Stresser les rats, la méthode de New York pour éviter qu’ils ne se reproduisent

New York mène une guerre tous azimuts contre les rats, ces habitants clandestins omniprésents qui arpentent trottoirs, parcs et ruelles. Parmi les méthodes employées: la suppression des sources de nourriture, qui fait baisser leur population.Cette privation alimentaire – par l’élimination des déchets en pleine rue, le colmatage des accès aux bâtiments et la sensibilisation des habitants – provoque un stress physiologique chez les rats, qui se traduit notamment par une baisse de leur reproduction.”Peut-être que cela les oblige à aller plus loin en quête de nourriture” mais toujours est-il “qu’ils ont simplement moins de petits”, explique Caroline Bragdon, directrice des interventions du service de contrôle des nuisibles de la mairie. Et “moins de reproduction conduit à une moindre activité des rats”.Ce phénomène est observé dans le cadre d’un programme pilote mené notamment dans le quartier de Harlem, dans le nord de Manhattan. La mairie y teste plusieurs approches combinées mêlant notamment des applications pour cartographier l’activité des rongeurs et une contraception chimique.”Quelle que soit la méthode utilisée, ça marche”, remarque Jessica Sanchez, une habitante de Harlem de 36 ans. “Avant quand vous sortiez les poubelles, il y avait des rats qui vous passaient sous les pieds. J’avais même peur de laisser mon fils par terre. Et je ne parle pas de l’odeur”.Les rats, dont le régime alimentaire est similaire à celui des humains – glucides, lipides et protéines – trouvent traditionnellement leur nourriture dans les déchets déposés sur les trottoirs et dans les poubelles débordantes.Or, cette abondance alimentaire a favorisé une reproduction rapide et des populations denses: un rat peut avoir jusqu’à douze petits par portée, avec cinq à sept portées par an, ce qui explique la difficulté à endiguer leur prolifération.”Réduire leur accès à la nourriture est aujourd’hui la mesure la plus efficace”, affirme Caroline Bragdon.En 2022, déjà, la ville avait lancé sa “révolution des déchets”: la fin des sacs-poubelle à même le trottoir et la mise en place de bennes en plastique qui accueillent désormais 70% des déchets. C’était après la pandémie de Covid-19, qui avait vu exploser le nombre de rats dans la ville.”Avec ces nouvelles bennes, je n’ai plus l’impression de devoir courir entre les tas de poubelles pour éviter les rats”, explique Karen Del Aguila, 50 ans, rencontrée par l’AFP à Harlem. “Mais si c’est plus propre, c’est peut-être juste parce que le maire essaie de se faire réélire (en novembre, ndlr)”. – Baisse de 25%  -Pour lutter contre les rongeurs, 70 inspecteurs municipaux disposent d’une application mobile qui leur permet de localiser précisément les foyers d’activité et d’orienter leurs interventions.Afin d’affiner cette stratégie, la ville expérimente aussi des dispositifs d’étude du comportement alimentaire des rats. De petites boîtes contenant quatre types d’aliments différents ont été installées dans certains quartiers, afin d’observer leurs préférences.”Elles sont conçues pour que les rats se sentent en sécurité et à l’aise dans leurs habitudes alimentaires… et nous analysons lesquels sont les plus susceptibles d’être consommés”, explique Mme Bragdon.La ville a renforcé ses budgets dédiés à la lutte contre les rats, avec 4,7 millions de dollars alloués pour l’année 2025, contre 3,5 millions en 2023.Depuis la mise en place de ces mesures combinées, une baisse significative des signalements de rats a été enregistrée, avec une diminution de 25% en 2024 par rapport à l’année précédente, selon les données officielles.Chinatown, dans le sud de Manhattan, est pour l’instant le seul quartier à avoir réussi à contrôler efficacement sa population de rats mais la mairie espère que la tendance s’étendra dans les mois à venir.

