Friedrich Merz promet de soutenir Kiev pour préserver “la paix” en Allemagne

Le futur chancelier Friedrich Merz a promis lundi la poursuite du soutien à l’Ukraine pour préserver la “paix” en Allemagne même et dévoilé une partie de son gouvernement, incluant un chef de la diplomatie très critique du Kremlin.Le conservateur de 69 ans, qui doit être élu chancelier le 6 mai par les députés, a assuré que son pays assumerait “à nouveau”, après des années de retrait, “ses responsabilités de leader en Europe et avec les autres membres de l’Union européenne”. Et le soutien à Kiev fait partie des priorités.”Le combat de l’Ukraine contre l’agression de la Russie est aussi un combat pour le maintien de la paix et la liberté dans notre pays”, a insisté M. Merz devant des dirigeants de son parti CDU réunis en congrès, qui ont adopté le contrat de coalition gouvernementale récemment conclu avec les sociaux-démocrates (SPD).Les défis sont nombreux pour cet ancien rival d’Angela Merkel, sans expérience gouvernementale, qui prendra les commandes à un moment de basculement géopolitique, avec un allié américain devenu imprévisible sous l’administration de Donald Trump.Ce bouleversement contraint aussi bien l’Allemagne que l’Europe à dépenser davantage pour leur défense face à la menace russe.Le chancelier désigné, dont le camp conservateur a remporté les élections législatives du 23 février, a déjà pris les devants en faisant adopter un paquet d’investissements géants de plusieurs centaines de milliards d’euros pour réarmer et moderniser le pays.- Aide sans faille à l’Ukraine -Lundi, il a dévoilé le noms des ministres de son camp, parmi lesquels figure Johann Wadephul, 62 ans, aux Affaires étrangères. Quasi inconnu du grand public, il devrait être un sherpa fidèle de M. Merz en matière de diplomatie, domaine sur lequel le chancelier donne traditionnellement le ton.M. Wadephul, expert des questions de politique étrangère au Parlement, s’est illustré ces dernières années par ses prises de position très tranchées en faveur de l’aide militaire à Kiev, critiquant la pusillanimité à ses yeux du chancelier social-démocrate (SPD) sortant Olaf Scholz.Il n’a cessé de dénoncer le refus catégorique de ce dernier de lui livrer des missiles longue portée Taurus, ce que M. Merz n’a, lui, pas exclu.Dans un récent entretien au journal Frankfurter allgemeine Zeitung, M. Wadephul avait déclaré que Vladimir Poutine était “disruptif, agressif, affamé” de conquêtes.Les autres ministres désignés sont également peu connus. Parmi eux, l’ancienne secrétaire d’Etat à l’Environnement et aux Transports Katherina Reiche, 51 ans, obtient l’Economie. Ce poste, distinct en Allemagne de celui des Finances qui doit revenir à un social-démocrate, est particulièrement délicat à un moment où la première puissance européenne traverse une grave crise de son modèle industriel, frappant de plein fouet le secteur crucial de l’automobile, exacerbée par l’augmentation des droits de douane de Donald Trump.L’économie toujours en berne après deux ans de récession alimente aussi la montée en puissance du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). Ce dernier a dépassé les conservateurs dans de récents sondages et représente pour Friedrich Merz une autre “menace” pour la stabilité de l’Allemagne.- Fermeté sur les migrants -Le bouillant Jens Spahn, ancien ministre de la Santé et connu comme M. Merz pour son opposition à la politique d’accueil généreuse des migrants d’Angela Merkel, va lui occuper le poste stratégique de chef du groupe parlementaire des conservateurs au Bundestag.L’autre grand défi du gouvernement Merz sera justement de tenir ses promesses de campagne sur une réduction de la migration, après plusieurs attaques meurtrières ayant impliqué des étrangers et qui ont favorisé le score historique de l’AfD, arrivée deuxième aux élections.Le poste de l’Intérieur sera occupé par Alexander Dobrindt du parti bavarois allié CSU, partisan d’une grande fermeté en la matière.Au total, les conservateurs occuperont dix postes ministériels, leur allié social-démocrate sept, même si ce dernier a accusé le pire résultat de son histoire aux législatives.Les membres du SPD doivent encore approuver le contrat de coalition. Le parti dévoilera le nom de ses ministres après le vote. Boris Pistorius, autre grand soutien de Kiev, devrait rester à la Défense.

