantais, qui peuvent bénéficier d’une cellule de soutien psychologique.Antonin, en terminale, ne pense pas aller voir les psychologues “mais c’est bien qu’ils aient fait ça”, dit à l’AFP le lycéen, venu déposer une rose blanche.L’école primaire du groupe, fréquenté par 2.000 élèves au total, a en revanche maintenu la classe. “Ce n’est pas plus mal que la plus petite reprenne l’école car elle pourra poser des questions à l’équipe éducative si elle en a besoin”, estime Antoine, responsable informatique de 44 ans, venu accompagner sa fille scolarisée en CE2.Une mère venue déposer son fils à la cérémonie d’hommage exprime son incompréhension, la voix entrecoupée de sanglots: “Ma fille est en sixième. J’étais tellement heureuse de les mettre ici, parce que ce sont des gens formidables, qui s’occupent bien des enfants”.Interrogée sur l’installation de portiques de sécurité, elle estime que “c’est inutile, on ne peut pas fliquer chaque gosse, ça montre juste qu’il faut les accompagner, les aider davantage”.- Courriel confus -Outre la lycéenne décédée, trois autres élèves ont été blessés à coups de couteau. L’un d’entre eux se trouvait entre la vie et la mort jeudi soir mais son état de santé “s’est amélioré”, a indiqué vendredi le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy.Le magistrat doit donner une conférence de presse à 18H00.Le parquet national antiterroriste (PNAT) a indiqué à l’AFP qu’il avait évalué les faits et estimé qu’ils ne relevaient pas de sa compétence. Le profil de l’agresseur semble difficile à cerner.”Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi”, a témoigné auprès de l’AFP une collégienne.Peu avant d’attaquer ses camarades, les élèves du collège et lycée ont reçu un courriel sombre et confus consulté par l’AFP. Le suspect y évoque notamment “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”, revendiquant une “révolte biologique” afin que “l’équilibre naturel, même cruel” reprenne “sa place” contre “l’écocide globalisé”.Quelques heures après l’attaque, le ministre de l’Intérieur et sa collègue de l’Education se sont rendus au lycée pour saluer le travail des forces de l’ordre, des secours ainsi que du personnel enseignant qui a permis de maîtriser l’agresseur et d’éviter, selon eux, un bilan plus lourd.Emmanuel Macron a salué le “courage” des professeurs qui “ont sans doute empêché d’autres drames”.François Bayrou a estimé que l’installation de portiques à l’entrée des établissements scolaires était “une piste” pour éviter de nouvelles attaques au couteau, des armes qui “doivent être pourchassées”, une idée qui a suscité des critiques dans les rangs de la gauche.

Le journaliste de l’AFP Jacques Moalic, déporté au camp de Buchenwald, est mort à 102 ans

Le journaliste de l’Agence France-Presse Jacques Moalic, déporté au camp de concentration de Buchenwald dont il a témoigné de la libération en avril 1945, est décédé jeudi soir à 102 ans, a annoncé sa fille à l’AFP vendredi.Jacques Moalic est mort à son domicile, à Paris, a précisé sa fille.Déporté le 18 décembre 1943 à Buchenwald pour faits de résistance, il avait conservé un souvenir précis de la libération du camp de concentration avec l’arrivée des soldats américains le 11 avril 1945.Ce jour-là, “il y avait beaucoup de fébrilité dans le camp. On avait l’appréhension d’un massacre plus ou moins organisé des SS, et l’espoir de la libération”, a-t-il raconté à l’AFP en avril 2025, à l’occasion des 80 ans de la libération des camps nazis.”On a commencé à préparer des armes… et puis tout d’un coup, une unité américaine est arrivée. Les SS n’ont pas engagé le combat, ils ont préféré foutre le camp. Quelques minutes plus tard, on était dehors”, s’est-il remémoré. Auparavant, il avait connu le travail forcé, les exécutions arbitraires et le climat déshumanisé de violences qui régnaient dans les camps de la mort.Libéré, ce qui le frappe, “c’est la rapidité avec laquelle nous dépouillons notre peau de prisonnier, nos réflexes de concentrationnaires, comme si nous voulions tous, très vite, échapper à notre cauchemar. J’étais un numéro et je reprends mon nom”, avait-il aussi écrit dans un témoignage publié par l’AFP en 1985.Après sa sortie de Buchenwald, Jacques Moalic avait repris des études, notamment en droit.Puis il était entré à l’Agence France-Presse, où il a mené une carrière de grand reporter, couvrant les sursauts du monde, de l’Algérie au Vietnam.Il fut également chargé de suivre l’Elysée pendant plusieurs années et occupa les fonctions de chef du service des Informations générales.

