Les Etats-Unis refusent l’octroi de visas à des responsables palestiniens avant l’AG de l’ONU

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi refuser l’octroi de visas à des membres de l’Autorité palestinienne avant l’Assemblée générale de l’ONU prévue en septembre, où la France plaidera pour la reconnaissance d’un Etat palestinien.”Le secrétaire d’État Marco Rubio révoque et refuse l’octroi de visas pour les membres de l’Organisation de libération de la Palestine et de l’Autorité palestinienne avant la prochaine Assemblée générale des Nations unies”, a déclaré le département d’État dans un communiqué.Cette mesure extraordinaire rapproche encore plus l’administration Trump du gouvernement israélien, qui rejette catégoriquement l’idée d’un État palestinien et cherche à mettre sur le même pied l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie, et le Hamas à Gaza.”L’administration Trump a été claire: il est dans l’intérêt de notre sécurité nationale de tenir l’Organisation de libération de la Palestine et l’Autorité palestinienne pour responsables de ne pas respecter leurs engagements et de compromettre les perspectives de paix”, peut-on lire dans le communiqué. L’Autorité palestinienne a en retour exprimé “son profond regret et son étonnement” face à cette décision qui est “en contradiction avec le droit international”, et a appelé Washington à “revenir” dessus.Le département d’Etat a accusé les Palestiniens de se servir de la justice à des fins illégitimes en se tournant vers la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ) pour résoudre leurs contentieux avec Israël.L’Autorité palestinienne doit mettre fin aux “tentatives pour contourner les négociations à travers des guerres judiciaires internationales” et aux “efforts pour obtenir la reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien”, dit le texte. Gideon Saar, le ministre israélien des Affaires étrangères, a remercié l’administration Trump sur X pour “cette étape courageuse” et pour “soutenir Israël une nouvelle fois”. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré de son côté qu’il était “important” que tous les États et les observateurs permanents, y compris les Palestiniens, soient représentés lors d’un sommet prévu la veille du début de l’Assemblée générale. “Nous espérons évidemment que cela sera résolu”.- Mahmoud Abbas à l’ONU -Les États-Unis ne sont pas censés refuser des visas aux fonctionnaires se rendant à l’ONU, dont le siège est à New York, en vertu d’un accord que le département d’Etat assure respecter en autorisant la mission palestinienne auprès des Nations unies.Le département d’Etat n’a pas précisé si la mesure annoncée vendredi s’appliquait à tous les responsables palestiniens.Son porte-parole a déclaré que les Etats-Unis “restaient ouverts à une reprise des contacts si l’Autorité palestinienne et l’Organisation de libération de la Palestine prenaient des mesures concrètes pour revenir à une discussion constructive”.Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, doit participer à la 80e Assemblée générale de l’ONU, qui se tiendra du 9 au 23 septembre, selon Riyad Mansour, ambassadeur palestinien auprès des Nations Unies. “Nous verrons ce que cela implique exactement et comment cela s’applique à nos délégations, puis nous répondrons en conséquence”, a dit M. Mansour à la presse. Fin juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU. Dans la foulée, plus d’une dizaine de pays occidentaux ont appelé d’autres pays du monde à faire de même.En 1988, Yasser Arafat, chef de l’Organisation de libération de la Palestine, avait prononcé un discours lors d’une session spéciale de l’Assemblée générale réunie à Genève plutôt que New York, après un refus des Etats-Unis de le laisser rentrer sur leur territoire.Plus récemment, en 2013, les États-Unis avaient refusé un visa à Omar el-Béchir, alors président du Soudan, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide dans le conflit du Darfour.Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, fait aussi l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la CPI. Donald Trump prévoit d’assister à l’Assemblée générale de septembre, où il prononcera l’un des premiers discours. Son administration a nettement limité les relations avec les Nations unies et d’autres organisations internationales. 

