France halts intake of Gazans over student’s antisemitic posts

France said Friday it would suspend a programme receiving Palestinians from conflict-torn Gaza until an investigation into how a student accused of sharing antisemitic posts was allowed into the country was concluded.The move comes after officials said the female student from Gaza would have to leave France after the Sciences Po university in the northern city of Lille revoked her accreditation over the online posts.”No evacuation of any kind will take place until we have drawn conclusions from this investigation,” Foreign Minister Jean-Noel Barrot told Franceinfo radio.All Gazans who have entered France will undergo a second screening, he added.The foreign ministry told AFP it could not disclose how many people would be affected by the policy change, citing confidentiality concerns.France has helped more than 500 people leave Gaza since the latest war between Palestinian militant group Hamas and Israel started, including wounded children, journalists, students and artists.The conflict, triggered by Hamas’s murderous October 7, 2023 attack on Israel, has seen Israel retaliate with a deadly military campaign and an aid blockade in Gaza that some rights groups have qualified as “genocide”.”France cannot suspend its policy of welcoming evacuated Gazans: our common humanity is at stake,” said Arthur Delaporte, spokesman for the opposition Socialist Party, on X.Lille’s general prosecutor said Thursday that a judicial probe has been opened against the student for allegedly trying to “justify terrorism” and “justify a crime against humanity”.Barrot confirmed she must leave France, noting that talks were ongoing to determine her destination.- ‘Just two minutes’ -The 25-year-old woman was due to start studying at France’s prestigious Sciences Po in the fall as part of a government scholarship programme for students from Gaza.A French diplomatic source said the student arrived in France on July 11 on a scholarship based on “academic excellence” and after “security checks”.But now she will have to leave the country after pro-Israel accounts on X resurfaced posts she shared in September, including an image of Adolf Hitler and words appearing to call for the death of Jews.The account attributed to the student has been taken offline, after French Interior Minister Bruno Retailleau demanded it be closed down. AFP has not been able to independently confirm the social media posts attributed to the young woman.Sciences Po however confirmed on Wednesday that the young woman had shared the content. It said they were in “direct contradiction” with the university’s values, without elaborating.”The security checks carried out by the relevant state services, as well as by the Israeli authorities, did not detect these antisemitic and unacceptable comments,” Barrot said.A spokesman for France’s far-right National Rally criticised the government’s vetting process, saying “it only took two minutes of browsing” to find the posts.”And yet, France welcomed this individual,” said spokesman Julien Odoul on Europe 1 radio.AFP was not immediately able to reach the student for comment. The news agency is not identifying her at this stage of the investigation.In a July interview on broadcaster RMC, before her posts came to light, the 25-year-old had expressed her excitement about studying in France.”I am finally in a safe space,” she said.