C1: l’Inter Milan sans Pavard mercredi contre le FC Barcelone

L’international français de l’Inter Milan Benjamin Pavard, blessé à la cheville gauche contre l’AS Rome dimanche, est forfait pour la demi-finale aller de Ligue des champions contre le FC Barcelone mercredi, rapporte la presse italienne lundi.Selon la Gazzetta dello Sport et la chaîne de télévision Sky Sport, le latéral droit souffre d’une entorse et ne fera pas le déplacement en Catalogne.Contacté par l’AFP, l’Inter n’a pour l’instant pas donné suite.Pavard s’est tordu la cheville gauche après avoir été poussé hors du terrain par un adversaire. Après des soins, le champion du monde 2018 avait tenté de reprendre la partie avant de quitter ses coéquipiers à la 15e minute.”C’est une entorse à la cheville gauche et nous verrons dans les prochains jours s’il peut jouer”, avait déclaré son entraîneur Simone Inzaghi à l’issue du match perdu 1 à 0 par son équipe.Selon la presse italienne toujours, l’Inter pourrait récupérer un autre international français, Marcus Thuram, blessé à une cuisse, absent lors des trois derniers matches de son équipe qui se sont soldés pas autant de défaites.En l’espace de huit jours, l’Inter s’est incliné en championnat contre Bologne (1-0) et l’AS Rome (1-0), ainsi qu’en demi-finale retour de la Coupe d’Italie contre l’AC Milan (3-0).Les Nerazzurri qui rêvaient encore il y a une semaine de réaliser un retentissant triplé ont été éliminés de la Coupe d’Italie et ont abandonné la première place de la Serie A à Naples qui les devancent désormais de trois points à quatre journées de la fin.

Feuille de route énergétique: Bayrou ménage le RN en repoussant la publication d’un décret

François Bayrou a fait un geste en direction notamment du Rassemblement national lundi, en disant souhaiter qu’un décret définissant la feuille de route énergétique de la France pour les dix prochaines années soit publié “d’ici à la fin de l’été”, après l’examen d’une proposition de loi sur le sujet.En jeu: la nouvelle feuille de route énergétique de la France pour la période 2025-2035, qui doit mettre le pays sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Cette programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), en préparation depuis plusieurs années, détaille les objectifs énergétiques de la France: quelle part pour le nucléaire, les énergies renouvelables ?La programmation doit faire l’objet d’un décret.Mais pour le Rassemblement national, qui a laissé planer une menace de censure sur le sujet, et pour des parlementaires de droite et du centre, pas question de laisser passer ces orientations sans vote des parlementaires.Face aux levées de boucliers, l’exécutif a proposé d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée une proposition de loi du sénateur Daniel Gremillet sur la programmation énergétique, a priori à partir du 16 juin, selon le cabinet du ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola. Celle-ci a déjà été adoptée en première lecture par le Sénat, et prévoit une relance massive de la filière nucléaire.Sous pression, François Bayrou avait aussi proposé ce premier débat de lundi, sur “la souveraineté énergétique de la France”, à la portée limitée car il ne fera pas l’objet d’un vote.Le Premier ministre est monté le premier à la tribune en début d’après-midi, devant seulement une cinquantaine de députés. “Le gouvernement n’a rien à vendre, aucune thèse à faire triompher sur les autres, aucun adversaire à réduire”, a assuré M. Bayrou.La porte-parole du gouvernement Sophie Primas avait jusqu’ici parlé d’une publication du décret “d’ici à l’été” après le débat sans vote au Parlement. Le Premier ministre a déclaré lundi qu’il souhaitait qu’elle ait lieu “après l’examen de la proposition de loi” du sénateur LR Daniel Gremillet. “Notre objectif est que le décret soit publié d’ici à la fin de l’été”, a annoncé M. Bayrou.Avant cela, a ajouté M. Bayrou, un “groupe de travail” piloté par le député Renaissance Antoine Armand et Daniel Gremillet sera “missionné pour mener des auditions et des études complémentaires” sur l’avenir énergétique du pays, et rendra ses conclusions fin mai.- “Soutien raisonné” aux renouvelables -François Bayrou, qui a donné comme priorité “de réduire notre dépendance aux énergies fossiles importées”, a défendu un “mix électrique” associant une “première orientation de base pro-nucléaire” à “une deuxième orientation” de “soutien raisonné aux énergies renouvelables”.Le projet de PPE prévoit de ramener la part des énergies fossiles dans la consommation énergétique d’environ 60% en 2023 à 42% en 2030, puis 30% en 2035. En rupture avec la précédente PPE, qui prévoyait de fermer des réacteurs nucléaires, le nouveau texte acte également une relance de l’atome. L’ambition du rythme de déploiement des renouvelables est confirmée, en particulier pour l’éolien en mer.”Nous condamnons cette PPE qui aggrave (des) politiques injustes et ruineuses”, a dénoncé lundi Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN, opposée au développement des éoliennes.Signe que le RN fait du sujet un cheval de bataille, Mme Le Pen avait fait l’un de ses rares déplacements en mars sur le sujet, en visitant l’EPR de Flamanville. Un autre débat est prévu sur le même thème au Sénat le 6 mai.Au gouvernement, on explique que le décret est attendu pour lancer des appels d’offre, avec des enjeux de visibilité pour les industriels.La semaine dernière, une vingtaine de fédérations et organisations professionnelles de l’énergie ont souligné “l’urgence” d’accélérer “les transferts d’usage vers l’électricité”, afin de réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles importées et coûteuses. 

