Droits de douane américains: un impact différent d’un pays européen à l’autre

Le président américain Donald Trump a annoncé samedi des droits de douane de 30% identiques pour tous les pays de l’Union européenne (UE) mais ceux-ci, plus ou moins exportateurs, ne seraient pas pénalisés de la même façon si la mesure entre bien en vigueur le 1er août.L’Irlande, poids lourd européen de l’industrie pharmaceutique dopée par son cadre fiscal avantageux, est en première ligne avec l’Allemagne, qui vend aux Etats-Unis automobiles, produits sidérurgiques et machines-outils “Made in Germany”.La France est moins exposée, mais les champions de l’aéronautique, de l’agroalimentaire, des vins et spiritueux, et du luxe ont toutes les raisons de s’inquiéter de cette nouvelle menace du locataire de la Maison Blanche.L’UE dans son ensemble dégage un excédent commercial vis-à-vis des Etats-Unis de 235,6 milliards de dollars (201,5 milliards d’euros), selon le Bureau d’analyse économique (BEA), qui dépend du département américain du Commerce et qui a publié ses statistiques annuelles début février. Seule la Chine affiche un montant supérieur. – L’Irlande, le laboratoire européen -L’Irlande enregistre l’excédent le plus large des membres de l’UE avec 86,7 milliards de dollars. Cela s’explique notamment par l’implantation dans ce pays des grands groupes américains, notamment pharmaceutiques.Des laboratoires américains comme Pfizer, Eli Lilly ou Johnson & Johnson par exemple se sont installés en Irlande pour y bénéficier d’un impôt à 15% sur les grandes sociétés, contre 21% aux Etats-Unis.Ces sociétés peuvent ainsi héberger leurs brevets en Irlande et vendre sur le marché américain, où les prix des médicaments sont traditionnellement plus élevés que dans le reste du monde.Le pays accueille par ailleurs sur son sol la plupart des sièges européens des géants américains de la “tech”, comme Apple, Google ou Meta, également attirés par la fiscalité irlandaise attractive.- L’Allemagne, le champion industriel -Première économie de l’UE, l’Allemagne est particulièrement sous pression en raison de sa dépendance aux exportations: elle affiche un excédent de 84,8 milliards de dollars avec les Etats-Unis.Le chancelier allemand Friedrich Merz avait spécifiquement mentionné le 23 juin l’automobile, la chimie, la pharmacie, la construction mécanique et l’acier, comme secteurs clés qui devraient être prioritaires pour la Commission européenne, chargée des négociations commerciales au nom des 27 pays membres.La Fédération allemande de l’industrie (BDI) a ainsi réagi promptement samedi aux annonces de Donald Trump, appelant l’UE et les Etats-Unis à “trouver rapidement des solutions et éviter une escalade”.- L’Italie et la France, en deuxième rideau -L’Italie et la France, avec respectivement 44 milliards de dollars et 16,4 milliards de dollars d’excédent selon les Américains (mais pour la France un déficit de quelques milliards, selon les statistiques des douanes), seraient a priori moins touchés.Toutefois, l’impact varie d’un secteur d’activité à l’autre au sein de chacune de ces deux économies.L’agroalimentaire et les produits viticoles seraient particulièrement affectés dans les deux pays, avec des débouchés commerciaux importants, tout comme l’automobile.”Imposer des droits de douane de 30% sur les produits agroalimentaires européens – et donc italiens – porterait un coup dur à l’économie réelle, aux entreprises agricoles”, a réagi la principale organisation représentant le secteur agricole en Italie, Coldiretti. Parmi les secteurs français les plus exposés, figurent également l’aéronautique – qui représente un cinquième des exportations de la France vers les Etats-Unis -, le luxe (parfums, maroquinerie, etc.), les vins et le cognac. Ce taux d’imposition sur les exportations européennes aux Etats-Unis serait une “catastrophe” pour le secteur français des vins et spiritueux, a réagi samedi Jérôme Despey, patron de la branche viticulture du syndicat FNSEA.L’Autriche et la Suède sont aussi en excédent avec les Etats-Unis, respectivement 13,1 milliards et 9,8 milliards de dollars.

