Assassinat de Kevin et Leslie: cinq hommes renvoyés devant les assises

Cinq hommes mis en examen dans l’enquête sur l’assassinat en 2022 de Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke, couple porté disparu dans les Deux-Sèvres et retrouvé mort trois mois plus tard, ont été renvoyés mercredi devant les assises, a-t-on appris auprès du parquet.Très médiatisée, l’affaire a donné lieu à de nombreuses fausses pistes dès la disparition des deux victimes, âgées respectivement de 21 et 22 ans, à Prahecq, près de Niort, avant d’aboutir en février 2023 à l’interpellation de Tom Trouillet, un ami qui logeait le couple le soir du drame.Ce dernier est renvoyé pour assassinats et pour instigation à l’assassinat, tandis que deux autres mis en cause, Nathan B. et Mickaël Z., sont mis en accusation pour assassinats, a-t-on appris auprès du parquet de Poitiers, confirmant des informations du quotidien Le Parisien.Un quatrième suspect, Enzo C., est renvoyé pour complicité d’assassinats et le dernier, Stevan M., pour modification de la scène de crime et recel de cadavre.Ces mises en accusation sont conformes aux réquisitions du ministère public, a précisé à l’AFP Rachel Bray, procureure de la République à Poitiers.Les quatre premiers encourent la réclusion criminelle à perpétuité, tandis que le dernier cité encourt trois ans de prison “Les parties civiles entrevoient enfin la tenue d’un procès pour juger ce crime abominable, ne se faisant guère d’illusion que les accusés sous contrôle judiciaire fassent appel de cette ordonnance”, ont réagi Me Adrien Souet et Me Lionel Béthune de Moro, avocats de la famille de Leslie.Les mis en cause ont dix jours pour déposer un recours contre l’ordonnance de mise en accusation rendue mercredi par le magistrat instructeur.Dans ce dossier, seuls deux des cinq suspects restent placés en détention provisoire, dont Tom Trouillet.Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke, ensemble depuis moins d’un mois au moment des faits, avaient disparu dans la nuit du 25 au 26 novembre 2022 à Prahecq (Deux-Sèvres). Les deux jeunes gens, victimes de multiples coups, ont été retrouvés morts en Charente-Maritime après trois mois d’enquête.Les mobiles restent à établir, au cours de l’enquête le parquet avait évoqué la piste d’une “déception sentimentale et/ou (de) dettes financières”.

‘Ketamine Queen’ pleads guilty over Matthew Perry death

A dealer dubbed the “Ketamine Queen” pleaded guilty to supplying the drugs that killed “Friends” actor Matthew Perry, when she appeared in a California court on Wednesday.Jasveen Sangha could face over six decades in prison after admitting to a bevy of charges, including one count of distributing ketamine resulting in death or serious bodily injury.Sangha, who is a dual citizen of the United States and Britain, has been in federal custody since August 2024, and is expected to be sentenced on December 10.The 42-year-old is the fifth person to admit playing a part in the death of the beloved actor, who had openly struggled for decades with substance addiction.Perry, 54, was found dead in the hot tub of his Los Angeles home in October 2023.A criminal investigation was launched soon after an autopsy discovered he had high levels of ketamine — an anesthetic — in his system.Dr Salvador Plasencia pleaded guilty to four counts of distribution of ketamine relating to the the weeks before Perry’s death.Another doctor, Mark Chavez, admitted last year to conspiring to distribute ketamine to Perry.Plasencia allegedly bought ketamine off Chavez and sold it to the American-Canadian actor at hugely inflated prices.”I wonder how much this moron will pay,” Plasencia wrote in one text message.Prosecutors said addict Perry was paying $2,000 per vial of ketamine; his dealers paid just $12.Sangha worked with a middleman, Erik Fleming, to sell 51 vials of ketamine to Perry’s live-in personal assistant, Kenneth Iwamasa.Iwamasa repeatedly injected Perry with the ketamine that she had supplied, including on October 28, 2023, when he administered at least three shots of Sangha’s drugs, which killed the actor.When Sangha heard news reports about Perry’s sudden death, she tried to cover her tracks.”Delete all our messages,” she instructed Fleming.When investigators raided Sangha’s home in North Hollywood they found methamphetamine, ketamine, ecstasy, cocaine, and counterfeit Xanax pills, as well as a money counting machine, a scale, and devices to detect wireless signals and hidden cameras.- ‘Mostly sober’ -Sangha on Wednesday pleaded guilty to one count of maintaining a drug-involved premises, three counts of distribution of ketamine and one count of distribution of ketamine resulting in death or serious bodily injury.Her plea acknowledges that she also sold four vials of ketamine to another man, 33-year-old Cody McLaury, in August 2019. McLaury died hours later from an overdose.”She’s taking responsibility for her actions,” her lawyer Mark Geragos told AFP earlier.The other people involved in the supply of drugs to Perry are expected to appear in court over the coming months to learn their fates.Perry had been taking ketamine as part of supervised therapy for depression.But prosecutors say that before his death he became addicted to the substance, which also has psychedelic properties and is a popular party drug.”Friends,” which followed the lives of six New Yorkers navigating adulthood, dating and careers, drew a massive following and made megastars of previously unknown actors.Perry’s role as the sarcastic man-child Chandler brought him fabulous wealth, but hid a dark struggle with addiction to painkillers and alcohol.In 2018, he suffered a drug-related burst colon and underwent multiple surgeries.In his 2022 memoir “Friends, Lovers and the Big Terrible Thing,” Perry described going through detox dozens of times.”I have mostly been sober since 2001,” he wrote, “save for about sixty or seventy little mishaps.”

