Cambodge-Thaïlande: malgré les combats, certains refusent de quitter leurs maisons à la frontière

L’artillerie gronde, près de la frontière thaïlandaise avec le Cambodge, et pourtant Samuan Niratpai refuse d’abandonner son troupeau de buffles, risquant obstinément sa vie pour s’occuper de son bétail.”A 05H00 tous les jours, j’entends les bangs et les boums. Alors je cours dans les bois m’abriter”, raconte le fermier de 53 ans à l’AFP, dans son village de Baan Bu An Nong dans la province de Surin, à une quarantaine de kilomètres de la frontière sous tension.Les cinq autres membres de sa famille ont fui à Bangkok dès le premier jour des combats jeudi, mais lui reste derrière avec leur couvée de poulets, trois chiens et quatorze précieux buffles. “Comment je pourrais laisser ces buffles?”, interroge-t-il, les yeux embués de larmes. “J’aurais été tellement inquiet pour eux. Après les frappes, je vais les consoler, je leur dis +Ca va aller. On est ensemble+”.Les combats entre la Thaïlande et le Cambodge sont entrés dans leur quatrième jour dimanche – un conflit lié au tracé contesté de leur frontière – avec le déploiement de chars, d’avions de combats et de troupes au sol.La Thaïlande a affirmé dimanche que des discussions de paix auront lieu lundi en Malaisie avec le Cambodge.Les échanges de tirs, notamment d’artillerie, et les frappes aériennes ont fait, depuis jeudi, au moins 34 morts et provoqué le déplacement d’environ 200.000 personnes autour de cette frontière longue de 800 kilomètres, une zone rurale parsemée de plantations de caoutchouc et de rizières.Mais des deux côtés de la crête boisée qui marque la séparation entre les deux pays, beaucoup refusent d’évacuer. Alors que des explosions proches secouent le restaurant cambodgien de Soeung Chhivling, elle continue de préparer un plat de boeuf, refusant d’abandonner ce lieu où elle cuisine pour les troupes et les médecins mobilisés pour affronter la Thaïlande. “Moi aussi j’ai peur, mais je veux cuisiner pour qu’ils aient quelque chose à manger”, explique la femme de 48 ans, installée près d’un hôpital où civils et soldats sont soignés.”Je ne compte pas évacuer à moins que des avions ne larguent beaucoup de bombes”, affirme-t-elle à l’AFP depuis Samraong City, à 20 kilomètres de la frontière, où la plupart des maisons et des magasins sont déjà déserts.  – “Je préfère mourir chez moi” -Du côté thaïlandais, Pranee Ra-ngabpai, une chercheuse qui étudie les questions frontalières entre la Thaïlande et le Cambodge et résidente locale, estime que beaucoup de ceux qui restent, comme son père, sont des hommes qui cultivent les valeurs thaïlandaises traditionnelles et stoïciennes. “Il est toujours ici, dans sa maison, et refuse de partir. Ils ont cet état d’esprit: +Si je meurs, je préfère mourir chez moi+, ou bien +Je ne peux pas abandonner mes vaches+”, décrit-elle. Le village de Baan Bu An Nong a été désigné comme “zone rouge”, un espace à haut risque de frappes aériennes, tirs d’artillerie, voire d’affrontements au sol. Mais le co-chef du village, Keng Pitonam, est aussi réticent à l’idée de partir. Chargeant de l’herbe sur une charette pour nourrir son bétail, l’homme de 55 ans est désormais aussi responsable des animaux de dizaines de voisins ainsi que de leurs maisons.”Je dois rester, c’est mon devoir”, affirme-t-il.”Je n’ai pas peur. Je ne peux pas abandonner mes responsabilités. Si quelqu’un comme moi, un leader, quitte le village, qu’est-ce que ça signifierait? Je dois rester ici pour servir la communauté, peu importe ce qui se passe”, explique-t-il.Le temple de son village est devenu un centre de dons et de secours improvisé, avec des ambulances stationnées dans son périmètre.”Je dois rester, comme ancre spirituelle pour ceux qui restent”, affirme le moine, qui a refusé de donner son nom. “Quoi qu’il advienne”.Blotti dans un abri à 10 kilomètres de la frontière, Sutian Phiewchan a témoigné auprès de l’AFP par téléphone, s’interrompant au son des coups de feu.Il est resté pour remplir ses obligations de bénévole pour la force locale de défense civile, activée pour protéger les quelque 40 personnes qui restent.”Nous le faisons sans être payé, mais c’est pour protéger la vie et les propriétés des gens de notre village”, explique l’homme de 49 ans qui affirme que “tout le monde a peur et perd le sommeil ici”.burs-jts/sia/am/ial/

