Les Casques bleus quitteront le Liban en 2027

Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé jeudi de prolonger une dernière fois le mandat de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) et, sous pression des Etats-Unis et d’Israël, de programmer en 2027 son retrait que certains estiment prématuré.Israël et les Etats-Unis ont immédiatement salué une décision “historique”.”Pour une fois, nous avons une bonne nouvelle de l’ONU”, a déclaré l’ambassadeur israélien Danny Danon, accusant la mission d’avoir échoué à empêcher le Hezbollah de “prendre le contrôle de la région”. “Nous appelons la communauté internationale à utiliser l’année qui vient pour renforcer les forces armées libanaises”, a commenté l’ambassadrice américaine par interim Dorothy Shea, notant que le “i” dans Finul signifiait “intérimaire”.Quelque 10.800 Casques bleus font tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978, mais le renouvellement habituel de leur mandat, qui expire dimanche, se heurtait cette année à l’hostilité d’Israël et de son allié américain qui souhaitent leur départ.Soutenue par Beyrouth, la France, chargée de ce dossier au Conseil de sécurité, avait dans un premier temps envisagé une extension d’un an, évoquant simplement l'”intention” de travailler à un retrait de la Finul.Mais face au risque d’un veto américain, après plusieurs versions et un report du vote, la résolution adoptée jeudi à l’unanimité programme sans équivoque la fin de la mission dans 16 mois.Le Conseil “décide de prolonger pour une dernière fois le mandat de la Finul (…) jusqu’au 31 décembre 2026 et de commencer une réduction et un retrait ordonnés et sûrs à partir du 31 décembre 2026 et dans un délai d’un an”.A l’issue de cette période, l’armée libanaise devra être la seule à assurer la sécurité dans le sud du pays, précise le texte.- “Retrait complet des forces israéliennes”  -Le président français Emmanuel Macron a salué l’extension de 16 mois, en insistant sur l’importance d’un “retrait complet des forces israéliennes du Sud-Liban et la fin de toute violation de la souveraineté libanaise (qui) sont des conditions essentielles à la mise en œuvre de ce plan”.”J’ai salué les décisions courageuses de l’exécutif libanais vers le rétablissement du monopole de la force. J’encourage le gouvernement libanais à adopter le plan qui sera présenté au cabinet à cette fin”, a également indiqué M. Macron après s’être entretenu avec le Président du Liban, Joseph Aoun, et son Premier ministre, Nawaf Salam.Plusieurs Etats membres ont plus clairement regretté le départ anticipé des Casques bleus.”Le Royaume-Uni estime qu’un retrait prématuré de la Finul risque de nourrir un environnement sécuritaire que le Hezbollah pourrait exploiter”, a noté l’ambassadeur britannique adjoint James Kariuki, se disant “déçu” que la décision n’ait pas été prise “sur la base d’une évaluation basée sur les faits”. Tandis que son homologue chinois Geng Shuang a dénoncé “l’insistance obstinée” d’un membre du Conseil ayant fait preuve d’un “mépris total” pour la situation sur le terrain.Alors que certains diplomates craignaient qu’un veto américain ne mette un terme immédiat à la mission, le Premier ministre libanais a salué la prolongation jusqu’à fin 2026.Le président Aoun a lui espéré que ces 16 mois supplémentaires donneraient à la Finul “la chance d’améliorer la situation du Liban et de renforcer la stabilité le long de la frontière sud”.Cette décision a été prise au moment où Beyrouth s’est engagé à désarmer et à démanteler le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah d’ici la fin de l’année, sous pression de Washington et dans le cadre de l’application du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre avec Israël en 2024.Cet accord prévoit le retrait du Hezbollah de la zone située au sud du fleuve Litani et le démantèlement de ses infrastructures militaires, en contrepartie du renforcement du déploiement de l’armée libanaise et des Casques bleus de l’ONU.L’accord de cessez-le-feu prévoit un retrait israélien de la zone, mais Israël maintient des troupes dans des positions frontalières jugées stratégiques et mène régulièrement des frappes chez son voisin du nord.La résolution appelle d’ailleurs Israël “à retirer ses forces du nord de la Ligne bleue”, y compris “les cinq positions sur le territoire libanais”.

