US students ‘race’ sperm in reproductive health stunt

A commentator yells excitedly as hundreds of spectators stand glued to a video of a racecourse — but the athletes they are rooting for are actually tiny sperm cells.The unusual sport was invented by 17-year-old high schooler Eric Zhu, who raised over a million dollars to organize the event to call attention to male infertility.Zhu said he was inspired by social media posts that claim average sperm counts had halved over the past 50 years.Fearing that “there could be this dystopian future where no one will be able to make babies,” Zhu said he wanted to use the competition to highlight the importance of reproductive health.Scientists have not reached a consensus on whether humanity has experienced a dramatic drop in sperm count, with studies showing conflicting results.At the Los Angeles event on Friday night, a man in a lab coat used pipettes to place samples of semen — collected from contestants ahead of time — onto tiny two-millimeter-long “tracks.”The race track was magnified 100 times by a microscope, then filmed by a camera that transferred the image to a 3D animation software before the final video was broadcast to the audience.”There’s no way to really tell if this is real, but I want to believe it is,” Felix Escobar, a 20-year-old spectator, told AFP.At the end of the brief race, the loser, 19-year-old University of California student Asher Proeger, was sprayed with a liquid resembling semen.- ‘Not Elon Musk’ -Zhu’s fears about fertility echo the talking points of many in the burgeoning pro-natalist movement, which include conservative and far-right political figures.But Zhu distanced himself from the movement.”I have nothing to do with this, I’m not like an Elon Musk, who wants to repopulate the Earth,” the young entrepreneur told AFP.Musk, a close ally of US President Donald Trump, has been vocal about his belief that population decline threatens the West and has fathered over a dozen children with multiple women.Zhu insisted he simply wanted to raise awareness of how sperm quality goes hand in hand with overall health.”It’s your choice to sleep earlier. It’s your choice to stop doing drugs. It’s your choice to eat healthier, and all these different things have a significant kind of impact on your motility,” Zhu said.Shanna Swan, a reproductive epidemiologist at Mount Sinai’s Icahn School of Medicine, co-authored a study that found the sperm count decline cited by Zhu.She said the proliferation of “hormonally active chemicals” in recent years has had a negative impact on human fertility.But beneath the scientific veneer, the sperm race may seem more like an opportunity for college students to display their adolescent humor and participate in a viral stunt.Some attendees dressed in costumes, including one resembling male genitals, while the hosts made lewd jokes and roasted the competitors.A YouTube livestream of the event attracted over 100,000 views.”I can’t say I learned stuff I didn’t know before,” 22-year-old student and audience member Alberto Avila-Baca told AFP.

