Le pape, en sortie à Rome, dit vivre Pâques “comme il peut”
“Je vis (Pâques) comme je peux”, a déclaré jeudi le pape François, convalescent et toujours affaibli après une grave pneumonie, en marge d’une visite dans une prison du centre de Rome.Interrogé par les journalistes à travers la fenêtre de sa traditionnelle Fiat 500 sur la manière dont il vivait cette année Pâques, que célèbreront dimanche les chrétiens du monde entier, le pape de 88 ans a répondu d’une voix essoufflée: “Je le vis comme je peux.””Chaque fois que j’entre dans ces lieux, je me demande: pourquoi eux et pas moi?”, a-t-il ajouté en arrivant à la prison Regina Coeli, la plus grande de la capitale italienne, à l’occasion du Jeudi saint.François, sensible à l’univers carcéral, est resté une trentaine de minutes dans cette maison d’arrêt délabrée et surpeuplée située dans le quartier touristique de Trastevere. Accueilli par des cris et des applaudissements nourris, le pape, en fauteuil roulant mais sans canules nasales à oxygène, y a salué un par un quelque 70 détenus de différentes nationalités qui lui ont serré et embrassé la main et remis des cadeaux ou des intentions de prière, selon des images diffusées par le Vatican.Contrairement aux années précédentes, le jésuite argentin – censé en théorie observer un strict repos de deux mois, sans activités publiques – ne s’est pas livré au traditionnel rite du lavement des pieds, qui commémore le geste du Christ pour les apôtres. “Cette année, je ne peux pas le faire, mais je peux et je veux être près de vous. Je prie pour vous et vos familles”, a déclaré le pape.Depuis son élection en 2013, François effectue cette célébration en dehors du Vatican, dans des centres de détention pour mafieux repentis, pour femmes ou pour mineurs, auprès de malades ou de personnes marginalisées.Dans la tradition chrétienne, le Jeudi saint commémore le dernier repas du Christ (la Cène) avec ses 12 apôtres. Il s’agit d’un temps fort de la Semaine sainte, qui fait mémoire des derniers jours du Christ avant sa résurrection à Pâques.Rentré au Vatican le 23 mars après 38 jours d’hospitalisation pour une double pneumonie ayant menacé sa vie, François, dont l’état de santé s’améliore mais reste fragile, a progressivement repris les apparitions publiques ces derniers jours.Il ne présidera toutefois pas la veillée pascale samedi soir ni la messe du dimanche de Pâques au Vatican, qui ont été déléguées à des cardinaux.
A Bourges, un piano piloté par l’intelligence artificielle improvise façon Keith Jarrett
Un piano qui joue seul, capable d’improviser: la revisite dopée à l’intelligence artificielle du célèbre “Köln Concert” de l’as américain du jazz Keith Jarrett a été présentée à Bourges par le pianiste français Edouard Ferlet, qui assure que la technologie stimule “sa créativité”.Pour le 50e anniversaire d’un des albums de jazz les plus célèbres au monde – quatre millions de copies écoulées – Ferlet a accepté la proposition du Printemps de Bourges d’explorer une oeuvre découverte enfant, pour questionner “les liens entre improvisation et apprentissage”.”L’idée de départ était osée et ça n’a pas été évident pour moi, c’était un vrai défi à relever”, raconte le pianiste rencontré mercredi par l’AFP, après son concert.Principal enjeu, “savoir comment se positionner par rapport à l’IA”, l’intelligence artificielle étant la véritable nouveauté du projet, bâti sur “son musicien préféré”, confie-t-il.Son compagnon, le Pianoïd, l’accompagne depuis dix ans: sur scène, il décrit cet instrument d’un nouveau genre comme “totalement insensible aux compliments” mais “très sensible à la musique”.”L’IA peut être un outil très inspirant, c’est ce que je recherchais: me demander de quelle manière cela pouvait inspirer ma créativité ?”, dit Edouard Ferlet.Sur la scène feutrée de l’auditorium de Bourges, le musicien a proposé pendant une heure une performance originale, entrecoupée de parenthèses explicatives pour le public.Plus qu’un hommage à Keith Jarrett, le côté innovant de la création repose surtout sur ce second piano droit, piloté par l’IA et notamment développé par l’Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique) et Sony, sur lequel Ferlet s’est appuyé pour improviser.”J’attendais depuis longtemps de faire un concert qui raconte une histoire. Je trouve que cela ouvre l’esprit, je fais ce métier pour que tout le monde réalise qu’on est artiste de notre vie, qu’on peut tous être dans l’inattendu et l’improvisation”, résume-t-il.Son approche de l’IA reste claire: hors de question pour autant que la technologie remplace l’artiste sur scène. “C’est l’humain d’abord et l’idée doit toujours venir de l’humain”, assène le pianiste.