Italie: Naples passe en tête, l’Inter craque encore

Naples a pris les commandes du Championnat d’Italie en surclassant le Torino (2-0) dimanche, quelques heures après la chute à domicile de l’Inter Milan face à l’AS Rome (1-0).La 34e journée a peut-être scellé le sort d’une Serie A indécise comme rarement: à quatre journées du terme de la saison, le Napoli (74 pts) est le nouveau leader avec trois points d’avance sur l’Inter (71 pts).L’équipe d’Antonio Conte, déjà en tête de la 6e à la 14e journées, puis de la 19e à la 25e journées, a repris son destin en main grâce à un doublé de Scott McTominay (7e, 41e).”Il faut rester calme et relax, prendre les matches les uns après les autres. Pour valider ce qu’on a fait aujourd’hui, il faudra gagner le prochain match et celui d’après, on verra alors où on en est”, a temporisé l’Ecossais.Pour empocher le quatrième scudetto de son histoire, deux ans après le dernier et un an après une saison 2023-24 catastrophique (10e), Naples devra prendre le meilleur sur quatre derniers adversaires nettement à sa portée, dont trois (Lecce, Parme et Cagliari) doivent encore assurer leur maintien.Les Napolitains n’auront peut-être même pas à réussir un sans-faute, tant leurs rivaux milanais semblent au bout du rouleau. – Troisième défaite de suite pour l’Inter -Rien ne va plus en effet pour l’Inter qui a concédé face à la Roma une troisième défaite consécutive, du jamais-vu depuis que Simone Inzaghi en est l’entraîneur.Battue à Bologne (1-0) le week-end dernier en Serie A, humiliée par l’AC Milan en demi-finale de la Coupe d’Italie (3-0) mercredi, son équipe n’a pas réussi à répondre au but de Matias Soulé (22).L’absence sur blessure de Marcus Thuram et l’inefficacité de ses doublures, Marko Arnautovic ce dimanche, n’expliquentpas tous les maux actuels de l’Inter. Sa défense, son habituel point fort, a concédé au moins un but lors des neuf derniers matches. Autre mauvaise nouvelle pour l’Inter, Benjamin Pavard s’est blessé à la cheville gauche et est incertain pour le choc contre le Barça en demi-finale aller de la Ligue des champions.”Trois défaites en une semaine, cela fait mal, nous ne sommes pas habitués à une telle série. C’était un match très important, mais on a manqué de lucidité. Il faut tenter de retrouver de l’énergie, on ira à Barcelone avec beaucoup de respect pour cette équipe, mais sans peur”, a analysé Simone Inzaghi.Si la course pour le titre s’est décantée, celle pour l’Europe reste très indécise.- Kolo Muani marque -Pas moins de cinq équipes, se tenant dans un mouchoir de trois points, peuvent encore décrocher la 4e place, la dernière qualificative pour la Ligue des champions.Après son 18e match consécutif sans défaite en championnat, l’AS Rome est 6e (60 pts), avec deux points de retard sur la Juventus Turin qui est repassée 4e en battant Monza (2-0).La Juve, réduite à dix juste avant la pause après l’exclusion de Kenan Yildiz pour avoir donné un coup de coude à un adversaire, s’est imposée grâce à Nico Gonzalez (11e) et Randal Kolo Muani (33e), son premier but depuis deux mois et demi.La Fiorentina est encore dans le coup (8e, 59 pts) après son succès face à Empoli (2-1).Monza est virtuellement en Serie B après le nul de Lecce (1-1) sur le terrain de l’Atalanta. La lanterne rouge qui n’a empoché que 15 points depuis août, accuse douze points de retard sur Lecce, premier non-relégable (17e).À Bergame, les joueurs de Lecce portaient un maillot blanc frappé d’un ruban noir et du message “Aucune valeur, aucune couleur” destiné à la Ligue italienne qui a refusé d’accéder à la demande de report formulé par le club des Pouilles, endeuillé par le décès brutal d’un membre de son staff jeudi.