Sur un lac en Savoie, les secours veillent pour éviter les noyades

Dans son t-shirt jaune fluo et short rouge, une jeune sauveteuse scrute les eaux du lac du Bourget en Savoie. La nouvelle vague de chaleur place les secours en première ligne en cas de noyades, en forte augmentation en France.Sur la plage municipale du Bourget-du-Lac, Amara Bayakoyo, 51 ans, se déplace pour avoir une meilleure vue sur ses deux filles de 9 et 7 ans, parties à l’eau.Il montre trois sauveteurs aux aguets. “Ici c’est pas comme sur les autres plages. Ils surveillent, et puis il y a les bouées” qui délimitent les zones de baignade, se félicite cet habitant de Chambéry venu en voisin ce vendredi.Depuis le début de l’année, la hausse du nombre de noyades au niveau national inquiète. Entre le 1er juin et le 23 juillet, 193 personnes sont mortes noyées, soit +45% sur un an, selon les chiffres de Santé Publique France, qui fait le lien avec une fréquentation accrue des sites de baignade “dans un contexte de températures plutôt élevées”.Alors, avec la vague de chaleur en cours, Lou-Anne Cicéron en T-shirt fluo et ses collègues se préparent à l’affluence. La jeune femme de 25 ans, recrutée l’été par les pompiers depuis huit ans, ne quitte pas l’eau des yeux.Elle fait partie de la centaine de sauveteurs répartis sur 32 plages surveillées de Savoie, qui compte 18 plans d’eau, dont deux grands lacs, le Bourget et Aiguebelette, pour une fréquentation de plus d’un million de personnes en 2024.”Dans les lacs alpins, on sait que la température de l’eau peut être fraîche, la température de l’air chaude, ce sont des conditions qui peuvent provoquer des hydrocutions”, note le capitaine des pompiers Julien Costanzo, adjoint au chef de la compagnie d’Aix-les-Bains.Dans les milieux naturels, la visibilité sous l’eau est limitée, les fonds parfois dangereux, des courants se forment.- “Piégés” -“On a des gens qui se baignent parfois dans des rivières, sur des zones interdites avec des lâchers de barrages. Des gens qui se font soit piégés, soit emportés, parce qu’on a des montées d’eau qui sont assez violentes”, explique aussi le capitaine devant le lac du Bourget.Avec son collègue Hervé Delacour, du service Jeunesse et Sports de Savoie, ils plaident pour que les gens “aillent se baigner sur les plages surveillées”.Une petite file se forme au pied du plongeoir installé au bout de la jetée de la plage du Bourget. La plupart des baigneurs se cantonnent aux zones délimitées. Plus loin, c’est le royaume des pédalos, kayak et autres embarcations, parfois à moteur, et de quelques nageurs plus hardis.Maxime Volozon, un Grenoblois de 29 ans, rentre d’une balade en kayak avec son amie. Gilets de sauvetage bien accrochés. “C’est comme à vélo où on met un casque!”, sourit-il. “Ceci dit il y en a plein que ne l’avaient pas”, relève son amie.Autres précautions à prendre: surveiller les enfants en permanence, respecter les consignes ou éviter de nager seul.En Haute-Savoie voisine, quatre personnes se sont noyées depuis le début de l’été dans le lac d’Annecy, dont un homme, venu en bateau avec des amis et qui a coulé après avoir sauté à l’eau. Il ne savait pas très bien nager, selon la presse locale.Des adultes surestiment parfois leur capacité à nager loin, et l’alcool ou les stupéfiants sont des facteurs aggravants.”De plus en plus d’enfants manquent d’aisance aquatique”, regrette aussi Julien Costanzo. En 2025, 27 enfants et adolescents ont déjà perdu la vie par noyade (dont 15 en cours d’eau), contre 15 en 2024.”En milieu naturel, c’est beaucoup plus profond, c’est pas pareil, il y a du courant et des vagues. On boit plus facilement la tasse”, observe Anne-Sophie Portefaix, une touriste auvergnate de retour d’une balade en pédalo avec des amis et sa fille de 8 ans qui “se débrouille dans une piscine”.La fillette est bien sanglée dans son gilet de sauvetage. “On est serein, les enfants ont pu sauter, aller dans l’eau”, se réjouit la mère de famille.