- “Boulot de chercheur” -La raison est simple: “Je n’ai pas besoin de savoir jouer comme les autres. Quand j’étais étudiant, j’ai voulu savoir jouer comme Keith Jarrett, Chick Corea, j’ai fait ce que fait la technologie artificielle” en me nourrissant “de leur musique”, détaille Edouard Ferlet.”Mais c’était plus fort que moi, je voulais inventer quelque chose”, car être artiste, c’est “avoir l’impression d’inventer des choses”.Durant les quatre mois de travail qui ont conduit à la création livrée à Bourges, il a le sentiment d’avoir fait son “boulot de chercheur”. “Parfois, c’est sur la technologie, parfois, c’est sur la musique: j’ai gardé cette âme d’enfant d’être curieux tout le temps, dans l’amusement et dans la curiosité”, observe-t-il.Nouvelle alliée pour Edouard Ferlet, l’IA générative est perçue par de nombreux acteurs culturels comme une menace qui bafoue le droit d’auteur et a un besoin urgent d’être règlementée. “Quand j’ai commencé, je me suis aperçu que c’était éthiquement parlant compliqué et je me suis vraiment posé toutes les questions” sur le sujet, précise le musicien. “Je suis vraiment attentif à la défense des droits, de la propriété intellectuelle, et je pense qu’il y a un vrai travail à faire là -dessus.” Selon lui, il faut néanmoins laisser une “liberté” d’usage pour que les artistes puissent “vraiment utiliser l’IA d’une manière créative, sans a priori”. C’est le cas dans la musique électronique avec la compositrice DeLaurentis, qui recourt depuis 2018 à l’intelligence artificielle non générative: elle ne s’applique qu’à sa voix ou son répertoire, pour créer des chÅ“urs ou des sons percussifs.
Malgré les droits de douane, le FMI n’envisage pas de récession cette année
Les droits de douane mis en place par Donald Trump vont peser sur l’économie mondiale et provoquer un ralentissement “notable” cette année mais sans la faire basculer en récession, a estimé jeudi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva.Malgré les “incertitudes” engendrées par les “politiques commerciales”, “nos projections de croissance sont en baisse notable mais ne montrent pas de récession”, a assuré Mme Georgieva dans son traditionnel discours de lever de rideau en amont des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale (BM).L’événement débutera mardi et sera l’occasion pour l’institution de présenter ses prévisions actualisées pour l’économie mondiale (WEO).Le président américain Donald Trump a mis en place des droits de douane d’au moins 10% sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, en vigueur depuis le 5 avril, et jusque 145% sur les produits chinois, au-delà des taxes existantes avant son retour à la Maison Blanche.”Il y a eu des changements plutôt significatifs du contexte économique mondial”, a reconnu Kristalina Georgieva, “mais ce que j’ai appris durant ma carrière est que la perception est essentielle”, en particulier pour nourrir l’incertitude auprès des marchés et des consommateurs.”Pris dans leur globalité, les récentes hausses de droits de douane, pauses, escalades et exemptions, il est clair que le taux effectif aux Etats-Unis s’est envolé à des niveaux qui n’ont plus été connus depuis bien longtemps”, a souligné la patronne du FMI.Plusieurs études estiment en effet que les droits de douane appliqués désormais aux Etats-Unis se situent autour de 20%, en tenant compte des dernières exemptions annoncées vendredi sur les semiconducteurs et produits électroniques, soit un niveau qui n’avait pas été atteint depuis près d’un siècle.En particulier, les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine sont montées de plusieurs crans, les deux premières puissances mondiales se rendant coup pour coup: Pékin taxe désormais à 125% les produits américains pour répondre aux droits de douane imposés par Washington.”Cela aura des conséquences car pendant que les grands s’affrontent, les plus petits pays sont pris entre deux feux. La Chine, l’Union européenne et les Etats-Unis sont les plus gros importateurs. La conséquence? La taille importe et ils sont capables de provoquer d’énormes retombées sur le reste du monde”, a alerté Mme Georgieva.