Le festival de Venise s’apprête à accueillir le gratin du cinéma mondial

Grand rendez-vous cinéma de la rentrée, le festival de Venise démarre mercredi et promet des œuvres très politiques avec un film sur la mort d’une petite fille à Gaza ou une chronique de l’ascension de Vladimir Poutine vers le sommet du pouvoir.Pour sa 82e édition, la Mostra de Venise déroule également le tapis rouge au cinéma américain, comme c’est devenu l’habitude pour l’un des plus anciens et plus prestigieux festivals de cinéma eu monde.George Clooney, Emma Stone, Julia Roberts… Le gratin hollywoodien est attendu dès les premiers jours de l’événement, qui doit durer jusqu’au 6 septembre.D’autres stars américaines sont très attendues comme Dwayne Johnson, “The Rock”, qui incarne un combattant de MMA en prise avec ses addictions dans “The Smashing Machine”, avec transformation physique à la clef pour un potentiel rôle à Oscar.Cette édition signe aussi le retour des Américains Gus Van Sant et Kathryn Bigelow, dont les dernières productions remontent à il y a sept ans.Mais mercredi soir, c’est le film italien “La Grazia” de l’habitué des lieux Paolo Sorrentino qui ouvrira la compétition.- Gaza omniprésent -Le réalisateur italien retrouve son acteur fétiche Toni Servillo, signataire d’une lettre ouverte appelant le festival à ne pas être “une tribune triste et vide” et à “adopter une position claire et sans ambiguïté” contre les actions d’Israël à Gaza.Le texte, rédigé par le collectif Venice4Palestine (V4P), a été signé par d’autres grands noms du cinéma italien (comme Matteo Garrone ou Marco Bellochio) qu’international (de Ken Loach à Audrey Diwan en passant par Abel Ferrara).”La Mostra de Venise n’est évidemment pas enfermée dans une bulle”, a réagi auprès de l’AFP son directeur artistique, Alberto Barbera. Mais “la Biennale ne prend pas de positions politiques directes, elle ne fait pas de déclarations politiques, car c’est un espace culturel de dialogue, de discussion et d’ouverture”, a-t-il tempéré.Une manifestation est prévue samedi sur le Lido à l’appel de groupes de soutien à la Palestine et de politiciens locaux pour profiter des projecteurs braqués sur le festival.La guerre à Gaza devrait encore agiter le Lido le 3 septembre avec la projection de “The Voice of Hind Rajab” en compétition officielle, un film de la réalisatrice Franco-Tunisienne Kaouther Ben Hania, racontant l’histoire d’une petite fille de 6 ans tuée le 29 janvier 2024 à Gaza avec plusieurs membres de sa famille alors qu’elle tentait de fuir les bombardements.- Absence du cinéma sud-américain -Les enregistrements de l’appel de Hind Rajab avec les secours, utilisés dans le film, avaient ému la planète lors de leur révélation.Ce film promet d’avoir “un fort impact sur le public”, selon Alberto Barbera, qui s’était montré très ému lors de l’annonce de la sélection fin juillet. “J’espère qu’il n’y aura pas de polémique”, avait-il ajouté.Autre moment fort attendu: le film “Le mage du Kremlin” d’Olivier Assayas, adapté du livre éponyme de Giuliano da Empoli, avec Jude Law dans le rôle de Vladimir Poutine. Cette chronique de l’ascension au pouvoir de l’homme fort du Kremlin vu par l’un de ses proches conseillers, a été adaptée pour le cinéma par l’écrivain français d’origine russe, Emmanuel Carrère.Enfin, à l’inverse de son grand rival cannois qui privilégie le cinéma en salle, Venise offre une large place aux films produits par les plateformes avec trois productions Netflix en lice pour le Lion d’Or (“Frankenstein” de Guillermo del Toro, “Jay Kelly” de Noah Baumbach et “A House of Dynamite” de Kathryn Bigelow). Cette édition est un peu moins internationale que les précédentes, ne comptant notamment aucun film sud-américain en compétition. “Le Brésil sort de quatre années de dictature de Bolsonaro, qui a tout fait pour mettre le cinéma d’auteur brésilien au second plan. Malheureusement, la même chose se produit en Argentine, où le nouveau gouvernement de Milei a coupé tous les financements”, a déploré le directeur du festival, reconnaissant “un moment historique difficile” pour le cinéma.

