Agriculture: les départs en vacances menacés par les colères paysannes
Le gouvernement français tentera de déminer vendredi les colères paysannes qui s’agglomèrent contre la gestion sanitaire de la dermatose bovine, la signature d’un accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur ou la baisse du budget européen de l’agriculture, et qui menacent de bloquer les routes des départs en vacances.Le Premier ministre Sébastien Lecornu doit recevoir séparément à partir de 08H30 à Matignon les représentants des quatre principales organisations agricoles, en commençant par les Jeunes Agriculteurs, suivis de la FNSEA, puis la Coordination rurale, jusqu’à la Confédération paysanne vers midi.Depuis plusieurs jours, des foyers de contestation émergent, essentiellement dans le sud-ouest, s’opposant aux abattages systématiques des troupeaux de bovins où sont détectés des cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC).La fronde, menée principalement par la Coordination rurale et la Confédération paysanne, est matérialisée par des dépôts de pneus, paille, palettes, fumier et déchets plastiques sur les autoroutes ou devant des bâtiments de l’État, ainsi que par le blocage de certaines routes secondaires.Jeudi, le ministère de l’Intérieur a dénombré 110 actions en cours mobilisant quelque 5.000 personnes, contre 80 actions mercredi, 75 mardi, 45 lundi et 27 dimanche.Le ministre des Transports Philippe Tabarot a plaidé, sur Europe 1 et CNews, contre “un blocage plus dur” afin de ne pas entraver davantage la circulation des véhicules et des marchandises à l’approche du dernier week-end avant Noël, “ô combien important pour notre pays économiquement”.- “Pas de signature définitive” -“Vendredi, déjà classé +orange+ par Bison futé pour les départs en vacances, peut s’annoncer encore plus compliqué avec de nouvelles actions prévues”, a néanmoins prévenu jeudi soir le gestionnaire d’autoroutes Vinci.Le gouvernement entend juguler la maladie et la crise en vaccinant très rapidement “75% du cheptel dans 95% des fermes” soit 750.000 bovins, pour tenter de parvenir à une immunité collective dès février.L’objectif est ainsi d’éviter d’avoir recours à une vaccination générale qui ferait perdre à la France son statut “indemne d’épidémie” et lui interdirait toute exportation de viande bovine. Jeudi, 400.000 doses de vaccin supplémentaires ont été acheminées des Pays-Bas vers Toulouse. Mais les calendriers se bousculent et les crises agricoles s’additionnent. Jeudi aussi, quelque 10.000 agriculteurs européens, dont un gros contingent venu du nord de la France en tracteur, essentiellement membres des Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA, ont manifesté à Bruxelles contre la signature de l’accord entre l’UE et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay).Négocié depuis plus de 25 ans, ce traité de libre-échange permettrait à l’UE d’exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux dans ces quatre pays. Dans le sens inverse, il faciliterait l’entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui alarme les filières concernées.- “Citoyens de seconde zone” -La Commission semblait au départ déterminée à arracher d’ici vendredi un feu vert des Vingt-Sept à la majorité qualifiée sur cet accord, mais le soutien de l’Italie à la France, opposée à la signature, a finalement conduit jeudi soir la présidente de la commission Ursula von der Leyen à en annoncer le report à janvier.La FNSEA a immédiatement réagi en estimant que ce n’était “pas suffisant”, appelant ses adhérents à rester “mobilisés”.Deuxième sujet de mécontentement, le “mécanisme d’ajustement carbone aux frontières” (MACF) que l’Europe souhaite mettre en place pour lutter notamment contre les importations d’engrais moins vertueux sur le plan environnemental et climatique que les produits européens.”Ce mécanisme prévoit l’instauration d’une taxe sur l’azote, entre 50 et 100 euros la tonne (…) et nos trésoreries ne pourront pas le supporter”, a affirmé Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA. Enfin, troisième sujet de mécontentement: “une baisse de 22% du budget de la politique agricole commune” à prévoir.”Nous avons besoin de revenus, nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone, l’Europe a aussi besoin d’une vision pour son agriculture”, a résumé M. Rousseau.
