Val-de-Marne: quatre corps découverts dans la Seine à Choisy-le-Roi

Quatre corps d’hommes ont été repêchés mercredi dans la Seine à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), a-t-on appris jeudi auprès de la police et des pompiers, sans piste criminelle évoquée à ce stade.Les corps, retrouvés vêtus, sont ceux de quatre hommes majeurs, trois de “type africain” et un de “type nord-africain”, a indiqué une source policière à l’AFP, confirmant des informations du média en ligne Actu17.Les sapeurs-pompiers de Paris sont intervenus aux alentours de 13h30 à proximité de la rue Fauler, non loin du Pont de Choisy qui relie cette ville de banlieue sud parisienne à Créteil, ont-ils indiqué à l’AFP.L’alerte avait été donnée peu avant par un passager voyageant dans le RER C, qui disait avoir aperçu un corps flottant dans la Seine, selon la source policière.Prenant le relais des pompiers, les policiers locaux puis ceux de la brigade fluviale ont découvert les corps dans le fleuve: un immergé, un flottant en bordure de quai, un troisième coincé dans des branchages et un dernier emporté par le courant, détaille cette source.Ils ont vraisemblablement été immergés pendant plusieurs jours avant d’être découverts, selon la police, qui précise que le commissariat de Choisy-le-Roi a été saisi de l’enquête.Sollicité par l’AFP, le parquet de Créteil n’avait pas répondu dans l’immédiat.

Le bitcoin franchit un nouveau record à 124.000 dollars

Le bitcoin a touché un nouveau record jeudi, poussé par des achats institutionnels, une législation favorable aux Etats-Unis et la perspective d’une reprise des baisses de taux américains, le yen bénéficiant à l’inverse des spéculations sur une hausse des taux japonais.La plus capitalisée des cryptomonnaies a enregistré un sommet à 124.514,59 dollars, dépassant son dernier record, atteint mi-juillet, à 123.205,12 dollars, avant de refluer légèrement à 121.533,25 dollars vers 10H10 GMT.Son envolée “est fortement soutenue par la croissance des investissements institutionnels”, comme les ETF bitcoin –des produits de placement qui suivent la performance de ce cryptoactif–, explique à l’AFP Rachael Lucas, de BTC Markets.Les cryptomonnaies sont aussi utilisées par les entreprises pour avlimenter leurs trésorerie ou diversifier leurs investissements, une tendance incarnée par la société Strategy qui détient environ 3% des bitcoins existants.Depuis des mois, le bitcoin “gagne du terrain grâce à une vague de lois pro-cryptomonnaies” aux Etats-Unis, “ainsi qu’à des projets gérés par la famille Trump” qui alimentent un climat favorable au secteur, ajoute l’analyste.Les Américains ont ainsi récemment été autorisés à intégrer les cryptomonnaies et d’autres “investissements alternatifs” à leurs comptes épargne-retraite.Dernier coup d’accélérateur qui a “propulsé le bitcoin”, rapporté par Victoria Scholar, d’Interactive Investor: “les attentes d’une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) en septembre” — d’autant que l’administration Trump intensifie la pression sur l’institution pour qu’elle les abaisse.Se détournant du dollar et des actifs américains jugés moins rentables, les investisseurs n’hésitent pas à se tourner vers des actifs plus risqués, comme les cryptomonnaies.L’ether, la deuxième cryptomonnaie par capitalisation, a pour sa part dépassé jeudi 4.790 dollars, un plus haut depuis novembre 2021.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Brûlis illégaux et cyclone, un terrain propice pour les feux à Mayotte

