C1: PSG, la peur au ventre qui doit servir de piqûre de rappel

Le Paris SG, qualifié dans la douleur, a failli payer cher mardi son relâchement à Aston Villa (défaite 3-2) qui a réveillé ses vieux démons et doit lui servir de piqûre de rappel, avant de défier Arsenal, un adversaire plus redoutable en demi-finales de Ligue des champions. Il fallait voir Willian Pacho et Marquinhos s’écharper dans le rond central, Achraf Hakimi passer une soufflante à un partenaire, Gianluigi Donnarumma célébrer un de ses nombreux arrêts comme s’il avait gagné la compétition.Vainqueur si solide (3-1) à l’aller, le PSG a pourtant mené 2-0 à la demi-heure de jeu, semblant paisiblement tracer sa voie vers le dernier carré de cette C1 dont il rêve tant.Excès de confiance, coupable décompression en pensant avoir tué le suspense… tout s’est soudain délité. Et c’est comme si tout le patient édifice de la saison s’écroulait comme un château de cartes, en quelques minutes. Un vertige inouï s’est emparé de tout un club, pris la peur au ventre tout au long de la seconde période.Le doute s’est instillé par une frappe de Youri Tielemans, déviée dans son but par Pacho à la 34e minute, sur quoi l’équipe a subi la loi d’un Villa Park enfiévré au retour des vestiaires.Car les hommes d’Unai Emery ont marqué deux buts en deux minutes (55e, 57e) , dont celui égalisateur sur une nouvelle déviation malheureuse de Pacho. Mené et séparé d’un but d’une prolongation de toutes les frayeurs, le PSG a reculé encore. Une attitude très loin de ses démonstrations de domination féroce répétées de semaine en semaine en 2025. A l’opposé des vertus de courage et de combat affichées contre Liverpool en huitième de finale (0-1, 1-0, qualification aux tirs aux buts).- “Souffrance” -La fébrilité s’est aussi manifestée par une série de dérèglements frappants: relances ratées, retards au duel, refus d’engagement, contrôles approximatifs, dégagements en catastrophe…”Pendant plusieurs minutes on a eu la sensation difficile de ne pas savoir si on devait garder le ballon, sortir au milieu, jouer long… On n’a jamais été autant dominés”, a reconnu l’entraîneur Luis Enrique, ne cachant pas son soulagement.Et l’Espagnol de témoigner de “moments de souffrance” sur son banc, tout en étant conscient de devoir durcir le ton: “On n’était pas au niveau des exigences de Ligue des champions.” Un cinglant avertissement à ses troupes, qu’il n’a pourtant pas manquées de prendre dans ses bras au coup de sifflet final et dont il devra surveiller l’attitude à l’avenir, le seul enjeu en Ligue 1 étant de terminer invaincu, du jamais-vu.Luis Enrique a toutefois mis l’accent sur le sursaut du dernier quart d’heure, quand les Parisiens ont retrouvé la maîtrise de leur jeu et de leurs nerfs.”On se rend compte qu’on peut retourner les situations, c’est un match qui permet de grandir”, face à une “ambiance incroyable”, a-t-il voulu retenir.- Démons -Il a encore vu, comme à Liverpool, Donnarumma, souvent critiqué ces deux dernières saisons pour son mental fluctuant, réaliser plusieurs arrêts décisifs.Un tel trou d’air n’est jamais anodin à Paris, hanté par plusieurs renversements en Ligue des champions, de la “remontada” de 2017 contre le FC Barcelone (4-0, 1-6), à l’effondrement en quelques minutes contre le Real Madrid en 2022 (1-0, 1-3), en passant par la déconvenue contre Manchester United en 2019 (2-0, 1-3).A l’issue du match, le scénario ne passait pas chez Ousmane Dembélé, boudeur au micro de Canal+, et visiblement circonspect d’avoir reçu le trophée d’homme du match: “On s’est crus trop beaux. À 2-1, on a cru qu’on était déjà qualifiés, que c’était fini.”Et d’insister: “La Ligue des champions, c’est comme ça: tu peux tomber contre des équipes devant leur public, chaud comme ça. Ils peuvent renverser le match. Donc il va falloir être plus exigeants pour les demi-finales”, contre Arsenal, vainqueur du grand Real Madrid de Kylian Mbappé.Le vice-capitaine Achraf Hakimi, premier buteur de la soirée, a abondé: “Ce n’est pas possible de gagner la Ligue des champions en prenant deux buts aussi rapidement”.A les écouter donc, les Parisiens semblent en être conscients: s’ils veulent enfin remporter cette compétition-reine, ils devront définitivement chasser les démons du passé.

