Alfred Dreyfus en passe d’être élevé au grade de général de brigade par le Parlement

Un acte de “réparation” et de “reconnaissance”: le Parlement s’apprête à élever Alfred Dreyfus au rang de général de brigade, à travers l’adoption définitive d’une loi de réhabilitation examinée jeudi au Sénat, malgré certaines réserves à droite et au centre.”La Nation française élève, à titre posthume, Alfred Dreyfus au grade de général de brigade”. Hautement symbolique, la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal tient en une phrase.”Ce texte permet à la République de reconnaître son erreur, de reconnaître qu’un homme a été humilié”, souligne le patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner. Au Sénat, c’est lui qui a porté ce texte en choisissant d’inscrire l’initiative des députés macronistes à l’ordre du jour de l’espace parlementaire réservé au PS.Cela permettra au Parlement d’adopter définitivement ce texte, déjà voté à l’unanimité en juin à l’Assemblée nationale. A condition toutefois que le Sénat l’approuve à l’identique dans la soirée, ce qui semble acquis.Cette loi d’élévation vient s’ajouter à l’instauration d’une journée nationale de commémoration pour la reconnaissance de son innocence, chaque 12 juillet, annoncée cet été par Emmanuel Macron.- “Double peine” -En 1894, le capitaine Alfred Dreyfus est condamné pour trahison et contraint à l’exil sur l’île du Diable en Guyane, sur la base de fausses accusations alimentées par un antisémitisme très ancré dans la société française de la fin du XIXe siècle.Après une décennie durant laquelle l’affaire connaît un retentissement immense dans le pays et même à l’international, un arrêt de la Cour de cassation l’innocente le 12 juillet 1906, entraînant ipso facto sa réintégration dans l’armée. Dans la foulée, une loi le nomme chef d’escadron, un grade qui omet la prise en compte de ses cinq années d’emprisonnement, qui auraient dû lui permettre de prétendre à un échelon supérieur.Une “injustice” en forme de “double peine, en plus de son emprisonnement dans des conditions de détention atroces”, s’émeut auprès de l’AFP Michel Dreyfus, arrière-petit-fils du “capitaine Dreyfus”.Alfred Dreyfus demandera lui-même à voir sa carrière revalorisée, sans obtenir gain de cause, et quittera l’armée en 1907 – avant de servir à nouveau pendant la Première Guerre mondiale. Malgré le soutien très large qu’elle rassemble, cette proposition de loi a suscité des réserves sur certains bancs depuis le début de son examen, dans un contexte de progression des actes antisémites sur le territoire. Les députés MoDem avaient ainsi craint une “instrumentalisation” de l’affaire à des fins politiques, ne souhaitant pas donner le “sentiment fallacieux” que la classe politique serait “réellement unie pour faire face à l’antisémitisme d’aujourd’hui ou de demain”. Ces objections sont partagées au Sénat dans les rangs des Républicains et des centristes, dont certains ont fait part de leur intention de s’abstenir, ou de ne pas participer au vote.- “Réparer une erreur manifeste” -Le président LR de la commission des Forces armées, Cédric Perrin, s’est notamment dit “profondément gêné” par “l’opportunité” que ce texte représente pour “certaines formations politiques de s’acheter +à bon compte+ une virginité de façade en matière d’antisémitisme”, a-t-il indiqué à l’AFP.Emmanuel Macron lui-même avait émis quelques doutes face à l’initiative, en juillet, estimant que “la promotion dans les grades militaires” procédait de “circonstances avérées du temps présent”, et que seul le président de la République était le “garant de l’application de cette règle”. Tout en concédant que le Parlement serait “souverain”.”Nous réparons au contraire une erreur manifeste qu’avait commise le Parlement lui-même en 1906″, rétorque le socialiste Rachid Temal, rapporteur sur ce texte. “Il est absurde, parce qu’on craindrait de voir certains se servir de cette loi pour montrer qu’ils ne sont pas antisémites, d’abandonner le combat contre l’antisémitisme”, ajoute-t-il auprès de l’AFP.Les descendants d’Alfred Dreyfus accueillent de leur côté très positivement cette loi. “C’est une reconnaissance de la valeur du soldat qu’il était, dans la continuité des travaux qui l’ont réhabilité non pas comme victime passive, mais comme héros”, pointe Michel Dreyfus.”C’est un hommage vertueux, nécessaire mais probablement pas suffisant”, appuie Anne-Cécile Lévy, arrière-petite-fille d’Alfred Dreyfus, qui continue d’espérer “une panthéonisation, en reconnaissance de toutes les valeurs qu’il incarne”.

