Guerre commerciale: répit sur les marchés avant le week-end pascal

Après des montagnes russes, les marchés boursiers ont connu vendredi un répit, encouragés par des déclarations de Donald Trump qui semblent marquer une pause dans sa guerre commerciale, à la veille d’un week-end pascal où la majorité d’entre eux sont fermés.  Donald Trump s’est dit sûr “à 100%” qu’un accord sur les droits de douane avec l’Union européenne serait conclu, en recevant jeudi à Washington la dirigeante italienne Giorgia Meloni, pressée par Bruxelles de parler au nom des Vingt-Sept.”Il y aura un accord commercial, à 100%”, a affirmé le président américain, semblant donner le signal d’une accalmie dans la guerre commerciale qu’il a déclenchée avec les partenaires des Etats-Unis en annonçant des droits de douane tous azimuts.La Première ministre italienne, première dirigeante européenne à visiter la Maison Blanche depuis l’offensive douanière du président républicain, a répondu à l’unisson, se disant “certaine” qu’un accord serait trouvé.Signe qu’il reste beaucoup à faire, Donald Trump a toutefois précisé qu’il n’était “pas pressé” et que Giorgia Meloni ne l’avait pas fait varier de stratégie.Le président américain a également déclaré que Washington était “en discussion” avec la Chine afin de résoudre leur différend commercial, assurant : “ils nous ont contactés à plusieurs reprises”.Les Etats-Unis appliquent au minimum 145% de droits de douane sur les produits chinois, Pékin ayant répondu par des taxes à hauteur de 125% sur les produits américains.Se faisant lui aussi l’écho d’un changement de ton, le tout nouvel ambassadeur des États-Unis au Japon s’est dit vendredi “extrêmement optimiste” sur l’obtention d’un accord commercial entre les deux pays, à la suite des discussions menées à Washington par le négociateur japonais.”J’ai désormais rencontré la plupart des principaux responsables impliqués dans les négociations et les discussions. Et je suis extrêmement optimiste quant à la conclusion d’un accord”, a déclaré George Glass à son arrivée à Tokyo, où il doit prendre ses nouvelles fonctions.Proche allié de Washington et première source d’investissements étrangers aux États-Unis, le Japon est visé, comme les autres pays, par des surtaxes douanières américaines de 25% sur l’automobile, l’acier et l’aluminium.Menacé en outre par des surtaxes douanières générales américaines de 24%, qui entraveraient ses exportations, Tokyo réclame un accord “au plus vite”, avant la fin du délai de 90 jours que Donald Trump a accordé la semaine dernière au monde entier – sauf à la Chine – dans une volte-face spectaculaire.En Asie, les marchés boursiers reprenaient prudemment leur souffle.Vers 6H00 GMT, à la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei était en hausse de 1% (à 34.723 points) tandis que l’indice élargi Topix progressait de 1,11% (à 2.558 points).Auparavant la Bourse de Séoul gagnait 0,12% peu après 01H00 GMT, tandis que celle de Hong Kong était fermée en raison d’un jour férié.- “Relation très spéciale” -Les relations entre Giorgia Meloni et Donald Trump, qui partagent un large socle idéologique, sur l’immigration en particulier, sont réputées très bonnes. La Première ministre, qualifiée de “dirigeante fantastique” par le républicain, avait été la seule dirigeante de l’UE invitée à son investiture en janvier.Soulignant cette “relation très spéciale”, de hauts responsables américains ont estimé que Giorgia Meloni pourrait servir d’intermédiaire pour un accord entre l’Europe et les Etats-Unis.”Nous sommes ouverts, nous sommes disponibles, nous sommes prêts à conclure des accords avec les pays qui prennent cela au sérieux. Nous espérons que l’Italie et l’UE en feront partie”, a déclaré un responsable de l’administration Trump aux journalistes avant la rencontre.Mais à Washington, la cheffe de la coalition ultraconservatrice au pouvoir à Rome a déclaré “ne pas pouvoir négocier au nom de l’Union européenne”.Le président américain Donald Trump a imposé depuis le 5 avril des droits de douane d’au moins 10% sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, à l’exception des produits chinois largement surtaxés.Dépendante des exportations de son industrie, qui pèse près d’un quart de son PIB, Giorgia Meloni a critiqué cette offensive tarifaire tout en jouant le dialogue et exhortant Bruxelles à ne pas prendre de mesures de rétorsion.Son pas de deux avec Donald Trump inquiète ses partenaires européens qui ont craint que lors de sa visite à Washington, Giorgia Meloni ne fasse cavalier seul.Une porte-parole de la Commission européenne a toutefois décrit l’initiative de l’Italienne comme “bienvenue” et coordonnée avec Bruxelles.burs-els/pt/pz

