US officials, NGOs cry foul as Washington snubs UN rights review
US officials and rights defenders gathered at the United Nations in Geneva on Friday to voice concerns over human rights under President Donald Trump’s administration, and denounce Washington’s decision to snub a review of its record.The US mission in Geneva confirmed this week that the country would skip its so-called Universal Periodic Review (UPR), after first announcing the decision in August, becoming only the second country to ever boycott the process.All 193 United Nations member states are required to undergo the standard review of their rights situation every four to five years.The decision “is deeply disappointing,” Uzra Zeya, head of Human Rights First, said in an email.”It sends the wrong message and weakens a process that has helped drive progress on human rights worldwide — including in the United States.”Zeya was to host one of several events at the UN in Geneva featuring activists and elected US officials voicing concerns around rights in the United States, in particular since Trump returned to power in January.The US decision to snub its review was linked to Trump’s order in February withdrawing the country from a number of UN bodies, including participation in the Human Rights Council.But dropping the UPR was not a given. Trump also withdrew from the council during his first term, but his administration still opted to take part in its 2020 review. The US under Trump especially has repeatedly slammed the council for being biased against Israel, and has cited that alleged bias as prompting its withdrawal from the review.- ‘Tragic’ -The move “really, really undermines … the notion that international human rights law is inalienable and applies equally to all,” warned Phil Lynch, head of the International Service for Human Rights.He was speaking at an event in a room of the UN’s European headquarters where former US first lady Eleanor Roosevelt helped draft the Universal Declaration of Human Rights before its adoption in 1948.”It’s tragic and deeply ironic that we helped to create the norms as well as this (UPR) process that we are now backing out of,” a former senior US official told AFP, asking not to be named.Another former US official who worked on the country’s previous UPR engagements warned the move was a “dangerous” signal.”We’re losing our legitimacy globally on human rights leadership… It’s a hard pill to swallow.”The US absence sparked outrage among civil society, which typically participates in reviews, providing analysis and recommendations.Denied the UPR platform, numerous groups, academics and local US officials were nonetheless intent on making their concerns known.They listed a string of alarming developments, including repression of dissent, militarised immigration crackdowns, national guards sent into US cities, crackdowns on universities and art institutions, and lethal strikes on alleged drug boats in the Caribbean and Pacific.- Need for ‘sunlight’ -Many urged the international community to speak out and support their work to hold the US government in check.”It’s the Human Rights Council, the United Nations system and a community of nations committed to human rights and democracy who can bring necessary sunlight to these abuses,” said Chandra Bhatnagar, head of the American Civil Liberties Union (ACLU)’s southern California branch.Robert Saleem Holbrook, head of the Abolitionist Law Center agreed, insisting that as “we see our civil liberties being decimated, these forums are going to take on increasing importance in the future”.The United States is set to become one of the only two countries to fail to show up for their own review since the inception of the UPR system in 2008.While some countries have requested postponements, only Israel has previously been a no-show, in early 2013, although it eventually underwent a postponed review 10 months later.Observers warned the US absence could serve as a bad example.”We hope this doesn’t risk normalising withdrawal from the council,” Sanjay Sethi, co-head of the Artistic Freedom Initiative, told AFP.