Musk’s $1 trillion pay package to face Tesla shareholder vote

Tesla shareholders will determine on Thursday the fate of a massive pay package meant to retain Elon Musk long enough to achieve technological breakthroughs he vows will change the world.Musk — who has boasted that Tesla’s engineering prowess in artificial intelligence, autonomy and robotics will leave rival tech giants in the dust — stands to garner as much as $1 trillion in an unprecedented package tied to performance benchmarks.Tesla Chair Robin Denholm has appeared on CNBC and other broadcasts in recent weeks to sell the plan in a sign of the board’s continued enthusiastic backing for Musk, despite criticism that the billionaire’s embrace of far-right political figures has weighed on sales.”Without Elon, Tesla could lose significant value, as our company may no longer be valued for what we aim to become: a transformative force reimagining the fundamental building blocks of mobility, energy and labor,” Denholm said in an October 27 message to shareholders.Musk himself has hinted he could leave Tesla or take a back seat if his ownership share is not raised enough to give him the influence over its future that he desires.The package could lift Musk’s holding to more than 25 percent of Tesla shares from its current level of more than 12 percent.”It’s not like I’m going to spend the money,” Musk said on a conference call in October. “It’s just if we build this robot army, (I want to) have at least a strong influence over that robot army.”The outcome of the vote will be announced at the annual shareholder meeting at Tesla’s factory in Austin, Texas, on Thursday.Anti-Musk protesters plan a demonstration outside the Tesla gigafactory that day, after an anti-Musk rally in downtown Austin on Wednesday.”A trillion dollars is way too much any person should have under any circumstances,” activist Ethan McBride told AFP, calling the package a means of “enriching the man who is funding degradation of our democracy.”- Norway fund says no -Musk, witha net worth of more than $500 billion, is already the world’s richest person, according to Forbes’ real-time list of billionaires.He must hit 12 milestones related to market capitalization to receive the full pay package. The first tranche would be available if and when Tesla reaches $2 trillion in market value.The plan also involves a series of operating profit and product goals, such as the delivery of 20 million Tesla vehicles. The package aims to ensure Musk stays at Tesla for at least seven-and-a-half years.Musk has described Tesla’s potential growth as nearly boundless, saying in July that “Tesla will be the most valuable company in the world by far” if the company delivers on its vision for autonomous driving and artificial intelligence.Musk’s success in growing Tesla, SpaceX and other ventures has inspired many believers. However, skeptics have complained that the company has been slow to introduce new models and that Musk has a penchant for pushing back or not delivering on targets that sound difficult if not impossible.The pay proposal has been panned by Glass Lewis and Institutional Shareholder Services (ISS), advisory firms Musk has referred to as “corporate terrorists.”An October 17 ISS analysis of the proposal criticized the rationale for the potential windfall, noting that Musk’s financial interests are already closely tied to Tesla’s fate.As structured, the separation of the overall package into tranches of “unprecedented” value “could undermine the necessity for all goals to be realized,” said ISS, which also flagged the lack of explicit requirements that the busy Musk keep focused on Tesla.Norway’s sovereign wealth fund, one of Tesla’s 10 largest shareholders, said this week it was voting no.”While we appreciate the significant value created under Mr Musk’s visionary role, we are concerned about the total size of the award, dilution and lack of mitigation of key person risk — consistent with our views on executive compensation,” Norges Bank Investment Management said on its website.Others voting against the proposalinclude New York State Comptroller Thomas DiNapoli.Florida state officials have endorsed the plan, noting Musk’s record of creating equity value and calling the package the “gold standard for executive compensation.”