Guerre commerciale: répit sur les marchés avant le week-end pascal

Après des montagnes russes, les marchés boursiers ont connu vendredi un répit, encouragés par des déclarations de Donald Trump qui semblent marquer une pause dans sa guerre commerciale, à la veille d’un week-end pascal où la majorité d’entre eux sont fermés.  Donald Trump s’est dit sûr “à 100%” qu’un accord sur les droits de douane avec l’Union européenne serait conclu, en recevant jeudi à Washington la dirigeante italienne Giorgia Meloni, pressée par Bruxelles de parler au nom des Vingt-Sept.”Il y aura un accord commercial, à 100%”, a affirmé le président américain, semblant donner le signal d’une accalmie dans la guerre commerciale qu’il a déclenchée avec les partenaires des Etats-Unis en annonçant des droits de douane tous azimuts.La Première ministre italienne, première dirigeante européenne à visiter la Maison Blanche depuis l’offensive douanière du président républicain, a répondu à l’unisson, se disant “certaine” qu’un accord serait trouvé.Signe qu’il reste beaucoup à faire, Donald Trump a toutefois précisé qu’il n’était “pas pressé” et que Giorgia Meloni ne l’avait pas fait varier de stratégie.Le président américain a également déclaré que Washington était “en discussion” avec la Chine afin de résoudre leur différend commercial, assurant : “ils nous ont contactés à plusieurs reprises”.Les Etats-Unis appliquent au minimum 145% de droits de douane sur les produits chinois, Pékin ayant répondu par des taxes à hauteur de 125% sur les produits américains.Se faisant lui aussi l’écho d’un changement de ton, le tout nouvel ambassadeur des États-Unis au Japon s’est dit vendredi “extrêmement optimiste” sur l’obtention d’un accord commercial entre les deux pays, à la suite des discussions menées à Washington par le négociateur japonais.”J’ai désormais rencontré la plupart des principaux responsables impliqués dans les négociations et les discussions. Et je suis extrêmement optimiste quant à la conclusion d’un accord”, a déclaré George Glass à son arrivée à Tokyo, où il doit prendre ses nouvelles fonctions.Proche allié de Washington et première source d’investissements étrangers aux États-Unis, le Japon est visé, comme les autres pays, par des surtaxes douanières américaines de 25% sur l’automobile, l’acier et l’aluminium.Menacé en outre par des surtaxes douanières générales américaines de 24%, qui entraveraient ses exportations, Tokyo réclame un accord “au plus vite”, avant la fin du délai de 90 jours que Donald Trump a accordé la semaine dernière au monde entier – sauf à la Chine – dans une volte-face spectaculaire.En Asie, les marchés boursiers reprenaient prudemment leur souffle.Vers 6H00 GMT, à la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei était en hausse de 1% (à 34.723 points) tandis que l’indice élargi Topix progressait de 1,11% (à 2.558 points).Auparavant la Bourse de Séoul gagnait 0,12% peu après 01H00 GMT, tandis que celle de Hong Kong était fermée en raison d’un jour férié.- “Relation très spéciale” -Les relations entre Giorgia Meloni et Donald Trump, qui partagent un large socle idéologique, sur l’immigration en particulier, sont réputées très bonnes. La Première ministre, qualifiée de “dirigeante fantastique” par le républicain, avait été la seule dirigeante de l’UE invitée à son investiture en janvier.Soulignant cette “relation très spéciale”, de hauts responsables américains ont estimé que Giorgia Meloni pourrait servir d’intermédiaire pour un accord entre l’Europe et les Etats-Unis.”Nous sommes ouverts, nous sommes disponibles, nous sommes prêts à conclure des accords avec les pays qui prennent cela au sérieux. Nous espérons que l’Italie et l’UE en feront partie”, a déclaré un responsable de l’administration Trump aux journalistes avant la rencontre.Mais à Washington, la cheffe de la coalition ultraconservatrice au pouvoir à Rome a déclaré “ne pas pouvoir négocier au nom de l’Union européenne”.Le président américain Donald Trump a imposé depuis le 5 avril des droits de douane d’au moins 10% sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, à l’exception des produits chinois largement surtaxés.Dépendante des exportations de son industrie, qui pèse près d’un quart de son PIB, Giorgia Meloni a critiqué cette offensive tarifaire tout en jouant le dialogue et exhortant Bruxelles à ne pas prendre de mesures de rétorsion.Son pas de deux avec Donald Trump inquiète ses partenaires européens qui ont craint que lors de sa visite à Washington, Giorgia Meloni ne fasse cavalier seul.Une porte-parole de la Commission européenne a toutefois décrit l’initiative de l’Italienne comme “bienvenue” et coordonnée avec Bruxelles.burs-els/pt/pz

