La Bourse de Paris gagne du terrain, tirée par les résultats d’entreprises
La Bourse de Paris évolue en terrain positif jeudi et se concentre sur les nombreux résultats d’entreprises publiés, les craintes d’escalade dans la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis s’atténuant.L’indice vedette CAC 40 gagnait 0,67% vers 10H00, soit 52,08 points à 7.943,76 points. La veille, il a terminé en léger repli de 0,19%.La guerre commerciale opposant les Etats-Unis et la Chine continue d’être surveillée mais les inquiétudes des investisseurs semblaient contenues par le caractère jugé modéré des représailles chinoises après l’imposition par Washington de 10% de droits de douane additionnels sur toutes les exportations chinoises vers les Etats-Unis.En France, “la bonne nouvelle est que le pays a un budget et un Premier ministre. Cela ne change rien à l’instabilité politique de la France, mais cela contribue à réduire l’écart entre les rendements allemands et français, ce qui est positif pour la confiance des investisseurs”, a-t-elle poursuivi.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt allemand à échéance 10 ans évoluait à 2,39% et son équivalent français à 3,11% vers 10H00.Le Premier ministre français François Bayrou a survécu à deux motions de censure mercredi, faisant notamment adopter le budget de l’État pour 2025, grâce à la neutralité des socialistes et du Rassemblement National (RN) qui ont décidé de ne pas censurer son gouvernement.Seuls 128 députés, dont six socialistes, ont approuvé la première motion de censure déposée par les élus LFI, communistes et écologistes, loin des 289 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement.Son rejet permet l’approbation par l’Assemblée nationale du budget de l’État pour 2025, qui sera adopté définitivement jeudi avec un dernier vote du Sénat.Lors de la séance, les regards se tourneront vers le Royaume-Uni, où la Banque d’Angleterre (BoE) devrait “abaisser ses taux de 25 points de base”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. Société Générale sous le feu des projecteursLe groupe bancaire Société Générale a poursuivi sa convalescence en 2024 et retrouve un niveau de résultat plus vu depuis 2021, soutenu par une meilleure rentabilité en France au second semestre et une bonne performance de la banque de financement et d’investissement. Au quatrième trimestre, la “SocGen” est même au-dessus des attentes des analystes.Salué sur la place boursière française, le titre s’envolait de 9,24% à 33,74 euros.ArcelorMittal bonditLe sidérurgiste ArcelorMittal a annoncé un bénéfice net en progression de 45% pour l’année 2024, à 1,34 milliard de dollars, après une forte réduction de ses pertes au quatrième trimestre. Il a également annoncé la construction d’une nouvelle usine d’acier électrique à Calvert aux Etats-Unis.  Le groupe bondit de 4,43% 25,44 euros.Pernod Ricard dans un environnement incertainLe groupe de spiritueux Pernod Ricard (+2,59% à 104,95 euros) a révisé ses perspectives pour l’année 2024-25 et prévoit désormais une baisse organique de son chiffre d’affaires, “dans un environnement macroéconomique difficile et des incertitudes géopolitiques accrues qui impactent le marché des spiritueux”.
