Israël annonce une pause des combats dans la bande de Gaza affamée

Israël a déclaré dimanche une pause des combats quotidienne à des fins humanitaires dans plusieurs zones de la bande de Gaza et annoncé qu’elle permettrait le passage de convois d’aide dans le territoire palestinien affamé.L’armée a aussi annoncé avoir parachuté de l’aide humanitaire sur Gaza, après des semaines de pression internationale pour permettre l’arrivée de vivres et autres denrées vitales pour la population du territoire, ravagé par plus de 21 mois de guerre.Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture et de biens de première nécessité.L’ONU et des ONG s’alarment à présent d’une flambée de la malnutrition infantile et d’un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d’habitants.Israël a diffusé dans la nuit les images d’un parachutage de “sept lots d’aide contenant de la farine, du sucre et des conserves” sur la bande de Gaza, “mené en coordination avec des organisations internationales et dirigé par le Cogat”, un organisme du ministère de la Défense, selon un communiqué diffusé sur Telegram.L’ONU ou les ONG opérant à Gaza n’ont pas réagi officiellement, mais des sources humanitaires ont dit attendre de voir les effets concrets de cette annonce sur le terrain.Dans la nuit, le ministère des Affaires étrangères a annoncé “+une pause humanitaire+ dans les centres civils et les couloirs humanitaires pour permettre la distribution de l’aide humanitaire”, faisant porter à l’ONU la responsabilité de son blocage.La “pause tactique” dans les combats sera observée quotidiennement, à partir de dimanche, “de 10H00 à 20H00 (7H00 à 17H00 GMT)”, à commencer par les zones de Deir-el-Balah, dans le centre de Gaza, al-Mawasi, dans le sud, et la ville de Gaza, dans le nord, où il n’y a pas pour le moment d’opérations militaires, a précisé l’armée.La Défense civile de la bande de Gaza avait annoncé samedi la mort de 50 personnes dans des bombardements et des tirs israéliens. – Bateau intercepté -Samedi, un bateau exploité par le mouvement propalestinien “Flottille pour la liberté” qui se dirigeait vers Gaza chargé d’aide a été intercepté par l’armée israélienne, selon des images diffusées en direct par le groupe.Son interception a été confirmée par Israël qui a indiqué que le navire faisait à présent “route en toute sécurité vers les côtes d’Israël”.Pressée notamment par Paris, Berlin et Londres de “lever immédiatement les restrictions sur l’acheminement de l’aide”, l’armée israélienne avait annoncé samedi que les premiers parachutages reprendraient le soir même. Cette méthode, déjà mise en oeuvre en 2024 notamment par les Emirats arabes unis, la Jordanie et la France, avait été décriée par nombre de responsables humanitaires, qui l’avaient jugée dangereuse et de portée limitée, soulignant qu’elle ne pouvait se substituer à la voie terrestre. Samedi, le Royaume-Uni a annoncé se préparer à larguer de l’aide et à évacuer des “enfants ayant besoin d’une assistance médicale”, en collaboration avec “des partenaires tels que la Jordanie”.Les Emirats ont déclaré qu’ils reprenaient “immédiatement” les parachutages.- “Nouvelle dynamique” -Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a estimé samedi que la reprise des parachutages constituait une réponse “inefficace” à la catastrophe humanitaire en cours.”Les largages aériens ne mettront pas fin à la famine qui s’aggrave. Ils sont coûteux, inefficaces et peuvent même tuer des civils affamés”, a-t-il déclaré.Selon le président français Emmanuel Macron, une conférence lundi et mardi au siège de l’ONU à New York “doit ouvrir une nouvelle dynamique en faveur d’un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, sur la base des deux Etats, seule solution à même de garantir la paix et la sécurité pour tous dans la région”.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.733 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Israël annonce une pause des combats dans la bande de Gaza affamée

