Le réseau de froid, solution “vertueuse” pour climatiser

A 13 mètres sous terre, la vague de chaleur pousse à plein régime les machines de la centrale: le réseau de froid de la Part-Dieu, au coeur de Lyon, permet au quartier d’affaires de se climatiser à moindre coût énergétique.A l’extérieur, la vigilance canicule vient de tomber d’un cran mais les températures, avec des pointes à 35°C, continuent de faire souffrir les organismes. Pour se rafraîchir, les Lyonnais se réfugient autant qu’ils peuvent dans des lieux climatisés, comme le centre commercial de la Part-Dieu, le plus grand de France.L’air frais qui les soulage trouve son origine dans une immense salle souterraine en béton immaculé, ouverte à l’occasion d’une visite à la presse, où des tuyaux de toutes tailles quadrillent le champ de vision. La centrale ne recourt pas à un système classique qui, lors de la production de froid, rejette l’air chaud vers l’extérieur. “C’est le pire qu’on puisse faire” parce que cela aggrave les îlots de chaleur urbains, relève Gerald Campbell-Robertson, directeur général d’ELM, filiale de l’opérateur de la centrale Dalkia.L’installation utilise de l’eau à rafraîchir, qu’elle trouve non pas dans une nappe phréatique comme c’est souvent le cas, mais à proximité, dans les parkings sous-terrains du quartier.Le pompage des eaux d’infiltration est inévitable dans les parkings de ce type pour éviter les inondations, mais cette eau n’est pas toujours réutilisée – ce que les spécialistes appellent une “énergie fatale”.- Piscines de glace -Lancée en 2020, en complément d’une première centrale datant des années 1970, la centrale de Mouton-Duvernet fonctionne de façon autonome 24h/24 et 7 jours/7. Seuls des techniciens et opérateurs de maintenance y passent de temps en temps.Dans cette installation, l’eau à 15°C est refroidie à 5°C par deux machines de 47 tonnes. Elle parcourt ensuite les 14 kilomètres du réseau de froid, avant de revenir plus chaude – et le cycle de refroidissement recommence. “L’eau tourne en permanence, depuis des années c’est la même”, souligne Gerald Campbell-Robertson.Dans le fond de la salle, quatre énormes piscines permettent en complément de stocker de la glace. “Ces bacs-là aujourd’hui sont très pleins, on les vide vers 12-14H00 quand il fera très chaud”, explique le directeur.”En terme énergétique, on voit que les solutions collectives de ce type sont plus vertueuses que des solutions individuelles”, se félicite le président écologiste de la métropole Bruno Bernard.”Avec 1kW électrique, on fait 11 kW de froid” soit un coefficient de performance de 11, explique Gerald Campbell-Robertson. C’est bien mieux qu'”une petite clim’ mobile” (0,7) et même qu’une climatisation de type pompe à chaleur (2,5 à 3), selon lui.- 18 millions -Le réseau de la Part-Dieu précède l’élection des écologistes en 2020 à la tête de l’agglomération. Depuis, un autre réseau de froid a vu le jour dans le sud de Lyon, dans le quartier de Gerland, puisant son eau dans les alluvions du Rhône.”Ce ne sont pas des petits investissements”, observe M. Bernard – 18 millions d’euros pour Gerland. “Mais ce sont des modèles économiques viables au prix du marché”, assure-t-il.A la Part-Dieu, outre le centre commercial, la gare et de nombreux bâtiments comme le Campus Orange, l’hôpital et des data centers sont raccordés au réseau. Soit 750.000 m2 refroidis par la centrale, qui produit environ 27.000 MWh/an.Petit bémol aux yeux de la collectivité: seulement quelques copropriétés ont fait le choix de se raccorder.”Sur un bâtiment neuf, ça ne coûte pas plus cher de raccorder, il faut juste le penser dès le départ”, argue Gerald Campbell-Robertson.Sur le territoire de la métropole, deux réseaux supplémentaires, à la fois producteurs de froid et de chaud, sont attendus d’ici 2027. En France en 2023, on comptabilisait une quarantaine de réseaux de froid.