La page du budget (presque) tournée, le droit du sol à Mayotte débattu à l’Assemblée
A peine dépêtré de la séquence budgétaire, le gouvernement est décidé à embrayer sur des mesures “d’ordre et d’autorité”. Il a opportunément l’occasion jeudi de défendre ces thématiques avec l’examen à l’Assemblée d’un texte visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte.La proposition de loi, portée par la droite et soutenue par l’exécutif, devrait aussi permettre à la gauche d’afficher une unité retrouvée, après de fortes divergences stratégiques sur les textes budgétaires. Censuré par La France insoumise mais négocié par le Parti socialiste, le budget de l’Etat devrait être définitivement adopté au Sénat jeudi matin.Au même moment, l’initiative des Républicains (LR) sur Mayotte, examinée à l’Assemblée lors de la journée réservée aux textes de ce groupe, sera combattue par les députés socialistes et insoumis, pour qui le sujet touche aux “principes républicains”.De l’autre côté de l’hémicycle, le Rassemblement national devrait pour sa part la soutenir, même s’il critique une mesure de “bricolage” face à l’immigration en provenance des Comores voisines.”La question migratoire empêche Mayotte de fonctionner et de connaître un avenir dans la République”, a déclaré à l’ouverture des discussions le ministre de la Justice Gérald Darmanin, représentant le gouvernement. “Les perspectives d’accès à la nationalité française constituent un facteur indéniable (…) d’attraction pour l’immigration irrégulière”, a ajouté le député LR Philippe Gosselin, rapporteur du texte. Depuis 2018, une dérogation au droit du sol existe déjà à Mayotte, qui restreint la possibilité de devenir français pour les enfants nés sur l’archipel: il faut que l’un des parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière en France depuis trois mois.Le texte des Républicains propose d’élargir cette condition aux “deux parents”, et d’étendre la durée nécessaire de leur présence régulière sur le territoire à un an.”Vous allez adopter une mesure qui est indécente et qui ne respecte pas les valeurs de la France”, a fustigé l’écologiste Dominique Voynet. “Vous faites de l’idéologie, faute d’être capable d’être efficace sur le terrain”, a-t-elle accusé.La proposition de loi avait été élaborée avant le passage du dévastateur cyclone Chido sur l’archipel. Mais celui-ci a ravivé les débats sur l’immigration dans le département de l’océan Indien, face à des populations vivant pour beaucoup dans des bidonvilles très vulnérables lors de telles catastrophes.Une loi d’urgence sur la reconstruction à Mayotte doit être définitivement adoptée au Parlement rapidement, et une autre loi plus ambitieuse est prévue au printemps.- “Copie conforme” du RN -Le texte porté par LR est “bienvenu” et “très intelligent”, selon le député macroniste Mathieu Lefèvre, car il envoie “un signal fort” sans pour autant nécessiter de modification constitutionnelle, contrairement à une suppression totale du droit du sol.Son adoption dépendra toutefois de la mobilisation des députés des différents bords.Si ceux de la coalition soutenant le gouvernement sont “peu représentés” dans l’hémicycle, contrairement à ceux de la gauche, “ça pourrait poser une difficulté”, reconnaissait M. Gosselin la veille.Autre obstacle possible: le temps. Une “niche” parlementaire réservée à un groupe s’achève obligatoirement à minuit.Or LFI a déposé plusieurs dizaines d’amendements, qu’elle entend défendre “jusqu’à épuisement”, avec “l’intégralité des secondes et des minutes à notre disposition”, a dit à l’AFP le député Ugo Bernalicis. “Je ne sais pas si ce sera suffisant pour empêcher le vote de se tenir. Mais si le vote ne se tenait pas, ce serait vraiment une victoire”, a-t-il ajouté, en regrettant que le PS et les écologistes n’aient pas rejoint LFI sur cette stratégie.Quoiqu’il advienne, le temps passé sur Mayotte sera autant de moins consacré aux autres propositions prévues par LR pour la journée: notamment un texte visant à “prioriser les travailleurs” dans l’attribution de logements sociaux, suspendre les allocations familiales aux parents de mineurs délinquants, ou un autre visant à plafonner le cumul du RSA et des Aides personnalisées au logement (APL) à 70% du SMIC. Un programme taxé de “copie conforme des textes du Rassemblement national” par le député PS Arthur Delaporte.Â
La page du budget (presque) tournée, le droit du sol à Mayotte débattu à l’Assemblée