“Stressés”, les camarades de la lycéenne tuée reprennent les cours à Nantes

Le coeur lourd, “stressés”, parfois en pleurs, les collégiens et lycéens du groupe scolaire de Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, ont repris les cours lundi, aidés par un dispositif d’aide psychologique, quatre jours après le meurtre d’une jeune fille de 15 ans au cours d’une attaque au couteau commise par un élève.Pour la plupart vêtus de blanc, les adolescents sont entrés dans l’établissement par petites grappes, les visages graves, passant devant des gerbes de fleurs, dont de nombreux bouquets de roses blanches.Jeudi, vers 12h30 un jeune garçon de 16 ans, masqué et muni d’un couteau de chasse d’environ 20 cm, a tué une lycéenne de 15 ans, en la frappant de 57 coups de couteau dans sa salle de classe. Dans une autre salle, il fait aussi trois autres blessés, deux garçons et une fille, âgés de 15 à 16 ans. “Aucun mobile” ne peut être évoqué de “façon certaine”, a affirmé vendredi le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy.L’intervention d’un technicien en informatique qui a donné “un coup de chaise dans le dos” de l’agresseur met fin à l’attaque du lycéen, qui est interpellé quelques minutes plus tard par la police, placé en garde à vue puis hospitalisé dans une unité psychiatrique.Sous le choc, les élèves de cet établissement privé ont été dispensés de cours vendredi. Pendant le week-end, certains parents, comme Véronique, mère de deux jeunes filles, ont veillé à entourer leurs enfants.”On a essayé de former un cocon autour d’elles et d’en parler même si elles ont du mal à réaliser ce qui s’est passé”, a-t-elle raconté à l’AFP. Elle salue la reprise des cours dès lundi car “les élèves ont besoin d’être ensemble et avec leurs professeurs”.Ces derniers ont évoqué l’attaque avec leurs élèves, parlant surtout “de la cellule d’aide psychologique, au cas où on en aurait besoin”, a expliqué T., élève de terminale.Les parents de Lorène, la lycéenne tuée, “ont pris la décision de créer une cagnotte à destination de structures pour l’aide psychologique à l’enfance”, ont-ils expliqué dans un communiqué.Cette aide, dont les destinataires seront précisés ultérieurement, “pourra être bénéfique pour les victimes de cette tragédie mais aussi pour pallier le désengagement financier du service public”, estiment-ils.La famille insiste également sur le fait que les obsèques de l’adolescente “auront lieu dans un cercle privé”.- “Ça fait chelou” -Pour certains élèves, le retour sur les bancs de l’école est difficile. Dans une voiture, une jeune fille pleure à chaudes larmes. Sa mère, qui s’entretenait avec un responsable scolaire devant la porte, revient en courant vers elle.”Non, ça ne va pas”, glisse-t-elle à l’AFP en passant. “C’est trop tôt, voilà. Je leur ai dit. On rentre à la maison.”V. triture nerveusement sa cigarette “puff” au milieu de son groupe d’amis, “un peu stressé” d’être “déjà de retour”. “Ça fait chelou”, confie-t-il. En revenant “aujourd’hui (…), on a un peu l’impression de revivre la journée de la semaine dernière.”A ses côtés, S. a “hâte de retrouver les cours” et “une vie normale”. “On a été bien accompagnés, la cellule psychologique est là, ils ont tout fait pour qu’on se sente bien.””Le but, ce n’est pas d’oublier, le but c’est de faire avec.”De nombreux élèves refusent de répondre aux journalistes, certains montrant un communiqué de la direction du groupe scolaire les menaçant d'”une semaine de suspension” s’ils font fi de cette interdiction.”Décrit par tout le monde comme étant extrêmement solitaire”, ayant “peu d’amis voire pas du tout”, le suspect entretenait une “fascination pour Hitler” et avait envoyé un courriel sombre et confus à l’ensemble des élèves peu avant son passage à l’acte, selon M. Leroy.Une enquête pour “meurtre” est en cours, avait annoncé vendredi le procureur qui n’a pas écarté la possibilité que celle-ci évolue en “assassinat” compte tenu “des éléments susceptibles de caractériser une préméditation”.