Mercosur: l’UE pousse les 27 à valider l’accord, avec un geste pour Paris

La France va-t-elle donner son feu vert? La Commission européenne a appelé mercredi les 27 à approuver rapidement l’accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur, en promettant des garanties “robustes” aux agriculteurs, dont Paris s’est félicité.Les commissaires européens ont validé en milieu de journée le texte de l’accord, première étape avant de le soumettre aux Etats membres et aux eurodéputés.Bruxelles espère obtenir leur aval avant fin décembre, tant que le Brésilien Lula occupe la présidence tournante du Mercosur.Jusqu’ici, la France menait la fronde au sein des 27. Pour la convaincre et rassurer les agriculteurs européens, la Commission promet désormais de compléter l’accord par un “acte juridique” renforçant les mesures de sauvegarde pour “les produits européens sensibles”.L’exécutif européen s’engage à intervenir en cas d’impact négatif des importations sur certaines filières, comme le boeuf, la volaille, le sucre et l’éthanol.La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, affirme avoir “écouté attentivement” agriculteurs et États membres. “Nous avons mis en place des garanties encore plus solides, juridiquement contraignantes, pour les rassurer”, a-t-elle souligné sur le réseau social X.Des mesures immédiatement saluées à Paris. La porte-parole du gouvernement Sophie Primas s’est réjouie que l’UE “ait entendu les réserves” françaises.Le gouvernement a encore “besoin d’analyser cette clause de sauvegarde”, a-t-elle nuancé.”S’il y a une réponse technique qui nous donne satisfaction, nous regarderons le texte avec plus de bienveillance. Sinon, nous resterons opposés”, a dit le ministre français du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin au Télégramme.Bruxelles ne cesse de marteler la nécessité de diversifier les partenariats avec des “alliés fiables”, alors que la concurrence est féroce avec la Chine et que les taxes douanières sur les produits européens augmentent dans les Etats-Unis de Donald Trump.Cet accord doit notamment permettre à l’Union européenne d’exporter davantage de voitures, de machines, de vins et de spiritueux en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay.En retour, il faciliterait l’entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, au risque de fragiliser certaines filières agricoles européennes.- “Trahison” -Depuis la conclusion des négociations en décembre dernier, les syndicats des agriculteurs de l’UE sont vent debout.Le Copa-Cogeca, lobby agricole européen, a dénoncé “un passage en force politique” de la Commission, “profondément dommageable”.Une mobilisation d’agriculteurs est annoncée jeudi à Bruxelles.L’alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs, première force syndicale agricole en France, a estimé, elle, que cet accord restait “toxique”, et appelé Emmanuel Macron “à honorer sa parole et à exprimer publiquement son opposition claire à cet accord”.L’exécutif européen remet le dossier du Mercosur sur la table au moment où la France est plongée dans une nouvelle tempête politique. Le gouvernement pourrait tomber lundi lors d’un vote de confiance très mal engagé pour le Premier ministre François Bayrou.Dans l’opposition, le RN dénonce déjà une “trahison” d’Emmanuel Macron si Paris change de pied sur le Mercosur, tandis que LFI fustige une “capitulation” de la France. Au Parlement européen, ces partis d’extrême droite et de gauche radicale ont chacun annoncé leur intention de déposer une motion de censure contre Ursula von der Leyen, aux chances de succès quasi nulles.Avec des sociaux-démocrates et des Verts, l’eurodéputé centriste Pascal Canfin a lancé quant à lui une initiative transpartisane pour tenter de “suspendre l’adoption” de l’accord, “en l’absence de transparence et de garanties claires”.L’un des sujets sensibles concerne les normes sanitaires et environnementales. Les agriculteurs européens accusent leurs concurrents latino-américains de ne pas respecter les normes de l’UE, faute de contrôles suffisants.Mais l’accord avec le Mercosur compte aussi de nombreux partisans en Europe, à commencer par l’Allemagne qui veut offrir de nouveaux débouchés à ses entreprises industrielles. Selon Bruxelles, il permettrait aux exportateurs européens d’économiser plus de 4 milliards d’euros de droits de douane par an en Amérique latine, dans une zone de libre-échange rassemblant 700 millions de consommateurs de part et d’autre de l’Atlantique.Si la France maintient son opposition à l’accord, elle ne pourra pas le faire capoter seule. Il lui faudrait réunir une “minorité de blocage”, soit au moins quatre Etats représentant plus de 35% de la population de l’UE.L’ajout de cet “acte juridique” par la Commission mercredi ne nécessite pas de renégociation avec les pays du Mercosur, mais les Européens devront tout de même rassurer leurs partenaires latino-américains, inquiets d’une éventuelle brèche dans l’accord conclu en décembre.