Droits de douane américains: un impact différent d’un pays européen à l’autre

Le président américain Donald Trump a annoncé samedi des droits de douane de 30% identiques pour tous les pays de l’Union européenne (UE) mais ceux-ci, plus ou moins exportateurs, ne seraient pas pénalisés de la même façon si la mesure entre bien en vigueur le 1er août.L’Irlande, poids lourd européen de l’industrie pharmaceutique dopée par son cadre fiscal avantageux, est en première ligne avec l’Allemagne, qui vend aux Etats-Unis automobiles, produits sidérurgiques et machines-outils “Made in Germany”.La France est moins exposée, mais les champions de l’aéronautique, de l’agroalimentaire, des vins et spiritueux, et du luxe ont toutes les raisons de s’inquiéter de cette nouvelle menace du locataire de la Maison Blanche.L’UE dans son ensemble dégage un excédent commercial vis-à-vis des Etats-Unis de 235,6 milliards de dollars (201,5 milliards d’euros), selon le Bureau d’analyse économique (BEA), qui dépend du département américain du Commerce et qui a publié ses statistiques annuelles début février. Seule la Chine affiche un montant supérieur. – L’Irlande, le laboratoire européen -L’Irlande enregistre l’excédent le plus large des membres de l’UE avec 86,7 milliards de dollars. Cela s’explique notamment par l’implantation dans ce pays des grands groupes américains, notamment pharmaceutiques.Des laboratoires américains comme Pfizer, Eli Lilly ou Johnson & Johnson par exemple se sont installés en Irlande pour y bénéficier d’un impôt à 15% sur les grandes sociétés, contre 21% aux Etats-Unis.Ces sociétés peuvent ainsi héberger leurs brevets en Irlande et vendre sur le marché américain, où les prix des médicaments sont traditionnellement plus élevés que dans le reste du monde.Le pays accueille par ailleurs sur son sol la plupart des sièges européens des géants américains de la “tech”, comme Apple, Google ou Meta, également attirés par la fiscalité irlandaise attractive.- L’Allemagne, le champion industriel -Première économie de l’UE, l’Allemagne est particulièrement sous pression en raison de sa dépendance aux exportations: elle affiche un excédent de 84,8 milliards de dollars avec les Etats-Unis.Le chancelier allemand Friedrich Merz avait spécifiquement mentionné le 23 juin l’automobile, la chimie, la pharmacie, la construction mécanique et l’acier, comme secteurs clés qui devraient être prioritaires pour la Commission européenne, chargée des négociations commerciales au nom des 27 pays membres.La Fédération allemande de l’industrie (BDI) a ainsi réagi promptement samedi aux annonces de Donald Trump, appelant l’UE et les Etats-Unis à “trouver rapidement des solutions et éviter une escalade”.- L’Italie et la France, en deuxième rideau -L’Italie et la France, avec respectivement 44 milliards de dollars et 16,4 milliards de dollars d’excédent selon les Américains (mais pour la France un déficit de quelques milliards, selon les statistiques des douanes), seraient a priori moins touchés.Toutefois, l’impact varie d’un secteur d’activité à l’autre au sein de chacune de ces deux économies.L’agroalimentaire et les produits viticoles seraient particulièrement affectés dans les deux pays, avec des débouchés commerciaux importants, tout comme l’automobile.”Imposer des droits de douane de 30% sur les produits agroalimentaires européens – et donc italiens – porterait un coup dur à l’économie réelle, aux entreprises agricoles”, a réagi la principale organisation représentant le secteur agricole en Italie, Coldiretti. Parmi les secteurs français les plus exposés, figurent également l’aéronautique – qui représente un cinquième des exportations de la France vers les Etats-Unis -, le luxe (parfums, maroquinerie, etc.), les vins et le cognac. Ce taux d’imposition sur les exportations européennes aux Etats-Unis serait une “catastrophe” pour le secteur français des vins et spiritueux, a réagi samedi Jérôme Despey, patron de la branche viticulture du syndicat FNSEA.L’Autriche et la Suède sont aussi en excédent avec les Etats-Unis, respectivement 13,1 milliards et 9,8 milliards de dollars.