Allemagne: Hambourg perd le derby contre St. Pauli à domicile

Le promu Hambourg s’est incliné 2-0 dans le derby contre St. Pauli, nouveau leader, pour son premier match de la saison dans son Volksparkstadion, vendredi soir en ouverture de la deuxième journée du Championnat d’Allemagne.Revenu en Bundesliga après sept saisons en deuxième division, le HSV disputait son premier match à domicile cette saison, après son match nul sur la pelouse du Borussia Mönchengladbach (0-0) lors de la première journée.Pour leur premier derby en Bundesliga depuis 14 ans, Hambourg a encaissé un but de St. Pauli à chaque période, par Adam Dzwigala (19e) puis Andreas Hontondji (60e), avant de terminer la rencontre en infériorité numérique suite au second jaune de Giorgi Gocholeishvili (77).Les promus ont pensé inscrire leur premier but dans l’élite depuis 2018 juste après la pause, mais le but de Ransford Konigsdorffer a été refusé pour un hors-jeu (48).Avec quatre points, St. Pauli est leader du classement général, en attendant la suite de la journée samedi, où le Bayern Munich (2e) se déplace à Augsbourg et l’Eintracht Francfort (3e) à Hoffenheim.

US Open: Mannarino qualifié pour les 8es après l’abandon de Ben Shelton

Le Français Adrian Mannarino s’est qualifié vendredi à 37 ans pour son premier huitième de finale à l’US Open après l’abandon du 6e mondial Ben Shelton, touché à l’épaule gauche. Le 77e joueur mondial venait d’égaliser à deux manches partout quand le gaucher américain a jeté l’éponge, après s’être fait mal sur un coup droit plus tôt dans le set et avoir grimacé à plusieurs reprises en fin d’échange. Le match s’est donc arrêté sur le score de 3-6, 6-3, 4-6, 6-4, alors que Mannarino a appris l’abandon de son adversaire au retour d’une pause toilettes. En larmes, le demi-finaliste de l’édition 2023 a rapidement quitté le court Louis-Armstrong. Vainqueur début août de son premier Masters 1000 à Toronto, Shelton figurait parmi les outsiders à New York.”Quand il a commencé à avoir mal, il menait et honnêtement, je pense qu’il aurait probablement gagné le match” s’il ne s’était pas blessé, a jugé dans son interview d’après-match le vainqueur, qui avait échoué cinq fois au troisième tour de l’US Open avant d’enfin franchir le cap vendredi.Mannarino rejoint son compatriote Arthur Rinderknech (82e) parmi les seize derniers joueurs en lice à New York et affrontera dimanche le Tchèque Jiri Lehecka (21e) pour une place en quarts de finale.Le dernier Français à atteindre les huitièmes de finale à l’US Open était jusqu’à vendredi Corentin Moutet, en 2022.  Il faut remonter six ans plus tôt pour trouver trace de plusieurs Français à ce stade de la compétition (Gaël Monfils, Lucas Pouille et Jo-Wilfried Tsonga en 2016) à New York.Opposé plus tard dans la journée au Tchèque Tomas Machac (22e) au troisième tour, Ugo Blanchet (184e) peut encore gonfler le contingent tricolore en huitièmes de finale en cas de victoire.