Chikungunya à la Réunion: les autorités retirent de la vaccination les seniors

La lutte contre l’épidémie de chikungunya à La Réunion se complique: les autorités sanitaires viennent de retirer “sans délai” les plus de 65 ans de la campagne de vaccination pour l’île de l’océan indien et Mayotte après trois “événements indésirables graves” dont un décès.Cette décision survient quelques semaines après le lancement de cette campagne qui ciblait en priorité les seniors, à l’heure où l’épidémie de chikungunya a déjà provoqué la mort de neuf personnes à La Réunion, selon un bilan provisoire.”La vaccination reste ouverte pour les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant des comorbidités”, a toutefois précisé le ministère de la Santé dans un communiqué. A la suite de ces annonces, la sénatrice Audrey Bélim (PS) a réclamé une commission d’enquête parlementaire pour “faire la lumière sur les raisons de la grave erreur portant sur la vaccination des plus de 65 ans” et sur les “défaillances” de l’Agence Régionale de Santé dans la gestion de l’épidémie. Les autorités sanitaires ont été informées le 23 avril de deux “événements indésirables graves” dont un décès puis d’un troisième le 25 avril. “Compte tenu de la gravité de ces événements, la Direction générale de la santé (DGS) a saisi en urgence le 24 avril la Haute Autorité de Santé pour réévaluer les indications de vaccination contre le chikungunya par le vaccin Ixchiq” du laboratoire Valneva, a précisé le ministère de la Santé.La Haute Autorité de santé (HAS) s’étant prononcée vendredi en faveur d’une révision des cibles de la vaccination, les autorités sanitaires ont décidé de retirer de la cible vaccinale, “sans délai, les personnes de 65 ans et plus présentant ou non des comorbidités”.Contacté par l’AFP, le groupe pharmaceutique franco-autrichien Valneva n’a pas réagi à ce stade.Les trois événements indésirables graves sont survenus à La Réunion chez des personnes de plus de 80 ans présentant des comorbidités, a précisé le ministère de la Santé. “Deux personnes ont présenté des symptômes similaires à ceux d’une forme grave de chikungunya quelques jours après la vaccination, dont l’une est décédée. La troisième est sortie d’hospitalisation”, a-t-on poursuivi de même source. Le 17 avril, l’agence du médicament avait annoncé “une surveillance renforcée” d’éventuels effets secondaires post-vaccination avec le vaccin Ixchiq.- 100.000 doses de vaccins -Le chikungunya, une maladie infectieuse due à un virus transmis par le moustique tigre, provoque une forte fièvre et des douleurs articulaires pouvant perdurer plusieurs semaines. Il n’existe pas de traitement spécifique contre la maladie.Face à une épidémie généralisée et majeure à La Réunion, une campagne de vaccination a été lancée par les autorités sanitaires début avril dans l’île. Le vaccin utilisé, Ixchiq, est le premier contre le chikungunya à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe.Quelque 40.000 doses de ce vaccin sont arrivées à La Réunion et 60.000 supplémentaires ont été achetées. Elles étaient destinées en priorité aux personnes de 65 ans et plus présentant des comorbidités.La campagne de vaccination a démarré “timidement”, avait récemment indiqué le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS), Gérard Cotellon.Le bilan provisoire de l’épidémie de chikungunya à La Réunion est de neuf morts, selon les autorités sanitaires qui soulignent que l’épidémie se “stabilise à un haut niveau”, selon des chiffres donnés mercredi.Du 7 au 13 avril, la dernière semaine pour laquelle les données sont connues, 350 passages aux urgences ont été enregistrés contre 289 la semaine précédente, soit une hausse de 21%.Le nombre de cas confirmés comptabilisés sur la même période est lui en baisse, de 6.237 à 4.304, mais Santé publique France précise que ce nombre n’est pas consolidé et qu’il pourrait donc s’avérer plus élevé.L’épidémie actuelle a commencé en août 2024, mais les cas ont explosé à partir de mars 2025. Avant cette flambée, aucun cas de chikungunya n’avait été signalé depuis 2010 à La Réunion. Une grande épidémie y avait touché 260.000 personnes et fait plus de 200 morts entre 2005 et 2006.

