Le Libanais Georges Abdallah retrouve la liberté après 40 ans derrière les barreaux en France

Georges Abdallah est libre, après 40 ans derrière les barreaux. Le militant libanais propalestinien, condamné dans les années 1980 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien et considéré comme l’un des plus anciens détenus de France, a quitté sa prison dans la nuit vendredi et sera bientôt de retour au Liban.Sur les coups de 03H40, un convoi de six véhicules dont deux vans noirs et la voiture du préfet des Hautes-Pyrénées, s’est élancé du centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), gyrophares allumés, a constaté une équipe de l’AFP, sans pouvoir apercevoir le militant à la barbe désormais blanche. Des sources proches du dossier ont confirmé à l’AFP que l’ancien instituteur d’aujourd’hui 74 ans était bien à bord.Georges Abdallah a ensuite pris un vol entre Tarbes et la région parisienne. Selon son avocat Jean-Louis Chalanset, il est désormais arrivé à l’aéroport de Roissy, où il doit prendre un vol prévu vers 9H00 pour Beyrouth.”C’est à la fois une joie pour lui, un choc émotionnel et une victoire politique après tout ce temps”, a déclaré son avocat à l’AFP après le départ du convoi. “Il aurait dû sortir il y a tellement longtemps”, a-t-il dit.La semaine dernière, la cour d’appel de Paris avait ordonné sa libération “à compter du 25 juillet”, à condition qu’il quitte le territoire français et n’y revienne plus. Il était libérable depuis 1999 mais avait vu jusque-là sa dizaine de demandes échouer. Selon Me Chalanset, qui l’a vu une dernière fois dans sa prison jeudi, “il semblait très heureux de sa prochaine libération, même s’il sait qu’il arrive au Moyen-Orient dans un contexte extrêmement lourd pour les populations libanaises et palestiniennes”.- “Petite valise” -Ces derniers jours, Georges Abdallah a donc vidé sa cellule, décorée d’un drapeau rouge de Che Guevara et débordant de piles de journaux et de livres, qu’il a confiés à son petit comité de soutien, dont quelque 200 personnes manifestaient encore devant la prison jeudi après-midi.Il a aussi donné la majorité de ses vêtements à des codétenus, et n’emporte qu'”une petite valise”, a témoigné son avocat.Ses proches espèrent qu’il sera accueilli au “salon d’honneur” de l’aéroport de Beyrouth. Ils ont demandé l’autorisation aux autorités libanaises, qui réclamaient depuis des années à la France la libération de Georges Abdallah.Ce dernier se rendra ensuite dans son village natal de Kobayat (nord du Liban), où “un accueil populaire et officiel lui sera réservé”, selon sa famille.L’AFP l’avait rencontré le jour de la décision, le 17 juillet, dans sa cellule, en accompagnant une parlementaire. “Quarante ans, c’est beaucoup, mais on ne les sent pas quand il y a une dynamique de lutte”, avait assuré le détenu. – “Symbole passé” -La durée de sa détention est “disproportionnée” par rapport aux crimes commis et au vu de l’âge de l’ancien chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), ont jugé les magistrats de la cour d’appel.Ce groupuscule de chrétiens libanais marxistes, dissous depuis longtemps, n’a “pas commis d’action violente depuis 1984”, a aussi rappelé la cour, voyant en Georges Abdallah un “symbole passé de la lutte palestinienne”.Tout en regrettant qu’il n’ait pas “évolué” ni exprimé de “regret ou compassion pour les victimes qu’il considère comme des ennemis”, les juges ont estimé que Georges Abdallah, qui veut “finir ses jours” dans son village, peut-être en s’engageant en politique locale, ne représente plus aujourd’hui de risque de trouble à l’ordre public. Le parquet général, qui s’était opposé à sa libération comme les Etats-Unis, parties civiles, a fait un pourvoi en cassation mais il n’est pas suspensif et ne peut donc empêcher son départ.A l’époque des faits, dans le contexte de la guerre civile libanaise et de l’invasion israélienne au Sud-Liban en 1978, les FARL ciblaient les intérêts d’Israël et de son allié américain à l’étranger. Notamment en France, tuant deux diplomates en 1982: le lieutenant-colonel américain Charles Ray, puis l’Israélien Yacov Barsimantov, considéré comme le responsable du Mossad en France, abattu par une femme devant son épouse et ses deux enfants.Identifié par ses empreintes découvertes dans une planque bourrée d’armes, dont le pistolet ayant servi aux deux assassinats, Georges Abdallah avait comparu seul au palais de justice en 1987, dans un contexte particulier. Il était devenu l’ennemi public numéro 1  car on le croyait, à tort, derrière la vague d’attentats de 1985-86 qui a fait 13 morts et installé la psychose dans les rues de Paris. Il avait été condamné à la perpétuité.Il a toutes ces années nié son implication dans l’assassinat des diplomates, tout en refusant de condamner des “actes de résistance” contre “l’oppression israélienne et américaine”. 