Le réseau de froid, solution “vertueuse” pour climatiser

A 13 mètres sous terre, la vague de chaleur pousse à plein régime les machines de la centrale: le réseau de froid de la Part-Dieu, au coeur de Lyon, permet au quartier d’affaires de se climatiser à moindre coût énergétique.A l’extérieur, la vigilance canicule vient de tomber d’un cran mais les températures, avec des pointes à 35°C, continuent de faire souffrir les organismes. Pour se rafraîchir, les Lyonnais se réfugient autant qu’ils peuvent dans des lieux climatisés, comme le centre commercial de la Part-Dieu, le plus grand de France.L’air frais qui les soulage trouve son origine dans une immense salle souterraine en béton immaculé, ouverte à l’occasion d’une visite à la presse, où des tuyaux de toutes tailles quadrillent le champ de vision. La centrale ne recourt pas à un système classique qui, lors de la production de froid, rejette l’air chaud vers l’extérieur. “C’est le pire qu’on puisse faire” parce que cela aggrave les îlots de chaleur urbains, relève Gerald Campbell-Robertson, directeur général d’ELM, filiale de l’opérateur de la centrale Dalkia.L’installation utilise de l’eau à rafraîchir, qu’elle trouve non pas dans une nappe phréatique comme c’est souvent le cas, mais à proximité, dans les parkings sous-terrains du quartier.Le pompage des eaux d’infiltration est inévitable dans les parkings de ce type pour éviter les inondations, mais cette eau n’est pas toujours réutilisée – ce que les spécialistes appellent une “énergie fatale”.- Piscines de glace -Lancée en 2020, en complément d’une première centrale datant des années 1970, la centrale de Mouton-Duvernet fonctionne de façon autonome 24h/24 et 7 jours/7. Seuls des techniciens et opérateurs de maintenance y passent de temps en temps.Dans cette installation, l’eau à 15°C est refroidie à 5°C par deux machines de 47 tonnes. Elle parcourt ensuite les 14 kilomètres du réseau de froid, avant de revenir plus chaude – et le cycle de refroidissement recommence. “L’eau tourne en permanence, depuis des années c’est la même”, souligne Gerald Campbell-Robertson.Dans le fond de la salle, quatre énormes piscines permettent en complément de stocker de la glace. “Ces bacs-là aujourd’hui sont très pleins, on les vide vers 12-14H00 quand il fera très chaud”, explique le directeur.”En terme énergétique, on voit que les solutions collectives de ce type sont plus vertueuses que des solutions individuelles”, se félicite le président écologiste de la métropole Bruno Bernard.”Avec 1kW électrique, on fait 11 kW de froid” soit un coefficient de performance de 11, explique Gerald Campbell-Robertson. C’est bien mieux qu'”une petite clim’ mobile” (0,7) et même qu’une climatisation de type pompe à chaleur (2,5 à 3), selon lui.- 18 millions -Le réseau de la Part-Dieu précède l’élection des écologistes en 2020 à la tête de l’agglomération. Depuis, un autre réseau de froid a vu le jour dans le sud de Lyon, dans le quartier de Gerland, puisant son eau dans les alluvions du Rhône.”Ce ne sont pas des petits investissements”, observe M. Bernard – 18 millions d’euros pour Gerland. “Mais ce sont des modèles économiques viables au prix du marché”, assure-t-il.A la Part-Dieu, outre le centre commercial, la gare et de nombreux bâtiments comme le Campus Orange, l’hôpital et des data centers sont raccordés au réseau. Soit 750.000 m2 refroidis par la centrale, qui produit environ 27.000 MWh/an.Petit bémol aux yeux de la collectivité: seulement quelques copropriétés ont fait le choix de se raccorder.”Sur un bâtiment neuf, ça ne coûte pas plus cher de raccorder, il faut juste le penser dès le départ”, argue Gerald Campbell-Robertson.Sur le territoire de la métropole, deux réseaux supplémentaires, à la fois producteurs de froid et de chaud, sont attendus d’ici 2027. En France en 2023, on comptabilisait une quarantaine de réseaux de froid.