Ligue 1: Rome réussit à l’OM, toujours deuxième

L’air romain a fait du bien à l’OM: après une semaine de stage en Italie, Marseille a nettement battu Brest dimanche au Stade Vélodrome (4-1), grâce notamment à un magnifique triplé d’Amine Gouiri, et a ainsi repris et même consolidé sa deuxième place de Ligue 1.Beaucoup de candidats à la Ligue des champions ont gagné ce week-end, de Marseille à Strasbourg en passant par Lille, Lyon et Nice, et personne n’a donc vraiment fait la bonne affaire.Mais Monaco, tenu en échec au Havre, a fait la mauvaise et c’est déjà ça de pris pour l’OM et les autres. A trois journées du but, Marseille est en tous cas toujours deuxième, avec deux longueurs d’avance sur Lille, son prochain adversaire, et trois sur Monaco.Pour autant, le haut du classement est beaucoup trop serré pour dire que Marseille a un pied en Europe. Mais les hommes de Roberto De Zerbi, toujours en quête de sérénité, sont mieux là que quelques crans plus bas.Et après voir corrigé Montpellier 5-1, les quatre buts infligés dimanche à des Brestois d’abord coriaces puis résignés, ont confirmé que l’OM avait retrouvé un peu de brillant offensif.Côté marseillais, après une petite semaine de stage à Rome, c’était la soirée des retours, à commencer par celui du propriétaire Frank McCourt, déjà passé par le Vélodrome il y a quelques semaines lors de la venue de Toulouse. Mais il y a surtout eu celui, espéré mais précoce, du capitaine Leonardo Balerdi et, beaucoup plus inattendu, celui de la défense à quatre, un système abandonné il y a plusieurs mois déjà par De Zerbi.Dans un tout premier temps, ce choix n’a pas paru très convaincant, car l’OM a d’abord souffert, avec un double miracle signé Balerdi et Geronimo Rulli devant Abdallah Sima (2e).- Ovation pour Gouiri -Très vite pourtant, Marseille est passé en tête grâce à Amine Gouiri, déjà, buteur d’une jolie frappe croisée après un long et bon ballon de Luis Henrique (1-0, 8e).Incapables depuis sept matches de ne pas prendre de but, les Marseillais ont ensuite été rejoints, avec un but de Sima sur le deuxième temps d’un corner très mal défendu (1-1, 26e).La suite, qui a permis à l’OM de rentrer aux vestiaires avec deux buts d’avance, a été successivement chanceuse et magnifique. Les Marseillais sont d’abord repassés devant sur un but heureux, avec une frappe de Mason Greenwood déviée par la cuisse du capitaine Brendan Chardonnet (2-1, 37e).Puis il y a eu l’exceptionnel, avec le somptueux doublé de Gouiri qui, sur un centre de Greenwood, a enchaîné amorti poitrine et retourné pied droit pour un but qui a fait trembler le Vélodrome (3-1, 45e).Logiquement, la deuxième période a été moins enlevée. Plus tranquille et sûr de lui que ces dernières semaines, l’OM a facilement contrôlé les débats. Brest, dont la fin de saison semble désormais assez dénuée d’enjeux, n’a d’ailleurs pas insisté plus que cela.Mais les 45 dernières minutes ont tout de même été animées par le triplé de Gouiri, dont l’arrivée cet hiver a vraiment été une réussite de la direction marseillaise. Lancé dans le bon tempo et à la limite du hors-jeu par Rabiot, l’Algérien a facilement trompé Grégoire Coudert (4-1, 63e) et a eu droit à un triomphe (romain) lors de sa sortie quelques minutes plus tard.Après ces deux succès à domicile, l’OM va probablement repartir à Rome mardi. Il aura ensuite deux déplacements consécutifs, à Lille puis au Havre. S’il en ramène quelques points, l’Europe, cette fois, ne sera vraiment plus très loin.