Israël a déclaré dimanche une pause des combats quotidienne à des fins humanitaires dans plusieurs zones de la bande de Gaza et annoncé qu’elle permettrait le passage de convois d’aide dans le territoire palestinien affamé.L’armée a aussi annoncé avoir parachuté de l’aide humanitaire sur Gaza, après des semaines de pression internationale pour permettre l’arrivée de vivres et autres denrées vitales pour la population du territoire, ravagé par plus de 21 mois de guerre.Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas le 7 octobre 2023, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture et de biens de première nécessité.L’ONU et des ONG s’alarment à présent d’une flambée de la malnutrition infantile et d’un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d’habitants.Israël a diffusé dans la nuit les images d’un parachutage de “sept lots d’aide contenant de la farine, du sucre et des conserves” sur la bande de Gaza, “mené en coordination avec des organisations internationales et dirigé par le Cogat”, un organisme du ministère de la Défense, selon un communiqué diffusé sur Telegram.L’ONU ou les ONG opérant à Gaza n’ont pas réagi officiellement, mais des sources humanitaires ont dit attendre de voir les effets concrets de cette annonce sur le terrain.Dans la nuit, le ministère des Affaires étrangères a annoncé “+une pause humanitaire+ dans les centres civils et les couloirs humanitaires pour permettre la distribution de l’aide humanitaire”, faisant porter à l’ONU la responsabilité de son blocage.La “pause tactique” dans les combats sera observée quotidiennement, à partir de dimanche, “de 10H00 à 20H00 (7H00 à 17H00 GMT)”, à commencer par les zones de Deir-el-Balah, dans le centre de Gaza, al-Mawasi, dans le sud, et la ville de Gaza, dans le nord, où il n’y a pas pour le moment d’opérations militaires, a précisé l’armée.La Défense civile de la bande de Gaza avait annoncé samedi la mort de 50 personnes dans des bombardements et des tirs israéliens. – Bateau intercepté -Samedi, un bateau exploité par le mouvement propalestinien “Flottille pour la liberté” qui se dirigeait vers Gaza chargé d’aide a été intercepté par l’armée israélienne, selon des images diffusées en direct par le groupe.Son interception a été confirmée par Israël qui a indiqué que le navire faisait à présent “route en toute sécurité vers les côtes d’Israël”.Pressée notamment par Paris, Berlin et Londres de “lever immédiatement les restrictions sur l’acheminement de l’aide”, l’armée israélienne avait annoncé samedi que les premiers parachutages reprendraient le soir même. Cette méthode, déjà mise en oeuvre en 2024 notamment par les Emirats arabes unis, la Jordanie et la France, avait été décriée par nombre de responsables humanitaires, qui l’avaient jugée dangereuse et de portée limitée, soulignant qu’elle ne pouvait se substituer à la voie terrestre. Samedi, le Royaume-Uni a annoncé se préparer à larguer de l’aide et à évacuer des “enfants ayant besoin d’une assistance médicale”, en collaboration avec “des partenaires tels que la Jordanie”.Les Emirats ont déclaré qu’ils reprenaient “immédiatement” les parachutages.- “Nouvelle dynamique” -Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a estimé samedi que la reprise des parachutages constituait une réponse “inefficace” à la catastrophe humanitaire en cours.”Les largages aériens ne mettront pas fin à la famine qui s’aggrave. Ils sont coûteux, inefficaces et peuvent même tuer des civils affamés”, a-t-il déclaré.Selon le président français Emmanuel Macron, une conférence lundi et mardi au siège de l’ONU à New York “doit ouvrir une nouvelle dynamique en faveur d’un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, sur la base des deux Etats, seule solution à même de garantir la paix et la sécurité pour tous dans la région”.La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.733 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Le 100% végétal s’invite à la table de la haute gastronomie