- “Réformes nécessaires” -Malgré tout, la période offre des possibilités “dès lors que nous y répondons avec intelligence”, a-t-elle estimé, notamment celle de mettre en place “une économie mondiale mieux équilibrée et plus résistante” aux crises.Cela passe par la nécessité, pour l’ensemble des pays, de “remettre de l’ordre dans leurs affaires” car “il n’y a pas de place pour reporter les réformes nécessaires”, en particulier dans un monde “de plus grande incertitude et confronté à des chocs fréquents”.”Une action budgétaire résolue afin de reconstruire l’espace financier nécessaire et un chemin d’ajustement graduel respectant les cadres budgétaires” s’impose notamment, a insisté Kristalina Georgieva.Mais il faut également compenser le retard pris par les autres pays vis-à -vis des Etats-Unis en termes de productivité.Parmi les solutions préconisées par la directrice générale du FMI: “des réformes ambitieuses du secteur bancaire, des marchés de capitaux, des règles de concurrence, du droit de la propriété intellectuelle et une adaptation aux usages de l’intelligence artificielle”, capable de générer selon elle d’importants gains de croissance.Les pays doivent également corriger leurs principaux déséquilibres, budgétaires pour les Etats-Unis ou la France, ou de balance commerciale dans le cas de la Chine ou de l’Allemagne.”Au FMI, nous savons que ces rééquilibrages sont difficiles mais ils sont nécessaires”, a-t-elle insisté, “mais nous soutiendrons les efforts menés par les pays, notamment en apportant des contributions rapides pour les pays qui en auront besoin”.Enfin, dans un monde désormais “multipolaire”, “la plus importante des priorités est de nous assurer que nous pouvons coopérer”, et le FMI doit jouer un rôle en tant que “lieu essentiel pour le dialogue dans une période cruciale”, a conclu Kristalina Georgieva.
Douanes: face au narcotrafic, le port de Dunkerque en “riposte active”
Nouveau scanner mobile, redéploiement des ressources: les douanes opposent une “riposte active” au narcotrafic dans les Hauts-de-France, ont-elles assuré jeudi, un mois après une saisie record de cocaïne dans le port de Dunkerque (Nord).Près de 4,6 tonnes de stupéfiants ont été saisies en 2024 dans les Hauts-de-France, un chiffre en hausse de 9% par rapport à 2023, a déclaré à Dunkerque le directeur interrégional des douanes des Hauts-de-France, Philippe Richard, lors de la présentation du bilan 2024 de ses services. “Une tendance lourde”, selon lui.Les prises de 2025 dans la région s’annoncent déjà bien plus importantes: 12 tonnes de stupéfiants ont été saisies au premier trimestre, a souligné M. Richard, dont près de 10 tonnes de cocaïne lors d’une saisie au sein du port de Dunkerque début mars, un record en métropole.Cette saisie, et d’autres de moindre importance, font craindre à la directrice régionale des douanes de Dunkerque, Frédérique Durand, que le principal port nordiste ne devienne une nouvelle porte d’entrée de la drogue en Europe, à l’image des ports d’Anvers, Rotterdam et du Havre.Ces ports “ont pris des mesures pour sécuriser leurs plateformes, sécuriser leurs ports”, ce qui a entraîné “des saisies spectaculaires de cocaïne ces derniers mois”, selon Mme Durand.En conséquence, a-t-elle estimé, les narcotrafiquants “ont choisi de passer (…) par d’autres ports, des ports un peu plus modestes, comme le port de Dunkerque”.Face à ce phénomène, la douane “est en riposte active”, a assuré Philippe Richard. “On sait s’organiser, analyser les flux, cibler, utiliser les moyens” pour couper la circulation de stupéfiants.”En trois ans, on a triplé le nombre de contrôles de conteneurs sur le port de Dunkerque”, a insisté Frédérique Durand. La moitié des 1.600 douaniers des Hauts-de-France travaillent au sein de la seule direction régionale de Dunkerque, qui couvre la bande littorale du Nord et du Pas-de-Calais, comprenant les ports de Calais et de Dunkerque ainsi que le tunnel sous la Manche.Le port de Dunkerque dispose depuis décembre d’un scanner mobile qui permet de contrôler un container en deux minutes, contre parfois plusieurs heures sans un tel outil.En outre, “nous sommes en train d’étudier la création, probablement en 2026, d’une brigade spécifiquement dédiée à la lutte contre le trafic de stupéfiants” au sein du port de Dunkerque, a précisé Mme Durand.En 2024, les services français (police, gendarmerie, douanes et marine nationale) ont saisi 53,5 tonnes de cocaïne, soit une augmentation de 130% par rapport à 2023 (23 tonnes), selon des chiffres du ministère de l’Intérieur.