Stocks slide as US inflation clouds rates outlook

Stock markets fell Friday, with Wall Street indexes retreating from record highs as a key US inflation reading accelerated, lowering the possibility of sustained interest rate cuts in the coming months.Investors widely expect a cut next month to bolster the world’s largest economy after Federal Reserve chief Jerome Powell signaled last week the risks of labor market weakness.But the personal consumption expenditures (PCE) price index held steady at 2.6 percent in July, above the Fed’s two-percent target, with the core reading that strips out food and energy accelerating slightly to 2.9 percent.”The bad news is, inflation is continuing to inch higher, which isn’t really the environment the Fed likely wants to cut in,” said Bret Kenwell, an analyst at eToro.Although a September cut of 25 basis points is probably still on the cards, “it may be hard for them to move as quickly or aggressively as they’d like, with inflation moving higher,” he said.The main US indexes fell ahead of the long Labor Day weekend after the Dow and S&P 500 closed at all-time highs on Thursday.Wall Street will be closed Monday for the holiday.In Europe, German data showed that unemployment in Europe’s biggest economy topped three million in August for the first time in more than a decade.Battered by high energy costs and fierce Chinese competition, German manufacturers were struggling even before US President Donald Trump erected new tariff walls.Separate figures showed that German inflation rose in August for the first time this year, putting it at 2.2 percent, which could lessen the chances for further European Central Bank rate cuts.”As far as the European Central Bank is concerned, today’s German inflation data will catch the hawks’ attention, as it bolsters the argument for a high bar to yet another ECB rate cut,” said Carsten Brzeski, an economist at ING.Inflation slowed in France and Italy this month, however, and held steady in Spain.In Britain, an influential think tank said Friday that the Labour government could raise billions of pounds by imposing a windfall tax on banks in the UK.NatWest fell significantly on London’s top-tier FTSE 100 index, closing down 4.4 percent, and Lloyds and Barclays also saw heavy selling. The report by the Institute for Public Policy Research suggested that banks could be targeted in the Labour government’s autumn budget.”Any such rumours are likely to have an exaggerated impact given the government’s obvious need to raise more income in an attempt to mitigate its financial difficulties,” said Richard Hunter, head of markets at Interactive Investor.- Key figures at around 2035 GMT -New York – Dow: DOWN 0.2 percent at 45,544.88 points (close)New York – S&P 500: DOWN 0.6 percent at 6,460.26 (close)New York – Nasdaq: DOWN 1.2 percent at 21,455.55 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.3 percent at 9,187.34 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.8 percent at 7,703.90 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.6 percent at 23,902.21 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.3 percent at 42,718.47 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.3 percent at 25,077.62 (close)Shanghai – Composite: UP 0.4 percent at 3,857.93 (close)Euro/dollar: UP at 1.1693 from $1.1680 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.3507 at from $1.3508 Dollar/yen: UP at 147.01 yen from 146.97 yen Euro/pound: UP at 86.56 at from 86.46 pence West Texas Intermediate: DOWN 0.9 percent at $64.01 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.7 percent at $68.12 per barrelburs-bcp-bys/sla

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Bourgogne, une forêt pour protéger la vigne du réchauffement

Au Château de Meursault, en Bourgogne, les vendangeurs coupent les grappes de raisins parfois desséchés, à dix mètres d’une forêt plantée pour aider la vigne à résister aux chaleurs, une initiative novatrice dans l’arsenal des vignerons face au réchauffement. “J’ai commencé dans les années 80 avec des vendanges en septembre et parfois fin octobre, et depuis l’an 2000, on est déjà à une dizaine de vendanges commencées en août”: du haut de ses 62 ans, Stéphane Follin-Arbelet, directeur général des lieux constate “tout l’impact du réchauffement climatique” sur les vignes.”On a des feuilles sèches et on sait que cette année, on a eu une canicule”, montre-t-il à l’AFP devant des grappes parfois flétries par le soleil. Mais ce n’est pas tant cette vague de chaleur-là que leur “répétition” qui force à l’action, assure le responsable. “Où va-t-on dans les trente ans à venir?”, se demande-t-il.Pour aider la vigne à s’adapter et éviter que le vin devienne imbuvable car trop chargé de sucre et d’alcool, le domaine de Meursault (Côte d’Or), 67 hectares, a déployé la palette classique des vignerons dans la lutte contre le réchauffement: plantation de porte-greffes (partie enterrée de la vigne) plus résistants, recréation de haies, culture en bio…Mais le château a voulu aller plus loin: le long d’un cours d’eau situé à seulement une dizaine de mètres des ceps, une ripisylve, forêt poussant sur les bords d’une rivière, a été plantée de 3.000 espèces environ d’arbres et arbustes.- “Cohabitation très favorable”-“La proximité d’une bordure boisée a un impact jusqu’à 100 mètres de distance”, en terme de biodiversité, de vie du sol ou de température, explique Fabrice Desjours, concepteur de la ripisylve de Meursault. Pionnier des “jardins-forêts” basé dans la Saône-et-Loire voisine, M. Desjours en a planté des hectares en Bourgogne et partout en France, où il développe ce mouvement né dans les régions tropicales du Globe.A Meursault, quatre ans après la plantation de la forêt, “on constate qu’on a plus d’oiseaux, beaucoup plus d’insectes”, confirme M. Follin-Arbelet, évoquant une “cohabitation” entre la vigne et la forêt “très favorable”. “Et dans le sous-sol, il y a des champignons qui peuvent atteindre la vigne, afin de mieux distribuer les éléments nutritifs”, explique-t-il.Consciente de leur bienfait, l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), sorte d’ONU du vin, avait encouragé la création de “réservoirs de biodiversité” dans son appel pour “le développement durable” de la vigne, lancé en octobre 2024.Les îlots de biodiversité permettent le retour de “plusieurs centaines de catégories d’arthropodes (insectes, araignées) et de dizaines d’espèces d’oiseaux”, a montré une étude portant sur des vignes de plusieurs pays européens et appelée “BioDiVine”.Ces réservoirs offrent de plus un “rafraîchissement des vignes voisines” des arbres, “de l’ordre de 2,5°C durant la période de véraison”, moment où le grain de raisin gonfle, note Vitiforest, une étude notamment menée par l’Institut Français de la Vigne (IFV).La plantation d’arbres au milieu des ceps, pratique ancestrale victime de la mécanisation, fait aujourd’hui son retour, comme par exemple au prestigieux château Cheval-Blanc, dans le Bordelais. Mais créer toute une forêt proche des vignes comme à Meursault, même de taille réduite, est pionnier.”Plus vous mettez de biodiversité, plus vous avez d’insectes, plus le système peut se reproduire et plus il est résilient, robuste”, estime M. Follin-Arbelet, sous les piaillements des oiseaux ayant déjà peuplé les arbres de la nouvelle forêt.