La Corée du Nord tire un missile balistique vers la mer du Japon
La Corée du Nord a tiré un missile balistique vendredi, a rapporté l’armée sud-coréenne, huit jours après le feu vert donné par Donald Trump au projet sud-coréen de construction d’un sous-marin à propulsion nucléaire.Les analystes s’attendaient à une vive réaction de la part de Pyongyang.L’état-major interarmées sud-coréen a indiqué que la Corée du Nord avait tiré “un missile balistique non identifié en direction de la mer de l’Est”, en employant le nom coréen de la mer du Japon.Le missile a été lancé à 12H35 (03H35 GMT) depuis une zone située au nord de Pyongyang et a parcouru environ 700 kilomètres, a ajouté l’armée sud-coréenne.La Première ministre japonaise Sanae Takaichi a précisé que le missile s’était abîmé en mer en dehors des eaux japonaises et qu’aucun dommage ni blessé n’avait été signalé.Le tir a été défendu par le Kremlin, la présidence russe invoquant le “droit légitime” de son allié nord-coréen “à assurer (sa) propre sécurité et à prendre des mesures en ce sens”, a déclaré le porte-parole Dmitri Peskov.Pour le ministre japonais de la Défense Shinjiro Koizumi, en revanche, le tir est “absolument impardonnable”. “Il n’est jamais trop tôt pour accélérer les efforts visant à renforcer nos capacités de défense”, a-t-il affirmé, en ajoutant que le Japon, allié des Etats-Unis, avait protesté via son canal d’ambassade à Pékin.”Nous allons examiner les mesures nécessaires pour protéger la paix et la vie des habitants de notre pays, sans exclure aucune option”, a-t-il souligné.Les sanctions imposées par les Nations unies contre Pyongyang pour son programme nucléaire lui interdisent de posséder des missiles balistiques, qui effectuent la majeure partie de leur trajectoire en dehors de l’atmosphère terrestre. Ce tir intervient alors que Donald Trump a annoncé la semaine dernière qu’un submersible sud-coréen à propulsion nucléaire serait fabriqué dans les “chantiers navals de Philadelphie”, sur la côte est des Etats-Unis, Séoul envisageant de le construire sur son propre sol. – Puissance nucléaire “irréversible” -Selon les analystes, le développement d’un sous-marin à propulsion nucléaire marquerait un bond en avant significatif pour la Corée du Sud, qui rejoindrait ainsi un groupe restreint de pays, dont la France, dotés de tels navires.”Du point de vue de la Corée du Nord, la possibilité d’attaques soudaines depuis la mer de l’Est sera une source d’inquiétude”, estime auprès de l’AFP Ahn Chan-il, un transfuge nord-coréen devenu directeur de l’Institut mondial pour les études sur la Corée du Nord à Séoul.”Si la Corée du Sud acquiert un sous-marin à propulsion nucléaire, elle sera en mesure de pénétrer dans les eaux nord-coréennes et de surveiller ou d’intercepter de manière préventive des armes telles que les missiles balistiques lancés par sous-marin”, relève-t-il.Donald Trump a rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à trois reprises au cours de son premier mandat, sans réussir à conclure un accord durable sur le programme nucléaire nord-coréen.Depuis l’échec de leur sommet de 2019, la Corée du Nord a martelé qu’elle ne renoncerait jamais à ses armes atomiques et s’est déclarée puissance nucléaire “irréversible”.Pyongyang n’a pas répondu à l’offre de Donald Trump de rencontrer Kim Jong Un la semaine dernière. En revanche, la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Choe Son Hui, s’est rendue à Moscou, où elle et le président russe Vladimir Poutine sont convenus de renforcer encore davantage les relations bilatérales.La Corée du Nord et la Russie ont accru leur coopération militaire ces dernières années, les Nord-Coréens fournissant des armes et des troupes pour soutenir l’assaut russe contre l’Ukraine en cours depuis février 2022.En septembre, le numéro un nord-coréen s’est tenu aux côtés de Xi Jinping et Vladimir Poutine, dirigeants des deux grandes puissances frontalières de son pays, lors d’un grand défilé militaire à Pékin. Une démonstration de son nouveau statut sur l’échiquier mondial.