Le coeur industriel de la Chine fébrile face aux taxes de Trump

Des usines chinoises affirment déjà sentir les premiers effets des surtaxes douanières draconiennes décrétées par Donald Trump contre le “made in China”. Leurs commandes chutent et elles pourraient être contraintes de se détourner du marché américain.La tendance se fait notamment sentir dans la province du Guangdong (sud de la Chine), le coeur manufacturier du géant asiatique, où des milliers d’usines fabriquent de tout – des vêtements aux produits électroniques.Elles alimentent l’insatiable appétit de consommation du monde en produisant à des coûts imbattables. Depuis des décennies, la province a joué un rôle moteur dans l’ascension de la Chine comme superpuissance économique.Mais la bataille du président américain Donald Trump pour rapatrier l’industrie manufacturière aux États-Unis et sa guerre commerciale contre Pékin pourraient tout bouleverser.Propriétaire d’une usine textile à Canton, la capitale du Guangdong, Xiao Junyi explique à l’AFP que le marché américain représente 20 à 30% de ses commandes. “Les surtaxes ont réellement des répercussions sur nous”, constate le jeune patron de 24 ans. “Nos ventes et commandes ont nettement chuté”, souligne-t-il.Une partie des marchandises de son usine est vendue aux consommateurs américains via Temu, la plateforme de commerce en ligne de produits à bas prix, qui appartient au géant chinois PDD Holdings.Face aux nouvelles surtaxes américaines – de 145% sur la plupart des produits, et de 245% pour certains – Temu a publié une note indiquant qu’elle réduirait ses investissements publicitaires aux États-Unis, affirme Xiao Junyi.- “Sans fin” -Il espère désormais trouver d’autres débouchés que les États-Unis: “On peut commercer avec le monde entier”, affirme-t-il.Xiao Junyi estime toutefois “peu probable” que d’autres pays puissent totalement remplacer le marché américain.”Les États-Unis restent un grand pays développé, avec des volumes de commande bien plus importants”, souligne-t-il.Non loin se tient actuellement la Foire de Canton – un grand événement commercial organisé deux fois par an.Ce salon professionnel permet aux acheteurs du monde entier de rencontrer en face-à-face les fabricants chinois, de voir leurs produits de près ou encore de mettre en place de nouvelles chaînes d’approvisionnement.Mais cette année, les clients américains sont rares.Ceux présents ont décliné toute demande d’interview lorsque l’AFP leur a demandé quels produits les intéressaient – ou si la guerre commerciale compliquerait leurs affaires.Parmi les entreprises chinoises désireuses de nouer des contacts figure Wosen Lighting Technology, un producteur de solutions d’éclairage LED, qui fournit notamment le mastodonte américain du commerce en ligne Amazon.”C’est un nouvel épisode de la guerre commerciale”, déclare à l’AFP Andy Lin, responsable du développement commercial, dans l’une de leurs usines située à Zhongshan, près de Canton.”Ils rajoutent des surtaxes, on rajoute des surtaxes, c’est une compétition sans fin”, déplore-t-elle.”Cette situation ne pourra pas durer, car elle a des répercussions très concrètes pour tous les pays”, ajoute Mme Lin. “Cela affectera particulièrement le quotidien des Américains.”- Nouveaux clients -Le ralentissement des exportations vers l’Amérique de Donald Trump pourrait également affecter l’industrie manufacturière aux États-Unis, où Wosen contribue à l’emploi de plusieurs centaines de personnes.Dans les usines visitées par l’AFP cette semaine dans le Guangdong, l’activité battait toutefois son plein. Les ouvriers s’affairaient sur les chaînes de production, au milieu du ronronnement des tapis roulants.De nombreux fabricants ont reconnu que l’intensification de la guerre commerciale perturberait leurs activités. Mais ils espèrent que cela les incitera à trouver de nouveaux clients, hors des États-Unis.Les surtaxes de Donald Trump devraient peser sur les consommateurs aux Etats-Unis car ils pourraient accroître l’inflation, a averti cette semaine le patron de la banque centrale américaine, Jerome Powell.Dans l’autre sens, Andy Lin, de l’entreprise Wosen, juge que les surtaxes douanières de Pékin sur le “made in USA” auront peu de répercussions sur la vie quotidienne des Chinois.Elle dit consommer peu de produits américains et a l’habitude d’acheter sur les plateformes chinoises de commerce en ligne, qui se fournissent auprès de fabricants locaux.”Dans l’ensemble, tous ces biens peuvent être produits en Chine” car c’est une “puissance manufacturière”, souligne Mme Lin.”A moins de chercher des produits très spécifiques, l’impact sera minime” sur le quotidien des Chinois, estime-t-elle.