Trump says Fed chief’s ‘termination cannot come fast enough’
US President Donald Trump said Thursday that “termination” of the independent head of the Federal Reserve “cannot come fast enough” as he lashed out at Jerome Powell’s warnings of tariffs-fueled inflation.In a scathing post on his Truth Social app, Trump repeated a demand for Powell to lower interest rates, suggesting the Fed chair’s decisions were “always TOO LATE AND WRONG.””Powell’s termination cannot come fast enough,” Trump wrote. “Too Late should have lowered Interest Rates, like the ECB, long ago, but he should certainly lower them now.”Trump was referring to the European Central Bank, which on Thursday lowered its benchmark deposit rate by a quarter point.ECB chief Christine Lagarde expressed her confidence in Powell following Trump’s remarks, saying she had “a lot of respect for my friend and esteemed colleague.”Powell warned Wednesday that Trump’s sweeping tariffs on virtually every trade partner could put the Fed in the unenviable position of having to choose between tackling inflation and unemployment.Trump’s stop-start tariff policy has unnerved investors and governments around the world, leaving them unsure about his long-term strategy and what it might mean for international trade.The Republican president has repeatedly urged Powell to cut interest rates, but the US central bank has adopted a wait-and-see attitude, holding rates steady at 4.25 to 4.5 percent since the start of this year.Trump has frequently criticized the Fed chairman, whom he originally nominated during his first term, accusing Powell of playing politics.On the campaign trail in August, Trump even suggested the White House should have a “say” in setting monetary policy. The US president does not have the direct authority to fire Federal Reserve governors. If he chooses to, Trump could initiate a lengthy process to attempt to unseat Powell by proving there was “cause” to do so.”An independent Fed is vital for a healthy economy — something that Trump has proved is not a priority for him,” senior Democratic Senator Chuck Schumer said on X in response to Trump’s criticism of Powell.- Powell pledges to stay -While presidents have a long history of clashing with Fed chiefs, any move to force Powell to leave office would be unprecedented in modern US political history.Speaking on April 4, Powell insisted he had no plans to step down as Fed chairman before his term ends next year. “I fully intend to serve all of my term,” he said at an event in Virginia.At the time, Powell also suggested that the Fed was in no rush to cut its benchmark lending rate from its current elevated level.Financial markets see a roughly two-thirds chance that policymakers will vote to keep rates unchanged again at the next Fed interest rate meeting in May, according to data from CME Group.Setting key interest rates is one of the primary levers the Fed exercises in its dual mandate of managing inflation and unemployment.Lowering interest rates serves to make borrowing cheaper and tends to kickstart the economy by encouraging investment, while raising them — or keeping them steady at higher rates — can help cool inflation.US year-on-year consumer inflation slowed to 2.4 percent in March, bringing it closer to the Fed’s long-term two-percent target.That drop was aided by a 6.3 percent fall in gasoline prices, according to official data.