Sur la route nationale 2 à Ironi Bé, dans l’est de Mayotte, un épais nuage de fumée enveloppe les voitures. En contrebas, des flammes issues d’un brûlis grignotent arbres et buissons. Les alizés les attisent sur une végétation fragilisée par le cyclone Chido.Une poignée de soldats du feu s’avance, lance à la main, aspergeant les arbres fumants. “On a presque circonscrit le feu”, explique le capitaine Karim Chérif en désignant le bas-côté de la route. “Il n’y a que des résidus”. Mais en cette saison sèche, les incendies se multiplient dans l’île de l’océan Indien.Sur 374 km², Mayotte a vu partir en fumée “30 hectares à Combani (centre) au début du mois d’août, dix autres dans la commune voisine de Ouangani et désormais, au moins trois qui ont brûlé à Ironi Bé”, détaille le commandant Yoann Baillon, chef du groupement Gestion des risques au service départemental d’incendie et de secours (SDIS).Le dernier incendie remonte à mardi matin. “Ici, un feu de végétation consomme beaucoup d’éléments: il y a du bambou, des herbes sèches, des arbres assez conséquents. C’est très difficile de l’éteindre”, souffle le capitaine Chérif, qui soupçonne un départ du feu lié à “un brûlis”.La grande majorité des départs de feu provient de cultures sur brûlis “qui échappent au contrôle des agriculteurs”, estime le commandant Baillon. Ces mises à feu, interdites mais répandues sur l’île où l’agriculture vivrière reste essentielle, consistent à nettoyer une parcelle en y mettant le feu.”Les brûlis permettent de libérer les minéraux contenus dans le sol. Les premiers mois, cela rend le terrain très fertile”, explique Houlam Chamssidine, vice-président de Mayotte Nature Environnement. Mais à moyen terme, la pratique appauvrit les sols. “Les terres se transforment en zones déforestées où plus rien ne pousse”, reprend-il.- Cyclone et végétation fragilisée -Lorsque les vents soufflent et que les végétaux sont très secs, les brûlis deviennent particulièrement dangereux. Le cyclone Chido qui a frappé Mayotte en décembre, tuant au moins 50 personnes, a aggravé le risque en couchant de nombreux arbres et en fragilisant la végétation.”Les incendies sont alimentés par les arbres tombés à cause du cyclone”, précise le capitaine Chérif. La topographie complique aussi la tâche: pour limiter les cultures illégales dans une île confrontée à une forte pression démographique (858 habitants au km2), les autorités ne facilitent pas l’accès aux forêts, ce qui ralentit l’action des pompiers.”Et le cyclone Chido, en mettant la végétation à terre, limite encore plus nos actions”, souligne le commandant Baillon. L’île, par ailleurs en proie à des pénuries d’eau récurrentes, doit composer avec des moyens limités pour la lutte anti-incendie.Ce contexte a incité le président délégué de l’office de l’eau, Nadjayedine Sidi, à s’exprimer dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux du département de Mayotte. “Il faut absolument arrêter les cultures sur brûlis, c’est dangereux pour notre territoire”, a-t-il alerté.Selon Soumaila Moeva, président des Jeunes agriculteurs de Mayotte, “il va falloir réprimander les pratiques qui ne sont pas correctes, sanctionner les personnes qui ne jouent pas le jeu”.Devant les restes calcinés des 30 hectares brûlés à Combani, l’agriculteur réclame davantage de “moyens de contrôle à travers les airs, via des drones”, alors qu’un nouveau brûlis fume encore en contrebas.