Droits de douane: Wall Street accuse le coup

La Bourse de New York évolue en nette baisse vendredi, plombée par l’officialisation des nouveaux droits de douane imposés par Washington à ses partenaires commerciaux, qui doivent entrer en vigueur le 7 août.Vers 14H05 GMT, le Dow Jones reculait de 1,63%, l’indice Nasdaq de 2,37% et l’indice élargi S&P 500 perdait 1,79%.En souhaitant “restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains” par des droits de douane allant de 10% à 41% à l’encontre de quelque 70 partenaires commerciaux, Washington plonge une nouvelle fois l’économie mondiale dans une grande incertitude.Et les places financières sont chahutées, à l’image de Wall Street.”Au cours des deux derniers mois, les investisseurs se sont quelque peu montrés complaisants sur la question des droits de douane, pensant qu’ils finiraient par être réduits”, souligne auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.”Or, cela ne semble pas être le cas (…) ils vont être nettement plus élevés que prévu”, ajoute l’analyste.Donald Trump, partisan d’un protectionnisme décomplexé, a signé jeudi soir le décret d’application de ces surtaxes en accordant un répit de quelques jours.L’Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du Sud voient ainsi leurs produits taxés à hauteur de 15%, et le Royaume-Uni de 10%. Le taux monte à 30% pour l’Afrique du Sud et à 39% pour la Suisse.Ce renchérissement des importations inquiète, d’autant que les Etats-Unis n’ont “toujours pas conclu d’accords commerciaux avec trois de ses quatre principaux partenaires commerciaux, à savoir le Canada, le Mexique et la Chine”, relève Art Hogan.Ottawa, l’une des cibles privilégiées de Donald Trump, voit les droits de douane de ses produits non couverts par un accord préexistant augmenter à 35%.Le Mexique a décroché un sursis de 90 jours tandis que la Chine négocie toujours avec Washington, avant la fin de la trêve courant jusqu’au 12 août pour ses produits.Wall Street est aussi lestée par la dégradation de la santé du marché de l’emploi en juillet aux Etats-Unis.Selon le ministère du Travail américain, le taux de chômage a progressé à 4,2%, contre 4,1% en juin.Les créations d’emplois se sont, elles, établies à 73.000 le mois précédent, et celles du mois de mai et juin ont été fortement révisées à la baisse, à des niveaux plus vus depuis la pandémie de Covid-19.Cette dégradation “est due à l’impact de la politique commerciale et à la réticence des entreprises à embaucher en raison du ralentissement potentiel de la croissance économique”, assure Art Hogan.En conséquence, les taux obligataires ont chuté.Vers 14H00 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait fortement à 4,25%, contre 4,37% à la clôture jeudi. Le deux ans, plus sensible à la conjoncture monétaire, reculait à 3,75%, contre 3,95%.Par ailleurs, les résultats d’entreprises continuaient d’animer Wall Street.Apple (-0,29% à 206,97 dollars) lâchait un peu de lest malgré des résultats nettement supérieurs aux attentes pour le troisième trimestre de son exercice comptable décalé, dopés par l’iPhone, malgré le coût élevé des droits de douane.Le bénéfice net s’affiche à 23,4 milliards de dollars (+9% sur un an). Rapporté par action, donnée scrutée par le marché, il atteint 1,57 dollar, contre 1,42 projeté par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.Le géant américain du commerce en ligne Amazon (-6,79% à 218,21 dollars) souffrait lui de prévisions jugées décevantes par le marché malgré un bond de 35% de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 18,2 milliards de dollars.Son chiffre d’affaires, de 167,7 milliards (+13%), est aussi ressorti bien supérieur aux 162 milliards escomptés par les analystes. Le réseau social Reddit (+12,60% à 180,82 dollars) profitait de résultats supérieurs aux attentes, notamment un bénéfice net par action de 45 cents, là où les analystes tablaient sur 19 cents.La plateforme américaine de design collaboratif Figma (+2,09% à 118,00 dollars) continuait, elle, sa progression pour son deuxième jour de cotation.

