La mort du pape à 88 ans crée une vague d’émotion à travers le monde

La mort du pape François lundi matin au Vatican à 88 ans a suscité une vague d’émotion à travers le monde en faveur de cet Argentin au franc-parler populaire chez les fidèles mais aussi critiqué au sein de l’Eglise catholique.De l’Iran à l’Allemagne en passant par les Etats-Unis, l’UE, l’ONU, le Liban, Israël ou l’Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier lui ont rendu un hommage unanime.Mais ce sont avant tout les fidèles qui ont été touchés en plein coeur, comme à Gaza, Ibrahim Al-Tarazi, un catholique de 33 ans, qui a déploré “une nouvelle déchirante et choquante pour tous les chrétiens à Gaza et en Palestine”. “Nos coeurs sont brisés”.A Buenos Aires, la ville natale de Jorge Bergolio, Juan Jose Roy, un retraité de 66 ans, a confié à l’AFP son désarroi. “C’est très dur, parce qu’une personne qui se souciait des plus démunis est morte et nous laisse seuls”. “La seule chose qui m’apaise, c’est qu’il ait pu dire au revoir au monde hier à Pâques”, a-t-il ajouté.Le corps de François sera mis en bière à 18H00 GMT dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il vivait depuis son élection en 2013, pour la constatation officielle du décès. La dépouille sera exposée à la basilique Saint-Pierre à partir de mercredi et la date des funérailles sera décidée mardi par les cardinaux.Une première prière publique à son intention est prévue lundi soir à 19H30 (17H30 GMT) place Saint-Pierre, où sont attendus des milliers de fidèles.C’est le cardinal camerlingue, l’Irlando-Américain Kevin Farrell, chargé de gérer les affaires courantes jusqu’à l’élection d’un nouveau pape, qui a annoncé la mort de François :  “Ce matin à 07H35 (05H35 GMT), l’évêque de Rome, François, est retourné à la maison du Père. Il a dédié toute sa vie au service du Seigneur et de son Église”. – “Brisé des barrières”-Le pape argentin était sorti de l’hôpital le 23 mars après avoir été hospitalisé pendant 38 jours pour une double pneumonie, sa quatrième et plus longue hospitalisation depuis son élection. En dépit de l’avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois, il avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours.Apparu épuisé dimanche, à l’occasion des célébrations de Pâques, il s’était tout de même offert un bain de foule en “papamobile” sur la place Saint-Pierre.Le visage fermé, il avait été contraint de déléguer la lecture de sa bénédiction à un collaborateur, prononçant à peine quelques mots, à bout de souffle.Les dirigeants du monde entier lui ont rendu hommage. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres l’a qualifié de “messager d’espoir, d’humilité et d’humanité”.”Repose en paix, pape François! Que Dieu le bénisse, ainsi que tous ceux qui l’ont aimé”, a réagi de son côté le président américain Donald Trump, tandis que le président français Emmanuel Macron a salué un homme qui a toujours été “aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles”.Le président russe Vladimir Poutine voit chez François un “défenseur” de “l’humanisme et de la justice”, tandis que son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié celui “a prié pour la paix en Ukraine et pour les Ukrainiens”.En ce lundi de Pâques, fête la plus importante de l’année chez les catholiques, et en pleine “Année sainte” de l’Eglise, de nombreux fidèles ont appris la nouvelle sur leur téléphone portable.