Le coeur industriel de la Chine fébrile face aux taxes de Trump

Des usines chinoises affirment déjà sentir les premiers effets des surtaxes douanières draconiennes décrétées par Donald Trump contre le “made in China”. Leurs commandes chutent et elles pourraient être contraintes de se détourner du marché américain.La tendance se fait notamment sentir dans la province du Guangdong (sud de la Chine), le coeur manufacturier du géant asiatique, où des milliers d’usines fabriquent de tout – des vêtements aux produits électroniques.Elles alimentent l’insatiable appétit de consommation du monde en produisant à des coûts imbattables. Depuis des décennies, la province a joué un rôle moteur dans l’ascension de la Chine comme superpuissance économique.Mais la bataille du président américain Donald Trump pour rapatrier l’industrie manufacturière aux États-Unis et sa guerre commerciale contre Pékin pourraient tout bouleverser.Propriétaire d’une usine textile à Canton, la capitale du Guangdong, Xiao Junyi explique à l’AFP que le marché américain représente 20 à 30% de ses commandes. “Les surtaxes ont réellement des répercussions sur nous”, constate le jeune patron de 24 ans. “Nos ventes et commandes ont nettement chuté”, souligne-t-il.Une partie des marchandises de son usine est vendue aux consommateurs américains via Temu, la plateforme de commerce en ligne de produits à bas prix, qui appartient au géant chinois PDD Holdings.Face aux nouvelles surtaxes américaines – de 145% sur la plupart des produits, et de 245% pour certains – Temu a publié une note indiquant qu’elle réduirait ses investissements publicitaires aux États-Unis, affirme Xiao Junyi.- “Sans fin” -Il espère désormais trouver d’autres débouchés que les États-Unis: “On peut commercer avec le monde entier”, affirme-t-il.Xiao Junyi estime toutefois “peu probable” que d’autres pays puissent totalement remplacer le marché américain.”Les États-Unis restent un grand pays développé, avec des volumes de commande bien plus importants”, souligne-t-il.Non loin se tient actuellement la Foire de Canton – un grand événement commercial organisé deux fois par an.Ce salon professionnel permet aux acheteurs du monde entier de rencontrer en face-à-face les fabricants chinois, de voir leurs produits de près ou encore de mettre en place de nouvelles chaînes d’approvisionnement.Mais cette année, les clients américains sont rares.Ceux présents ont décliné toute demande d’interview lorsque l’AFP leur a demandé quels produits les intéressaient – ou si la guerre commerciale compliquerait leurs affaires.Parmi les entreprises chinoises désireuses de nouer des contacts figure Wosen Lighting Technology, un producteur de solutions d’éclairage LED, qui fournit notamment le mastodonte américain du commerce en ligne Amazon.”C’est un nouvel épisode de la guerre commerciale”, déclare à l’AFP Andy Lin, responsable du développement commercial, dans l’une de leurs usines située à Zhongshan, près de Canton.”Ils rajoutent des surtaxes, on rajoute des surtaxes, c’est une compétition sans fin”, déplore-t-elle.”Cette situation ne pourra pas durer, car elle a des répercussions très concrètes pour tous les pays”, ajoute Mme Lin. “Cela affectera particulièrement le quotidien des Américains.”- Nouveaux clients -Le ralentissement des exportations vers l’Amérique de Donald Trump pourrait également affecter l’industrie manufacturière aux États-Unis, où Wosen contribue à l’emploi de plusieurs centaines de personnes.Dans les usines visitées par l’AFP cette semaine dans le Guangdong, l’activité battait toutefois son plein. Les ouvriers s’affairaient sur les chaînes de production, au milieu du ronronnement des tapis roulants.De nombreux fabricants ont reconnu que l’intensification de la guerre commerciale perturberait leurs activités. Mais ils espèrent que cela les incitera à trouver de nouveaux clients, hors des États-Unis.Les surtaxes de Donald Trump devraient peser sur les consommateurs aux Etats-Unis car ils pourraient accroître l’inflation, a averti cette semaine le patron de la banque centrale américaine, Jerome Powell.Dans l’autre sens, Andy Lin, de l’entreprise Wosen, juge que les surtaxes douanières de Pékin sur le “made in USA” auront peu de répercussions sur la vie quotidienne des Chinois.Elle dit consommer peu de produits américains et a l’habitude d’acheter sur les plateformes chinoises de commerce en ligne, qui se fournissent auprès de fabricants locaux.”Dans l’ensemble, tous ces biens peuvent être produits en Chine” car c’est une “puissance manufacturière”, souligne Mme Lin.”A moins de chercher des produits très spécifiques, l’impact sera minime” sur le quotidien des Chinois, estime-t-elle.