Chikungunya à la Réunion: les autorités retirent de la vaccination les seniors

La lutte contre l’épidémie de chikungunya à La Réunion se complique: les autorités sanitaires viennent de retirer “sans délai” les plus de 65 ans de la campagne de vaccination pour l’île de l’océan indien et Mayotte après trois “événements indésirables graves” dont un décès.Cette décision survient quelques semaines après le lancement de cette campagne qui ciblait en priorité les seniors, à l’heure où l’épidémie de chikungunya a déjà provoqué la mort de neuf personnes à La Réunion, selon un bilan provisoire.”La vaccination reste ouverte pour les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant des comorbidités”, a toutefois précisé le ministère de la Santé dans un communiqué. A la suite de ces annonces, la sénatrice Audrey Bélim (PS) a réclamé une commission d’enquête parlementaire pour “faire la lumière sur les raisons de la grave erreur portant sur la vaccination des plus de 65 ans” et sur les “défaillances” de l’Agence Régionale de Santé dans la gestion de l’épidémie. Les autorités sanitaires ont été informées le 23 avril de deux “événements indésirables graves” dont un décès puis d’un troisième le 25 avril. “Compte tenu de la gravité de ces événements, la Direction générale de la santé (DGS) a saisi en urgence le 24 avril la Haute Autorité de Santé pour réévaluer les indications de vaccination contre le chikungunya par le vaccin Ixchiq” du laboratoire Valneva, a précisé le ministère de la Santé.La Haute Autorité de santé (HAS) s’étant prononcée vendredi en faveur d’une révision des cibles de la vaccination, les autorités sanitaires ont décidé de retirer de la cible vaccinale, “sans délai, les personnes de 65 ans et plus présentant ou non des comorbidités”.Contacté par l’AFP, le groupe pharmaceutique franco-autrichien Valneva n’a pas réagi à ce stade.Les trois événements indésirables graves sont survenus à La Réunion chez des personnes de plus de 80 ans présentant des comorbidités, a précisé le ministère de la Santé. “Deux personnes ont présenté des symptômes similaires à ceux d’une forme grave de chikungunya quelques jours après la vaccination, dont l’une est décédée. La troisième est sortie d’hospitalisation”, a-t-on poursuivi de même source. Le 17 avril, l’agence du médicament avait annoncé “une surveillance renforcée” d’éventuels effets secondaires post-vaccination avec le vaccin Ixchiq.- 100.000 doses de vaccins -Le chikungunya, une maladie infectieuse due à un virus transmis par le moustique tigre, provoque une forte fièvre et des douleurs articulaires pouvant perdurer plusieurs semaines. Il n’existe pas de traitement spécifique contre la maladie.Face à une épidémie généralisée et majeure à La Réunion, une campagne de vaccination a été lancée par les autorités sanitaires début avril dans l’île. Le vaccin utilisé, Ixchiq, est le premier contre le chikungunya à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe.Quelque 40.000 doses de ce vaccin sont arrivées à La Réunion et 60.000 supplémentaires ont été achetées. Elles étaient destinées en priorité aux personnes de 65 ans et plus présentant des comorbidités.La campagne de vaccination a démarré “timidement”, avait récemment indiqué le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS), Gérard Cotellon.Le bilan provisoire de l’épidémie de chikungunya à La Réunion est de neuf morts, selon les autorités sanitaires qui soulignent que l’épidémie se “stabilise à un haut niveau”, selon des chiffres donnés mercredi.Du 7 au 13 avril, la dernière semaine pour laquelle les données sont connues, 350 passages aux urgences ont été enregistrés contre 289 la semaine précédente, soit une hausse de 21%.Le nombre de cas confirmés comptabilisés sur la même période est lui en baisse, de 6.237 à 4.304, mais Santé publique France précise que ce nombre n’est pas consolidé et qu’il pourrait donc s’avérer plus élevé.L’épidémie actuelle a commencé en août 2024, mais les cas ont explosé à partir de mars 2025. Avant cette flambée, aucun cas de chikungunya n’avait été signalé depuis 2010 à La Réunion. Une grande épidémie y avait touché 260.000 personnes et fait plus de 200 morts entre 2005 et 2006.