Thais and Cambodians refuse to quit homes on clash frontier

Under the drumbeat of artillery fire near Thailand’s border with Cambodia, farmer Samuan Niratpai refuses to abandon his buffalo herd — stubbornly risking his life to tend his livestock.”At 5:00am every day, I hear the loud bangs and booms. Then I run into the woods for cover,” the 53-year-old told AFP in the village of Baan Bu An Nong in Surin province, just 40 kilometres (25 miles) from the fraught frontier.His family of five fled to the capital Bangkok on the first day of clashes on Thursday, but he remains behind with their flock of chickens, three dogs and 14 prized buffalo.”How could I leave these buffaloes?” he asked, his eyes brimming with emotion. “I’d be so worried about them. After the strikes I go and console them, telling them ‘It’s okay. We’re together’.”Thailand and Cambodia’s clashes have entered their fourth day after a festering dispute over sacred temples ignited into cross-border combat being waged with jets, tanks and group troops.Peace talks between leaders are scheduled for Monday in Malaysia, the Thai government has said.In the meantime, at least 34 people have been killed on both sides, mostly civilians, and more than 200,000 have fled their homes along the 800-kilometre border — a rural area patched with rubber and rice farms.But on both sides of the tree-clad ridge marking the boundary between the two countries there are many who refuse to evacuate.As nearby blasts shake Cambodian restauranteur Soeung Chhivling’s eaterie she continues to prepare a beef dish, declining to abandon the kitchen where she cooks for troops and medics mobilised to fight Thailand.”I am also scared, but I want to cook so they have something to eat,” said the 48-year-old, near a hospital where wounded civilians and troops are being treated.”I have no plan to evacuate unless jets drop a lot of bombs,” she told AFP in Samraong city, just 20 kilometres from the Thai frontier, where most homes and shops are already deserted.- ‘I’d rather die at home’ -Back on the Thai side, Pranee Ra-ngabpai, a researcher on Thai-Cambodian border issues and a local resident, said many who have chosen to stay behind — like her own father — are men who hold traditional and stoic values.”He is still there in the house right now and refuses to leave,” Pranee said. “There’s this mindset: ‘If I die, I’d rather die at home’ or ‘I can’t leave my cows’.”Baan Bu An Nong has been designated a “red zone” — meaning it is high risk for air strikes, artillery barrages and even gun battles between ground troops.But village co-leader Keng Pitonam, 55, is also reluctant to depart. Loading grass onto his three-wheeled cart to feed his livestock, he is now responsible for dozens of neighbours’ animals as well as their homes.”I have to stay — it’s my duty,” Keng told AFP.”I’m not afraid. I can’t abandon my responsibilities,” he said.”If someone like me — a leader — leaves the village, what would that say? I have to be here to serve the community, no matter what happens.”His local temple has become a makeshift donation and rescue hub, parked with ambulances inside its perimeter.”I have to stay — to be a spiritual anchor for those who remain,” said the abbot, declining to give his name. “Whatever happens, happens.”Huddled in a bunker just 10 kilometres from the border, Sutian Phiewchan spoke to AFP by phone, pausing as his words were interrupted by the crackle of gunfire.He remained behind to fulfil his obligations as a volunteer for the local civil defence force, activated to protect the roughly 40 people still staying there.”Everyone here is afraid and losing sleep,” the 49-year-old said.”We’re doing this without pay. But it’s about protecting the lives and property of the people in our village.”burs-jts/dhw