Marchés mondiaux: les inquiétudes commerciales subsistent, Wall Street termine en berne

Les Bourses mondiales ont évolué mercredi au gré des tensions commerciales entre Pékin et Washington, qui ont particulièrement plombé le secteur des semiconducteurs, Wall Street et le dollar ayant pour leur part glissé de plus belle après des perspectives moroses de la banque centrale américaine (Fed).En Europe, après une séance dans le rouge, les marchés ont finalement fait le pari d’avancer en fin de journée. Francfort a fini en hausse de 0,27%, Londres de 0,32% et Milan de 0,62%. Paris est restée à l’équilibre (-0,07%).A Wall Street, l’indice Nasdaq, où se concentre le secteur technologique, a plongé de 3,07%, l’indice élargi S&P 500 a perdu 2,24% et le Dow Jones a reculé de 1,73%.Déjà dans le rouge à l’ouverture, la place américaine a été plombée de plus belle par les propos du patron de la Fed, Jerome Powell, qui a estimé que les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump placent la banque centrale face à une situation “compliquée dans laquelle nos deux objectifs sont en tension”.La Fed est chargée d’un double mandat, sans priorité, entre le maintien de l’inflation proche de sa cible de long terme de 2% de hausse en rythme annuel, tout en assurant les conditions économiques propices au plein emploi.Jerome Powell “a transformé ce qui était une journée de baisse modérée en une glissade assez spectaculaire”, a résumé auprès de l’AFP Jack Albin de Cresset Capital.Lors d’un événement du club de l’économie de Chicago, M. Powell a jugé que “les droits de douane vont très certainement entraîner au moins une hausse temporaire de l’inflation” avec la possibilité que “les effets inflationnistes soient également persistants”.En outre, les investisseurs s’inquiètent “d’un durcissement de la guerre commerciale”, relève Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.Pékin et Washington continuent de se renvoyer la balle sur les droits de douane, alimentant l’incertitude quant à l’issue du conflit commercial engagé par le président américain depuis le début de son mandat.Imposée à 145% sur ses exportations, la Chine a suspendu toute réception d’avions fabriqués par le constructeur américain Boeing. La Poste de Hong Kong a de son côté arrêté les envois de colis vers les Etats-Unis.Nvidia glisseLe titre du numéro un mondial des puces électroniques Nvidia a plongé jusqu’à -10% à Wall Street avant de clôturé à -6,87%, après avoir annoncé mardi soir que ses résultats du premier trimestre décalé devraient inclure jusqu’à environ 5,5 milliards de dollars de charges exceptionnelles.En cause, une décision du gouvernement américain l’ayant informé qu’il devrait désormais obtenir une licence pour exporter certaines puces d’intelligence artificielle (IA) vers la Chine et d’autres pays, selon un document envoyé à la SEC.Nvidia a perdu près d’un quart de sa valorisation depuis l’investiture de Donald Trump, fin janvier.AMD a terminé à -7,35%, Taiwan Semiconductor Manufacturing (TSMC) a perdu 3,60% et Broadcom 2,43%.Les valeurs européennes de la branche ont suivi le mouvement: Soitec a perdu 1,85% et STMicroelectronics 1,35% à Paris. Infineon a cédé 1,27% à Francfort.Le dollar à la peineLe dollar a reflué mercredi, lesté par les récents développements dans l’offensive commerciale lancée par la Maison Blanche et par les perspectives moroses de la banque centrale américaine (Fed) quant à l’état de santé de l’économie des Etats-Unis.Vers 19H30 GMT, le billet vert a chuté de 1,14% face à l’euro, à 1,1413 dollar, avant de remonter légèrement.”Le dollar est à nouveau sous pression”, résument dans une note les analystes de Brown Brothers Harriman, plombé par l’escalade dans l’offensive commerciale lancée par Trump.Nouveau record de l’or, le pétrole avanceValeur refuge par excellence, l’or a grimpé à un nouveau pic historique mercredi, à 3.342,54 dollars l’once, poussé par les incertitudes commerciales.Vers 20H45 GMT, l’once du métal jaune s’établissait à 3.339,25 dollars.Le pétrole a pour sa part avancé, voulant croire à des négociations commerciales entre Washington et Pékin, marquant toutefois le pas en fin de séance face aux commentaires du patron de la banque centrale américaine (Fed).Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, a pris 1,82% à 65,85 dollars et le baril de West Texas Intermediate a gagné 1,86% à 62,47 dollars.bur-emb-fcz-ni/vmt