“Des émotions gustatives” incomparables : pour la première fois dans un restaurant trois étoiles en France, Alain Passard sert désormais une cuisine exclusivement végétale, signe d’un tournant encore discret mais réel de la haute gastronomie.Depuis le début de la semaine, ce chef ne sert plus ni viande, ni poisson, ni produits laitiers, ni œufs à l’Arpège, son restaurant du VIIe arrondissement de Paris qu’il dirige depuis près de 40 ans.”Ça fait un an que c’était déjà dans les tuyaux”, a confié à l’AFP le cuisinier de 68 ans, qui poursuit une démarche entamée il y a 25 ans.En 2001, le Breton avait déjà décidé de supprimer la viande rouge de sa carte et de se concentrer sur les légumes cultivés dans ses potagers.Un pari audacieux à l’époque, alors que son établissement s’était bâti une réputation autour de sa rôtisserie, qui lui avait permis de décrocher trois étoiles au guide Michelin en 1996 – qu’il n’a jamais perdues.Ce virage a fait de lui l’un des premiers ambassadeurs de la cuisine végétale, sans posture militante.”Je continue à manger un peu de volaille, de poisson…”, dit-il. “Mais je suis plus confortable avec le végétal. Ça me permet d’apprendre et puis j’aime ce que ça dégage. Il y a une lumière dans cette cuisine. Il y a des émotions gustatives que je n’ai jamais eues ailleurs.”- “Un travail colossal” -“Cette décision, je pense qu’on peut dire que c’est un événement”, estime Laurent Guez, chroniqueur culinaire pour Les Échos et Le Parisien.En se passant de tout produit d’origine animale – à l’exception du miel de ses ruches – Alain Passard fait de son restaurant le premier trois étoiles français 100 % végétal.Claire Vallée avait ouvert la voie en 2021, en décrochant la première étoile décernée à un restaurant de “gastronomie végétale” avec ONA, en Gironde.L’établissement a fermé l’année suivante et la cheffe de 45 ans a ensuite ouvert plusieurs tables éphémères.Depuis, aucun autre restaurant français entièrement végétal n’a été sacré par le guide rouge.À l’international, ils restent également rares. Le Eleven Madison Park, à New York, a supprimé la viande de sa carte en 2021 tout en conservant ses trois étoiles. Aux Pays-Bas, De Nieuwe Winkel (deux étoiles) sublime les fermentations et les plantes oubliées dans une quête d'”umami (l’une des cinq saveurs de base avec le salé, le sucré, l’acide et l’amer, intermédiaire entre acidulé et sucré, NDLR) végétal”.”On peut faire de la création d’élite avec le végétal”, affirme Laurent Guez, mais c’est “une cuisine d’exception que tout le monde ne peut pas se permettre.””Ça demande beaucoup plus de temps de préparation, de savoir, de recherches. C’est un travail assez colossal”, confirme Claire Vallée.- Avoir le choix -Si le 100% végétal reste marginal, “ça fait très longtemps qu’on fait des menus légumes dans la haute gastronomie”, rappelle néanmoins Anne Garabedian, rédactrice en chef de la revue Le Cœur des chefs. Dès 1987, Alain Ducasse célébrait les plats paysans et végétaux au Louis XV, à Monaco. À la fin des années 1970, Jacques Maximin faisait de la courgette fleur une star au Chantecler à Nice.Aujourd’hui, “c’est très répandu d’avoir un deuxième menu tout végétal”, relève Jörg Zipprick, cofondateur et rédacteur en chef de La Liste. “Sur les 35.000 établissements référencés, nous en avons au moins 6 .000 qui en proposent, y compris parmi les meilleurs.””Cuisine animale, cuisine végétale… C’est bien qu’il y ait un mélange”, note de son côté Alain Passard.Le chef se donne deux ans “pour asseoir cette cuisine, la travailler, la peaufiner”.Craint-il pour ses trois étoiles ? “Je n’ai jamais pensé à ça. Il va falloir qu’on assure. Si on sort cette qualité-là, je suis hyper confiant”, insiste-t-il.Interrogé par l’AFP, Gwendal Poullennec, directeur international du guide Michelin, dit se “réjouir” de cette transition, “d’autant plus qu’elle est associée à une démarche positive”.”Nous continuerons à suivre l’évolution de la table de l’Arpège, fidèles à nos critères”, conclut-il.Verdict en mars prochain.