Home in Nigeria, ex-refugees find themselves in a war zoneThu, 06 Nov 2025 07:07:48 GMT

Abdulhamid Mohammed fled his home in northeast Nigeria in 2015, chased into neighbouring Chad by jihadists who torched homes and shot civilians in his lakeside village.A decade later, little has changed in the fishing community of Doron Baga — though that didn’t stop the government from trying to send him back there earlier this year.As …

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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Première COP en Amazonie, les dirigeants à Belem pour sauver la lutte climatique

Les dirigeants d’une partie du monde se retrouvent jeudi à Belem, au Brésil, pour tenter de sauver la lutte en faveur du climat, menacée par les divisions, les tensions internationales et le retrait américain.Une cinquantaine de chefs d’Etats et de gouvernements ont répondu à l’invitation du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva de se rendre dans cette ville fluviale de l’Amazonie en prélude à la 30e conférence sur le climat de l’ONU, la COP30 (10-21 novembre).Le choix de Belem, capitale de l’Etat du Para, a fait polémique en raison de ses infrastructures limitées qui ont renchéri la venue des petites délégations et des ONG. Au point que le Brésil a dû trouver des fonds pour loger gratuitement des délégués des pays les plus pauvres dans deux navires de croisière affrétés.Jamais la ville de quelque 1,4 million d’habitants, dont la moitié vivent dans des favelas, n’avait accueilli un tel événement international, et les autorités fédérales et du Para ont investi pour rénover ou construire des infrastructures.”La COP apporte à Belem la notoriété qu’elle mérite. C’est important que les regards soient tournés sur notre région, sur l’Amazonie”, dit à l’AFP Karol Farias, 34 ans, maquilleuse venue faire ses achats au marché Ver-o-Peso, l’un des lieux emblématiques, entièrement rénové.Mais le site du sommet, le Parque da Cidade, était encore un grand chantier mercredi, rempli d’ouvriers sciant, vissant, montant des cloisons…Et les embouteillages de Belem empirent avec la fermeture de certains axes. “Je n’ai rien contre la COP en soi, mais Belem n’a pas les infrastructures nécessaires pour recevoir un tel événement”, proteste Agildo Cardoso, chauffeur de VTC.Environ 10.000 agents des forces de l’ordre ont été mobilisés, auxquels s’ajoutent 7.500 militaires déployés spécialement.- “Assez parlé” -Pour la présidence brésilienne, l’objectif est de sauver la coopération internationale dix ans après l’accord de Paris, dont l’ONU admet désormais officiellement que l’objectif de réchauffement de 1,5°C par rapport à la période préindustrielle sera franchi ces prochaines années.Le Brésil ne cherchera pas de nouvelles décisions emblématiques à Belem, mais veut que la COP30 inscrive dans le marbre des engagements concrets et organise un suivi des promesses du passé, par exemple sur le développement des renouvelables.”Assez parlé, il est maintenant temps de mettre en œuvre ce dont nous sommes convenus”, a lancé Lula, dans un entretien à des agences de presse dont l’AFP.Le Brésil lancera jeudi un fonds dédié à la protection des forêts (TFFF) ainsi qu’un engagement à quadrupler la production de carburants “durables”. Plusieurs pays veulent aussi élargir les engagements à baisser les émissions de méthane, un gaz très réchauffant.- Prince William -Cent soixante-dix pays participent à la COP30, mais les Etats-Unis, deuxième pollueur mondial, n’enverront pas de délégation, au soulagement de ceux qui craignaient que l’administration Trump vienne faire de l’obstruction, comme récemment pour couler un plan mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre du transport maritime.Côté européen, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le prince William s’exprimeront jeudi et vendredi.Mais le président autrichien a renoncé à cause du prix des hôtels. La plupart des dirigeants du G20, dont Chine et Inde, seront absents.- “Pas de la charité” -Une partie du monde en développement reste sur sa faim après l’accord arraché dans la douleur l’an dernier à Bakou sur la finance climatique et veut remettre le sujet sur la table.”Ce n’est pas de la charité mais une nécessité”, déclare à l’AFP Evans Njewa, le diplomate du Malawi qui préside le groupe des pays les moins développés.L’Union européenne ou les petits Etats insulaires (Aosis) veulent surtout aller plus loin dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en s’attaquant aux énergies fossiles.”Nombreux parmi nos pays n’arriveront pas à s’adapter à un réchauffement qui dépasserait les 2°C”, a confié à l’AFP Ilana Seid, diplomate de l’archipel pacifique des Palaos et présidente d’Aosis. “Certains de nos pays en atoll n’existeraient plus vraiment”.Le Brésil, qui se veut un pont entre Nord et Sud, n’est pas exempt de paradoxes, après un feu vert donné à l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie.”C’est très contradictoire”, assène Angela Kaxuyana, de la Coordination des organisations indigènes d’Amazonie brésilienne.”Les mêmes gouvernements” qui s’engagent pour le climat “négocient l’exploration pétrolière” de la plus grande forêt tropicale de la planète, a-t-elle déploré à Belem.