Wall Street termine en berne, les perspectives économiques américaines inquiètent

La Bourse de New York a terminé en nette baisse mercredi, lestée par les perspectives moroses de la banque centrale américaine (Fed) quant à l’état de santé de l’économie des Etats-Unis, et par l’escalade dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington.L’indice Nasdaq, où se concentre le secteur technologique, a plongé de 3,07%, l’indice élargi S&P 500 a perdu 2,24% et le Dow Jones a reculé de 1,73%.Déjà dans le rouge à l’ouverture, la place américaine a été plombée de plus belle par les propos du patron de la Fed, Jerome Powell, qui a estimé que les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump placent la banque centrale face à une situation “compliquée dans laquelle nos deux objectifs sont en tension”.La Fed est chargée d’un double mandat, sans priorité, entre le maintien de l’inflation proche de sa cible de long terme de 2% de hausse en rythme annuel, tout en assurant les conditions économiques propices au plein emploi.Jerome Powell “a transformé ce qui était une journée de baisse modérée en une glissade assez spectaculaire”, a résumé auprès de l’AFP Jack Albin de Cresset Capital.Lors d’un événement du club de l’économie de Chicago, M. Powell a jugé que “les droits de douane vont très certainement entraîner au moins une hausse temporaire de l’inflation” avec la possibilité que “les effets inflationnistes soient également persistants”.”L’ampleur des droits de douane dépasse tout ce que la Fed a pu modéliser”, a constaté auprès de l’AFP Christopher Low, de FHN Financial. Côté indicateur, le marché a fait fi de l’accélération des ventes au détail en mars publiées mercredi (+1,4% à 734,9 milliards de dollars).Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est détendu à 4,28% vers 20H20 GMT contre 4,33% la veille en clôture.L’indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, qui mesure la nervosité des investisseurs sur le marché, a quant à lui progressé de plus de 10%.En outre, le secteur des semiconducteurs, déjà miné par mercredi par la guerre commerciale lancée par Trump, s’est aussi enfoncé de plus belle après le discours de M. Powell. Les géants du secteur des semiconducteurs Nvidia et AMD ont plongé de plus de 10% à Wall Street en séance, avant de terminer respectivement à -6,87% et -7,35%.Nvidia a perdu près d’un quart de sa valorisation depuis l’investiture de Donald Trump, fin janvier.Taiwan Semiconductor Manufacturing (TSMC) a perdu 3,60% et Broadcom 2,43%.”L’angoisse de la guerre commerciale (…) est revenue après les mesures prises par Pékin à l’encontre de Boeing et l’obligation faite par les États-Unis à Nvidia d’obtenir des licences d’exportation pour exporter ses puces” vers la Chine et d’autres pays, commente pour sa part Marc Chandler de Bannockburn Global Forex.Dans un document transmis à la SEC, le gendarme boursier américain, Nvidia a précisé que le gouvernement américain l’a informé la semaine dernière qu’il devrait désormais obtenir une licence pour exporter certaines puces utilisée pour l’intelligence artificielle (IA) vers la Chine et d’autres pays.La Chine, qui riposte systématiquement aux surtaxes douanières américaines, a suspendu toute réception d’avions fabriqués par le constructeur américain Boeing (+0,57%).Ailleurs, à la cote, le loueur de véhicules Hertz a terminé en orbite (+56,44%) après que le fonds de l’investisseur Bill Ackman a racheté 12,7 millions d’actions du groupe.La compagnie aérienne américaine United Airlines a terminé à l’équilibre (+0,01%) après avoir indiqué mercredi qu’elle n’anticipait pas d’impact direct sur le prix de ses nouveaux avions du fait des nouveaux droits de douane imposés sur les importations aux États-Unis.