Le Libanais Georges Abdallah retrouve la liberté après 40 ans derrière les barreaux en France

Georges Abdallah est libre, après 40 ans derrière les barreaux. Le militant libanais propalestinien, condamné dans les années 1980 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien et considéré comme l’un des plus anciens détenus de France, a quitté sa prison dans la nuit vendredi et sera bientôt de retour au Liban.Sur les coups de 03H40, un convoi de six véhicules dont deux vans noirs et la voiture du préfet des Hautes-Pyrénées, s’est élancé du centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), gyrophares allumés, a constaté une équipe de l’AFP, sans pouvoir apercevoir le militant à la barbe désormais blanche. Des sources proches du dossier ont confirmé à l’AFP que l’ancien instituteur d’aujourd’hui 74 ans était bien à bord.Georges Abdallah a ensuite pris un vol entre Tarbes et la région parisienne. Selon son avocat Jean-Louis Chalanset, il est désormais arrivé à l’aéroport de Roissy, où il doit prendre un vol prévu vers 9H00 pour Beyrouth.”C’est à la fois une joie pour lui, un choc émotionnel et une victoire politique après tout ce temps”, a déclaré son avocat à l’AFP après le départ du convoi. “Il aurait dû sortir il y a tellement longtemps”, a-t-il dit.La semaine dernière, la cour d’appel de Paris avait ordonné sa libération “à compter du 25 juillet”, à condition qu’il quitte le territoire français et n’y revienne plus. Il était libérable depuis 1999 mais avait vu jusque-là sa dizaine de demandes échouer. Selon Me Chalanset, qui l’a vu une dernière fois dans sa prison jeudi, “il semblait très heureux de sa prochaine libération, même s’il sait qu’il arrive au Moyen-Orient dans un contexte extrêmement lourd pour les populations libanaises et palestiniennes”.- “Petite valise” -Ces derniers jours, Georges Abdallah a donc vidé sa cellule, décorée d’un drapeau rouge de Che Guevara et débordant de piles de journaux et de livres, qu’il a confiés à son petit comité de soutien, dont quelque 200 personnes manifestaient encore devant la prison jeudi après-midi.Il a aussi donné la majorité de ses vêtements à des codétenus, et n’emporte qu'”une petite valise”, a témoigné son avocat.Ses proches espèrent qu’il sera accueilli au “salon d’honneur” de l’aéroport de Beyrouth. Ils ont demandé l’autorisation aux autorités libanaises, qui réclamaient depuis des années à la France la libération de Georges Abdallah.Ce dernier se rendra ensuite dans son village natal de Kobayat (nord du Liban), où “un accueil populaire et officiel lui sera réservé”, selon sa famille.L’AFP l’avait rencontré le jour de la décision, le 17 juillet, dans sa cellule, en accompagnant une parlementaire. “Quarante ans, c’est beaucoup, mais on ne les sent pas quand il y a une dynamique de lutte”, avait assuré le détenu. – “Symbole passé” -La durée de sa détention est “disproportionnée” par rapport aux crimes commis et au vu de l’âge de l’ancien chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), ont jugé les magistrats de la cour d’appel.Ce groupuscule de chrétiens libanais marxistes, dissous depuis longtemps, n’a “pas commis d’action violente depuis 1984”, a aussi rappelé la cour, voyant en Georges Abdallah un “symbole passé de la lutte palestinienne”.Tout en regrettant qu’il n’ait pas “évolué” ni exprimé de “regret ou compassion pour les victimes qu’il considère comme des ennemis”, les juges ont estimé que Georges Abdallah, qui veut “finir ses jours” dans son village, peut-être en s’engageant en politique locale, ne représente plus aujourd’hui de risque de trouble à l’ordre public. Le parquet général, qui s’était opposé à sa libération comme les Etats-Unis, parties civiles, a fait un pourvoi en cassation mais il n’est pas suspensif et ne peut donc empêcher son départ.A l’époque des faits, dans le contexte de la guerre civile libanaise et de l’invasion israélienne au Sud-Liban en 1978, les FARL ciblaient les intérêts d’Israël et de son allié américain à l’étranger. Notamment en France, tuant deux diplomates en 1982: le lieutenant-colonel américain Charles Ray, puis l’Israélien Yacov Barsimantov, considéré comme le responsable du Mossad en France, abattu par une femme devant son épouse et ses deux enfants.Identifié par ses empreintes découvertes dans une planque bourrée d’armes, dont le pistolet ayant servi aux deux assassinats, Georges Abdallah avait comparu seul au palais de justice en 1987, dans un contexte particulier. Il était devenu l’ennemi public numéro 1  car on le croyait, à tort, derrière la vague d’attentats de 1985-86 qui a fait 13 morts et installé la psychose dans les rues de Paris. Il avait été condamné à la perpétuité.Il a toutes ces années nié son implication dans l’assassinat des diplomates, tout en refusant de condamner des “actes de résistance” contre “l’oppression israélienne et américaine”. 

