Pakistan : 3 morts et 15 disparus dans des glissements de terrain lors de pluies torrentielles
Des glissements de terrain survenus lundi dans le nord du Pakistan après des pluies torrentielles de mousson d’été ont tué trois personnes en emportant leurs véhicules, ont annoncé les autorités locales, précisant que les opérations se poursuivent pour secourir 15 disparus coincés sous les débris.Plusieurs des victimes étaient des touristes venus du reste du Pakistan pour visiter le Gilgit-Baltistan, province réputée pour ses vallées luxuriantes et ses lacs cristallins, lorsqu’ils ont été pris dans un glissement de terrain sur une route de montagne.”Trois corps ont été retrouvés et plus de 15 personnes sont toujours portées disparues”, a indiqué mardi à l’AFP Abdul Hameed, responsable de la police locale du district de Diamer, au Gilgit-Baltistan.Il rapporte que l’opération de sauvetage, entamée lundi, “a été relancée à 6 heures du matin”, pour déblayer plus de 10 véhicules ensevelis.”Les secours ont aussi évacué quatre blessés, l’un d’entre eux se trouvant dans un état critique”, a précisé Faizullah Faraq, porte-parole du gouvernement provincial, confirmant le bilan.”Des centaines de touristes ont été pris en charge, les habitants des villages voisins leur ont fourni des abris d’urgence et de l’aide”, a-t-il ajouté.Les crues dans la province ont aussi endommagé 50 maisons, quatre ponts, un hôtel, une école et bloqué les principaux axes routiers.La mousson d’été, qui apporte 70 à 80% des précipitations annuelles en Asie du Sud entre juin et septembre, est vitale pour la subsistance de millions d’agriculteurs dans une région d’environ deux milliards d’habitants.Mais ses fortes pluies ont été à l’origine d’au moins 180 décès depuis le début de la saison, fin juin.Vendredi, plus de 50 personnes avaient été tuées en 24 heures dans des pluies torrentielles , la plupart des victimes ayant péri dans l’effondrement du toit ou d’un mur de leur maison, emportées par les crues soudaines, ou électrocutées.Le service national de météorologie prévient que les risques de pluies abondantes et donc possiblement de crues subites restent élevés dans les provinces du nord et de l’est du pays, avec un risque de crues et de glissements de terrain.Fin juin, au moins 13 touristes locaux avaient été emportés par des crues soudaines dans une autre province du nord du Pakistan.Le pays a encore du mal à se remettre des inondations dévastatrices de 2022, qui ont affecté près d’un tiers du pays et plus de 33 millions de personnes. Quelque 1.700 personnes avaient alors été tuées et une bonne part des récoltes avaient été perdues.Le pays est l’un des plus vulnérables aux effets du changement climatique et ses 255 millions d’habitants subissent des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquemment.
Dans l’Arctique, des ours polaires plus en forme que prévu mais jusqu’à quand ?
“Polluants éternels”, fonte de la banquise : les ours polaires du Svalbard en Arctique arrivent à faire face aux ravages de l’homme sur la planète mieux que prévu, ont constaté des experts de l’Institut polaire norvégien (NPI), mais pour combien de temps ?”Jusqu’à présent, ils ont l’air d’aller bien. Il y a des changements notables dans leur comportement mais ils restent en bonne santé et en bonne condition physique, ils se reproduisent, ils vont mieux que nous ne le craignions. Mais il y a une limite et l’avenir risque de ne pas être aussi radieux”, résume le Norvégien Jon Aars, responsable du programme “ours polaires” au NPI. Il base son constat sur l’étude de 50 à 70 ours polaires capturés chaque année sur deux décennies.Depuis quarante ans le NPI observe ce mammifère au Svalbard, où il est touché à la fois par les “polluants éternels” produits au bout du monde et par le réchauffement climatique trois à quatre fois plus important en Arctique que la moyenne mondiale. Environ 300 ours polaires vivent au Svalbard toute l’année, selon l’Institut polaire.En avril, huit scientifiques ont participé à une expédition sur le brise-glace de recherche Kronprins Haakon, au cours de laquelle de nouvelles méthodologies ont été expérimentées.Les experts ont pour la première fois prélevé des tranches de tissus graisseux où les PFAS viennent se loger pour évaluer leur impact sur la santé de l’ours. Ils ont également relevé les données de capteurs cardiaques implantés l’an passé sur des femelles et qui, couplés avec des GPS, doivent donner des informations sur leurs dépenses énergétiques selon une nouvelle technologie.Entre deux sorties, ils ont fait part de leur constat à un photographe de l’AFP qui les a accompagnés pour cette mission.