Le 100% végétal s’invite à la table de la haute gastronomie

“Des émotions gustatives” incomparables : pour la première fois dans un restaurant trois étoiles en France, Alain Passard sert désormais une cuisine exclusivement végétale, signe d’un tournant encore discret mais réel de la haute gastronomie.Depuis le début de la semaine, ce chef ne sert plus ni viande, ni poisson, ni produits laitiers, ni œufs à l’Arpège, son restaurant du VIIe arrondissement de Paris qu’il dirige depuis près de 40 ans.”Ça fait un an que c’était déjà dans les tuyaux”, a confié à l’AFP le cuisinier de 68 ans, qui poursuit une démarche entamée il y a 25 ans.En 2001, le Breton avait déjà décidé de supprimer la viande rouge de sa carte et de se concentrer sur les légumes cultivés dans ses potagers.Un pari audacieux à l’époque, alors que son établissement s’était bâti une réputation autour de sa rôtisserie, qui lui avait permis de décrocher trois étoiles au guide Michelin en 1996 – qu’il n’a jamais perdues.Ce virage a fait de lui l’un des premiers ambassadeurs de la cuisine végétale, sans posture militante.”Je continue à manger un peu de volaille, de poisson…”, dit-il. “Mais je suis plus confortable avec le végétal. Ça me permet d’apprendre et puis j’aime ce que ça dégage. Il y a une lumière dans cette cuisine. Il y a des émotions gustatives que je n’ai jamais eues ailleurs.”- “Un travail colossal” -“Cette décision, je pense qu’on peut dire que c’est un événement”, estime Laurent Guez, chroniqueur culinaire pour Les Échos et Le Parisien.En se passant de tout produit d’origine animale – à l’exception du miel de ses ruches – Alain Passard fait de son restaurant le premier trois étoiles français 100 % végétal.Claire Vallée avait ouvert la voie en 2021, en décrochant la première étoile décernée à un restaurant de “gastronomie végétale” avec ONA, en Gironde.L’établissement a fermé l’année suivante et la cheffe de 45 ans a ensuite ouvert plusieurs tables éphémères.Depuis, aucun autre restaurant français entièrement végétal n’a été sacré par le guide rouge.À l’international, ils restent également rares. Le Eleven Madison Park, à New York, a supprimé la viande de sa carte en 2021 tout en conservant ses trois étoiles. Aux Pays-Bas, De Nieuwe Winkel (deux étoiles) sublime les fermentations et les plantes oubliées dans une quête d'”umami (l’une des cinq saveurs de base avec le salé, le sucré, l’acide et l’amer, intermédiaire entre acidulé et sucré, NDLR) végétal”.”On peut faire de la création d’élite avec le végétal”, affirme Laurent Guez, mais c’est “une cuisine d’exception que tout le monde ne peut pas se permettre.””Ça demande beaucoup plus de temps de préparation, de savoir, de recherches. C’est un travail assez colossal”, confirme Claire Vallée.- Avoir le choix -Si le 100% végétal reste marginal, “ça fait très longtemps qu’on fait des menus légumes dans la haute gastronomie”, rappelle néanmoins Anne Garabedian, rédactrice en chef de la revue Le Cœur des chefs. Dès 1987, Alain Ducasse célébrait les plats paysans et végétaux au Louis XV, à Monaco. À la fin des années 1970, Jacques Maximin faisait de la courgette fleur une star au Chantecler à Nice.Aujourd’hui, “c’est très répandu d’avoir un deuxième menu tout végétal”, relève Jörg Zipprick, cofondateur et rédacteur en chef de La Liste. “Sur les 35.000 établissements référencés, nous en avons au moins 6 .000 qui en proposent, y compris parmi les meilleurs.””Cuisine animale, cuisine végétale… C’est bien qu’il y ait un mélange”, note de son côté Alain Passard.Le chef se donne deux ans “pour asseoir cette cuisine, la travailler, la peaufiner”.Craint-il pour ses trois étoiles ? “Je n’ai jamais pensé à ça. Il va falloir qu’on assure. Si on sort cette qualité-là, je suis hyper confiant”, insiste-t-il.Interrogé par l’AFP, Gwendal Poullennec, directeur international du guide Michelin, dit se “réjouir” de cette transition, “d’autant plus qu’elle est associée à une démarche positive”.”Nous continuerons à suivre l’évolution de la table de l’Arpège, fidèles à nos critères”, conclut-il.Verdict en mars prochain.