Springboks overcome Wiese red card to crush ItalySat, 12 Jul 2025 17:40:37 GMT

Fired-up South Africa overcame a first-half red card for number 8 Jasper Wiese to beat Italy 45-0 in Gqeberha on Saturday and complete a 2-0 Test series victory.  Wiese was sent off after 22 minutes for head-butting prop Danilo Fischetti in a penalty-riddled match that also saw one South African and two Italians yellow-carded.  At …

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Vacances d’été: circulation “très dense” toute la journée, plus de 1.000 kms de bouchons

La circulation a été samedi “très dense” avec un pic de plus de 1.000 kilomètres de bouchons cumulés en journée, classée noire par Bison Fûté en Auvergne-Rhône-Alpes et rouge sur le territoire dans le sens des départs.”La tendance est à la baisse après un après-midi bien soutenu. On peut espérer un retour à la normale en début de soirée”,  a indiqué vers 18H30 à l’AFP un porte-parole de Vinci Autoroutes, qui gère notamment l’A7 en direction du sud.A la mi-journée, un pic de 1.086 kms de bouchons cumulés sur le territoire a été atteint dont 235 kms en Auvergne-Rhône-Alpes,  les principales difficultés s’étant concentrées classiquement sur les autoroutes A7 et A9 vers le sud et A10 pour la façade atlantique, selon Bison Fûté.Dès le début de journée, une moyenne de plus de “5.000 véhicules par heure” a donné le tempo, le temps de parcours entre Lyon-Sud et Orange ayant atteint au plus fort 03H55 au lieu de 01H35. Sur l’A9, administrée également par Vinci, il a été de 03H40 vers 15H00 d’Orange vers Narbonne contre 01H40, selon les bulletins de Vinci Autoroutes.Sur l’A61, de Toulouse vers Narbonne, les automobilistes avaient dû ronger leur frein pendant une bonne demi-heure pour parcourir l’heure de voyage habituelle.Sur le littoral ouest, le trafic a également été très chargé sur l’autoroute A10, où le temps de parcours avait atteint les 04H30 entre Saint-Arnoult (Yvelines) et Poitiers (Vienne) soit deux heures de plus qu’accoutumée et dépassé d’une heure les deux heures de route entre la capitale poitevine et Bordeaux.Dans le sens des retours, toute la journée, les usagers de l’A7 avaient pu gagner le sud de Lyon en deux heures depuis Orange au lieu des 01H35 de trajet habituel.Dimanche, l’ensemble des voies de circulation est classé vert, selon Bison Fûté.

Vacances d’été: circulation “très dense” toute la journée, plus de 1.000 kms de bouchons

La circulation a été samedi “très dense” avec un pic de plus de 1.000 kilomètres de bouchons cumulés en journée, classée noire par Bison Fûté en Auvergne-Rhône-Alpes et rouge sur le territoire dans le sens des départs.”La tendance est à la baisse après un après-midi bien soutenu. On peut espérer un retour à la normale en début de soirée”,  a indiqué vers 18H30 à l’AFP un porte-parole de Vinci Autoroutes, qui gère notamment l’A7 en direction du sud.A la mi-journée, un pic de 1.086 kms de bouchons cumulés sur le territoire a été atteint dont 235 kms en Auvergne-Rhône-Alpes,  les principales difficultés s’étant concentrées classiquement sur les autoroutes A7 et A9 vers le sud et A10 pour la façade atlantique, selon Bison Fûté.Dès le début de journée, une moyenne de plus de “5.000 véhicules par heure” a donné le tempo, le temps de parcours entre Lyon-Sud et Orange ayant atteint au plus fort 03H55 au lieu de 01H35. Sur l’A9, administrée également par Vinci, il a été de 03H40 vers 15H00 d’Orange vers Narbonne contre 01H40, selon les bulletins de Vinci Autoroutes.Sur l’A61, de Toulouse vers Narbonne, les automobilistes avaient dû ronger leur frein pendant une bonne demi-heure pour parcourir l’heure de voyage habituelle.Sur le littoral ouest, le trafic a également été très chargé sur l’autoroute A10, où le temps de parcours avait atteint les 04H30 entre Saint-Arnoult (Yvelines) et Poitiers (Vienne) soit deux heures de plus qu’accoutumée et dépassé d’une heure les deux heures de route entre la capitale poitevine et Bordeaux.Dans le sens des retours, toute la journée, les usagers de l’A7 avaient pu gagner le sud de Lyon en deux heures depuis Orange au lieu des 01H35 de trajet habituel.Dimanche, l’ensemble des voies de circulation est classé vert, selon Bison Fûté.