La France va reconnaître l’Etat de Palestine, Israël fulmine

La France va reconnaître l’Etat de Palestine en septembre à l’ONU, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron, espérant créer une dynamique collective en ce sens, une décision aussitôt décriée par Israël comme une “récompense de la terreur” et “fermement” rejetée par les Etats-Unis.La décision française “récompense la terreur”, a fustigé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en référence à l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023. “Soyons clairs: les Palestiniens ne cherchent pas à obtenir un Etat aux côtés d’Israël, ils cherchent un Etat à la place d’Israël”, a-t-il martelé.Proche allié d’Israël, les Etats-Unis ont “fermement” rejeté le projet français, évoquant une décision “imprudente” qui fait reculer la paix. “C’est un camouflet pour les victimes du 7 octobre”, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.Le chef d’Etat français avait annoncé plus tôt ce projet sur les réseaux sociaux: “Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’Etat de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain”, a-t-il écrit sur X et Instagram.La France coprésidera alors avec l’Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite “à deux Etats”, palestinien et israélien.Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l’Iran. Dans l’intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l’AFP.- “Mobilisation” -Le vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Cheikh, a de son côté salué cette décision  en faveur de “l’établissement de notre Etat indépendant”. C’est un “pas positif”, a renchéri le Hamas, en appelant d’autres pays à suivre cet exemple.L’Arabie saoudite s’est aussi félicitée d’une décision “historique” et a appelé les autres pays à prendre “des mesures positives similaires”.La France “mobilisera tous ceux de ses partenaires internationaux qui souhaitent y prendre part”, a promis Emmanuel Macron dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.Le 19 mai, le Royaume-Uni, le Canada et la France avaient ouvert la voie à une éventuelle reconnaissance dans une déclaration commune. Mais depuis, aucun des dirigeants de ces trois pays n’avait franchi le pas.Le 10 juillet, en visite au Royaume-Uni, Emmanuel Macron avait appelé à une reconnaissance commune de l’Etat de Palestine par la France et le Royaume-Uni, sans succès pour l’heure.En mai 2024, l’Irlande, l’Espagne et la Norvège, rejointes un mois plus tard par la Slovénie, avaient déjà franchi le pas en Europe.”Ensemble, nous devons protéger ce que (Benjamin) Netanyahu essaie de détruire. La solution à deux Etats est la seule solution”, a réagi le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sur X.Mais les Européens restent divisés sur cette question, l’Allemagne estimant qu’une reconnaissance aujourd’hui serait “un mauvais signal”.- “Décision précipitée” -Dans une lettre en date du 9 juin adressée au président français, Mahmoud Abbas s’est engagé à une démilitarisation du mouvement islamiste du Hamas, à l’origine des attaques du 7 octobre 2023 en Israël, dans le cadre d’un futur Etat palestinien.Il s’est aussi dit prêt à organiser des élections législatives et présidentielle en 2026 afin de “renforcer la légitimité” de l’Autorité palestinienne et son “autorité sur le futur Etat palestinien”, y compris Gaza, rappelle Emmanuel Macron dans sa lettre.Autant de gages en faveur de la solution à deux Etats, estime le président français, en espérant convaincre les Israéliens qu’elle est aussi dans leur intérêt.Cette annonce intervient alors que l’émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l’échec des pourparlers menés à Doha en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin aux souffrances des plus de 2 millions d’habitants du territoire palestinien, soumis à un blocus qui les prive d’une aide humanitaire vitale. Dans ce contexte, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé un “entretien d’urgence” vendredi avec ses homologues français et allemand pour voir comment “arrêter les massacres et fournir à la population la nourriture dont elle a désespérément besoin”.En France, le président du Rassemblement national (extrême droite), Jordan Bardella, a déploré une “décision précipitée”, qui accordera au Hamas “une légitimité institutionnelle et internationale inespérée”.Le leader de La France insoumise (gauche radicale) Jean-Luc Mélenchon s’est à l’inverse félicité d’une “victoire morale”, tout en déplorant qu’elle ne soit pas immédiate.