A peine dépêtré de la séquence budgétaire, le gouvernement est décidé à embrayer sur des mesures “d’ordre et d’autorité”. Il a opportunément l’occasion jeudi de défendre ces thématiques avec l’examen à l’Assemblée d’un texte visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte.La proposition de loi, portée par la droite et soutenue par l’exécutif, devrait aussi permettre à la gauche d’afficher une unité retrouvée, après de fortes divergences stratégiques sur les textes budgétaires. Censuré par La France insoumise mais négocié par le Parti socialiste, le budget de l’Etat devrait être définitivement adopté au Sénat jeudi matin.Au même moment, l’initiative des Républicains (LR) sur Mayotte, examinée à l’Assemblée lors de la journée réservée aux textes de ce groupe, sera combattue par les députés socialistes et insoumis, pour qui le sujet touche aux “principes républicains”.De l’autre côté de l’hémicycle, le Rassemblement national devrait pour sa part la soutenir, même s’il critique une mesure de “bricolage” face à l’immigration en provenance des Comores voisines.”La question migratoire empêche Mayotte de fonctionner et de connaître un avenir dans la République”, a déclaré à l’ouverture des discussions le ministre de la Justice Gérald Darmanin, représentant le gouvernement. “Les perspectives d’accès à la nationalité française constituent un facteur indéniable (…) d’attraction pour l’immigration irrégulière”, a ajouté le député LR Philippe Gosselin, rapporteur du texte. Depuis 2018, une dérogation au droit du sol existe déjà à Mayotte, qui restreint la possibilité de devenir français pour les enfants nés sur l’archipel: il faut que l’un des parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière en France depuis trois mois.Le texte des Républicains propose d’élargir cette condition aux “deux parents”, et d’étendre la durée nécessaire de leur présence régulière sur le territoire à un an.”Vous allez adopter une mesure qui est indécente et qui ne respecte pas les valeurs de la France”, a fustigé l’écologiste Dominique Voynet. “Vous faites de l’idéologie, faute d’être capable d’être efficace sur le terrain”, a-t-elle accusé.La proposition de loi avait été élaborée avant le passage du dévastateur cyclone Chido sur l’archipel. Mais celui-ci a ravivé les débats sur l’immigration dans le département de l’océan Indien, face à des populations vivant pour beaucoup dans des bidonvilles très vulnérables lors de telles catastrophes.Une loi d’urgence sur la reconstruction à Mayotte doit être définitivement adoptée au Parlement rapidement, et une autre loi plus ambitieuse est prévue au printemps.- “Copie conforme” du RN -Le texte porté par LR est “bienvenu” et “très intelligent”, selon le député macroniste Mathieu Lefèvre, car il envoie “un signal fort” sans pour autant nécessiter de modification constitutionnelle, contrairement à une suppression totale du droit du sol.Son adoption dépendra toutefois de la mobilisation des députés des différents bords.Si ceux de la coalition soutenant le gouvernement sont “peu représentés” dans l’hémicycle, contrairement à ceux de la gauche, “ça pourrait poser une difficulté”, reconnaissait M. Gosselin la veille.Autre obstacle possible: le temps. Une “niche” parlementaire réservée à un groupe s’achève obligatoirement à minuit.Or LFI a déposé plusieurs dizaines d’amendements, qu’elle entend défendre “jusqu’à épuisement”, avec “l’intégralité des secondes et des minutes à notre disposition”, a dit à l’AFP le député Ugo Bernalicis. “Je ne sais pas si ce sera suffisant pour empêcher le vote de se tenir. Mais si le vote ne se tenait pas, ce serait vraiment une victoire”, a-t-il ajouté, en regrettant que le PS et les écologistes n’aient pas rejoint LFI sur cette stratégie.Quoiqu’il advienne, le temps passé sur Mayotte sera autant de moins consacré aux autres propositions prévues par LR pour la journée: notamment un texte visant à “prioriser les travailleurs” dans l’attribution de logements sociaux, suspendre les allocations familiales aux parents de mineurs délinquants, ou un autre visant à plafonner le cumul du RSA et des Aides personnalisées au logement (APL) à 70% du SMIC. Un programme taxé de “copie conforme des textes du Rassemblement national” par le député PS Arthur Delaporte.Â
La page du budget (presque) tournée, le droit du sol à Mayotte débattu à l’Assemblée