Ligue 1: la raison et l’ambition pour l’OM, qui débute à Rennes

Deuxième du championnat l’an passé, l’OM aura vendredi l’honneur de donner les trois coups de la nouvelle saison de Ligue 1 lors d’un déplacement à Rennes, qui doit montrer que le club marseillais a bien fait de miser, pour une fois, sur la continuité.”Le coach continue et c’est la première fois que ça m’arrive à l’OM”, a raconté jeudi en conférence de presse le capitaine marseillais Leonardo Balerdi, ce qui a fait sourire tous les présents.Il faut dire que l’Argentin est tout de même arrivé à Marseille à l’été 2020, pour les débuts de la deuxième et dernière saison (avortée) d’Andre Villas-Boas sur le banc du club provençal. Depuis, Jorge Sampaoli, Igor Tudor, Marcelino ou Gennaro Gattuso s’y sont assis à leur tour mais aucun n’a enchaîné deux préparations estivales de suite, comme vient de le faire Roberto De Zerbi.”C’est bien pour la continuité et pour les joueurs qui sont restés. On a la même idée que lui et on croit tous qu’on peut faire de belles choses”, a assuré Balerdi à la veille du premier match de la saison, sur la pelouse de Rennes.- Des cadres fidèles -Le technicien italien, lui, s’est dit satisfait de la préparation, avec des blocs de travail répartis entre deux stages aux Pays-Bas puis en Andorre, et deux matches amicaux exigeants contre Séville (1-1) et Aston Villa (3-1). “On a bien travaillé, on a fait de bons stages et il n’y a pas eu de blessure. C’est très bien mais on a toujours zéro point au classement. La victoire contre Aston Villa ne nous donne rien et c’est demain qui compte. Jusque là, ça ne compte pas”, a-t-il déclaré devant la presse.S’il sait que le mercato “est encore ouvert, dans les deux sens”, De Zerbi s’est également dit “très content” de l’équipe mise à sa disposition par le directeur du football Medhi Benatia et le président Pablo Longoria.Moins frénétique que certains étés, le mercato marseillais a lui aussi été marqué par une certaine continuité, la plupart des cadres ayant choisi de rester en Provence et de voir à quoi ressemble la Ligue des Champions vue du Stade Vélodrome.”On est plus compétitifs que la saison dernière. Que Rulli, Hojbjerg, Balerdi, Rabiot ou Greenwood aient décidé de rester, c’est bien pour moi mais aussi pour l’OM. C’est ce qu’ils ont choisi et cela nous rend fiers”, a jugé De Zerbi.- Greenwood attendu -Dès vendredi à Rennes, les dirigeants marseillais pourront juger de la pertinence de leurs choix sur le marché des transferts, là aussi dans les deux sens, puisqu’ils retrouveront face à eux Valentin Rongier et Quentin Merlin, qui viennent de quitter le club, et Lilian Brassier, qui avait fait le même trajet au mois de janvier.”Rongier ça m’a touché quand il est parti et que je l’ai vu sous le maillot de Rennes. Moi j’ai toujours connu l’OM avec lui, alors c’était bizarre”, a raconté Balerdi à propos de celui qui était avant lui le capitaine de l’OM.”Mais je crois que c’était son moment. Et si c’est ce qu’il a décidé, je suis content pour lui. Je lui souhaite le meilleur, c’est un bon ami. Mais pas demain et ça il le sait !”, a ajouté le défenseur marseillais.Pour tenter de renverser Rennes sur ses terres, l’OM comptera en priorité sur Mason Greenwood, auteur d’une préparation étincelante (sept buts), et sait qu’il dispose de deux avant-centres de valeur avec Amine Gouiri et Pierre-Emerick Aubameyang.Une victoire lancerait idéalement une saison lors de laquelle l’ambition marseillaise reste identique: trouver la seule continuité qui compte, celle de la performance, avec une nouvelle qualification pour la Ligue des Champions.

Pas de traité plastique à Genève

Il n’y aura pas de traité contre la pollution plastique à Genève: dix jours de pourparlers diplomatiques tendus se sont terminés vendredi à l’aube par un constat d’échec cuisant pour l’environnement et la diplomatie.Le représentant de la Norvège, co-président d’un groupe de pays qui défendait un traité de “haute ambition” pour protéger l’environnement et la santé humaine face au danger grandissant de la pollution plastique, l’a annoncé en ouverture d’une réunion plénière des 185 gouvernements: “nous n’aurons pas de traité sur la pollution plastique ici à Genève”.Le président des négociations, l’Equatorien Luis Vayas Valdivieso avait présenté en 24 heures deux versions différentes d’une proposition de compromis, dont le dernier dans la nuit du 14 au 15 août dans une ambiance fiévreuse et inquiète. Mais les chefs de délégation réunis en session exceptionnelle à l’aube n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur cette dernière version en dépit d’une sensible évolution dans la formulation.Ce texte, qui comportait encore plus d’une centaine de points à clarifier, constituait une “base acceptable de négociation”, avaient indiqué deux sources gouvernementales distinctes interrogées par l’AFP juste après la mise en ligne du texte sur le site onusien des négociations. En séance, il n’a pas fait consensus, comme l’ont signalé les représentants de l’Arabie Saoudite, de l’Inde et de l’Uruguay.- Multilatéralisme affaibli -A ce titre, certains membres ont demandé que les textes non retenus ne soient pas joints à une prochaine session de négociations.La Commissaire européenne à l’Environnement Jessika Roswal a estimé en revanche que le travail mené représente une bonne base pour une reprise des négociations.Beaucoup de délégués ont fait part de leur déception, la représentante de Fiji estimant que cet échec “affaiblit le multilatéralisme”.”Une poignée de pays, guidés par des intérêts financiers de court terme et non par la santé de leurs populations et la durabilité de leur économie, ont bloqué l’adoption d’un traité ambitieux contre la pollution plastique”, a regretté la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier Runacher, dans une déclaration.Tout au long du processus une guerre de tranchées a en effet opposé deux camps qui semblent irréconciliables.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, qui voulaient réduire la production mondiale de plastique et contrôler les molécules les plus préoccupantes pour la santé, afin de réduire la pollution.En face, des pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production d’hydrocarbures à la base de l’industrie plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux. Ces pays ne supportaient pas que toute la négociation soit basée sur “toute la durée de vie” du plastique, c’est-à-dire depuis la substance dérivée du pétrole jusqu’à son état de déchet.Ils ont mené une guerre de pilonnage pour obtenir le changement du “scope” ou de la portée du texte du traité, qui avait été fixée en 2022 lors de l’assemblée générale Environnement des Nations Unies.La Chine, premier producteur mondial de plastique, avait au début des négociations signé des documents avec ce groupe, mais est restée relativement discrète durant tout le processus.Sous l’œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays avaient déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 années précédentes, en majorité des produits à usage unique et des emballages. Et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Moins de 10% est recyclé.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Pas de traité plastique à Genève