Ligue 1: Rome réussit à l’OM, toujours deuxième

L’air romain a fait du bien à l’OM: après une semaine de stage en Italie, Marseille a nettement battu Brest dimanche au Stade Vélodrome (4-1), grâce notamment à un magnifique triplé d’Amine Gouiri, et a ainsi repris et même consolidé sa deuxième place de Ligue 1.Beaucoup de candidats à la Ligue des champions ont gagné ce week-end, de Marseille à Strasbourg en passant par Lille, Lyon et Nice, et personne n’a donc vraiment fait la bonne affaire.Mais Monaco, tenu en échec au Havre, a fait la mauvaise et c’est déjà ça de pris pour l’OM et les autres. A trois journées du but, Marseille est en tous cas toujours deuxième, avec deux longueurs d’avance sur Lille, son prochain adversaire, et trois sur Monaco.Pour autant, le haut du classement est beaucoup trop serré pour dire que Marseille a un pied en Europe. Mais les hommes de Roberto De Zerbi, toujours en quête de sérénité, sont mieux là que quelques crans plus bas.Et après voir corrigé Montpellier 5-1, les quatre buts infligés dimanche à des Brestois d’abord coriaces puis résignés, ont confirmé que l’OM avait retrouvé un peu de brillant offensif.Côté marseillais, après une petite semaine de stage à Rome, c’était la soirée des retours, à commencer par celui du propriétaire Frank McCourt, déjà passé par le Vélodrome il y a quelques semaines lors de la venue de Toulouse. Mais il y a surtout eu celui, espéré mais précoce, du capitaine Leonardo Balerdi et, beaucoup plus inattendu, celui de la défense à quatre, un système abandonné il y a plusieurs mois déjà par De Zerbi.Dans un tout premier temps, ce choix n’a pas paru très convaincant, car l’OM a d’abord souffert, avec un double miracle signé Balerdi et Geronimo Rulli devant Abdallah Sima (2e).- Ovation pour Gouiri -Très vite pourtant, Marseille est passé en tête grâce à Amine Gouiri, déjà, buteur d’une jolie frappe croisée après un long et bon ballon de Luis Henrique (1-0, 8e).Incapables depuis sept matches de ne pas prendre de but, les Marseillais ont ensuite été rejoints, avec un but de Sima sur le deuxième temps d’un corner très mal défendu (1-1, 26e).La suite, qui a permis à l’OM de rentrer aux vestiaires avec deux buts d’avance, a été successivement chanceuse et magnifique. Les Marseillais sont d’abord repassés devant sur un but heureux, avec une frappe de Mason Greenwood déviée par la cuisse du capitaine Brendan Chardonnet (2-1, 37e).Puis il y a eu l’exceptionnel, avec le somptueux doublé de Gouiri qui, sur un centre de Greenwood, a enchaîné amorti poitrine et retourné pied droit pour un but qui a fait trembler le Vélodrome (3-1, 45e).Logiquement, la deuxième période a été moins enlevée. Plus tranquille et sûr de lui que ces dernières semaines, l’OM a facilement contrôlé les débats. Brest, dont la fin de saison semble désormais assez dénuée d’enjeux, n’a d’ailleurs pas insisté plus que cela.Mais les 45 dernières minutes ont tout de même été animées par le triplé de Gouiri, dont l’arrivée cet hiver a vraiment été une réussite de la direction marseillaise. Lancé dans le bon tempo et à la limite du hors-jeu par Rabiot, l’Algérien a facilement trompé Grégoire Coudert (4-1, 63e) et a eu droit à un triomphe (romain) lors de sa sortie quelques minutes plus tard.Après ces deux succès à domicile, l’OM va probablement repartir à Rome mardi. Il aura ensuite deux déplacements consécutifs, à Lille puis au Havre. S’il en ramène quelques points, l’Europe, cette fois, ne sera vraiment plus très loin.

Meurtre dans une mosquée du Gard: le meurtrier toujours en fuite, émoi jusqu’au sommet de l’Etat