Le Salvador permet au président Bukele de se représenter indéfiniment

Le Parlement du Salvador, dominé de façon écrasante par les partisans du président Nayib Bukele, a adopté jeudi une réforme constitutionnelle abolissant la limite du nombre de mandats du chef de l’Etat et permettant à ce proche allié de Donald Trump de se représenter indéfiniment.Cette réforme, examinée selon une procédure accélérée, a été adoptée par les 57 députés pro-Bukele, les trois seuls élus d’opposition ayant voté contre. Elle prévoit aussi l’abolition du second tour de scrutin, et l’allongement du mandat présidentiel de cinq à six ans.Les parlementaires ont ratifié la réforme dans la foulée, lors d’une session de nuit, alors que des feux d’artifice étaient tirés depuis le centre de la capitale San Salvador.Selon le texte, le mandat actuel de M. Bukele, extrêmement populaire pour la lutte impitoyable qu’il mène contre les gangs mais critiqué par les organisations de défense des droits humains, s’achèvera deux ans plus tôt que prévu, en 2027 au lieu de 2029. Le président pourra alors se représenter “sans réserves”.Au pouvoir depuis 2019, Nayib Bukele avait été réélu en juin 2024 avec 85% des voix après avoir été autorisé à briguer un second mandat — ce qui était en principe interdit par la Constitution — par la Cour suprême dominée par des juges proches du pouvoir.”C’est très simple, peuple salvadorien. Vous seuls pourrez décider jusqu’à quand vous soutiendrez votre président”, a déclaré la députée pro-Bukele Ana Figueroa, qui a présenté mercredi ce projet qu’elle a qualifié d'”historique”.”Aujourd’hui, la démocratie est morte au Salvador (…) Ils ont tombé les masques”, a déploré pour sa part en séance plénière la députée de l’opposition Marcela Villatoro, qui a critiqué le dépôt soudain de ce projet de réforme devant les députés alors que le pays entame une semaine de vacances d’été.”Ce sont des cyniques”, a-t-elle affirmé.À un arrêt de bus de San Salvador, Mauricio Acevedo, enseignant de 41 ans, n’est pas surpris. “Bien que beaucoup de choses ont été positives, la tendance au pire va s’accentuer. A la fin, nous ne pourrons plus que regarder ce qui se passe”, a-t-il dit à l’AFP.Nayib Bukele, 44 ans, doit son immense popularité au Salvador à sa guerre sans merci contre les “maras”, les gangs qui terrorisaient la population. Ses mesures particulièrement musclées ont réduit la violence dans le pays, autrefois un des plus dangereux du monde, à un niveau historiquement bas.- “Dictateur” -En vertu de l’état d’exception en vigueur depuis trois ans et qui permet les arrestations sans mandat, environ 87.000 personnes accusées d’appartenir à des “maras” ont été détenues. Selon des ONG telles que Cristosal et Socorro Jurídico, ce chiffre comprend des milliers d’innocents, et environ 430 personnes sont mortes en prison.Le président salvadorien est par ailleurs devenu un partenaire-clé de son homologue américain Donald Trump dans sa politique de lutte contre l’immigration illégale. Il a ainsi accueilli pendant plusieurs mois dans sa méga-prison pour membres des gangs, le Centre de confinement du terrorisme (Cecot), 252 Vénézuéliens expulsés de façon expéditive par l’administration américaine et qui ont ensuite pu retourner dans leur pays.La réforme constitutionnelle intervient après une vague de répression contre les défenseurs des droits humains et les détracteurs de M. Bukele, qui a contraint des dizaines de journalistes et d’activistes humanitaires à l’exil.”Le parti de Bukele promeut une réforme constitutionnelle express afin de permettre la réélection présidentielle indéfinie. Ils suivent la même voie que le Venezuela. Cela commence par un leader qui utilise sa popularité pour concentrer le pouvoir, et cela se termine par une dictature”, a écrit Juanita Goebertus, directrice de Human Rights Watch (HRW), sur le réseau social X.”A aucun moment nous ne proposons qu’un seul président reste en fonction et qu’il n’y ait plus jamais d’élections dans ce pays. Ce n’est pas vrai”, s’est défendue pour sa part la députée du parti au pouvoir Suecy Callejas lors de la séance plénière du Parlement.”Je me fiche d’être taxé de dictateur. Je préfère être traité de dictateur que de voir des Salvadoriens se faire tuer dans les rues”, avait déclaré en juin M. Bukele lors du premier anniversaire de sa réélection.