Brûlis illégaux et cyclone, un terrain propice pour les feux à Mayotte

Sur la route nationale 2 à Ironi Bé, dans l’est de Mayotte, un épais nuage de fumée enveloppe les voitures. En contrebas, des flammes issues d’un brûlis grignotent arbres et buissons. Les alizés les attisent sur une végétation fragilisée par le cyclone Chido.Une poignée de soldats du feu s’avance, lance à la main, aspergeant les arbres fumants. “On a presque circonscrit le feu”, explique le capitaine Karim Chérif en désignant le bas-côté de la route. “Il n’y a que des résidus”. Mais en cette saison sèche, les incendies se multiplient dans l’île de l’océan Indien.Sur 374 km², Mayotte a vu partir en fumée “30 hectares à Combani (centre) au début du mois d’août, dix autres dans la commune voisine de Ouangani et désormais, au moins trois qui ont brûlé à Ironi Bé”, détaille le commandant Yoann Baillon, chef du groupement Gestion des risques au service départemental d’incendie et de secours (SDIS).Le dernier incendie remonte à mardi matin. “Ici, un feu de végétation consomme beaucoup d’éléments: il y a du bambou, des herbes sèches, des arbres assez conséquents. C’est très difficile de l’éteindre”, souffle le capitaine Chérif, qui soupçonne un départ du feu lié à “un brûlis”.La grande majorité des départs de feu provient de cultures sur brûlis “qui échappent au contrôle des agriculteurs”, estime le commandant Baillon. Ces mises à feu, interdites mais répandues sur l’île où l’agriculture vivrière reste essentielle, consistent à nettoyer une parcelle en y mettant le feu.”Les brûlis permettent de libérer les minéraux contenus dans le sol. Les premiers mois, cela rend le terrain très fertile”, explique Houlam Chamssidine, vice-président de Mayotte Nature Environnement. Mais à moyen terme, la pratique appauvrit les sols. “Les terres se transforment en zones déforestées où plus rien ne pousse”, reprend-il.- Cyclone et végétation fragilisée -Lorsque les vents soufflent et que les végétaux sont très secs, les brûlis deviennent particulièrement dangereux. Le cyclone Chido qui a frappé Mayotte en décembre, tuant au moins 50 personnes, a aggravé le risque en couchant de nombreux arbres et en fragilisant la végétation.”Les incendies sont alimentés par les arbres tombés à cause du cyclone”, précise le capitaine Chérif. La topographie complique aussi la tâche: pour limiter les cultures illégales dans une île confrontée à une forte pression démographique (858 habitants au km2), les autorités ne facilitent pas l’accès aux forêts, ce qui ralentit l’action des pompiers.”Et le cyclone Chido, en mettant la végétation à terre, limite encore plus nos actions”, souligne le commandant Baillon. L’île, par ailleurs en proie à des pénuries d’eau récurrentes, doit composer avec des moyens limités pour la lutte anti-incendie.Ce contexte a incité le président délégué de l’office de l’eau, Nadjayedine Sidi, à s’exprimer dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux du département de Mayotte. “Il faut absolument arrêter les cultures sur brûlis, c’est dangereux pour notre territoire”, a-t-il alerté.Selon Soumaila Moeva, président des Jeunes agriculteurs de Mayotte, “il va falloir réprimander les pratiques qui ne sont pas correctes, sanctionner les personnes qui ne jouent pas le jeu”.Devant les restes calcinés des 30 hectares brûlés à Combani, l’agriculteur réclame davantage de “moyens de contrôle à travers les airs, via des drones”, alors qu’un nouveau brûlis fume encore en contrebas.

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Sur les vignobles sinistrés par le feu, la ministre de l’Agriculture exprime “la solidarité nationale”