- Rituel simplifié -“J’étais là par hasard, j’ai entendu la nouvelle dans un magasin à la radio, c’est un grand pape qui est parti”, a confié à l’AFP Fabio Malvesi, 66 ans, sur la place Saint-Pierre. “Il a changé bien des choses, brisé des barrières, c’était une grande personne, simple.”Problèmes de hanche, douleurs au genou, opérations, infections respiratoires: le pape, qui se déplaçait en fauteuil roulant, affichait une santé déclinante mais avait tenu à maintenir un rythme effréné.Le rituel du Vatican prévoit des obsèques quatre à six jours après le décès et un délai de 15 à 20 jours pour organiser le conclave, lors duquel les 135 cardinaux électeurs, dont environ 80% choisis par François lui-même, auront la lourde tâche d’élire son successeur.François avait révélé fin 2023 qu’il souhaitait être inhumé dans la basilique Sainte-Marie Majeure, dans le centre de Rome, plutôt que dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, une première depuis plus de trois siècles.Les alertes sur sa santé s’étaient multipliées ces derniers mois, alimentant les spéculations sur une possible renonciation dans la lignée de son prédécesseur Benoît XVI.Le chef spirituel de près de 1,4 milliard de catholiques avait déjà connu deux hospitalisations en 2023, dont une pour une lourde opération de l’abdomen, et avait été contraint d’annuler plusieurs engagements ces derniers mois. – Réformes multiples -Amateur de musique et de football, Jorge Mario Bergoglio, réfractaire aux vacances, enchaînait souvent une dizaine de rendez-vous par jour. Il avait même effectué en septembre le plus long voyage de son pontificat, aux confins de l’Asie et de l’Océanie.En 12 ans de pontificat, le premier pape jésuite et sud-américain de l’Histoire s’est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l’environnement et la justice sociale sans remettre en cause les positions de l’Eglise sur l’avortement ou le célibat des prêtres.En février, il avait encore condamné les expulsions massives de migrants voulues par le président américain Donald Trump, s’attirant les foudres de la Maison Blanche.Opposant acharné au commerce des armes, l’ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d’innombrables appels à la paix.Ce politique madré au franc-parler abrasif a aussi voulu réformer une Curie – le gouvernement central du Saint-Siège – rongée par l’inertie, y développer la place des femmes et des laïcs et assainir les sulfureuses finances du Vatican.Face au drame de la pédocriminalité dans l’Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.- “Périphéries” -Attaché au dialogue inter-religieux, notamment avec l’islam, il a défendu jusqu’au bout une Eglise “ouverte à tous”, s’attirant les foudres des mouvements populistes pour son soutien aux migrants.Si ce pape au style chaleureux a suscité une grande ferveur populaire, souhaitant chaque dimanche “bon appétit” aux fidèles place Saint-Pierre, il fut aussi durement critiqué par une opposition conservatrice pour son supposé manque d’orthodoxie et une gouvernance jugée autoritaire.En témoignent les levées de boucliers suscitées par certaines décisions, comme l’ouverture des bénédictions de couples de même sexe fin 2023, ou la restriction des célébrations de la messe en latin.Ces critiques furent aussi alimentées par l’ombre de Benoît XVI, qui a résidé au Vatican jusqu’à sa mort fin 2022, nourrissant la saga des “deux papes”.La “guerre civile” au sein de l’Eglise a atteint des sommets avec les diatribes de certains cardinaux, notamment avant le Synode sur l’avenir de l’Eglise fin 2023.Le style détonant de François, qui a préféré un sobre deux-pièces de 70m² aux ors du palais apostolique, lui a aussi valu d’être accusé de désacraliser à l’excès la fonction.Le 266e pape, davantage intéressé par les “périphéries” de la planète que par les grands pays occidentaux, a aussi réorienté les débats au sein de l’Eglise, à l’image de son encyclique écologiste et sociale “Laudato si” en 2015, réquisitoire très remarqué contre la finance exaltant la sauvegarde de la planète.

