Canicule: chaleur intense sur le Centre-Est, des orages attendus sur le Sud-Ouest
La vigilance maximale reste de mise mercredi pour l’Aude et quatre départements de la vallée du Rhône accablés par une vague de chaleur, s’accompagnant d’orages dans l’après-midi de Midi-Pyrénées à l’ouest de la Bourgogne, en passant par le centre du pays.Comme les jours précédents, de nouvelles températures record ont été enregistrées: 41,7 °C à Châteaumeillant (Cher); 39,8 °C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7 °C à St Michel de Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.De fortes rafales de vent de 80 à 100 km/h, localement 110 km/h, chutes de grêle “petite à localement moyenne”, pluies brèves et intenses, et une activité électrique importante, sont attendues en fin de journée. De fortes pluies ont ainsi commencé à s’abattre sur la Haute-Garonne peu avant 19H00.Des orages sont aussi prévus sur le relief des Alpes du Sud, avant de se diriger vers les plaines, “associés à de fortes intensités pluvieuses, localement entre 50 et 70 mm en peu de temps, et de la grêle pouvant être d’un diamètre assez gros”. Au total, 12 départements sont en vigilance orange pour les orages jusqu’à mercredi soir.Ces pluies et vents pourraient aider à faire reculer un peu les températures, qui s’emballent à nouveau dans les départements en rouge et alentours avec 40°C atteints en Bourgogne et Auvergne. Et la nuit s’annonce encore “chaude sur tout l’est du pays et le pourtour méditerranéen, avec des valeurs souvent supérieures à 20°C”, selon Météo France.- “Plus meurtrier que le froid” -La Rhône, Drôme, Ardèche, Isère et Aude resteront en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00, avant de redescendre en orange, répit relatif dans l’Hexagone qui restera soumis à un temps très chaud, avec une vigilance orange pour les trois-quarts du pays.À Lyon, le parc Blandan restera ouvert pour une deuxième nuit consécutive, offrant un dispositif sécurisé à ceux qui espèrent un peu plus de fraîcheur à la belle étoile que dans un logement en surchauffe.Pour ceux qui n’ont d’autre choix que celui de la rue, la chaleur est aussi difficile à supporter. “On a rencontré des personnes très chaudement vêtues, ou avec des duvets, alors qu’il fait 35 degrés. Eux, ils ne ressentent pas cette chaleur, donc il y a un gros risque de déshydratation”, explique Céline Levesque à l’occasion d’une maraude sociale à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). La directrice-adjointe de la filière de lutte contre les exclusions de la Croix-Rouge, et responsable SIAO 94 – Samu Social 94, souligne: “l’été peut être plus meurtrier que le froid”. Une panne électrique due à un problème technique non lié à la chaleur sur un train Trenitalia a par ailleurs provoqué une interruption totale du trafic en gare de Lyon Part-Dieu mercredi en fin d’après-midi, affectant de nombreux passagers. Une “reprise progressive” du trafic est actuellement en cours mais des “perturbations” demeurent autour de Lyon, a indiqué la SNCF TER AURA sur X.- “Plus chaud” qu’avant -Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs. “Ces températures très élevées résultent de la masse d’air très chaude, mais également de l’influence du changement climatique”, explique Lauriane Batté, climatologue à Météo-France, ce qui donne un air “plus chaud” en moyenne qu’il y a “quelques décennies”.Des températures égales ou supérieures à 40°C ont été enregistrées plus de 1.800 fois au cours des dix dernières années en France contre moins de 40 fois dans les années 1990, selon les données des stations météo analysées par l’AFP.Plusieurs épisodes de pollution à l’ozone sont signalés, notamment en Ile-de-France, accentuant les risques sanitaires. Des restrictions liées à la sécheresse ont également été prises dans certains départements comme le Puy-de-Dôme.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l’été 2025. Selon Météo-France, elle devrait se poursuivre en fin de semaine avec “un nouveau pic caniculaire attendu pour le weekend du 15 août”.