En Bourgogne, une forêt pour protéger la vigne du réchauffement

Au Château de Meursault, en Bourgogne, les vendangeurs coupent les grappes de raisins parfois desséchés, à dix mètres d’une forêt plantée pour aider la vigne à résister aux chaleurs, une initiative novatrice dans l’arsenal des vignerons face au réchauffement. “J’ai commencé dans les années 80 avec des vendanges en septembre et parfois fin octobre, et depuis l’an 2000, on est déjà à une dizaine de vendanges commencées en août”: du haut de ses 62 ans, Stéphane Follin-Arbelet, directeur général des lieux constate “tout l’impact du réchauffement climatique” sur les vignes.”On a des feuilles sèches et on sait que cette année, on a eu une canicule”, montre-t-il à l’AFP devant des grappes parfois flétries par le soleil. Mais ce n’est pas tant cette vague de chaleur-là que leur “répétition” qui force à l’action, assure le responsable. “Où va-t-on dans les trente ans à venir?”, se demande-t-il.Pour aider la vigne à s’adapter et éviter que le vin devienne imbuvable car trop chargé de sucre et d’alcool, le domaine de Meursault (Côte d’Or), 67 hectares, a déployé la palette classique des vignerons dans la lutte contre le réchauffement: plantation de porte-greffes (partie enterrée de la vigne) plus résistants, recréation de haies, culture en bio…Mais le château a voulu aller plus loin: le long d’un cours d’eau situé à seulement une dizaine de mètres des ceps, une ripisylve, forêt poussant sur les bords d’une rivière, a été plantée de 3.000 espèces environ d’arbres et arbustes.- “Cohabitation très favorable”-“La proximité d’une bordure boisée a un impact jusqu’à 100 mètres de distance”, en terme de biodiversité, de vie du sol ou de température, explique Fabrice Desjours, concepteur de la ripisylve de Meursault. Pionnier des “jardins-forêts” basé dans la Saône-et-Loire voisine, M. Desjours en a planté des hectares en Bourgogne et partout en France, où il développe ce mouvement né dans les régions tropicales du Globe.A Meursault, quatre ans après la plantation de la forêt, “on constate qu’on a plus d’oiseaux, beaucoup plus d’insectes”, confirme M. Follin-Arbelet, évoquant une “cohabitation” entre la vigne et la forêt “très favorable”. “Et dans le sous-sol, il y a des champignons qui peuvent atteindre la vigne, afin de mieux distribuer les éléments nutritifs”, explique-t-il.Consciente de leur bienfait, l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), sorte d’ONU du vin, avait encouragé la création de “réservoirs de biodiversité” dans son appel pour “le développement durable” de la vigne, lancé en octobre 2024.Les îlots de biodiversité permettent le retour de “plusieurs centaines de catégories d’arthropodes (insectes, araignées) et de dizaines d’espèces d’oiseaux”, a montré une étude portant sur des vignes de plusieurs pays européens et appelée “BioDiVine”.Ces réservoirs offrent de plus un “rafraîchissement des vignes voisines” des arbres, “de l’ordre de 2,5°C durant la période de véraison”, moment où le grain de raisin gonfle, note Vitiforest, une étude notamment menée par l’Institut Français de la Vigne (IFV).La plantation d’arbres au milieu des ceps, pratique ancestrale victime de la mécanisation, fait aujourd’hui son retour, comme par exemple au prestigieux château Cheval-Blanc, dans le Bordelais. Mais créer toute une forêt proche des vignes comme à Meursault, même de taille réduite, est pionnier.”Plus vous mettez de biodiversité, plus vous avez d’insectes, plus le système peut se reproduire et plus il est résilient, robuste”, estime M. Follin-Arbelet, sous les piaillements des oiseaux ayant déjà peuplé les arbres de la nouvelle forêt.