Pope Francis’ death at 88 prompts worldwide mourningMon, 21 Apr 2025 14:52:42 GMT

Pope Francis died on Monday aged 88, prompting mourning across the Christian world for the energetic reformer who inspired devotion from Catholics but riled traditionalists during a 12-year papacy. Mourners gathered, many in tears, in St Peter’s Square, where just a day earlier the the frail-looking pontiff had greeted worshippers on Easter Sunday, having recently left …

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Pope Francis’ death at 88 prompts worldwide mourning

Pope Francis died on Monday aged 88, prompting mourning across the Christian world for the energetic reformer who inspired devotion from Catholics but riled traditionalists during a 12-year papacy. Mourners gathered, many in tears, in St Peter’s Square, where just a day earlier the the frail-looking pontiff had greeted worshippers on Easter Sunday, having recently left hospital following a 38-day battle with double pneumonia.World leaders paid tribute to Francis’ moral and spiritual leadership and countries began preparations to mark his death, which will now set off a succession scramble among Cardinals to see who next will lead the world’s 1.4 billion Catholics.”Dearest brothers and sisters, it is with deep sorrow that I must announce the death of our Holy Father Francis,” said Cardinal Kevin Farrell in a Vatican statement.”This morning at 7:35 am (0535 GMT) the Bishop of Rome, Francis, returned to the home of the Father.”His entire life was dedicated to the service of the Lord and His church,” said the statement, released shortly before 10:00 am.- St Peter’s Square prayers -His death sets in motion centuries-old traditions that will culminate in the gathering of a conclave of cardinals to choose a successor.In the next four to six days the Vatican’s cardinals will decide on the pope’s funeral date, which must take place between four and six days after his death.In the meantime, the day-to-day running of the tiny Vatican City state will be handled by the Camerlengo, a senior cardinal, who is currently Dublin-born Cardinal Farrell.Francis died in his apartment at the Saint Martha residence where he had lived since his election in March, 2013, the Vatican said.The cause of his death would “probably” be shared after Francis’s body is laid in its coffin in the Saint Martha chapel at 8:00 pm (1800 GMT) on Monday, the Vatican said.Just before that, a public Rosary prayer was to be held in St Peter’s Square, the Vatican said, adding that Francis’s body would likely be transferred to St Peter’s Basilica on Wednesday to lie in state.- ‘Spiritual father’ -At the Vatican on Monday, a hush seemed to descend on the normally boisterous Saint Peter’s Square as the death knell rang out.”He lived this Easter and then he went,” Cesarina Cireddu from Sardinia said with tears in her eyes. “He’s actually returned to the Lord — and godspeed.”Tour groups continued to walk through the sprawling plaza as quiet groups of people leaned against a barricade to pray.Venezuelan Riccardo Vielma, 31, who is studying to be a priest, said that “we have lost our spiritual father”.”He was everyone’s pope,” said Maria Chiorazzo, 59, who paid a visit to the square with her husband. “He was the only man of peace, in contrast to our rulers at this time.” Francis, born in Argentina as Jorge Bergoglio, was the first Jesuit to lead the Catholic world and the first from the Americas.He took over after Benedict XVI became the first pontiff since the Middle Ages to step down — and cut a sharply different figure from the German theologian.A football-loving former archbishop of Buenos Aires who was often happiest among his flock, Francis sought to forge a more open and compassionate Church.- Served with ‘devotion’ -World leaders praised him for having strongly defended social justice and the rights of migrants.King Charles, who met Francis during a state visit earlier this month, said the pope had “served with such devotion”.Italy’s Prime Minister Giorgia Meloni said “a great man has left us” in a statement. Argentina’s President Javier Milei pointed to his compatriot’s “goodness and wisdom” despite their “differences”.European Commission President Ursula von der Leyen said Francis had “inspired millions… with his humility and love so pure for the less fortunate”.US President Donald Trump wrote “Rest in Peace” on his Truth Social platform, and his predecessor Joe Biden, a Catholic, hailed “one of the most consequential leaders of our time” on X.Ukrainian President Volodymyr Zelensky said he was grieving and Russian President Vladimir Putin praised the pope’s promotion of dialogue between the Orthodox and Catholic churches.Italy’s Serie A football league called off all the day’s matches and the country’s Olympic committee called for all sporting events due to take place there on Monday to be postponed.Champions League holders Real Madrid held a minute’s silence during training on Monday.Spain declared three days of mourning with Argentina announcing a full week.The bells at Notre Dame Cathedral in Paris rang out 88 times and the city said the lights would be turned off at the Eiffel Tower on Monday evening.- Reforming pope -Francis’s pontificate was also marked by pushing through governance reforms and tackling the scourge of clerical sex abuse of children.But critics accused him of creating doctrinal confusion and failing to defend traditional Catholic beliefs on key issues such as abortion and divorce. Francis’s desire to chart a different path was evident right to the end, with his decision to be buried not in St Peter’s Basilica but in Rome’s Santa Maria Maggiore basilica.He will become the first pope in more than 100 years to be laid to rest outside the Vatican.Francis also rejected the tradition of popes having three coffins, choosing instead to be buried in just one.- Health issues -Francis, who had part of his lung removed as a young man, had maintained a busy schedule before his latest hospital admission.Even after he was released from hospital and ordered to rest for two months, Francis, known for being stubborn, did not wait long before making public appearances, meeting King Charles and visiting a prison.But he was barely able to speak, and delegated the traditional Easter Sunday “Urbi et Orbi” (“To the City and the World”) benediction to an associate, although he later toured Saint Peter’s Square in his open-top popemobile, greeting worshippers.Despite a growing number of health problems, he never took a day off and made frequent trips abroad, including a four-nation Asia-Pacific tour only last September.Huge crowds gathered wherever he went, a testament to his popularity and human touch.- ‘Who am I to judge?’ -When Francis took over, the Catholic Church was mired in infighting and beset by a global scandal over clerical sex abuse of children and decades of cover-ups.He promised an end to impunity and changed Vatican law to help tackle abuse, though victims said he could have gone further.He also initiated a major shake-up of the Vatican’s powerful governing body that included improving financial responsibility and allowing lay Catholics to lead Vatican offices.Throughout his papacy, Francis championed the poor and vulnerable and emphasised love over doctrine.”If someone is gay and is searching for the Lord and has good will, then who am I to judge him?” he said at the start of his papacy.However, his detractors accused him of failing to uphold established Church doctrine.