Mercosur: l’UE pousse les 27 à valider l’accord, avec un geste pour Paris

La France va-t-elle donner son feu vert? La Commission européenne a appelé mercredi les 27 à approuver rapidement l’accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur, en promettant des garanties “robustes” aux agriculteurs, dont Paris s’est félicité.Les commissaires européens ont validé en milieu de journée le texte de l’accord, première étape avant de le soumettre aux Etats membres et aux eurodéputés.Bruxelles espère obtenir leur aval avant fin décembre, tant que le Brésilien Lula occupe la présidence tournante du Mercosur.Jusqu’ici, la France menait la fronde au sein des 27. Pour la convaincre et rassurer les agriculteurs européens, la Commission promet désormais de compléter l’accord par un “acte juridique” renforçant les mesures de sauvegarde pour “les produits européens sensibles”.L’exécutif européen s’engage à intervenir en cas d’impact négatif des importations sur certaines filières, comme le boeuf, la volaille, le sucre et l’éthanol.La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, affirme avoir “écouté attentivement” agriculteurs et États membres. “Nous avons mis en place des garanties encore plus solides, juridiquement contraignantes, pour les rassurer”, a-t-elle souligné sur le réseau social X.Des mesures immédiatement saluées à Paris. La porte-parole du gouvernement Sophie Primas s’est réjouie que l’UE “ait entendu les réserves” françaises.Le gouvernement a encore “besoin d’analyser cette clause de sauvegarde”, a-t-elle nuancé.”S’il y a une réponse technique qui nous donne satisfaction, nous regarderons le texte avec plus de bienveillance. Sinon, nous resterons opposés”, a dit le ministre français du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin au Télégramme.Bruxelles ne cesse de marteler la nécessité de diversifier les partenariats avec des “alliés fiables”, alors que la concurrence est féroce avec la Chine et que les taxes douanières sur les produits européens augmentent dans les Etats-Unis de Donald Trump.Cet accord doit notamment permettre à l’Union européenne d’exporter davantage de voitures, de machines, de vins et de spiritueux en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay.En retour, il faciliterait l’entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, au risque de fragiliser certaines filières agricoles européennes.- “Trahison” -Depuis la conclusion des négociations en décembre dernier, les syndicats des agriculteurs de l’UE sont vent debout.Le Copa-Cogeca, lobby agricole européen, a dénoncé “un passage en force politique” de la Commission, “profondément dommageable”.Une mobilisation d’agriculteurs est annoncée jeudi à Bruxelles.L’alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs, première force syndicale agricole en France, a estimé, elle, que cet accord restait “toxique”, et appelé Emmanuel Macron “à honorer sa parole et à exprimer publiquement son opposition claire à cet accord”.L’exécutif européen remet le dossier du Mercosur sur la table au moment où la France est plongée dans une nouvelle tempête politique. Le gouvernement pourrait tomber lundi lors d’un vote de confiance très mal engagé pour le Premier ministre François Bayrou.Dans l’opposition, le RN dénonce déjà une “trahison” d’Emmanuel Macron si Paris change de pied sur le Mercosur, tandis que LFI fustige une “capitulation” de la France. Au Parlement européen, ces partis d’extrême droite et de gauche radicale ont chacun annoncé leur intention de déposer une motion de censure contre Ursula von der Leyen, aux chances de succès quasi nulles.Avec des sociaux-démocrates et des Verts, l’eurodéputé centriste Pascal Canfin a lancé quant à lui une initiative transpartisane pour tenter de “suspendre l’adoption” de l’accord, “en l’absence de transparence et de garanties claires”.L’un des sujets sensibles concerne les normes sanitaires et environnementales. Les agriculteurs européens accusent leurs concurrents latino-américains de ne pas respecter les normes de l’UE, faute de contrôles suffisants.Mais l’accord avec le Mercosur compte aussi de nombreux partisans en Europe, à commencer par l’Allemagne qui veut offrir de nouveaux débouchés à ses entreprises industrielles. Selon Bruxelles, il permettrait aux exportateurs européens d’économiser plus de 4 milliards d’euros de droits de douane par an en Amérique latine, dans une zone de libre-échange rassemblant 700 millions de consommateurs de part et d’autre de l’Atlantique.Si la France maintient son opposition à l’accord, elle ne pourra pas le faire capoter seule. Il lui faudrait réunir une “minorité de blocage”, soit au moins quatre Etats représentant plus de 35% de la population de l’UE.L’ajout de cet “acte juridique” par la Commission mercredi ne nécessite pas de renégociation avec les pays du Mercosur, mais les Européens devront tout de même rassurer leurs partenaires latino-américains, inquiets d’une éventuelle brèche dans l’accord conclu en décembre.