En Inde, un système d’alerte pour prévenir les attaques d’éléphants

Dans les forêts du centre de l’Inde, des pisteurs traquent les empreintes, excréments ou barrissements des éléphants pour alimenter un système d’alerte destiné à limiter les incidents qui tuent chaque année des centaines d’humains.”Il ne faut pas faire de bruit pour éviter tout affrontement”, chuchote Bhuvan Yadav, arborant fièrement un T-shirt aux couleurs de son équipe des “amis de l’éléphant”. Avec trois autres pisteurs, les yeux rivés au sol, il tente de repérer le moindre indice du passage des pachydermes en s’enfonçant dans les denses forêts proches de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, dans l’Etat du Chhattisgarh.Ces précieuses informations nourrissent une application développée par la société indienne Kalpvaig, qui les analyse et envoie aussitôt un message d’alerte aux villageois concernés. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), la population des éléphants d’Asie en liberté a fondu de 100.000 spécimens au début du XXe siècle à 50.000 aujourd’hui, dont une majorité en Inde. L’urbanisation, la déforestation et l’exploitation minière les ont contraints à s’aventurer dans des régions du Chhattisgarh où ils n’avaient plus été observés depuis des décennies. “Nous essayons de maintenir une distance de 200 mètres avec le troupeau afin d’avoir (le temps) de courir”, explique M. Yadav, l’un des 250 pisteurs du département des forêts de l’Etat.Avec la disparition de leur habitat naturel, les conflits entre humains et éléphants se multiplient. En 2023-2024, plus de 600 personnes ont été tuées par des éléphants vivant à l’état sauvage dans le pays le plus peuplé de la planète, selon les données du Parlement. Sur les cinq dernières années, 15% de ces victimes ont été recensées dans le Chhattisgarh, qui n’héberge pourtant que 1% des éléphants vivant à l’état sauvage du pays.La mère de Mohan Singh Gond, Lakshmibai, une rizicultrice de 50 ans, a ainsi été piétinée et tuée alors qu’elle surveillait ses champs en 2022 dans le district de Gariaband.”Elle a été prise au dépourvu”, se souvient-t-il, “l’éléphant lui a déchiqueté le crâne”.- Géolocalisation -Selon les autorités, le système d’alerte financé par le gouvernement a permis de réduire significativement le nombre des victimes. Autour de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, les pachydermes ont tué cinq personnes en 2022. Depuis la mise en place du système d’alerte en février 2023, une seule victime a été déplorée. “Les villageois donnent leur numéro de portable et leurs données de géolocalisation”, explique Varun Jain, à la tête du projet. “Ils reçoivent des appels et des messages lorsqu’un éléphant se trouve à moins de cinq kilomètres d’eux”. Des alertes sont également diffusées par haut-parleurs dans les villages.Si les habitants se félicitent de cette initiative qui sauve des vies, ils éprouvent toujours un profond ressentiment à l’endroit de ces mastodontes.”Lorsqu’une alerte est émise, nous n’allons pas dans la forêt pour chercher de la nourriture car nous savons que tout peut arriver”, témoigne Kantibai Yadav, une agente des services de santé.”Mais cela entraîne des pertes car c’est notre principal moyen de subsistance et ils font des dégâts dans nos cultures”, se lamente-t-elle, “le gouvernement ne devrait pas laisser les éléphants sauvages errer ainsi”. Les services forestiers s’efforcent d'”améliorer leur habitat” pour éviter qu’en quête de nourriture, ils ne pénètrent dans les villages, assure M. Jain.Les pachydermes les plus dangereux pour les humains sont souvent les mâles solitaires en “musth”, une période au cours de laquelle leur niveau de testostérone grimpe et qui s’accompagne de comportements violents.”Les solitaires sont à l’origine de 80% des cas” d’incidents, estime le responsable. Aucun doute pour lui, le système d’alerte est plus efficace que le tir de fléchettes paralysantes et la pose de colliers radio, généralement attachés à l’éléphante la plus âgée, afin de suivre les déplacements du troupeau qui la suit. “L’éléphant est si intelligent”, note Varun Jain, “qu’il retire son collier au bout de deux à trois mois”. 