Agriculture: les départs en vacances menacés par les colères paysannes
Le gouvernement français tentera de déminer vendredi les colères paysannes qui s’agglomèrent contre la gestion sanitaire de la dermatose bovine, la signature d’un accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur ou la baisse du budget européen de l’agriculture, et qui menacent de bloquer les routes des départs en vacances.Le Premier ministre Sébastien Lecornu doit recevoir séparément à partir de 08H30 à Matignon les représentants des quatre principales organisations agricoles, en commençant par les Jeunes Agriculteurs, suivis de la FNSEA, puis la Coordination rurale, jusqu’à la Confédération paysanne vers midi.Depuis plusieurs jours, des foyers de contestation émergent, essentiellement dans le sud-ouest, s’opposant aux abattages systématiques des troupeaux de bovins où sont détectés des cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC).La fronde, menée principalement par la Coordination rurale et la Confédération paysanne, est matérialisée par des dépôts de pneus, paille, palettes, fumier et déchets plastiques sur les autoroutes ou devant des bâtiments de l’État, ainsi que par le blocage de certaines routes secondaires.Jeudi, le ministère de l’Intérieur a dénombré 110 actions en cours mobilisant quelque 5.000 personnes, contre 80 actions mercredi, 75 mardi, 45 lundi et 27 dimanche.Le ministre des Transports Philippe Tabarot a plaidé, sur Europe 1 et CNews, contre “un blocage plus dur” afin de ne pas entraver davantage la circulation des véhicules et des marchandises à l’approche du dernier week-end avant Noël, “ô combien important pour notre pays économiquement”.- “Pas de signature définitive” -“Vendredi, déjà classé +orange+ par Bison futé pour les départs en vacances, peut s’annoncer encore plus compliqué avec de nouvelles actions prévues”, a néanmoins prévenu jeudi soir le gestionnaire d’autoroutes Vinci.Le gouvernement entend juguler la maladie et la crise en vaccinant très rapidement “75% du cheptel dans 95% des fermes” soit 750.000 bovins, pour tenter de parvenir à une immunité collective dès février.L’objectif est ainsi d’éviter d’avoir recours à une vaccination générale qui ferait perdre à la France son statut “indemne d’épidémie” et lui interdirait toute exportation de viande bovine. Jeudi, 400.000 doses de vaccin supplémentaires ont été acheminées des Pays-Bas vers Toulouse. Mais les calendriers se bousculent et les crises agricoles s’additionnent. Jeudi aussi, quelque 10.000 agriculteurs européens, dont un gros contingent venu du nord de la France en tracteur, essentiellement membres des Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA, ont manifesté à Bruxelles contre la signature de l’accord entre l’UE et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay).Négocié depuis plus de 25 ans, ce traité de libre-échange permettrait à l’UE d’exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux dans ces quatre pays. Dans le sens inverse, il faciliterait l’entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui alarme les filières concernées.- “Citoyens de seconde zone” -La Commission semblait au départ déterminée à arracher d’ici vendredi un feu vert des Vingt-Sept à la majorité qualifiée sur cet accord, mais le soutien de l’Italie à la France, opposée à la signature, a finalement conduit jeudi soir la présidente de la commission Ursula von der Leyen à en annoncer le report à janvier.La FNSEA a immédiatement réagi en estimant que ce n’était “pas suffisant”, appelant ses adhérents à rester “mobilisés”.Deuxième sujet de mécontentement, le “mécanisme d’ajustement carbone aux frontières” (MACF) que l’Europe souhaite mettre en place pour lutter notamment contre les importations d’engrais moins vertueux sur le plan environnemental et climatique que les produits européens.”Ce mécanisme prévoit l’instauration d’une taxe sur l’azote, entre 50 et 100 euros la tonne (…) et nos trésoreries ne pourront pas le supporter”, a affirmé Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA. Enfin, troisième sujet de mécontentement: “une baisse de 22% du budget de la politique agricole commune” à prévoir.”Nous avons besoin de revenus, nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone, l’Europe a aussi besoin d’une vision pour son agriculture”, a résumé M. Rousseau.