Le Salvador permet au président Bukele de se représenter indéfiniment

Le Parlement du Salvador, dominé de façon écrasante par les partisans du président Nayib Bukele, a adopté jeudi une réforme constitutionnelle abolissant la limite du nombre de mandats du chef de l’Etat et permettant à ce proche allié de Donald Trump de se représenter indéfiniment.Cette réforme, examinée selon une procédure accélérée, a été adoptée par les 57 députés pro-Bukele, les trois seuls élus d’opposition ayant voté contre. Elle prévoit aussi l’abolition du second tour de scrutin, et l’allongement du mandat présidentiel de cinq à six ans.Les parlementaires ont ratifié la réforme dans la foulée, lors d’une session de nuit, alors que des feux d’artifice étaient tirés depuis le centre de la capitale San Salvador.Selon le texte, le mandat actuel de M. Bukele, extrêmement populaire pour la lutte impitoyable qu’il mène contre les gangs mais critiqué par les organisations de défense des droits humains, s’achèvera deux ans plus tôt que prévu, en 2027 au lieu de 2029. Le président pourra alors se représenter “sans réserves”.Au pouvoir depuis 2019, Nayib Bukele avait été réélu en juin 2024 avec 85% des voix après avoir été autorisé à briguer un second mandat — ce qui était en principe interdit par la Constitution — par la Cour suprême dominée par des juges proches du pouvoir.”C’est très simple, peuple salvadorien. Vous seuls pourrez décider jusqu’à quand vous soutiendrez votre président”, a déclaré la députée pro-Bukele Ana Figueroa, qui a présenté mercredi ce projet qu’elle a qualifié d'”historique”.”Aujourd’hui, la démocratie est morte au Salvador (…) Ils ont tombé les masques”, a déploré pour sa part en séance plénière la députée de l’opposition Marcela Villatoro, qui a critiqué le dépôt soudain de ce projet de réforme devant les députés alors que le pays entame une semaine de vacances d’été.”Ce sont des cyniques”, a-t-elle affirmé.À un arrêt de bus de San Salvador, Mauricio Acevedo, enseignant de 41 ans, n’est pas surpris. “Bien que beaucoup de choses ont été positives, la tendance au pire va s’accentuer. A la fin, nous ne pourrons plus que regarder ce qui se passe”, a-t-il dit à l’AFP.Nayib Bukele, 44 ans, doit son immense popularité au Salvador à sa guerre sans merci contre les “maras”, les gangs qui terrorisaient la population. Ses mesures particulièrement musclées ont réduit la violence dans le pays, autrefois un des plus dangereux du monde, à un niveau historiquement bas.- “Dictateur” -En vertu de l’état d’exception en vigueur depuis trois ans et qui permet les arrestations sans mandat, environ 87.000 personnes accusées d’appartenir à des “maras” ont été détenues. Selon des ONG telles que Cristosal et Socorro Jurídico, ce chiffre comprend des milliers d’innocents, et environ 430 personnes sont mortes en prison.Le président salvadorien est par ailleurs devenu un partenaire-clé de son homologue américain Donald Trump dans sa politique de lutte contre l’immigration illégale. Il a ainsi accueilli pendant plusieurs mois dans sa méga-prison pour membres des gangs, le Centre de confinement du terrorisme (Cecot), 252 Vénézuéliens expulsés de façon expéditive par l’administration américaine et qui ont ensuite pu retourner dans leur pays.La réforme constitutionnelle intervient après une vague de répression contre les défenseurs des droits humains et les détracteurs de M. Bukele, qui a contraint des dizaines de journalistes et d’activistes humanitaires à l’exil.”Le parti de Bukele promeut une réforme constitutionnelle express afin de permettre la réélection présidentielle indéfinie. Ils suivent la même voie que le Venezuela. Cela commence par un leader qui utilise sa popularité pour concentrer le pouvoir, et cela se termine par une dictature”, a écrit Juanita Goebertus, directrice de Human Rights Watch (HRW), sur le réseau social X.”A aucun moment nous ne proposons qu’un seul président reste en fonction et qu’il n’y ait plus jamais d’élections dans ce pays. Ce n’est pas vrai”, s’est défendue pour sa part la députée du parti au pouvoir Suecy Callejas lors de la séance plénière du Parlement.”Je me fiche d’être taxé de dictateur. Je préfère être traité de dictateur que de voir des Salvadoriens se faire tuer dans les rues”, avait déclaré en juin M. Bukele lors du premier anniversaire de sa réélection.

Sécheresse: en Charente, des pêcheurs sauvent des poissons d’un “désert”