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’incendie dans l’Aude est fixé mais la vigilance reste de mise

L’incendie violent qui a parcouru 630 hectares sur le littoral méditerranéen dans l’Aude a été fixé dimanche après-midi, laissant un paysage de cendres dans son sillage, ont annoncé les pompiers, qui restent “vigilants” en raison du vent violent.A l’exception de quelques points chauds qui restent sous surveillance, le sinistre a été fixé dans l’après-midi, a déclaré à l’AFP le lieutenant Eric Faller, chargé de communication pour le Service d’incendies et de secours de l’Aude.   A Sigean, où le feu s’est déclaré samedi, un tapis de cendres soulevées par le vent recouvre le sol aux abords de la départementale 6009, a constaté une journaliste de l’AFP. Entre cette route et le massif des Corbières, des terrains entiers sont complètement calcinés. Parmi eux, celui de Théo Balmigère, 24 ans, qui à la mort de son père a repris l’entreprise familiale d’organisation de fêtes à la ferme, comme ce repas de 80 convives qui a tourné court samedi. “Le feu est arrivé de derrière, il nous a coupés en deux”, raconte le jeune propriétaire à l’AFP. “On a dû abandonner les chèvres, on a laissé les voitures et on est parti en courant, le chemin était coupé par les flammes, c’est allé super vite”, ajoute-t-il au lendemain du sinistre, devant les carcasses carbonisées de poules et de deux chèvres, le cabanon détruit, trois véhicules brûlés… A côté de sa mère en pleurs, le jeune homme dit sa “peine de voir tout le travail acharné (de son père) partir en fumée”.L’incendie a démarré à 13h45 à proximité d’une zone d’activité commerciale de Sigean, a précisé auparavant le colonel Christophe Magny, commandant des pompiers de l’Aude. Il a souligné sa “vitesse de propagation élevée” vers un lotissement de plusieurs centaines d’habitations qui ont été sauvées, à l’exception de deux maisons sévèrement endommagées.”L’incendie poussé par un vent très violent a immédiatement attaqué une ferme avicole et plusieurs exploitations agricoles ainsi que des maisons”, a déclaré à l’AFP le maire de Sigean, Michel Jammes.Attisé par le vent fort, le sinistre a pris de l’ampleur dans une zone de garrigue et de végétation sèche, parcourant 630 hectares en direction de Port-la-Nouvelle et La Palme, deux communes du littoral prisées des vacanciers sur la route de l’Espagne. Les soldats du feu ont lutté toute la nuit sur les points de redémarrage du sinistre parvenant à le “stabiliser et le contenir dans un périmètre sans habitation”, a rapporté à l’AFP le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio. – “Facteur aggravant” -“Aujourd’hui, il y a beaucoup de vent, et le vent est un facteur très aggravant, puisqu’il peut emporter des flamèches très, très loin et recréer des incendies bien au-delà”, a déclaré le préfet de l’Aude, Christian Pouget, lors d’un point-presse au PC de sécurité de Sigean.Des rafales soufflent à plus de 70 km/h dans ce département frappé par la sécheresse et une chaleur intense, que Météo France a encore placé en vigilance orange dimanche en raison des risques d’incendie élevés.Plus de 600 pompiers venant de plusieurs départements aidés de 180 véhicules terrestres, de deux avions et deux hélicoptères bombardiers d’eau restent mobilisés. “On reste prudents et vigilants”, a ajouté le lieutenant Faller sur certains points de réactivation au sud de Sigean. D’ailleurs, les hélicoptères ont effectué des “frappes chirurgicales” dimanche.Un millier d’habitants et de vacanciers évacués à titre préventif samedi ont pu regagner leurs foyers ou les deux campings concernés à Port-la-Nouvelle. Aucun blessé grave n’est à déplorer. Quatre pompiers ont été intoxiqués par les fumées mais sont rentrés chez eux.- Appel à la “responsabilité” -Le sous-préfet de Narbonne a renouvelé son appel à la “prudence”, au “civisme et à la responsabilité”, déplorant que les gendarmes aient dû, samedi soir à La Palme, verbaliser un homme qui avait “jeté un mégot”.Ce nouveau sinistre survient moins d’un mois après un incendie de grande ampleur, déclenché par une voiture en flammes sur l’autoroute, qui avait parcouru 2.100 hectares aux abords de Narbonne du 7 au 8 juillet.Un autre, dans les Corbières les 29 et 30 juin, a été provoqué par un marchand ambulant dont la remorque transportait un barbecue mal éteint sur l’autoroute. Celui-ci a été mis en examen et placé en détention provisoire.