Israel says 30 percent of Gaza turned into buffer zone

Israel announced Wednesday  it had converted 30 percent of Gaza into a buffer zone as it pressed its unrelenting military offensive, vowing to maintain its blockade on humanitarian aid to the war-ravaged territory.Prime Minister Benjamin Netanyahu also ordered security chiefs and negotiators to keep pressing for the release of hostages held by Hamas in Gaza, where Israel resumed air and ground attacks on March 18, ending a two-month ceasefire.The United Nations said an estimated 500,000 Palestinians have been displaced since the end of the ceasefire, triggering what it has described as the most severe humanitarian crisis the territory has faced since the war started after the Hamas October 7, 2023 attacks.The Israeli military said that it had “achieved full operational control over several key areas and routes throughout the Gaza Strip”.”Approximately 30 percent of the Gaza Strip’s territory is now designated as an Operational Security Perimeter.”It added that Israeli air strikes had hit “approximately 1,200 terror targets” and that “more than 100 targeted eliminations have been carried out” since March 18.Defence Minister Israel Katz said this month that the military was leaving Gaza “smaller and more isolated”.Israeli officials have repeatedly said that military pressure was the only way to force Hamas to release the 58 hostages still held in Gaza.- ‘No aid for Gaza’ -On Wednesday, Palestinian militant group Islamic Jihad released a video of an Israeli-German hostage, showing him appealing to Israeli authorities and US President Donald Trump to secure his release.His family and Israeli media identified him as Rom Braslavski from Jerusalem, who was abducted at the Nova music festival during the Hamas attack on Israel.In parallel to the Gaza offensive, Hamas said Israel had proposed a new 45-day ceasefire through mediators which would include the release of dozens of hostages.Netanyahu met hostage negotiators and security chiefs on Wednesday and “issued directives for the continuation of the steps to advance the release of our hostages,” his office said in a statement.The proposal also called for Hamas to disarm to secure a complete end to the war, the militant group said. A senior Hamas official, Mahmoud Mardawi, told AFP that the group was still preparing a response to Israel’s document but insisted Hamas “weapons will not be subject to any negotiations”.Katz announced that Israel would continue preventing aid from entering the besieged territory of 2.4 million people.Israel halted the entry of aid on March 2, exacerbating the territory’s humanitarian crisis.”Blocking this aid is one of the main pressure levers preventing Hamas from using it as a tool with the population,” the defence minister said.Medical charity Doctors Without Borders (MSF) said Israeli military operations and the aid blockade had transformed Gaza into a graveyard.”Gaza has been turned into a mass grave of Palestinians and those coming to their assistance,” said MSF coordinator Amande Bazerolle.”With nowhere safe for Palestinians or those trying to help them, the humanitarian response is severely struggling under the weight of insecurity and critical supply shortages,” she said.The UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs gave a new estimate that “about half a million people have been newly displaced or uprooted once more” in Gaza since March 18, having earlier warned that Gaza was facing its most severe humanitarian crisis since the war began.- ICJ hearings -Israel controls the entry of aid and supplies to Gaza.On April 28, the International Court of Justice is to open hearings on Israel’s humanitarian obligations towards Palestinians.The UN General Assembly approved a resolution in December requesting that the court in The Hague give an advisory opinion on the matter.It calls on the ICJ to clarify what Israel is required to do to “ensure and facilitate the unhindered provision of urgently needed supplies essential to the survival of the Palestinian civilian population”.Although ICJ decisions are legally binding, the court has no concrete way of enforcing them.Israel continued to pound Gaza on Wednesday.At least 11 people were killed in air strikes, 10 of them in an attack on Gaza City, the civil defence agency said.The renewed assault has killed at least 1,652 people in Gaza, the health ministry in the Hamas-run territory reported, bringing to 51,025 dead, mostly civilians, since the war erupted.The 2023 attack on Israel resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.