Un juge brésilien ordonne une surveillance permanente de Bolsonaro pour “risque de fuite”

Un juge brésilien a ordonné mardi une surveillance policière “à temps plein” de l’ex-président Jair Bolsonaro, actuellement assigné à résidence, arguant d’un “risque de fuite” à l’approche du dénouement de son procès pour tentative de coup d’Etat.Le climat s’alourdit alors que la phase finale du procès devant la Cour suprême de l’ancien chef d’Etat d’extrême droite (2019-2022), âgé de 70 ans, se tiendra du 2 au 12 septembre.D’autant que l’ombre des Etats-Unis planera sur ce rendez-vous.En soutien à son allié, l’administration du président Donald Trump a imposé une surtaxe douanière de 50% sur une part des exportations brésiliennes, et pris des sanctions individuelles. Dernière cible: le ministre brésilien de la Justice Ricardo Lewandowski, qui a vu son visa américain révoqué.En attendant la conclusion de son procès, Jair Bolsonaro est de plus en plus cerné.Dans un document judiciaire consulté par l’AFP, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, en charge du procès de l’ancien président, a demandé mardi à la police sa “surveillance à temps plein” en “déployant des équipes à l’adresse où l’accusé est assigné à résidence” depuis le 4 août.Une “situation inutile créée pour infliger des humiliations”, a dénoncé sur X l’un des fils de l’ancien président, le sénateur Flavio Bolsonaro.Mais la pression sur le leader d’extrême droite pourrait encore s’accroître: peu après la décision du juge, la police fédérale a demandé l’autorisation de maintenir des agents “24 heures sur 24 à l’intérieur de la résidence” de l’ex-président.Accusé d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir “de façon autoritaire” après avoir perdu l’élection de 2022 face à son successeur de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, Jair Bolsonaro encourt environ 40 ans de prison.- “Actes incessants” -Le renforcement de sa surveillance policière intervient à la suite d’une requête présentée par Lindbergh Farias, un député du parti de Lula, invoquant un “risque réel de fuite” hors du Brésil.Le juge Moraes cite entre autres le fait que le député Eduardo Bolsonaro, fils de l’ex-président, mène depuis les Etats-Unis une campagne de lobbying pour que les autorités américaines intercèdent en faveur de son père.”Les actes incessants d’Eduardo Bolsonaro depuis un pays étranger montrent la possibilité d’un risque de fuite de Jair Bolsonaro pour échapper à la loi, notamment en raison de l’approche des débats à la Cour suprême”, selon le magistrat.L’ancien chef de l’Etat est depuis début août assigné à résidence et contraint de porter un bracelet électronique pour avoir enfreint les mesures lui interdisant de s’exprimer sur les réseaux sociaux.Ces restrictions découlent d’une enquête lancée contre lui pour entrave à son procès. La semaine dernière, la police fédérale a recommandé son inculpation et celle de son fils Eduardo en raison de ces soupçons.Les enquêteurs ont dit avoir retrouvé sur le téléphone de Jair Bolsonaro un document incluant “une demande d’asile politique” en Argentine adressée au président Javier Milei. Un argument rejeté par la défense de l’ex-président, pour qui un “projet de demande d’asile au président argentin, datant de février 2024, ne peut pas être considéré comme un indice de fuite”.- Casquette bleu marine -Quelques heures avant la décision du juge Moraes, en annonçant lui-même la révocation du visa de son ministre de la Justice, Lula a dénoncé un “geste irresponsable” de l’administration américaine, dernière en date d’une série de mesures “inacceptables” à ses yeux.Plusieurs membres de la Cour suprême, dont le juge Moraes, avaient déjà subi la même sanction.Lula a également ciblé Eduardo Bolsonaro pour sa campagne menée à Washington.”C’est peut-être une des pires trahisons jamais subies par une patrie”, a-t-il tonné lors d’une réunion de son gouvernement à Brasilia.A cette occasion, la plupart de ses ministres arboraient des casquettes bleu marine avec la mention “Le Brésil appartient aux Brésiliens”, réponse à la célèbre casquette rouge frappée du slogan trumpien “Make America Great Again”.Lula a une nouvelle fois accusé Donald Trump d'”agir comme s’il était l’empereur de la planète Terre”.Concernant la surtaxe sur les exportations brésiliennes, il a toutefois réitéré que son gouvernement était “prêt à s’asseoir à la table (des négociations)”, mais “d’égal à égal”.