En Allemagne, le destin radieux d’un réfugié devenu patron dans l’énergie

Il a grandi sans savoir lire et écrire et sans électricité. Jeune adulte, l’Afghan Rostam Nazari a rédigé deux livres en allemand et monté une entreprise de panneaux solaires en Allemagne où il a construit sa vie.Lohra, une petite ville près de Marbourg, dans le centre de l’Allemagne.Monté sur un échafaudage, Rostam Nazari, petite barbe et lunettes rondes en métal, observe trois de ses salariés installer des panneaux photovoltaïques sur le toit d’une école. Sa réussite, dix ans après être arrivé avec la grande vague migratoire de 2015.”J’ai vécu sans électricité pendant sept ans” en Afghanistan, “je voulais comprendre pourquoi tout le monde en Allemagne avait de l’électricité et pas là-bas.”A 25 ans, le directeur technique de SolarBau24, l’entreprise d’installation de panneaux solaires qu’il a cofondée en 2023, a déjà parcouru un chemin prodigieux.En 2015, l’adolescent, qui s’était entre-temps réfugié en Iran avec sa famille, fuit avec son frère Sohrab pour l’Allemagne qui accueillera au total environ un million de migrants.Comme tant d’autres, il traverse la mer Egée en canot pneumatique puis les Balkans à pied. Ses parents sont restés en Turquie. “Ce que j’ai dû endurer est indescriptible”, dit-il sans rentrer dans les détails.Pris en charge dans un foyer pour mineurs non accompagnés à son arrivée à Marbourg, l’adolescent analphabète voit à 15 ans “un miracle” se produire sous la forme d’une classe intensive d’allemand.Trois ans après, il publie dans la langue de Goethe “le voyage de Rostam”, suivi plus tard d’un livre de recettes de cuisine afghanes.-  Bonnes fées -Avec “tout ce que j’ai vécu, je me suis dit: (…) Je n’ai qu’une seule chance, je dois la saisir. Et puis je suis resté motivé et discipliné”, explique le réfugié, conscient d’avoir aussi réussi grâce aux “nombreux soutiens” rencontrés à Marbourg.Sans eux, on aurait “été perdus comme beaucoup d’autres” face à la bureaucratie allemande, un obstacle “difficile, fastidieux, insupportable”.Une femme, éducatrice dans son foyer, compte parmi ces bonnes fées, en l’aidant à trouver un éditeur.Puis un homme, un parrain d’adoption qui lui donne un nouveau coup de pouce quand il décide d’entamer des études d’électricité en l’accompagnant “pendant trois ans et demi, deux fois par semaine, deux heures à chaque fois. Et gratuitement”, se rappelle Rostam Nazari.Et un ami, David Szielenski, 33 ans, le fils de son éducatrice, qui lui propose de s’associer dans le photovoltaïque, cette énergie peu polluante qui peut aussi “générer de l’argent”.Iraniens, Russes, Turcs, Somaliens… Leur entreprise compte aujourd’hui 32 salariés.Congés pour les fêtes religieuses musulmanes, horaires flexibles, repas partagés et souplesse vis-à-vis des diplômes, chose rare dans un pays connu pour sa lourdeur administrative: l’entreprise se distingue par son approche multiculturelle, volontairement attractive auprès des immigrés récents.”En général, les gens ne nous envoient pas de CV ni de lettre de motivation”, résume David Szielenski, pour qui “la motivation et l’attitude des candidats” prévalent sur “les qualifications”, qui “peuvent s’apprendre”.Leur employé iranien Hadi Gazerani, 40 ans, a “choisi” cette entreprise” parce que, dit-il en farsi, “elle offre plus d’opportunités aux immigrants comme moi pour faire leurs preuves”. “D’autres entreprises ne donnent pas cette chance.”Le nouveau chancelier allemand, le conservateur Friedrich Merz, a fait du durcissement de la politique migratoire une priorité pour enrayer la progression de l’extrême droite.Le pays, en pénurie de travailleurs dans de nombreux secteurs, a pourtant “besoin des migrants” et devrait plutôt “simplifier les choses afin que les gens (…) se sentent chez eux ici. C’est bon pour les impôts, la société, l’économie”, objecte Rostam Nazari.