La France va reconnaître l’Etat de Palestine, Israël fulmine

La France va reconnaître l’Etat de Palestine en septembre à l’ONU, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron, espérant créer une dynamique collective en ce sens, une décision aussitôt décriée par Israël comme une “récompense de la terreur” et “fermement” rejetée par les Etats-Unis.La décision française “récompense la terreur”, a fustigé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en référence à l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023. “Soyons clairs: les Palestiniens ne cherchent pas à obtenir un Etat aux côtés d’Israël, ils cherchent un Etat à la place d’Israël”, a-t-il martelé.Proche allié d’Israël, les Etats-Unis ont “fermement” rejeté le projet français, évoquant une décision “imprudente” qui fait reculer la paix. “C’est un camouflet pour les victimes du 7 octobre”, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.Le chef d’Etat français avait annoncé plus tôt ce projet sur les réseaux sociaux: “Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’Etat de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain”, a-t-il écrit sur X et Instagram.La France coprésidera alors avec l’Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite “à deux Etats”, palestinien et israélien.Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l’Iran. Dans l’intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l’AFP.- “Mobilisation” -Le vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Cheikh, a de son côté salué cette décision  en faveur de “l’établissement de notre Etat indépendant”. C’est un “pas positif”, a renchéri le Hamas, en appelant d’autres pays à suivre cet exemple.L’Arabie saoudite s’est aussi félicitée d’une décision “historique” et a appelé les autres pays à prendre “des mesures positives similaires”.La France “mobilisera tous ceux de ses partenaires internationaux qui souhaitent y prendre part”, a promis Emmanuel Macron dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.Le 19 mai, le Royaume-Uni, le Canada et la France avaient ouvert la voie à une éventuelle reconnaissance dans une déclaration commune. Mais depuis, aucun des dirigeants de ces trois pays n’avait franchi le pas.Le 10 juillet, en visite au Royaume-Uni, Emmanuel Macron avait appelé à une reconnaissance commune de l’Etat de Palestine par la France et le Royaume-Uni, sans succès pour l’heure.En mai 2024, l’Irlande, l’Espagne et la Norvège, rejointes un mois plus tard par la Slovénie, avaient déjà franchi le pas en Europe.”Ensemble, nous devons protéger ce que (Benjamin) Netanyahu essaie de détruire. La solution à deux Etats est la seule solution”, a réagi le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sur X.Mais les Européens restent divisés sur cette question, l’Allemagne estimant qu’une reconnaissance aujourd’hui serait “un mauvais signal”.- “Décision précipitée” -Dans une lettre en date du 9 juin adressée au président français, Mahmoud Abbas s’est engagé à une démilitarisation du mouvement islamiste du Hamas, à l’origine des attaques du 7 octobre 2023 en Israël, dans le cadre d’un futur Etat palestinien.Il s’est aussi dit prêt à organiser des élections législatives et présidentielle en 2026 afin de “renforcer la légitimité” de l’Autorité palestinienne et son “autorité sur le futur Etat palestinien”, y compris Gaza, rappelle Emmanuel Macron dans sa lettre.Autant de gages en faveur de la solution à deux Etats, estime le président français, en espérant convaincre les Israéliens qu’elle est aussi dans leur intérêt.Cette annonce intervient alors que l’émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l’échec des pourparlers menés à Doha en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin aux souffrances des plus de 2 millions d’habitants du territoire palestinien, soumis à un blocus qui les prive d’une aide humanitaire vitale. Dans ce contexte, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé un “entretien d’urgence” vendredi avec ses homologues français et allemand pour voir comment “arrêter les massacres et fournir à la population la nourriture dont elle a désespérément besoin”.En France, le président du Rassemblement national (extrême droite), Jordan Bardella, a déploré une “décision précipitée”, qui accordera au Hamas “une légitimité institutionnelle et internationale inespérée”.Le leader de La France insoumise (gauche radicale) Jean-Luc Mélenchon s’est à l’inverse félicité d’une “victoire morale”, tout en déplorant qu’elle ne soit pas immédiate.