Trump surenchérit et annonce 30% de droits de douane pour UE et Mexique

Le président américain Donald Trump a annoncé samedi l’imposition de droits de douane de 30% pour le Mexique et l’Union européenne, nouvelle surenchère sur fond de négociations avant l’échéance du 1er août.Le milliardaire républicain a justifié, dans des lettres distinctes publiées sur sa plateforme Truth Social, ces décisions en évoquant le rôle du Mexique dans l’acheminement de drogue vers les États-Unis et un déséquilibre commercial avec l’UE.La présidente de la Commission européenne a rapidement critiqué l’initiative de Donald Trump, tandis que le Mexique a dénoncé un “traitement injuste”.”Imposer des droits de douane de 30% sur les exportations de l’UE perturberait les chaînes d’approvisionnement transatlantiques essentielles, au détriment des entreprises, des consommateurs et des patients des deux côtés de l’Atlantique”, a écrit sur X Ursula von der Leyen.”Nous restons prêts à poursuivre le travail vers un accord d’ici le 1er août. Dans le même temps, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les intérêts de l’UE, y compris l’adoption de contre-mesures proportionnées si cela s’avère nécessaire”, a-t-elle ajouté.L’UE avait plus tôt cette année préparé des droits de rétorsion sur des produits américains d’une valeur d’environ 21 milliards d’euros, sans les appliquer.Le président français Emmanuel Macron a aussi exprimé la “très vive désapprobation” de Paris et appelé l’UE à “défendre résolument les intérêts européens”, en l’invitant à “accélérer la préparation de contre-mesures crédibles”.De son côté, la ministre allemande de l’Economie Katherina Reiche a appelé l’UE à négocier de “manière pragmatique une solution avec les Etats-Unis qui se concentre sur les principaux points de conflit”.- Déficit commercial -Donald Trump a prévenu qu’en cas de mesures de rétorsion, il augmenterait d’autant les surtaxes sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, en plus des 30% annoncés samedi.Début avril, le chef de l’Etat américain avait menacé l’UE d’infliger 20% de droits de douane aux produits européens exportés aux Etats-Unis.Fin mai, frustré par le manque d’avancée dans les négociations, il a relevé ce taux à 50%, avec effet annoncé au 1er juin, finalement repoussé au 1er août. Selon des sources diplomatiques, les discussions menées jusqu’ici se faisaient sur la base de droits de douane américains de 10%, avec exceptions. La Commission a néanmoins fait savoir qu’aucune nouvelle réunion n’était, pour l’instant, prévue entre négociateurs.”Si vous êtes prêts à ouvrir aux Etats-Unis votre marché fermé, à éliminer vos droits de douane, vos mesures protectionnistes et les obstacles aux échanges, nous envisagerons, éventuellement, des ajustements”, a écrit le président américain à Ursula von der Leyen.En 2024, les Etats-Unis ont affiché un déficit commercial de 236 milliards de dollars avec l’UE (+13% sur un an), qui a exporté 606 milliards de biens sur le territoire de la première économie mondiale, selon des chiffres du bureau du représentant américain au commerce.- “Arrêter les cartels” -Dans le cas du Mexique, il s’agit également d’un relèvement par rapport aux 25% choisis jusqu’ici.Cette surtaxe ne devrait pas s’appliquer aux produits entrant dans le cadre de l’accord Canada/Etats-Unis/Mexique (ACEUM), a précisé un responsable américain à l’AFP, ajoutant cependant que la question n’a pas encore été définitivement tranchée par le président.Les biens concernés par l’ACEUM représentent la majorité des échanges entres les deux pays.”Le Mexique m’a aidé à sécuriser la frontière” entre les deux pays, a reconnu Donald Trump, “mais ce n’est pas suffisant.”Le voisin du sud “n’a toujours pas arrêté les cartels qui essayent de faire de toute l’Amérique du Nord le terrain de jeu du narcotrafic”, a fait valoir l’ancien promoteur immobilier.Depuis lundi, le gouvernement Trump a précisé à une vingtaine de partenaires commerciaux, principalement asiatiques, les taux qui seront désormais appliqués, de 20% à 40% à l’exception du Brésil (50%).Une soixantaine de nations devraient, sauf accord commercial avant la date limite du 1er août, se voir infliger des surtaxes supérieures à 10%, niveau plancher qui sera appliqué aux autres, Canada et Mexique étant des cas particuliers.Jeudi, Donald Trump a indiqué aux autorités canadiennes l’entrée en vigueur de droits de douane de 35% au 1er août.L’ancienne vedette de téléréalité a fait des droits de douane un axe fort de sa politique économique. Ils sont, pour lui, un moyen de réduire le déficit commercial américain et de réindustrialiser les Etats-Unis.De nombreux économistes y voient un frein pour la croissance mondiale et un facteur inflationniste aux Etats-Unis.