Canicule: chaleur intense sur le Centre-Est, des orages attendus sur le Sud-Ouest
La vigilance maximale reste de mise mercredi pour l’Aude et quatre départements de la vallée du Rhône accablés par une vague de chaleur, s’accompagnant d’orages dans l’après-midi de Midi-Pyrénées à l’ouest de la Bourgogne, en passant par le centre du pays.Comme les jours précédents, de nouvelles températures record ont été enregistrées: 41,7 °C à Châteaumeillant (Cher); 39,8 °C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7 °C à St Michel de Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.De fortes rafales de vent de 80 à 100 km/h, localement 110 km/h, chutes de grêle “petite à localement moyenne”, pluies brèves et intenses, et une activité électrique importante, sont attendues en fin de journée. De fortes pluies ont ainsi commencé à s’abattre sur la Haute-Garonne peu avant 19H00.Des orages sont aussi prévus sur le relief des Alpes du Sud, avant de se diriger vers les plaines, “associés à de fortes intensités pluvieuses, localement entre 50 et 70 mm en peu de temps, et de la grêle pouvant être d’un diamètre assez gros”. Au total, 12 départements sont en vigilance orange pour les orages jusqu’à mercredi soir.Ces pluies et vents pourraient aider à faire reculer un peu les températures, qui s’emballent à nouveau dans les départements en rouge et alentours avec 40°C atteints en Bourgogne et Auvergne. Et la nuit s’annonce encore “chaude sur tout l’est du pays et le pourtour méditerranéen, avec des valeurs souvent supérieures à 20°C”, selon Météo France.- “Plus meurtrier que le froid” -La Rhône, Drôme, Ardèche, Isère et Aude resteront en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00, avant de redescendre en orange, répit relatif dans l’Hexagone qui restera soumis à un temps très chaud, avec une vigilance orange pour les trois-quarts du pays.À Lyon, le parc Blandan restera ouvert pour une deuxième nuit consécutive, offrant un dispositif sécurisé à ceux qui espèrent un peu plus de fraîcheur à la belle étoile que dans un logement en surchauffe.Pour ceux qui n’ont d’autre choix que celui de la rue, la chaleur est aussi difficile à supporter. “On a rencontré des personnes très chaudement vêtues, ou avec des duvets, alors qu’il fait 35 degrés. Eux, ils ne ressentent pas cette chaleur, donc il y a un gros risque de déshydratation”, explique Céline Levesque à l’occasion d’une maraude sociale à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). La directrice-adjointe de la filière de lutte contre les exclusions de la Croix-Rouge, et responsable SIAO 94 – Samu Social 94, souligne: “l’été peut être plus meurtrier que le froid”. Une panne électrique due à un problème technique non lié à la chaleur sur un train Trenitalia a par ailleurs provoqué une interruption totale du trafic en gare de Lyon Part-Dieu mercredi en fin d’après-midi, affectant de nombreux passagers. Une “reprise progressive” du trafic est actuellement en cours mais des “perturbations” demeurent autour de Lyon, a indiqué la SNCF TER AURA sur X.- “Plus chaud” qu’avant -Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs. “Ces températures très élevées résultent de la masse d’air très chaude, mais également de l’influence du changement climatique”, explique Lauriane Batté, climatologue à Météo-France, ce qui donne un air “plus chaud” en moyenne qu’il y a “quelques décennies”.Des températures égales ou supérieures à 40°C ont été enregistrées plus de 1.800 fois au cours des dix dernières années en France contre moins de 40 fois dans les années 1990, selon les données des stations météo analysées par l’AFP.Plusieurs épisodes de pollution à l’ozone sont signalés, notamment en Ile-de-France, accentuant les risques sanitaires. Des restrictions liées à la sécheresse ont également été prises dans certains départements comme le Puy-de-Dôme.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l’été 2025. Selon Météo-France, elle devrait se poursuivre en fin de semaine avec “un nouveau pic caniculaire attendu pour le weekend du 15 août”.