Sur un lac en Savoie, les secours veillent pour éviter les noyades

Dans son t-shirt jaune fluo et short rouge, une jeune sauveteuse scrute les eaux du lac du Bourget en Savoie. La nouvelle vague de chaleur place les secours en première ligne en cas de noyades, en forte augmentation en France.Sur la plage municipale du Bourget-du-Lac, Amara Bayakoyo, 51 ans, se déplace pour avoir une meilleure vue sur ses deux filles de 9 et 7 ans, parties à l’eau.Il montre trois sauveteurs aux aguets. “Ici c’est pas comme sur les autres plages. Ils surveillent, et puis il y a les bouées” qui délimitent les zones de baignade, se félicite cet habitant de Chambéry venu en voisin ce vendredi.Depuis le début de l’année, la hausse du nombre de noyades au niveau national inquiète. Entre le 1er juin et le 23 juillet, 193 personnes sont mortes noyées, soit +45% sur un an, selon les chiffres de Santé Publique France, qui fait le lien avec une fréquentation accrue des sites de baignade “dans un contexte de températures plutôt élevées”.Alors, avec la vague de chaleur en cours, Lou-Anne Cicéron en T-shirt fluo et ses collègues se préparent à l’affluence. La jeune femme de 25 ans, recrutée l’été par les pompiers depuis huit ans, ne quitte pas l’eau des yeux.Elle fait partie de la centaine de sauveteurs répartis sur 32 plages surveillées de Savoie, qui compte 18 plans d’eau, dont deux grands lacs, le Bourget et Aiguebelette, pour une fréquentation de plus d’un million de personnes en 2024.”Dans les lacs alpins, on sait que la température de l’eau peut être fraîche, la température de l’air chaude, ce sont des conditions qui peuvent provoquer des hydrocutions”, note le capitaine des pompiers Julien Costanzo, adjoint au chef de la compagnie d’Aix-les-Bains.Dans les milieux naturels, la visibilité sous l’eau est limitée, les fonds parfois dangereux, des courants se forment.- “Piégés” -“On a des gens qui se baignent parfois dans des rivières, sur des zones interdites avec des lâchers de barrages. Des gens qui se font soit piégés, soit emportés, parce qu’on a des montées d’eau qui sont assez violentes”, explique aussi le capitaine devant le lac du Bourget.Avec son collègue Hervé Delacour, du service Jeunesse et Sports de Savoie, ils plaident pour que les gens “aillent se baigner sur les plages surveillées”.Une petite file se forme au pied du plongeoir installé au bout de la jetée de la plage du Bourget. La plupart des baigneurs se cantonnent aux zones délimitées. Plus loin, c’est le royaume des pédalos, kayak et autres embarcations, parfois à moteur, et de quelques nageurs plus hardis.Maxime Volozon, un Grenoblois de 29 ans, rentre d’une balade en kayak avec son amie. Gilets de sauvetage bien accrochés. “C’est comme à vélo où on met un casque!”, sourit-il. “Ceci dit il y en a plein que ne l’avaient pas”, relève son amie.Autres précautions à prendre: surveiller les enfants en permanence, respecter les consignes ou éviter de nager seul.En Haute-Savoie voisine, quatre personnes se sont noyées depuis le début de l’été dans le lac d’Annecy, dont un homme, venu en bateau avec des amis et qui a coulé après avoir sauté à l’eau. Il ne savait pas très bien nager, selon la presse locale.Des adultes surestiment parfois leur capacité à nager loin, et l’alcool ou les stupéfiants sont des facteurs aggravants.”De plus en plus d’enfants manquent d’aisance aquatique”, regrette aussi Julien Costanzo. En 2025, 27 enfants et adolescents ont déjà perdu la vie par noyade (dont 15 en cours d’eau), contre 15 en 2024.”En milieu naturel, c’est beaucoup plus profond, c’est pas pareil, il y a du courant et des vagues. On boit plus facilement la tasse”, observe Anne-Sophie Portefaix, une touriste auvergnate de retour d’une balade en pédalo avec des amis et sa fille de 8 ans qui “se débrouille dans une piscine”.La fillette est bien sanglée dans son gilet de sauvetage. “On est serein, les enfants ont pu sauter, aller dans l’eau”, se réjouit la mère de famille.