En Inde, un système d’alerte pour prévenir les attaques d’éléphants

Dans les forêts du centre de l’Inde, des pisteurs traquent les empreintes, excréments ou barrissements des éléphants pour alimenter un système d’alerte destiné à limiter les incidents qui tuent chaque année des centaines d’humains.”Il ne faut pas faire de bruit pour éviter tout affrontement”, chuchote Bhuvan Yadav, arborant fièrement un T-shirt aux couleurs de son équipe des “amis de l’éléphant”. Avec trois autres pisteurs, les yeux rivés au sol, il tente de repérer le moindre indice du passage des pachydermes en s’enfonçant dans les denses forêts proches de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, dans l’Etat du Chhattisgarh.Ces précieuses informations nourrissent une application développée par la société indienne Kalpvaig, qui les analyse et envoie aussitôt un message d’alerte aux villageois concernés. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), la population des éléphants d’Asie en liberté a fondu de 100.000 spécimens au début du XXe siècle à 50.000 aujourd’hui, dont une majorité en Inde. L’urbanisation, la déforestation et l’exploitation minière les ont contraints à s’aventurer dans des régions du Chhattisgarh où ils n’avaient plus été observés depuis des décennies. “Nous essayons de maintenir une distance de 200 mètres avec le troupeau afin d’avoir (le temps) de courir”, explique M. Yadav, l’un des 250 pisteurs du département des forêts de l’Etat.Avec la disparition de leur habitat naturel, les conflits entre humains et éléphants se multiplient. En 2023-2024, plus de 600 personnes ont été tuées par des éléphants vivant à l’état sauvage dans le pays le plus peuplé de la planète, selon les données du Parlement. Sur les cinq dernières années, 15% de ces victimes ont été recensées dans le Chhattisgarh, qui n’héberge pourtant que 1% des éléphants vivant à l’état sauvage du pays.La mère de Mohan Singh Gond, Lakshmibai, une rizicultrice de 50 ans, a ainsi été piétinée et tuée alors qu’elle surveillait ses champs en 2022 dans le district de Gariaband.”Elle a été prise au dépourvu”, se souvient-t-il, “l’éléphant lui a déchiqueté le crâne”.- Géolocalisation -Selon les autorités, le système d’alerte financé par le gouvernement a permis de réduire significativement le nombre des victimes. Autour de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, les pachydermes ont tué cinq personnes en 2022. Depuis la mise en place du système d’alerte en février 2023, une seule victime a été déplorée. “Les villageois donnent leur numéro de portable et leurs données de géolocalisation”, explique Varun Jain, à la tête du projet. “Ils reçoivent des appels et des messages lorsqu’un éléphant se trouve à moins de cinq kilomètres d’eux”. Des alertes sont également diffusées par haut-parleurs dans les villages.Si les habitants se félicitent de cette initiative qui sauve des vies, ils éprouvent toujours un profond ressentiment à l’endroit de ces mastodontes.”Lorsqu’une alerte est émise, nous n’allons pas dans la forêt pour chercher de la nourriture car nous savons que tout peut arriver”, témoigne Kantibai Yadav, une agente des services de santé.”Mais cela entraîne des pertes car c’est notre principal moyen de subsistance et ils font des dégâts dans nos cultures”, se lamente-t-elle, “le gouvernement ne devrait pas laisser les éléphants sauvages errer ainsi”. Les services forestiers s’efforcent d'”améliorer leur habitat” pour éviter qu’en quête de nourriture, ils ne pénètrent dans les villages, assure M. Jain.Les pachydermes les plus dangereux pour les humains sont souvent les mâles solitaires en “musth”, une période au cours de laquelle leur niveau de testostérone grimpe et qui s’accompagne de comportements violents.”Les solitaires sont à l’origine de 80% des cas” d’incidents, estime le responsable. Aucun doute pour lui, le système d’alerte est plus efficace que le tir de fléchettes paralysantes et la pose de colliers radio, généralement attachés à l’éléphante la plus âgée, afin de suivre les déplacements du troupeau qui la suit. “L’éléphant est si intelligent”, note Varun Jain, “qu’il retire son collier au bout de deux à trois mois”. 