L’incendie dans l’Aude est fixé mais la vigilance reste de mise

L’incendie violent qui a parcouru 630 hectares sur le littoral méditerranéen dans l’Aude a été fixé dimanche après-midi, laissant un paysage de cendres dans son sillage, ont annoncé les pompiers, qui restent “vigilants” en raison du vent violent.A l’exception de quelques points chauds qui restent sous surveillance, le sinistre a été fixé dans l’après-midi, a déclaré à l’AFP le lieutenant Eric Faller, chargé de communication pour le Service d’incendies et de secours de l’Aude.   A Sigean, où le feu s’est déclaré samedi, un tapis de cendres soulevées par le vent recouvre le sol aux abords de la départementale 6009, a constaté une journaliste de l’AFP. Entre cette route et le massif des Corbières, des terrains entiers sont complètement calcinés. Parmi eux, celui de Théo Balmigère, 24 ans, qui à la mort de son père a repris l’entreprise familiale d’organisation de fêtes à la ferme, comme ce repas de 80 convives qui a tourné court samedi. “Le feu est arrivé de derrière, il nous a coupés en deux”, raconte le jeune propriétaire à l’AFP. “On a dû abandonner les chèvres, on a laissé les voitures et on est parti en courant, le chemin était coupé par les flammes, c’est allé super vite”, ajoute-t-il au lendemain du sinistre, devant les carcasses carbonisées de poules et de deux chèvres, le cabanon détruit, trois véhicules brûlés… A côté de sa mère en pleurs, le jeune homme dit sa “peine de voir tout le travail acharné (de son père) partir en fumée”.L’incendie a démarré à 13h45 à proximité d’une zone d’activité commerciale de Sigean, a précisé auparavant le colonel Christophe Magny, commandant des pompiers de l’Aude. Il a souligné sa “vitesse de propagation élevée” vers un lotissement de plusieurs centaines d’habitations qui ont été sauvées, à l’exception de deux maisons sévèrement endommagées.”L’incendie poussé par un vent très violent a immédiatement attaqué une ferme avicole et plusieurs exploitations agricoles ainsi que des maisons”, a déclaré à l’AFP le maire de Sigean, Michel Jammes.Attisé par le vent fort, le sinistre a pris de l’ampleur dans une zone de garrigue et de végétation sèche, parcourant 630 hectares en direction de Port-la-Nouvelle et La Palme, deux communes du littoral prisées des vacanciers sur la route de l’Espagne. Les soldats du feu ont lutté toute la nuit sur les points de redémarrage du sinistre parvenant à le “stabiliser et le contenir dans un périmètre sans habitation”, a rapporté à l’AFP le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio. – “Facteur aggravant” -“Aujourd’hui, il y a beaucoup de vent, et le vent est un facteur très aggravant, puisqu’il peut emporter des flamèches très, très loin et recréer des incendies bien au-delà”, a déclaré le préfet de l’Aude, Christian Pouget, lors d’un point-presse au PC de sécurité de Sigean.Des rafales soufflent à plus de 70 km/h dans ce département frappé par la sécheresse et une chaleur intense, que Météo France a encore placé en vigilance orange dimanche en raison des risques d’incendie élevés.Plus de 600 pompiers venant de plusieurs départements aidés de 180 véhicules terrestres, de deux avions et deux hélicoptères bombardiers d’eau restent mobilisés. “On reste prudents et vigilants”, a ajouté le lieutenant Faller sur certains points de réactivation au sud de Sigean. D’ailleurs, les hélicoptères ont effectué des “frappes chirurgicales” dimanche.Un millier d’habitants et de vacanciers évacués à titre préventif samedi ont pu regagner leurs foyers ou les deux campings concernés à Port-la-Nouvelle. Aucun blessé grave n’est à déplorer. Quatre pompiers ont été intoxiqués par les fumées mais sont rentrés chez eux.- Appel à la “responsabilité” -Le sous-préfet de Narbonne a renouvelé son appel à la “prudence”, au “civisme et à la responsabilité”, déplorant que les gendarmes aient dû, samedi soir à La Palme, verbaliser un homme qui avait “jeté un mégot”.Ce nouveau sinistre survient moins d’un mois après un incendie de grande ampleur, déclenché par une voiture en flammes sur l’autoroute, qui avait parcouru 2.100 hectares aux abords de Narbonne du 7 au 8 juillet.Un autre, dans les Corbières les 29 et 30 juin, a été provoqué par un marchand ambulant dont la remorque transportait un barbecue mal éteint sur l’autoroute. Celui-ci a été mis en examen et placé en détention provisoire.