Mercosur: l’UE pousse les 27 à valider l’accord, avec un geste pour Paris

La France va-t-elle donner son feu vert? La Commission européenne a appelé mercredi les 27 à approuver rapidement l’accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur, en promettant des garanties “robustes” aux agriculteurs, dont Paris s’est félicité.Les commissaires européens ont validé en milieu de journée le texte de l’accord, première étape avant de le soumettre aux Etats membres et aux eurodéputés.Bruxelles espère obtenir leur aval avant fin décembre, tant que le Brésilien Lula occupe la présidence tournante du Mercosur.Jusqu’ici, la France menait la fronde au sein des 27. Pour la convaincre et rassurer les agriculteurs européens, la Commission promet désormais de compléter l’accord par un “acte juridique” renforçant les mesures de sauvegarde pour “les produits européens sensibles”.L’exécutif européen s’engage à intervenir en cas d’impact négatif des importations sur certaines filières, comme le boeuf, la volaille, le sucre et l’éthanol.La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, affirme avoir “écouté attentivement” agriculteurs et États membres. “Nous avons mis en place des garanties encore plus solides, juridiquement contraignantes, pour les rassurer”, a-t-elle souligné sur le réseau social X.Des mesures immédiatement saluées à Paris. La porte-parole du gouvernement Sophie Primas s’est réjouie que l’UE “ait entendu les réserves” françaises.Le gouvernement a encore “besoin d’analyser cette clause de sauvegarde”, a-t-elle nuancé.”S’il y a une réponse technique qui nous donne satisfaction, nous regarderons le texte avec plus de bienveillance. Sinon, nous resterons opposés”, a dit le ministre français du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin au Télégramme.Bruxelles ne cesse de marteler la nécessité de diversifier les partenariats avec des “alliés fiables”, alors que la concurrence est féroce avec la Chine et que les taxes douanières sur les produits européens augmentent dans les Etats-Unis de Donald Trump.Cet accord doit notamment permettre à l’Union européenne d’exporter davantage de voitures, de machines, de vins et de spiritueux en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay.En retour, il faciliterait l’entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, au risque de fragiliser certaines filières agricoles européennes.- “Trahison” -Depuis la conclusion des négociations en décembre dernier, les syndicats des agriculteurs de l’UE sont vent debout.Le Copa-Cogeca, lobby agricole européen, a dénoncé “un passage en force politique” de la Commission, “profondément dommageable”.Une mobilisation d’agriculteurs est annoncée jeudi à Bruxelles.L’alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs, première force syndicale agricole en France, a estimé, elle, que cet accord restait “toxique”, et appelé Emmanuel Macron “à honorer sa parole et à exprimer publiquement son opposition claire à cet accord”.L’exécutif européen remet le dossier du Mercosur sur la table au moment où la France est plongée dans une nouvelle tempête politique. Le gouvernement pourrait tomber lundi lors d’un vote de confiance très mal engagé pour le Premier ministre François Bayrou.Dans l’opposition, le RN dénonce déjà une “trahison” d’Emmanuel Macron si Paris change de pied sur le Mercosur, tandis que LFI fustige une “capitulation” de la France. Au Parlement européen, ces partis d’extrême droite et de gauche radicale ont chacun annoncé leur intention de déposer une motion de censure contre Ursula von der Leyen, aux chances de succès quasi nulles.Avec des sociaux-démocrates et des Verts, l’eurodéputé centriste Pascal Canfin a lancé quant à lui une initiative transpartisane pour tenter de “suspendre l’adoption” de l’accord, “en l’absence de transparence et de garanties claires”.L’un des sujets sensibles concerne les normes sanitaires et environnementales. Les agriculteurs européens accusent leurs concurrents latino-américains de ne pas respecter les normes de l’UE, faute de contrôles suffisants.Mais l’accord avec le Mercosur compte aussi de nombreux partisans en Europe, à commencer par l’Allemagne qui veut offrir de nouveaux débouchés à ses entreprises industrielles. Selon Bruxelles, il permettrait aux exportateurs européens d’économiser plus de 4 milliards d’euros de droits de douane par an en Amérique latine, dans une zone de libre-échange rassemblant 700 millions de consommateurs de part et d’autre de l’Atlantique.Si la France maintient son opposition à l’accord, elle ne pourra pas le faire capoter seule. Il lui faudrait réunir une “minorité de blocage”, soit au moins quatre Etats représentant plus de 35% de la population de l’UE.L’ajout de cet “acte juridique” par la Commission mercredi ne nécessite pas de renégociation avec les pays du Mercosur, mais les Européens devront tout de même rassurer leurs partenaires latino-américains, inquiets d’une éventuelle brèche dans l’accord conclu en décembre.

