C1: Le PSG et Arsenal “se ressemblent”, assure Luis Enrique
Luis Enrique, l’entraineur du PSG, a affirmé lundi avant la demi-finale aller de Ligue des champions que son effectif était “meilleur” qu’en octobre lors de la défaite (2-0) contre Arsenal, une équipe qui “ressemble” à Paris.Question: Vous avez rencontré en octobre Arsenal, qu’est ce qui a changé depuis cette défaite (2-0)?Réponse: “C’était il y a sept ou huit mois. J’ai revu le match. Nous sommes une bien meilleure équipe aujourd’hui. Nous avons eu une phase de ligue très intense, avec beaucoup de matches qui auraient pu être des finales. C’est quelque chose qui était risqué mais ça nous a porté, même quand c’était très dur. Aujourd’hui il ne reste plus qu’une voie pour foncer vers la finale”.Q: Comment décririez-vous le jeu d’Arsenal?R: “Arsenal et le PSG se ressemblent. Une équipe capable d’attaquer et de défendre tous ensemble, des individualités de haut niveau comme nous sans en être dépendantes. Est-ce qu’Arsenal est la meilleure équipe que nous avons rencontré ? Je ne sais pas, dur à dire. En tout cas c’est l’une des meilleures équipes européennes, c’est sûr, nous aussi (…). Je ne parle ni bien ni mal de l’adversaire. Enfin, c’est l’une des meilleures équipes européennes, ils font un travail remarquable avec leur coach depuis plusieurs années. On a tous mérité d’être là . Mon équipe me plaît le plus, c’est pour cela que je suis ici. Certains aimeront davantage Paris, d’autres Arsenal, cela fait partie de la vie”.Q: Le PSG traverse une période moins faste depuis quelques matches notamment avec la défaite vendredi contre Nice (3-1), est-ce que cela vous inquiète avant le choc contre Arsenal?R: (agacé) “Cela ne me préoccupe pas (…). L’état d’esprit est exceptionnel. Le plus triste du groupe, c’est moi, donc imaginez comment se sentent les autres… Vous pouvez me poser des questions parfois négatives, je ne crains rien. Je sens quelque chose de négatif dans le climat actuel, oui, mais je peux me tromper”.Q: Vous qui voulez écrire l’histoire et remporter la Ligue des champions avec Paris, est-ce une pression en plus?R: “L’objectif est difficile à atteindre. Cette pression ne nous étouffe pas pour autant, on est ambitieux. Quand on dit marquer l’histoire, on parle de faire quelque chose que personne n’a fait avant nous. L’équipe a beaucoup de confiance, parfois on est moins brillant mais cela fait partie de la vie. Sur mes jours de repos, j’ai vu que les gens transmettent du positif, veulent voir de belles prestations. Le PSG n’a jamais gagné la C1 mais Arsenal non plus. Il ne faut pas que ça nous empêche de performer au plus haut niveau, on doit avoir cela en tête mais être concentrés sur ce que l’on a à faire (…). L’objectif est de passer une étape supplémentaire après être arrivé au même stade de la compétition que l’année dernière”.Q: Arsenal est très performant sur coup de pieds arrêtés, est-ce un secteur de jeu que vous travaillez?R: (agacé) “On travaille tous les aspects du jeu, y compris les coups de pied arrêtés, sinon comment crois-tu qu’on m’aurait donné ma licence d’entraîneur?”Q: Vous avez rencontré plusieurs clubs anglais (Liverpool, Aston Villa), est-ce que cela peut vous aider?”La victoire contre Liverpool, en termes de confiance, a été très positive pour nous, mais chaque match est différent et on le sait bien. Tout le monde parle de la Premier League comme du meilleur championnat du monde. Je ne sais pas si je suis d’accord avec cela ou non. Cela n’a pas d’importance. Je peux dire que oui ou non, tout le monde va me critiquer quoi qu’il en soit.”Propos recueillis en conférence de presse.