Près de trois jours après le meurtre d’un jeune Malien dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe, son assassin, un homme d’une vingtaine d’années “extrêmement dangereux” et soupçonné de vouloir récidiver, restait introuvable dimanche soir, alors que les réactions se multiplient jusqu’au sommet de l’Etat.”Le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France”, a ainsi assuré Emmanuel Macron, sur X: “La liberté de culte est intangible”, a insisté le chef de l’Etat, en adressant “le soutien de la Nation” à la famille de la victime et “à nos compatriotes de confession musulmane”.Dans la commune encore traumatisée, une marche blanche en souvenir de la victime, Aboubakar Cissé, un jeune Malien d’une vingtaine d’années, a rassemblée plus d’un millier de personnes dans l’après-midi, entre la mosquée Khadidja, où s’est déroulé le drame, et la mairie de cette petite commune de moins de 5.000 habitants au nord d’Alès.Parmi eux, Abdallah Zekri, recteur de la mosquée de la Paix à Nîmes, ne cachait pas son “sentiment de colère et de haine à l’égard de ceux qui ont commis ce crime” et dénonçant un climat islamophobe.”Du matin au soir, vous allumez la télévision, qu’est-ce que vous entendez, l’islam, les musulmans, les migrants, les OQTF, il n’y a que ça”, a-t-il accusé, regrettant l’absence à leurs côtés du ministre de l’Intérieur et du préfet.Pour son déplacement dans le Gard dimanche, Bruno Retailleau a opté pour la sous-préfecture d’Alès, où il a rencontré des représentants locaux de la communauté musulmane. Après “un message de compassion pour Aboubakar Cissé”, ce jeune homme mort “dans des conditions absolument ignobles”, alors qu'”il priait son Dieu”, Bruno Retailleau a assuré que “la piste d’un acte antimusulman n’est pas du tout négligée, bien au contraire”.Interrogé ensuite sur BFMTV, à Paris, le ministre a annoncé un renforcement des mesures de sécurité autour des mosquées de France, après avoir demandé dès vendredi de protéger les lieux de culte dans le Gard.- Le parquet antiterroriste “en évaluation” -Si la piste d’un acte islamophobe est celle sur laquelle les 70 enquêteurs “travaillent en priorité, (…) ce n’est pas la seule”, avait insisté, aux côtés du ministre, le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, évoquant “certains éléments (qui) pourraient laisser penser que ce mobile n’était peut-être pas le mobile premier (…) ou le seul mobile”.La piste de l’acte islamophobe est celle majoritairement retenue par la classe politique, à l’image du Premier ministre François Bayrou, qui a dénoncé samedi “une ignominie islamophobe”.”L’islamophobie tue. Tous ceux qui y contribuent sont coupables”, avait martelé Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise, sur X, dès vendredi, avant de récidiver dimanche soir, place de la République à Paris, lors d’un rassemblement en mémoire d’Aboubakar Cissé, en accusant le ministre de l’Intérieur de cultiver “un climat islamophobe”.”L’islamophobie est normalisée(…) C’est banalisé d’être raciste”, a dénoncé Marianne, une trentenaire parisienne présente parmi les centaines de personnes réunies pour cette minute de silence. Pour la Grande Mosquée de Paris, “il fait peu de doute” que le meurtrier de La Grand-Combe “a été motivé par la haine des musulmans”. Et l’institution religieuse demandait même “aux autorités compétentes de communiquer au public si la piste #terroriste est privilégiée”.Dimanche soir, le parquet national antiterroriste restait “en évaluation à ce stade”. Une réaction qui a provoqué la colère de Mourad Battikh, l’un des avocats de la famille de la victime, selon qui il ne fait “aucun doute” que ce meurtre est “une attaque de nature terroriste”: “Il est évident que le Pnat doit se saisir de cette affaire sans délai”, a-t-il plaidé sur Instagram, estimant que “la communauté musulmane doit bénéficier du même traitement que tout autre citoyen”.Les éléments officiellement communiqués sur le meurtrier restaient peu nombreux dimanche: “Olivier A.”, né à Lyon en 2004, est un homme de nationalité française, issu d’une famille bosnienne, sans emploi et sans aucun antécédent judiciaire.Une certitude pour la justice: il est “potentiellement extrêmement dangereux” et il est “primordial” de l’interpeller avant qu’il fasse de nouvelles victimes. Dans “les propos décousus” que l’homme tient dans la vidéo qu’il a réalisée juste après son meurtre, face à sa victime agonisante, il semble “manifester son intention de recommencer”, avait précisé samedi le procureur à l’AFP.Dans cette vidéo, le meurtrier se félicite de son acte et insulte la religion de sa victime: “Je l’ai fait, (…) ton Allah de merde”, répète-t-il à deux reprises.