Le journaliste de l’AFP Jacques Moalic, déporté au camp de Buchenwald, est mort à 102 ans

Le journaliste de l’Agence France-Presse Jacques Moalic, déporté au camp de concentration de Buchenwald dont il a témoigné de la libération en avril 1945, est décédé jeudi soir à 102 ans, a annoncé sa fille à l’AFP vendredi.Jacques Moalic est mort à son domicile, à Paris, a précisé sa fille.Déporté le 18 décembre 1943 à Buchenwald pour faits de résistance, il avait conservé un souvenir précis de la libération du camp de concentration avec l’arrivée des soldats américains le 11 avril 1945.Ce jour-là, “il y avait beaucoup de fébrilité dans le camp. On avait l’appréhension d’un massacre plus ou moins organisé des SS, et l’espoir de la libération”, a-t-il raconté à l’AFP en avril 2025, à l’occasion des 80 ans de la libération des camps nazis.”On a commencé à préparer des armes… et puis tout d’un coup, une unité américaine est arrivée. Les SS n’ont pas engagé le combat, ils ont préféré foutre le camp. Quelques minutes plus tard, on était dehors”, s’est-il remémoré. Auparavant, il avait connu le travail forcé, les exécutions arbitraires et le climat déshumanisé de violences qui régnaient dans les camps de la mort.Libéré, ce qui le frappe, “c’est la rapidité avec laquelle nous dépouillons notre peau de prisonnier, nos réflexes de concentrationnaires, comme si nous voulions tous, très vite, échapper à notre cauchemar. J’étais un numéro et je reprends mon nom”, avait-il aussi écrit dans un témoignage publié par l’AFP en 1985.Après sa sortie de Buchenwald, Jacques Moalic avait repris des études, notamment en droit.Puis il était entré à l’Agence France-Presse, où il a mené une carrière de grand reporter, couvrant les sursauts du monde, de l’Algérie au Vietnam.Il fut également chargé de suivre l’Elysée pendant plusieurs années et occupa les fonctions de chef du service des Informations générales.

Foreign students give up American dream over Trump crackdown

After President Donald Trump’s administration revoked hundreds of student visas and threatened deportation for participants of pro-Palestinian campus protests, international students told AFP they were reconsidering their dreams of earning degrees in the United States.Trump has launched a crackdown on higher education in recent weeks, accusing universities including Columbia and Harvard of allowing anti-Semitism on their campuses.In response more than 130 international students across the United States have joined a federal lawsuit accusing the Trump administration of unlawfully canceling their visas, jeopardizing their legal status in the country.But others have been deterred from stepping foot in America in the first place.German Tariq Kandil turned down an opportunity to spend six months on exchange at the University of California, Davis, fearing he would be targeted by the US government for his social media posts criticising Trump and speaking about Palestine.”I didn’t want to have to censor myself just to be able to enter the country,” the 21-year-old told AFP. “The United States is supposed to be the country of free speech.”Kandil said he was “afraid of being arrested when entering or leaving the country and finding myself in detention awaiting deportation.”He was also worried his name would attract undue scrutiny.”Tariq Kandil isn’t a typical name when you come from Europe.”- ‘Study in fear’ -More than 1.1 million international students attended college or university in the United States during the 2023/24 academic year, a record figure, according to a report published by the State Department’s educational bureau and the Institute of International Education.Now Trump is aggressively targeting top universities where students protested over Israel’s war against Hamas in Gaza, cutting off federal funds and directing immigration officers to deport student demonstrators, including those with green cards.Rania Kettani, a Moroccan student currently living in Abu Dhabi, joined protests against Israel’s conduct in the Gaza conflict while studying at New York University in 2023.”It is inconceivable to me that, in today’s context, doing the exact same thing could lead to deportation and cut short my studies,” Kettani told AFP.The 22-year-old had planned to apply for a master’s degree at an American university.”Seeing the number of students whose visas were revoked, I gave up,” she said.”I don’t want to live and study in fear.”- ‘A bit hostile’ -Naveen, a 26-year-old who asked to be identified with a pseudonym, is in the process of applying for a US visa after being admitted to a university there.To prepare for his studies, he has joined online forums that share the “do’s and don’ts” of being an international student in the United States.The current situation is “a bit hostile.” he told AFP.But Naveen said he believes that revoked student visas and deportations are targeting “immigrants not following the law properly and doing illegal practices.”He is hopeful the atmosphere around higher education will improve “in a year or two.” Naveen said he sees a bright future for himself in America, and wants to help the US “economy and people.”The United States could “go back to being a really happy place where people won’t feel these kinds of uncertainties or any doubts in the back of their minds,” he told AFP.