A peine dépêtré de la séquence budgétaire, le gouvernement est décidé à embrayer sur des mesures “d’ordre et d’autorité”. Il a opportunément l’occasion jeudi de défendre ces thématiques avec l’examen à l’Assemblée d’un texte visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte.La proposition de loi, portée par la droite et soutenue par l’exécutif, devrait aussi permettre à la gauche d’afficher une unité retrouvée, après de fortes divergences stratégiques sur les textes budgétaires. Censuré par La France insoumise mais négocié par le Parti socialiste, le budget de l’Etat devrait être définitivement adopté au Sénat jeudi matin.Au même moment, l’initiative des Républicains (LR) sur Mayotte, examinée à l’Assemblée lors de la journée réservée aux textes de ce groupe, sera combattue par les députés socialistes et insoumis, pour qui le sujet touche aux “principes républicains”.De l’autre côté de l’hémicycle, le Rassemblement national devrait pour sa part la soutenir, même s’il critique une mesure de “bricolage” face à l’immigration en provenance des Comores voisines.”La question migratoire empêche Mayotte de fonctionner et de connaître un avenir dans la République”, a déclaré à l’ouverture des discussions le ministre de la Justice Gérald Darmanin, représentant le gouvernement. “Les perspectives d’accès à la nationalité française constituent un facteur indéniable (…) d’attraction pour l’immigration irrégulière”, a ajouté le député LR Philippe Gosselin, rapporteur du texte. Depuis 2018, une dérogation au droit du sol existe déjà à Mayotte, qui restreint la possibilité de devenir français pour les enfants nés sur l’archipel: il faut que l’un des parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière en France depuis trois mois.Le texte des Républicains propose d’élargir cette condition aux “deux parents”, et d’étendre la durée nécessaire de leur présence régulière sur le territoire à un an.”Vous allez adopter une mesure qui est indécente et qui ne respecte pas les valeurs de la France”, a fustigé l’écologiste Dominique Voynet. “Vous faites de l’idéologie, faute d’être capable d’être efficace sur le terrain”, a-t-elle accusé.La proposition de loi avait été élaborée avant le passage du dévastateur cyclone Chido sur l’archipel. Mais celui-ci a ravivé les débats sur l’immigration dans le département de l’océan Indien, face à des populations vivant pour beaucoup dans des bidonvilles très vulnérables lors de telles catastrophes.Une loi d’urgence sur la reconstruction à Mayotte doit être définitivement adoptée au Parlement rapidement, et une autre loi plus ambitieuse est prévue au printemps.- “Copie conforme” du RN -Le texte porté par LR est “bienvenu” et “très intelligent”, selon le député macroniste Mathieu Lefèvre, car il envoie “un signal fort” sans pour autant nécessiter de modification constitutionnelle, contrairement à une suppression totale du droit du sol.Son adoption dépendra toutefois de la mobilisation des députés des différents bords.Si ceux de la coalition soutenant le gouvernement sont “peu représentés” dans l’hémicycle, contrairement à ceux de la gauche, “ça pourrait poser une difficulté”, reconnaissait M. Gosselin la veille.Autre obstacle possible: le temps. Une “niche” parlementaire réservée à un groupe s’achève obligatoirement à minuit.Or LFI a déposé plusieurs dizaines d’amendements, qu’elle entend défendre “jusqu’à épuisement”, avec “l’intégralité des secondes et des minutes à notre disposition”, a dit à l’AFP le député Ugo Bernalicis. “Je ne sais pas si ce sera suffisant pour empêcher le vote de se tenir. Mais si le vote ne se tenait pas, ce serait vraiment une victoire”, a-t-il ajouté, en regrettant que le PS et les écologistes n’aient pas rejoint LFI sur cette stratégie.Quoiqu’il advienne, le temps passé sur Mayotte sera autant de moins consacré aux autres propositions prévues par LR pour la journée: notamment un texte visant à “prioriser les travailleurs” dans l’attribution de logements sociaux, suspendre les allocations familiales aux parents de mineurs délinquants, ou un autre visant à plafonner le cumul du RSA et des Aides personnalisées au logement (APL) à 70% du SMIC. Un programme taxé de “copie conforme des textes du Rassemblement national” par le député PS Arthur Delaporte.Â
La page du budget (presque) tournée, le droit du sol à Mayotte débattu à l’Assemblée