Ten on trial in Paris over 2016 gunpoint robbery of Kim Kardashian
Ten suspects went on trial in Paris on Monday over the 2016 robbery of the US celebrity Kim Kardashian, which saw some $10 million worth of jewellery stolen from the reality TV star and influencer.Kardashian, 44, was traumatised and left Paris hours after the robbery on the night of October 2-3, 2016. She was not in court for the start of the trial but is due to testify on May 13 in a highly anticipated appearance.Those on trial are mainly men in their 60s and 70s with previous criminal records and underworld nicknames like “Old Omar” and “Blue Eyes” that recall the old-school French gangsters of 1960s and 1970s films noirs.The lawyer for one of the victims is eager to dispel the image of “kind old men” on trial.”We need to end this myth of friendly, Robin Hood-style pensioners,” said Henri de Beauregard, who represents the night receptionist forced to accompany the robbers.The nine men and one woman on trial, while charged in connection with the robbery, are not currently in custody.Kardashian, then 35, was threatened with a gun to the head and tied up with her mouth taped up. The theft was the biggest against a private individual in France in the past 20 years.The trial will also go into how the perpetrators received the information as to where Kardashian was staying during Paris Fashion Week, and picked the very moment when her bodyguard was absent, accompanying her sister Kourtney to a night club.It is thought Kardashian’s frequent posts about her wealth, personal life and whereabouts may have facilitated the perpetrators’ actions. – Haul never recovered -The star was staying at an exclusive hotel in central Paris favoured by celebrities when two armed and masked men stormed into her room at around 3:00 am after arriving at the establishment by bicycle.They shouted that they wanted the diamond engagement ring from her now ex-husband, the US rapper Kayne West.Kardashian had been showing it off on her social media channels — it alone was valued at $4 million (3.5 million euros).They made off with the ring among $10 million worth of jewels.The only item recovered was a diamond necklace dropped in the street while the thieves escaped.It all lasted just 10 minutes, with Kardashian’s bodyguard arriving to rescue his client after he was alerted.The suspects were arrested three months after the robbery, through DNA evidence.But the gold seized was apparently melted down and investigators, who took hundreds of thousands of euros from the suspects when they were arrested, believe that much of the stolen haul was sold in Belgium.- ‘Easy’ heist -Twelve suspects were charged, with 10 going on trial on Monday. One died in March this year and another is to be tried separately for health reasons.”It wasn’t a major armed robbery” but an “easy” heist, said the main suspect, Aomar Ait Khedache, 68, known as “Old Omar”. His DNA from the scene helped investigators find him and the co-defendants.He admitted tying up Kardashian, but disputes investigators’ claims that he was the mastermind behind the robbery.He says he was approached by an unnamed “sponsor” who suggested the scheme on behalf of an “informant” very close to the star, who then gave them the green light.According to his lawyer, Khedache now has severe hearing and speaking problems and can only express himself in writing.Presiding judge David De Pas began the hearing by swearing in the stenographers who will transcribe the trial for his benefit.Another key suspect is Didier Dubreucq, 69, known as “Blue Eyes”, accused of being the second person who stormed into Kardashian’s room. He denies the charges.Yunice Abbas, 71, meanwhile stayed in the lobby while the two other men went up to her room, it is alleged.He controversially sought to capitalise on the crime by writing a book titled: “I Kidnapped Kim Kardashian”.Others on trial are accused of being facilitators and informants, including Gary Madar, the brother of Kardashian’s long-serving Paris driver.He is accused of supplying information about her movements, which he denies.As the first day of the trial came to a close, most defendants denied the charges, with Aomar Ait Khedadche writing “NO” on a piece of paper.Yunice Abbas, however, admitted he “took part”.”But kidnapping and false imprisonment are not in my vocabulary. I don’t do that,” he said.The trial is due to last until May 23.