Il n’y aura pas de traité contre la pollution plastique à Genève: dix jours de pourparlers diplomatiques tendus se sont terminés vendredi à l’aube par un constat d’échec cuisant pour l’environnement et la diplomatie.Le représentant de la Norvège, co-président d’un groupe de pays qui défendait un traité de “haute ambition” pour protéger l’environnement et la santé humaine face au danger grandissant de la pollution plastique, l’a annoncé en ouverture d’une réunion plénière des 185 gouvernements: “nous n’aurons pas de traité sur la pollution plastique ici à Genève”.Le président des négociations, l’Equatorien Luis Vayas Valdivieso avait présenté en 24 heures deux versions différentes d’une proposition de compromis, dont le dernier dans la nuit du 14 au 15 août dans une ambiance fiévreuse et inquiète. Mais les chefs de délégation réunis en session exceptionnelle à l’aube n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur cette dernière version en dépit d’une sensible évolution dans la formulation.Ce texte, qui comportait encore plus d’une centaine de points à clarifier, constituait une “base acceptable de négociation”, avaient indiqué deux sources gouvernementales distinctes interrogées par l’AFP juste après la mise en ligne du texte sur le site onusien des négociations. En séance, il n’a pas fait consensus, comme l’ont signalé les représentants de l’Arabie Saoudite, de l’Inde et de l’Uruguay.- Multilatéralisme affaibli -A ce titre, certains membres ont demandé que les textes non retenus ne soient pas joints à une prochaine session de négociations.La Commissaire européenne à l’Environnement Jessika Roswal a estimé en revanche que le travail mené représente une bonne base pour une reprise des négociations.Beaucoup de délégués ont fait part de leur déception, la représentante de Fiji estimant que cet échec “affaiblit le multilatéralisme”.”Une poignée de pays, guidés par des intérêts financiers de court terme et non par la santé de leurs populations et la durabilité de leur économie, ont bloqué l’adoption d’un traité ambitieux contre la pollution plastique”, a regretté la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier Runacher, dans une déclaration.Tout au long du processus une guerre de tranchées a en effet opposé deux camps qui semblent irréconciliables.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, qui voulaient réduire la production mondiale de plastique et contrôler les molécules les plus préoccupantes pour la santé, afin de réduire la pollution.En face, des pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production d’hydrocarbures à la base de l’industrie plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux. Ces pays ne supportaient pas que toute la négociation soit basée sur “toute la durée de vie” du plastique, c’est-à-dire depuis la substance dérivée du pétrole jusqu’à son état de déchet.Ils ont mené une guerre de pilonnage pour obtenir le changement du “scope” ou de la portée du texte du traité, qui avait été fixée en 2022 lors de l’assemblée générale Environnement des Nations Unies.La Chine, premier producteur mondial de plastique, avait au début des négociations signé des documents avec ce groupe, mais est restée relativement discrète durant tout le processus.Sous l’œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays avaient déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 années précédentes, en majorité des produits à usage unique et des emballages. Et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Moins de 10% est recyclé.