Trump reçoit le président nationaliste polonais avec tous les égards

Donald Trump a reçu mercredi avec des égards particuliers le nouveau président polonais Karol Nawrocki, un nationaliste à la rhétorique décliniste très proche de la sienne.Il s’est dit prêt à déployer “plus” de militaires américains dans le pays.”Nous n’avons même jamais pensé retirer des militaires de Pologne (…) Nous aiderons la Pologne à se protéger”, a encore dit le président américain, assis aux côtés de son invité dans le Bureau ovale.”Aujourd’hui, nous avons 10.000 soldats (américains) et cela signale au monde et aussi à la Russie que nous sommes ensemble”, a dit Karol Nawrocki.Il a souligné que la Pologne n’était pas un “passager clandestin” dans l’Otan, en mettant en avant le niveau de dépenses militaires du pays, dont il a promis qu’elles atteindraient 5% du Produit intérieur brut.Il s’agit du seuil fixé par le président américain pour le budget de défense des membres de l’alliance de défense transatlantique.- Salut aérien -Fait rarissime, des avions de combat ont survolé la Maison Blanche sous le regard des deux dirigeants, peu après l’arrivée du chef d’Etat polonais.Le survol se voulait un hommage à un pilote de l’armée de l’air polonaise ayant trouvé la mort le 28 août lorsque le F-16 qu’il pilotait s’est écrasé pendant les préparatifs d’un show aérien en Pologne.Le pilote en question, Maciej Krakowian, dit “Slab”, était à 37 ans l’un des aviateurs polonais les plus expérimentés et les plus reconnus. Les avions de combat ont survolé la Maison Blanche mercredi dans une formation particulière (“missing man”, “formation du disparu”), réservée à ce type d’hommage.Ce salut aérien “illustre la relation spéciale entre nos deux pays”, a commenté la porte-parole adjointe de la Maison Blanche, Anna Kelly, auprès de l’AFP.Karol Nawrocki et Donald Trump s’étaient déjà rencontrés brièvement en mai, pendant que le premier était encore en campagne.L’historien polonais, admirateur déclaré du milliardaire de 79 ans, avait assisté à un événement religieux à la Maison Blanche.- “Polonais d’abord” -Il avait aussi posé avec le président américain dans le Bureau ovale, une marque de faveur inhabituelle, soulignant l’appui de Donald Trump à sa candidature, un soutien que le président américain n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler mercredi.Le nouveau chef d’Etat polonais, investi le 6 août, a promis de combattre le “déclin” de son pays, ainsi que de faire passer “la Pologne d’abord” et “les Polonais d’abord”, des mots d’ordre très proches de ceux utilisés par Donald Trump pendant sa propre campagne.Lors de son investiture, Karol Nawrocki avait souligné l’importance de l’alliance de la Pologne avec les Etats-Unis et promis que son pays jouerait un rôle actif dans l’Otan mais sans évoquer l’Ukraine.Il est extrêmement critique de l’actuel gouvernement pro-européen polonais, dirigé par le centriste Donald Tusk et qui détient l’essentiel des pouvoirs exécutifs.Le président a toutefois un pouvoir de veto, et Karol Nawrocki l’a utilisé très récemment pour bloquer un projet de loi prolongeant la protection et les aides aux réfugiés ukrainiens vivant en Pologne.Les tentatives du président américain pour mettre fin à la guerre en Ukraine n’ont jusqu’ici rien donné, malgré une intense activité diplomatique.En particulier, son projet de réunir le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine autour d’une même table est pour l’heure bloqué.