Israël transforme 30% de Gaza en zone tampon

L’armée israélienne a annoncé mercredi avoir transformé en zone tampon 30% du territoire palestinien de la bande de Gaza, où elle poursuit sans relâche son offensive dévastatrice et meurtrière.Israël a aussi exclu l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où il assiège quelque 2,4 millions de Palestiniens depuis le début de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.A Gaza, la Défense civile locale a fait état de 11 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, tués mercredi dans de nouveaux bombardements israéliens.Après deux mois de trêve, l’armée israélienne a repris le 18 mars ses bombardements aériens puis son offensive terrestre dans la bande de Gaza, le Premier ministre Benjamin Netanyahu estimant qu’une pression militaire accrue forcerait le Hamas à rendre les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.”Environ 30% du territoire de Gaza est désormais désigné périmètre de sécurité”, a indiqué dans un communiqué l’armée qui cherche à étendre son contrôle sur de vastes pans de l’enclave palestinienne limitrophe du sud d’Israël.L’armée a aussi indiqué avoir attaqué environ 1.200 “cibles terroristes” par voie aérienne et procédé à plus de 100 “éliminations ciblées” depuis le 18 mars.- Vidéo d’otage -De son côté, le Jihad islamique, un groupe armé palestinien allié du Hamas, a publié une vidéo d’un otage israélo-allemand en vie, qui s’identifie comme Rom Braslavski, un agent de sécurité qui avait 21 ans au moment de son enlèvement.Dans cet enregistrement de près de sept minutes, manifestement tourné sous la contrainte, l’otage supplie M. Netanyahu et le président américain Donald Trump d’obtenir sa libération.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, examine actuellement une proposition israélienne de trêve, transmise par les médiateurs égyptiens.Israël ne s’est pas exprimé publiquement sur cette proposition qui impliquerait une libération d’otages par étapes.Les services du Premier ministre israélien ont cependant annoncé mercredi soir que Benjamin Netanyahu avait tenu “une réunion d’évaluation sur la question des otages avec l’équipe de négociation et les hauts responsables de l’appareil sécuritaire”. “Le Premier ministre a donné des instructions pour poursuivre les démarches visant à faire avancer la libération de nos otages”, a ajouté la même source.Quant au Hamas, un de ses responsables a indiqué mercredi soir à l’AFP que sa réponse à la proposition israélienne était “encore en préparation”. Il a aussi réaffirmé qu’il était hors de question pour le Hamas de négocier son désarmement.La trêve du 19 janvier au 17 mars avait permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d’environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes.- “Fosse commune” -“Aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza”, a affirmé de son côté le ministre de la Défense, Israël Katz, dont le pays accuse le mouvement islamiste palestinien Hamas de détourner l’aide. Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars dans Gaza, où le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a parlé de “probablement la pire” situation humanitaire depuis le début de la guerre.”Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide”, a dénoncé l’ONG Médecins sans frontières (MSF).”Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza”, a dit Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.652 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.025 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive de représailles israélienne il y a 18 mois.- “Quelle est la faute des enfants ?” -“On a accepté la faim, de tout perdre, les privations, la perte de notre père, de notre mère, de proches mais quelle est la faute de ces enfants?”, demande Soheir, une déplacée palestinienne qui a perdu sa soeur dans une frappe à Gaza-Ville.Environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés dans la bande de Gaza depuis le 18 mars, a indiqué l’ONU alors que près de la totalité des habitants du territoire ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre.La petite enclave souffre d’une pénurie de nourriture, d’eau, de carburants et d’autres produits de première nécessité, selon l’ONU et les organisations humanitaires.