Première COP en Amazonie, les dirigeants à Belem pour sauver la lutte climatique

Les dirigeants d’une partie du monde se retrouvent jeudi à Belem, au Brésil, pour tenter de sauver la lutte en faveur du climat, menacée par les divisions, les tensions internationales et le retrait américain.Une cinquantaine de chefs d’Etats et de gouvernements ont répondu à l’invitation du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva de se rendre dans cette ville fluviale de l’Amazonie en prélude à la 30e conférence sur le climat de l’ONU, la COP30 (10-21 novembre).Le choix de Belem, capitale de l’Etat du Para, a fait polémique en raison de ses infrastructures limitées qui ont renchéri la venue des petites délégations et des ONG. Au point que le Brésil a dû trouver des fonds pour loger gratuitement des délégués des pays les plus pauvres dans deux navires de croisière affrétés.Jamais la ville de quelque 1,4 million d’habitants, dont la moitié vivent dans des favelas, n’avait accueilli un tel événement international, et les autorités fédérales et du Para ont investi pour rénover ou construire des infrastructures.”La COP apporte à Belem la notoriété qu’elle mérite. C’est important que les regards soient tournés sur notre région, sur l’Amazonie”, dit à l’AFP Karol Farias, 34 ans, maquilleuse venue faire ses achats au marché Ver-o-Peso, l’un des lieux emblématiques, entièrement rénové.Mais le site du sommet, le Parque da Cidade, était encore un grand chantier mercredi, rempli d’ouvriers sciant, vissant, montant des cloisons…Et les embouteillages de Belem empirent avec la fermeture de certains axes. “Je n’ai rien contre la COP en soi, mais Belem n’a pas les infrastructures nécessaires pour recevoir un tel événement”, proteste Agildo Cardoso, chauffeur de VTC.Environ 10.000 agents des forces de l’ordre ont été mobilisés, auxquels s’ajoutent 7.500 militaires déployés spécialement.- “Assez parlé” -Pour la présidence brésilienne, l’objectif est de sauver la coopération internationale dix ans après l’accord de Paris, dont l’ONU admet désormais officiellement que l’objectif de réchauffement de 1,5°C par rapport à la période préindustrielle sera franchi ces prochaines années.Le Brésil ne cherchera pas de nouvelles décisions emblématiques à Belem, mais veut que la COP30 inscrive dans le marbre des engagements concrets et organise un suivi des promesses du passé, par exemple sur le développement des renouvelables.”Assez parlé, il est maintenant temps de mettre en œuvre ce dont nous sommes convenus”, a lancé Lula, dans un entretien à des agences de presse dont l’AFP.Le Brésil lancera jeudi un fonds dédié à la protection des forêts (TFFF) ainsi qu’un engagement à quadrupler la production de carburants “durables”. Plusieurs pays veulent aussi élargir les engagements à baisser les émissions de méthane, un gaz très réchauffant.- Prince William -Cent soixante-dix pays participent à la COP30, mais les Etats-Unis, deuxième pollueur mondial, n’enverront pas de délégation, au soulagement de ceux qui craignaient que l’administration Trump vienne faire de l’obstruction, comme récemment pour couler un plan mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre du transport maritime.Côté européen, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le prince William s’exprimeront jeudi et vendredi.Mais le président autrichien a renoncé à cause du prix des hôtels. La plupart des dirigeants du G20, dont Chine et Inde, seront absents.- “Pas de la charité” -Une partie du monde en développement reste sur sa faim après l’accord arraché dans la douleur l’an dernier à Bakou sur la finance climatique et veut remettre le sujet sur la table.”Ce n’est pas de la charité mais une nécessité”, déclare à l’AFP Evans Njewa, le diplomate du Malawi qui préside le groupe des pays les moins développés.L’Union européenne ou les petits Etats insulaires (Aosis) veulent surtout aller plus loin dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en s’attaquant aux énergies fossiles.”Nombreux parmi nos pays n’arriveront pas à s’adapter à un réchauffement qui dépasserait les 2°C”, a confié à l’AFP Ilana Seid, diplomate de l’archipel pacifique des Palaos et présidente d’Aosis. “Certains de nos pays en atoll n’existeraient plus vraiment”.Le Brésil, qui se veut un pont entre Nord et Sud, n’est pas exempt de paradoxes, après un feu vert donné à l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie.”C’est très contradictoire”, assène Angela Kaxuyana, de la Coordination des organisations indigènes d’Amazonie brésilienne.”Les mêmes gouvernements” qui s’engagent pour le climat “négocient l’exploration pétrolière” de la plus grande forêt tropicale de la planète, a-t-elle déploré à Belem.