Emmanuel Carrère dans la première sélection du prix Goncourt

Qui succédera à “Houris”, le roman de Kamel Daoud sacré en 2024? L’Académie Goncourt a dévoilé mercredi une première sélection de 15 romans, dont celui d’Emmanuel Carrère (“Kolkhoze”), locomotive de la rentrée littéraire.Le nom du lauréat du plus illustre des prix littéraires français sera dévoilé le 4 novembre. D’ici là, la sélection sera réduite de 15 à huit le 7 octobre, puis à quatre le 28 octobre.Dans cette course d’obstacles, Emmanuel Carrère, présenté comme le favori depuis des semaines, fait face à des écrivains accomplis, dont Nathacha Appanah (“La nuit au cœur”), Laurent Mauvignier (“La maison vide”) et David Diop (“Où s’adosse le ciel”), remarqués par la critique.Fidèle à leur réputation, les dix membres de l’Académie Goncourt ont également sélectionné des écrivains moins expérimentés ou débutant comme Paul Gasnier (“La collision”), Hélène Laurain (“Tambora”) ou Ghislaine Dunant (“Un amour infini”).Sur la liste de ce prix réservé aux livres écrits en français, figurent en outre la Belge Caroline Lamarche (“Le bel obscur”) l’Haïtienne Yanick Lahens (“Passagères de nuit”) et le Libanais Charif Majdalani (“Le Nom des rois”).Leurs romans font partie des quelque 500 romans publiés entre août et octobre à l’occasion d’une rentrée qui s’est ouverte dans un climat morose pour la littérature et pourrait souffrir des incertitudes politiques et économiques.A l’image de “Kolkhoze”, de nombreux romans de cette rentrée font le récit de la vie de la mère, du père ou des aïeux de l’auteur.C’est le cas de Laurent Mauvignier, dont “La maison vide”, une ample fresque familiale de 750 pages, a été récompensée mercredi par le Prix littéraire du Monde. “Par son écriture dense et lente, Laurent Mauvignier saisit les existences de l’intérieur. Il fait vivre passionnément des êtres sans leur donner de raisons, et c’est tout l’art du roman”, ont estimé les jurés du quotidien.- Dix euros -L’heureux lauréat sacré par le Goncourt le 4 novembre au restaurant Drouant à Paris ne recevra qu’un chèque de 10 euros. Mais le prix lui offrira à la fois une certaine notoriété et la promesse de vendre plusieurs centaines de milliers d’exemplaires grâce à l’effet catalyseur du fameux bandeau rouge apposé sur la couverture du livre.Du côté des maisons d’édition, la première sélection est plutôt bonne pour Gallimard et les autres marques du groupe Madrigall (P.O.L, Minuit et Verticales). Elle est également à savourer pour de petites maisons comme Sabine Wespieser, Verdier et Marchialy, une entreprise récemment créée et spécialisée dans la non-fiction.En revanche, Grasset, pilier de l’édition française et souvent récompensé, est absent, le roman de Sorj Chalandon (“Le livre de Kells”) n’ayant pas été retenu par le jury présidé par le romancier Philippe Besson.L’Académie Goncourt va également proclamer cet automne un prix des lycéens et un autre des détenus.Soutenu par les ministères de la Culture et de la Justice, ce dernier “donne l’opportunité à près de 600 détenus de 45 établissements pénitentiaires de se plonger dans une lecture passionnée” et de rencontrer les auteurs sélectionnés pour le Goncourt, selon ses organisateurs.Malgré leur médiatisation, les nombreux prix littéraires restent ignorés par une grande partie des lecteurs, qui privilégient les auteurs considérés comme plus grand public comme Mélissa Da Costa, Guillaume Musso ou Joël Dicker.”Ce n’est pas très grave” de ne pas avoir le Goncourt, confiait fin août sur France Inter l’autrice belge Amélie Nothomb, dont le dernier roman, “Tant mieux”, figure en tête des meilleures ventes.

L’assaillant de Marseille, un profil plutôt psychiatrique selon les premiers élements