Foot: William Saliba, “l’ovni” d’Arsenal qui a grandi vite et bien
Révélé à 17 ans à Saint-Etienne, recruté par Arsenal un an après, “l’ovni” William Saliba s’est aguerri dans des prêts successifs avant de devenir un pilier défensif incontournable chez les Gunners, adversaires du Paris SG mardi à Londres.Tout petit à Bondy, en banlieue parisienne, il jouait attaquant, était “fainéant” à l’entraînement, “trop jeune dans (sa) tête” et “boudait pas mal”, avait-il expliqué en septembre 2023 dans un entretien au club anglais.Mais Saliba a bien grandi, et vite. Il a changé de club, de poste et de dimension à Montfermeil, avant de taper dans l’oeil de Saint-Etienne, le club qui l’a lancé chez les professionnels à l’âge de 17 ans.”+Wilo+ est un extraterrestre très tôt dans sa carrière”, rembobine Razik Nedder, un de ses formateurs stéphanois, auprès de l’AFP. C’est un joueur “froid” imperméable à la pression, “il ne montre aucune émotion, aucune panique. C’est ce qui fait qu’il a pu jouer très vite, très tôt, très haut”.Dans le Forez, le grand défenseur (1,92 m) impressionne par ses “qualités hors-normes” balle au pied et par sa personnalité, un mélange d’humilité et de détermination, “très +focus+ sur son projet”.Il a gommé un ancien défaut, “cette tendance par moments à se livrer, faire des fautes”, pour affiner son style: “il défend toujours debout, rarement au sol, il est capable d’être très patient dans le duel, c’est ce qui le rend redoutable aujourd’hui”, relève son ex-entraîneur. – “Faire des erreurs” -Arsenal met près de 30 millions d’euros sur la table pour recruter l’international U20, à l’été 2019, mais il devra patienter trois ans avant de porter le maillot des Gunners.Le club de Londres le prête en effet à Saint-Etienne, Nice et Marseille, où il absorbe la pression et confirme l’étendu de son talent.Ces prêts “m’ont fait beaucoup du bien, ça m’a permis de grandir parce que quand tu es jeune tu as besoin de jouer, de faire des erreurs, de prendre de l’expérience”, dira-t-il ensuite.Pour Razik Nedder, ce n’était pas du temps perdu, encore moins un coup d’arrêt dans sa carrière. “C’est un gamin qu’on a vu apparaître en pro à 16 ans et demi, 17 ans, et à 21 ans les gens disaient +il n’est toujours pas installé à Arsenal+. Mais en fait, c’est déjà hors normes, on parle d’un ovni”.Saliba dispute son premier match avec Arsenal en août 2022, comme titulaire, et ce statut ne changera plus.En Angleterre, son absence sur blessure à la fin de cette première saison est souvent avancée pour expliquer l’écroulement du club dans la dernière ligne droite en Premier League.En 2023-2024, le Français joue chaque minute des 38 matches de championnat, formant avec le Brésilien Gabriel la charnière centrale la plus cotée du royaume. Mais le titre lui échappe pour deux points.- Saison moins aboutie -De son propre aveu, la saison en cours n’est pas sa meilleure. “Je n’ai pas été si bon”, a reconnu Saliba, 24 ans, le mois dernier.En Ligue des champions, il a maîtrisé Kylian Mbappé et le Real Madrid de manière exceptionnelle en quarts de finale aller (3-0) mais il a commis une erreur au retour sur l’égalisation de Vinicius (2-1).Dans cette compétition, l’arrière aux 28 sélections présente un bilan immaculé cette saison à l’Emirates, où se présente le PSG mardi: Arsenal n’a encaissé aucun but à domicile en quatre matches face à Paris (2-0), le Shakhtar (1-0), Monaco (3-0) et le Real Madrid (3-0).Le club espagnol aurait placé Saliba sur la liste des joueurs qu’il souhaiterait attirer, selon les médias spécialisés. Mais il ne veut pas entendre parler d’un départ, à deux ans de sa fin de contrat.”Si tu quittes le club sans rien gagner, les supporters et les gens vont t’oublier. Je veux gagner des grandes choses ici”, a-t-il clamé le mois dernier.