A peine dépêtré de la séquence budgétaire, le gouvernement est décidé à embrayer sur des mesures “d’ordre et d’autorité”. Il a opportunément l’occasion jeudi de défendre ces thématiques avec l’examen à l’Assemblée d’un texte visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte.La proposition de loi, portée par la droite et soutenue par l’exécutif, devrait aussi permettre à la gauche d’afficher une unité retrouvée, après de fortes divergences stratégiques sur les textes budgétaires. Censuré par La France insoumise mais négocié par le Parti socialiste, le budget de l’Etat devrait être définitivement adopté au Sénat jeudi matin.Au même moment, l’initiative des Républicains (LR) sur Mayotte, examinée à l’Assemblée lors de la journée réservée aux textes de ce groupe, sera combattue par les députés socialistes et insoumis, pour qui le sujet touche aux “principes républicains”.De l’autre côté de l’hémicycle, le Rassemblement national devrait pour sa part la soutenir, même s’il critique une mesure de “bricolage” face à l’immigration en provenance des Comores voisines.”La question migratoire empêche Mayotte de fonctionner et de connaître un avenir dans la République”, a déclaré à l’ouverture des discussions le ministre de la Justice Gérald Darmanin, représentant le gouvernement. “Les perspectives d’accès à la nationalité française constituent un facteur indéniable (…) d’attraction pour l’immigration irrégulière”, a ajouté le député LR Philippe Gosselin, rapporteur du texte. Depuis 2018, une dérogation au droit du sol existe déjà à Mayotte, qui restreint la possibilité de devenir français pour les enfants nés sur l’archipel: il faut que l’un des parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière en France depuis trois mois.Le texte des Républicains propose d’élargir cette condition aux “deux parents”, et d’étendre la durée nécessaire de leur présence régulière sur le territoire à un an.”Vous allez adopter une mesure qui est indécente et qui ne respecte pas les valeurs de la France”, a fustigé l’écologiste Dominique Voynet. “Vous faites de l’idéologie, faute d’être capable d’être efficace sur le terrain”, a-t-elle accusé.La proposition de loi avait été élaborée avant le passage du dévastateur cyclone Chido sur l’archipel. Mais celui-ci a ravivé les débats sur l’immigration dans le département de l’océan Indien, face à des populations vivant pour beaucoup dans des bidonvilles très vulnérables lors de telles catastrophes.Une loi d’urgence sur la reconstruction à Mayotte doit être définitivement adoptée au Parlement rapidement, et une autre loi plus ambitieuse est prévue au printemps.- “Copie conforme” du RN -Le texte porté par LR est “bienvenu” et “très intelligent”, selon le député macroniste Mathieu Lefèvre, car il envoie “un signal fort” sans pour autant nécessiter de modification constitutionnelle, contrairement à une suppression totale du droit du sol.Son adoption dépendra toutefois de la mobilisation des députés des différents bords.Si ceux de la coalition soutenant le gouvernement sont “peu représentés” dans l’hémicycle, contrairement à ceux de la gauche, “ça pourrait poser une difficulté”, reconnaissait M. Gosselin la veille.Autre obstacle possible: le temps. Une “niche” parlementaire réservée à un groupe s’achève obligatoirement à minuit.Or LFI a déposé plusieurs dizaines d’amendements, qu’elle entend défendre “jusqu’à épuisement”, avec “l’intégralité des secondes et des minutes à notre disposition”, a dit à l’AFP le député Ugo Bernalicis. “Je ne sais pas si ce sera suffisant pour empêcher le vote de se tenir. Mais si le vote ne se tenait pas, ce serait vraiment une victoire”, a-t-il ajouté, en regrettant que le PS et les écologistes n’aient pas rejoint LFI sur cette stratégie.Quoiqu’il advienne, le temps passé sur Mayotte sera autant de moins consacré aux autres propositions prévues par LR pour la journée: notamment un texte visant à “prioriser les travailleurs” dans l’attribution de logements sociaux, suspendre les allocations familiales aux parents de mineurs délinquants, ou un autre visant à plafonner le cumul du RSA et des Aides personnalisées au logement (APL) à 70% du SMIC. Un programme taxé de “copie conforme des textes du Rassemblement national” par le député PS Arthur Delaporte.Â
Israël dit préparer un plan pour autoriser les Gazaouis à quitter leur territoire