Ukraine : Poutine annonce une trêve du 8 au 10 mai, Kiev demande “pourquoi attendre ?”

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi une trêve sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai, à l’occasion de la commémoration de la victoire sur l’Allemagne nazie, Kiev appelant en réponse à un cessez-le-feu “immédiat” et “global”.Le président américain Donald Trump exhorte Kiev et Moscou à conclure un cessez-le-feu et un accord de paix, trois ans après le début de l’offensive russe ayant déjà fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires.”A partir de minuit entre le 7 et le 8 mai, et jusqu’à minuit entre le 10 et le 11 mai, la partie russe annonce un cessez-le-feu”, a indiqué le Kremlin dans un communiqué. “Pendant cette période, toutes les opérations de combat seront arrêtées.”D’après la présidence russe, Vladimir Poutine a pris cette décision unilatérale “pour des raisons humanitaires” et à l’occasion des célébrations du 80e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie.La Russie commémore le 9 mai cet événement dont Vladimir Poutine a fait un marqueur essentiel de la puissance retrouvée du pays. Les dirigeants d’une vingtaine de pays sont attendus cette année pour un défilé militaire en grande pompe sur la place Rouge à Moscou.Le Kremlin a dit considérer que l’Ukraine “devrait suivre cet exemple”, tout en prévenant que les forces russes “fourniront une réponse adéquate et efficace” en cas de violation de la trêve.- “Au moins 30 jours” -Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a lui appelé la Russie à “cesser le feu immédiatement”. “Pourquoi attendre le 8 mai?”, a-t-il interrogé, assurant que “l’Ukraine est prête à soutenir un cessez-le-feu durable et global” durant “au moins 30 jours”.La Maison Blanche, de son côté, a affirmé que Donald Trump veut un cessez-le-feu “permanent” en Ukraine et pas seulement une trêve temporaire, appelant les parties à négocier.Le Kremlin a encore assuré lundi être prêt à “entamer un processus de négociations avec l’Ukraine sans condition préalable”.Vladimir Poutine avait déjà déclaré un bref cessez-le-feu de 30 heures les 19 et 20 avril à l’occasion de Pâques.Les deux camps s’étaient ensuite accusés de l’avoir violé, même si une baisse de l’intensité des combats avait été ressentie dans plusieurs secteurs du front.Le retour à la Maison Blanche de Donald Trump en janvier a marqué un tournant dans le conflit.- Conditions maximalistes de Poutine -Les Etats-Unis, jusque-là le premier soutien de l’Ukraine, veulent tourner la page aussi vite que possible quitte, craint Kiev, à accepter des dispositions très favorables à Moscou. La Russie maintient des conditions maximalistes concernant l’Ukraine, dont elle veut la reddition et le renoncement à rejoindre l’Otan, tout en s’assurant de pouvoir garder les territoires ukrainiens annexés.La reconnaissance internationale de l’annexion russe de la Crimée et de quatre autres régions ukrainiennes est une condition “impérative” à la paix, a encore martelé lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.La Russie a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014, ce que la communauté internationale, Etats-Unis compris, n’a jamais reconnu jusque-là.En septembre 2022, quelques mois après le déclenchement de son assaut à grande échelle, elle a aussi revendiqué l’annexion de quatre régions ukrainiennes qu’elle occupe partiellement, celles de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia.Bien que Kiev ait jusqu’à présent exclu l’idée de renoncer à la Crimée, Donald Trump a assuré dimanche que la position de Volodymyr Zelensky pourrait changer.- Désaccords sur la Crimée -“Je pense que oui. La Crimée, c’était il y a 12 ans”, a répondu Donald Trump, interrogé par des journalistes sur la possibilité que le chef de l’Etat ukrainien puisse “abandonner” ce territoire.En comptant cette péninsule, la Russie occupe au total près de 20% du territoire ukrainien.Dans ce contexte incertain, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, avait jugé dimanche que cette semaine s’annonçait “cruciale”.La Russie, qui a l’avantage sur le front, a revendiqué lundi la prise de Kamyanka, un village de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine.Samedi, elle avait affirmé avoir entièrement repris aux forces ukrainiennes sa région frontalière de Koursk, où Kiev avait lancé une offensive en août 2024. L’armée ukrainienne et Volodymyr Zelensky ont depuis démenti.La Corée du Nord a pour la première fois reconnu lundi avoir envoyé des troupes en Russie et qu’elles avaient aidé Moscou à reprendre aux Ukrainiens les zones de la région de Koursk dont ils s’étaient emparés.Trois personnes ont par ailleurs été tuées lundi dans une attaque russe contre un village de la région de Donetsk (est), selon les services du procureur régional.