Israël transforme 30% de Gaza en zone tampon

L’armée israélienne a annoncé mercredi avoir transformé en zone tampon 30% du territoire palestinien de la bande de Gaza, où elle poursuit sans relâche son offensive dévastatrice et meurtrière.Israël a aussi exclu l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où il assiège quelque 2,4 millions de Palestiniens depuis le début de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.A Gaza, la Défense civile locale a fait état de 11 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, tués mercredi dans de nouveaux bombardements israéliens.Après deux mois de trêve, l’armée israélienne a repris le 18 mars ses bombardements aériens puis son offensive terrestre dans la bande de Gaza, le Premier ministre Benjamin Netanyahu estimant qu’une pression militaire accrue forcerait le Hamas à rendre les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.”Environ 30% du territoire de Gaza est désormais désigné périmètre de sécurité”, a indiqué dans un communiqué l’armée qui cherche à étendre son contrôle sur de vastes pans de l’enclave palestinienne limitrophe du sud d’Israël.L’armée a aussi indiqué avoir attaqué environ 1.200 “cibles terroristes” par voie aérienne et procédé à plus de 100 “éliminations ciblées” depuis le 18 mars.- Vidéo d’otage -De son côté, le Jihad islamique, un groupe armé palestinien allié du Hamas, a publié une vidéo d’un otage israélo-allemand en vie, qui s’identifie comme Rom Braslavski, un agent de sécurité qui avait 21 ans au moment de son enlèvement.Dans cet enregistrement de près de sept minutes, manifestement tourné sous la contrainte, l’otage supplie M. Netanyahu et le président américain Donald Trump d’obtenir sa libération.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, examine actuellement une proposition israélienne de trêve, transmise par les médiateurs égyptiens.Israël ne s’est pas exprimé publiquement sur cette proposition qui impliquerait une libération d’otages par étapes.Les services du Premier ministre israélien ont cependant annoncé mercredi soir que Benjamin Netanyahu avait tenu “une réunion d’évaluation sur la question des otages avec l’équipe de négociation et les hauts responsables de l’appareil sécuritaire”. “Le Premier ministre a donné des instructions pour poursuivre les démarches visant à faire avancer la libération de nos otages”, a ajouté la même source.Quant au Hamas, un de ses responsables a indiqué mercredi soir à l’AFP que sa réponse à la proposition israélienne était “encore en préparation”. Il a aussi réaffirmé qu’il était hors de question pour le Hamas de négocier son désarmement.La trêve du 19 janvier au 17 mars avait permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d’environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes.- “Fosse commune” -“Aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza”, a affirmé de son côté le ministre de la Défense, Israël Katz, dont le pays accuse le mouvement islamiste palestinien Hamas de détourner l’aide. Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars dans Gaza, où le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a parlé de “probablement la pire” situation humanitaire depuis le début de la guerre.”Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide”, a dénoncé l’ONG Médecins sans frontières (MSF).”Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza”, a dit Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.652 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.025 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive de représailles israélienne il y a 18 mois.- “Quelle est la faute des enfants ?” -“On a accepté la faim, de tout perdre, les privations, la perte de notre père, de notre mère, de proches mais quelle est la faute de ces enfants?”, demande Soheir, une déplacée palestinienne qui a perdu sa soeur dans une frappe à Gaza-Ville.Environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés dans la bande de Gaza depuis le 18 mars, a indiqué l’ONU alors que près de la totalité des habitants du territoire ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre.La petite enclave souffre d’une pénurie de nourriture, d’eau, de carburants et d’autres produits de première nécessité, selon l’ONU et les organisations humanitaires.