- Moins de concentration, plus de polluants -“Au cours des années, il y a des ours que nous avons recapturés à plusieurs reprises, parfois six ou huit fois, et nous avons observé une diminution des niveaux de polluants chez certains d’entre eux. Cela reflète le succès des réglementations au cours des dernières décennies”, relève l’écotoxicologue finlandaise Heli Routti qui travaille sur ce programme depuis 15 ans.Les experts du NPI contribuent au Programme de surveillance et d’évaluation de l’Arctique (Amap), sous la houlette du Conseil de l’Arctique, dont les conclusions sont prises en compte pour l’adoption de règlementations contre différents types de polluants.”La concentration de nombreux polluants, soumis à règlementation, a diminué en quarante ans dans l’eau de l’Arctique. Mais la variété des polluants a augmenté. Nous observons maintenant davantage de types de substances chimiques”, poursuit Mme Routti évoquant des pesticides organochlorés interdits mais retrouvés dans les tissus adipeux ou des composés perfluorés identifiés dans le sang du mammifère.Quasi indestructibles et présents dans quantité d’objets et produits comme les poêles antiadhésives ou les cosmétiques, les “polluants éternels” sont des substances chimiques per- et polyfluoroalkylés qui s’accumulent dans l’air, le sol, l’eau, la nourriture et, in fine, dans le corps humain, notamment dans le sang et les tissus du rein ou du foie. Ces PFAS inquiètent pour plusieurs effets toxiques sur la santé, incluant notamment des cancers pour certains.- Recul de la banquise, diversification alimentaire -En ce qui concerne le réchauffement climatique, “ce qu’on voit clairement, c’est que l’environnement change, la banquise recule. Les ours ne peuvent plus l’utiliser comme il y a 20 ou 30 ans. Il y a aussi une variabilité inter-annuelle importante : d’une année à l’autre, les conditions changent beaucoup, ce qui rend l’environnement de plus en plus imprévisible. C’est difficile à suivre pour les animaux”, explique la Française Marie-Anne Blanchet, spécialiste d’écologie spatiale.”Mais les ours ont un avantage : ils vivent longtemps, accumulent de l’expérience et apprennent tout au long de leur vie. Cela leur donne un certain potentiel d’adaptation. Par exemple, ces dernières années, les ours locaux de Svalbard ont commencé à chasser davantage de rennes”, poursuit Mme Blanchet.”Est-ce parce que la population de rennes augmente ? Ou bien parce qu’ils n’arrivent plus à attraper de phoques à cause du recul de la glace ? Difficile à dire. Mais cette diversification alimentaire peut les aider à s’adapter.” Tant que l’on n’atteint pas un point de bascule “au-delà duquel les ours ne pourraient plus faire face aux changements”, ajoute-t-elle.L’Institut polaire norvégien (Norsk Polarinstitutt), basé à Tromso, est un organisme public chargé de la recherche scientifique et de la gestion des zones polaires. Il est principalement financé par l’Etat norvégien avec des compléments provenant de projets nationaux et internationaux.
Bangladesh mourns as toll from jet crash at school hits 27
Families and teachers gathered Tuesday at a Bangladeshi school where a training fighter jet crashed, killing 25 children and two others in the country’s deadliest aviation accident in decades.Most of the victims were pupils who had just been let out of class when the Chinese-made F-7 BJI aircraft slammed into the Milestone School and College on Monday. “So far, 27 people have died. Among them, 25 are children and one is a pilot,” said Sayedur Rahman from the Ministry of Health and Family Welfare, updating an earlier death toll of 20.”Seventy-eight people are being treated in different hospitals,” added Rahman, special assistant to the ministry’s chief adviser.More than 170 people were injured in the crash, said the military which is investigating the cause. The usually bustling school was eerily quiet on Tuesday morning, with classes cancelled.”Along with the children, the school has lost its life,” said teacher Shahadat Hossain, whose son narrowly escaped the crash. “There are two swings in front of the affected building. During lunch breaks and after school, children play there. Even yesterday, around the time the plane crashed, students were on those swings,” the 45-year-old told AFP.Around 7,000 pupils are enrolled at the school, including Abul Bashar’s sixth-grade son whose best friend was killed. “He came out just two or three minutes before the accident occurred,” said Bashar. “He couldn’t sleep through the night and forced me to bring him to school this morning,” the father added, his son standing in silence. – Children’s trauma -School authorities have collected bags, shoes, and identity cards of children from the site. Pahn Chakma, a senior police officer, said that armed forces personnel are still sweeping the area.”They will hand over the place to the police later, and we will then collect evidence, including any human remains or belongings of students and others,” Chakma said.Air Force personnel on duty said the remnants of the fighter jet were removed on Monday night, but they are still scouring the site for evidence.”I don’t know how long it will take to return to normalcy, to relieve the children from this trauma,” teacher Hossain said.On Monday night, school authorities held prayers at the campus.Bangladesh’s interim leader Muhammad Yunus expressed “deep grief and sorrow” over the incident and declared a day of national mourning.”The loss suffered by the Air Force, the students, parents, teachers, and staff of Milestone School and College, as well as others affected by this accident, is irreparable,” he said. “This is a moment of profound pain for the nation.”The military said the pilot, flight lieutenant Towkir Islam, was on a routine training mission when the jet “reportedly encountered a mechanical failure”.He tried to divert the aircraft away from densely populated areas but, “despite his best efforts”, crashed into the two-storey school building, the military said Monday.