Ukraine : Poutine annonce une trêve du 8 au 10 mai, Kiev demande “pourquoi attendre ?”

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi une trêve sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai, à l’occasion de la commémoration de la victoire sur l’Allemagne nazie, Kiev appelant en réponse à un cessez-le-feu “immédiat” et “global”.Le président américain Donald Trump exhorte Kiev et Moscou à conclure un cessez-le-feu et un accord de paix, trois ans après le début de l’offensive russe ayant déjà fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires.”A partir de minuit entre le 7 et le 8 mai, et jusqu’à minuit entre le 10 et le 11 mai, la partie russe annonce un cessez-le-feu”, a indiqué le Kremlin dans un communiqué. “Pendant cette période, toutes les opérations de combat seront arrêtées.”D’après la présidence russe, Vladimir Poutine a pris cette décision unilatérale “pour des raisons humanitaires” et à l’occasion des célébrations du 80e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie.La Russie commémore le 9 mai cet événement dont Vladimir Poutine a fait un marqueur essentiel de la puissance retrouvée du pays. Les dirigeants d’une vingtaine de pays sont attendus cette année pour un défilé militaire en grande pompe sur la place Rouge à Moscou.Le Kremlin a dit considérer que l’Ukraine “devrait suivre cet exemple”, tout en prévenant que les forces russes “fourniront une réponse adéquate et efficace” en cas de violation de la trêve.- “Au moins 30 jours” -Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a lui appelé la Russie à “cesser le feu immédiatement”. “Pourquoi attendre le 8 mai?”, a-t-il interrogé, assurant que “l’Ukraine est prête à soutenir un cessez-le-feu durable et global” durant “au moins 30 jours”.La Maison Blanche, de son côté, a affirmé que Donald Trump veut un cessez-le-feu “permanent” en Ukraine et pas seulement une trêve temporaire, appelant les parties à négocier.Le Kremlin a encore assuré lundi être prêt à “entamer un processus de négociations avec l’Ukraine sans condition préalable”.Vladimir Poutine avait déjà déclaré un bref cessez-le-feu de 30 heures les 19 et 20 avril à l’occasion de Pâques.Les deux camps s’étaient ensuite accusés de l’avoir violé, même si une baisse de l’intensité des combats avait été ressentie dans plusieurs secteurs du front.Le retour à la Maison Blanche de Donald Trump en janvier a marqué un tournant dans le conflit.- Conditions maximalistes de Poutine -Les Etats-Unis, jusque-là le premier soutien de l’Ukraine, veulent tourner la page aussi vite que possible quitte, craint Kiev, à accepter des dispositions très favorables à Moscou. La Russie maintient des conditions maximalistes concernant l’Ukraine, dont elle veut la reddition et le renoncement à rejoindre l’Otan, tout en s’assurant de pouvoir garder les territoires ukrainiens annexés.La reconnaissance internationale de l’annexion russe de la Crimée et de quatre autres régions ukrainiennes est une condition “impérative” à la paix, a encore martelé lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.La Russie a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014, ce que la communauté internationale, Etats-Unis compris, n’a jamais reconnu jusque-là.En septembre 2022, quelques mois après le déclenchement de son assaut à grande échelle, elle a aussi revendiqué l’annexion de quatre régions ukrainiennes qu’elle occupe partiellement, celles de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia.Bien que Kiev ait jusqu’à présent exclu l’idée de renoncer à la Crimée, Donald Trump a assuré dimanche que la position de Volodymyr Zelensky pourrait changer.- Désaccords sur la Crimée -“Je pense que oui. La Crimée, c’était il y a 12 ans”, a répondu Donald Trump, interrogé par des journalistes sur la possibilité que le chef de l’Etat ukrainien puisse “abandonner” ce territoire.En comptant cette péninsule, la Russie occupe au total près de 20% du territoire ukrainien.Dans ce contexte incertain, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, avait jugé dimanche que cette semaine s’annonçait “cruciale”.La Russie, qui a l’avantage sur le front, a revendiqué lundi la prise de Kamyanka, un village de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine.Samedi, elle avait affirmé avoir entièrement repris aux forces ukrainiennes sa région frontalière de Koursk, où Kiev avait lancé une offensive en août 2024. L’armée ukrainienne et Volodymyr Zelensky ont depuis démenti.La Corée du Nord a pour la première fois reconnu lundi avoir envoyé des troupes en Russie et qu’elles avaient aidé Moscou à reprendre aux Ukrainiens les zones de la région de Koursk dont ils s’étaient emparés.Trois personnes ont par ailleurs été tuées lundi dans une attaque russe contre un village de la région de Donetsk (est), selon les services du procureur régional.