Kim Kardashian et les “papys braqueurs”: le procès du retentissant braquage s’est ouvert à Paris
Des “papys braqueurs” sur le banc des accusés: le procès du braquage à 9 millions d’euros de Kim Kardashian, dans sa chambre d’hôtel en pleine Fashion week en 2016, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises de Paris, en l’absence de la reine des influenceuses, qui viendra témoigner plus tard.La première journée était consacrée à l’organisation: tirage au sort des jurés, planning des quatre semaines de procès, résumé des faits, identité des accusés, appel des parties civiles…Dans le box réservé à ces dernières, pas de star aujourd’hui: “Kimberly Kardashian” comme dit le président David De Pas, a fait savoir qu’elle viendrait au procès, mais uniquement pour son audition, prévue le 13 mai.Ils sont 10 à comparaître (neuf hommes et une femme), tous désormais libres après avoir fait de la détention provisoire et donc assis à côté de leurs avocats, dans le prétoire de la petite salle d’audience remplie à bloc.Beaucoup des accusés au casier judiciaire souvent déjà bien rempli ont autour de 70 ans. C’est inhabituel et ça se voit vite: par leurs cheveux blancs, grisonnants ou absents, et les dispositions particulières prises par la cour.Pour Aomar Ait Khedache, dit “Omar le vieux” (69 ans la semaine prochaine), arrivé appuyé sur une canne, qui n’entend plus et ne peut plus parler, des sténotypistes retranscrivent l’audience en direct sur un écran d’ordinateur placé devant lui. Il répond en écrivant à la main sous un petit rétroprojecteur reproduisant ses mots à l’écran de la salle. Parfois il lève simplement le pouce pour dire oui.A Didier Dubreucq, dit “Yeux bleus”, larges épaules, chauve, tête d’ancien boxeur qu’il est, la cour indique qu’il pourra s’absenter pour sa chimiothérapie en cours. L’accusé répond placide qu’il fera en sorte “d’être là malgré tout”.Et au bout d’une heure, l’un d’eux demande à se lever pour une envie pressante. “Il y a de mémoire trois accusés dans cette situation” qui pourront sortir autant que nécessaire, indique le président.- “Fantasme” -Sur les bancs des accusés on trouve encore Christiane Glotin (78 ans), toute petite femme chic, Yunice Abbas (71 ans), qui a hâte de présenter ses excuses à Kim Kardashian selon sa défense. Parmi les plus jeunes: Gary Madar (35 ans), frère du chauffeur de Kim Kardashian et qui aurait donné le tuyau aux autres – il nie. Et Harminy Ait Khedache (37 ans), qui a reconnu avoir conduit son père et d’autres près de l’hôtel de Kim Kardashian mais sans avoir été mis au courant du braquage, jure-t-il.Deux accusés, enfin, ne seront finalement pas jugés. L’un d’eux est décédé à 72 ans en mars, et le doyen (80 ans) souffre de la maladie d’Alzheimer et n’est pas apte à comparaître.Faute de Kim Kardashian en ce premier jour de procès ultra-médiatique, les près de 400 journalistes accrédités (dont un quart d’étrangers) n’ont pas tous fait le déplacement, mais le couloir de dizaines de mètres réservé aux caméras dans une des galeries de l’historique palais de justice sur l’île de la Cité est tout de même bien rempli.En passant devant, l’un des avocats de la défense, Me Joseph Hazan, espère qu’après “l’emballement médiatique” viendra désormais le temps des “débats judiciaires calmes, apaisés”, et appelle à sortir “du fantasme de cette affaire” pour “en faire un dossier comme un autre”.