Israël a dit jeudi lancer des préparatifs en vue d’un “départ volontaire” des habitants de la bande de Gaza, après la proposition du président Donald Trump d’une prise de contrôle américaine de ce territoire et d’un déplacement de sa population. L’annonce du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, survient alors que l’administration américaine s’est efforcée de nuancer les propos de M. Trump, qui ont levé un tollé international, l’ONU mettant notamment en garde contre tout “nettoyage ethnique”. M. Katz a indiqué dans un communiqué avoir “ordonné à l’armée israélienne de préparer un plan qui permettra à tout habitant de Gaza qui le souhaite de partir vers n’importe quel endroit du monde qui accepte de l’accueillir”.  Le plan, a-t-il précisé, comprendra “des options de sortie aux points de passage terrestres ainsi que des dispositions spéciales pour les sorties par voie maritime et aérienne”. Les Gazaouis ne peuvent actuellement pas quitter leur territoire, assiégé par Israël et largement détruit par la guerre contre le Hamas, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien du 7 octobre 2023. Une trêve est entrée en vigueur le 19 janvier.M. Trump avait lancé mardi l’idée d’une prise de contrôle américaine du territoire et répété que sa population pouvait être déplacée vers l’Egypte et la Jordanie voisines – qui ont catégoriquement rejeté cette option – après une rencontre à Washington avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Après un déluge de critiques internationales, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a affirmé que tout transfert des Gazaouis serait temporaire.- “Idée remarquable” -M. Trump veut “reconstruire les bâtiments” afin que “les gens puissent y retourner”, a-t-il dit. La Maison Blanche a elle indiqué que Donald Trump ne s’était pas engagé “pour l’instant” à envoyer des troupes à Gaza.Dans une interview à la chaîne Fox News mercredi soir, M. Netanyahu a qualifié son idée de “remarquable”, estimant qu’elle devait être “examinée (…) et réalisée”. Il a laissé entendre que l’initiative ne signifiait pas nécessairement que les Palestiniens quittent définitivement le territoire.Le Hamas a accusé M. Trump de “jeter de l’huile sur le feu”, et son rival, le président palestinien Mahmoud Abbas, y a opposé une fin de recevoir catégorique. “Il est essentiel d’éviter toute forme de nettoyage ethnique”, a de son côté souligné le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, rappelant le “droit des Palestiniens à tout simplement vivre comme des êtres humains sur leur propre terre”.Alors que M. Trump a aussi dit vouloir faire du territoire palestinien la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”, la Maison-Blanche a précisé que les Etats-Unis ne financeraient “pas la reconstruction de Gaza”, mais travailleraient dans ce sens avec ses “partenaires dans la région”. – “Refus d’être déplacés” -Dans la bande de Gaza, beaucoup d’habitants rentrés chez eux à la faveur du cessez-le-feu excluent tout départ. “Nous sommes revenus malgré les destructions massives (…) parce que nous refusons catégoriquement d’être déplacés”, a affirmé Ahmed al-Minaoui, de retour à Gaza-ville, dans le nord. En revanche pour Kfir Dekel, un Israélien de 48 ans qui vit dans la zone frontalière avec Gaza, “le plan de Trump a du sens. Gaza est complètement détruite et il est impossible de réparer tant qu’il y a des gens”. “Laissons les partir et construire leur vie ailleurs”.Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi et son homologue français Emmanuel Macron ont averti que tout “déplacement forcé de la population palestinienne à Gaza comme en Cisjordanie serait inacceptable”. La Jordanie, les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Ligue arabe ont également rejeté le plan américain, de même que l’Union européenne.L’Iran a de son côté jugé jeudi “scandaleux” tout “déplacement forcé” des Gazaouis.- Pourparlers sur la suite de la trêve -Dans le même temps, les négociations indirectes ont repris sur le cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier, mais dont la suite reste incertaine.Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient “commencé”. Israël a indiqué qu’il enverrait “en fin de semaine” une délégation au Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte. La première phase a permis jusqu’à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël, un afflux d’aide humanitaire et le retour de plus d’un demi-million de déplacés dans le nord du territoire.La deuxième phase est censée permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza.Au total, 251 personnes avaient été enlevées le 7-Octobre lors de l’attaque du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.518 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Israël dit préparer un plan pour autoriser les Gazaouis à quitter leur territoire