La France va reconnaître l’Etat de Palestine, Israël fulmine

La France va reconnaître l’Etat de Palestine en septembre à l’ONU, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron, espérant créer une dynamique collective en ce sens, une décision aussitôt décriée par Israël comme une “récompense de la terreur” et “fermement” rejetée par les Etats-Unis.La décision française “récompense la terreur”, a fustigé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en référence à l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023. “Soyons clairs: les Palestiniens ne cherchent pas à obtenir un Etat aux côtés d’Israël, ils cherchent un Etat à la place d’Israël”, a-t-il martelé.Proche allié d’Israël, les Etats-Unis ont “fermement” rejeté le projet français, évoquant une décision “imprudente” qui fait reculer la paix. “C’est un camouflet pour les victimes du 7 octobre”, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.Le chef d’Etat français avait annoncé plus tôt ce projet sur les réseaux sociaux: “Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’Etat de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain”, a-t-il écrit sur X et Instagram.La France coprésidera alors avec l’Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite “à deux Etats”, palestinien et israélien.Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l’Iran. Dans l’intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l’AFP.- “Mobilisation” -Le vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Cheikh, a de son côté salué cette décision  en faveur de “l’établissement de notre Etat indépendant”. C’est un “pas positif”, a renchéri le Hamas, en appelant d’autres pays à suivre cet exemple.L’Arabie saoudite s’est aussi félicitée d’une décision “historique” et a appelé les autres pays à prendre “des mesures positives similaires”.La France “mobilisera tous ceux de ses partenaires internationaux qui souhaitent y prendre part”, a promis Emmanuel Macron dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.Le 19 mai, le Royaume-Uni, le Canada et la France avaient ouvert la voie à une éventuelle reconnaissance dans une déclaration commune. Mais depuis, aucun des dirigeants de ces trois pays n’avait franchi le pas.Le 10 juillet, en visite au Royaume-Uni, Emmanuel Macron avait appelé à une reconnaissance commune de l’Etat de Palestine par la France et le Royaume-Uni, sans succès pour l’heure.En mai 2024, l’Irlande, l’Espagne et la Norvège, rejointes un mois plus tard par la Slovénie, avaient déjà franchi le pas en Europe.”Ensemble, nous devons protéger ce que (Benjamin) Netanyahu essaie de détruire. La solution à deux Etats est la seule solution”, a réagi le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sur X.Mais les Européens restent divisés sur cette question, l’Allemagne estimant qu’une reconnaissance aujourd’hui serait “un mauvais signal”.- “Décision précipitée” -Dans une lettre en date du 9 juin adressée au président français, Mahmoud Abbas s’est engagé à une démilitarisation du mouvement islamiste du Hamas, à l’origine des attaques du 7 octobre 2023 en Israël, dans le cadre d’un futur Etat palestinien.Il s’est aussi dit prêt à organiser des élections législatives et présidentielle en 2026 afin de “renforcer la légitimité” de l’Autorité palestinienne et son “autorité sur le futur Etat palestinien”, y compris Gaza, rappelle Emmanuel Macron dans sa lettre.Autant de gages en faveur de la solution à deux Etats, estime le président français, en espérant convaincre les Israéliens qu’elle est aussi dans leur intérêt.Cette annonce intervient alors que l’émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l’échec des pourparlers menés à Doha en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin aux souffrances des plus de 2 millions d’habitants du territoire palestinien, soumis à un blocus qui les prive d’une aide humanitaire vitale. Dans ce contexte, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé un “entretien d’urgence” vendredi avec ses homologues français et allemand pour voir comment “arrêter les massacres et fournir à la population la nourriture dont elle a désespérément besoin”.En France, le président du Rassemblement national (extrême droite), Jordan Bardella, a déploré une “décision précipitée”, qui accordera au Hamas “une légitimité institutionnelle et internationale inespérée”.Le leader de La France insoumise (gauche radicale) Jean-Luc Mélenchon s’est à l’inverse félicité d’une “victoire morale”, tout en déplorant qu’elle ne soit pas immédiate.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Small businesses warn of Trump tariff impact on toy industry at Comic-Con