Pentagon chief dismisses reports he shared military info with wife

US Defense Secretary Pete Hegseth on Monday dismissed new allegations that he shared information about military strikes in Yemen via a Signal chat group that included his wife, brother and personal lawyer.The Pentagon chief reportedly included details on the strikes in the private chat — the second time he has been accused of sharing sensitive military information on the commercial messaging app with unauthorized people.”This is what the media does. They take anonymous sources from disgruntled former employees and then they try to slash and burn people and ruin their reputations,” Hegseth said at the White House.”Not going to work with me,” he said, adding: “Anonymous smears from disgruntled former employees on old news doesn’t matter.”Hegseth is facing increasing criticism, with three former staffers penning a statement decrying their dismissals and his own former Pentagon press secretary all but calling on Sunday for him to be fired.But the White House on Monday backed him, with Press Secretary Karoline Leavitt saying that “the president absolutely has confidence in Secretary Hegseth. I spoke to him about it this morning, and he stands behind him.”Last month, The Atlantic magazine revealed that its editor-in-chief was inadvertently included in a Signal chat in which officials including Hegseth and National Security Advisor Mike Waltz discussed the Yemen strikes, which took place on March 15.The revelation sparked an uproar, with President Donald Trump’s administration forced on the defensive over the leak. A Pentagon inspector general’s probe into Hegseth’s use of Signal is ongoing.The New York Times then reported Sunday that Hegseth had shared information in a second Signal group chat on the same March 15 strikes.The chat included his wife Jennifer, who is a journalist and former Fox News producer, as well as his brother Phil and lawyer Tim Parlatore, both of whom serve in roles at the Pentagon, the newspaper said, citing anonymous sources.Responding to the report, Pentagon spokesman Sean Parnell accused the Times of being “Trump-hating media.””There was no classified information in any Signal chat, no matter how many ways they try to write the story,” he said, without providing further specifics.

Wall Street ouvre en nette baisse, sous pression face aux incertitudes économiques