Un blessé, des bâtiments endommagés dans un séisme de magnitude 6,3 en Equateur

Un séisme de magnitude 6,3 a frappé vendredi la province côtière d’Esmeraldas, située dans le nord-ouest de l’Équateur et proche de la frontière avec la Colombie, faisant un blessé et endommageant des bâtiments, selon un premier bilan.Le tremblement de terre s’est produit à 35 kilomètres de profondeur vers 06H45 locales (11H45 GMT), selon l’Institut américain de géophysique (USGS).Une personne a été blessée à la tête et trois habitations touchées, a indiqué l’Agence nationale de gestion des risques (SNGR) sur son canal Whatsapp. Au moins sept bâtiments publics présentent des dégâts et des murs effondrés. “Cela était très fort (…) Ça a semblé une éternité pour nous”, a déclaré à l’AFP l’ancien candidat à la présidence Yaku Pérez, qui se trouvait à Esmeraldas pour présenter un livre dans une université. En sortant du bâtiment, M. Pérez a pu constater “quelques petites maisons détruites”.Le séisme s’est produit à 8,4 km de la ville d’Esmeraldas, la capitale de la province du même nom, a précisé l’agence de gestion des risques sur X, en précisant que le séisme a été ressenti dans 10 des 24 provinces du pays latino-américain.”J’ai ordonné le déploiement immédiat de tous les ministres dans la province d’Esmeraldas afin de coordonner la mise en place d’abris, la distribution de kits d’aide humanitaire et l’assistance nécessaire envers toute notre population”, a réagi sur X le président équatorien récemment réélu Daniel Noboa.L’institut océanographique équatorien (Inocar) a écarté une alerte au tsunami.L’Équateur se situe sur des plaques tectoniques marines, ce qui génère régulièrement des secousses. Le séisme de vendredi est “une conséquence du processus de subduction de la plaque de Nazca”, a expliqué Pablo Palacios, technicien de l’Institut Géophysique, à la chaîne Ecuavisa. “En raison de sa profondeur et de sa magnitude, il avait la capacité de causer des dommages à la population d’Esmeraldas”, a souligné l’expert, estimant “possible” qu’il y ait des répliques.Une vingtaine de minutes après le séisme, l’institut équatorien de géophysique a enregistré une deuxième secousse de magnitude 4,1 dans la province côtière de Guayas, dans le sud-est du pays. Ce séisme s’est produit à 86 km de profondeur.Selon M. Palacios, cette secousse n’était pas lié au séisme d’Esmeraldas. SeloLa semaine dernière, l’Equateur a commémoré le séisme de 2016 qui avait frappé les côtes de Manabi et Esmeraldas. D’une magnitude de 7,8, il avait fait 673 morts et quelque 6.300 blessés.