California sues US government over Trump tariffs

California is suing the federal government over Donald Trump’s on-again-off-again tariffs, the governor and attorney general said Wednesday, claiming the American president does not have the right to impose them.The move marks the strongest pushback yet against a tariff roll-out that has sent global stock markets into meltdown, and left businesses across the US fretting about uncertainty.”It’s the worst own-goal in the history of this country,” California Governor Gavin Newsom said. “One of the most self-destructive things that we’ve experienced in modern American history.”With 40 million people and a large, outward-facing economy that accounts for 14 percent of US GDP, California looks set to bear the brunt of the economic damage forecasters expect from recent gyrations.Newsom’s office says California — which would be the world’s fifth-largest economy if it were an independent country — could lose billions of dollars in revenue if Trump’s tariff policies shrink international trade.Trump has long prized tariffs as a tool to achieve what he says is the urgent need to rebalance America’s trading relationships, and pledged on the campaign trail that he would hit imports with extra levies.Initial punitive tariffs against Mexico and Canada were built on with his self-declared “Liberation Day,” which saw onerous charges imposed on scores of countries, including allies and partners.Many of those duties have since been paused, but their chaotic announcement sent global stock markets into spasms, wiping out trillions of dollars of value.Newsom said Trump’s economic mismanagement was costing everyday Americans — including many who voted for Trump — dearly, all while feathering the nests of billionaire donors and friends.The United States, he said, has gone in a matter of weeks “from free capitalism to crony capitalism, just like that.””This is the personification of corruption…this is smash-mouth, in-your-face, every minute of every day, every hour.”How in the hell are we sitting by and allowing this to happen?” said Newsom, who is widely expected to put himself forward as a candidate for the presidency in 2028.The legal action launched Wednesday argues that the International Emergency Economic Powers Act, which Trump has used to impose levies as high as 145 percent, does not grant him the authority to impose tariffs on goods coming into the United States.”We’re asking the court to rein in the president…and uphold the Constitution,” Attorney General Rob Bonta told reporters.”The president is yet again acting as if he’s above the law, he isn’t.”Bonta said the power to impose tariffs rests with Congress, and the suit sought to ensure his actions were rolled back.”It’s simple, Trump does not have the authority to impose these tariffs. He must be stopped.”The case is the latest of more than a dozen lawsuits that California has filed against the Trump administration.

Trump tariffs could put US Fed in a bind, Powell warns

US President Donald Trump’s tariffs will likely push up prices and constrain growth, and could put the Federal Reserve in the unenviable position of having to choose between tackling inflation and unemployment, the central bank’s chair said Wednesday.US financial markets fell following Jerome Powell’s remarks, with all three major Wall Street indices ending the day in the red as investors dumped tech stocks. “Tariffs are highly likely to generate at least a temporary rise in inflation,” Powell told the Economic Club of Chicago, warning that the inflationary effects “could also be more persistent.””Avoiding that outcome will depend on the size of the effects, on how long it takes for them to pass through fully to prices, and, ultimately, on keeping longer-term inflation expectations well anchored,” he added, echoing similar remarks earlier this month. Unlike some other central banks, the US Fed has a dual mandate from Congress to ensure both stable prices and maximum sustainable employment over time.It keeps those twin objectives in balance by lowering or raising interest rates, which act as either a throttle or a brake for demand in the world’s largest economy.Powell said that while the Fed’s employment and inflation goals were largely in balance, policymakers could find themselves in the “challenging scenario in which our dual-mandate goals are in tension.”- ‘Continued volatility’ -Trump’s stop-start tariff policy has unnerved investors and trading partners unsure about the long-term strategy, and what it might mean for international trade. Amid the rollout of the tariffs, global financial markets spiraled, pushing volatility to heights not seen since the onset of the Covid-19 pandemic.  “You’ll probably see continued volatility,” Powell said Wednesday. “But I wouldn’t try to be definitive about exactly what’s causing that.””I would just say markets are orderly and they’re functioning kind of as you would expect them to in this time of high uncertainty,” he added. Most economists have warned that tariffs will push up prices — at least temporarily — while acting as a drag on growth.The Trump administration has insisted that the levies are just one part of an overall economic agenda including tax cuts and deregulation designed to stimulate supply, boost growth, temper inflation, and return manufacturing jobs to the United States.Tariffs would be “likely to move us away from our goals,” Powell said, referring to the Fed’s dual mandate.Futures traders currently see a roughly 85 percent chance that the Fed will vote to pause again at the next interest rate decision in May, according to data from CME Group. 

Accusations contre l’abbé Pierre: le Vatican au courant dès 1955, selon un livre-enquête