- Le “ring” -Cette nuit d’octobre 2016, il est près de 03H00 du matin quand deux hommes encagoulés font irruption arme au poing dans la chambre de la star américaine. Elle hurle. Eux, avec un fort accent français dira-t-elle, lui réclament son “ring”.Le “ring”, c’est sa bague de fiançailles offerte par le rappeur Kanye West, évaluée à quatre millions de dollars (3,5 millions d’euros), que Kim Kardashian, alors 35 ans, exhibe sur les réseaux sociaux comme le reste de sa vie.Un énorme diamant, une célébrité qui descend toujours au même hôtel discret mais peu sécurisé, le No Address, et dévoile en temps réel où elle se trouve: la tentation était trop forte pour les “papys braqueurs”, comme la presse les a surnommés.Montant du butin: neuf millions d’euros, soit le plus gros vol d’un particulier depuis 20 ans en France.Seul un collier perdu dans la rue lors de la fuite des braqueurs a été retrouvé. L’or aurait été fondu et les enquêteurs, qui ont tout de même saisi des centaines de milliers d’euros chez les suspects arrêtés trois mois après le braquage, pensent qu’une grande partie du butin a été écoulée en Belgique.Le braquage n’a duré qu’une dizaine de minutes – mais traumatisera Kim Kardashian. Ainsi que le réceptionniste Abderrahmane Ouatiki, forcé à accompagner les braqueurs et victime oubliée de l’affaire.”Il l’a vue comme une femme, non pas comme une star, comme une mère qui avait peur de ne plus revoir ses enfants”, affirme aux journalistes son avocat Henri de Beauregard.Avant de suspendre l’audience pour la journée, le président demande à chacun s’il reconnait les faits reprochés. “NON”, écrit sur sa feuille de papier Aomar Ait Khedadche, qui a admis avoir ligoté la vedette mais pas l’organisation du braquage. La plupart contestent également, sauf Yunice Abbas. “J’ai participé”, dit-il, mais “enlèvement et séquestration c’est pas dans mon vocabulaire, je fais pas ça”.Â
Kim Kardashian et les “papys braqueurs”: le procès du retentissant braquage s’est ouvert à Paris
Des “papys braqueurs” sur le banc des accusés: le procès du braquage à 9 millions d’euros de Kim Kardashian, dans sa chambre d’hôtel en pleine Fashion week en 2016, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises de Paris, en l’absence de la reine des influenceuses, qui viendra témoigner plus tard.La première journée était consacrée à l’organisation: tirage au sort des jurés, planning des quatre semaines de procès, résumé des faits, identité des accusés, appel des parties civiles…Dans le box réservé à ces dernières, pas de star aujourd’hui: “Kimberly Kardashian” comme dit le président David De Pas, a fait savoir qu’elle viendrait au procès, mais uniquement pour son audition, prévue le 13 mai.Ils sont 10 à comparaître (neuf hommes et une femme), tous désormais libres après avoir fait de la détention provisoire et donc assis à côté de leurs avocats, dans le prétoire de la petite salle d’audience remplie à bloc.Beaucoup des accusés au casier judiciaire souvent déjà bien rempli ont autour de 70 ans. C’est inhabituel et ça se voit vite: par leurs cheveux blancs, grisonnants ou absents, et les dispositions particulières prises par la cour.Pour Aomar Ait Khedache, dit “Omar le vieux” (69 ans la semaine prochaine), arrivé appuyé sur une canne, qui n’entend plus et ne peut plus parler, des sténotypistes retranscrivent l’audience en direct sur un écran d’ordinateur placé devant lui. Il répond en écrivant à la main sous un petit rétroprojecteur reproduisant ses mots à l’écran de la salle. Parfois il lève simplement le pouce pour dire oui.A Didier Dubreucq, dit “Yeux bleus”, larges épaules, chauve, tête d’ancien boxeur qu’il est, la cour indique qu’il pourra s’absenter pour sa chimiothérapie en cours. L’accusé répond placide qu’il fera en sorte “d’être là malgré tout”.Et au bout d’une heure, l’un d’eux demande à se lever pour une envie pressante. “Il y a de mémoire trois accusés dans cette situation” qui pourront sortir autant que nécessaire, indique le président.