La Bourse de New York évoluait en nette baisse lundi, toujours minée par le flou entourant la politique commerciale américaine, mais aussi par les tensions entre Donald Trump et la Réserve fédérale américaine (Fed).Vers 14H20 GMT, le Dow Jones recule de 1,86% l’indice Nasdaq plonge de 2,57% et l’indice élargi S&P 500 perd 2,08%.”Le mouvement baissier (du marché américain) se poursuit”, observe auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments, à cause notamment du retour “des craintes” sur les droits de douane.Si certains pays semblent avoir entamé des négociations avec la première puissance économique mondiale, rien de concret n’en ressort pour le moment. Le vice-président américain JD Vance a entamé lundi une visite de quatre jours en Inde sous le signe du commerce, au moment où New Delhi tente de négocier les droits de douane américains sur ses produits.Les ministres sud-coréens des Finances et du Commerce sont par ailleurs attendus à Washington cette semaine pour des négociations commerciales visant à éviter les lourds droits de douane, a déclaré lundi le président sud-coréen par intérim Han Duck-soo.En outre, la Chine a dénoncé lundi les pays qui pratiquent l'”apaisement” à l’égard des Etats-Unis dans les négociations sur les droits de douane américains, affirmant “s’opposer fermement” à tout accord nuisant à ses intérêts.Washington a imposé des droits de douane de 145% sur la plupart des produits chinois, pouvant grimper jusqu’à 245% dans certains cas – par exemple pour les véhicules électriques.”Personne ne sait ce qui va se passer sur le long terme, et la crainte d’une récession est plus forte que jamais à l’heure actuelle”, estime M. Sarhan. La place américaine est aussi particulièrement crispée par les tensions persistantes entre l’administration Trump et la Fed.Donald Trump s’en est pris une nouvelle fois lundi au patron de la banque centrale américaine, Jerome Powell, qu’il a traité d'”immense loser”.”Il peut y avoir un RALENTISSEMENT de l’économie à moins que +Monsieur le retardataire+, cet immense loser, ne baisse les taux d’intérêt, MAINTENANT”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, dans une référence transparente au chef de la Fed.Le président américain a par ailleurs menacé ce week-end de se débarrasser de M. Powell, un mouvement qui remettrait en cause l’indépendance séculaire de l’institution.Toutefois, M. Powell, qui a récemment décrit l’assombrissement de la conjoncture en raison de la guerre commerciale de M. Trump, reste déterminé à choisir son propre rythme de baisse de taux de son institution, alors que la Maison Blanche les réclame au plus vite.”Toute forme d’instabilité (avec) la plus grande banque centrale du monde n’est pas un bon signe, (…) plus il y a d’incertitude, plus la situation est grave”, avance Adam Sarhan. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait à 4,36% contre 4,32% vendredi en clôture.Côté entreprises, “à court terme (…) les investisseurs vont probablement recentrer leur (…) attention sur la période des résultats du premier trimestre 2025”, analyse Sam Stovall, de CFRA, dans une note.Les acteurs du marché attendent notamment les résultats Lockheed Martin mardi, ceux de Boeing mercredi ou encore ceux de Pepsi et American Airlines jeudi.A tableau des valeurs, le constructeur de voiture électrique Tesla, dont les résultats sont aussi attendus mardi, plongeait de 6,71% lundi, les investisseurs anticipant des performances en deçà des attentes.Le secteur des semiconducteurs continuait de pâtir de la guerre commerciale lancée par Trump.Nvidia (-4,92%), AMD (-3,13%), Broadcom (-3,67%) ou encore TSMC (-2,99%) évoluaient tous dans le rouge.Le constructeur automobile Ford perdait du terrain (-1,10%) après avoir indiqué vendredi avoir “ajusté” ses exportations de véhicules depuis les Etats-Unis vers la Chine, où il dispose par ailleurs de chaînes d’assemblage, dans le contexte des droits de douane instaurés par les deux puissances économiques.

Dans l’aube de Buenos Aires, larmes et prières d’Argentins “orphelins” de leur pape