Le Vatican était au courant “dès l’automne 1955″ des agissements de l’abbé Pierre, visé par des accusations d’agressions sexuelles, selon un livre-enquête à paraître jeudi, qui se base notamment sur des archives du Saint-Siège.”Dès l’automne 1955, non seulement le haut clergé français connaissait la face noire et la dangerosité de l’abbé Pierre mais le Saint-Siège aussi”, affirment dans “L’Abbé Pierre, la fabrique d’un saint” (Allary Editions) les journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin.Elles rapportent une “procédure judiciaire” réclamée alors par le Saint-Siège à laquelle l’évêque de Versailles n’a pas donné suite.S’appuyant sur les archives du Dicastère pour la Doctrine de la foi, consultées en mars 2025, le livre mentionne notamment le compte rendu d’une réunion plénière de la Suprême congrégation du Saint-Office sur le cas de l’abbé Pierre du 18 mars 1957.Ce “document de dix pages dresse la chronologie des agissements sexuels de l’abbé Pierre de 1955 à 1957, détaille les courriers d’alerte de cardinaux américain et canadien en 1955, et les décisions du Saint-Office”, précisent les auteures.- “Crainte du scandale” -Le document relate également une demande formulée en septembre 1955 par le Saint-Office au nonce apostolique (ambassadeur du Saint-Siège, ndlr) alors en poste en France, Paolo Marella, “de suivre de près le cas de l’abbé Pierre”, également soupçonné de liens avec le communisme.Un chanoine aurait en outre “écrit le 25 octobre 1955 au Saint-Office pour dire” qu’il savait que “des +choses immorales+” avaient été commises par l’abbé Pierre aux États-Unis, précisent les deux journalistes. Longtemps figure iconique de la défense des démunis, Henri Grouès, de son vrai nom, était visé fin janvier par 33 accusations de violences sexuelles, certaines émanant de personnes qui étaient des enfants au moment des faits présumés. Ces agressions sexuelles et viols, commis entre les années 1950 et 2000, ont été révélés dans trois rapports depuis juillet 2024.En France, les archives de l’Eglise, ouvertes de façon anticipée devant l’émotion provoquée par ces révélations, ont déjà permis de dévoiler comment, à la fin des années 1950, la hiérarchie épiscopale avait gardé le silence sur un comportement jugé “problématique” mais jamais nommé.”C’est intéressant de voir comment ces affaires de suspicion de violences sexuelles sont gérées à l’époque, autant par le Vatican que par l’épiscopat: le mot +victime+ n’est jamais cité. En fait, c’est la crainte du scandale à chaque fois”, a déclaré à l’AFP Laetitia Cherel. A l’époque, “l’abbé Pierre redore le blason de l’Église”, “parce qu’il arrive à toucher des gens que l’Église ne touche plus, des gens très démunis, et d’une certaine façon ça le protège”, rappelle-t-elle, en soulignant son statut d'”électron libre” dans l’Eglise”, rappelle Marie-France Etchegoin.- “Voie détournée” -Le pape François avait pour sa part assuré en septembre que le Vatican était au courant, au moins depuis la mort de l’abbé Pierre en 2007, des accusations de violences sexuelles. La Conférence des évêques de France avait formé le vÅ“u que “le Vatican se livre à une étude de ses archives et dise ce que le Saint-Siège a su et quand il l’a su”, une demande jusqu’ici restée lettre morte.Dans leur livre, les deux journalistes expliquent avoir dû “emprunter une voie détournée” pour pouvoir consulter les archives concernant le fondateur d’Emmaüs à Rome, inaccessibles au public.Elles se sont plongées dans un fonds accessible pour la période 1939-1958, soit le pontificat de Pie XII, déclassifié en 2020 pour permettre aux historiens d'”éclaircir l’attitude du Vatican face à l’Allemagne nazie”. Fonds qui contenait, écrivent-elles, un “dossier cartonné de couleur bleue” portant le nom de l’abbé Pierre.Pour Laetitia Cherel, le Vatican ignorait probablement que ce dossier – qui lui a été retiré des mains à la hâte – s’y trouvait. “Quelquefois, il y a des espèces de pertes de transmission. Il suffit qu’il y ait deux chaînons, et qu’à un moment donné, ça tombe dans l’oubli”, a-t-elle déclaré à l’AFP.Leur livre revient également sur des propos tenus par l’abbé Pierre sur les Juifs le 21 juillet 1944, évoquant “des familles contraintes à l’oisiveté (sans qu’il soit de leur faute, certes) mais regorgeant d’or avec quoi elles raflaient avec une impitoyable dureté tout”.Des propos qui font échos au soutien polémique que l’abbé avait apporté au milieu des années 1990 au philosophe Roger Garaudy, auteur d’un livre révisionniste. mep-alu-gab-cmk/dch   Â