Ukraine: Zelensky appelle a renforcer la pression sur Poutine après les frappes mortelles

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à renforcer la pression sur son homologue russe Vladimir Poutine, après l’attaque sur Kiev qui a fait au moins 23 morts tôt jeudi.Malgré sa rencontre avec Donald Trump le 15 août en Alaska, “Poutine n’a pas fait ce qu’il a dit. Il est temps d’agir et d’envoyer un signal fort”, a déclaré M. Zelensky lors d’une discussion en visioconférence avec des dirigeants européens.”Nous devons maintenir la pression” en vue d’une rencontre au sommet entre l’Ukraine et la Russie, dont M. Poutine avait accepté le principe à la suite de sa visite à Anchorage, a-t-il insisté lors de cet entretien avec les dirigeants polonais, letton, estonien, lituanien et danois. M. Zelensky a souligné que les frappes de grande ampleur sur la capitale ukrainienne dans la nuit de mercredi à jeudi rappelaient l’urgence d’agir.Celles-ci ont coûté la vie à 23 personnes, dont quatre enfants, et une cinquantaine de personnes ont été blessées, selon un nouveau bilan de l’administration militaire de Kiev tôt vendredi.Cette attaque a suscité une vague d’indignation en Europe et au-delà. Le président américain Donald Trump s’est dit “pas content” mais “pas surpris” par ces bombardements, selon sa porte-parole, Karoline Leavitt.Son émissaire spécial pour l’Ukraine, Keith Kellogg avait dénoncé plus tôt jeudi de “terribles attaques” menaçant “la paix que le président des Etats-Unis cherche à obtenir”.Cette attaque est intervenue alors que des membres de l’équipe de M. Zelensky doivent rencontrer vendredi à New York des représentants du gouvernement américain.Washington a annoncé jeudi avoir approuvé la vente à l’Ukraine de 3.350 missiles à longue portée et d’équipements connexes pour un montant total de 825 millions de dollars, le gouvernement américain soulignant que cela devrait aider Kiev à mieux se défendre.Des représentations de l’Union européenne et du Royaume-Uni ont été endommagés à Kiev par ces frappes. Conséquence: l’UE et les autorités britanniques ont respectivement convoqué les ambassadeurs russes à Bruxelles et à Londres.- “J’aurais été enseveli” -M. Zelensky a accusé Moscou de préférer “continuer à tuer” plutôt que de négocier la paix.Il a dit espérer de nouvelles sanctions contre Moscou et appelé les partenaires du Kremlin, tels que la Chine et la Hongrie (membre de l’Union européenne), à adopter une positions ferme vis-à-vis de la Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien.Dans un quartier de l’est de Kiev, les secouristes ont dégagé plusieurs corps d’un bâtiment résidentiel totalement détruit, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.”Si j’étais allé à l’abri une minute plus tard, je ne serais pas là aujourd’hui, j’aurais été enseveli”, a raconté Andriï, blessé à l’oeil et dont l’appartement a été soufflé. Pendant cette attaque nocturne, les forces russes ont tiré 598 drones et 31 missiles sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne.La Russie “ne recule devant rien” pour “terroriser” l’Ukraine, a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui au cours d’un échange téléphonique avec Donald Trump a appelé Vladimir Poutine à “venir à la table des négociations”.Celui-ci “tue des enfants et des civils et sabote les espoirs de paix”, s’est emporté le Premier ministre Britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron fustigeant des “attaques insensées d’une grande cruauté”.Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a pour sa part assuré jeudi que la Russie restait “intéressée” par des négociations de paix avec l’Ukraine mais qu’elle poursuivrait ses bombardements tant que ses “objectifs” ne seraient pas atteints.- “Rien accompli” -Fin juillet, des bombardements russes avaient fait plus de 30 morts à Kiev, l’une des attaques les plus meurtrières qu’ait subies cette ville. Ces frappes avaient poussé Donald Trump à accroître la pression sur Moscou, sans pour autant parvenir à lui faire accepter une trêve, et conduit à sa rencontre avec son homologue russe en Alaska.Après ce sommet,le président américain avait dit vouloir préparer une réunion en face-à-face entre les chefs d’Etat russe et ukrainien, mais cette perspective semble s’éloigner.Avant la conclusion d’un hypothétique accord de paix, l’Ukraine veut obtenir des garanties de sécurité des Occidentaux pour dissuader le Kremlin de toute nouvelle attaque.Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame pour sa part que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l’Alliance atlantique. Ce que Kiev juge inacceptable.