L’auteur d’une attaque au couteau mardi à Marseille, un Tunisien de 35 ans abattu ensuite par la police, présentait un profil psychiatrique fait de violences et d’addictions, plutôt que radicalisé, même s’il a crié “Allah Akbar”, selon les premiers éléments d’enquête.Les cinq victimes, trois touchées au couteau et deux à la barre de fer ou à coup de poing, sont a priori toutes hors de danger, y compris le plus gravement blessé, l’ancien “colocataire” de l’assaillant dans un hôtel dont il venait d’être expulsé pour défaut de paiement. Ce dernier avait été frappé au thorax, a indiqué lors d’un point presse mercredi le procureur de Marseille.Selon les premiers éléments avancés par Nicolas Bessone, le “périple criminel” d’Abdelkader Dibi, 35 ans, dans le quartier populaire et très fréquenté de Belsunce, dans l’hyper-centre de la deuxième ville de France, a bien pour origine cette expulsion.Son parcours sanglant a ainsi débuté dans un hôtel bon marché, poignardant son ex-colocataire, le réceptionniste, et non le gérant comme initialement indiqué, et le fils du gérant, avant d’entamer une errance menaçante dans les rues, qui l’a mené à quelques centaines de mètres de l’emblématique Vieux Port, armé de deux couteaux et d’une barre de fer.C’est avec ces armes qu’il menace une patrouille de policiers en civil qui, alertés par “la rumeur publique”, le confrontent et le mettent en joue devant un kebab du cours Belsunce. L’homme les menaçant, les fonctionnaires ont ouvert le feu à six reprises alors qu’il faisait des mouvements vers eux. Touché de cinq balles, Abdelkader Dibi n’a pu être ranimé et est décédé sur place.”Au regard des éléments objectifs”, vidéos et caméra piéton d’un des policiers, “la légitime défense est très fortement envisagée”, a souligné M. Bessone. L’IGPN, la police des polices, est saisie sur ce volet.L’assaillant a à plusieurs reprises crié “Allah akbar” et “moi aussi je veux mourir” lors de son parcours, mais les premiers éléments de l’enquête semblent écarter une motivation islamiste radicale, a souligné le magistrat.- Cocaïne et alcool -Le parquet national anti-terroriste, qui a été en lien avec celui de Marseille “ne souhaite pas retenir sa compétence” à l’heure actuelle sur ce dossier, a confirmé M. Bessone.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, venu mardi soir à Marseille à la rencontre des policiers, qu’il a félicité pour avoir évité un bilan “encore plus grave” avait déjà évoqué un “mobile d’ordre privé”.L’assaillant présentait depuis son arrivée en 2019 France, où il était en situation régulière, un parcours marqué par “sa violence” et “ses problèmes d’addiction à la fois à la cocaïne et à l’alcool”, selon le procureur.Des analyses toxicologiques ont été menées lors de l’autopsie pratiquée mercredi mais n’ont pas encore livré leurs résultats.En 2020, Abdelkader Dibi s’était marié à La Rochelle où il s’était d’abord installé, mais son épouse l’avait quitté peu après précisément en raison de ses accès de violence et de ses addictions, selon le magistrat. Et il