Tanzania rights group condemns ‘reprisal killings’ of civiliansFri, 07 Nov 2025 10:30:11 GMT
Tanzanian rights groups condemned on Friday widespread reports of “reprisal killings” of civilians, some in their own homes, in post-election violence that the opposition say killed hundreds.President Samia Suluhu Hassan won the October 29 poll with 98 percent of the vote, according to the electoral commission, but the opposition, which was barred from participating, has …
Opération Cloudburst : les Pays-Bas s’entraînent contre des inondations massives
Le bourdonnement d’un hélicoptère Chinook à deux hélices rompt le calme de la campagne néerlandaise, l’engin planant à quelques mètres d’un canal avant de déverser quatre énormes sacs de sable dans l’eau: l’opération Cloudburst est lancée.Cet exercice de cinq jours simule des inondations catastrophiques causées par les “bombes de pluie”, une crainte omniprésente dans un pays où 60 % de la population vit sous le niveau de la mer et où le changement climatique ne peut qu’aggraver la situation. L’opération, qui réunit l’armée, les responsables de la planification des crises et les autorités locales chargées de la gestion de l’eau, teste leurs réponses face à un scénario de précipitations de 200 millimètres (200 litres par m2) en une journée, soit un quart de la quantité annuelle qui tombe aux Pays-Bas. Un tel scénario s’apparente aux inondations qui ont dévasté l’Europe occidentale en 2021, faisant près de 200 morts en Allemagne et 40 en Belgique.De vastes zones des Pays-Bas avaient quant à elles été inondées.”Les Néerlandais, dès leur naissance, savent qu’ils devront lutter contre l’eau”, explique le commandant Michel Vrancken.Ils “savent que l’eau peut toujours être un ennemi”, poursuit le jeune homme de 25 ans auprès de l’AFP, pendant que son unité empile des sacs de sable. Son équipe s’entraîne à déployer un barrage mobile capable de ralentir les crues destructrices. – Changement climatique – C’est par nécessité que les Néerlandais sont devenus les leaders mondiaux en matière de gestion de l’eau et des inondations.Si la nature avait suivi son cours, la majeure partie des Pays-Bas serait un marécage boueux, loin de l’actuelle cinquième économie de l’Union européenne.Sans défenses solides, 60 % du pays serait régulièrement inondé, affectant quelque neuf millions d’habitants, selon le gouvernement.Pour Marian Booltink, superviseure de l’opération et coordinatrice de crise à l’association locale de gestion des inondations, apprendre à prévenir les inondations est vital aux Pays-Bas.”Le changement climatique affecte mon travail, car nous savons désormais que nous allons connaître davantage de crises dues à la sécheresse ou aux inondations”, explique-t-elle à l’AFP. Bart Vonk, président du Comité national de coordination en cas de risque d’inondation, supervise quant à lui les niveaux de l’eau et les défenses contre les inondations dans tout le pays. “L’impact de l’eau sur une personne est immense”, explique l’homme de 64 ans dans son bureau, entouré de grands écrans affichant en temps réel les données nationales sur l’eau. “Ce que j’ai appris au cours de ma carrière, c’est qu’il ne faut pas sous-estimer la force de l’eau, mais aussi l’impact sur les personnes dont la maison est inondée”, déclare M. Vonk.Lui et son équipe veillent à ce que le pays soit prêt à faire face à des scénarios extrêmes, comme celui d’une sécheresse entraînant l’échouage de tous les bateaux de navigation intérieure, ou alors une tempête dévastatrice. – Rester proactifs – Les Néerlandais mettent l’innovation et les technologies dernier cri au service d’un problème vieux de plusieurs siècles. Des drones inspectent les digues et les barrages, produisant des données qui sont ensuite analysées par l’IA pour identifier les points faibles.Autre innovation : les “œufs verts”, des dispositifs qui détectent les castors qui, en creusant, peuvent s’avérer dévastateurs pour les défenses contre les inondations.Pour M. Vonk, la réussite néerlandaise dans ce domaine réside dans la proactivité car “nous ne pouvons pas accepter d’incidents, les conséquences sont trop importantes.”Il ajoute toutefois que les Néerlandais ont beaucoup appris d’autres pays comme le Royaume-Uni, notamment en matière de reconstruction après des inondations majeures.M. Vonk reconnaît également que le changement climatique rend son travail “de plus en plus difficile”.La fonte des glaciers des Alpes fait monter le niveau des rivières aux Pays-Bas, les tempêtes et les sécheresses sont plus fréquentes et la montée des eaux augmente la salinité, explique-t-il.Sa plus grande crainte serait une rupture de la digue qui protège les Pays-Bas. “L’impact serait immense”, mais il a confiance dans les préparatifs néerlandais.”Je dors toujours très bien… nous sommes de très bons protecteurs… la probabilité est donc vraiment très, très faible”, conclut-il.