“Orphelins” et désormais appelés à “être tous un peu François”, les Argentins ont dès l’aube lundi prié, pleuré et médité à Buenos Aires pour le pape des pauvres et des exclus, un pape pas tout à fait comme les autres. Le leur.Aux premières lueurs du jour, à peine informés de la mort du souverain pontife, des Porteños (habitants de la capitale), sur le chemin du travail, passaient, s’arrêtaient devant la cathédrale, l’ancien fief de l’archevêque Jorge Bergoglio, pour une bougie, un signe de croix, une larme.Premiers recueillements de ce qui promet d’être un long deuil national – sept jours – décrété par Javier Milei. Un président ultralibéral jadis si critique d’un pape “gauchiste” selon lui, mais depuis réconcilié, et qui a salué lundi sa “bonté” et sa “sagesse”, “malgré des différences qui aujourd’hui paraissent mineures”.Quelques heures plus tôt, le jour d’automne austral même pas levé, Agustin Hartridge, avocat de 41 ans, s’agenouillait devant les grilles d’une cathédrale encore fermée, déposant une bougie allumée sur les marches de l’édifice, “en hommage à tout ce qu’il nous a enseigné”, expliquait-il à l’AFP. “Le message de François a toujours été que nous devons nous unir et tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin, aux retraités”, ajoutait-il.- Etre “tous un peu François” -Non loin, une jeune femme d’une vingtaine d’années s’arrêtait quelques minutes devant les colonnes de l’édifice néo-classique aux faux airs de temple grec, en une silencieuse prière de rue. Avant de disparaître sur la place de Mai, casque de moto à la main, s’excusant d’être trop émue pour parler.D’autres, passant devant la cathédrale, faisaient un signe de croix, comme Carlos Pellerano, employé de commerce de 62 ans, qui partageait sa “tristesse qu’il nous ait quittés juste maintenant, au moment où on avait tant besoin de lui en Argentine”, où la situation sociale est difficile.”Le pape des pauvres, des marginalisés, de ceux que beaucoup excluent, nous a quittés”, a d’ailleurs lancé l’archevêque de Buenos Aires, Jorge Garcia Cuerva, en ouverture d’une première messe vers 8H30, pour près d’une centaine de fidèles.”A présent, nous allons tous devoir être un peu François, être plus miséricordieux les uns envers les autres”, a-t-il enjoint à l’assistance. “Le meilleur hommage est de nous unir, de construire des ponts et de dialoguer. Que François aille au ciel en sachant que ses enfants vivront dans l’unité”.Au dehors, Javier Languenari, 53 ans, secouait la tête en balayant les feuilles devant la cathédrale. “C’est une immense tristesse (…) En tant qu’Argentins, nous sommes un peu plus orphelins. Mais en tant que catholiques, nous savons que Jésus-Christ sera toujours là”, ajoutait-il, embrassant sa croix autour du cou.Graciela Vilamia, une sans-abri septuagénaire, pleurait, inconsolable, aux abords de cette cathédrale où elle vient mendier de jour. Jorge Bergoglio y fut archevêque de 1998 à 2013 et y lança tant d’appels en faveur des démunis, froissant plus d’une fois le gouvernement en place.- “Il a beaucoup donné” -“Je l’ai vu accueillir des mères de disparus (de la dictature) en pleurs. Je l’ai vu se sacrifier dans les bidonvilles. Je le connais depuis 30 ans”, rappelait-elle. “Je voudrais qu’il reste, qu’il ne parte pas…”.”C’est très dur, parce qu’une personne qui se souciait des plus démunis est morte et nous laisse seuls”, se lamentait Juan Jose Roy, retraité de 66 ans. “La seule chose qui m’apaise, c’est qu’il ait pu dire au revoir au monde hier à Pâques”, poursuivait-il, ses mots rattrapés par les larmes.Arrivé parmi les premiers pour un brève prière à la cathédrale, Guillermo Sanchez, Péruvien de 47 ans qui vit à Buenos Aires depuis 22 ans, exprimait sa peine spéciale pour la mort de François: “Ca ne m’était jamais arrivé avec les autres papes”.”Il a beaucoup donné, j’aurais aimé qu’il donne encore plus. Il était très proche de la jeunesse, de notre époque. Ce n’était pas un pape fermé, c’est pour ça que je me sentais proche de lui. François n’évitait aucun sujet”, méditait-il.Comme en écho, ou comme un symbole, Mgr Cuerva relevait d’ailleurs dans son homélie que la dernière audience du pape, dimanche, avait été “avec le vice-président des États-Unis (JD Vance) et il a une fois de plus partagé sa profonde préoccupation pour les migrants. Un homme qui a été constant du premier au dernier jour”.