Ukraine: Zelensky appelle a renforcer la pression sur Poutine après les frappes mortelles

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à renforcer la pression sur son homologue russe Vladimir Poutine, après l’attaque sur Kiev qui a fait au moins 23 morts tôt jeudi.Malgré sa rencontre avec Donald Trump le 15 août en Alaska, “Poutine n’a pas fait ce qu’il a dit. Il est temps d’agir et d’envoyer un signal fort”, a déclaré M. Zelensky lors d’une discussion en visioconférence avec des dirigeants européens.”Nous devons maintenir la pression” en vue d’une rencontre au sommet entre l’Ukraine et la Russie, dont M. Poutine avait accepté le principe à la suite de sa visite à Anchorage, a-t-il insisté lors de cet entretien avec les dirigeants polonais, letton, estonien, lituanien et danois. M. Zelensky a souligné que les frappes de grande ampleur sur la capitale ukrainienne dans la nuit de mercredi à jeudi rappelaient l’urgence d’agir.Celles-ci ont coûté la vie à 23 personnes, dont quatre enfants, et une cinquantaine de personnes ont été blessées, selon un nouveau bilan de l’administration militaire de Kiev tôt vendredi.Cette attaque a suscité une vague d’indignation en Europe et au-delà. Le président américain Donald Trump s’est dit “pas content” mais “pas surpris” par ces bombardements, selon sa porte-parole, Karoline Leavitt.Son émissaire spécial pour l’Ukraine, Keith Kellogg avait dénoncé plus tôt jeudi de “terribles attaques” menaçant “la paix que le président des Etats-Unis cherche à obtenir”.Cette attaque est intervenue alors que des membres de l’équipe de M. Zelensky doivent rencontrer vendredi à New York des représentants du gouvernement américain.Washington a annoncé jeudi avoir approuvé la vente à l’Ukraine de 3.350 missiles à longue portée et d’équipements connexes pour un montant total de 825 millions de dollars, le gouvernement américain soulignant que cela devrait aider Kiev à mieux se défendre.Des représentations de l’Union européenne et du Royaume-Uni ont été endommagés à Kiev par ces frappes. Conséquence: l’UE et les autorités britanniques ont respectivement convoqué les ambassadeurs russes à Bruxelles et à Londres.- “J’aurais été enseveli” -M. Zelensky a accusé Moscou de préférer “continuer à tuer” plutôt que de négocier la paix.Il a dit espérer de nouvelles sanctions contre Moscou et appelé les partenaires du Kremlin, tels que la Chine et la Hongrie (membre de l’Union européenne), à adopter une positions ferme vis-à-vis de la Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien.Dans un quartier de l’est de Kiev, les secouristes ont dégagé plusieurs corps d’un bâtiment résidentiel totalement détruit, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.”Si j’étais allé à l’abri une minute plus tard, je ne serais pas là aujourd’hui, j’aurais été enseveli”, a raconté Andriï, blessé à l’oeil et dont l’appartement a été soufflé. Pendant cette attaque nocturne, les forces russes ont tiré 598 drones et 31 missiles sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne.La Russie “ne recule devant rien” pour “terroriser” l’Ukraine, a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui au cours d’un échange téléphonique avec Donald Trump a appelé Vladimir Poutine à “venir à la table des négociations”.Celui-ci “tue des enfants et des civils et sabote les espoirs de paix”, s’est emporté le Premier ministre Britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron fustigeant des “attaques insensées d’une grande cruauté”.Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a pour sa part assuré jeudi que la Russie restait “intéressée” par des négociations de paix avec l’Ukraine mais qu’elle poursuivrait ses bombardements tant que ses “objectifs” ne seraient pas atteints.- “Rien accompli” -Fin juillet, des bombardements russes avaient fait plus de 30 morts à Kiev, l’une des attaques les plus meurtrières qu’ait subies cette ville. Ces frappes avaient poussé Donald Trump à accroître la pression sur Moscou, sans pour autant parvenir à lui faire accepter une trêve, et conduit à sa rencontre avec son homologue russe en Alaska.Après ce sommet,le président américain avait dit vouloir préparer une réunion en face-à-face entre les chefs d’Etat russe et ukrainien, mais cette perspective semble s’éloigner.Avant la conclusion d’un hypothétique accord de paix, l’Ukraine veut obtenir des garanties de sécurité des Occidentaux pour dissuader le Kremlin de toute nouvelle attaque.Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame pour sa part que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l’Alliance atlantique. Ce que Kiev juge inacceptable.

