Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville reconnecté au réseau électrique

Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), à l’arrêt depuis le 15 février pour maintenance, a été reconnecté au réseau électrique samedi soir, les opérations de redémarrage ayant abouti deux jours avant la date initialement prévue, a annoncé EDF.”Toutes les opérations de redémarrage et de connexion au réseau ont pu être faites et cela a permis un couplage sur le réseau dès samedi”, après plusieurs reports pour des opérations de maintenance supplémentaires, a déclaré EDF dimanche à l’AFP.Le site d’EDF indique que la puissance disponible est de 90 MW (contre 1.620 MW de puissance maximale) depuis 20h30 samedi et que des “essais avec variation de puissance” sont prévus jusqu’à mercredi.Le groupe a précisé à l’AFP maintenir son planning prévisionnel, qui prévoit d’atteindre “à l’été 2025” la pleine puissance, soit “100% de puissance nominale”.Le processus pour un premier démarrage de réacteur est “long et s’étend sur plusieurs mois”, il est donc “normal de ne pas être actuellement à pleine puissance” puisque “la montée en puissance du réacteur se réalise par paliers successifs”, a ajouté EDF.EDF avait prévenu que la montée en puissance du 57e réacteur nucléaire français serait un processus progressif, pouvant nécessiter une dizaine d’arrêts de maintenance programmés et, en parallèle, des opérations imprévues. “Plus de 1500 critères de sûreté sont testés lors d’un premier démarrage”, avait-il indiqué.Le réacteur de 3e génération avait déjà connu deux phases d’arrêt programmées depuis son raccordement au réseau le 21 décembre 2024, réalisé avec 12 ans de retard.Le 15 février, le réacteur a été mis à l’arrêt de manière imprévue pour “réaliser une intervention sur un circuit de refroidissement des équipements par l’eau de mer”. L’arrêt avait été prolongé deux fois en février pour des interventions de maintenance et des réglages supplémentaires.Initialement prévu le 30 mars, le redémarrage a été repoussé plusieurs fois depuis et devait avoir lieu lundi.Selon EDF, des “interventions ont été réalisées sur un circuit de refroidissement des équipements par l’eau de mer, sur le groupe turbo alternateur (opérations de reprise des réglages sur trois paliers, pièces portant et guidant les rotors) et sur des matériels requis pour la poursuite des opérations de montée en puissance du réacteur en toute sûreté”.Pièce maîtresse dans une centrale nucléaire, la turbine permet de transformer l’énergie thermique issue des générateurs de vapeur en une énergie mécanique qui entraîne l’alternateur pour créer l’électricité.

“Joyeuses Pâques”, lance le pape au balcon de la basilique Saint-Pierre

Le pape François, toujours convalescent, s’est présenté dimanche au balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome et a souhaité “Joyeuses Pâques” aux milliers de fidèles rassemblés pour la fête la plus importante du calendrier chrétien.Un mois à peine après sa sortie de l’hôpital, le pape de 88 ans, dont la présence était incertaine, est apparu en fauteuil roulant, sans canules nasales à oxygène, peu après 12H00 (10H00 GMT) pour donner sa traditionnelle bénédiction “Urbi et Orbi” (à la ville et au monde), retransmise en mondovision.Toujours affaibli et peinant à parler malgré l’amélioration de ses capacités respiratoires, François a délégué à un collaborateur la lecture de son texte, dans lequel il passe en revue les conflits dans le monde.Quelques instants plus tôt, François a reçu le vice-président américain JD Vance pour une “rencontre privée” de “quelques minutes” à la résidence Sainte-Marthe, où il vit au Vatican, deux mois après les vives critiques du chef de l’Eglise catholique contre la politique migratoire de l’administration de Donald Trump.Pour la première fois depuis son élection en 2013, le chef du 1,4 milliard de catholiques a manqué la plupart des rendez-vous de la Semaine sainte, dont le Chemin de Croix au Colisée vendredi et la veillée pascale samedi soir, dont il a délégué la présidence à des cardinaux.Mais samedi après-midi, il a fait une brève apparition publique dans la basilique Saint-Pierre pour prier devant une icône de la Vierge avant de saluer des fidèles et de distribuer des friandises à des enfants.La messe de Pâques, qui commémore la résurrection du Christ, a débuté à 08H30 GMT sur la place Saint-Pierre ornée de milliers de fleurs hollandaises en présence de quelque 300 prêtres, évêques et cardinaux, présidée par le cardinal italien Angelo Comastri.Les organisateurs attendaient une foule encore plus dense que d’habitude en raison du Jubilé 2025, “Année sainte” de l’Eglise catholique qui a lieu tous les quarts de siècle et pour laquelle des millions de pèlerins affluent dans la Ville éternelle.- “On veut le voir” -“Bien sûr on espère voir le pape mais s’il est encore souffrant on va voir son représentant. Mais nous voudrions voir le pape, même malade on veut le voir!”, a confié à l’AFP Marie Manda, une Camerounaise de 59 ans.Samedi soir, c’est le cardinal italien Giovanni Battista Re, doyen du Collège cardinalice, qui a présidé la veillée pascale à la lueur de milliers de bougies qui ont illuminé le cadre très solennel de la basilique Saint-Pierre.Pour son seul engagement public de cette Semaine sainte, Jorge Bergoglio – censé observer un strict repos de deux mois, sans activités publiques – s’est rendu jeudi dans une prison du centre de Rome où il a rencontré quelque 70 détenus, comme il le fait habituellement chaque année.Interrogé par les journalistes sur la manière dont il vivait cette année Pâques, François a répondu d’une voix essoufflée: “Je le vis comme je peux.”Déjà affaibli par des problèmes de santé à répétition et des interventions chirurgicales, François a frôlé la mort à deux reprises au cours de son hospitalisation de 38 jours à l’hôpital Gemelli, dont il est sorti le 23 mars. Lors de ses dernières apparitions publiques, il ne portait plus de canules nasales à oxygène, signe des progrès liés à la rééducation qu’il suit au Vatican.Fait rare, les chrétiens du monde entier célèbrent cette année Pâques le même jour du fait de la concordance des calendriers grégorien, suivi par les catholiques et protestants, et julien, suivi par les orthodoxes.