Dans l’aube de Buenos Aires, larmes et prières d’Argentins “orphelins” de leur pape

“Orphelins” et désormais appelés à “être tous un peu François”, les Argentins ont dès l’aube lundi prié, pleuré et médité à Buenos Aires pour le pape des pauvres et des exclus, un pape pas tout à fait comme les autres. Le leur.Aux premières lueurs du jour, à peine informés de la mort du souverain pontife, des Porteños (habitants de la capitale), sur le chemin du travail, passaient, s’arrêtaient devant la cathédrale, l’ancien fief de l’archevêque Jorge Bergoglio, pour une bougie, un signe de croix, une larme.Premiers recueillements de ce qui promet d’être un long deuil national – sept jours – décrété par Javier Milei. Un président ultralibéral jadis si critique d’un pape “gauchiste” selon lui, mais depuis réconcilié, et qui a salué lundi sa “bonté” et sa “sagesse”, “malgré des différences qui aujourd’hui paraissent mineures”.Quelques heures plus tôt, le jour d’automne austral même pas levé, Agustin Hartridge, avocat de 41 ans, s’agenouillait devant les grilles d’une cathédrale encore fermée, déposant une bougie allumée sur les marches de l’édifice, “en hommage à tout ce qu’il nous a enseigné”, expliquait-il à l’AFP. “Le message de François a toujours été que nous devons nous unir et tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin, aux retraités”, ajoutait-il.- Etre “tous un peu François” -Non loin, une jeune femme d’une vingtaine d’années s’arrêtait quelques minutes devant les colonnes de l’édifice néo-classique aux faux airs de temple grec, en une silencieuse prière de rue. Avant de disparaître sur la place de Mai, casque de moto à la main, s’excusant d’être trop émue pour parler.D’autres, passant devant la cathédrale, faisaient un signe de croix, comme Carlos Pellerano, employé de commerce de 62 ans, qui partageait sa “tristesse qu’il nous ait quittés juste maintenant, au moment où on avait tant besoin de lui en Argentine”, où la situation sociale est difficile.”Le pape des pauvres, des marginalisés, de ceux que beaucoup excluent, nous a quittés”, a d’ailleurs lancé l’archevêque de Buenos Aires, Jorge Garcia Cuerva, en ouverture d’une première messe vers 8H30, pour près d’une centaine de fidèles.”A présent, nous allons tous devoir être un peu François, être plus miséricordieux les uns envers les autres”, a-t-il enjoint à l’assistance. “Le meilleur hommage est de nous unir, de construire des ponts et de dialoguer. Que François aille au ciel en sachant que ses enfants vivront dans l’unité”.Au dehors, Javier Languenari, 53 ans, secouait la tête en balayant les feuilles devant la cathédrale. “C’est une immense tristesse (…) En tant qu’Argentins, nous sommes un peu plus orphelins. Mais en tant que catholiques, nous savons que Jésus-Christ sera toujours là”, ajoutait-il, embrassant sa croix autour du cou.Graciela Vilamia, une sans-abri septuagénaire, pleurait, inconsolable, aux abords de cette cathédrale où elle vient mendier de jour. Jorge Bergoglio y fut archevêque de 1998 à 2013 et y lança tant d’appels en faveur des démunis, froissant plus d’une fois le gouvernement en place.- “Il a beaucoup donné” -“Je l’ai vu accueillir des mères de disparus (de la dictature) en pleurs. Je l’ai vu se sacrifier dans les bidonvilles. Je le connais depuis 30 ans”, rappelait-elle. “Je voudrais qu’il reste, qu’il ne parte pas…”.”C’est très dur, parce qu’une personne qui se souciait des plus démunis est morte et nous laisse seuls”, se lamentait Juan Jose Roy, retraité de 66 ans. “La seule chose qui m’apaise, c’est qu’il ait pu dire au revoir au monde hier à Pâques”, poursuivait-il, ses mots rattrapés par les larmes.Arrivé parmi les premiers pour un brève prière à la cathédrale, Guillermo Sanchez, Péruvien de 47 ans qui vit à Buenos Aires depuis 22 ans, exprimait sa peine spéciale pour la mort de François: “Ca ne m’était jamais arrivé avec les autres papes”.”Il a beaucoup donné, j’aurais aimé qu’il donne encore plus. Il était très proche de la jeunesse, de notre époque. Ce n’était pas un pape fermé, c’est pour ça que je me sentais proche de lui. François n’évitait aucun sujet”, méditait-il.Comme en écho, ou comme un symbole, Mgr Cuerva relevait d’ailleurs dans son homélie que la dernière audience du pape, dimanche, avait été “avec le vice-président des États-Unis (JD Vance) et il a une fois de plus partagé sa profonde préoccupation pour les migrants. Un homme qui a été constant du premier au dernier jour”.