Soudan: Khartoum déterre ses morts pour leur rendre “dignité”

Dans le quartier d’al-Azhari, au sud de Khartoum, des membres du Croissant-Rouge soudanais s’affairent en silence. Par des gestes lents, presque cérémoniels, ils déterrent les dépouilles enfouies à la hâte au plus fort des combats qui ont ravagé la capitale jusqu’au début de l’année.Ici, durant les mois les plus sombres du conflit, des familles ont enterré leurs proches à même les places publiques, devant les maisons, les mosquées ou les écoles, alors que les Forces de soutien rapide (FSR), engagées depuis avril 2023 dans une guerre féroce contre l’armée, pilonnaient la capitale.”Il y a 317 tombes ici, dans le quartier. Tous sont des citoyens inhumés dans la précipitation par leurs proches”, explique Hesham Zein al-Abdeen, directeur de l’autorité de médecine légale à Khartoum.A première vue, le terrain d’al-Azhari semble parsemé de débris — morceaux de bois, briques, vieux panneaux. Mais ces objets, alignés avec régularité, signalent des tombes improvisées. Autour d’elles, des dizaines de proches endeuillés se tiennent rassemblés, tandis que le bras mécanique d’une pelleteuse griffe la terre.Depuis la reprise de la ville par l’armée en mars, ces familles peuvent enfin espérer offrir à leurs morts une sépulture digne.Mais pour beaucoup, la douleur d’un deuil inachevé ressurgit.- “C’est douloureux” -Parmi les monticules de terre fraîchement retournée, Jawaher Adam murmure des prières, les mains levées vers le ciel devant la tombe improvisée de sa fille, morte à l’âge de 12 ans.”Ma fille est morte alors qu’elle allait simplement acheter des chaussures”, raconte-t-elle à l’AFP. “Nous n’avions nulle part où l’enterrer, sauf ici, dans le quartier”, ajoute-t-elle.”Même si c’est douloureux, je tiens à préserver la dignité de la défunte.”Chaque corps est désinfecté, enveloppé, étiqueté, puis chargé avec précaution à l’arrière d’un camion, direction le cimetière d’Al-Andalous, à une dizaine de kilomètres.Les affrontements les plus violents de la guerre ont eu lieu dans des zones urbaines surpeuplées, privées de toute infrastructure médicale pour traiter les blessés ou recenser les morts, rendant impossible l’établissement d’un bilan officiel.Rien que durant la première année, l’ancien émissaire américain Tom Perriello avait estimé à 150.000 le nombre de morts.Selon M. Zein al-Abdeen, des fosses communes comparables à celles d’al-Azhari ont été mises au jour dans plusieurs quartiers. Quelque 2.000 corps ont déjà été réinhumés, mais son équipe estime que jusqu’à 10.000 dépouilles seraient enterrées de façon informelle à travers la capitale.Le Comité international de la Croix-Rouge recense 8.000 disparus au Soudan l’an dernier, un chiffre qui, selon l’organisation, ne serait que “la partie émergée de l’iceberg”.- Signe d’espoir -Pour Youssef Mohamed al-Amin, chef du village de Jebel Awliya, ces exhumations sont un signe d’espoir. Le terrain d’al-Azhari, initialement destiné à accueillir une école, pourra enfin être réaffecté à sa vocation première.”La présence de ces restes empêchait la construction d’écoles”, explique-t-il. “Nous procédons au transfert des corps pour que le site retrouve sa fonction initiale.”Bien que la guerre se poursuive dans le Darfour occidental et le Kordofan-Sud, Khartoum reprend progressivement vie.Avant le conflit, la ville comptait près de neuf millions d’habitants, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Plus de 3,5 millions ont depuis été contraints de fuir.L’ONU anticipe le retour de plus de deux millions de personnes dans la région d’ici la fin de l’année, un scénario qui reste toutefois tributaire de l’évolution de la sécurité et de la situation des infrastructures.Au-delà des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, la destruction d’infrastructures stratégiques — hôpitaux, aéroports, centrales électriques — a paralysé les services de base  et rendu difficile l’accès aux soins, à l’eau potable et à l’éducation.Aujourd’hui encore, de vastes quartiers restent privés d’électricité.