Jour J pour la publication du dossier Epstein par le gouvernement Trump
En 2024, Donald Trump avait fait campagne avec la promesse de publier le dossier Epstein. De retour à la Maison Blanche, il a exhorté sa base à tourner la page. Contraint par le Congrès, le président américain doit finalement tenir son engagement vendredi.Après avoir renâclé à s’exécuter jusqu’à l’ultime délai prévu par la loi, le gouvernement du milliardaire républicain doit publier dans la journée les documents en sa possession dans cette affaire qui agite les Etats-Unis depuis de nombreuses années.Car la mort du financier Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant son procès pour crimes sexuels, a alimenté d’innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour étouffer un scandale éclaboussant des personnalités de premier plan.S’il avait promis des révélations fracassantes en campagne, Donald Trump a finalement pris à contre-pied ses partisans en les sommant de passer à autre chose, qualifiant désormais l’affaire de “canular” instrumentalisé par l’opposition démocrate.Mais faute d’avoir pu empêcher le Congrès d’adopter une loi visant à apporter la plus grande transparence dans ce dossier, le président américain a dû la promulguer le 19 novembre. Le texte donnait 30 jours au gouvernement pour s’exécuter, soit jusqu’à vendredi.- “Faire diversion” -Cette loi fait obligation au ministère de la Justice de publier l’intégralité des documents non classifiés en sa possession sur Jeffrey Epstein, sa complice Ghislaine Maxwell, qui purge une peine de vingt ans de prison, et toutes les personnes impliquées dans les procédures judiciaires.L’inconnue persiste sur la portée des révélations à attendre.”La vérité c’est que nous ne savons pas ce que le ministère de la Justice fera demain”, a déclaré jeudi à la chaîne CNN l’élu démocrate Robert Garcia.”Ce que nous savons, c’est ce qu’ils ont fait par le passé: ils ont essayé de dissimuler, ils ont essayé de faire diversion”, a-t-il accusé.En juillet, le ministère de la Justice et le FBI avaient annoncé dans un memorandum n’avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires ou de nouvelles poursuites.L’annonce avait enflammé la base “MAGA” de Donald Trump.Les documents attendus pourraient embarrasser nombre de personnalités, notamment du monde des affaires, de la politique ou du spectacle, qui gravitaient dans l’orbite du financier. Y compris Donald Trump, longtemps proche de Jeffrey Epstein, jusqu’à leur brouille dans les années 2000.- “Amis démocrates d’Epstein” -Le milliardaire, qui était alors lui aussi une figure de la jet-set new-yorkaise, a toujours démenti avoir eu connaissance de son comportement criminel et assure avoir rompu avec lui bien avant qu’il ne soit inquiété par la justice.La semaine dernière, des élus de l’opposition avaient publié une nouvelle série de photos sur lesquelles on voit notamment Jeffrey Epstein en compagnie de l’ex-président démocrate Bill Clinton, d’entrepreneurs à succès comme Bill Gates ou Richard Branson, ou encore du cinéaste Woody Allen.Donald Trump y apparaît également, en compagnie de femmes au visage occulté.”Il est temps pour le ministère de la Justice de publier le dossier”, ont lancé jeudi ces élus après avoir rendu publiques 68 nouvelles photos obtenues des légataires de Jeffrey Epstein.La Maison Blanche avait soutenu la semaine dernière que “l’administration Trump a fait plus pour les victimes d’Epstein que les démocrates n’ont jamais fait, en publiant des milliers de pages de documents et en appelant à de nouvelles enquêtes sur les amis démocrates d’Epstein”.L’opposition s’inquiète pour sa part d’une possible manipulation du dossier avant sa publication.Deux sénateurs démocrates ont ainsi réclamé dans une lettre ouverte à l’inspecteur général du ministère de la Justice un “audit indépendant” pour garantir que rien n’ait été “ni manipulé ni dissimulé”.