Automobile: CATL va lancer une batterie au sodium pour voitures électriques

Le géant chinois des batteries CATL va lancer une batterie pour voitures électriques au sodium-ion, ainsi qu’un système permettant d’allier deux technologies de batteries dans une même voiture, a-t-il annoncé lundi lors d’une conférence à Shanghai.Le leader mondial du secteur et fournisseur de la plupart des grandes marques automobiles (Tesla, Mercedes) a indiqué qu’il allait bientôt proposer sur le marché sa version des batteries au sodium-ion, une technologie très attendue sur le marché et déjà explorée par le chinois BYD ou le français Tiamat. Le sodium-ion permet de s’affranchir des contraintes liées à l’approvisionnement en cobalt et lithium, et offre plus de résistance aux changements de température, notamment aux grands froids de certains régions chinoises qui réduisent l’autonomie, ont indiqué les dirigeants de CATL. La fabrication en série de ces batteries au sodium-ion doit débuter en juin 2025 pour de petites batteries de démarrage destinées aux poids lourds, sous la marque Naxtra, avec pour avantage majeur de démarrer par temps froid. Les grosses batteries de voitures électriques et hybrides au sodium devraient suivre dès décembre 2025.Les batteries au sodium sont “sorties du laboratoire” après 10 ans de recherche et sont “maintenant prêtes à être commercialisées”, s’est félicité le patron de CATL, Robin Zeng. Elles pourraient vite remplacer “la moitié des batteries LFP (lithium, fer, phosphate) du marché”, selon les dirigeants de CATL.Alors que l’industrie des voitures électriques a décollé avec la technologie de batteries NMC (nickel, manganèse, cobalt), plus performante, de nombreux constructeurs passent maintenant à la LFP, plus résistante et moins chère, tandis que d’autres technologies émergent.Cette première version de série des batteries au sodium promet une autonomie de 500 kilomètres pour les voitures électriques.Quelques heures avant l’ouverture du salon de l’automobile de Shanghai, CATL a aussi lancé lundi la deuxième génération de sa batterie “Shenxing”, qui doit équiper 67 voitures cette année, pour les marques chinoises Zeekr, Nio ou Avatr. Elle promet 800 kilomètres d’autonomie et une recharge très rapide, avec 520 kilomètres d’autonomie regagnés en 5 minutes, soit plus que son concurrent chinois BYD.Le fabricant compte sur le développement des systèmes d’échange de batterie, comme celui de son partenaire Nio, pour diffuser ses nouvelles technologies, ont indiqué ses dirigeants. Les lourds droits de douane mis en place par les Etats-Unis contre la Chine pourraient au contraire les freiner, en augmentant le prix des pièces et des voitures. Mais les dirigeants de CATL n’ont pas souhaité commenter cette guerre commerciale.Le 7 janvier, le département américain de la Défense a par ailleurs inclus CATL dans une liste d’entreprises qui seraient selon lui affiliées aux forces armées chinoises. CATL avait démenti être engagé “dans des activités militaires”. Le groupe a également présenté comme son “innovation majeure” un système de double batterie offrant “plus de sécurité”, notamment aux voitures autonomes, en évitant la panne si une des deux batteries dysfonctionne, selon le directeur technique de la société, Gao Huan.Le planning de production de ces batteries doubles, développées depuis cinq ans, n’a pas été précisé. Mais une marque automobile en utilise déjà une dans la conception d’une voiture autonome, a indiqué M. Gao. stsz-ew/ak/de