L’incendie dans l’Aude est fixé mais la vigilance reste de mise

L’incendie violent qui a parcouru 630 hectares sur le littoral méditerranéen dans l’Aude a été fixé dimanche après-midi, laissant un paysage de cendres dans son sillage, ont annoncé les pompiers, qui restent “vigilants” en raison du vent violent.A l’exception de quelques points chauds qui restent sous surveillance, le sinistre a été fixé dans l’après-midi, a déclaré à l’AFP le lieutenant Eric Faller, chargé de communication pour le Service d’incendies et de secours de l’Aude.   A Sigean, où le feu s’est déclaré samedi, un tapis de cendres soulevées par le vent recouvre le sol aux abords de la départementale 6009, a constaté une journaliste de l’AFP. Entre cette route et le massif des Corbières, des terrains entiers sont complètement calcinés. Parmi eux, celui de Théo Balmigère, 24 ans, qui à la mort de son père a repris l’entreprise familiale d’organisation de fêtes à la ferme, comme ce repas de 80 convives qui a tourné court samedi. “Le feu est arrivé de derrière, il nous a coupés en deux”, raconte le jeune propriétaire à l’AFP. “On a dû abandonner les chèvres, on a laissé les voitures et on est parti en courant, le chemin était coupé par les flammes, c’est allé super vite”, ajoute-t-il au lendemain du sinistre, devant les carcasses carbonisées de poules et de deux chèvres, le cabanon détruit, trois véhicules brûlés… A côté de sa mère en pleurs, le jeune homme dit sa “peine de voir tout le travail acharné (de son père) partir en fumée”.L’incendie a démarré à 13h45 à proximité d’une zone d’activité commerciale de Sigean, a précisé auparavant le colonel Christophe Magny, commandant des pompiers de l’Aude. Il a souligné sa “vitesse de propagation élevée” vers un lotissement de plusieurs centaines d’habitations qui ont été sauvées, à l’exception de deux maisons sévèrement endommagées.”L’incendie poussé par un vent très violent a immédiatement attaqué une ferme avicole et plusieurs exploitations agricoles ainsi que des maisons”, a déclaré à l’AFP le maire de Sigean, Michel Jammes.Attisé par le vent fort, le sinistre a pris de l’ampleur dans une zone de garrigue et de végétation sèche, parcourant 630 hectares en direction de Port-la-Nouvelle et La Palme, deux communes du littoral prisées des vacanciers sur la route de l’Espagne. Les soldats du feu ont lutté toute la nuit sur les points de redémarrage du sinistre parvenant à le “stabiliser et le contenir dans un périmètre sans habitation”, a rapporté à l’AFP le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio. – “Facteur aggravant” -“Aujourd’hui, il y a beaucoup de vent, et le vent est un facteur très aggravant, puisqu’il peut emporter des flamèches très, très loin et recréer des incendies bien au-delà”, a déclaré le préfet de l’Aude, Christian Pouget, lors d’un point-presse au PC de sécurité de Sigean.Des rafales soufflent à plus de 70 km/h dans ce département frappé par la sécheresse et une chaleur intense, que Météo France a encore placé en vigilance orange dimanche en raison des risques d’incendie élevés.Plus de 600 pompiers venant de plusieurs départements aidés de 180 véhicules terrestres, de deux avions et deux hélicoptères bombardiers d’eau restent mobilisés. “On reste prudents et vigilants”, a ajouté le lieutenant Faller sur certains points de réactivation au sud de Sigean. D’ailleurs, les hélicoptères ont effectué des “frappes chirurgicales” dimanche.Un millier d’habitants et de vacanciers évacués à titre préventif samedi ont pu regagner leurs foyers ou les deux campings concernés à Port-la-Nouvelle. Aucun blessé grave n’est à déplorer. Quatre pompiers ont été intoxiqués par les fumées mais sont rentrés chez eux.- Appel à la “responsabilité” -Le sous-préfet de Narbonne a renouvelé son appel à la “prudence”, au “civisme et à la responsabilité”, déplorant que les gendarmes aient dû, samedi soir à La Palme, verbaliser un homme qui avait “jeté un mégot”.Ce nouveau sinistre survient moins d’un mois après un incendie de grande ampleur, déclenché par une voiture en flammes sur l’autoroute, qui avait parcouru 2.100 hectares aux abords de Narbonne du 7 au 8 juillet.Un autre, dans les Corbières les 29 et 30 juin, a été provoqué par un marchand ambulant dont la remorque transportait un barbecue mal éteint sur l’autoroute. Celui-ci a été mis en examen et placé en détention provisoire.