La justice se prononce sur la suspension de Shein en France
Il y aura-t-il du Shein à Noël? Le tribunal judiciaire de Paris doit rendre vendredi sa décision sur la demande de l’État de suspendre pour trois mois la plateforme asiatique d’e-commerce, qui vendait des produits interdits.Shein sera-t-il coupé de ses clients français, contraint de se soumettre à une supervision drastique de ses systèmes de contrôle ou bien totalement accessible à nouveau? La décision du tribunal est attendue vendredi après-midi, notamment par les nombreux clients de Shein.Des poupées sexuelles à l’apparence de fillettes, des armes de catégorie A et des médicaments interdits retrouvés sur la plateforme ont poussé l’État à demander une mesure radicale: bloquer le site du géant de la mode ultra-éphémère et assortir sa réouverture de conditions strictes.L’État réclame “a minima” que Shein soit contraint de maintenir la suspension de sa place de marché (marketplace), qui héberge les produits commercialisés par des vendeurs tiers, et demande globalement la suspension de toutes ventes hors habillement. La plateforme se dit, elle, victime d’une véritable “cabale” politique et médiatique, selon les termes de ses avocats lors de l’audience du 5 décembre.- “Failles” à corriger -Shein reconnaît la vente de ces produits mais se réfugie derrière le fait qu’ils ont été immédiatement retirés après signalement, et derrière les actions mises en place ensuite. Le groupe, fondé en Chine et basé à Singapour, estime avoir suffisamment agi, en allant même jusqu’à bloquer de lui-même toute sa marketplace en France.Depuis le 5 novembre, Shein ne vend plus que les vêtements de ses collections à bas prix, sans cesse renouvelées, fabriquées en Chine et en synthétique pour l’essentiel. Le temps de faire “un audit complet” et de corriger les “failles” de son site.Prenant en compte ces mesures, le ministère public a estimé lors de l’audience que le blocage total était disproportionné au regard de la jurisprudence européenne et s’y est opposé. Davantage que la présence d’un dommage actuel, la représentante du parquet avait insisté sur le rôle du tribunal pour “prévenir un dommage futur”.L’État exige que Shein prenne toute mesure efficace de filtrage et de contrôle pour éviter que des produits interdits soient remis en vente. Il demande aussi au groupe asiatique de mettre en place un filtrage d’âge pour empêcher les mineurs d’accéder aux contenus pornographiques. Le tout sous contrôle de l’Arcom, régulateur du numérique.Même si l’État est débouté, la marketplace Shein ne rouvrira pas d’un coup en totalité, mais progressivement, avaient expliqué ses avocats. L’entreprise reconnait notamment des difficultés à instaurer un filtre d’âge efficace. En conséquence, la catégorie sexuelle réservée aux adultes resterait fermée pour le moment, comme c’est le cas au niveau mondial depuis le scandale apparu en France.- “Long combat” -Quelle que soit la décision vendredi de la juridiction civile, Shein n’en a pas fini avec la justice: une enquête pénale a été ouverte par le parquet de Paris et confiée à l’Office des mineurs, qui enquête également sur les plateformes AliExpress, Temu, Wish et eBay.”Ce qui s’appliquera à Shein s’appliquera aussi aux autres plateformes coupables des mêmes manquements”, a affirmé le ministre du Commerce Serge Papin mercredi à l’Assemblée nationale, s’attendant à un “long combat” contre ces géants de l’e-commerce.Une lutte portée également sur la scène européenne, la France réclamant des sanctions de la part de la Commission. Bruxelles a demandé des informations formelles à Shein mais n’a pas encore ouvert d’enquête, comme elle l’a fait contre AliExpress et Temu.Au coeur de la lutte contre le contenu illégal en ligne, le règlement européen sur les services numériques (DSA) serait non adapté aux plateformes d’e-commerce face à la déferlante de 12 millions de petits colis arrivant chaque jour en Europe et qui échappent aux contrôles, estime un rapport parlementaire présenté à l’Assemblée mercredi.