- “Fantasme” -Sur les bancs des accusés on trouve encore Christiane Glotin (78 ans), toute petite femme chic, Yunice Abbas (71 ans), qui a hâte de présenter ses excuses à Kim Kardashian selon sa défense. Parmi les plus jeunes: Gary Madar (35 ans), frère du chauffeur de Kim Kardashian et qui aurait donné le tuyau aux autres – il nie. Et Harminy Ait Khedache (37 ans), qui a reconnu avoir conduit son père et d’autres près de l’hôtel de Kim Kardashian mais sans avoir été mis au courant du braquage, jure-t-il.Deux accusés, enfin, ne seront finalement pas jugés. L’un d’eux est décédé à 72 ans en mars, et le doyen (80 ans) souffre de la maladie d’Alzheimer et n’est pas apte à comparaître.Faute de Kim Kardashian en ce premier jour de procès ultra-médiatique, les près de 400 journalistes accrédités (dont un quart d’étrangers) n’ont pas tous fait le déplacement, mais le couloir de dizaines de mètres réservé aux caméras dans une des galeries de l’historique palais de justice sur l’île de la Cité est tout de même bien rempli.En passant devant, l’un des avocats de la défense, Me Joseph Hazan, espère qu’après “l’emballement médiatique” viendra désormais le temps des “débats judiciaires calmes, apaisés”, et appelle à sortir “du fantasme de cette affaire” pour “en faire un dossier comme un autre”.- Le “ring” -Cette nuit d’octobre 2016, il est près de 03H00 du matin quand deux hommes encagoulés font irruption arme au poing dans la chambre de la star américaine. Elle hurle. Eux, avec un fort accent français dira-t-elle, lui réclament son “ring”.Le “ring”, c’est sa bague de fiançailles offerte par le rappeur Kanye West, évaluée à quatre millions de dollars (3,5 millions d’euros), que Kim Kardashian, alors 35 ans, exhibe sur les réseaux sociaux comme le reste de sa vie.Un énorme diamant, une célébrité qui descend toujours au même hôtel discret mais peu sécurisé, le No Address, et dévoile en temps réel où elle se trouve: la tentation était trop forte pour les “papys braqueurs”, comme la presse les a surnommés.Montant du butin: neuf millions d’euros, soit le plus gros vol d’un particulier depuis 20 ans en France.Seul un collier perdu dans la rue lors de la fuite des braqueurs a été retrouvé. L’or aurait été fondu et les enquêteurs, qui ont tout de même saisi des centaines de milliers d’euros chez les suspects arrêtés trois mois après le braquage, pensent qu’une grande partie du butin a été écoulée en Belgique.Le braquage n’a duré qu’une dizaine de minutes – mais traumatisera Kim Kardashian. Ainsi que le réceptionniste Abderrahmane Ouatiki, forcé à accompagner les braqueurs et victime oubliée de l’affaire.”Il l’a vue comme une femme, non pas comme une star, comme une mère qui avait peur de ne plus revoir ses enfants”, affirme aux journalistes son avocat Henri de Beauregard.Avant de suspendre l’audience pour la journée, le président demande à chacun s’il reconnait les faits reprochés. “NON”, écrit sur sa feuille de papier Aomar Ait Khedadche, qui a admis avoir ligoté la vedette mais pas l’organisation du braquage. La plupart contestent également, sauf Yunice Abbas. “J’ai participé”, dit-il, mais “enlèvement et séquestration c’est pas dans mon vocabulaire, je fais pas ça”.Â
Le conclave chargé d’élire le nouveau pape débutera le 7 mai
Une semaine après la mort du pape François, les cardinaux ont fixé au 7 mai la date du début du conclave, chargé de lui élire un successeur, tout en soulignant que la question des abus sexuels était l’un des “défis” qui attendent le futur chef des 1,4 milliard de catholiques.L’annonce de la date du conclave a été faite lundi par le Vatican au terme d’une cinquième “congrégation générale”, soit une réunion préparatoire privée, à laquelle ont pris part environ 180 cardinaux, dont plus de 100 cardinaux électeurs.Ils y ont notamment évoqué “les qualités” du futur pape pour répondre aux “défis” auxquels l’Eglise est confrontée, parmi lesquels “l’évangélisation, le rapport avec les autres confessions, la question des abus (sexuels)”.”Nous nous félicitons que les cardinaux aient reconnu que mettre fin à la crise des abus soit une priorité du prochain pape”, a déclaré à l’AFP la militante Anne Barrett Doyle, de l’ONG américaine BishopAccountability, rappelant que “l’Eglise mondiale, avec ses paroisses, écoles, hôpitaux et orphelinats, s’occupe de dizaines de millions d’enfants”.”Leur sécurité est en jeu, tout comme l’autorité morale de l’Eglise”, a-t-elle insisté.