“Joyeuses Pâques”, lance le pape au balcon de la basilique Saint-Pierre

Le pape François, toujours convalescent, s’est présenté dimanche au balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome et a souhaité “Joyeuses Pâques” aux milliers de fidèles rassemblés pour la fête la plus importante du calendrier chrétien.Un mois à peine après sa sortie de l’hôpital, le pape de 88 ans, dont la présence était incertaine, est apparu en fauteuil roulant, sans canules nasales à oxygène, peu après 12H00 (10H00 GMT) pour donner sa traditionnelle bénédiction “Urbi et Orbi” (à la ville et au monde), retransmise en mondovision.Toujours affaibli et peinant à parler malgré l’amélioration de ses capacités respiratoires, François a délégué à un collaborateur la lecture de son texte, dans lequel il passe en revue les conflits dans le monde.Quelques instants plus tôt, François a reçu le vice-président américain JD Vance pour une “rencontre privée” de “quelques minutes” à la résidence Sainte-Marthe, où il vit au Vatican, deux mois après les vives critiques du chef de l’Eglise catholique contre la politique migratoire de l’administration de Donald Trump.Pour la première fois depuis son élection en 2013, le chef du 1,4 milliard de catholiques a manqué la plupart des rendez-vous de la Semaine sainte, dont le Chemin de Croix au Colisée vendredi et la veillée pascale samedi soir, dont il a délégué la présidence à des cardinaux.Mais samedi après-midi, il a fait une brève apparition publique dans la basilique Saint-Pierre pour prier devant une icône de la Vierge avant de saluer des fidèles et de distribuer des friandises à des enfants.La messe de Pâques, qui commémore la résurrection du Christ, a débuté à 08H30 GMT sur la place Saint-Pierre ornée de milliers de fleurs hollandaises en présence de quelque 300 prêtres, évêques et cardinaux, présidée par le cardinal italien Angelo Comastri.Les organisateurs attendaient une foule encore plus dense que d’habitude en raison du Jubilé 2025, “Année sainte” de l’Eglise catholique qui a lieu tous les quarts de siècle et pour laquelle des millions de pèlerins affluent dans la Ville éternelle.- “On veut le voir” -“Bien sûr on espère voir le pape mais s’il est encore souffrant on va voir son représentant. Mais nous voudrions voir le pape, même malade on veut le voir!”, a confié à l’AFP Marie Manda, une Camerounaise de 59 ans.Samedi soir, c’est le cardinal italien Giovanni Battista Re, doyen du Collège cardinalice, qui a présidé la veillée pascale à la lueur de milliers de bougies qui ont illuminé le cadre très solennel de la basilique Saint-Pierre.Pour son seul engagement public de cette Semaine sainte, Jorge Bergoglio – censé observer un strict repos de deux mois, sans activités publiques – s’est rendu jeudi dans une prison du centre de Rome où il a rencontré quelque 70 détenus, comme il le fait habituellement chaque année.Interrogé par les journalistes sur la manière dont il vivait cette année Pâques, François a répondu d’une voix essoufflée: “Je le vis comme je peux.”Déjà affaibli par des problèmes de santé à répétition et des interventions chirurgicales, François a frôlé la mort à deux reprises au cours de son hospitalisation de 38 jours à l’hôpital Gemelli, dont il est sorti le 23 mars. Lors de ses dernières apparitions publiques, il ne portait plus de canules nasales à oxygène, signe des progrès liés à la rééducation qu’il suit au Vatican.Fait rare, les chrétiens du monde entier célèbrent cette année Pâques le même jour du fait de la concordance des calendriers grégorien, suivi par les catholiques et protestants, et julien, suivi par les orthodoxes.