Gisèle Pelicot va porter plainte contre Paris Match pour diffusion de “photos volées”
Gisèle Pelicot, devenue une icône féministe à la suite du procès des viols de Mazan, va porter plainte contre Paris Match pour avoir diffusé dans son édition de jeudi des “photos volées” d’elle dans sa vie privée, a annoncé un de ses avocats.Dans son édition de jeudi, l’hebdomadaire a publié sept photographies de Mme Pelicot sur lesquelles on la voit, accompagnée d’un homme présenté comme son nouveau compagnon, déambuler dans les rues de la localité où elle réside désormais, selon le magazine.”À chaque fois que l’intimité de la vie privée de notre cliente sera atteinte, on va réagir et faire condamner”, a déclaré à l’AFP Me Antoine Camus, assurant que “sur le plan judiciaire, la riposte va se faire” contre le magazine.”Sur le fond, c’est très choquant vu qu’il s’agit de l’histoire d’une femme dont le consentement a été nié pendant 10 ans et dont le calvaire a été rappelé par les quelque 3.000 photos et vidéos prises à son insu. Or faire l’objet après ça d’une paparazzade, c’est n’avoir rien compris à ces quatre mois de procès!”, s’est ému Me Camus.”C’est extrêmement décevant car ils se désintéressent du message porté par Gisèle Pelicot. La question du consentement et du libre arbitre, ils s’en fichent”, a-t-il accusé.La septuagénaire, qui pendant une décennie avait subi des dizaines de viols par son ex-mari qui l’avait préalablement sédatée, et d’au moins une cinquantaine d’inconnus recrutés par celui-ci sur internet, avait fait face pendant quatre mois à ses agresseurs devant la cour criminelle de Vaucluse entre septembre et décembre.Elle était devenue une icône féministe notamment après avoir permis un procès public en refusant un huis clos, afin que la “honte change de camp” et ne pèse plus sur les épaules des victimes de viols. Gisèle Pelicot a d’ailleurs été désignée parmi les “100 personnes les plus influentes de 2025″ par le magazine américain Time mercredi.”Aujourd’hui elle se reconstruit et se concentre sur son livre pour garder le contrôle de son histoire”, a expliqué Antoine Camus, démentant “tout contrat” pour une adaptation cinématographique avec la plateforme américaine HBO, comme l’avance Paris Match.Sur certaines photos publiées par le magazine, on la voit avec une équipe vidéo professionnelle la suivant sur un marché.Contacté par l’AFP, Paris Match n’a pas répondu dans l’immédiat.
Wall Street sans direction claire, entre rebond et résultats d’entreprise
La Bourse de New York évolue en ordre dispersé jeudi, la place américaine tentant une reprise après sa nette baisse de la veille, l’indice Dow Jones accusant toutefois le coup face aux résultats mal accueillis par les investisseurs de l’assureur santé UnitedHealth.Vers 14H05 GMT, le Dow Jones reculait de 1,05% tandis que l’indice Nasdaq avançait de 0,17% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,43%.La veille, la place américaine avait nettement reculé face aux perspectives moroses du patron de la banque centrale américaine (Fed) quant à l’état de santé de l’économie américaine.Jerome Powell a jugé mercredi que “les droits de douane vont très certainement entraîner au moins une hausse temporaire de l’inflation” avec la possibilité que “les effets inflationnistes soient également persistants”.Selon lui, la politique commerciale de Trump place l’institution monétaire américaine face à une situation “compliquée dans laquelle nos deux objectifs (de plein-emploi et d’une inflation à 2%, ndlr) sont en tension”.”La plupart des investisseurs ont réalisé que les propos de Jerome Powell n’étaient pas différents de ce qu’ils attendaient de lui et qu’il n’y a rien de nouveau, c’est juste que le président de la Fed a énoncé l’évidence et que cela n’a pas été bien perçu”, estime auprès de l’AFP Sam Stovall.Le président des Etats-Unis Donald Trump s’en est pris de nouveau jeudi au président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, qu’il a jugé “trop lent” à baisser les taux d’intérêt de l’institution.En l’absence de nouvelles prévisions pessimistes, ou de développements concernant les droits de douane, Wall Street peut désormais repartir à la hausse, ajoute M. Stovall. En début de séance jeudi, seul le Dow Jones restait en nette baisse, lesté par les résultats de UnitedHealth.L’assureur santé plongeait (-19,15%) après avoir annoncé un abaissement surprise de ses prévisions pour l’exercice en cours, face à une hausse de ses coûts. Au premier trimestre, l’entreprise