La vague de chaleur s’étend en France samedi

Une vague de chaleur, la deuxième à frapper la France cet été, va se diffuser samedi sur une grande partie du sud du pays où 28 départements sont placés en vigilance orange “canicule”, avant une extension de l’alerte dimanche.De la Dordogne à la Haute-Savoie en passant par le Cantal et la Drôme, une vaste partie sud du pays va connaître un week-end marqué par des températures comprises entre 34°C et 40°C, et qui pourront atteindre les 41°C du pied des Cévennes à la basse vallée du Rhône, selon Météo-France.Des maximales de 39,5°C à Saint-Côme-d’Olt (Aveyron) ou 39,1°C à Tiranges (Haute-Loire) ont déjà été relevées vendredi après-midi.Dans le Sud-Est, les nuits deviendront très chaudes des Pyrénées-Orientales à la vallée du Rhône, avec des minimales comprises entre 21 et 25°C.Dimanche, la quasi-totalité de la moitié sud du pays, avec 40 départements hors Corse, seront en vigilance orange canicule, à ce stade jusqu’à minuit, selon Météo-France.La journée de lundi pourrait être “la plus chaude à l’échelle nationale”, a indiqué le prévisionniste, précisant que la vague de chaleur “devrait durer jusqu’en milieu de semaine prochaine sur la moitié sud”.- Journée “pénible” -Ophélie et Aurore, deux jeunes femmes dans la vingtaine, prennent le frais et fument une cigarette en attendant l’ouverture du magasin d’alimentation où elles travaillent dans le centre de Grenoble. Pour elles, la journée s’annonce “pénible”, admettent-elles, car “il fait souvent plus chaud dans le magasin que dehors”. “Et encore, ça va par rapport aux années d’avant, parce qu’on a de petites clims dans le fond du magasin”, disent-elles à l’AFP. Pas de répit lorsqu’elles rentreront chez elles, leurs appartements étant “mal isolés”. “On vit dans le noir, on a chaud, avec le ventilateur allumé”, souligne Ophélie. Aurore de son côté relate avoir eu jusqu’à “36°C” la nuit dans son logement étudiant lors de la première canicule au début de l’été.Pour Florent, qui promène son chien Venom dans un parc de Grenoble, la stratégie face à la chaleur consiste à “ouvr(ir) les fenêtres la nuit quand la température tombe assez tôt pour pouvoir le faire, on les ferme la journée, on ferme les volets”. “On ne s’active pas trop, on sort les animaux aussi le matin et le soir et pas la journée”, explique-t-il.- La 51e depuis 1947 -Après une première vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet, cet épisode constitue la 51e vague de chaleur enregistrée en France depuis 1947. “On note une accélération de la survenue des vagues de chaleur au fil du temps. Cette tendance est bien liée au changement climatique, qui a un impact fort sur les températures en France hexagonale”, a déclaré à l’AFP Lauriane Batté, climatologue à Météo-France. L’épisode s’accompagne d’un danger “élevé” de feux de forêt sur le pourtour méditerranéen, alors que l’incendie d’une ampleur exceptionnelle dans l’Aude a été fixé jeudi soir après avoir ravagé 17.000 hectares de végétation et coûté la vie à une personne.Il coïncide en outre avec un week-end de chassé-croisé entre automobilistes sur la route ou de retour de vacances, avec une circulation annoncée comme “difficile sur tout ou partie du territoire, du vendredi 8 au dimanche 10 août”. La journée la plus chargée du week-end sera le samedi 9, classé orange au niveau national dans les deux sens et notée “très difficile dans le sens des départs dans le Grand-Ouest, le Nord et l’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans le Sud-Ouest dans le sens des retours”, alerte Bison Futé.A 9h13 samedi, plus de 270 km de bouchons étaient déjà recensés dans le pays, selon la même source. La SNCF a de son côté indiqué avoir supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Bordeaux-Marseille et Paris-Clermont afin d'”anticiper des “pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures” dans ses trains les plus anciens. “L’ensemble des clients concernés bénéficient de l’échange ou du remboursement sans frais de leurs billets”, précise la SNCF.