Un blessé, des bâtiments endommagés dans un séisme de magnitude 6,3 en Equateur

Un séisme de magnitude 6,3 a frappé vendredi la province côtière d’Esmeraldas, située dans le nord-ouest de l’Équateur et proche de la frontière avec la Colombie, faisant un blessé et endommageant des bâtiments, selon un premier bilan.Le tremblement de terre s’est produit à 35 kilomètres de profondeur vers 06H45 locales (11H45 GMT), selon l’Institut américain de géophysique (USGS).Une personne a été blessée à la tête et trois habitations touchées, a indiqué l’Agence nationale de gestion des risques (SNGR) sur son canal Whatsapp. Au moins sept bâtiments publics présentent des dégâts et des murs effondrés. “Cela était très fort (…) Ça a semblé une éternité pour nous”, a déclaré à l’AFP l’ancien candidat à la présidence Yaku Pérez, qui se trouvait à Esmeraldas pour présenter un livre dans une université. En sortant du bâtiment, M. Pérez a pu constater “quelques petites maisons détruites”.Le séisme s’est produit à 8,4 km de la ville d’Esmeraldas, la capitale de la province du même nom, a précisé l’agence de gestion des risques sur X, en précisant que le séisme a été ressenti dans 10 des 24 provinces du pays latino-américain.”J’ai ordonné le déploiement immédiat de tous les ministres dans la province d’Esmeraldas afin de coordonner la mise en place d’abris, la distribution de kits d’aide humanitaire et l’assistance nécessaire envers toute notre population”, a réagi sur X le président équatorien récemment réélu Daniel Noboa.L’institut océanographique équatorien (Inocar) a écarté une alerte au tsunami.L’Équateur se situe sur des plaques tectoniques marines, ce qui génère régulièrement des secousses. Le séisme de vendredi est “une conséquence du processus de subduction de la plaque de Nazca”, a expliqué Pablo Palacios, technicien de l’Institut Géophysique, à la chaîne Ecuavisa. “En raison de sa profondeur et de sa magnitude, il avait la capacité de causer des dommages à la population d’Esmeraldas”, a souligné l’expert, estimant “possible” qu’il y ait des répliques.Une vingtaine de minutes après le séisme, l’institut équatorien de géophysique a enregistré une deuxième secousse de magnitude 4,1 dans la province côtière de Guayas, dans le sud-est du pays. Ce séisme s’est produit à 86 km de profondeur.Selon M. Palacios, cette secousse n’était pas lié au séisme d’Esmeraldas. SeloLa semaine dernière, l’Equateur a commémoré le séisme de 2016 qui avait frappé les côtes de Manabi et Esmeraldas. D’une magnitude de 7,8, il avait fait 673 morts et quelque 6.300 blessés.

Un blessé, des bâtiments endommagés dans un séisme de magnitude 6,3 en Equateur

Un séisme de magnitude 6,3 a frappé vendredi la province côtière d’Esmeraldas, située dans le nord-ouest de l’Équateur et proche de la frontière avec la Colombie, faisant un blessé et endommageant des bâtiments, selon un premier bilan.Le tremblement de terre s’est produit à 35 kilomètres de profondeur vers 06H45 locales (11H45 GMT), selon l’Institut américain de géophysique (USGS).Une personne a été blessée à la tête et trois habitations touchées, a indiqué l’Agence nationale de gestion des risques (SNGR) sur son canal Whatsapp. Au moins sept bâtiments publics présentent des dégâts et des murs effondrés. “Cela était très fort (…) Ça a semblé une éternité pour nous”, a déclaré à l’AFP l’ancien candidat à la présidence Yaku Pérez, qui se trouvait à Esmeraldas pour présenter un livre dans une université. En sortant du bâtiment, M. Pérez a pu constater “quelques petites maisons détruites”.Le séisme s’est produit à 8,4 km de la ville d’Esmeraldas, la capitale de la province du même nom, a précisé l’agence de gestion des risques sur X, en précisant que le séisme a été ressenti dans 10 des 24 provinces du pays latino-américain.”J’ai ordonné le déploiement immédiat de tous les ministres dans la province d’Esmeraldas afin de coordonner la mise en place d’abris, la distribution de kits d’aide humanitaire et l’assistance nécessaire envers toute notre population”, a réagi sur X le président équatorien récemment réélu Daniel Noboa.L’institut océanographique équatorien (Inocar) a écarté une alerte au tsunami.L’Équateur se situe sur des plaques tectoniques marines, ce qui génère régulièrement des secousses. Le séisme de vendredi est “une conséquence du processus de subduction de la plaque de Nazca”, a expliqué Pablo Palacios, technicien de l’Institut Géophysique, à la chaîne Ecuavisa. “En raison de sa profondeur et de sa magnitude, il avait la capacité de causer des dommages à la population d’Esmeraldas”, a souligné l’expert, estimant “possible” qu’il y ait des répliques.Une vingtaine de minutes après le séisme, l’institut équatorien de géophysique a enregistré une deuxième secousse de magnitude 4,1 dans la province côtière de Guayas, dans le sud-est du pays. Ce séisme s’est produit à 86 km de profondeur.Selon M. Palacios, cette secousse n’était pas lié au séisme d’Esmeraldas. SeloLa semaine dernière, l’Equateur a commémoré le séisme de 2016 qui avait frappé les côtes de Manabi et Esmeraldas. D’une magnitude de 7,8, il avait fait 673 morts et quelque 6.300 blessés.