Russie: un centre de rééducation pour soldats blessés fait le plein

Amputé d’une jambe, “Ded” boîte encore avec sa prothèse récemment posée. Mais grâce aux soins prodigués dans ce centre de rééducation et de réhabilitation près de Moscou, ce combattant russe qui a participé à l’offensive contre l’Ukraine “commence à remarcher”. L’amputation est consécutive à sa “quatrième blessure”, subie en sautant sur une mine. En revanche, “je ne compte plus les commotions, c’est comme un rhume”, balaie le vétéran de 53 ans qui ne confie que son nom de guerre “Ded”, “grand-père” en russe. Comme lui, ils sont une trentaine à suivre un parcours de rééducation physique et de réadaptation psychologique au Centre de thérapie réparatrice de Rouza, à 80 km à l’ouest de Moscou.Tous ont été blessés lors de l’offensive russe en Ukraine, lancée en février 2022 et qui a fait au moins des dizaines de milliers de morts dans les deux camps, selon des observateurs. “Ded” s’est vu poser une prothèse et “après une semaine de soins ici, j’ai commencé à remarcher”, dit-il à l’AFP, vantant “l’aide rapide et efficace” de ce centre financé par l’État.L’imposant bâtiment a été construit à l’époque soviétique pour soigner l’élite du parti communiste, puis a été transformé après la fin de l’URSS en centre de réadaptation pour les vétérans de l’invasion soviétique de l’Afghanistan (1979-1989). Depuis les années 1990, des vétérans des deux guerres en Tchétchénie y sont aussi soignés.Kinésithérapie, hydrothérapie, massage, psychologues, tout est pris en charge. Des salles de prière ont été aménagées et le soir les vétérans ont le choix entre une soirée dansante, un karaoké et des films patriotiques.Le Centre de Rouza, qui accueille notamment des vétérans ayant servi au sein de groupes paramilitaires, fait figure de vitrine. Des médias étrangers autres que l’AFP y ont déjà été conviés par le passé.- “Nous ne parlons pas de la guerre” -Autre vétéran, autre nom de guerre, mais même âge que “Ded”, “Scorpaena” – un poisson aux épines toxiques – dit mieux dormir depuis qu’il est au Centre de Rouza.Avant, “je me réveillais chaque heure pour vérifier que tout allait bien”, comme en mission en Ukraine, dit-il. “Je ne pouvais pas dormir six heures d’affilée”, ajoute ce combattant qui souffre des conséquences d’un choc traumatique. “Les amputations surviennent principalement par explosion de mines”, explique à l’AFP Iouri Pogorelov, chef de l’atelier des prothèses. “Le plus souvent, ce sont des amputations du tibia, de la jambe jusqu’à la hanche, une double amputation des jambes, et plus rarement des bras”. A l’heure actuelle, la majorité des combattants amputés se trouvent dans les hôpitaux. Les centres de réadaptation, comme celui de Rouza, constituent une deuxième étape de soins. Mais les médecins s’attendent à un afflux de patients après la fin du conflit.Dans le centre de Rouza, les vétérans du conflit en Ukraine regardent leurs “frères aînés”, ceux des guerres d’Afghanistan et de Tchétchénie et “ils voient que la vie continue, même sans jambes, sans bras et en fauteuil roulant”, souligne Alexandre Pogorelov, kinésithérapeute. “Ils retrouvent la joie de vivre”, assure-t-il. “Chacun a sa douleur et ses souvenirs. Mais entre nous, nous ne parlons pas de la guerre. Si quelqu’un me pose des questions, je lui dis: +si ça vous intéresse, allez-y et voyez par vous-même ce qui se passe là-bas+”, tranche “Ded”. “Nous sommes ici pour nous soigner et nous reposer”.- “La vie en temps de paix” -“Des centres comme le nôtre, il en faudrait dans chaque région”, estime le médecin en chef Tsyren Tsyrenov, précisant que plusieurs centaines de vétérans y ont suivi un traitement depuis le lancement de l’offensive.Autre chose qui inquiète les vétérans après leur retour à la vie civile: la recherche d’un emploi. Car à la différence des soldats du ministère de la Défense, les Russes engagés dans les compagnies paramilitaires privées qui ont combattu en Ukraine au début de l’offensive en 2022-2023, se plaignent de ne bénéficier d’aucune aide financière. “Pour raisons de santé, je ne peux pas trouver d’emploi permanent. Je fais des petits boulots”, confie “Scorpaena”. “Je n’ai pas le choix. La guerre finira tôt ou tard. Il faut s’habituer à la vie en temps de paix”.”Nos gars vont bientôt commencer à rentrer chez eux et le nombre de ceux qui auront besoin de réhabilitation augmentera. Il faudra probablement ouvrir de nouveaux centres comme celui-ci”, conclut le vétéran.