Le conclave, chargé d’élire le nouveau pape, débutera le 7 mai

Maîtres des horloges vaticanes depuis la mort du pape François il y a une semaine, les cardinaux réunis à Rome ont fixé au 7 mai la date du début du conclave, chargé de lui élire un successeur tout en évoquant les “défis” qui attendent le futur chef des 1,4 milliard de catholiques.L’annonce de la date du conclave a été faite lundi par le Vatican au terme d’une cinquième “congrégation générale”, soit une réunion préparatoire privée, à laquelle ont pris part environ 180 cardinaux, dont plus de 100 cardinaux électeurs.Ils y ont notamment évoqué “les qualités” du futur pape pour répondre aux “défis” auxquels l’Eglise est confrontée, parmi lesquels “l’évangélisation, le rapport avec les autres confessions, la question des abus (sexuels)”.Les cardinaux pouvant élire un successeur au pape François, décédé le 21 avril à 88 ans, sont au nombre record de 135 correspondant à ceux âgés de moins de 80 ans, mais le Vatican n’a jusqu’ici pas confirmé s’ils seront tous présents au conclave.L’incertitude plane notamment sur la participation du cardinal italien Angelo Becciu, condamné fin 2023 par un tribunal du Vatican dans un vaste procès pour fraude financière, et qui s’était vu retirer par le pape François les prérogatives accompagnant son titre de cardinal. Il n’est pour l’heure pas comptabilisé comme électeur dans les statistiques officielles du Saint-Siège.Le 7 mai au matin, les cardinaux prendront part à une messe solennelle dans la basilique Saint-Pierre. Après quoi, au cours de l’après-midi, les électeurs rejoindront la chapelle Sixtine.- Fumée noire ou blanche -Le scrutin, organisé dans le plus grand secret, prévoit ensuite quatre votes quotidiens, deux le matin et deux l’après-midi. Les deux derniers conclaves, en 2005 lors duquel Benoît XVI avait été élu, et en 2013 pour le pape François, avaient duré deux jours.D’ici le début du conclave, tous les cardinaux continueront de se réunir à huis clos en “congrégations générales” pour échanger sur le profil du futur pape et les priorités pour l’avenir de l’Eglise catholique.Les Musées du Vatican ont annoncé sur leur site la fermeture de la chapelle Sixtine pour les besoin des préparatifs, qui incluent l’installation d’une cheminée sur le toit. Cette dernière, visible par les fidèles depuis la place Saint-Pierre, émet une fumée noire si aucun pape n’a été élu et une fumée blanche en cas d’élection, par ajout de produits chimiques. Les deux tiers des voix des votants sont nécessaires pour désigner un pape, dont le nom sera annoncé “urbi et orbi” à l’issue du conclave.Si plusieurs cardinaux sont présentés comme favoris (“papabili”) par la presse italienne et internationale, ce conclave s’annonce particulièrement ouvert.”Je crois que si François a été le pape des surprises, ce conclave le sera aussi”, prévient le cardinal espagnol José Cobo, dans le journal El Pais.Pour John L. Allen Jr, rédacteur en chef du journal catholique en ligne Crux et auteur de nombreux ouvrages sur le Vatican, les cardinaux, même s’ils se connaissent mal, auront à coeur de ne pas faire durer les débats, afin d’offrir l’image d’une Eglise unie.- Eglise polarisée -Patrizia Spotti, une Italienne de 68 ans, espère que le prochain pape “sera comme François une personnalité ouverte à tous”, dans une période “difficile” pour le catholicisme avec des églises qui “sont vides”, témoigne-t-elle auprès de l’AFP.Samedi, plus de 400.000 personnes ont honoré la mémoire du premier pape sud-américain de l’Histoire, que ce soit lors de la messe place Saint-Pierre au Vatican – en présence de dizaines de chefs d’Etat – ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome. Pour les experts, la capacité du futur pape à unir l’Eglise dans un contexte géopolitique de plus en plus fracturé pourrait être un élément décisif, plus que sa nationalité.Si François – qui a choisi 80% de ceux qui éliront son successeur, en donnant davantage de poids à l’Afrique et à l’Asie – a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts.”Je pense plutôt que nous aurons un mélange de continuité et de changement”, prédit John L. Allen Jr.Le pape François était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public qui lui-même contrastait avec le charismatique, sportif et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.