Canicule: chaleur intense sur le Centre-Est, des orages attendus sur le Sud-Ouest
La vigilance maximale reste de mise mercredi pour l’Aude et quatre départements de la vallée du Rhône accablés par une vague de chaleur, s’accompagnant d’orages dans l’après-midi de Midi-Pyrénées à l’ouest de la Bourgogne, en passant par le centre du pays.Comme les jours précédents, de nouvelles températures record ont été enregistrées: 41,7 °C à Châteaumeillant (Cher); 39,8 °C à Nevers (Nièvre) ou encore 39,7 °C à St Michel de Maurienne (Savoie), à 698 m d’altitude, selon Météo France.De fortes rafales de vent de 80 à 100 km/h, localement 110 km/h, chutes de grêle “petite à localement moyenne”, pluies brèves et intenses, et une activité électrique importante, sont attendues en fin de journée. De fortes pluies ont ainsi commencé à s’abattre sur la Haute-Garonne peu avant 19H00.Des orages sont aussi prévus sur le relief des Alpes du Sud, avant de se diriger vers les plaines, “associés à de fortes intensités pluvieuses, localement entre 50 et 70 mm en peu de temps, et de la grêle pouvant être d’un diamètre assez gros”. Au total, 12 départements sont en vigilance orange pour les orages jusqu’à mercredi soir.Ces pluies et vents pourraient aider à faire reculer un peu les températures, qui s’emballent à nouveau dans les départements en rouge et alentours avec 40°C atteints en Bourgogne et Auvergne. Et la nuit s’annonce encore “chaude sur tout l’est du pays et le pourtour méditerranéen, avec des valeurs souvent supérieures à 20°C”, selon Météo France.- “Plus meurtrier que le froid” -La Rhône, Drôme, Ardèche, Isère et Aude resteront en vigilance rouge jusqu’à jeudi 06H00, avant de redescendre en orange, répit relatif dans l’Hexagone qui restera soumis à un temps très chaud, avec une vigilance orange pour les trois-quarts du pays.À Lyon, le parc Blandan restera ouvert pour une deuxième nuit consécutive, offrant un dispositif sécurisé à ceux qui espèrent un peu plus de fraîcheur à la belle étoile que dans un logement en surchauffe.Pour ceux qui n’ont d’autre choix que celui de la rue, la chaleur est aussi difficile à supporter. “On a rencontré des personnes très chaudement vêtues, ou avec des duvets, alors qu’il fait 35 degrés. Eux, ils ne ressentent pas cette chaleur, donc il y a un gros risque de déshydratation”, explique Céline Levesque à l’occasion d’une maraude sociale à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). La directrice-adjointe de la filière de lutte contre les exclusions de la Croix-Rouge, et responsable SIAO 94 – Samu Social 94, souligne: “l’été peut être plus meurtrier que le froid”. Une panne électrique due à un problème technique non lié à la chaleur sur un train Trenitalia a par ailleurs provoqué une interruption totale du trafic en gare de Lyon Part-Dieu mercredi en fin d’après-midi, affectant de nombreux passagers. Une “reprise progressive” du trafic est actuellement en cours mais des “perturbations” demeurent autour de Lyon, a indiqué la SNCF TER AURA sur X.- “Plus chaud” qu’avant -Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d’incendies sont actifs. “Ces températures très élevées résultent de la masse d’air très chaude, mais également de l’influence du changement climatique”, explique Lauriane Batté, climatologue à Météo-France, ce qui donne un air “plus chaud” en moyenne qu’il y a “quelques décennies”.Des températures égales ou supérieures à 40°C ont été enregistrées plus de 1.800 fois au cours des dix dernières années en France contre moins de 40 fois dans les années 1990, selon les données des stations météo analysées par l’AFP.Plusieurs épisodes de pollution à l’ozone sont signalés, notamment en Ile-de-France, accentuant les risques sanitaires. Des restrictions liées à la sécheresse ont également été prises dans certains départements comme le Puy-de-Dôme.La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947 et sa deuxième de l’été 2025. Selon Météo-France, elle devrait se poursuivre en fin de semaine avec “un nouveau pic caniculaire attendu pour le weekend du 15 août”.