La vague de chaleur s’étend en France samedi

Une vague de chaleur, la deuxième à frapper la France cet été, va se diffuser samedi sur une grande partie du sud du pays où 28 départements sont placés en vigilance orange “canicule”, avant une extension de l’alerte dimanche.De la Dordogne à la Haute-Savoie en passant par le Cantal et la Drôme, une vaste partie sud du pays va connaître un week-end marqué par des températures comprises entre 34°C et 40°C, et qui pourront atteindre les 41°C du pied des Cévennes à la basse vallée du Rhône, selon Météo-France.Des maximales de 39,5°C à Saint-Côme-d’Olt (Aveyron) ou 39,1°C à Tiranges (Haute-Loire) ont déjà été relevées vendredi après-midi.Dans le Sud-Est, les nuits deviendront très chaudes des Pyrénées-Orientales à la vallée du Rhône, avec des minimales comprises entre 21 et 25°C.Dimanche, la quasi-totalité de la moitié sud du pays, avec 40 départements hors Corse, seront en vigilance orange canicule, à ce stade jusqu’à minuit, selon Météo-France.La journée de lundi pourrait être “la plus chaude à l’échelle nationale”, a indiqué le prévisionniste, précisant que la vague de chaleur “devrait durer jusqu’en milieu de semaine prochaine sur la moitié sud”.- Journée “pénible” -Ophélie et Aurore, deux jeunes femmes dans la vingtaine, prennent le frais et fument une cigarette en attendant l’ouverture du magasin d’alimentation où elles travaillent dans le centre de Grenoble. Pour elles, la journée s’annonce “pénible”, admettent-elles, car “il fait souvent plus chaud dans le magasin que dehors”. “Et encore, ça va par rapport aux années d’avant, parce qu’on a de petites clims dans le fond du magasin”, disent-elles à l’AFP. Pas de répit lorsqu’elles rentreront chez elles, leurs appartements étant “mal isolés”. “On vit dans le noir, on a chaud, avec le ventilateur allumé”, souligne Ophélie. Aurore de son côté relate avoir eu jusqu’à “36°C” la nuit dans son logement étudiant lors de la première canicule au début de l’été.Pour Florent, qui promène son chien Venom dans un parc de Grenoble, la stratégie face à la chaleur consiste à “ouvr(ir) les fenêtres la nuit quand la température tombe assez tôt pour pouvoir le faire, on les ferme la journée, on ferme les volets”. “On ne s’active pas trop, on sort les animaux aussi le matin et le soir et pas la journée”, explique-t-il.- La 51e depuis 1947 -Après une première vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet, cet épisode constitue la 51e vague de chaleur enregistrée en France depuis 1947. “On note une accélération de la survenue des vagues de chaleur au fil du temps. Cette tendance est bien liée au changement climatique, qui a un impact fort sur les températures en France hexagonale”, a déclaré à l’AFP Lauriane Batté, climatologue à Météo-France. L’épisode s’accompagne d’un danger “élevé” de feux de forêt sur le pourtour méditerranéen, alors que l’incendie d’une ampleur exceptionnelle dans l’Aude a été fixé jeudi soir après avoir ravagé 17.000 hectares de végétation et coûté la vie à une personne.Il coïncide en outre avec un week-end de chassé-croisé entre automobilistes sur la route ou de retour de vacances, avec une circulation annoncée comme “difficile sur tout ou partie du territoire, du vendredi 8 au dimanche 10 août”. La journée la plus chargée du week-end sera le samedi 9, classé orange au niveau national dans les deux sens et notée “très difficile dans le sens des départs dans le Grand-Ouest, le Nord et l’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans le Sud-Ouest dans le sens des retours”, alerte Bison Futé.A 9h13 samedi, plus de 270 km de bouchons étaient déjà recensés dans le pays, selon la même source. La SNCF a de son côté indiqué avoir supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Bordeaux-Marseille et Paris-Clermont afin d'”anticiper des “pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures” dans ses trains les plus anciens. “L’ensemble des clients concernés bénéficient de l’échange ou du remboursement sans frais de leurs billets”, précise la SNCF.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La vague de chaleur s’étend en France samedi