Violences policières contre Michel Zecler: la Défenseure des droits pointe des faits d’une “extrême gravité”
Cinq ans après l’interpellation très violente du producteur de musique noir Michel Zecler, la Défenseure des droits réclame que les policiers mis en cause passent enfin devant un conseil de discipline pour des manquements déontologiques graves, dont la tenue de propos racistes.”Les faits dont a été victime Michel Zecler sont d’une extrême gravité, à la fois pour la victime mais également pour l’image de la police et la confiance qu’elle doit inspirer aux citoyens. Ils appellent une réponse disciplinaire très claire de la part du ministère de l’Intérieur”, a souligné la Défenseure des droits Claire Hédon, qui a rendu les conclusions de son enquête dans une décision publiée vendredi. L’affaire avait fait grand bruit en 2020, images vidéo à l’appui de l’interpellation violente de Michel Zecler par des policiers lui portant 29 coups en quelque quatre minutes, occasionnant une incapacité totale de travail de 45 jours. Le président Emmanuel Macron avait dénoncé “une agression inacceptable”, réclamé une police “exemplaire” et demandé des sanctions claires.Depuis, l’IGPN – la “police des polices” – a mené une enquête administrative permettant “d’établir les faits (…) et manquements déontologiques”, et “proposé au préfet de police de Paris que les quatre policiers comparaissent devant le conseil de discipline” dans ses conclusions rendues en juillet 2021, rappelle la Défenseure des droits (DDD).Les juges d’instruction ont ordonné en juin dernier le renvoi devant une cour criminelle de trois des quatre policiers, le quatrième sera jugé en correctionnelle. La circonstance aggravante de racisme a été écartée par la justice, faute de preuve.Pour la Défenseure des droits, “la victime a fait l’objet d’insultes à caractère raciste en étant traitée de “sale nègre”, insultes confirmées par le témoignage de quatre personnes présentes sur les lieux”.Auto-saisie comme elle en a la prérogative, la Défenseure des droits est une autorité administrative indépendante dotée de tous les pouvoirs d’enquêtes lui permettant d’avoir accès à toutes les pièces d’un dossier, d’auditionner des personnes, de faire des visites sur place.- Le ministre de l’Intérieur saisi -Son enquête a conclu à de multiples manquements déontologiques de la part des policiers ayant fait “un usage disproportionné de la force” et d'”un acharnement injustifié” envers Michel Zecler. elle a aussi conclu que le procès-verbal “n’a pas rendu compte fidèlement du déroulement des faits et qu’après l’interpellation, deux policiers ont “échangé des commentaires insultants” sur les réseaux sociaux concernant le producteur de musique.Le 21 novembre 2020, Michel Zecler avait été interpellé devant chez lui pour non-port du masque – en période de regain de Covid – et suspicion de consommation de cannabis, puis passé à tabac dans son studio d’enregistrement, des faits filmés par une caméra de vidéosurveillance, dont les images ont été révélées sur le site Loopsider, pour devenir virales.”Au regard de la gravité et de la multitude des manquements constatés et compte de tenu de l’absence de procédure disciplinaire engagée à ce stade, (le Défenseur des droits) saisit le ministre de l’Intérieur afin qu’il engage sans délai une procédure disciplinaire” à l’encontre des quatre policiers, indique la DDD dans sa décision.Le ministre de l’Intérieur “dispose d’un délai de deux mois pour faire connaître les suites qu’il donnera à cette décision”, stipule la DDD.Les quatre policiers ont été suspendus le 26 novembre 2020, deux d’entre eux ont été incarcérés durant un mois après leur mise en examen. Trois sont toujours suspendus, a indiqué la préfecture de police à l’AFP, précisant que le quatrième exerce toujours dans un service, mais sans activité de voie publique.L’affaire des violences policières dont a été victime Michel Zecler a amené à la création, à la demande du président de la République, de la plateforme antidiscriminations.fr, confiée au Défenseur des droits.Depuis le lancement de la plateforme et de son numéro d’appel 3928 le 12 févier 2021, il y a eu 62.844 appels dont 1.293 appels pour le mois d’octobre 2025, selon les chiffres communiqués par le DDD à l’AFP.Parmi ces appels, 42.064 (68%) concernaient une première demande, détaille le DDD, précisant que les deux principaux critères de discrimination étaient l’origine (26%) et le handicap (22%).