En Inde, un système d’alerte pour prévenir les attaques d’éléphants

Dans les forêts du centre de l’Inde, des pisteurs traquent les empreintes, excréments ou barrissements des éléphants pour alimenter un système d’alerte destiné à limiter les incidents qui tuent chaque année des centaines d’humains.”Il ne faut pas faire de bruit pour éviter tout affrontement”, chuchote Bhuvan Yadav, arborant fièrement un T-shirt aux couleurs de son équipe des “amis de l’éléphant”. Avec trois autres pisteurs, les yeux rivés au sol, il tente de repérer le moindre indice du passage des pachydermes en s’enfonçant dans les denses forêts proches de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, dans l’Etat du Chhattisgarh.Ces précieuses informations nourrissent une application développée par la société indienne Kalpvaig, qui les analyse et envoie aussitôt un message d’alerte aux villageois concernés. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), la population des éléphants d’Asie en liberté a fondu de 100.000 spécimens au début du XXe siècle à 50.000 aujourd’hui, dont une majorité en Inde. L’urbanisation, la déforestation et l’exploitation minière les ont contraints à s’aventurer dans des régions du Chhattisgarh où ils n’avaient plus été observés depuis des décennies. “Nous essayons de maintenir une distance de 200 mètres avec le troupeau afin d’avoir (le temps) de courir”, explique M. Yadav, l’un des 250 pisteurs du département des forêts de l’Etat.Avec la disparition de leur habitat naturel, les conflits entre humains et éléphants se multiplient. En 2023-2024, plus de 600 personnes ont été tuées par des éléphants vivant à l’état sauvage dans le pays le plus peuplé de la planète, selon les données du Parlement. Sur les cinq dernières années, 15% de ces victimes ont été recensées dans le Chhattisgarh, qui n’héberge pourtant que 1% des éléphants vivant à l’état sauvage du pays.La mère de Mohan Singh Gond, Lakshmibai, une rizicultrice de 50 ans, a ainsi été piétinée et tuée alors qu’elle surveillait ses champs en 2022 dans le district de Gariaband.”Elle a été prise au dépourvu”, se souvient-t-il, “l’éléphant lui a déchiqueté le crâne”.- Géolocalisation -Selon les autorités, le système d’alerte financé par le gouvernement a permis de réduire significativement le nombre des victimes. Autour de la réserve de tigres d’Udanti-Sitanadi, les pachydermes ont tué cinq personnes en 2022. Depuis la mise en place du système d’alerte en février 2023, une seule victime a été déplorée. “Les villageois donnent leur numéro de portable et leurs données de géolocalisation”, explique Varun Jain, à la tête du projet. “Ils reçoivent des appels et des messages lorsqu’un éléphant se trouve à moins de cinq kilomètres d’eux”. Des alertes sont également diffusées par haut-parleurs dans les villages.Si les habitants se félicitent de cette initiative qui sauve des vies, ils éprouvent toujours un profond ressentiment à l’endroit de ces mastodontes.”Lorsqu’une alerte est émise, nous n’allons pas dans la forêt pour chercher de la nourriture car nous savons que tout peut arriver”, témoigne Kantibai Yadav, une agente des services de santé.”Mais cela entraîne des pertes car c’est notre principal moyen de subsistance et ils font des dégâts dans nos cultures”, se lamente-t-elle, “le gouvernement ne devrait pas laisser les éléphants sauvages errer ainsi”. Les services forestiers s’efforcent d'”améliorer leur habitat” pour éviter qu’en quête de nourriture, ils ne pénètrent dans les villages, assure M. Jain.Les pachydermes les plus dangereux pour les humains sont souvent les mâles solitaires en “musth”, une période au cours de laquelle leur niveau de testostérone grimpe et qui s’accompagne de comportements violents.”Les solitaires sont à l’origine de 80% des cas” d’incidents, estime le responsable. Aucun doute pour lui, le système d’alerte est plus efficace que le tir de fléchettes paralysantes et la pose de colliers radio, généralement attachés à l’éléphante la plus âgée, afin de suivre les déplacements du troupeau qui la suit. “L’éléphant est si intelligent”, note Varun Jain, “qu’il retire son collier au bout de deux à trois mois”.Â