Meurtre dans une mosquée du Gard: le meurtrier toujours en fuite, émoi jusqu’au sommet de l’Etat

Près de trois jours après le meurtre d’un jeune Malien dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe, son assassin, un homme d’une vingtaine d’années “extrêmement dangereux” et soupçonné de vouloir récidiver, restait introuvable dimanche soir, alors que les réactions se multiplient jusqu’au sommet de l’Etat.”Le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France”, a ainsi assuré Emmanuel Macron, sur X: “La liberté de culte est intangible”, a insisté le chef de l’Etat, en adressant “le soutien de la Nation” à la famille de la victime et “à nos compatriotes de confession musulmane”.Dans la commune encore traumatisée, une marche blanche en souvenir de la victime, Aboubakar Cissé, un jeune Malien d’une vingtaine d’années, a rassemblée plus d’un millier de personnes dans l’après-midi, entre la mosquée Khadidja, où s’est déroulé le drame, et la mairie de cette petite commune de moins de 5.000 habitants au nord d’Alès.Parmi eux, Abdallah Zekri, recteur de la mosquée de la Paix à Nîmes, ne cachait pas son “sentiment de colère et de haine à l’égard de ceux qui ont commis ce crime” et dénonçant un climat islamophobe.”Du matin au soir, vous allumez la télévision, qu’est-ce que vous entendez, l’islam, les musulmans, les migrants, les OQTF, il n’y a que ça”, a-t-il accusé, regrettant l’absence à leurs côtés du ministre de l’Intérieur et du préfet.Pour son déplacement dans le Gard dimanche, Bruno Retailleau a opté pour la sous-préfecture d’Alès, où il a rencontré des représentants locaux de la communauté musulmane. Après “un message de compassion pour Aboubakar Cissé”, ce jeune homme mort “dans des conditions absolument ignobles”, alors qu'”il priait son Dieu”, Bruno Retailleau a assuré que “la piste d’un acte antimusulman n’est pas du tout négligée, bien au contraire”.Interrogé ensuite sur BFMTV, à Paris, le ministre a annoncé un renforcement des mesures de sécurité autour des mosquées de France, après avoir demandé dès vendredi de protéger les lieux de culte dans le Gard.- Le parquet antiterroriste “en évaluation” -Si la piste d’un acte islamophobe est celle sur laquelle les 70 enquêteurs “travaillent en priorité, (…) ce n’est pas la seule”, avait insisté, aux côtés du ministre, le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, évoquant “certains éléments (qui) pourraient laisser penser que ce mobile n’était peut-être pas le mobile premier (…) ou le seul mobile”.La piste de l’acte islamophobe est celle majoritairement retenue par la classe politique, à l’image du Premier ministre François Bayrou, qui a dénoncé samedi “une ignominie islamophobe”.”L’islamophobie tue. Tous ceux qui y contribuent sont coupables”, avait martelé Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise, sur X, dès vendredi, avant de récidiver dimanche soir, place de la République à Paris, lors d’un rassemblement en mémoire d’Aboubakar Cissé, en accusant le ministre de l’Intérieur de cultiver “un climat islamophobe”.”L’islamophobie est normalisée(…) C’est banalisé d’être raciste”, a dénoncé Marianne, une trentenaire parisienne présente parmi les centaines de personnes réunies pour cette minute de silence. Pour la Grande Mosquée de Paris, “il fait peu de doute” que le meurtrier de La Grand-Combe “a été motivé par la haine des musulmans”. Et l’institution religieuse demandait même “aux autorités compétentes de communiquer au public si la piste #terroriste est privilégiée”.Dimanche soir, le parquet national antiterroriste restait “en évaluation à ce stade”. Une réaction qui a provoqué la colère de Mourad Battikh, l’un des avocats de la famille de la victime, selon qui il ne fait “aucun doute” que ce meurtre est “une attaque de nature terroriste”: “Il est évident que le Pnat doit se saisir de cette affaire sans délai”, a-t-il plaidé sur Instagram, estimant que “la communauté musulmane doit bénéficier du même traitement que tout autre citoyen”.Les éléments officiellement communiqués sur le meurtrier restaient peu nombreux dimanche: “Olivier A.”, né à Lyon en 2004, est un homme de nationalité française, issu d’une famille bosnienne, sans emploi et sans aucun antécédent judiciaire.Une certitude pour la justice: il est “potentiellement extrêmement dangereux” et il est “primordial” de l’interpeller avant qu’il fasse de nouvelles victimes. Dans “les propos décousus” que l’homme tient dans la vidéo qu’il a réalisée juste après son meurtre, face à sa victime agonisante, il semble “manifester son intention de recommencer”, avait précisé samedi le procureur à l’AFP.Dans cette vidéo, le meurtrier se félicite de son acte et insulte la religion de sa victime: “Je l’ai fait, (…) ton Allah de merde”, répète-t-il à deux reprises.