Vance visits US troops during UK trip
US Vice President JD Vance on Wednesday took another detour from his high-profile holiday in the UK to visit American forces stationed in the country and praise their “courage”.Speaking after taking part in calls with European leaders and US President Donald Trump about the war in Ukraine, Vance said the US troops’ presence was essential to helping to end the fighting.Trump is to meet with Russian President Vladimir Putin on Friday in Alaska “to try to achieve an end to this terrible war in Russia and Ukraine”, Vance told US troops stationed at the UK’s air force base in Fairford, Gloucestershire in southwest England.”You guys make that possible. You guys are the reason why we can go into a negotiation with strength,” Vance said.”Nothing that we do as an administration is possible without the hard work, the courage and the skill that you guys bring to the job,” he added.He addressed the troops after calls with Trump and European leaders ahead of the Alaska summit, aimed at convincing the US leader to respect Kyiv’s interests in the talks.British Prime Minister Keir Starmer said Wednesday that there was now a “viable” chance for a ceasefire after over three years since Russia’s February 2023 invasion of Ukraine.Vance arrived in the UK on August 8 with his wife and three children, only to be met by protests from residents in the Cotswolds countryside.He has spent much of his time in meetings with UK officials, including Foreign Secretary David Lammy, who hosted Vance at his country retreat in Chevening in Kent, southeast of London over the weekend.On Wednesday, Vance reportedly had breakfast with Nigel Farage, leader of the anti-immigrant Reform UK party, which is topping the current electoral polls.He met late Tuesday with Conservative Party justice spokesman Robert Jenrick, but has not managed to schedule face-to-face talks with the Tory leader Kemi Badenoch, The Times newspaper reported.Vance is reportedly heading next to Scotland with his family for several days.
Trump names Stallone, Strait among Kennedy Center honorees
US President Donald Trump on Wednesday named “Rocky” star Sylvester Stallone and country music great George Strait among the recipients of the Kennedy Center Honors, as he pursues a controversial overhaul of the storied arts institution.Disco diva Gloria Gaynor, rock band KISS and British theater star Michael Crawford, known for his indelible turn in the lead role of Broadway staple “Phantom of the Opera,” will also receive the Honors, one of the nation’s highest arts awards.Trump announced he himself would host the Honors gala, which usually takes place in early December and is later broadcast on CBS.”I did not insist, but I think it will be quite successful,” he told reporters at the stately white marble complex overlooking the Potomac River.He also joked that he wanted an honor himself but was “never able to get one.”Stallone, who at 79 is the same age as Trump, is a three-time Oscar nominee: for best actor and screenplay for the 1976 classic boxing flick “Rocky,” and for best supporting actor, again in the Rocky Balboa role, in the 2015 follow-up “Creed.”He is also a major Trump supporter and one of the president’s “Hollywood ambassadors” along with Jon Voight and Mel Gibson.Strait, 73, is one of the best-selling musicians of all time, known for huge hits like “All My Exes Live in Texas” and “Amarillo by Morning.” Gaynor, 81, is the singer behind the monster disco anthem “I Will Survive.”KISS, formed in the 1970s in Trump’s hometown New York City, gained fame with its shock rock performances and outlandish black and white face paint.Crawford, 83, made his mark on British television in the 1970s before achieving international success by originating the title role in Andrew Lloyd Webber’s musical “Phantom of the Opera,” thrilling audiences with his powerful tenor voice.- ‘Not going to be woke’ -The Kennedy Center, one of the nation’s top performing arts venues, is a living monument to the late John F. Kennedy. Opened in 1971, it has long enjoyed bipartisan support.But in February, shortly after returning to the Oval Office, Trump ousted the center’s leadership and installed himself as board chairman, vowing to purge any programming he deems objectionable.”A few short months ago, I became chairman of the Kennedy Center,” Trump said Wednesday.”We ended the woke…political programming.”In his first term, from 2017 to 2021, the Republican president skipped the Kennedy Center Honors gala, the biggest fundraiser of the year, because some of the artists receiving awards criticized him or said they would not attend in his presence.The Kennedy Center is home to the National Symphony Orchestra and also offers theater, opera, comedy and other productions.Many artists associated with the center, including opera singer Renee Fleming and musician Ben Folds, have cut ties with the institution. Others including comedian Issa Rae canceled performances.The producers of smash hit historical musical “Hamilton” opted to cancel a scheduled 2026 run timed to coincide with the 250th anniversary of the Declaration of Independence, citing the end of “neutrality” at the center.