Activist boat Handala seized off Gaza brought to Israel

Israeli forces brought the pro-Palestinian activist boat Handala into the port of Ashdod on Sunday, after seizing the vessel in international waters and detaining the crew, an AFP journalist saw.Campaigners from the Freedom Flotilla Coalition had attempted to breach an Israeli naval blockade of the Palestinian territory of Gaza, but were intercepted late Saturday.The legal rights centre Adalah told AFP its lawyers were in Ashdod and had been allowed to speak to 19 members of the 21-strong international crew, which included two French parliamentarians and two Al Jazeera journalists.The remaining two of those detained were dual US and Israeli citizens and had been transferred to police custody, Adalah said. “After 12 hours at sea, following the unlawful interception of the Handala, Israeli authorities confirmed the vessel’s arrival at Ashdod port,” said the group, set up to campaign for the rights of Israel’s Arab population.”Adalah reiterates that the activists aboard the Handala were part of a peaceful civilian mission to break through Israel’s illegal blockade on Gaza. The vessel was intercepted in international waters and their detention constitutes a clear violation of international law.”Earlier, the Israeli foreign ministry said the navy stopped the Handala to prevent it from entering the coastal waters off the territory of Gaza. “The vessel is safely making its way to the shores of Israel. All passengers are safe,” it said.Just before midnight local time on Saturday, video streamed live from the Handala showed Israeli troops boarding the vessel. An online tracker showed the ship in international waters west of Gaza.The ship had been on course to try to break an Israeli naval blockade of Gaza and bring a small quantity of humanitarian aid to the territory’s Palestinian residents.The Handala’s crew had said before their capture in a post on X that they would go on a hunger strike if the Israeli army intercepted the boat and detained its passengers.On board were activists from 10 countries, including two French MPs from the left-wing France Unbowed party, Emma Fourreau and Gabrielle Cathala. There are also American, European and Arab activists among those detained.A previous boat sent by Freedom Flotilla, the Madleen, was also intercepted by the Israeli military in international waters on June 9 and towed to Ashdod.It carried 12 campaigners, including prominent Swedish activist Greta Thunberg. The activists were eventually expelled by Israel.