Trump surenchérit et annonce 30% de droits de douane pour UE et Mexique

Le président américain Donald Trump a annoncé samedi l’imposition de droits de douane de 30% pour le Mexique et l’Union européenne, nouvelle surenchère sur fond de négociations avant l’échéance du 1er août.Le milliardaire républicain a justifié, dans des lettres distinctes publiées sur sa plateforme Truth Social, ces décisions en évoquant le rôle du Mexique dans l’acheminement de drogue vers les États-Unis et un déséquilibre commercial avec l’UE.La présidente de la Commission européenne a rapidement critiqué l’initiative de Donald Trump, tandis que le Mexique a dénoncé un “traitement injuste”.”Imposer des droits de douane de 30% sur les exportations de l’UE perturberait les chaînes d’approvisionnement transatlantiques essentielles, au détriment des entreprises, des consommateurs et des patients des deux côtés de l’Atlantique”, a écrit sur X Ursula von der Leyen.”Nous restons prêts à poursuivre le travail vers un accord d’ici le 1er août. Dans le même temps, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les intérêts de l’UE, y compris l’adoption de contre-mesures proportionnées si cela s’avère nécessaire”, a-t-elle ajouté.L’UE avait plus tôt cette année préparé des droits de rétorsion sur des produits américains d’une valeur d’environ 21 milliards d’euros, sans les appliquer.Le président français Emmanuel Macron a aussi exprimé la “très vive désapprobation” de Paris et appelé l’UE à “défendre résolument les intérêts européens”, en l’invitant à “accélérer la préparation de contre-mesures crédibles”.De son côté, la ministre allemande de l’Economie Katherina Reiche a appelé l’UE à négocier de “manière pragmatique une solution avec les Etats-Unis qui se concentre sur les principaux points de conflit”.- Déficit commercial -Donald Trump a prévenu qu’en cas de mesures de rétorsion, il augmenterait d’autant les surtaxes sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, en plus des 30% annoncés samedi.Début avril, le chef de l’Etat américain avait menacé l’UE d’infliger 20% de droits de douane aux produits européens exportés aux Etats-Unis.Fin mai, frustré par le manque d’avancée dans les négociations, il a relevé ce taux à 50%, avec effet annoncé au 1er juin, finalement repoussé au 1er août. Selon des sources diplomatiques, les discussions menées jusqu’ici se faisaient sur la base de droits de douane américains de 10%, avec exceptions. La Commission a néanmoins fait savoir qu’aucune nouvelle réunion n’était, pour l’instant, prévue entre négociateurs.”Si vous êtes prêts à ouvrir aux Etats-Unis votre marché fermé, à éliminer vos droits de douane, vos mesures protectionnistes et les obstacles aux échanges, nous envisagerons, éventuellement, des ajustements”, a écrit le président américain à Ursula von der Leyen.En 2024, les Etats-Unis ont affiché un déficit commercial de 236 milliards de dollars avec l’UE (+13% sur un an), qui a exporté 606 milliards de biens sur le territoire de la première économie mondiale, selon des chiffres du bureau du représentant américain au commerce.- “Arrêter les cartels” -Dans le cas du Mexique, il s’agit également d’un relèvement par rapport aux 25% choisis jusqu’ici.Cette surtaxe ne devrait pas s’appliquer aux produits entrant dans le cadre de l’accord Canada/Etats-Unis/Mexique (ACEUM), a précisé un responsable américain à l’AFP, ajoutant cependant que la question n’a pas encore été définitivement tranchée par le président.Les biens concernés par l’ACEUM représentent la majorité des échanges entres les deux pays.”Le Mexique m’a aidé à sécuriser la frontière” entre les deux pays, a reconnu Donald Trump, “mais ce n’est pas suffisant.”Le voisin du sud “n’a toujours pas arrêté les cartels qui essayent de faire de toute l’Amérique du Nord le terrain de jeu du narcotrafic”, a fait valoir l’ancien promoteur immobilier.Depuis lundi, le gouvernement Trump a précisé à une vingtaine de partenaires commerciaux, principalement asiatiques, les taux qui seront désormais appliqués, de 20% à 40% à l’exception du Brésil (50%).Une soixantaine de nations devraient, sauf accord commercial avant la date limite du 1er août, se voir infliger des surtaxes supérieures à 10%, niveau plancher qui sera appliqué aux autres, Canada et Mexique étant des cas particuliers.Jeudi, Donald Trump a indiqué aux autorités canadiennes l’entrée en vigueur de droits de douane de 35% au 1er août.L’ancienne vedette de téléréalité a fait des droits de douane un axe fort de sa politique économique. Ils sont, pour lui, un moyen de réduire le déficit commercial américain et de réindustrialiser les Etats-Unis.De nombreux économistes y voient un frein pour la croissance mondiale et un facteur inflationniste aux Etats-Unis.