Cambodge-Thaïlande: quatrième jour de combats, malgré la proposition américaine de cessez-le-feu

La Thaïlande et le Cambodge ont échangé des tirs d’artillerie pour la quatrième journée consécutive dimanche, tout en se disant prêts à discuter d’un cessez-le-feu dans le cadre d’une médiation américaine.Les deux royaumes d’Asie du Sud-Est sont engagés dans l’épisode le plus meurtrier en près de quinze ans d’un différend territorial au long cours. Les échanges de tirs, bombardements et frappes aériennes ont fait au moins 33 morts et provoqué le déplacement d’environ 200.000 personnes. Les deux camps, joints samedi par le président américain Donald Trump, ont assuré vouloir entamer des discussions, mais dimanche au petit matin, les combats ont repris, et chaque capitale a accusé l’autre de manquer à sa parole.Une porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata, a affirmé que la Thaïlande avait attaqué à 04h50 du matin (21h50 GMT samedi) deux temples contestés au nord-ouest, théâtre des premiers affrontements survenus jeudi matin.Bangkok a commis des “actes d’agression délibérés et coordonnés”, a-t-elle déclaré dans un communiqué, en dénonçant les “mensonges et faux prétextes” de l’armée thaïlandaise pour justifier l'”invasion illégale” du territoire khmer.Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a évoqué de son côté des “tirs d’artillerie lourde” de l’armée cambodgienne visant des “maisons de civils” dans la province de Surin, aux alentours de 04h30 du matin (21H30 GMT).”Toute cessation des hostilités est impossible tant que le Cambodge fait preuve d’un manque flagrant de bonne foi et continue de violer de manière répétée les principes fondamentaux des droits humains et du droit humanitaire”, a indiqué la diplomatie thaïlandaise.- Plusieurs fronts -Ces derniers jours, le conflit s’est répandu sur de multiples fronts, parfois éloignés de plusieurs centaines de kilomètres entre eux, de la province thaïlandaise de Trat, populaire auprès des touristes, sur le golfe de Thaïlande jusqu’à une zone surnommée “le Triangle d’émeraude” pour sa proximité avec le Laos.Le président américain Donald Trump a annoncé samedi, après avoir échangé avec leurs dirigeants, que les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu.M. Trump a salué deux “très bonnes conversations” et dit espérer que les deux voisins “s’entendront pendant encore de nombreuses années”, dans un message sur son réseau Truth Social.Bangkok a dit “accepter en principe de mettre en place un cessez-le-feu”, tout en attendant de voir si l’intention de Phnom Penh était “sincère”.Le Premier ministre khmer Hun Manet s’est félicité d’une “bonne nouvelle pour les soldats, et le peuple des deux pays”, et chargé son chef de la diplomatie, Prak Sokhonn, de se coordonner avec son homologue américain Marco Rubio en vue de “mettre fin” au conflit.Avant cela, une tentative de médiation sous l’égide de la Malaisie, qui occupe la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) dont les deux royaumes sont membres, n’avait pas été suivie d’effet.La Thaïlande et le Cambodge sont en pleines discussions avec la Maison Blanche au sujet des droits de douane prohibitifs qui doivent frapper ces deux économies dépendantes des exportations le 1er août.Donald Trump a affirmé qu’il était “inapproprié” de revenir à la table des négociations sur le volet commercial tant que les combats “n’auront pas cessé”.Les Nations unies ont aussi exhorté samedi les deux voisins à conclure “immédiatement” un cessez-le-feu.- Appels à la trêve -Les relations diplomatiques entre les deux voisins, liés par de riches liens culturels et économiques, sont au plus bas depuis des décennies. L’épisode en cours a fait 20 morts côté thaïlandais, dont sept soldats, alors que le Cambodge a fait état d’un bilan de 13 morts dont cinq militaires.Plus de 138.000 Thaïlandais ont évacué les zones à risques, selon Bangkok, et plus de 80.000 Cambodgiens de leur côté de la frontière, d’après Phnom Penh.Les deux pays contestent le tracé de leur frontière commune, définie durant l’Indochine française. Avant les combats actuels, l’épisode le plus violent lié à ce différend remontait à des affrontements autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011, qui avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés.Le tribunal des Nations Unies a donné raison au Cambodge deux fois, en 1962 et en 2013, sur la propriété du temple Preah Vihear, classé au patrimoine mondial par l’Unesco, et d’une zone alentour