Pas de traité plastique à Genève

Il n’y aura pas de traité contre la pollution plastique à Genève: dix jours de pourparlers diplomatiques tendus se sont terminés vendredi à l’aube par un constat d’échec cuisant pour l’environnement et la diplomatie.Le représentant de la Norvège, co-président d’un groupe de pays qui défendait un traité de “haute ambition” pour protéger l’environnement et la santé humaine face au danger grandissant de la pollution plastique, l’a annoncé en ouverture d’une réunion plénière des 185 gouvernements: “nous n’aurons pas de traité sur la pollution plastique ici à Genève”.Le président des négociations, l’Equatorien Luis Vayas Valdivieso avait présenté en 24 heures deux versions différentes d’une proposition de compromis, dont le dernier dans la nuit du 14 au 15 août dans une ambiance fiévreuse et inquiète. Mais les chefs de délégation réunis en session exceptionnelle à l’aube n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur cette dernière version en dépit d’une sensible évolution dans la formulation.Ce texte, qui comportait encore plus d’une centaine de points à clarifier, constituait une “base acceptable de négociation”, avaient indiqué deux sources gouvernementales distinctes interrogées par l’AFP juste après la mise en ligne du texte sur le site onusien des négociations. En séance, il n’a pas fait consensus, comme l’ont signalé les représentants de l’Arabie Saoudite, de l’Inde et de l’Uruguay.- Multilatéralisme affaibli -A ce titre, certains membres ont demandé que les textes non retenus ne soient pas joints à une prochaine session de négociations.La Commissaire européenne à l’Environnement Jessika Roswal a estimé en revanche que le travail mené représente une bonne base pour une reprise des négociations.Beaucoup de délégués ont fait part de leur déception, la représentante de Fiji estimant que cet échec “affaiblit le multilatéralisme”.”Une poignée de pays, guidés par des intérêts financiers de court terme et non par la santé de leurs populations et la durabilité de leur économie, ont bloqué l’adoption d’un traité ambitieux contre la pollution plastique”, a regretté la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier Runacher, dans une déclaration.Tout au long du processus une guerre de tranchées a en effet opposé deux camps qui semblent irréconciliables.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, qui voulaient réduire la production mondiale de plastique et contrôler les molécules les plus préoccupantes pour la santé, afin de réduire la pollution.En face, des pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production d’hydrocarbures à la base de l’industrie plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux. Ces pays ne supportaient pas que toute la négociation soit basée sur “toute la durée de vie” du plastique, c’est-à-dire depuis la substance dérivée du pétrole jusqu’à son état de déchet.Ils ont mené une guerre de pilonnage pour obtenir le changement du “scope” ou de la portée du texte du traité, qui avait été fixée en 2022 lors de l’assemblée générale Environnement des Nations Unies.La Chine, premier producteur mondial de plastique, avait au début des négociations signé des documents avec ce groupe, mais est restée relativement discrète durant tout le processus.Sous l’œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays avaient déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 années précédentes, en majorité des produits à usage unique et des emballages. Et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Moins de 10% est recyclé.

Taliban mark fourth year in power in Afghanistan, now officially recognised

Afghanistan’s Taliban authorities marked the fourth anniversary of their takeover on Friday, buoyed by Russia’s first official recognition of their government, a step they hope other countries will follow. Parades were planned in several cities, including in central Kabul, where helicopters were set to drop flowers and the white-and-black flags of the Taliban’s “Islamic Emirate of Afghanistan” fluttered across the city to mark their capture of the capital on August 15, 2021. Taliban members gathered on Thursday night at a square near the shuttered US embassy — seat of their enemy during their 20-year insurgency — waving flags and setting off fireworks, an AFP journalist said. The military parade held last year with much fanfare at the Bagram airbase, once the linchpin for US-led operations, was cancelled this year, without public explanation. The Taliban government remains largely isolated on the global stage over restrictions imposed under their severe interpretation of Islamic law, targeting women in particular. The International Criminal Court issued in July arrest warrants for two senior Taliban leaders, accusing them of crimes against humanity over the persecution of women and girls, who are banned from most education and work, as well as parks, gyms and travelling without a male guardian.  But the authorities scored a victory in early July when Russia became the first country to officially recognise their administration. Kabul also enjoys close ties, despite lacking official recognition, with countries including Central Asian states, China and the United Arab Emirates.On the Western front, the Taliban government reported talks in Kabul with officials from Norway, Britain and the United States, among others. The authorities face almost no internal opposition, though steep challenges stem from economic fragility, international aid cuts and the influx of four million Afghans expelled from neighbouring countries.Independent experts appointed by the United Nations Human Rights Council on Thursday called on the international community not to normalise relations with the Taliban authorities and to reject their “violent and authoritarian rule”. “Operating without legitimacy, the Taliban enforces an institutionalised system of gender oppression, crushes dissent, exacts reprisals, and muzzles independent media while showing outright contempt for human rights, equality and non-discrimination,” the experts said in a statement.