Dans un vignoble de l’Aude endommagé par l’incendie exceptionnel de la semaine dernière, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard est allée jeudi à la rencontre de vignerons sinistrés et d’élus auxquels elle a exprimé “la solidarité nationale” à l’égard du territoire des Corbières.En bordure du village viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, l’un des plus sinistrés par l’incendie, des vignes en partie brûlées s’étendent au pied de la colline recouverte de cendres.”Ce traumatisme (…) marque profondément les populations, les exploitants agricoles, mais au-delà tout le pays”, a déclaré la ministre aux élus et aux vignerons, “parce que le sens de la venue du Premier ministre (le 6 août, ndlr), comme de ma venue, c’est aussi l’expression de la solidarité nationale à l’égard de votre territoire”.Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières, sinistrés par cette “catastrophe d’une ampleur inédite”, selon l’expression de François Bayrou lors de sa visite au début de l’incendie, attendent une aide du gouvernement, que la ministre de l’Agriculture doit annoncer jeudi.”À l’occasion de ce désastre, il faut qu’on se pose de bonnes questions et qu’on apporte des réponses appropriées”, en matière de “choix de cultures, en matière de production, en matière d’activité agricole, en matière d’adduction d’eau”, a-t-elle ajouté.Et d’appeler à faire “de ce territoire véritablement un lieu d’expertise”.Selon la ministre, il faut “un retour d’expérience pour savoir où ça a brûlé, qu’est-ce qui a brûlé, pourquoi à certains endroits ça n’a pas brûlé, pour qu’on puisse véritablement penser l’avenir”.Les viticulteurs mettent en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. Le feu d’une ampleur exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares en deux jours, détruit 36 maisons, une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1.000 à 1.500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges.Lors de son premier déplacement, Annie Genevard doit annoncer des mesures d’urgence et le premier bilan des dégâts, dans un contexte de crise viticole persistante.Une réunion a commencé à la mi-journée, consacrée à ces “mesures d’urgence” mais aussi aux “solutions durables pour reconstruire et renforcer la résilience des exploitations touchées”, selon le ministère de l’Agriculture.”On espère que l’enveloppe sera conséquente (…) Juridiquement, l’incendie, ce n’est ni une catastrophe naturelle, ni une calamité agricole, donc il faut que la solidarité nationale joue son rôle”, estime Ludovic Roux, président de la chambre d’agriculture de l’Aude.- “Electrochoc” -Au-delà des conséquences du sinistre — le plus gros incendie sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle — le représentant agricole plaide pour que l’Etat accorde un statut spécial au département.”Ici, on n’est pas dans la Beauce, difficile d’avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d’un accompagnement spécifique. D’une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d’une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC”, plaide-t-il.Baisse de la consommation de vin, hausse des coûts de production, baisse des revenus malgré les arrachages destinés à soutenir le cours du vin, “on espère que le feu va créer un électrochoc. Si l’agriculture recule, ça va coûter plus cher à l’Etat”, avertit M. Roux.- Pertes de récoltes -Outre les bordures de vignes détruites par les flammes, les œnologues devront déterminer si le raisin épargné peut encore être vinifié, car l’exposition durable aux fumées en altère le goût. Pour le vice-président de la FNSEA Jérôme Despey, “les vignes détruites sont pour la plupart assurées. Les pertes liées à une non-conformité des vins à cause de la fumée ou du retardant, ça, les assurances ne prennent pas a priori”.”Les remontées de terrain font état de 1.000 à 1.500 hectares fortement impactés (…) c’est-à-dire avec des pertes de fonds, des pertes de récoltes, des vignes qui ont reçu du produit retardant, qui ont été exposées pendant plusieurs jours à de la fumée”, a déclaré mardi à l’AFP Jérôme Despey, aussi viticulteur et président du conseil spécialisé Vin et Cidre de FranceAgriMer.

Sur les vignobles sinistrés par le feu, la ministre de l’Agriculture exprime “la solidarité nationale”