La justice se prononce sur la suspension de Shein en France
Il y aura-t-il du Shein à Noël? Le tribunal judiciaire de Paris doit rendre vendredi sa décision sur la demande de l’État de suspendre pour trois mois la plateforme asiatique d’e-commerce, qui vendait des produits interdits.Shein sera-t-il coupé de ses clients français, contraint de se soumettre à une supervision drastique de ses systèmes de contrôle ou bien totalement accessible à nouveau? La décision du tribunal est attendue vendredi après-midi, notamment par les nombreux clients de Shein.Des poupées sexuelles à l’apparence de fillettes, des armes de catégorie A et des médicaments interdits retrouvés sur la plateforme ont poussé l’État à demander une mesure radicale: bloquer le site du géant de la mode ultra-éphémère et assortir sa réouverture de conditions strictes.L’État réclame “a minima” que Shein soit contraint de maintenir la suspension de sa place de marché (marketplace), qui héberge les produits commercialisés par des vendeurs tiers, et demande globalement la suspension de toutes ventes hors habillement. La plateforme se dit, elle, victime d’une véritable “cabale” politique et médiatique, selon les termes de ses avocats lors de l’audience du 5 décembre.- “Failles” à corriger -Shein reconnaît la vente de ces produits mais se réfugie derrière le fait qu’ils ont été immédiatement retirés après signalement, et derrière les actions mises en place ensuite. Le groupe, fondé en Chine et basé à Singapour, estime avoir suffisamment agi, en allant même jusqu’à bloquer de lui-même toute sa marketplace en France.Depuis le 5 novembre, Shein ne vend plus que les vêtements de ses collections à bas prix, sans cesse renouvelées, fabriquées en Chine et en synthétique pour l’essentiel. Le temps de faire “un audit complet” et de corriger les “failles” de son site.Prenant en compte ces mesures, le ministère public a estimé lors de l’audience que le blocage total était disproportionné au regard de la jurisprudence européenne et s’y est opposé. Davantage que la présence d’un dommage actuel, la représentante du parquet avait insisté sur le rôle du tribunal pour “prévenir un dommage futur”.L’État exige que Shein prenne toute mesure efficace de filtrage et de contrôle pour éviter que des produits interdits soient remis en vente. Il demande aussi au groupe asiatique de mettre en place un filtrage d’âge pour empêcher les mineurs d’accéder aux contenus pornographiques. Le tout sous contrôle de l’Arcom, régulateur du numérique.Même si l’État est débouté, la marketplace Shein ne rouvrira pas d’un coup en totalité, mais progressivement, avaient expliqué ses avocats. L’entreprise reconnait notamment des difficultés à instaurer un filtre d’âge efficace. En conséquence, la catégorie sexuelle réservée aux adultes resterait fermée pour le moment, comme c’est le cas au niveau mondial depuis le scandale apparu en France.- “Long combat” -Quelle que soit la décision vendredi de la juridiction civile, Shein n’en a pas fini avec la justice: une enquête pénale a été ouverte par le parquet de Paris et confiée à l’Office des mineurs, qui enquête également sur les plateformes AliExpress, Temu, Wish et eBay.”Ce qui s’appliquera à Shein s’appliquera aussi aux autres plateformes coupables des mêmes manquements”, a affirmé le ministre du Commerce Serge Papin mercredi à l’Assemblée nationale, s’attendant à un “long combat” contre ces géants de l’e-commerce.Une lutte portée également sur la scène européenne, la France réclamant des sanctions de la part de la Commission. Bruxelles a demandé des informations formelles à Shein mais n’a pas encore ouvert d’enquête, comme elle l’a fait contre AliExpress et Temu.Au coeur de la lutte contre le contenu illégal en ligne, le règlement européen sur les services numériques (DSA) serait non adapté aux plateformes d’e-commerce face à la déferlante de 12 millions de petits colis arrivant chaque jour en Europe et qui échappent aux contrôles, estime un rapport parlementaire présenté à l’Assemblée mercredi.