Small business owners used the festive backdrop of Comic-Con on Thursday to discuss a sobering topic: the negative impact that US President Donald Trump’s proposed tariffs are having on the toy industry.”Not the most sexy topic,” Jonathan Cathey, chief executive of collectibles company The Loyal Subjects, admitted at a panel titled “Toys, Tariffs, and Trade Wars” at the four-day convention in San Diego, California.”But this ultimately affects you guys, it affects the end user,” he said.”Prices will go up, and our rate of sales will go down.”Toy companies have been fretting about the impact of Trump’s global tariff blitz on the industry, particularly when it comes to China. Of over $17 billion worth of toys imported to the United States last year, more than $13 billion came from China.But a rollercoaster tariff row between Washington and Beijing has caused havoc for US businesses and their Chinese suppliers. Panel moderator Daniel Pickett argued that the Trump administration is “imposing truly exaggerated, somewhat crazy, and frightening measures.”He said Trump’s proposal to impose additional tariffs on imports “has only wreaked havoc on the entire industry.”Trump recently dismissed warnings by toy giant Hasbro’s CEO Chris Cocks about rising prices if higher tariffs were imposed, defending his trade policy by emphasizing it favors domestic production.But Cathey argued the rhetoric doesn’t reflect American reality.He said: “There’s like 480,000 manufacturing jobs… that aren’t even filled. So we’re going to do what, we’re going to bring a bunch of factory jobs back that nobody can fill.”The business owner suggested that US value-addition lies in innovation rather than manufacturing.”There are industries where tariffs make sense,” Cathey continued, highlighting the automotive and mining sectors.”There’s a mechanism where tariffs make sense that actually protect jobs, American workers, and our national security. Barbie ain’t it.”Brian Flynn of Super7, a collectibles and action figures brand, said the Trump administration’s shifting tariff policies have caused chaos and uncertainty.”Nobody knows what’s going to happen,” he said, adding that the triple-digit tariffs Trump has sometimes mentioned would “drive everyone out of the market.”Flynn said the impact was already visible at Comic-Con, where he had to limit himself to a small concession stand rather than a larger exhibit space. Consumers will feel the impact in their wallets next quarter, he warned. “And when it hits, that’s going to make a big difference for us.”