Dans un vignoble de l’Aude endommagé par l’incendie exceptionnel de la semaine dernière, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard est allée jeudi à la rencontre de vignerons sinistrés et d’élus auxquels elle a exprimé “la solidarité nationale” à l’égard du territoire des Corbières.En bordure du village viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, l’un des plus sinistrés par l’incendie, des vignes en partie brûlées s’étendent au pied de la colline recouverte de cendres.”Ce traumatisme (…) marque profondément les populations, les exploitants agricoles, mais au-delà tout le pays”, a déclaré la ministre aux élus et aux vignerons, “parce que le sens de la venue du Premier ministre (le 6 août, ndlr), comme de ma venue, c’est aussi l’expression de la solidarité nationale à l’égard de votre territoire”.Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières, sinistrés par cette “catastrophe d’une ampleur inédite”, selon l’expression de François Bayrou lors de sa visite au début de l’incendie, attendent une aide du gouvernement, que la ministre de l’Agriculture doit annoncer jeudi.”À l’occasion de ce désastre, il faut qu’on se pose de bonnes questions et qu’on apporte des réponses appropriées”, en matière de “choix de cultures, en matière de production, en matière d’activité agricole, en matière d’adduction d’eau”, a-t-elle ajouté.Et d’appeler à faire “de ce territoire véritablement un lieu d’expertise”.Selon la ministre, il faut “un retour d’expérience pour savoir où ça a brûlé, qu’est-ce qui a brûlé, pourquoi à certains endroits ça n’a pas brûlé, pour qu’on puisse véritablement penser l’avenir”.Les viticulteurs mettent en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. Le feu d’une ampleur exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares en deux jours, détruit 36 maisons, une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1.000 à 1.500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges.Lors de son premier déplacement, Annie Genevard doit annoncer des mesures d’urgence et le premier bilan des dégâts, dans un contexte de crise viticole persistante.Une réunion a commencé à la mi-journée, consacrée à ces “mesures d’urgence” mais aussi aux “solutions durables pour reconstruire et renforcer la résilience des exploitations touchées”, selon le ministère de l’Agriculture.”On espère que l’enveloppe sera conséquente (…) Juridiquement, l’incendie, ce n’est ni une catastrophe naturelle, ni une calamité agricole, donc il faut que la solidarité nationale joue son rôle”, estime Ludovic Roux, président de la chambre d’agriculture de l’Aude.- “Electrochoc” -Au-delà des conséquences du sinistre — le plus gros incendie sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle — le représentant agricole plaide pour que l’Etat accorde un statut spécial au département.”Ici, on n’est pas dans la Beauce, difficile d’avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d’un accompagnement spécifique. D’une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d’une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC”, plaide-t-il.Baisse de la consommation de vin, hausse des coûts de production, baisse des revenus malgré les arrachages destinés à soutenir le cours du vin, “on espère que le feu va créer un électrochoc. Si l’agriculture recule, ça va coûter plus cher à l’Etat”, avertit M. Roux.- Pertes de récoltes -Outre les bordures de vignes détruites par les flammes, les œnologues devront déterminer si le raisin épargné peut encore être vinifié, car l’exposition durable aux fumées en altère le goût. Pour le vice-président de la FNSEA Jérôme Despey, “les vignes détruites sont pour la plupart assurées. Les pertes liées à une non-conformité des vins à cause de la fumée ou du retardant, ça, les assurances ne prennent pas a priori”.”Les remontées de terrain font état de 1.000 à 1.500 hectares fortement impactés (…) c’est-à-dire avec des pertes de fonds, des pertes de récoltes, des vignes qui ont reçu du produit retardant, qui ont été exposées pendant plusieurs jours à de la fumée”, a déclaré mardi à l’AFP Jérôme Despey, aussi viticulteur et président du conseil spécialisé Vin et Cidre de FranceAgriMer.

Sur les vignobles sinistrés par le feu, la ministre de l’Agriculture exprime “la solidarité nationale”