Cambodge-Thaïlande: quatrième jour de combats, malgré la proposition américaine de cessez-le-feu

La Thaïlande et le Cambodge ont échangé des tirs d’artillerie pour la quatrième journée consécutive dimanche, tout en se disant prêts à discuter d’un cessez-le-feu dans le cadre d’une médiation américaine.Les deux royaumes d’Asie du Sud-Est sont engagés dans l’épisode le plus meurtrier en près de quinze ans d’un différend territorial au long cours. Les échanges de tirs, bombardements et frappes aériennes ont fait au moins 33 morts et provoqué le déplacement d’environ 200.000 personnes. Les deux camps, joints samedi par le président américain Donald Trump, ont assuré vouloir entamer des discussions, mais dimanche au petit matin, les combats ont repris, et chaque capitale a accusé l’autre de manquer à sa parole.Une porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata, a affirmé que la Thaïlande avait attaqué à 04h50 du matin (21h50 GMT samedi) deux temples contestés au nord-ouest, théâtre des premiers affrontements survenus jeudi matin.Bangkok a commis des “actes d’agression délibérés et coordonnés”, a-t-elle déclaré dans un communiqué, en dénonçant les “mensonges et faux prétextes” de l’armée thaïlandaise pour justifier l'”invasion illégale” du territoire khmer.Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a évoqué de son côté des “tirs d’artillerie lourde” de l’armée cambodgienne visant des “maisons de civils” dans la province de Surin, aux alentours de 04h30 du matin (21H30 GMT).”Toute cessation des hostilités est impossible tant que le Cambodge fait preuve d’un manque flagrant de bonne foi et continue de violer de manière répétée les principes fondamentaux des droits humains et du droit humanitaire”, a indiqué la diplomatie thaïlandaise.- Plusieurs fronts -Ces derniers jours, le conflit s’est répandu sur de multiples fronts, parfois éloignés de plusieurs centaines de kilomètres entre eux, de la province thaïlandaise de Trat, populaire auprès des touristes, sur le golfe de Thaïlande jusqu’à une zone surnommée “le Triangle d’émeraude” pour sa proximité avec le Laos.Le président américain Donald Trump a annoncé samedi, après avoir échangé avec leurs dirigeants, que les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu.M. Trump a salué deux “très bonnes conversations” et dit espérer que les deux voisins “s’entendront pendant encore de nombreuses années”, dans un message sur son réseau Truth Social.Bangkok a dit “accepter en principe de mettre en place un cessez-le-feu”, tout en attendant de voir si l’intention de Phnom Penh était “sincère”.Le Premier ministre khmer Hun Manet s’est félicité d’une “bonne nouvelle pour les soldats, et le peuple des deux pays”, et chargé son chef de la diplomatie, Prak Sokhonn, de se coordonner avec son homologue américain Marco Rubio en vue de “mettre fin” au conflit.Avant cela, une tentative de médiation sous l’égide de la Malaisie, qui occupe la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) dont les deux royaumes sont membres, n’avait pas été suivie d’effet.La Thaïlande et le Cambodge sont en pleines discussions avec la Maison Blanche au sujet des droits de douane prohibitifs qui doivent frapper ces deux économies dépendantes des exportations le 1er août.Donald Trump a affirmé qu’il était “inapproprié” de revenir à la table des négociations sur le volet commercial tant que les combats “n’auront pas cessé”.Les Nations unies ont aussi exhorté samedi les deux voisins à conclure “immédiatement” un cessez-le-feu.- Appels à la trêve -Les relations diplomatiques entre les deux voisins, liés par de riches liens culturels et économiques, sont au plus bas depuis des décennies. L’épisode en cours a fait 20 morts côté thaïlandais, dont sept soldats, alors que le Cambodge a fait état d’un bilan de 13 morts dont cinq militaires.Plus de 138.000 Thaïlandais ont évacué les zones à risques, selon Bangkok, et plus de 80.000 Cambodgiens de leur côté de la frontière, d’après Phnom Penh.Les deux pays contestent le tracé de leur frontière commune, définie durant l’Indochine française. Avant les combats actuels, l’épisode le plus violent lié à ce différend remontait à des affrontements autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011, qui avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés.Le tribunal des Nations Unies a donné raison au Cambodge deux fois, en 1962 et en 2013, sur la propriété du temple Preah Vihear, classé au patrimoine mondial par l’Unesco, et d’une zone alentour