Le conclave, chargé d’élire le nouveau pape, débutera le 7 mai

Maîtres des horloges vaticanes depuis la mort du pape François il y a une semaine, les cardinaux réunis à Rome ont fixé au 7 mai la date du début du conclave, chargé de lui élire un successeur tout en évoquant les “défis” qui attendent le futur chef des 1,4 milliard de catholiques.L’annonce de la date du conclave a été faite lundi par le Vatican au terme d’une cinquième “congrégation générale”, soit une réunion préparatoire privée, à laquelle ont pris part environ 180 cardinaux, dont plus de 100 cardinaux électeurs.Ils y ont notamment évoqué “les qualités” du futur pape pour répondre aux “défis” auxquels l’Eglise est confrontée, parmi lesquels “l’évangélisation, le rapport avec les autres confessions, la question des abus (sexuels)”.Les cardinaux pouvant élire un successeur au pape François, décédé le 21 avril à 88 ans, sont au nombre record de 135 correspondant à ceux âgés de moins de 80 ans, mais le Vatican n’a jusqu’ici pas confirmé s’ils seront tous présents au conclave.L’incertitude plane notamment sur la participation du cardinal italien Angelo Becciu, condamné fin 2023 par un tribunal du Vatican dans un vaste procès pour fraude financière, et qui s’était vu retirer par le pape François les prérogatives accompagnant son titre de cardinal. Il n’est pour l’heure pas comptabilisé comme électeur dans les statistiques officielles du Saint-Siège.Le 7 mai au matin, les cardinaux prendront part à une messe solennelle dans la basilique Saint-Pierre. Après quoi, au cours de l’après-midi, les électeurs rejoindront la chapelle Sixtine.- Fumée noire ou blanche -Le scrutin, organisé dans le plus grand secret, prévoit ensuite quatre votes quotidiens, deux le matin et deux l’après-midi. Les deux derniers conclaves, en 2005 lors duquel Benoît XVI avait été élu, et en 2013 pour le pape François, avaient duré deux jours.D’ici le début du conclave, tous les cardinaux continueront de se réunir à huis clos en “congrégations générales” pour échanger sur le profil du futur pape et les priorités pour l’avenir de l’Eglise catholique.Les Musées du Vatican ont annoncé sur leur site la fermeture de la chapelle Sixtine pour les besoin des préparatifs, qui incluent l’installation d’une cheminée sur le toit. Cette dernière, visible par les fidèles depuis la place Saint-Pierre, émet une fumée noire si aucun pape n’a été élu et une fumée blanche en cas d’élection, par ajout de produits chimiques. Les deux tiers des voix des votants sont nécessaires pour désigner un pape, dont le nom sera annoncé “urbi et orbi” à l’issue du conclave.Si plusieurs cardinaux sont présentés comme favoris (“papabili”) par la presse italienne et internationale, ce conclave s’annonce particulièrement ouvert.”Je crois que si François a été le pape des surprises, ce conclave le sera aussi”, prévient le cardinal espagnol José Cobo, dans le journal El Pais.Pour John L. Allen Jr, rédacteur en chef du journal catholique en ligne Crux et auteur de nombreux ouvrages sur le Vatican, les cardinaux, même s’ils se connaissent mal, auront à coeur de ne pas faire durer les débats, afin d’offrir l’image d’une Eglise unie.- Eglise polarisée -Patrizia Spotti, une Italienne de 68 ans, espère que le prochain pape “sera comme François une personnalité ouverte à tous”, dans une période “difficile” pour le catholicisme avec des églises qui “sont vides”, témoigne-t-elle auprès de l’AFP.Samedi, plus de 400.000 personnes ont honoré la mémoire du premier pape sud-américain de l’Histoire, que ce soit lors de la messe place Saint-Pierre au Vatican – en présence de dizaines de chefs d’Etat – ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome. Pour les experts, la capacité du futur pape à unir l’Eglise dans un contexte géopolitique de plus en plus fracturé pourrait être un élément décisif, plus que sa nationalité.Si François – qui a choisi 80% de ceux qui éliront son successeur, en donnant davantage de poids à l’Afrique et à l’Asie – a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts.”Je pense plutôt que nous aurons un mélange de continuité et de changement”, prédit John L. Allen Jr.Le pape François était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public qui lui-même contrastait avec le charismatique, sportif et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.