- “Urbi et orbi” -Le conclave sera présidé par le cardinal italien Pietro Parolin, ex-numéro deux du Vatican, donné parmi les favoris pour succéder au pape François. Les cardinaux pouvant élire un successeur au jésuite argentin, décédé le 21 avril à 88 ans, sont au nombre record de 135 – soit ceux âgés de moins de 80 ans -, mais le Vatican n’a jusqu’ici pas confirmé s’ils seront tous présents au conclave. Le cardinal italien Angelo Becciu, condamné fin 2023 par un tribunal du Vatican dans un vaste procès pour fraude financière, et qui s’était vu retirer par le pape François les prérogatives accompagnant son titre de cardinal, aurait renoncé à participer au conclave, selon le quotidien Il Tempo. Il n’était pas comptabilisé comme électeur dans les statistiques officielles du Saint-Siège.Le 7 mai au matin, les cardinaux prendront part à une messe solennelle dans la basilique Saint-Pierre. Après quoi, au cours de l’après-midi, les électeurs rejoindront la chapelle Sixtine.Le scrutin, organisé dans le plus grand secret, prévoit ensuite quatre votes quotidiens, deux le matin et deux l’après-midi. Les deux derniers conclaves, en 2005 lors duquel Benoît XVI avait été élu, et en 2013 pour le pape François, avaient duré deux jours.D’ici le début du conclave, tous les cardinaux continueront de se réunir à huis clos en “congrégations générales” pour échanger sur le profil du futur pape et les priorités pour l’avenir de l’Eglise catholique.Les deux tiers des voix des votants sont nécessaires pour désigner un pape, dont le nom sera annoncé “urbi et orbi”, autrement dit à la ville de Rome et au monde entier, à l’issue du conclave.- “Continuité” et “changement” -Si plusieurs cardinaux sont présentés comme favoris (“papabili”) par la presse italienne et internationale, ce conclave s’annonce particulièrement ouvert.Pour John L. Allen Jr, rédacteur en chef du journal catholique en ligne Crux et auteur de nombreux ouvrages sur le Vatican, les cardinaux, même s’ils se connaissent mal, auront toutefois à coeur de ne pas faire durer les débats, afin d’offrir l’image d’une Eglise unie.Samedi, plus de 400.000 personnes ont honoré la mémoire du premier pape sud-américain de l’Histoire, que ce soit lors de la messe place Saint-Pierre au Vatican – en présence de dizaines de chefs d’Etat – ou au passage de son cortège funèbre dans les rues de Rome. Pour les experts, la capacité du futur pape à unir l’Eglise dans un contexte géopolitique de plus en plus fracturé pourrait être un élément décisif, plus que sa nationalité.Si François – qui a choisi 80% de ceux qui éliront son successeur, en donnant davantage de poids à l’Afrique et à l’Asie – a laissé l’image d’un pape réformiste au franc-parler, rien ne dit que le prochain souverain pontife s’inscrira dans la même ligne, préviennent des experts.John L. Allen Jr prédit “un mélange de continuité et de changement”.Sur la place Saint-Pierre, l’espoir d’une continuité avec le pontificat du pape François est très fort parmi les fidèles.”Avec tout ce qu’il a fait, je pense que la continuité serait la meilleure chose pour l’Église en général”, souligne Riccardo Bernardinello, maire de la commune italienne de Castelbaldo.Emanuele Colarossi, un étudiant italien, espère aussi “que l’on nommera un pape qui suivra la voie de François” mais il aimerait “un pape noir”.Emilia Greco, retraitée italienne, aspire pour sa part à ce que toutes les portes ouvertes par François “à l’espoir, aux plus petits, aux pauvres” ne se referment pas, mais soient au contraire “élargies”.Le pape François était très différent de son prédécesseur Benoît XVI, un intellectuel allemand peu à l’aise en public qui lui-même contrastait avec le charismatique, sportif et immensément populaire pape polonais Jean-Paul II.bur-cmk-jra-apo/jra/cm