Russie: Poutine attendu pour sa conférence annuelle devant la presse et les citoyens
Le président russe Vladimir Poutine doit répondre vendredi aux journalistes et citoyens et dresser le bilan de l’année, au moment où une intense activité diplomatique est déployée pour trouver une issue à la guerre en Ukraine lancée par Moscou il y a près de quatre ans.M. Poutine, 73 ans et au pouvoir depuis un quart de siècle, est rôdé à cette grande conférence annuelle, exercice médiatique qui dure généralement plusieurs heures et est retransmis en direct à la télévision.Le président russe s’exprime à cette occasion sur un vaste spectre de sujets allant de la géopolitique et l’économie aux préoccupations concrètes de la population et problèmes locaux.Comme les années précédentes, il est très attendu sur l’offensive russe en Ukraine, qui entrera en février dans sa cinquième année, mais aussi sur ses relations avec le président américain Donald Trump, revenu au pouvoir en janvier, ou encore l’escalade des tensions avec les Européens.Mercredi, M. Poutine a une nouvelle fois martelé que les objectifs de la Russie en Ukraine seraient “sans aucun doute atteints”, que ce soit par la voie diplomatique ou par des moyens militaires. Il a aussi eu un ton très dur envers les dirigeants européens, qu’il a qualifiés de “porcelets” qui ambitionnent de provoquer “l’effondrement” de la Russie.Alors que les Etats-Unis multiplient les efforts diplomatiques ces dernières semaines pour élaborer un plan visant à mettre fin à la guerre, les forces russes ont accéléré cette année leurs conquêtes sur le front en Ukraine, dont elles contrôlent environ 19% du territoire.- “Quand arrivera la paix?” -Le conflit reste une préoccupation majeure des Russes. Selon une enquête d’opinion du centre indépendant Levada de mi-décembre, 21% des sondés souhaitent demander vendredi à Vladimir Poutine quand “l’opération militaire spéciale” en Ukraine, selon les termes en vigueur en Russie, prendra fin.Selon cet institut, déclaré “agent de l’étranger” par les autorités, 16% des sondés aimeraient par ailleurs savoir quand les conditions de vie vont s’améliorer, alors que la Russie est visée par des sanctions occidentales massives et confrontée à une forte inflation.”Si j’avais la possibilité de poser une question au président, je lui demanderais quand la paix arrivera pour tous. Ce serait le bonheur !”, a déclaré à l’AFP Anna, une retraité de 65 ans, interrogée dans les rues de Moscou.Grigori, logisticien de 62 ans, voudrait lui aussi “entendre des nouvelles positives sur la fin du conflit”, mais aussi sur “une baisse des taux d’intérêt des prêts hypothécaires”, qui atteignent des niveaux records en Russie et freinent les investissements.Si l’économie du pays a jusqu’ici tenu bon face aux restrictions visant notamment ses exportations d’hydrocarbures, les difficultés qu’elle traverse s’expriment via des pénuries de main d’oeuvre, un coût prohibitif des crédits bancaires et une hausse des prix à la consommation.Après deux années de croissance portées par l’effort de guerre, l’économie russe montre ainsi des signes de ralentissement. La Banque centrale table sur une croissance du PIB comprise entre 0,5% et 1% pour 2025, contre 4,3% en 2024 et 4,1% en 2023.- Doléances -Cette grande conférence de presse annuelle est aussi l’occasion pour Vladimir Poutine d’écouter pléthore de doléances locales de la population à travers les régions du plus vaste pays au monde, comme la vétusté des hôpitaux, le manque d’écoles ou l’état des routes. Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, M. Poutine s’est préparé mercredi “jusque tard dans la nuit” à cette conférence en épluchant les questions des citoyens, ainsi que toute la journée de jeudi.Selon M. Peskov, plus de deux millions de questions ont été posées au président, qui sont triées avec l’aide de l’intelligence artificielle. Les questions sociales “occupent la première place”, a-t-il affirmé au journal Izvestia.Ce programme était autrefois divisé en deux parties: la grande conférence de presse annuelle avec la participation de médias occidentaux et la “Ligne directe” de questions-réponses avec les citoyens. Depuis 2023, les deux émissions ont été fusionnées.Le face-à-face de Vladimir Poutine avec la presse porte généralement sur la politique et les grands dossiers internationaux.La session de questions-réponses avec la population offre, elle, à Vladimir Poutine l’occasion de promettre de régler des problèmes de particuliers, de réprimander des responsables régionaux et parfois, de faire des confidences sur sa vie privée.Ces deux évènements, organisés quasi chaque année depuis 2001, sont les deux grand-messes télévisées annuelles du président russe.En 2022, elles n’avaient pas eu lieu, alors que l’armée russe venait d’essuyer des revers importants en Ukraine.