Tour de France: Milan libère l’Italie à Laval

Jonathan Milan a apporté samedi à l’Italie sa première victoire depuis six ans dans le Tour de France en s’imposant au sprint à Laval, où Tadej Pogacar a conservé sans souci son maillot jaune.Après un début de Tour rapide et furieux, cette huitième étape a offert un peu de répit au peloton, ravi de cette journée de récup’ dans les plaines de la Mayenne. Mais la sortie de sieste a été brutale lorsque Milan, surnommé le “colosse de Buja”, la ville où il a grandi dans le Frioul, a enclenché son sprint.A lui seul son gabarit (1,96 m, 87 kg) a déjà de quoi faire frémir et la manière avec laquelle “El Gigante” hoche sa tête en plein effort, frénétiquement de haut en bas, rajoute à l’impression de puissance bestiale qu’il a développée lors de son apprentissage sur piste, lui le champion olympique de la poursuite par équipes.Dans un final en faux-plat montant, idéal pour ses qualités, l’Italien de 24 ans a taillé en pièces la concurrence pour signer sa première victoire sur le Tour devant Wout Van Aert et Kaden Groves.”J’étais venu avec beaucoup d’espoirs et de rêves mais concrétiser c’est autre chose. Cela signifie beaucoup pour moi et mon pays”, a réagi Milan, dont le principal rival Tim Merlier n’a pas participé au sprint après avoir rencontré un problème mécanique dans le final.C’est de fait une libération pour l’Italie qui n’avait plus connu de victoire dans le Tour de France depuis Vincenzo Nibali en 2019 (20e étape).- Milan, géant vert -C’est surtout un énorme soulagement pour Milan lui-même qui, pour son premier Tour, était soumis à une pression intense après avoir été préféré par son équipe à Mads Pedersen, un des poids lourds du peloton.Vainqueur de quatre étapes sur le Giro ces deux dernières années, il avait vécu une déception lors de la première étape à Lille lorsque, piégé dans une bordure, il n’avait pas pu se mêler au sprint et à la lutte pour le premier maillot jaune.”On a appris de nos erreurs. C’était déjà mieux lors de la troisième étape où je n’étais pas passé loin (deuxième à Dunkerque), mais j’avais enclenché trop tôt. Cette fois, je me suis appliqué à attendre le dernier moment”, a-t-il expliqué.Jonathan Milan fait aussi une bonne affaire pour le maillot vert, qu’il espère “ramener à Paris”, avant la neuvième étape dimanche encore promise aux sprinteurs.Le peloton espère revivre une journée comme celle de samedi, où il avait décidé de souffler, le temps aussi pour plusieurs coureurs impliqués dans une lourde chute la veille de panser leurs plaies, comme Joao Almeida et Santiago Buitrago.- Vercher et Burgaudeau au combat -“Ca fait du bien d’avoir des jours comme ça et de voir Joao finir même s’il a souffert comme un damné, a rapporté Pogacar. C’est difficile de respirer avec une côte cassée (…). Mais c’est un guerrier.””J’ai souffert oui, ressenti chaque secousse, chaque dos d’âne, mais c’est le cyclisme, on a l’habitude”, a confirmé Almeida.Deux Français, Mattéo Vercher et Mathieu Burgaudeau, ont eux voulu déjouer le scénario écrit à l’avance en attaquant à 80 km de l’arrivée.Les coéquipiers de TotalEnergies ont ouvert la route devant une foule énorme, encore, et ils comptaient toujours plus d’une minute d’avance à 20 kilomètres de l’arrivée, avant d’être repris par les équipes des sprinteurs.En récompense, le prix de la combativité leur a été exceptionnellement décerné à tous les deux, comme cela avait été le cas en 2016 à Berne pour Julian Alaphilippe et Tony Martin.”Ce que j’ai bien aimé, c’est qu’ils le fassent à deux, a réagi leur patron, Jean-René Bernaudeau. C’était prévu au départ. Mathieu voulait montrer qu’il existe, alors qu’on ne lui demande rien. Je suis très fier de lui. Mattéo était en difficulté au début du Tour. Il a chuté deux fois. On est une équipe où il y a de l’éducation, un peu d’amour et qui va au combat.”