“Ça va être un désert ici”. Armés d’épuisettes, des pêcheurs sauvent des centaines de poissons d’une mort certaine en les déplaçant d’un cours d’eau asséché vers la Charente, plus remplie, à quelques kilomètres d’Angoulême.”Il ne reste presque plus que des flaques d’eau”, déplore Valentin Hortolan, directeur de la Fédération départementale de pêche, les pieds à peine immergés jeudi dans la Nouère. Cet affluent de la Charente, situé dans le département éponyme, est en rupture d’écoulement sur une quinzaine de kilomètres, plus de la moitié de sa longueur.  Une situation qui est loin d’être unique en France: la quasi-totalité (90) des départements français étaient soumis jeudi à des restrictions d’usages de l’eau contre 26 à la même date l’année dernière, selon le site officiel vigieau.gouv.fr. “Sans intervention, tous les poissons ici sont condamnés, ça va être un désert”, s’alarme ce pêcheur. Pour les sauver, cinq membres de la fédération accompagnés de six bénévoles, chaussés de bottes en caoutchouc et munis de seaux, avancent méticuleusement dans le lit presque à sec afin de repérer les poissons encore vivants. À l’aide d’un appareil de pêche électrique, ils génèrent un faible courant dans l’eau, qui paralyse temporairement les poissons et les attire, afin de les pêcher plus facilement. Ils sont ensuite transvasés dans une eau oxygénée, avant d’être relâchés dans un milieu plus adapté à quelques kilomètres de là. – Dixième opération de l’année -Jeudi, environ 260 poissons, capturés sur 800 m, ont échappé à la mort, une “petite” opération pour ces passionnés qui ont commencé les pêches de sauvegarde en 2011. Dans leurs épuisettes, des brochets, des vairons ou encore des chevesnes mais pas de truites, même si “c’est une rivière à truites”, regrette Valentin Hortolan. Un signe, selon lui, “d’un dysfonctionnement global du cours d’eau.”Assis sur un rocher dans ce cours d’eau qu’il connaît par cÅ“ur, Philippe Agard, un retraité passionné de pêche depuis ses trois ans, se désole. “Quand il manque de l’eau, ce n’est pas que les poissons, c’est toute la vie de la rivière qui est impactée. C’est à pleurer de voir qu’un patrimoine commun est détruit dans la plus grande indifférence”, déclare-t-il.Cette opération de sauvegarde est leur dixième cette année. “Nous avons un mois d’avance par rapport à l’été 2022”, particulièrement sec, observe Valentin Hortolan.Pourtant le département de la Charente est à “un niveau de sécheresse normale pour un mois de juillet”, constate Nicolas Ilbert, directeur territorial de l’agence de l’eau Adour-Garonne. Mais le bassin charentais est “un territoire plus fragile que les autres et plus impacté par le changement climatique”, précise-t-il.- Des améliorations trop lentes -La difficulté à conserver l’eau en surface s’explique notamment par la composition des sous-sols en calcaire fracturé ou encore par le réaménagement du bassin dans les années 1980, dont l’objectif était d’assécher rapidement les sols pour les cultiver. Une situation renforcée par la canicule du mois de juin et le déficit de précipitations: à Angoulême, les pluies de juillet sont inférieures de 44 % à la moyenne observée entre 1991 et 2020.Si ces pêches de sauvegarde, à l’initiative de la fédération de pêche, sont des solutions temporaires, elles sont loin “d’être une solution miracle ou viable à long terme”, assure Valentin Hortolan. “En 2022 on a eu 1.260 kilomètres de cours d’eau à sec en Charente, et on n’a réussi à intervenir que sur une quinzaine”, explique-t-il.”En 10 ans, il y a eu des améliorations mais ça ne va pas assez vite par rapport à la vitesse du réchauffement climatique”, observe Ludovic Supiot, le vice-président de la Fédération de pêche de Charente. “On n’est pas encore au pied du mur”, relativise ce professionnel de la pêche. “On sait comment on peut s’en sortir, maintenant il faut une volonté” politique et une “prise de conscience collective”, ajoute-t-il.La Fédération de pêche de Charente appelle à “accélérer considérablement le rythme sur les projets de restauration des milieux aquatiques” et “à réduire la pression de prélèvement pour l’irrigation sur ces petits milieux”, complète son directeur. 