Ukraine: Zelensky appelle a renforcer la pression sur Poutine après les frappes mortelles

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à renforcer la pression sur son homologue russe Vladimir Poutine, après l’attaque sur Kiev qui a fait au moins 23 morts tôt jeudi.Malgré sa rencontre avec Donald Trump le 15 août en Alaska, “Poutine n’a pas fait ce qu’il a dit. Il est temps d’agir et d’envoyer un signal fort”, a déclaré M. Zelensky lors d’une discussion en visioconférence avec des dirigeants européens.”Nous devons maintenir la pression” en vue d’une rencontre au sommet entre l’Ukraine et la Russie, dont M. Poutine avait accepté le principe à la suite de sa visite à Anchorage, a-t-il insisté lors de cet entretien avec les dirigeants polonais, letton, estonien, lituanien et danois. M. Zelensky a souligné que les frappes de grande ampleur sur la capitale ukrainienne dans la nuit de mercredi à jeudi rappelaient l’urgence d’agir.Celles-ci ont coûté la vie à 23 personnes, dont quatre enfants, et une cinquantaine de personnes ont été blessées, selon un nouveau bilan de l’administration militaire de Kiev tôt vendredi.Cette attaque a suscité une vague d’indignation en Europe et au-delà. Le président américain Donald Trump s’est dit “pas content” mais “pas surpris” par ces bombardements, selon sa porte-parole, Karoline Leavitt.Son émissaire spécial pour l’Ukraine, Keith Kellogg avait dénoncé plus tôt jeudi de “terribles attaques” menaçant “la paix que le président des Etats-Unis cherche à obtenir”.Cette attaque est intervenue alors que des membres de l’équipe de M. Zelensky doivent rencontrer vendredi à New York des représentants du gouvernement américain.Washington a annoncé jeudi avoir approuvé la vente à l’Ukraine de 3.350 missiles à longue portée et d’équipements connexes pour un montant total de 825 millions de dollars, le gouvernement américain soulignant que cela devrait aider Kiev à mieux se défendre.Des représentations de l’Union européenne et du Royaume-Uni ont été endommagés à Kiev par ces frappes. Conséquence: l’UE et les autorités britanniques ont respectivement convoqué les ambassadeurs russes à Bruxelles et à Londres.- “J’aurais été enseveli” -M. Zelensky a accusé Moscou de préférer “continuer à tuer” plutôt que de négocier la paix.Il a dit espérer de nouvelles sanctions contre Moscou et appelé les partenaires du Kremlin, tels que la Chine et la Hongrie (membre de l’Union européenne), à adopter une positions ferme vis-à-vis de la Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien.Dans un quartier de l’est de Kiev, les secouristes ont dégagé plusieurs corps d’un bâtiment résidentiel totalement détruit, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.”Si j’étais allé à l’abri une minute plus tard, je ne serais pas là aujourd’hui, j’aurais été enseveli”, a raconté Andriï, blessé à l’oeil et dont l’appartement a été soufflé. Pendant cette attaque nocturne, les forces russes ont tiré 598 drones et 31 missiles sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne.La Russie “ne recule devant rien” pour “terroriser” l’Ukraine, a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui au cours d’un échange téléphonique avec Donald Trump a appelé Vladimir Poutine à “venir à la table des négociations”.Celui-ci “tue des enfants et des civils et sabote les espoirs de paix”, s’est emporté le Premier ministre Britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron fustigeant des “attaques insensées d’une grande cruauté”.Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a pour sa part assuré jeudi que la Russie restait “intéressée” par des négociations de paix avec l’Ukraine mais qu’elle poursuivrait ses bombardements tant que ses “objectifs” ne seraient pas atteints.- “Rien accompli” -Fin juillet, des bombardements russes avaient fait plus de 30 morts à Kiev, l’une des attaques les plus meurtrières qu’ait subies cette ville. Ces frappes avaient poussé Donald Trump à accroître la pression sur Moscou, sans pour autant parvenir à lui faire accepter une trêve, et conduit à sa rencontre avec son homologue russe en Alaska.Après ce sommet,le président américain avait dit vouloir préparer une réunion en face-à-face entre les chefs d’Etat russe et ukrainien, mais cette perspective semble s’éloigner.Avant la conclusion d’un hypothétique accord de paix, l’Ukraine veut obtenir des garanties de sécurité des Occidentaux pour dissuader le Kremlin de toute nouvelle attaque.Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame pour sa part que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l’Alliance atlantique. Ce que Kiev juge inacceptable.