avait été condamné dans cette même ville pour des violences avec arme commises en 2023 sur un neveu.Fin juin il avait été placé en garde à vue après un incident dans une mosquée de Sète où il “avait pris la parole en sous-entendant que le pays était gouverné par des juifs et des sionistes”, propos pour lesquels il devait être prochainement jugé à la suite d’un signalement du préfet de l’Hérault.Mais “sur le plan d’une éventuelle radicalisation, il faisait l’objet d’un criblage (après l’incident sétois) dont il ressortait que l’individu n’apparaissait pas radicalisé mais souffrant de troubles psychiatriques”, a souligné le procureur.

Director Julian Schnabel hits out at boycott calls over Israel

US director Julian Schnabel has hit out at calls to boycott Scottish actor Gerard Butler who has been targeted by activists for his alleged previous support for the Israeli military.Butler gives a gripping performance as a hit man in Schnabel’s latest film — “In The Hand of Dante” — which premieres at the Venice Film Festival on Wednesday.”It’s unfortunate,” Schnabel told AFP of the boycott calls by activist group Venice4Palestine which has cited Butler’s appearance at a fund-raising event for the Israeli military in 2018.”It’s not even true,” the artist and director of Oscar-nominated “The Diving Bell and the Butterfly” added. “He went to a cocktail party with somebody and happened to have his picture taken. He didn’t raise that dough for them.”Butler (“How To Train Your Dragon”, “300”) was one of several stars to attend a 2018 Hollywood gala organised by the Friends of the Israel Defense Forces (FIDF), which raised a record $60 million, according to a Variety report at the time.Other attendees included actor Ashton Kutcher and musician and Louis Vuitton menswear head Pharrell Williams, who provided entertainment. Venice4Palestine, a collective of independent Italian filmmakers, had called on organisers of the Venice festival to disinvite Butler as well as Israeli actor Gal Gadot, who also stars in “In The Hand of Dante”.Schnabel, who is Jewish and a critic of the Gaza war, told AFP that Butler had given the “performance of his life” in his movie about the theft of the original manuscript of Dante Alighieri’s “Divine Comedy”.The Venice Film Festival has ruled out disinviting actors — Butler and Gadot were not expected this year in any case — but Venice4Palestine co-founder and director Fabiomassimo Lozzi has defended the boycott call.”I believe that it’s justified in the same way I believed about 40 years ago that it was justified boycotting artists who performed in South Africa at the height of the apartheid system,” he told AFP.Israeli TV writer Hagai Levi (“Scenes From a Marriage”), another outspoken critic of the Gaza war, told AFP in Venice that any boycotts had to be targeted.  “Ninety percent of the artistic community in Israel” was against the war, he said.”Boycotting them is actually weakening the only people who can make a change, or those who are at least fighting,” he told AFP on Tuesday.