Un juge brésilien ordonne une surveillance permanente de Bolsonaro pour “risque de fuite”

Un juge brésilien a ordonné mardi une surveillance policière “à temps plein” de l’ex-président Jair Bolsonaro, actuellement assigné à résidence, arguant d’un “risque de fuite” à l’approche du dénouement de son procès pour tentative de coup d’Etat.Le climat s’alourdit alors que la phase finale du procès devant la Cour suprême de l’ancien chef d’Etat d’extrême droite (2019-2022), âgé de 70 ans, se tiendra du 2 au 12 septembre.D’autant que l’ombre des Etats-Unis planera sur ce rendez-vous.En soutien à son allié, l’administration du président Donald Trump a imposé une surtaxe douanière de 50% sur une part des exportations brésiliennes, et pris des sanctions individuelles. Dernière cible: le ministre brésilien de la Justice Ricardo Lewandowski, qui a vu son visa américain révoqué.En attendant la conclusion de son procès, Jair Bolsonaro est de plus en plus cerné.Dans un document judiciaire consulté par l’AFP, le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, en charge du procès de l’ancien président, a demandé mardi à la police sa “surveillance à temps plein” en “déployant des équipes à l’adresse où l’accusé est assigné à résidence” depuis le 4 août.Une “situation inutile créée pour infliger des humiliations”, a dénoncé sur X l’un des fils de l’ancien président, le sénateur Flavio Bolsonaro.Mais la pression sur le leader d’extrême droite pourrait encore s’accroître: peu après la décision du juge, la police fédérale a demandé l’autorisation de maintenir des agents “24 heures sur 24 à l’intérieur de la résidence” de l’ex-président.Accusé d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir “de façon autoritaire” après avoir perdu l’élection de 2022 face à son successeur de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, Jair Bolsonaro encourt environ 40 ans de prison.- “Actes incessants” -Le renforcement de sa surveillance policière intervient à la suite d’une requête présentée par Lindbergh Farias, un député du parti de Lula, invoquant un “risque réel de fuite” hors du Brésil.Le juge Moraes cite entre autres le fait que le député Eduardo Bolsonaro, fils de l’ex-président, mène depuis les Etats-Unis une campagne de lobbying pour que les autorités américaines intercèdent en faveur de son père.”Les actes incessants d’Eduardo Bolsonaro depuis un pays étranger montrent la possibilité d’un risque de fuite de Jair Bolsonaro pour échapper à la loi, notamment en raison de l’approche des débats à la Cour suprême”, selon le magistrat.L’ancien chef de l’Etat est depuis début août assigné à résidence et contraint de porter un bracelet électronique pour avoir enfreint les mesures lui interdisant de s’exprimer sur les réseaux sociaux.Ces restrictions découlent d’une enquête lancée contre lui pour entrave à son procès. La semaine dernière, la police fédérale a recommandé son inculpation et celle de son fils Eduardo en raison de ces soupçons.Les enquêteurs ont dit avoir retrouvé sur le téléphone de Jair Bolsonaro un document incluant “une demande d’asile politique” en Argentine adressée au président Javier Milei. Un argument rejeté par la défense de l’ex-président, pour qui un “projet de demande d’asile au président argentin, datant de février 2024, ne peut pas être considéré comme un indice de fuite”.- Casquette bleu marine -Quelques heures avant la décision du juge Moraes, en annonçant lui-même la révocation du visa de son ministre de la Justice, Lula a dénoncé un “geste irresponsable” de l’administration américaine, dernière en date d’une série de mesures “inacceptables” à ses yeux.Plusieurs membres de la Cour suprême, dont le juge Moraes, avaient déjà subi la même sanction.Lula a également ciblé Eduardo Bolsonaro pour sa campagne menée à Washington.”C’est peut-être une des pires trahisons jamais subies par une patrie”, a-t-il tonné lors d’une réunion de son gouvernement à Brasilia.A cette occasion, la plupart de ses ministres arboraient des casquettes bleu marine avec la mention “Le Brésil appartient aux Brésiliens”, réponse à la célèbre casquette rouge frappée du slogan trumpien “Make America Great Again”.Lula a une nouvelle fois accusé Donald Trump d'”agir comme s’il était l’empereur de la planète Terre”.Concernant la surtaxe sur les exportations brésiliennes, il a toutefois réitéré que son gouvernement était “prêt à s’asseoir à la table (des négociations)”, mais “d’égal à égal”.