Pollution plastique: en Asie, une marée sans fin
Kulsum Beghum, 55 ans, trie les déchets sur une décharge de Dacca au Bangladesh. Son sang présente un taux très élevé de 650 microplastiques par mililitre, selon une analyse financée par le syndicat des récupérateurs de déchets.”Le plastique n’est pas bon pour moi”, dit-elle à l’AFP via un traducteur, au cours d’un entretien à Genève, en marge des négociations destinées à écrire le premier traité plastique international, où elle est venue témoigner de ses conditions de travail aux côtés des représentants de 184 pays.”Ca a commencé il y a 30 ans” à Dacca, dit cette femme de 55 ans, soutenue par son syndicat. Au début “le plastique c’était pour l’huile de friture et les sodas”, puis sont venus “les sacs de courses” qui ont remplacé les traditionnels sacs en jute. “On était attiré par le plastique, c’était tellement beau!”. Aujourd’hui, dans un pays parmi les plus fragiles économiquement de la planète, le plastique envahit tout, il tapisse les rues et les plages, obstrue les canalisations. Alamgir Hossain, membre d’une association affiliée à l’alliance internationale des ramasseurs de déchets, montre des photos sur son téléphone. Mme Beghum, elle, voudrait surtout que les plastiques non recyclables soient interdits, car elle ne peut pas les revendre, ceux-ci n’ayant aucune valeur marchande.- “Personne ne les ramasse” -Même remarque chez l’Indienne Indumathi (qui ne donne pas de nom de famille), venue de Bangalore en Inde, également pour témoigner: 60% des déchets plastique qui arrivent dans le centre de tri qu’elle a créé “sont non recyclables” dit-elle à l’AFP. Ce sont par exemple des sacs de chips mêlant aluminium et plastique, ou d’autres produits utilisant du plastique “multicouche”.”Personne ne les ramasse dans les rues et il y en a beaucoup”, dit-elle.Analyse de terrain confirmée par les scientifiques présents aux négociations de l’ONU à Genève. “Les sachets en plastique multicouche sont une catastrophe pour l’environnement, ils ne peuvent pas être recyclés”, souligne Stephanie Reynaud, chercheuse en chimie des polymères au CNRS à Pau en France.Indamathi analyse aussi à sa façon les échecs de certaines politiques publiques: Après l’interdiction des sacs à usage unique en 2014, elle a vu arriver les +lunchboxes+ en polypropylène noir ou transparent, à usage unique aussi. “On en voit de plus en plus dans les rues ou dans les décharges. Elles ont remplacé les sacs de courses”, dit-elle.Selon un récent rapport de l’OCDE portant sur le plastique en Asie du sud-est, des “politiques publiques plus ambitieuses pourraient faire baisser les rejets de plus de 95% d’ici à 2050” dans ces pays où la consommation de plastiques a été multipliée par neuf depuis 1990 à 152 millions de tonnes en 2022.Mais pour les militants de l’environnement, la tâche est rude devant cet océan de plastique.- “Nouveau colonialisme” – “Ce n’est pas la demande du consommateur” qui en est la cause, estime Seema Prabhu de l’ONG Trash Heroes basée en Suisse, et travaillant principalement dans les pays d’Asie du sud-est. “Le marché a été inondé” d’objets en plastique à usage unique qui remplacent des objets traditionnels en Asie comme les emballages en feuille de bananier en Thaïlande ou en Indonésie, ou encore les +lunch box+ en métal consignées en Inde. “C’est un nouveau colonialisme qui érode les cultures traditionnelles”, dit-elle à l’AFP.Selon elle, plus d’emplois pourraient être créés “dans une économie de la réutilisation que dans une économie de l’usage unique”. Les “sachets” (même en anglais, c’est le mot français qui est utilisé), pour les shampoings, les lessives ou les sauces, sont “une plaie”, ce sont “les plus petits objets plastiques dont l’industrie nous a intoxiqués”, dénonce Yuyun Ismawati Drwiega, indonésienne, qui copréside l’ONG internationale IPEN (International pollutents elimination network).”Ils sont faciles à transporter, faciles à obtenir, chaque kiosque en vend”, dit-elle. En Indonésie, des centres de collecte et de tri spécialisés dans les sachets ont vu le jour puis ont été fermés. Et ils s’accumulent.A Bali, où elle réside, elle organise des visites guidées qu’elle a surnommées “la belle et la bête”. La beauté ce sont les plages et les hôtels de luxe, la bête c’est l’arrière, les usines de tofu qui utilisent des briquettes de plastique comme combustible ou les déchetteries.