Le typhon Kalmaegi se dirige vers le Vietnam après avoir fait 140 morts aux Philippines

Le typhon Kalmaegi, le plus meurtrier cette année aux Philippines, a fait au moins 140 morts à la suite de violentes inondations, ont indiqué les autorités jeudi, et menace à présent le Vietnam qu’il devrait atteindre dans la nuit.Le président philippin Ferdinand Marcos a décrété “l’état de catastrophe nationale” jeudi, autorisant le gouvernement à débloquer des fonds pour l’aide humanitaire et à imposer des prix plafonnés sur les produits de première nécessité, après que des villes entières de la province centrale de Cebu, la plus durement frappée, ont été submergées. Le bureau national de la défense civile a confirmé jeudi 114 décès, auxquels s’ajoutent 28 morts enregistrés par les autorités de cette province.A Liloan, une ville proche de Cebu City où 35 corps ont été retrouvés dans des zones inondées, des journalistes de l’AFP ont vu des voitures empilées les unes sur les autres par les crues et des toits arrachés, tandis que les habitants tentaient de dégager la boue. “Nous avons essayé d’appeler les secours, mais personne n’est venu. On nous a dit que les sauveteurs avaient été emportés par le courant”, raconte Chyros Roa, 42 ans, qui s’est réfugié avec ses enfants, comme beaucoup d’autres, sur son toit lorsque l’eau s’est engouffrée chez lui. Christine Aton, une femme handicapée, a perdu la vie, piégée dans sa chambre alors que les eaux montaient à l’intérieur de sa maison.”Nous avons essayé de forcer (la porte de sa chambre) avec un couteau de cuisine et un pied-de-biche, mais elle ne bougeait pas… Puis le réfrigérateur a commencé à flotter,” a déclaré sa sœur, Michelle Aton, 29 ans, à l’AFP.”J’ai ouvert une fenêtre et mon père et moi avons nagé dehors. Nous pleurions parce que nous voulions sauver ma sœur aînée.” “Mais mon père m’a dit que nous ne pouvions rien faire pour elle, que nous risquions tous les trois de mourir.”- “Une fois tous les 20 ans” -Sur l’île voisine de Negros, où au moins 30 personnes ont été tuées, les pluies torrentielles déclenchées par le typhon ont provoqué une coulée de boue volcanique qui a enseveli des maisons dans la ville de Canlaon, a déclaré le lieutenant de police Stephen Polinar à l’AFP mercredi.Six membres d’équipage d’un hélicoptère militaire qui s’est écrasé lors d’une mission de secours sont au nombre des victimes.Benison Estareja, du service météorologique national, a déclaré à l’AFP que les précipitations dans le sillage de Kalmaegi étaient 1,5 fois supérieures à la quantité qui tombe habituellement à Cebu pendant tout le mois de novembre: un phénomène qui se produit “une fois tous les 20 ans.”La “forte urbanisation” des zones les plus touchées a rendu l’épisode encore plus meurtrier, a-t-il ajouté. A Talisay, où un quartier d’habitat informel le long d’une rive a été emporté, Regie Mallorca, 26 ans, est déjà en train de reconstruire sa maison. “Cela prendra des mois (…) car je n’ai pas encore l’argent” a-t-il déclaré en mélangeant du ciment et du sable sur les décombres. Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Le typhon Kalmaegi, qui s’est renforcé, se dirige à présent vers le Vietnam qu’il devrait atteindre dans la soirée de jeudi en provoquant des vagues pouvant atteindre huit mètres de haut, selon le service de météorologie national.Le vice-Premier ministre vietnamien Tran Hong Ha a averti mercredi que le typhon Kalmaegi était “dangereux et “très anormal”, et a demandé aux autorités locales de s’y préparer.Les Philippines ont déjà subi 20 tempêtes tropicales cette année avec Kalmaegi. La 21e, Fung-wong, se trouve à 1.500km à l’est du pays et gagne lentement en puissance en se dirigeant vers l’île principale de Luçon. Elle pourrait atteindre le statut de typhon avant de toucher terre lundi.Le typhon Kalmaegi est le plus meurtrier de cette année aux Philippines, selon EM-DAT, une base de données mondiale sur les catastrophes naturelles. L’an dernier, le typhon Trami avait fait 191 morts dans l’archipel.