Jeff Bezos lance à son tour sa constellation satellitaire
L’entreprise Amazon du richissime Jeff Bezos s’apprête à lancer lundi les premiers satellites de sa constellation Kuiper, qui vise à proposer une connexion internet très haut débit depuis l’espace et concurrencer le géant Starlink d’un autre multimilliardaire, Elon Musk.Avec plusieurs années de retard sur son rival, le géant américain de la vente en ligne va envoyer à plusieurs centaines de kilomètres au-dessus de la Terre les 27 premiers satellites de ce réseau censé en compter à terme plus de 3.200.Le lancement sera opéré à partir de 19H00 locales (23H00 GMT) à Cap Canaveral (Floride) par une fusée Atlas V du groupe United Launch Alliance (ULA), qui regroupe Boeing et Lockheed Martin.Les engins acheminés dans l’espace poseront les jalons du “Projet Kuiper”, une infrastructure aux enjeux à la fois commerciaux, technologiques et géopolitiques.Amazon, qui y a investi plus de 10 milliards de dollars, ambitionne de proposer grâce à ce maillage de satellites un accès internet à très haut débit depuis tous les points du globe, y compris des zones reculées et des terrains de guerre ou sinistrés.Le service devrait être mis en route courant 2025. Son coût est encore inconnu mais devrait toutefois être “accessible”, selon Amazon, qui veut conserver la recette qui a fait son succès: les prix cassés.- Longueur d’avance -Cette promesse qui n’est pas sans rappeler celle d’Elon Musk. Avec sa constellation Starlink, l’homme le plus riche du monde domine le marché en plein essor de l’internet par satellites et dispose d’une bonne longueur d’avance, comme dans le domaine des fusées où Jeff Bezos et lui se font concurrence.Mis en route il y a déjà plusieurs années, Starlink a réussi dans la nuit de dimanche à lundi son 250e lancement et dispose de plus de 6.750 satellites en orbite.Ses services ont notamment été déployés sur des terrains touchés par des catastrophes naturelles, comme en septembre 2023 lors d’un séisme au Maroc, en janvier cette année après les incendies à Los Angeles mais aussi sur le front en Ukraine.Contrairement aux services de télécommunication satellitaire traditionnels, qui reposent sur des engins moins nombreux mais plus grands et situés à plus de 35.000 km de la Terre, ceux proposés par Elon Musk et bientôt Jeff Bezos fonctionnent en orbite basse, ce qui leur permet des échanges de données bien plus rapides.Leur architecture -des satellites communiquant au sol avec de petites antennes mobiles- permet aussi de couvrir des zones où “le coût, la complexité et la géographie” rendent “difficile l’installation de solutions de connectivité traditionnelles basées au sol”, explique Amazon.- Souveraineté -Afin de rattraper son retard sur la concurrence, Jeff Bezos compte déployer à marche forcée le reste de sa constellation dans les prochains mois et années, avec plus 80 vols commandés auprès de diverses entreprises spatiales dont ULA et Arianespace, mais aussi Blue Origin, sa propre société, et même SpaceX, celle d’Elon Musk.Ces milliers de satellites seront progressivement répartis sur l’orbite terrestre basse, un espace déjà occupé par les engins de Starlink et ceux d’un nombre grandissant d’acteurs, dont l’opérateur européen Eutelsat, qui a fusionné en 2023 avec OneWeb, ou encore la Chine avec sa constellation Guowang.Une concurrence amenée à croître et qui présente nombre d’enjeux, notamment en matière de sécurité. Cette multitude d’engins fait ainsi craindre un encombrement de l’orbite terrestre basse et de possibles collisions, mais aussi des perturbations des observations astronomiques.Elle soulève également des questions de souveraineté. En la matière, le rôle politique accru joué par Elon Musk, devenu premier conseiller de Donald Trump, a récemment relancé les débats sur la nécessité de ne pas laisser l’espace aux seules mains d’acteurs privés.