Dans un vignoble de l’Aude endommagé par l’incendie exceptionnel de la semaine dernière, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard est allée jeudi à la rencontre de vignerons sinistrés et d’élus auxquels elle a exprimé “la solidarité nationale” à l’égard du territoire des Corbières.En bordure du village viticole de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, l’un des plus sinistrés par l’incendie, des vignes en partie brûlées s’étendent au pied de la colline recouverte de cendres.”Ce traumatisme (…) marque profondément les populations, les exploitants agricoles, mais au-delà tout le pays”, a déclaré la ministre aux élus et aux vignerons, “parce que le sens de la venue du Premier ministre (le 6 août, ndlr), comme de ma venue, c’est aussi l’expression de la solidarité nationale à l’égard de votre territoire”.Déjà accablés par des aléas climatiques et économiques, les viticulteurs des Corbières, sinistrés par cette “catastrophe d’une ampleur inédite”, selon l’expression de François Bayrou lors de sa visite au début de l’incendie, attendent une aide du gouvernement, que la ministre de l’Agriculture doit annoncer jeudi.”À l’occasion de ce désastre, il faut qu’on se pose de bonnes questions et qu’on apporte des réponses appropriées”, en matière de “choix de cultures, en matière de production, en matière d’activité agricole, en matière d’adduction d’eau”, a-t-elle ajouté.Et d’appeler à faire “de ce territoire véritablement un lieu d’expertise”.Selon la ministre, il faut “un retour d’expérience pour savoir où ça a brûlé, qu’est-ce qui a brûlé, pourquoi à certains endroits ça n’a pas brûlé, pour qu’on puisse véritablement penser l’avenir”.Les viticulteurs mettent en avant le rôle essentiel de coupe-feu joué par les vignes toujours présentes, qui limitent ou stoppent la propagation des incendies. Le feu d’une ampleur exceptionnelle a parcouru 16.000 hectares en deux jours, détruit 36 maisons, une vingtaine de hangars agricoles et dévasté 1.000 à 1.500 hectares de vignes, à quelques semaines des vendanges.Lors de son premier déplacement, Annie Genevard doit annoncer des mesures d’urgence et le premier bilan des dégâts, dans un contexte de crise viticole persistante.Une réunion a commencé à la mi-journée, consacrée à ces “mesures d’urgence” mais aussi aux “solutions durables pour reconstruire et renforcer la résilience des exploitations touchées”, selon le ministère de l’Agriculture.”On espère que l’enveloppe sera conséquente (…) Juridiquement, l’incendie, ce n’est ni une catastrophe naturelle, ni une calamité agricole, donc il faut que la solidarité nationale joue son rôle”, estime Ludovic Roux, président de la chambre d’agriculture de l’Aude.- “Electrochoc” -Au-delà des conséquences du sinistre — le plus gros incendie sur le pourtour méditerranéen français depuis un demi-siècle — le représentant agricole plaide pour que l’Etat accorde un statut spécial au département.”Ici, on n’est pas dans la Beauce, difficile d’avoir de la rentabilité dans une zone méditerranéenne comme les Corbières, du fait de la sécheresse et du climat. On a besoin d’un accompagnement spécifique. D’une indemnité compensatoire de handicap climatique, comme les zones de montagne bénéficient d’une indemnité compensatoire de handicap naturel dans le cadre de la PAC”, plaide-t-il.Baisse de la consommation de vin, hausse des coûts de production, baisse des revenus malgré les arrachages destinés à soutenir le cours du vin, “on espère que le feu va créer un électrochoc. Si l’agriculture recule, ça va coûter plus cher à l’Etat”, avertit M. Roux.- Pertes de récoltes -Outre les bordures de vignes détruites par les flammes, les œnologues devront déterminer si le raisin épargné peut encore être vinifié, car l’exposition durable aux fumées en altère le goût. Pour le vice-président de la FNSEA Jérôme Despey, “les vignes détruites sont pour la plupart assurées. Les pertes liées à une non-conformité des vins à cause de la fumée ou du retardant, ça, les assurances ne prennent pas a priori”.”Les remontées de terrain font état de 1.000 à 1.500 hectares fortement impactés (…) c’est-à-dire avec des pertes de fonds, des pertes de récoltes, des vignes qui ont reçu du produit retardant, qui ont été exposées pendant plusieurs jours à de la fumée”, a déclaré mardi à l’AFP Jérôme Despey, aussi viticulteur et président du conseil spécialisé Vin et Cidre de FranceAgriMer.

Naufrage à Lampedusa: les secours cherchent des migrants disparus

Les secours continuent jeudi de rechercher des migrants portés disparus après le naufrage la veille de deux embarcations au large de la petite île italienne de Lampedusa ayant fait au moins 27 morts. “23 corps ont été récupérés, les survivants sont au nombre de 60” et sont “tous en bonne santé”, a déclaré jeudi un porte-parole de la Croix-Rouge italienne, Marco Ottaviano, interrogé par l’AFP.Des sacs mortuaires en plastique contenant des corps de victimes sont arrivés sur l’île, où des opérations d’identification sont en cours.”Au moins 27 personnes se sont noyées lors d’un tragique naufrage près de Lampedusa. Plus de 700 réfugiés et migrants sont morts en 2025 en Méditerranée centrale”, a déploré sur X le chef du haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi. Un premier bilan établi mercredi avait fait état de 26 morts.La route maritime du centre de la Méditerranée est la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).Le porte-parole de l’OIM, Flavio di Giacomo, avait fait état mercredi sur X d'”environ 95 personnes parties de Libye sur deux bateaux”. Ces migrants seraient partis des environs de Tripoli à l’aube, mais après que “l’un a pris l’eau”, les passagers “ont grimpé sur l’autre qui a chaviré sous la surcharge”, a-t-il expliqué.Mercredi vers midi, l’un des petits bateaux à moitié submergé a été repéré par les forces de l’ordre. Un hélicoptère et deux avions ont été dépêchés sur place, ainsi que cinq navires, dont un de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex.Parmi les rescapés, la Croix Rouge a dénombré 56 hommes et 4 femmes. Les personnes qui tentent de rejoindre l’Italie par Lampedusa, située à seulement 145 km des côtes nord-africaines, font souvent la traversée à bord de bateaux surchargés ou en mauvais état.Le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni a passé des accords avec des pays d’Afrique du Nord, leur apportant des financements et des formations contre une aide pour lutter contre le départ d’embarcations vers l’Italie.D’après le ministère italien de l’Intérieur, 38.263 personnes sont arrivées en Italie cette année par la voie maritime, quasi-stable sur un an mais marquant une forte baisse par rapport à 2023.