Foot: Arne Slot, la révolution douce à Liverpool

Le placide Arne Slot a repris le flambeau de l’icône volcanique Jürgen Klopp à Liverpool avec subtilité et conviction, des qualités qu’il a su cultiver très tôt durant sa modeste carrière de joueur aux Pays-Bas.”Je dis toujours: je n’étais pas très rapide, certains me qualifiaient de lent, et cela m’a peut-être un peu aidé à comprendre le jeu” car “je devais beaucoup réfléchir”, a-t-il résumé en octobre.De ces limites, l’ancien milieu de terrain de FC Zwolle, NAC Breda et Sparta Rotterdam a tiré des principes forts, à commencer par l’humilité, le goût du travail et des détails, et le sens du collectif, aussi.Cette trilogie colle à la philosophie de Liverpool, certes, mais il n’était pas certain qu’elle se traduise en actes et en trophées de manière instantanée.Pourtant, le Néerlandais au CV peu épais a balayé le scepticisme ambiant grâce à une première saison fantastique en Premier League, où il a guidé les Reds à un 20e titre historique. “Arne Slot a apporté beaucoup de calme au club. Incroyable au niveau  tactique. Ils ont fait le bon choix”, a apprécié Daniel Sturridge, ex-attaquant de Liverpool, dimanche sur Sky Sports.À 46 ans, Slot accède à la renommée internationale pour sa première expérience à l’étranger, lui qui a commencé à entraîner en deuxième division, à Cambuur, avant d’être promu sur les bancs d’AZ Alkmaar (2019-2020) et du Feyenoord (2021-2024).- Van Basten de victime à adorateur -Le gamin de Bergentheim, une commune proche de l’Allemagne, a appris le métier auprès de son père Arend, directeur d’école et entraîneur de l’équipe locale, à la réputation stricte. Puis il a affiné sa science du jeu crampons au pied.En 2009 avec le Sparta, il a convaincu son entraîneur Foeke Booy, devant les autres joueurs, de renoncer à un pressing haut face à l’Ajax. Son équipe a gagné 4-0 et provoqué le départ de l’entraîneur adverse, un certain Marco van Basten.L’ancien grand attaquant de l’AC Milan n’est pas rancunier: “la façon dont il transmet toutes ses idées et dont il amène ses joueurs à jouer exactement de la manière voulue, c’est vraiment impressionnant. Il respire le calme parce qu’il est extrêmement intelligent”.Slot a réussi à vite sécher les larmes des supporters de Liverpool, orphelins du charismatique Klopp, parti après neuf ans de succès.La révolution s’est faite en douceur avec une équipe quasiment intacte (le seul renfort, Federico Chiesa, n’a quasiment pas joué), des repositionnements tactiques payants pour certains joueurs (Gravenberch, Szoboszlai), un style de jeu moins rock’n roll, certes, mais avec davantage de maîtrise et d’équilibre.”J’ai hérité d’un bon groupe”, a-t-il l’habitude de dire.- Humour et pédagogie -Son système tactique préférentiel (une formation alignée en 4-2-3-1) a aussi offert une grande liberté de mouvement à Mohamed Salah, la star d’attaque, auteur d’une saison supersonique sur l’aile droite.Sur les sujets extra-sportifs, il a esquivé les rares pièges médiatiques qui lui ont été tendus, en premier lieu celui de la délicate gestion des fins de contrat.Dans un anglais quasi-parfait, le Néerlandais a poliment répété que ce sujet concernait les joueurs et la direction sportive, pas lui. Et il a parfois utilisé l’humour pour mettre en sourdine les bruits parasites.Comme quand Salah a dit avoir peut-être disputé son “dernier” match à Anfield contre Manchester City, Slot a répondu en souriant: “peut-être que +Mo+ en sait plus sur les 115 charges (pesant sur City, ndlr), donc il s’attend à ce qu’ils ne soient pas en Premier League la saison prochaine”.A l’aise face aux caméras, direct et pédagogique face aux joueurs, le Néerlandais a déjà gagné l’essentiel: la Premier League et l’amour des supporters.Devant eux, dimanche, il a saisi un micro pour chanter le nom de son prédécesseur, sur l’air de “Life Is Life”. Klopp avait lancé cette reprise sur la pelouse d’Anfield, après son dernier match, en chantant “Arne Slot, la la la lala”. La boucle est bouclée, Slot est adopté.