‘War has taken everything’: AFP reporter returns home to Khartoum

It had been nearly two years since AFP journalist Abdelmoneim Abu Idris Ali set foot in his home in war-torn Khartoum, after the sound of children playing in the street gave way to the fearsome fire of machine guns.Sudan’s once-peaceful capital awoke to the sound of bombs and gunfire on April 15, 2023 as war broke out between its two most powerful generals — army chief Abdel Fattah al-Burhan and his former deputy Mohamed Hamdan Daglo, who commands the paramilitary Rapid Support Forces (RSF).Bombs tore through homes, fighters took over the streets and hundreds of thousands scrambled to escape — among them Abdelmoneim, his wife, his son and three daughters. Since then they have been displaced five times — fleeing each time the front line closed in.Eventually the 59-year-old journalist sent his family to safety in another African country while he settled down to work alone from Port Sudan on the Red Sea.Then last month he was able to briefly return to his home in Khartoum North during a reporting trip escorted by the army after it recaptured the city.He found his beloved neighbourhood, known as Bahri, abandoned.”The whole place is cloaked in silence, no grocery store chit-chats, no boisterous games of football on the corner, nothing,” he said.- ‘Like an earthquake’ -“The last time I was here, the neighbours were all in the street saying goodbye, praying for each other’s safety, promising we would meet again soon.”Now their doors hung ajar, beds dragged out onto the street, apparently by RSF fighters who used them to sleep in the open air.Since the war broke out, the paramilitaries have been notorious for taking over and looting homes, selling the contents or taking it for themselves.When he got to his landing, Abdelmoneim braced himself for what he would find inside.”It was like an earthquake had hit. The furniture was upside-down and thrown around, pieces shattered on the ground,” he said.He clambered slowly from room to room, taking in the damage.The couch was pocked with burn marks where the fighters had put out cigarette after cigarette.His daughters’ closets were ripped open and emptied of every last dress.And on the floor of his office, lying among the tattered remains of his library, was a photo of his wedding to his wife Nahla, with her image torn out.”I don’t get what they have against my books and my wedding photos,” he said.”I knew they had stolen furniture. I couldn’t imagine they would destroy everything else.”- ‘Wish my kids had never seen that’ -In March, the army recaptured Khartoum, to the joy of millions of displaced Sudanese anxious to return to their homes.”But my girls say they never want to come back,” Abdelmoneim said.”How can they ever forget sleeping huddled together in the living room, terrified by the sound of every air strike?”Abdelmoneim shudders at the thought of the horrors they have seen since.”When we were leaving Khartoum, there were bodies lying in the street and an old man standing over them, trying to keep a plastic sheet in place.”When I stopped to ask him if he was okay, he said, ‘I’m trying to keep the dogs away.’ I wish my kids had never heard that.”For seven months, Abdelmoneim tried to wait out the fighting in Wad Madani, just south of Khartoum, hoping against hope they could go home.”The moment I realised this wouldn’t end for years was when the war came to Wad Madani,” he said.Again they took everything they could carry, and again they joined a wave of hundreds of thousands of people running away, this time on foot, heading east.The veteran journalist and his wife made the painful choice to separate the family — she and the children would go to another country; and he would go to Port Sudan on the Red Sea, home to the United Nations, the army-aligned government and hundreds of thousands of displaced people.- Destitution and displacement -Abdelmoneim, like countless Sudanese caught in the war’s crossfire, has lost family members, his life savings and any hope for the future.”This war has taken everything from us,” he said.”And everything they haven’t taken, they’ve destroyed.”For years he had been building up a tiny homestead on the outskirts of Khartoum, lined with fruit trees and a few simple crops he could tend when he retired. The RSF destroyed it in their rampage.His family’s home and land, in the agricultural state of Al-Jazira, were looted and cut off from power and water — his relatives left starving and powerless to defend themselves against the RSF’s predations.Now both Al-Jazira and Khartoum are under army control but the war, and the suffering it has wrought, is far from over.Tens of thousands have been killed and more than 12 million uprooted, including almost four million who fled to other countries.Hundreds of thousands are returning to areas recaptured by the army, choosing destitution at home over displacement, but most of these areas still lack clean water, electricity and health care.Famine still stalks Sudan, with around 638,000 people already in famine and eight million on the brink of mass starvation.The country remains divided, and the RSF — in control of nearly all of the western region of Darfur and, with its allies, parts of the south — has not given up the fight.In recent weeks, the paramilitaries have killed hundreds of people in famine-stricken displacement camps, while RSF chief Daglo has announced a rival administration to rule over the ashes.For many like Abdelmoneim, even their modest dreams now seem impossible.”If this war ends tomorrow, all I want is to be somewhere quiet and safe with my family, farming in peace.”