Foreign NGOs say new Israeli rules keep them from delivering Gaza aid

New Israeli legislation regulating foreign aid groups has been increasingly used to deny their requests to bring supplies into Gaza, a joint letter signed by more than 100 groups said Thursday.Ties between foreign-backed aid groups and the Israeli government have long been beset by tensions, with officials often complaining the organisations are biased. The rocky relations have become even more strained since Hamas’s October 2023 attack on Israel triggered the Gaza war. “Israeli authorities have rejected requests from dozens of NGOs to bring in lifesaving goods, citing that these organisations are ‘not authorised to deliver aid’,” the aid groups said.According to the letter, whose signatories include Oxfam and Doctors Without Borders (MSF), at least 60 requests to bring aid into Gaza were rejected in July alone.UK-based Oxfam said that $2.5 million worth of its supplies, including food, were barred from entering Gaza, while another charity, CARE, said it had not been authorised to bring in aid since March.Another signatory, Anera, said it had millions of dollars’ worth of supplies waiting just outside Gaza, in the Israeli port city of Ashdod.“Anera has over $7 million worth of lifesaving supplies ready to enter Gaza – including 744 tons of rice, enough for six million meals, blocked in Ashdod just kilometres away,” CEO Sean Carroll said in the joint letter.In March, the Israeli government approved a new set of rules for foreign non-governmental organisations working with Palestinians.The law updates the framework for how aid groups must register to maintain their status within Israel, along with provisions that outline how their applications can be denied or registration revoked.Registration can be refused if Israeli authorities deem that a group denies the democratic character of Israel or “promotes delegitimisation campaigns” against the country.”Unfortunately, many aid organisations serve as a cover for hostile and sometimes violent activity,” said Diaspora Minister Amichai Chikli, whose ministry has been put in charge of NGO registrations.”Organisations that have no connection to hostile or violent activity and no ties to the boycott movement will be granted permission to operate,” he added.- Deadly distributions -The aid groups complained the new rules were leaving Gazans without life-saving assistance.”Today, international NGOs’ fears have proven true: the registration system is now being used to further block aid and deny food and medicine in the midst of the worst-case scenario of famine”, their joint letter concluded.”Our mandate is to save lives but due to the registration restrictions, civilians are being left without the food, medicine and protection they urgently need,” said Jolien Veldwijk, Palestinian territories director for CARE.Israel has long accused Hamas of diverting aid entering the territory under the longstanding UN-led distribution system.Since May, it has distributed aid through the US-backed Gaza Humanitarian Foundation, an organisation that is boycotted by the United Nations and other aid groups for serving Israeli military objectives.According to Gaza’s civil defence agency, the GHF’s operations have been frequently marred by chaos as thousands of Gazans have scrambled daily to approach its hubs, where some have been shot, including by Israeli soldiers.In late July, the United Nations reported that at least 1,373 Palestinians had been killed in Gaza since May 27 while awaiting or searching for aid.International NGOs now fear they could be barred from operating in Israel and the Palestinian territories altogether if they do not submit sensitive information about their Palestinian staff to the Israeli government.The deadline for information submission is in September, at which point “many could be forced to halt operations in Gaza and the West Bank, including east Jerusalem, and remove all international staff within 60 days.”