Amazon ferme son laboratoire d’IA de Shanghai, confirme une source

Le géant technologique américain Amazon a fermé son laboratoire de recherche en intelligence artificielle (IA) à Shanghai, a confirmé vendredi à l’AFP une source proche du dossier.Cette annonce de la fermeture du laboratoire – qui appartenait à la division Amazon Web Services (AWS)- intervient au moment où l’IA occupe une place grandissante dans la rivalité entre Pékin et Washington.Cette fermeture est “due à l’ajustement stratégique entre la Chine et les États-Unis”, avait affirmé un scientifique au sein du laboratoire, Wang Minjie, selon une capture d’écran d’un message WeChat largement diffusée sur les réseaux sociaux.La semaine dernière, AWS avait déjà annoncé des suppressions de postes dans l’ensemble de ses opérations – certains médias évoquant des centaines d’emplois concernés.Contacté par l’AFP, Amazon n’a pas confirmé directement la fermeture du laboratoire de Shanghai.”Nous avons pris la décision difficile de supprimer certains postes dans des équipes spécifiques d’AWS”, a seulement réagi le porte-parole Brad Glasser.”Ces décisions sont nécessaires au moment où nous continuons à investir, embaucher et optimiser nos ressources afin d’apporter de l’innovation à nos clients”.Une page dédiée au laboratoire sur le site chinois d’AWS, consultée mercredi par l’AFP, n’était néanmoins plus accessible vendredi.Selon une archive de cette page, le laboratoire avait été créé à l’automne 2018. Une de ses missions était de “favoriser activement la collaboration avec la communauté de la recherche”, selon le site internet.D’autres entreprises technologiques américaines telles que Microsoft ou IBM ont récemment réduit la voilure de leurs divisions de recherche en Chine, sur fond de resserrement du contrôlé étatique sur les secteurs jugés sensibles, et de compétition technologique accrue entre Washington et Pékin.

Amazon ferme son laboratoire d’IA de Shanghai, confirme une source

Le géant technologique américain Amazon a fermé son laboratoire de recherche en intelligence artificielle (IA) à Shanghai, a confirmé vendredi à l’AFP une source proche du dossier.Cette annonce de la fermeture du laboratoire – qui appartenait à la division Amazon Web Services (AWS)- intervient au moment où l’IA occupe une place grandissante dans la rivalité entre Pékin et Washington.Cette fermeture est “due à l’ajustement stratégique entre la Chine et les États-Unis”, avait affirmé un scientifique au sein du laboratoire, Wang Minjie, selon une capture d’écran d’un message WeChat largement diffusée sur les réseaux sociaux.La semaine dernière, AWS avait déjà annoncé des suppressions de postes dans l’ensemble de ses opérations – certains médias évoquant des centaines d’emplois concernés.Contacté par l’AFP, Amazon n’a pas confirmé directement la fermeture du laboratoire de Shanghai.”Nous avons pris la décision difficile de supprimer certains postes dans des équipes spécifiques d’AWS”, a seulement réagi le porte-parole Brad Glasser.”Ces décisions sont nécessaires au moment où nous continuons à investir, embaucher et optimiser nos ressources afin d’apporter de l’innovation à nos clients”.Une page dédiée au laboratoire sur le site chinois d’AWS, consultée mercredi par l’AFP, n’était néanmoins plus accessible vendredi.Selon une archive de cette page, le laboratoire avait été créé à l’automne 2018. Une de ses missions était de “favoriser activement la collaboration avec la communauté de la recherche”, selon le site internet.D’autres entreprises technologiques américaines telles que Microsoft ou IBM ont récemment réduit la voilure de leurs divisions de recherche en Chine, sur fond de resserrement du contrôlé étatique sur les secteurs jugés sensibles, et de compétition technologique accrue entre Washington et Pékin.