Bayrou prescrit deux jours par mois imposés aux médecins dans les déserts médicaux

Quel remède aux déserts médicaux ? A l’occasion d’un déplacement dans le Cantal vendredi, François Bayrou a préconisé d’imposer jusqu’à deux jours par mois de temps de consultation aux médecins dans les zones prioritaires du territoire.”Chaque médecin généraliste ou spécialiste qui exerce dans un territoire bien pourvu devra consacrer un ou deux jours par mois à des consultations dans les zones qui sont les plus en difficulté”, a annoncé le Premier ministre au terme d’une visite à Puycalvet, une petite commune rurale à une quarantaine de kilomètres d’Aurillac.Près de 30 millions de consultations par an seraient ainsi réorientées là où il y en a besoin. Cette mesure concernerait tous les médecins, qui pourront se faire remplacer dans leur cabinet principal. “Il y aura des contreparties financières”, “a contrario, les médecins qui refuseraient se verront pénalisés”, a précisé une source gouvernementale.Les syndicats de médecins ne sont pas emballés. “Il ne faut pas que ce soit l’idée de contrainte, d’obligation”, regrette auprès de l’AFP Agnès Giannotti, présidente de Médecins généralistes (MG France, majoritaire chez les libéraux). “On fait au quotidien vraiment le maximum de ce qu’on peut faire pour soigner les gens. Il faut nous protéger, il faut nous aider, il ne faut pas nous contraindre et nous menacer”, poursuit la responsable.- “Un peu tardif” -Patricia Lefébure, présidente de la Fédération des médecins de France (Fmf), rappelle à l’AFP que son organe “proposait déjà ce principe de solidarité il y a 10-15 ans”. “C’était quand il y avait encore pas mal de médecins. Mais aujourd’hui, il n’y a plus de médecin, c’est un peu tardif” grince-t-elle.Ce principe de solidarité du corps médical est aussi présenté par l’exécutif comme une alternative à la “fin de la liberté d’installation” des médecins, mesure induite dans une proposition de loi transpartisane dont l’article phare a été adopté contre l’avis du gouvernement début avril par l’Assemblée nationale, avant l’examen de la suite du texte prévu début mai.Ce texte provoque la colère des médecins libéraux, étudiants en médecine, internes et jeunes médecins, pour qui ce projet “mettra à mal l’attractivité de la médecine libérale, aujourd’hui le premier rempart du système de santé”. Dans la mesure où ce projet de loi n’est pas retiré, les appels à la grève dès le 28 avril et à manifester partout en France le 29 avril sont maintenus. Pour présenter son “pacte de lutte contre les déserts médicaux”, François Bayrou a donc choisi le Cantal, département passé de 160,6 médecins généralistes pour 100.000 habitants en 2010 à 139,4 en 2025 selon l’Ordre des médecins. – “Fracture” -En 2024, 6 millions de Français n’avaient pas de médecin traitant. “Les déserts médicaux sont à notre avis, le symptôme le plus grave de la fracture que nous avons laissée se créer au travers du temps sur notre territoire”, constate François Bayrou.”Des pathologies qui pourraient être traitées rapidement, perdurent ou s’aggravent, faute d’avoir été soignées à temps”, regrette encore le Premier ministre. Outre la mesure phare des deux jours par mois, le plan présenté vendredi comprend trois autres “axes”. Le premier traite de la formation. L’idée est de “permettre aux plus de jeunes possible d’accéder aux études de santé, au plus près de leur territoire”, de “recruter dans les territoires ruraux ou moins favorisés”, déroule une source gouvernementale. Un nouveau médecin s’installe plus volontiers dans son territoire d’origine: 50% des médecins généralistes formés exercent à moins de 85 km de leur lieu de naissance, une installation sur deux est située à moins de 43 km de l’université d’internat.Le gouvernement veut par ailleurs confier de nouveaux actes aux autres professionnels de santé. Un patient souffrant de rhinite allergique saisonnière pourrait ainsi se rendre en pharmacie pour recevoir son traitement avec une ordonnance échue.Par ailleurs, l’exécutif souhaite, dans le délai d’un mois, une cartographie des zones particulièrement prioritaires, dites “zones rouges”. Ce travail va être confié aux agences régionales de santé (ARS), “en lien étroit avec les préfets et les élus locaux”, afin de “définir département par département les zones les plus prioritaires” pour l’application de ce plan.