Israël a dit jeudi lancer des préparatifs en vue d’un “départ volontaire” des habitants de la bande de Gaza, après la proposition du président Donald Trump d’une prise de contrôle américaine de ce territoire et d’un déplacement de sa population. L’annonce du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, survient alors que l’administration américaine s’est efforcée de nuancer les propos de M. Trump, qui ont levé un tollé international, l’ONU mettant notamment en garde contre tout “nettoyage ethnique”. M. Katz a indiqué dans un communiqué avoir “ordonné à l’armée israélienne de préparer un plan qui permettra à tout habitant de Gaza qui le souhaite de partir vers n’importe quel endroit du monde qui accepte de l’accueillir”.  Le plan, a-t-il précisé, comprendra “des options de sortie aux points de passage terrestres ainsi que des dispositions spéciales pour les sorties par voie maritime et aérienne”. Les Gazaouis ne peuvent actuellement pas quitter leur territoire, assiégé par Israël et largement détruit par la guerre contre le Hamas, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien du 7 octobre 2023. Une trêve est entrée en vigueur le 19 janvier.M. Trump avait lancé mardi l’idée d’une prise de contrôle américaine du territoire et répété que sa population pouvait être déplacée vers l’Egypte et la Jordanie voisines – qui ont catégoriquement rejeté cette option – après une rencontre à Washington avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Après un déluge de critiques internationales, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a affirmé que tout transfert des Gazaouis serait temporaire.- “Idée remarquable” -M. Trump veut “reconstruire les bâtiments” afin que “les gens puissent y retourner”, a-t-il dit. La Maison Blanche a elle indiqué que Donald Trump ne s’était pas engagé “pour l’instant” à envoyer des troupes à Gaza.Dans une interview à la chaîne Fox News mercredi soir, M. Netanyahu a qualifié son idée de “remarquable”, estimant qu’elle devait être “examinée (…) et réalisée”. Il a laissé entendre que l’initiative ne signifiait pas nécessairement que les Palestiniens quittent définitivement le territoire.Le Hamas a accusé M. Trump de “jeter de l’huile sur le feu”, et son rival, le président palestinien Mahmoud Abbas, y a opposé une fin de recevoir catégorique. “Il est essentiel d’éviter toute forme de nettoyage ethnique”, a de son côté souligné le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, rappelant le “droit des Palestiniens à tout simplement vivre comme des êtres humains sur leur propre terre”.Alors que M. Trump a aussi dit vouloir faire du territoire palestinien la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”, la Maison-Blanche a précisé que les Etats-Unis ne financeraient “pas la reconstruction de Gaza”, mais travailleraient dans ce sens avec ses “partenaires dans la région”. – “Refus d’être déplacés” -Dans la bande de Gaza, beaucoup d’habitants rentrés chez eux à la faveur du cessez-le-feu excluent tout départ. “Nous sommes revenus malgré les destructions massives (…) parce que nous refusons catégoriquement d’être déplacés”, a affirmé Ahmed al-Minaoui, de retour à Gaza-ville, dans le nord. En revanche pour Kfir Dekel, un Israélien de 48 ans qui vit dans la zone frontalière avec Gaza, “le plan de Trump a du sens. Gaza est complètement détruite et il est impossible de réparer tant qu’il y a des gens”. “Laissons les partir et construire leur vie ailleurs”.Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi et son homologue français Emmanuel Macron ont averti que tout “déplacement forcé de la population palestinienne à Gaza comme en Cisjordanie serait inacceptable”. La Jordanie, les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Ligue arabe ont également rejeté le plan américain, de même que l’Union européenne.L’Iran a de son côté jugé jeudi “scandaleux” tout “déplacement forcé” des Gazaouis.- Pourparlers sur la suite de la trêve -Dans le même temps, les négociations indirectes ont repris sur le cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier, mais dont la suite reste incertaine.Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient “commencé”. Israël a indiqué qu’il enverrait “en fin de semaine” une délégation au Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte. La première phase a permis jusqu’à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël, un afflux d’aide humanitaire et le retour de plus d’un demi-million de déplacés dans le nord du territoire.La deuxième phase est censée permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza.Au total, 251 personnes avaient été enlevées le 7-Octobre lors de l’attaque du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.518 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Corée du Sud: deux ministères bloquent l’accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs
Les ministères sud-coréens de la Défense et du Commerce ont indiqué jeudi avoir bloqué l’accès à DeepSeek sur leurs ordinateurs, dans l’attente d’explications de la start-up chinoise sur le traitement des informations récoltées auprès des utilisateurs.Le robot conversationnel chinois, qui a fait irruption le mois dernier, a stupéfié par sa capacité à égaler ses concurrents américains pour un coût moindre, et suscité l’inquiétude de gouvernements alors que l’application s’est hissée en tête des téléchargements sur l’App Store.Le 31 janvier, le régulateur sud-coréen chargé de la protection des données personnelles avait annoncé avoir demandé des explications à DeepSeek concernant son traitement des informations fournies par les utilisateurs, à l’instar d’autres pays dont la France et l’Irlande.”Les mesures de blocage de DeepSeek ont été mises en oeuvre spécifiquement pour les PC militaires connectés à Internet”, a précisé le ministère de la Défense à l’AFP, soulignant avoir “rappelé les consignes de sécurité concernant l’utilisation de l’IA générative pour chaque unité et chaque soldat”.Un autre ministère, celui du Commerce, a indiqué que l’accès à DeepSeek avait également été restreint, de manière provisoire, sur tous les ordinateurs de son administration.”Nous avons temporairement bloqué DeepSeek car il n’a pas répondu à l’enquête de la Commission de protection des informations personnelles”, a déclaré à l’AFP un responsable du ministère du Commerce.- “Pas trop excessif” -Le ministère des Finances a également fait part à l’AFP de la “mise en oeuvre de mesures visant à interdire la fuite d’informations personnelles et confidentielles vers DeepSeek” pour tous ses fonctionnaires.Kim Jong-hwa, professeur au département d’intelligence artificielle de l’université Cheju Halla de Jeju (sud), a confié qu’au vu de la rivalité croissante entre les Etats-Unis et la Chine, il soupçonnait des “facteurs politiques” d’être à l’origine de cette réaction.Le chercheur a expliqué à l’AFP que “d’un point de vue technique, les modèles d’IA comme ChatGPT sont également confrontés à de nombreux problèmes de sécurité qui n’ont pas encore été entièrement résolus”.Mais “comme nous ne pouvons pas actuellement évaluer l’attention portée par DeepSeek aux questions de sécurité lors du développement de son chatbot, (…) je pense que prendre des mesures proactives n’est pas trop excessif”, a-t-il dit. Interrogé jeudi lors d’un point presse régulier, Pékin a déploré la décision de ces ministères sud-coréens.Le gouvernement chinois “n’a jamais exigé et n’exigera jamais des entreprises ou des individus qu’ils collectent ou stockent illégalement des données”, a indiqué Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.”La Chine s’est toujours opposée à la généralisation exagérée du concept de sécurité nationale et à la politisation des questions économiques, commerciales et technologiques”, a-t-il déclaré, soulignant que Pékin “défendra fermement les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises”. – Précédentes interdictions -Un jour avant son équivalente sud-coréenne, l’autorité italienne de protection des données personnelles avait lancé son enquête sur DeepSeek, à qui elle a interdit de traiter les données des utilisateurs italiens.Elle a justifié sa décision par les réponses “totalement insuffisantes” apportées par DeepSeek à ses questions sur l’utilisation des données personnelles. Jeudi, Canberra a à son tour décidé de retirer de “tous les équipements fixes et mobiles du gouvernement australien” les programmes de DeepSeek, face à un “risque” sécuritaire jugé “inacceptable”.La Chine a dénoncé cette décision, soulignant qu’elle s’opposait à la “politisation des questions économiques, commerciales et technologiques”.Des géants technologiques sud-coréens comme Samsung Electronics ou son rival SK Hynix sont des fournisseurs majeurs des microprocesseurs avancés utilisés pour les serveurs d’IA.Le gouvernement a annoncé mercredi un investissement supplémentaire de 34.000 milliards de wons (presque 22,6 milliards d’euros) dans les semi-conducteurs et les industries de haute technologie.Mardi, le patron d’OpenAI Sam Altman a conclu un partenariat avec le mastodonte sud-coréen d’internet Kakao lors d’un déplacement à Séoul.Kakao, qui propose une application de réservation de taxi, une messagerie ou encore une banque en ligne, va pouvoir désormais recourir au robot conversationnel américain ChatGPT d’OpenAI pour proposer de nouveaux services.