Cambodge-Thaïlande: quatrième jour de combats, malgré la proposition américaine de cessez-le-feu

La Thaïlande et le Cambodge ont échangé des tirs d’artillerie pour la quatrième journée consécutive dimanche, tout en se disant prêts à discuter d’un cessez-le-feu dans le cadre d’une médiation américaine.Les deux royaumes d’Asie du Sud-Est sont engagés dans l’épisode le plus meurtrier en près de quinze ans d’un différend territorial au long cours. Les échanges de tirs, bombardements et frappes aériennes ont fait au moins 33 morts et provoqué le déplacement d’environ 200.000 personnes. Les deux camps, joints samedi par le président américain Donald Trump, ont assuré vouloir entamer des discussions, mais dimanche au petit matin, les combats ont repris, et chaque capitale a accusé l’autre de manquer à sa parole.Une porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata, a affirmé que la Thaïlande avait attaqué à 04h50 du matin (21h50 GMT samedi) deux temples contestés au nord-ouest, théâtre des premiers affrontements survenus jeudi matin.Bangkok a commis des “actes d’agression délibérés et coordonnés”, a-t-elle déclaré dans un communiqué, en dénonçant les “mensonges et faux prétextes” de l’armée thaïlandaise pour justifier l'”invasion illégale” du territoire khmer.Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a évoqué de son côté des “tirs d’artillerie lourde” de l’armée cambodgienne visant des “maisons de civils” dans la province de Surin, aux alentours de 04h30 du matin (21H30 GMT).”Toute cessation des hostilités est impossible tant que le Cambodge fait preuve d’un manque flagrant de bonne foi et continue de violer de manière répétée les principes fondamentaux des droits humains et du droit humanitaire”, a indiqué la diplomatie thaïlandaise.- Plusieurs fronts -Ces derniers jours, le conflit s’est répandu sur de multiples fronts, parfois éloignés de plusieurs centaines de kilomètres entre eux, de la province thaïlandaise de Trat, populaire auprès des touristes, sur le golfe de Thaïlande jusqu’à une zone surnommée “le Triangle d’émeraude” pour sa proximité avec le Laos.Le président américain Donald Trump a annoncé samedi, après avoir échangé avec leurs dirigeants, que les deux pays étaient prêts à se rencontrer pour parvenir à un cessez-le-feu.M. Trump a salué deux “très bonnes conversations” et dit espérer que les deux voisins “s’entendront pendant encore de nombreuses années”, dans un message sur son réseau Truth Social.Bangkok a dit “accepter en principe de mettre en place un cessez-le-feu”, tout en attendant de voir si l’intention de Phnom Penh était “sincère”.Le Premier ministre khmer Hun Manet s’est félicité d’une “bonne nouvelle pour les soldats, et le peuple des deux pays”, et chargé son chef de la diplomatie, Prak Sokhonn, de se coordonner avec son homologue américain Marco Rubio en vue de “mettre fin” au conflit.Avant cela, une tentative de médiation sous l’égide de la Malaisie, qui occupe la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) dont les deux royaumes sont membres, n’avait pas été suivie d’effet.La Thaïlande et le Cambodge sont en pleines discussions avec la Maison Blanche au sujet des droits de douane prohibitifs qui doivent frapper ces deux économies dépendantes des exportations le 1er août.Donald Trump a affirmé qu’il était “inapproprié” de revenir à la table des négociations sur le volet commercial tant que les combats “n’auront pas cessé”.Les Nations unies ont aussi exhorté samedi les deux voisins à conclure “immédiatement” un cessez-le-feu.- Appels à la trêve -Les relations diplomatiques entre les deux voisins, liés par de riches liens culturels et économiques, sont au plus bas depuis des décennies. L’épisode en cours a fait 20 morts côté thaïlandais, dont sept soldats, alors que le Cambodge a fait état d’un bilan de 13 morts dont cinq militaires.Plus de 138.000 Thaïlandais ont évacué les zones à risques, selon Bangkok, et plus de 80.000 Cambodgiens de leur côté de la frontière, d’après Phnom Penh.Les deux pays contestent le tracé de leur frontière commune, définie durant l’Indochine française. Avant les combats actuels, l’épisode le plus violent lié à ce différend remontait à des affrontements autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011, qui avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés.Le tribunal des Nations Unies a donné raison au Cambodge deux fois, en 1962 et en 2013, sur la propriété du temple Preah Vihear, classé au patrimoine mondial par l’Unesco, et d’une zone alentour