Une vague de chaleur, la deuxième à frapper la France cet été, va se diffuser samedi sur une grande partie du sud du pays où 28 départements sont placés en vigilance orange “canicule”, avant une extension de l’alerte dimanche.De la Dordogne à la Haute-Savoie en passant par le Cantal et la Drôme, une vaste partie sud du pays va connaître un week-end marqué par des températures comprises entre 34°C et 40°C, et qui pourront atteindre les 41°C du pied des Cévennes à la basse vallée du Rhône, selon Météo-France.Des maximales de 39,5°C à Saint-Côme-d’Olt (Aveyron) ou 39,1°C à Tiranges (Haute-Loire) ont déjà été relevées vendredi après-midi.Dans le Sud-Est, les nuits deviendront très chaudes des Pyrénées-Orientales à la vallée du Rhône, avec des minimales comprises entre 21 et 25°C.Dimanche, la quasi-totalité de la moitié sud du pays, avec 40 départements hors Corse, seront en vigilance orange canicule, à ce stade jusqu’à minuit, selon Météo-France.La journée de lundi pourrait être “la plus chaude à l’échelle nationale”, a indiqué le prévisionniste, précisant que la vague de chaleur “devrait durer jusqu’en milieu de semaine prochaine sur la moitié sud”.- Journée “pénible” -Ophélie et Aurore, deux jeunes femmes dans la vingtaine, prennent le frais et fument une cigarette en attendant l’ouverture du magasin d’alimentation où elles travaillent dans le centre de Grenoble. Pour elles, la journée s’annonce “pénible”, admettent-elles, car “il fait souvent plus chaud dans le magasin que dehors”. “Et encore, ça va par rapport aux années d’avant, parce qu’on a de petites clims dans le fond du magasin”, disent-elles à l’AFP. Pas de répit lorsqu’elles rentreront chez elles, leurs appartements étant “mal isolés”. “On vit dans le noir, on a chaud, avec le ventilateur allumé”, souligne Ophélie. Aurore de son côté relate avoir eu jusqu’à “36°C” la nuit dans son logement étudiant lors de la première canicule au début de l’été.Pour Florent, qui promène son chien Venom dans un parc de Grenoble, la stratégie face à la chaleur consiste à “ouvr(ir) les fenêtres la nuit quand la température tombe assez tôt pour pouvoir le faire, on les ferme la journée, on ferme les volets”. “On ne s’active pas trop, on sort les animaux aussi le matin et le soir et pas la journée”, explique-t-il.- La 51e depuis 1947 -Après une première vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet, cet épisode constitue la 51e vague de chaleur enregistrée en France depuis 1947. “On note une accélération de la survenue des vagues de chaleur au fil du temps. Cette tendance est bien liée au changement climatique, qui a un impact fort sur les températures en France hexagonale”, a déclaré à l’AFP Lauriane Batté, climatologue à Météo-France. L’épisode s’accompagne d’un danger “élevé” de feux de forêt sur le pourtour méditerranéen, alors que l’incendie d’une ampleur exceptionnelle dans l’Aude a été fixé jeudi soir après avoir ravagé 17.000 hectares de végétation et coûté la vie à une personne.Il coïncide en outre avec un week-end de chassé-croisé entre automobilistes sur la route ou de retour de vacances, avec une circulation annoncée comme “difficile sur tout ou partie du territoire, du vendredi 8 au dimanche 10 août”. La journée la plus chargée du week-end sera le samedi 9, classé orange au niveau national dans les deux sens et notée “très difficile dans le sens des départs dans le Grand-Ouest, le Nord et l’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans le Sud-Ouest dans le sens des retours”, alerte Bison Futé.A 9h13 samedi, plus de 270 km de bouchons étaient déjà recensés dans le pays, selon la même source. La SNCF a de son côté indiqué avoir supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Bordeaux-Marseille et Paris-Clermont afin d'”anticiper des “pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures” dans ses trains les plus anciens. “L’ensemble des clients concernés bénéficient de l’échange ou du remboursement sans frais de leurs billets”, précise la SNCF.