Cash-strapped Taliban look to airspace for windfall

Far above Kabul, the cash-strapped Taliban government has located a potentially lucrative revenue stream: Afghanistan’s airspace. As Israel and Iran’s exchange of missiles threw flight paths into disarray this year, the skies above Afghanistan offered carriers a less turbulent and faster route to ply — for a flat $700 overflight fee, according to industry insiders.The US aviation authority eased restrictions on the country’s airspace and paved the way for commercial flyovers in 2023, two years after the Taliban takeover. Airspace that had long been avoided — as the country endured four decades of war and shifting powerbrokers — suddenly became a viable option, allowing carriers to abbreviate routes and save on fuel costs.But it was not until the 12-day war between Iran and Israel in June that the route really gained traction, allowing the Taliban government to potentially rake in millions.  Faced with shuttered airspace over Iran and Iraq, and unpredictable openings and closures across the Middle East, airlines saw reason to divert course and found refuge over Afghanistan. While missiles clogged the neighbouring airspace, “the risk of flying over Afghanistan (was) virtually zero”, said France-based aerospace and defence consultant Xavier Tytelman. “It’s like flying over the sea.” May’s average of 50 planes cutting through Afghanistan each day skyrocketed to around 280 after June 13, when the Iran-Israel war erupted, data from tracking website Flightradar24 showed. Since then, in any given day, more than 200 planes often traverse Afghanistan — equivalent to roughly $4.2 million a month, though this figure is difficult to verify as the authorities do not publish budgets and have declined to comment.- Opaque transactions -While not a princely sum in terms of government revenue, the overflight fees offer a much-needed boost to Afghanistan’s coffers as it contends with a massive humanitarian crisis and a war-battered economy. Around 85 percent of Afghanistan’s population live on less than one dollar a day, according to the UN, and nearly one in four Afghans aged 15 to 29 are unemployed.The World Bank says overflight fees contributed to modest growth in Afghanistan’s economy in 2024, before the route began attracting carriers needing to bypass Iran.International airlines returned to Afghanistan starting in 2023, with Turkish Airlines, flydubai and Air Arabia making almost daily flights from Afghan airports.Others, such as Singapore Airlines, Air France, Aeroflot, Air Canada and Swiss Air, fly over Kabul, Mazar-i-Sharif or Kandahar — as practicality outweighs the risks, which remain.Consultant Tytelman warned that Afghanistan is still a less than ideal place to land in case of technical or medical emergencies, with potential complications due to a lack of spare parts and dilapidated health care services. Yet he noted, “planes are landing in Kabul every day”. Airlines were loath to discuss the mechanics of paying the Taliban government, which remains isolated by many countries in part over its restrictions on women.Multiple companies contacted by AFP said they do not provide overflight payment information.  Afghanistan’s aviation officials did not respond to multiple requests for comment, and would not confirm the overflight fees or the process by which they are paid.”Companies are not formally prohibited from trading with Afghanistan, as US sanctions target only certain Taliban officials,” a World Bank expert told AFP, speaking on condition of anonymity. However, “some abstain out of fear of being associated with the ruling power”, he added.  Industry insiders speaking on condition of anonymity said the $700 overflight fees are paid to third-party intermediaries, such as the United Arab Emirates-based GAAC Holding, which manages airports in Afghanistan, or overflight brokers.Some airlines may now even pay directly, as more countries develop diplomatic ties with the Taliban government. – Reinforcing authority -Only Russia has officially recognised the Taliban authorities, who are hamstrung by frozen assets, sanctions on individuals and a lack of trust in the banking sector. Against such economic headwinds, the airspace revenue stream “is helpful for the cash-strapped current administration”, said Sulaiman Bin Shah, former deputy minister of industry and commerce in the ousted government and founder of the Catalysts Afghanistan consultancy. But Bin Shah emphasised the overflight traffic offers more than just financial benefits, as it increases normalisation of the Taliban authorities. “It reinforces their grip on state functions and supports the image of a functioning government, even without formal international recognition,” he said. “So while the income itself is not transformative, it plays a meaningful role in the administration’s economic narrative and political positioning.”