Interior minister blames ‘negligence’ for Iran port blast that killed 46

Iran’s minister of interior on Monday blamed “negligence” for a massive explosion that killed 46 people at the country’s largest commercial port, with firefighters still battling a blaze at the facility two days later.  The blast took place on Saturday at the Shahid Rajaee Port in Iran’s south near the strategic Strait of Hormuz, a waterway through which one-fifth of global oil output passes. “The death toll in the Shahid Rajaee Port fire has reached 46,” the official IRNA news agency reported, quoting Mehrdad Hassanzadeh, the crisis management director for Hormozgan province. Officials have said more than 1,000 people were injured, with Hassanzadeh noting most had since been released after treatment.Only “120 wounded are still in hospital”, Interior Minister Eskandar Momeni, who is in the area, told state TV on Monday.He added that “culprits have been identified and summoned”, and that the blast was caused by “shortcomings, including noncompliance with safety precautions and negligence”.Iran’s state TV showed images of firefighters still dousing the flames Monday, and said the damage would be assessed after the fire was fully brought under control. Heavy charcoal-black smoke continued to billow over low flames at part of the site, above which a firefighting helicopter flew, pictures from the Iranian Red Crescent showed.Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei has ordered a probe into the incident. – Smoke, then a fireball -It was not immediately clear what caused the explosion but the port’s customs office said it likely resulted from a fire that broke out at the hazardous and chemical materials storage depot. CCTV images on social media showed it began gradually, with a small fire belching orange-brown smoke among a few containers stacked outside, across from a warehouse.A small forklift truck drives past the area and men can be seen walking nearby.About one minute after the small fire and smoke become visible, a fireball erupts as vehicles pass nearby, with men running for their lives.President Masoud Pezeshkian visited hospitals treating the wounded on Sunday in the nearby city of Bandar Abbas. Since the explosion, authorities have ordered all schools and offices in the area closed, and have urged residents to avoid going outside “until further notice” and to use protective masks.The New York Times quoted a person with ties to Iran’s Islamic Revolutionary Guard Corps, speaking on condition of anonymity to discuss security matters, as saying that what exploded was sodium perchlorate — a major ingredient in solid fuel for missiles.Defence ministry spokesman Reza Talaei-Nik later told state TV that “there has been no imported or exported cargo for military fuel or military use in the area”.Iran’s ally Russia has dispatched specialists to help battle the blazes.Authorities have declared Monday a national day of mourning, while three days of mourning began Sunday in Hormozgan province, where the port is located.The blast occurred as Iranian and US delegations were meeting in Oman for high-level talks on Tehran’s nuclear programme, with both sides reporting progress.While Iranian authorities so far appear to be treating the blast as an accident, it also comes against the backdrop of years of shadow war with regional foe Israel.According to The Washington Post, Israel launched a cyberattack targeting the Shahid Rajaee Port in 2020