Dans un marché de l’énergie en berne, EDF en quête d’efficacité

Confronté à la baisse des prix de l’électricité, le groupe électricien public EDF mise sur la performance opérationnelle et la simplification pour améliorer sa situation financière et préparer le chantier colossal de la relance du nucléaire.Comme anticipé, l’entreprise détenue à 100% par l’Etat a enregistré un bénéfice au 1er semestre en net recul de 22% sur un an, à 5,47 milliards d’euros, pénalisé par la fonte des prix de l’électricité sur les marchés. “Malgré la hausse de la production nucléaire” de 2,5%, EDF a vu son Ebitda, un indicateur de rentabilité, chuter lourdement de 17,11% à 15,5 milliards d’euros tandis que son chiffre d’affaires a cédé 1,28% pour s’établir à 59,43 milliards d’euros sur la période.Le nouveau PDG Bernard Fontana a toutefois qualifié ces résultats de “solides”, évoquant par exemple la dette du groupe, toujours abyssale mais en baisse de 4,4 milliards d’euros par rapport à fin 2024 et désormais portée à 50 milliards.Cette présentation financière était la première chez EDF pour Bernard Fontana, profil industriel nommé par l’Elysée début mai notamment pour reprendre en main le vaste chantier de la relance du nucléaire, qui prévoit la construction de six nouveaux réacteurs EPR2.L’ancien directeur général de Framatome, filiale d’EDF, a succédé à son prédécesseur Luc Rémont, dont les relations avec l’Etat-actionnaire et les industriels s’étaient envenimées sur fond de désaccords, principalement sur le financement du nouveau programme nucléaire et le tarif de l’électricité pour l’industrie.- Réduire les délais et les coûts -A son arrivée, Bernard Fontana s’est fixé comme priorités de pacifier les relations d’EDF avec l’Etat et les industriels et de poursuivre l’amélioration de la performance opérationnelle du groupe pour mieux le préparer à la relance du nucléaire. Dans cette optique, le nouveau patron mise sur la récente réorganisation de la gouvernance et sur le respect du “lead time”. Derrière cette formule qu’il répète à l’envi, le PDG vise une réduction du temps de réalisation des opérations ou des processus. “Les progrès de +lead time+ sont à la source de gains importants en temps mais aussi en coût. Alors il ne s’agit pas de demander à nos collègues des cadences infernales, mais nous sommes souvent arrêtés, nous attendons, nous avons des interfaces complexes”, a-t-il illustré lors d’une conférence de presse.A cette occasion, il a confirmé un plan d’un milliard d’euros par an d’économies sur les frais généraux d’ici 2030, traduisant une volonté de simplifier l’organisation.Il mise aussi sur “une approche sélective des investissements à l’international”, notamment dans les renouvelables au moment où EDF est déjà engagé dans le chantier pharaonique des nouveaux réacteurs.”Il n’est pas interdit d’imaginer des respirations de portefeuille d’actifs”, a déclaré Bernard Fontana, en réaction aux rumeurs de cessions d’actifs renouvelables dans l’éolien et le solaire, notamment aux Etats-Unis et au Brésil, ajoutant que le groupe verrait “ce qui sera nécessaire ou pas d’activer le moment venu”.La faiblesse des prix de l’électricité, qui reflète une demande en berne, quasiment au même niveau qu’il y a 20 ans, pousse le groupe à mettre les bouchées doubles pour conquérir de très gros consommateurs de mégawatts, tels que les industriels et les centres de données. Cette nouvelle politique commerciale, qui se base notamment sur des contrats de moyen et long terme à destination des entreprises, doit remplacer à partir du 1er janvier 2026 le mécanisme de régulation qui obligeait EDF à vendre une partie de son électricité à prix cassé aux fournisseurs alternatifs et aux industriels les plus consommateurs. La reprise des négociations avec les industriels, qui avaient tourné au bras de fer ces derniers mois, a permis des avancées: côté contrats de long terme, EDF a annoncé récemment des protocoles d’accord avec les groupes de chimie Arkema et Kem One, et un accord traduit en contrat pour 10 ans avec Aluminium Dunkerque, la plus grosse usine consommatrice du pays.EDF a par ailleurs annoncé le nom des deux acteurs du numérique sélectionnés pour entrer en négociations finales en vue d’une implantation sur des terrains lui appartenant, respectivement en Seine-et-Marne et en Moselle: Opcore, filiale du groupe Iliad et d’InfraVia, et Eclairion.