‘War has taken everything’: AFP reporter returns home to KhartoumFri, 18 Apr 2025 06:55:43 GMT

It had been nearly two years since AFP journalist Abdelmoneim Abu Idris Ali set foot in his home in war-torn Khartoum, after the sound of children playing in the street gave way to the fearsome fire of machine guns.Sudan’s once-peaceful capital awoke to the sound of bombs and gunfire on April 15, 2023 as war …

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Italie: deux personnes portées disparues suite aux intempéries

Deux personnes sont portées disparues à la suite des intempéries qui ont frappé le nord de l’Italie, ont annoncé vendredi les pompiers, au lendemain du décès d’un nonagénaire retrouvé dans sa maison inondée dans le Piémont.”Les pompiers poursuivent leur recherche de deux disparus (…). Selon les premières informations il s’agirait d’un père et de son fils emportés dans leur voiture par la crue du torrent près de leur habitation” dans la zone de Vicenza (nord), ont écrit les pompiers sur X.Comme les Alpes françaises et suisses, le nord de l’Italie a été frappé jeudi par de fortes pluies qui se sont transformées en neige en altitude, entraînant de nombreuses coupures de routes en raison de glissements de terrain ainsi que des inondations.Des dizaines de personnes ont dû être évacuées, parfois avec leurs animaux domestiques, de zones inondées.Dans le Val d’Aoste, environ 5.000 familles étaient privées de courant jeudi soir, selon le gestionnaire local du réseau électrique.Des images de l’AFP montrent des rues envahies par la boue à Monteu da Po, dans le Piémont, la petite localité où les pompiers ont trouvé jeudi le nonagénaire décédé.Dans d’autres localités de cette région, des débris ont recouvert les rues.Il y a un mois, c’était le centre de l’Italie a être touché par les intempéries.En Toscane des dizaines de personnes avaient été évacuées et des militaires avaient été déployés à Pise pour disposer des sacs de sable en guise de protection sur les rives du fleuve Arno qui traverse la ville avant de se jeter dans la mer.La région voisine de l’Emilie-Romagne avait elle aussi été touchée par ces intempéries, moins graves cependant que celles de mai 2023 qui avaient entraîné la mort de 17 personnes et des milliards d’euros de dégâts.Les scientifiques ont établi que le changement climatique causé par les activités humaines accroît les risques de catastrophes naturelles comme les inondations.

Italie: deux personnes portées disparues suite aux intempéries

Deux personnes sont portées disparues à la suite des intempéries qui ont frappé le nord de l’Italie, ont annoncé vendredi les pompiers, au lendemain du décès d’un nonagénaire retrouvé dans sa maison inondée dans le Piémont.”Les pompiers poursuivent leur recherche de deux disparus (…). Selon les premières informations il s’agirait d’un père et de son fils emportés dans leur voiture par la crue du torrent près de leur habitation” dans la zone de Vicenza (nord), ont écrit les pompiers sur X.Comme les Alpes françaises et suisses, le nord de l’Italie a été frappé jeudi par de fortes pluies qui se sont transformées en neige en altitude, entraînant de nombreuses coupures de routes en raison de glissements de terrain ainsi que des inondations.Des dizaines de personnes ont dû être évacuées, parfois avec leurs animaux domestiques, de zones inondées.Dans le Val d’Aoste, environ 5.000 familles étaient privées de courant jeudi soir, selon le gestionnaire local du réseau électrique.Des images de l’AFP montrent des rues envahies par la boue à Monteu da Po, dans le Piémont, la petite localité où les pompiers ont trouvé jeudi le nonagénaire décédé.Dans d’autres localités de cette région, des débris ont recouvert les rues.Il y a un mois, c’était le centre de l’Italie a être touché par les intempéries.En Toscane des dizaines de personnes avaient été évacuées et des militaires avaient été déployés à Pise pour disposer des sacs de sable en guise de protection sur les rives du fleuve Arno qui traverse la ville avant de se jeter dans la mer.La région voisine de l’Emilie-Romagne avait elle aussi été touchée par ces intempéries, moins graves cependant que celles de mai 2023 qui avaient entraîné la mort de 17 personnes et des milliards d’euros de dégâts.Les scientifiques ont établi que le changement climatique causé par les activités humaines accroît les risques de catastrophes naturelles comme les inondations.