Pollution plastique: en Asie, une marée sans fin
Kulsum Beghum, 55 ans, trie les déchets sur une décharge de Dacca au Bangladesh. Son sang présente un taux très élevé de 650 microplastiques par mililitre, selon une analyse financée par le syndicat des récupérateurs de déchets.”Le plastique n’est pas bon pour moi”, dit-elle à l’AFP via un traducteur, au cours d’un entretien à Genève, en marge des négociations destinées à écrire le premier traité plastique international, où elle est venue témoigner de ses conditions de travail aux côtés des représentants de 184 pays.”Ca a commencé il y a 30 ans” à Dacca, dit cette femme de 55 ans, soutenue par son syndicat. Au début “le plastique c’était pour l’huile de friture et les sodas”, puis sont venus “les sacs de courses” qui ont remplacé les traditionnels sacs en jute. “On était attiré par le plastique, c’était tellement beau!”. Aujourd’hui, dans un pays parmi les plus fragiles économiquement de la planète, le plastique envahit tout, il tapisse les rues et les plages, obstrue les canalisations. Alamgir Hossain, membre d’une association affiliée à l’alliance internationale des ramasseurs de déchets, montre des photos sur son téléphone. Mme Beghum, elle, voudrait surtout que les plastiques non recyclables soient interdits, car elle ne peut pas les revendre, ceux-ci n’ayant aucune valeur marchande.- “Personne ne les ramasse” -Même remarque chez l’Indienne Indumathi (qui ne donne pas de nom de famille), venue de Bangalore en Inde, également pour témoigner: 60% des déchets plastique qui arrivent dans le centre de tri qu’elle a créé “sont non recyclables” dit-elle à l’AFP. Ce sont par exemple des sacs de chips mêlant aluminium et plastique, ou d’autres produits utilisant du plastique “multicouche”.”Personne ne les ramasse dans les rues et il y en a beaucoup”, dit-elle.Analyse de terrain confirmée par les scientifiques présents aux négociations de l’ONU à Genève. “Les sachets en plastique multicouche sont une catastrophe pour l’environnement, ils ne peuvent pas être recyclés”, souligne Stephanie Reynaud, chercheuse en chimie des polymères au CNRS à Pau en France.Indamathi analyse aussi à sa façon les échecs de certaines politiques publiques: Après l’interdiction des sacs à usage unique en 2014, elle a vu arriver les +lunchboxes+ en polypropylène noir ou transparent, à usage unique aussi. “On en voit de plus en plus dans les rues ou dans les décharges. Elles ont remplacé les sacs de courses”, dit-elle.Selon un récent rapport de l’OCDE portant sur le plastique en Asie du sud-est, des “politiques publiques plus ambitieuses pourraient faire baisser les rejets de plus de 95% d’ici à 2050” dans ces pays où la consommation de plastiques a été multipliée par neuf depuis 1990 à 152 millions de tonnes en 2022.Mais pour les militants de l’environnement, la tâche est rude devant cet océan de plastique.- “Nouveau colonialisme” – “Ce n’est pas la demande du consommateur” qui en est la cause, estime Seema Prabhu de l’ONG Trash Heroes basée en Suisse, et travaillant principalement dans les pays d’Asie du sud-est. “Le marché a été inondé” d’objets en plastique à usage unique qui remplacent des objets traditionnels en Asie comme les emballages en feuille de bananier en Thaïlande ou en Indonésie, ou encore les +lunch box+ en métal consignées en Inde. “C’est un nouveau colonialisme qui érode les cultures traditionnelles”, dit-elle à l’AFP.Selon elle, plus d’emplois pourraient être créés “dans une économie de la réutilisation que dans une économie de l’usage unique”. Les “sachets” (même en anglais, c’est le mot français qui est utilisé), pour les shampoings, les lessives ou les sauces, sont “une plaie”, ce sont “les plus petits objets plastiques dont l’industrie nous a intoxiqués”, dénonce Yuyun Ismawati Drwiega, indonésienne, qui copréside l’ONG internationale IPEN (International pollutents elimination network).”Ils sont faciles à transporter, faciles à obtenir, chaque kiosque en vend”, dit-elle. En Indonésie, des centres de collecte et de tri spécialisés dans les sachets ont vu le jour puis ont été fermés. Et ils s’accumulent.A Bali, où elle réside, elle organise des visites guidées qu’elle a surnommées “la belle et la bête”. La beauté ce sont les plages et les hôtels de luxe, la bête c’est l’arrière, les usines de tofu qui utilisent des briquettes de plastique comme combustible ou les déchetteries.