Euro-2025: Lucy Bronze, cœur de Lionne
Quand le talent ne suffit pas aux Anglaises, reste la bravoure: personne mieux que Lucy Bronze ne l’a incarnée pour renverser un quart désespéré et propulser les Lionesses en demi-finale de l’Euro, mardi à Genève face à l’Italie (21h00).”Lucy Bronze est tout simplement unique. Je n’ai jamais, jamais vu ça auparavant dans ma vie”, a salué la sélectionneuse Sarina Wiegman, pourtant guère portée sur l’emphase ni les éloges publics.Dans la rencontre la plus folle du tournoi, jeudi à Zurich, sa latérale droite de 33 ans venait de sonner la révolte des championnes d’Europe face à la Suède, qui tenait encore sa qualification 2-0 à onze minutes du terme réglementaire.Bien servie par Chloe Kelly, Bronze a réduit le score de la tête (2-1, 79e), deux minutes avant l’égalisation de Michelle Agyemang (81e), puis a conclu d’un pénalty rageur une séance de tirs au but irrespirable (2-2, t.a.b. 3-2).Dans l’intervalle, la doyenne des Lionesses, avec 138 sélections et 20 buts en douze ans, s’était elle-même bandé la cuisse droite pendant que les rudes contacts de la prolongation occupaient les soigneurs, une attitude “de guerrière” soulignée par Wiegman.”Je me sentais juste un peu tendue à la fin du match et j’ai pensé: +Il faut que je tienne pour être sûre de pouvoir continuer+”, a minimisé Bronze auprès des journalistes. – Confiance et mathématiques -La défenseuse mesurait l’entrave que cette bande ultra-serrée allait représenter en cas de tirs au but, mais ne “s’attendait pas” à se présenter face à la portière Jennifer Falk, avec une pression maximale et peu d’expérience de l’exercice.”Je n’avais jamais tiré un pénalty pour l’Angleterre. Mais j’ai confiance en mes capacités, et en notre gardienne Hannah (Hampton, NDLR). Je savais que je devais prendre mes responsabilités et que Hannah ferait ce qu’il fallait”, a raconté Bronze après le match.Après un défilé de tireuses tétanisées (huit tentatives manquées sur 12), la latérale a expédié un missile en plein cœur de la cage, avant de laisser la jeune Smilla Holmberg dévisser l’ultime chance suédoise.”Statistiquement, lors d’une séance de tirs au but, il est assez risqué pour une gardienne de rester immobile au centre”, a calmement analysé cette fan de probabilités, dont la mère prof de maths se cachait les yeux en tribune pour maîtriser son propre stress.Indéfectible soutien de sa cadette depuis son enfance à Berwick-upon-Tweed, à quelques encablures de l’Écosse, Diane Bronze décrivait en 2020 une gamine si passionnée qu’elle “faisait des jongles dans la cuisine en préparant son thé”.- Trouble autistique-Timide, insomniaque, gênée à l’école et dans ses relations sociales par un déficit de l’attention et un trouble du spectre autistique qui n’ont été diagnostiqués qu’à l’âge adulte, l’enfant s’épanouit d’emblée sur le pré, apaisée par la dépense physique.”Je ne sais pas si je dirais que je suis passionnée, je suis obsédée. Cette hyperfocalisation sur le football, c’est l’effet de mon autisme”, confiait en 2021 la championne à la BBC, expliquant combien parler à ses coéquipières en sélection et les regarder dans les yeux lui avait demandé d’efforts.La défenseuse de Chelsea, passée par Liverpool, Manchester City, Lyon et Barcelone et qui a cumulé cinq Ligues des Champions et neuf championnats, s’éloigne certes de ses plus belles années, qui lui ont valu en 2020 le prix Fifa The Best.Mais “avoir quelqu’un comme ça dans votre équipe donne tellement de force”, expliquait vendredi l’avant-centre Alessia Russo dans un podcast dédié aux Lionesses.”Elle est tellement passionnée, elle fera n’importe quoi pour gagner. C’est une gagnante née, pas seulement dans le football mais dans chaque aspect de la vie. Elle inspire chacune d’entre nous avec sa manière d’être et ce qu’elle fait. C’est simplement une légende”, résumait l’attaquante de 26 ans.A ses côtés, Hannah Hampton abondait dans la seconde: “Je ne pense pas qu’il y aura une autre Lucy Bronze de sitôt”.