Sécheresse: en Charente, des pêcheurs sauvent des poissons d’un “désert”

“Ça va être un désert ici”. Armés d’épuisettes, des pêcheurs sauvent des centaines de poissons d’une mort certaine en les déplaçant d’un cours d’eau asséché vers la Charente, plus remplie, à quelques kilomètres d’Angoulême.”Il ne reste presque plus que des flaques d’eau”, déplore Valentin Hortolan, directeur de la Fédération départementale de pêche, les pieds à peine immergés jeudi dans la Nouère. Cet affluent de la Charente, situé dans le département éponyme, est en rupture d’écoulement sur une quinzaine de kilomètres, plus de la moitié de sa longueur.  Une situation qui est loin d’être unique en France: la quasi-totalité (90) des départements français étaient soumis jeudi à des restrictions d’usages de l’eau contre 26 à la même date l’année dernière, selon le site officiel vigieau.gouv.fr. “Sans intervention, tous les poissons ici sont condamnés, ça va être un désert”, s’alarme ce pêcheur. Pour les sauver, cinq membres de la fédération accompagnés de six bénévoles, chaussés de bottes en caoutchouc et munis de seaux, avancent méticuleusement dans le lit presque à sec afin de repérer les poissons encore vivants. À l’aide d’un appareil de pêche électrique, ils génèrent un faible courant dans l’eau, qui paralyse temporairement les poissons et les attire, afin de les pêcher plus facilement. Ils sont ensuite transvasés dans une eau oxygénée, avant d’être relâchés dans un milieu plus adapté à quelques kilomètres de là. – Dixième opération de l’année -Jeudi, environ 260 poissons, capturés sur 800 m, ont échappé à la mort, une “petite” opération pour ces passionnés qui ont commencé les pêches de sauvegarde en 2011. Dans leurs épuisettes, des brochets, des vairons ou encore des chevesnes mais pas de truites, même si “c’est une rivière à truites”, regrette Valentin Hortolan. Un signe, selon lui, “d’un dysfonctionnement global du cours d’eau.”Assis sur un rocher dans ce cours d’eau qu’il connaît par cÅ“ur, Philippe Agard, un retraité passionné de pêche depuis ses trois ans, se désole. “Quand il manque de l’eau, ce n’est pas que les poissons, c’est toute la vie de la rivière qui est impactée. C’est à pleurer de voir qu’un patrimoine commun est détruit dans la plus grande indifférence”, déclare-t-il.Cette opération de sauvegarde est leur dixième cette année. “Nous avons un mois d’avance par rapport à l’été 2022”, particulièrement sec, observe Valentin Hortolan.Pourtant le département de la Charente est à “un niveau de sécheresse normale pour un mois de juillet”, constate Nicolas Ilbert, directeur territorial de l’agence de l’eau Adour-Garonne. Mais le bassin charentais est “un territoire plus fragile que les autres et plus impacté par le changement climatique”, précise-t-il.- Des améliorations trop lentes -La difficulté à conserver l’eau en surface s’explique notamment par la composition des sous-sols en calcaire fracturé ou encore par le réaménagement du bassin dans les années 1980, dont l’objectif était d’assécher rapidement les sols pour les cultiver. Une situation renforcée par la canicule du mois de juin et le déficit de précipitations: à Angoulême, les pluies de juillet sont inférieures de 44 % à la moyenne observée entre 1991 et 2020.Si ces pêches de sauvegarde, à l’initiative de la fédération de pêche, sont des solutions temporaires, elles sont loin “d’être une solution miracle ou viable à long terme”, assure Valentin Hortolan. “En 2022 on a eu 1.260 kilomètres de cours d’eau à sec en Charente, et on n’a réussi à intervenir que sur une quinzaine”, explique-t-il.”En 10 ans, il y a eu des améliorations mais ça ne va pas assez vite par rapport à la vitesse du réchauffement climatique”, observe Ludovic Supiot, le vice-président de la Fédération de pêche de Charente. “On n’est pas encore au pied du mur”, relativise ce professionnel de la pêche. “On sait comment on peut s’en sortir, maintenant il faut une volonté” politique et une “prise de conscience collective”, ajoute-t-il.La Fédération de pêche de Charente appelle à “accélérer considérablement le rythme sur les projets de restauration des milieux aquatiques” et “à réduire la pression de prélèvement pour l’irrigation sur ces petits milieux”, complète son directeur. 