En Bourgogne, une forêt pour protéger la vigne du réchauffement

Au Château de Meursault, en Bourgogne, les vendangeurs coupent les grappes de raisins parfois desséchés, à dix mètres d’une forêt plantée pour aider la vigne à résister aux chaleurs, une initiative novatrice dans l’arsenal des vignerons face au réchauffement. “J’ai commencé dans les années 80 avec des vendanges en septembre et parfois fin octobre, et depuis l’an 2000, on est déjà à une dizaine de vendanges commencées en août”: du haut de ses 62 ans, Stéphane Follin-Arbelet, directeur général des lieux constate “tout l’impact du réchauffement climatique” sur les vignes.”On a des feuilles sèches et on sait que cette année, on a eu une canicule”, montre-t-il à l’AFP devant des grappes parfois flétries par le soleil. Mais ce n’est pas tant cette vague de chaleur-là que leur “répétition” qui force à l’action, assure le responsable. “Où va-t-on dans les trente ans à venir?”, se demande-t-il.Pour aider la vigne à s’adapter et éviter que le vin devienne imbuvable car trop chargé de sucre et d’alcool, le domaine de Meursault (Côte d’Or), 67 hectares, a déployé la palette classique des vignerons dans la lutte contre le réchauffement: plantation de porte-greffes (partie enterrée de la vigne) plus résistants, recréation de haies, culture en bio…Mais le château a voulu aller plus loin: le long d’un cours d’eau situé à seulement une dizaine de mètres des ceps, une ripisylve, forêt poussant sur les bords d’une rivière, a été plantée de 3.000 espèces environ d’arbres et arbustes.- “Cohabitation très favorable”-“La proximité d’une bordure boisée a un impact jusqu’à 100 mètres de distance”, en terme de biodiversité, de vie du sol ou de température, explique Fabrice Desjours, concepteur de la ripisylve de Meursault. Pionnier des “jardins-forêts” basé dans la Saône-et-Loire voisine, M. Desjours en a planté des hectares en Bourgogne et partout en France, où il développe ce mouvement né dans les régions tropicales du Globe.A Meursault, quatre ans après la plantation de la forêt, “on constate qu’on a plus d’oiseaux, beaucoup plus d’insectes”, confirme M. Follin-Arbelet, évoquant une “cohabitation” entre la vigne et la forêt “très favorable”. “Et dans le sous-sol, il y a des champignons qui peuvent atteindre la vigne, afin de mieux distribuer les éléments nutritifs”, explique-t-il.Consciente de leur bienfait, l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), sorte d’ONU du vin, avait encouragé la création de “réservoirs de biodiversité” dans son appel pour “le développement durable” de la vigne, lancé en octobre 2024.Les îlots de biodiversité permettent le retour de “plusieurs centaines de catégories d’arthropodes (insectes, araignées) et de dizaines d’espèces d’oiseaux”, a montré une étude portant sur des vignes de plusieurs pays européens et appelée “BioDiVine”.Ces réservoirs offrent de plus un “rafraîchissement des vignes voisines” des arbres, “de l’ordre de 2,5°C durant la période de véraison”, moment où le grain de raisin gonfle, note Vitiforest, une étude notamment menée par l’Institut Français de la Vigne (IFV).La plantation d’arbres au milieu des ceps, pratique ancestrale victime de la mécanisation, fait aujourd’hui son retour, comme par exemple au prestigieux château Cheval-Blanc, dans le Bordelais. Mais créer toute une forêt proche des vignes comme à Meursault, même de taille réduite, est pionnier.”Plus vous mettez de biodiversité, plus vous avez d’insectes, plus le système peut se reproduire et plus il est résilient, robuste”, estime M. Follin-Arbelet, sous les piaillements des oiseaux ayant déjà peuplé les arbres de la nouvelle forêt.