TikTok: key things to know
TikTok boasts over a billion users worldwide, including more than 170 million in the United States, it says — nearly half the country’s population.Here is a closer look at the app, which said Thursday it had signed a deal with investors that would allow it to maintain US operations and avoid a ban threat over its Chinese ownership.- Born in China -TikTok’s surge from niche video-sharing tool to global powerhouse is one of the biggest shifts in digital entertainment since the advent of social media.From friends dancing together to home chefs sharing recipes, TikTok can transform ordinary users into celebrities, revolutionizing the traditional path to stardom.It was launched in 2016 by Chinese tech company ByteDance for the local market, where it is called Douyin. The international version, TikTok, was released in 2017.The app gained massive momentum after merging with Musical.ly, a lip-synching app, a year later.- ‘For You’ page -The so-called secret sauce in TikTok’s rapid expansion has been its innovative recommendation algorithm.Instead of showing content from accounts that users already follow, the endless scroll of TikTok’s “For You” page is based on viewing habits, engagement patterns and sophisticated content analysis.A video from a complete unknown can reach millions of people if the algorithm determines it engaging enough — a model that the app’s rivals have been quick to follow.TikTok’s focus on short clips also helps keep users hooked.It was initially limited to uploads of 15 seconds, but this was later expanded to up to 10 minutes, and now some users can post videos as long as 60 minutes.- Political suspicions -TikTok’s mass appeal means its rise has been controversial — mainly over its Chinese ownership and its built-in unpredictability.The platform has faced scrutiny from governments worldwide, particularly in the United States, over data privacy and potential ties to the Chinese government, including accusations of spying and propaganda.India banned TikTok along with other Chinese apps in 2020, citing national security concerns.- Huge fine -A European Union watchdog fined TikTok 530 million euros ($620 million) in May for failing to guarantee its user data was shielded from access by Chinese authorities.The social media giant has appealed the fine, insisting it has never received any requests from Chinese authorities for European users’ data.- Teenage safety fears -In a world first this month, Australia banned under-16s from major social media platforms including TikTok, Instagram and YouTube, with the onus on the tech firms to kick young users off their services.Other countries have expressed concern about the potential effects of TikTok on young users, including accusations it funnels them into echo chambers and fails to contain illegal, violent or obscene content.Albania banned TikTok for a year in March after a 14-year-old schoolboy was killed in the culmination of a confrontation that started on social media.- Sell or be banned -The US Congress passed legislation in 2024 requiring ByteDance to divest control of TikTok in the United States or be banned.On Thursday, according to an internal memo seen by AFP, TikTok CEO Shou Chew told employees that the social media company and its Chinese owner ByteDance had agreed to a new joint venture in the United States.Oracle — whose executive chairman Larry Ellison is a longtime ally of President Donald Trump — Silver Lake and Abu Dhabi-based MGX are on board as major investors.”The US joint venture will be responsible for US data protection, algorithm security, content moderation, and software assurance,” Chew said in the memo.burs-lth/kaf/sla