US strikes on Yemen fuel port kill 38, Huthis say

US strikes on a Yemeni fuel port killed at least 38 people, Huthi rebels said Friday, in one of the deadliest attacks of Washington’s renewed campaign against the Iran-backed group.The strikes also injured more than 100 people, according to a Huthi-run television station that broadcast footage of large blazes lighting up the night sky.The US military said its overnight attack on the Ras Issa fuel port aimed to cut off a source of supplies and funds for the Huthis, who control large swathes of the Arabian Peninsula’s poorest country.”Thirty-eight workers and employees killed and 102 others injured in a preliminary toll of the US aggression on the Ras Issa oil facility,” Al-Masirah TV said, quoting health authorities in rebel-held Hodeida.AFP could not independently verify the casualty toll.The US military has hammered the Huthis with near-daily air strikes since March 15 in a bid to end their attacks on shipping in the Red Sea and Gulf of Aden.Claiming solidarity with Palestinians, the rebels began attacking the key maritime routes and Israel after the Gaza war began in October 2023, later pausing their attacks during a recent two-month ceasefire.In a statement, the US Central Command (CENTCOM) said: “US forces took action to eliminate this source of fuel for the Iran-backed Huthi terrorists and deprive them of illegal revenue that has funded Huthi efforts to terrorise the entire region for over 10 years.”The objective of these strikes was to degrade the economic source of power of the Huthis, who continue to exploit and bring great pain upon their fellow countrymen.”Ships “have continued to supply fuel via the port of Ras Issa” despite Washington this year designating the rebels a foreign terrorist organisation, CENTCOM added, without specifying the source of the fuel.- ‘Everything was on fire’ -In images broadcast early Friday by Al-Masirah, a fireball was seen igniting off the coast as thick columns of smoke rose above what appeared to be an ongoing blaze.The Huthi TV station later broadcast interviews with survivors of the attack lying on stretchers, including one man with burns on his arms.”We ran away. The strikes came one after the other, then everything was on fire,” one man who said he worked at the port told Al-Masirah.US strikes on the Huthis began under former president Joe Biden but have resumed and intensified under President Donald Trump.The new wave of attacks follows Huthi threats to resume drone and missile launches against international shipping in protest at Israel’s aid blockade on the Gaza Strip.Israel cut off all supplies to Gaza at the beginning of March and resumed its offensive in the Palestinian territory on March 18, leaving a ceasefire in tatters.Also on Friday, Israel’s military said it intercepted an incoming missile from Yemen that set off sirens in “several areas”.- ‘Commitment to maritime freedom’ -Huthi attacks have hampered shipping through the Suez Canal — a vital route that normally carries about 12 percent of world shipping traffic — forcing many companies into costly detours around the tip of southern Africa.Trump has vowed that military action against the rebels will continue until they are no longer a threat to shipping.France’s Defence Minister Sebastien Lecornu said Thursday a French frigate in the Red Sea destroyed a drone launched from Yemen.”Our armed forces continue their commitment to ensuring maritime freedom of movement,” he said on X.Separately, US State Department spokeswoman Tammy Bruce said that the Chinese satellite firm Chang Guang Satellite Technology Company was “directly supporting Iran-backed Huthi terrorist attacks on US interests”.”Their actions — and Beijing’s support of the company, even after our private engagements with them — is yet another example of China’s empty claims to support peace,” she told journalists.Bruce did not initially provide details on the nature of the company’s support for the rebels, but later referred to “a Chinese company providing satellite imagery to the Huthis”.