Israel’s unmanned bulldozers breaking ground in Gaza war

At first glance, there is nothing unusual about the bulky bulldozer turning up soil at a testing site in central Israel, but as it pulled closer it became clear: the driver’s cabin is eerily empty.This is the Robdozer, a fortified engineering vehicle manned remotely, and in this case operated from a military expo halfway across the globe in Alabama.Army engineers and military experts say that the Robdozer — the robotic version of Caterpillar’s D9 bulldozer — is the future of automated combat.The Israeli military has used D9 for years to carry out frontline tasks like trowelling roads for advancing troops, removing rubble and flattening terrain.But since war in Gaza broke out in October 2023 and later in Lebanon, the Israeli military has increasingly deployed this robotic version in a bid to enhance its field operations and reduce the risks to its troops.”The idea is to eliminate the person from the cockpit of the dozer,” said Rani, whose team at the state-owned Israel Aerospace Industries developed the Robdozer.During the Gaza war, the military has increasingly opted for the unmanned version, which can carry out a full range of tasks “even better than a human”, said Rani, using his first name only for security reasons.While such vehicles and other systems are currently operated by humans, future versions could be autonomous, raising ethical and legal concerns over the unchartered future of warfare being shaped by the Israeli military in the Gaza war.- ‘Changing the paradigm’ -Israel’s increasing use of advanced technology on the battlefield, from air defence systems to a broad range of AI-driven intelligence tools, has been well-documented but also criticised for inaccuracies, lack of human oversight and potential violations of international law.Analysts say the growing Israeli deployment of the Robdozer reflects broader global trends towards automation in heavy combat vehicles, like remote-controlled personnel carriers that operate much like drones.An Israeli military official, who requested anonymity to discuss sensitive matters, told AFP that the army has been using “robotic tools for over a decade, but in very small numbers. Now it is being used in large-scale warfare”.Troops can now operate machinery without having to enter enemy territory, said the official.Andrew Fox, a retired British army major and a research fellow at the London-based Henry Jackson Society, said the Israeli military was likely the first force to use remote-controlled combat machinery in an active war zone.”It’s a really big development” that is “changing the paradigm” of warfare, carrying out tasks as effectively but at a far reduced risk to personnel, he said.- New era -“This is the future,” said John Spencer, chair of urban warfare studies at the US military’s Modern War Institute at West Point.Many “have been experimenting with it, but nobody has seen direct deployment into active modern combat,” he added. “It is very unique.”But beyond ethical and legal drawbacks to such advanced technology, there is also the need for an overriding human presence to make decisions particularly in unusual situations.Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel that sparked the Gaza war was a disastrous example for that, when Palestinian militants breached the high-security border, said Tal Mimran of the Hebrew University of Jerusalem.”I think that October 7 showed us that you can build a wall that may cost $1 billion, but if you do not patrol the border, then someone will infiltrate your country,” said Mimran, a lecturer and researcher of international law who has been closely following the Israeli military’s technological developments.”We must take note of the opportunities and of the risks of technology,” he said.”This is the era in which artificial intelligence is exploding into our lives, and it is only natural that it will also have a manifestation in the security field.”