In whirlwind tour, Qatari royal commits $70bn to southern AfricaFri, 29 Aug 2025 20:48:40 GMT

Qatari investment firm Al Mansour Holding has pledged $70 billion in investments across four southern Africa countries in a 10-day tour, a move analysts call strategic as US funding retreats from the continent.Group leader and royal family member Sheikh Mansour bin Jabor bin Jassim Al Thani has met the leaders of Botswana, Mozambique, Zambia and …

In whirlwind tour, Qatari royal commits $70bn to southern AfricaFri, 29 Aug 2025 20:48:40 GMT Read More »

In whirlwind tour, Qatari royal commits $70bn to southern Africa

Qatari investment firm Al Mansour Holding has pledged $70 billion in investments across four southern Africa countries in a 10-day tour, a move analysts call strategic as US funding retreats from the continent.Group leader and royal family member Sheikh Mansour bin Jabor bin Jassim Al Thani has met the leaders of Botswana, Mozambique, Zambia and Zimbabwe to sign commitments of major financing for projects spanning energy, agriculture, tourism and mining.In Maputo this week, he signed a $20 billion partnership agreement with President Daniel Chapo aimed at supporting government initiatives including in health and education, the Mozambique presidency announced.Days earlier, across the border in Zimbabwe, his company committed to opening its purse to the tune of $19 billion, including $500 million for a hydro-electricity project, the government said.It has also pledged $19 billion for Zambia, reportedly among the biggest bilateral pacts in the country’s history, and $12 billion in Botswana, the countries announced.Botswana President Duma Boko said the deal — worth more than half the diamond-rich country’s gross domestic product — had been “quietly” thrashed out for months, vowing: “This is just the beginning.”It was particularly welcome as Boko had to declare a public health emergency on August 25 after hospitals ran out of essential medicines due to depleted government coffers.- ‘Geopolitical ballast’ -The whopping funding pledges come as largely poor countries in the resource-rich region grapple with sweeping cuts in US aid.”Global uncertainty has intensified under President Donald Trump’s second term, with rising US protectionism, tariffs, and reduced aid flows leaving African states searching for alternative partners,” said economist Brendon Verster at the Oxford Economics Africa think-tank. “Gulf capital thus not only serves as an investment push, but also a geopolitical ballast, offering Africa a hedge against Western retrenchment while giving Qatar and its Gulf neighbours greater influence,” he said.The UAE has also been calling, with Angola signing 44 agreements worth $6.5 billion during a visit by President Sheikh Mohamed bin Zayed on August 25.Details of the deals such as timelines and what may be expected in return have not been made public, and the huge sums involved have raised some questions.The pledges were some of the biggest ever in the region and should be regarded with some “suspicion”, said Johannesburg-based political analyst Marisa Lourenco. “The Middle East is emerging as the new big geopolitical player in Africa’s mostly mining market but it could also be trying to secure gas supplies,” she told AFP. Media reports said the Qatari sheikh was expected to also visit other countries on the continent, with pledges that may top $100 billion in total.