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Le typhon Kalmaegi se dirige vers le Vietnam après avoir fait 140 morts aux Philippines

Le typhon Kalmaegi, le plus meurtrier cette année aux Philippines, a fait au moins 140 morts à la suite de violentes inondations, ont indiqué les autorités jeudi, et menace à présent le Vietnam qu’il devrait atteindre dans la nuit.Le président philippin Ferdinand Marcos a décrété “l’état de catastrophe nationale” jeudi, autorisant le gouvernement à débloquer des fonds pour l’aide humanitaire et à imposer des prix plafonnés sur les produits de première nécessité, après que des villes entières de la province centrale de Cebu, la plus durement frappée, ont été submergées. Le bureau national de la défense civile a confirmé jeudi 114 décès, auxquels s’ajoutent 28 morts enregistrés par les autorités de cette province.A Liloan, une ville proche de Cebu City où 35 corps ont été retrouvés dans des zones inondées, des journalistes de l’AFP ont vu des voitures empilées les unes sur les autres par les crues et des toits arrachés, tandis que les habitants tentaient de dégager la boue. “Nous avons essayé d’appeler les secours, mais personne n’est venu. On nous a dit que les sauveteurs avaient été emportés par le courant”, raconte Chyros Roa, 42 ans, qui s’est réfugié avec ses enfants, comme beaucoup d’autres, sur son toit lorsque l’eau s’est engouffrée chez lui. Christine Aton, une femme handicapée, a perdu la vie, piégée dans sa chambre alors que les eaux montaient à l’intérieur de sa maison.”Nous avons essayé de forcer (la porte de sa chambre) avec un couteau de cuisine et un pied-de-biche, mais elle ne bougeait pas… Puis le réfrigérateur a commencé à flotter,” a déclaré sa sœur, Michelle Aton, 29 ans, à l’AFP.”J’ai ouvert une fenêtre et mon père et moi avons nagé dehors. Nous pleurions parce que nous voulions sauver ma sœur aînée.” “Mais mon père m’a dit que nous ne pouvions rien faire pour elle, que nous risquions tous les trois de mourir.”- “Une fois tous les 20 ans” -Sur l’île voisine de Negros, où au moins 30 personnes ont été tuées, les pluies torrentielles déclenchées par le typhon ont provoqué une coulée de boue volcanique qui a enseveli des maisons dans la ville de Canlaon, a déclaré le lieutenant de police Stephen Polinar à l’AFP mercredi.Six membres d’équipage d’un hélicoptère militaire qui s’est écrasé lors d’une mission de secours sont au nombre des victimes.Benison Estareja, du service météorologique national, a déclaré à l’AFP que les précipitations dans le sillage de Kalmaegi étaient 1,5 fois supérieures à la quantité qui tombe habituellement à Cebu pendant tout le mois de novembre: un phénomène qui se produit “une fois tous les 20 ans.”La “forte urbanisation” des zones les plus touchées a rendu l’épisode encore plus meurtrier, a-t-il ajouté. A Talisay, où un quartier d’habitat informel le long d’une rive a été emporté, Regie Mallorca, 26 ans, est déjà en train de reconstruire sa maison. “Cela prendra des mois (…) car je n’ai pas encore l’argent” a-t-il déclaré en mélangeant du ciment et du sable sur les décombres. Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.Le typhon Kalmaegi, qui s’est renforcé, se dirige à présent vers le Vietnam qu’il devrait atteindre dans la soirée de jeudi en provoquant des vagues pouvant atteindre huit mètres de haut, selon le service de météorologie national.Le vice-Premier ministre vietnamien Tran Hong Ha a averti mercredi que le typhon Kalmaegi était “dangereux et “très anormal”, et a demandé aux autorités locales de s’y préparer.Les Philippines ont déjà subi 20 tempêtes tropicales cette année avec Kalmaegi. La 21e, Fung-wong, se trouve à 1.500km à l’est du pays et gagne lentement en puissance en se dirigeant vers l’île principale de Luçon. Elle pourrait atteindre le statut de typhon avant de toucher terre lundi.Le typhon Kalmaegi est le plus meurtrier de cette année aux Philippines, selon EM-DAT, une base de données mondiale sur les catastrophes naturelles. L’an dernier, le typhon Trami avait fait 191 morts dans l’archipel.