Cracks emerge in US jobs market as Fed officials sound warning

The US employment market is showing weakness as companies grappled with President Donald Trump’s sweeping tariffs, government data showed Friday, while two central bank officials warned on labor risks in the world’s biggest economy.US job growth missed expectations in July, the data showed, and revisions to hiring figures in recent months brought them to the weakest levels since the Covid-19 pandemic.The employment data points to cracks in the key jobs market as companies took a cautious approach in hiring and investment and puts pressure on the central bank as it mulls the best time to cut interest rates.The world’s biggest economy added 73,000 jobs last month, while hiring numbers were revised significantly lower for May and June, the Labor Department said.The jobless rate nudged up from 4.1 percent to 4.2 percent.Experts have warned that private sector firms appear to be in a wait-and-see mode due to heightened uncertainty over Trump’s rapidly changing trade policy.With tariff levels climbing since the start of the year, both on imports from various countries and on sector-specific products such as steel, aluminum and autos, many firms have faced higher business costs.Some are now passing them along partially to consumers.On Friday, the Department of Labor said hiring numbers for May were revised down from 144,000 to 19,000. The figure for June was shifted from 147,000 to 14,000.This was notably lower than job creation levels in recent years. During the pandemic, the economy lost jobs.Average hourly learnings rose by 0.3 percent to $36.44 in July, the Labor Department said.It added that employment continued rising in health care and in social assistance, while the federal government continued shedding jobs.- ‘Gamechanger’ -“This is a gamechanger jobs report. The labor market is deteriorating quickly,” said Heather Long, chief economist at the Navy Federal Credit Union.She added in a note that of the growth in July, “75 percent of those jobs were in one sector: healthcare.”The US economy has added an average of just 35,000 jobs per month since May, data showed.”The economy needs certainty soon on tariffs,” Long said. “The longer this tariff whiplash lasts, the more likely this weak hiring environment turns into layoffs.”But it remains unclear when the dust will settle, with Trump ordering the reimposition of steeper tariffs on scores of economies late Thursday that are set to take effect in a week.Trump also raised tariffs on Canadian imports, while maintaining existing exemptions.Joel Kan, chief economist at the Mortgage Bankers Association, said that for now, “goods-producing industries saw contraction for the third straight month.””Service industries involved in trade also saw declines in job growth, potentially a result of the uncertain tariff environment, as businesses either put their activity on pause or pulled back altogether,” Kan added in a note.- ‘Overly cautious’ -A sharp weakening in the labor market could push the Federal Reserve toward slashing interest rates sooner to shore up the economy.On Friday, the two Fed officials who voted this week against the central bank’s decision to keep rates unchanged warned that standing pat risks further damaging the economy.Both Fed Vice Chair for Supervision Michelle Bowman and Governor Christopher Waller argued that the inflationary effects of tariffs were temporary.They added in separate statements that the bank should focus on fortifying the economy to avert further weakening in the labor market.Putting off an interest rate cut “could result in a deterioration in the labor market and a further slowing in economic growth,” Bowman added.Waller said: “I believe that the wait and see approach is overly cautious.”

Palantir gets US Army contract worth up to $10 bln

Palantir, the powerful data and AI company with deep ties to US national security bodies, has won a multi-billion-dollar contract to run US Army software and data.The agreement, announced Thursday, consolidates multiple contracts into a single enterprise deal that allows the military to buy Palantir’s products over the next decade to a value of up to $10 billion.”By streamlining our procurement processes and leveraging enterprise-level discounts, we are not only enhancing our operational effectiveness but also maximizing our buying power,” said Army chief information officer Leo Garciga.Palantir, an American data analysis and artificial intelligence company, has a reach that spans the global economy, with banks, hospitals, the US government, and the Israeli military among its ever-expanding client roster.”We want and need this country to be the strongest, most important country in the world,” Alex Karp, Palantir’s CEO, recently declared at a client conference in Palo Alto, California.Palantir was founded in 2003 by Peter Thiel — Silicon Valley’s preeminent conservative with long-standing ties to the Trump administration — Karp, and others with CIA backing. In the first quarter, the company received $373 million from the US government, a 45 percent jump from the previous year.This spring, federal immigration authorities (ICE) awarded the company a $30 million contract to develop a new platform for tracking deportations and visa overstays.