a fait moins bien qu’attendu par les analystes, avec notamment un bénéfice net par action de 7,20 dollars.Fait particulier, les 30 titres qui figurent au sein du Dow Jones, le plus vieil indice de Wall Street, sont pondérés en fonction de la valeur de l’action, un paramètre jugé peu pertinent. Avec un prix de plus de 470 dollars l’action, UnitedHealth est en conséquence la valeur avec le poids le plus important sur le Dow Jones.Côté indicateurs, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties en baisse par rapport à la semaine dernière (-9.000), en deçà des attentes.Les mises en chantier ont grimpé en mars à 1,482 million en rythme annuel contre 1,459 million en février et les demandes de permis de construire, sont elles en baisse par rapport au mois dernier.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait très légèrement à 4,29% vers 14H00 GMT contre 4,28% la veille en clôture.A l’approche du weekend pascal, la Bourse de New York sera fermée vendredi, comme la majorité des places mondiales. Dès jeudi, “nous pourrions avoir un volume plus faible” d’échanges, ce qui conduit généralement “à une plus grande volatilité”, prévient Sam Stovall.Ailleurs à la cote, le laboratoire américain Eli Lilly, qui fabrique notamment les traitements anti-obésité Zepbound et Mounjaro, bondissait de 15,14% après avoir dévoilé des résultats encourageants d’essais cliniques pour une nouvelle pilule anti-obésité.Le loueur de véhicules Hertz s’envolait pour la deuxième séance consécutive (+22,79%) après que le fonds de l’investisseur activiste Bill Ackman a racheté 12,7 millions d’actions du groupe, soit une part d’environ 4% du capital. Selon le média américain CNBC, le fonds est désormais le deuxième plus gros actionnaire du loueur, avec une participation totale d’environ 19%.Le poids lourd du secteur financier American Express cédait un peu de terrain (-0,41%) après avoir publié des résultats meilleurs qu’attendu au premier trimestre et annoncé maintenir ses prévisions pour l’année 2025, notant toutefois qu’elles restaient “sujettes à l’environnement macroéconomique”.
Nvidia CEO in Beijing as US tech curbs, trade war threaten sales
Nvidia CEO Jensen Huang held talks with Chinese leaders in Beijing on Thursday, state media said, days after the United States curbed sales of its H20 artificial intelligence chips to China.Nvidia this week said it expected a $5.5 billion earnings hit this quarter due to a new US licensing requirement on GPUs (graphics processing units) with bandwidths similar to the H20, the primary chip it could legally sell in China.Shares in the company edged lower on Thursday morning after slumping around seven percent on Wednesday.In Beijing, Huang met with Vice Premier He Lifeng, telling him that he “looked favourably upon the potential of the Chinese economy”, according to state news agency Xinhua.Huang said he was “willing to continue to plough deeply into the Chinese market and play a positive role in promoting US-China trade cooperation”, Xinhua said.The report cited He as saying that the national economy “has always been fertile soil for foreign enterprises to conduct investment and trade”.”We welcome more US enterprises like Nvidia to dig deeply into the Chinese market and display their industrial advantages and capacities, and thereby win the initiative in global competition,” He reportedly said.Huang also met Ren Hongbin, head of the China Council for the Promotion of International Trade, telling him that “China is a very important market for Nvidia”, according to state broadcaster CCTV.Nvidia, a key provider of chips used in AI, is trying to maintain sales in China as US President Donald Trump wages a trade war with Beijing.Huang on Thursday expressed hope for “continued cooperation” with China, state media said.Since Trump took office in January, Washington has imposed new tariffs of up to 145 percent on Chinese imports.Beijing retaliated with 125 percent levies on US goods.Under Joe Biden, Trump’s predecessor, Washington had already restricted exports to China of Nvidia’s most sophisticated GPUs, tailored for powering top-end AI models.Huang has said publicly that Nvidia will balance legal compliance and technological advances under Trump — but has vowed that nothing will stop the global advance of AI.”We’ll continue to do that and we’ll be able to do that just fine,” the Taiwan-born entrepreneur told reporters last year.Nvidia generated $17 billion in China in 2024, 13 percent of its total sales.