Ukraine: nouvelles frappes russes meurtrières au lendemain des discussions à Paris

De nouvelles frappes russes ont visé dans la nuit de jeudi à vendredi plusieurs grandes villes d’Ukraine, faisant au moins deux morts et 40 blessés, selon les autorités, au lendemain de discussions entre les alliés de Kiev à Paris sur la position à adopter face à Moscou pour permettre la fin de l’invasion russe.Ces réunions impliquant Américains, Européens et Ukrainiens ont permis “une discussion positive et constructive”, d’après la présidence ukrainienne et le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, au moment où les négociations de cessez-le-feu initiées par Washington peinent à avancer.Tous se sont accordés pour se retrouver dès la semaine prochaine à Londres.Dans la foulée, des frappes russes ont visé dans la nuit à Kharkiv et à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, ont annoncé les autorités ukrainiennes.A Kharkiv, au moins une personne est morte et une quarantaine ont été blessées, a indiqué le maire de la ville, Igor Terekhov, sur Telegram, qui a précisé que plus de 20 immeubles d’habitation ont été touchés.Le gouverneur local, Oleg Synegubov, a assuré de son côté que l’attaque avait visé une “zone densément peuplée”.A Soumy, où 35 personnes ont péri dimanche dans une double-frappe de l’armée russe, une nouvelle attaque de drones a fait un mort et un blessé, a par ailleurs indiqué l’administration militaire locale.Les villes ukrainiennes sont quotidiennement la cible de frappes russes, malgré les tentatives des Etats-Unis d’amener les belligérants à des pourparlers destinés à mettre fin à plus de trois ans de combats qui ont fait des dizaines de milliers de morts.- “Même message” -C’est ainsi qu’Américains, Ukrainiens et Européens se sont retrouvés jeudi à Paris pour tenter de se coordonner sur l’attitude à adopter face au président russe Vladimir Poutine, qui reste bien déterminé à maintenir ses demandes: il souhaite la reddition de l’Ukraine, le démantèlement de son armée, son renoncement à rejoindre l’Otan et pouvoir garder les près de 20% du territoire ukrainien que son armée contrôle.Or, depuis deux mois, Donald Trump a effectué un revirement spectaculaire et inattendu avec la Russie, utilisant à plusieurs reprises la rhétorique de Moscou notamment sur les origines du conflit, faisant craindre à Kiev pour le précieux soutien militaire américain.Les Européens ont, eux, été jusque-là mis à l’écart des négociations impulsées par Washington.Certains, Emmanuel Macron en tête, poussent l’idée de la mise en place future d’un contingent de la paix européen en Ukraine une fois un éventuel cessez-le-feu établi, mais cette option divise parmi les alliés de Kiev et reste une ligne rouge pour Moscou.Les Etats-Unis “ont compris qu’une paix juste et durable (…) ne peut être atteinte qu’avec le consentement et la contribution des Européens”, a affirmé le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, sur la chaîne LCI, à l’issue des discussions jeudi. De son côté, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, présent à Paris, a appelé son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui transmettre le “même message” qu’aux Européens et aux Ukrainiens: “la paix est possible si toutes les parties s’engagent à parvenir à un accord”.Les deux hommes “ont convenu de la nécessité de maintenir des canaux de communication rapides”, a pour sa part indiqué la diplomatie russe, après que le Kremlin eut accusé les Européens de chercher “la poursuite de la guerre”.Jusqu’à maintenant, les efforts de l’administration Trump pour obtenir un cessez-le-feu complet n’ont pas abouti. – “Mémorandum d’intention” signé -Vladimir Poutine a rejeté la demande de Washington d’arrêt total des combats pour 30 jours, une option validée par Volodymyr Zelensky, et seul un fragile moratoire d’un mois sur les attaques visant les infrastructures énergétiques a été conclu en mars. Mais depuis, Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de le violer.En parallèle, Américains et Ukrainiens ont signé jeudi un “mémorandum d’intention”, première étape visant à conclure un accord complexe sur l’accès aux ressources naturelles et aux minerais critiques de l’Ukraine.”Nous avons un accord sur les minerais qui, je pense, sera signé jeudi (…) jeudi prochain. Bientôt. Et je suppose qu’ils vont respecter l’accord. Nous verrons bien”, a affirmé Donald Trump depuis la Maison Blanche.Une précédente mouture de l’accord aurait dû être signée le jour de la visite de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, mais son altercation avec le président américain dans le Bureau ovale avait précipité son départ sans signature du document.Le président américain souhaite que l’accord constitue une compensation pour l’aide accordée depuis trois ans à l’Ukraine par son prédécesseur, Joe Biden. Kiev appelle, de son côté, à des garanties de sécurité militaires pour dissuader la Russie d’une nouvelle attaque à grande échelle, dans l’hypothèse d’un cessez-le-feu.