Au salon de l’électronique de Berlin, le “Made in Germany” fragilisé par les taxes de Trump

Une odeur de croque-monsieur flotte dans une des allées de l’IFA, grande foire berlinoise de l’électronique. Sur le stand de la PME d’électroménager Rommelsbacher, sa patronne Sigrid Klenk met en avant ses plaques de cuisson, estampillées d’un autocollant “Made in Germany”.Maintenir une production locale “devient de moins en moins simple”, confie la dirigeante de l’entreprise à l’AFP. Notamment du fait de l’instauration de droits de douane américain sur l’acier et l’aluminium.Depuis l’été, Washington impose à l’Union Européenne jusqu’à 50% de surtaxe sur ces matériaux, omniprésents dans l’électroménager.”Maintenant, on doit spécifier la quantité d’acier contenue dans nos produits, notamment nos plaques de cuisson. Cela nous a intensément occupé ces derniers jours”, explique Sigrid Klenk, qui juge néanmoins que “le +Made in Germany+ n’est pas mort”.Mais les indicateurs publiés lundi par l’office allemand Destatis illustrent la difficulté de la situation: les exportations d’Allemagne vers son premier partenaire commercial, les Etats-Unis, ont reculé de 7,9% par rapport à juin, marquant un quatrième mois consécutif de baisse. Sur un an, elles s’effondrent même de 14,1%.- Savoir-faire menacé -Et selon la fédération du secteur ZVEI, les exportations allemandes d’électronique vers le vaste marché américain, deuxième débouché du secteur, pourraient même chuter de 20%. “Nous sommes très fiers de produire en Europe et nous ne voulons pas perdre ce savoir-faire uniquement à cause de droits de douane”, souligne auprès de l’AFP Theresa Seitz, représentante de la ZVEI.L’accord commercial conclu fin juillet entre Washington et Bruxelles était censé réduire l’incertitude, mais en réalité la liste de produits soumis aux surtaxes continue encore de s’allonger, un fardeau pour les PME comme pour Miele, le géant du secteur.”C’est la pire situation, quand le consommateur ne sait pas ce qui va se passer le lendemain”, et “c’est la même chose pour les entreprises”, dit Markus Miele, le directeur exécutif du groupe éponyme, à l’AFP. Le groupe de Gütersloh (ouest), qui a généré 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, a déjà dû relever ses prix en conséquence. Or, en plus, “nous voyons dans de nombreux pays une réticence à consommer”, note M. Miele qui relève que notamment en Allemagne la consommation reste atone malgré la détente de l’inflation.Selon lui, la conjoncture est en revanche “très bonne” aux Etats-Unis, où Miele a inauguré un premier site de production avant même le retour au pouvoir de Donald Trump, qui cherche, avec ses droits de douane, à pousser les industriels à installer leurs usines sur le territoire américain.A l’IFA, des PME témoignent de la crise industrielle qui frappe la première économie européenne et de son modèle fondé sur l’exportation: Fakir a cessé de fabriquer des aspirateurs en Allemagne il y a un an et demi. “C’était impossible de poursuivre, les coûts étaient trop élevés”, confie un employé, préférant garder l’anonymat.- Les marques chinoises partout -Dans les allées de cette foire berlinoise, le contraste est saisissant. Tandis que les industriels allemands comptent leurs marges, que leurs produits soient fabriqués en Europe ou en Chine, les marques chinoises sont au beau fixe et attirent les foules avec leurs innovations: robots aspirateurs capables de gravir des escaliers, lunettes connectées à l’intelligence artificielle, bras robotisés pour jouer aux échecs, etc.Longtemps considérés comme inférieurs en qualité, leurs produits s’imposent désormais dans le haut de gamme.Les champions allemands essaient malgré tout de contre-attaquer. Miele et BSH (Siemens-Bosch) ont chacun présenté leur nouveau “tiroir de cuisson vapeur”, conçu pour les “cuisines plus petites et compactes”, par exemple dans les grandes villes comme New York, explique M. Miele.Mais c’est peu pour sauver un label “Made in Germany”, chahuté de toutes parts.”J’espère que la période de Noël ramènera un peu plus d’enthousiasme chez les consommateurs allemands”, glisse Sigrid Klenk. 

Au salon de l’électronique de Berlin, le “Made in Germany” fragilisé par les taxes de Trump

Une odeur de croque-monsieur flotte dans une des allées de l’IFA, grande foire berlinoise de l’électronique. Sur le stand de la PME d’électroménager Rommelsbacher, sa patronne Sigrid Klenk met en avant ses plaques de cuisson, estampillées d’un autocollant “Made in Germany”.Maintenir une production locale “devient de moins en moins simple”, confie la dirigeante de l’entreprise à l’AFP. Notamment du fait de l’instauration de droits de douane américain sur l’acier et l’aluminium.Depuis l’été, Washington impose à l’Union Européenne jusqu’à 50% de surtaxe sur ces matériaux, omniprésents dans l’électroménager.”Maintenant, on doit spécifier la quantité d’acier contenue dans nos produits, notamment nos plaques de cuisson. Cela nous a intensément occupé ces derniers jours”, explique Sigrid Klenk, qui juge néanmoins que “le +Made in Germany+ n’est pas mort”.Mais les indicateurs publiés lundi par l’office allemand Destatis illustrent la difficulté de la situation: les exportations d’Allemagne vers son premier partenaire commercial, les Etats-Unis, ont reculé de 7,9% par rapport à juin, marquant un quatrième mois consécutif de baisse. Sur un an, elles s’effondrent même de 14,1%.- Savoir-faire menacé -Et selon la fédération du secteur ZVEI, les exportations allemandes d’électronique vers le vaste marché américain, deuxième débouché du secteur, pourraient même chuter de 20%. “Nous sommes très fiers de produire en Europe et nous ne voulons pas perdre ce savoir-faire uniquement à cause de droits de douane”, souligne auprès de l’AFP Theresa Seitz, représentante de la ZVEI.L’accord commercial conclu fin juillet entre Washington et Bruxelles était censé réduire l’incertitude, mais en réalité la liste de produits soumis aux surtaxes continue encore de s’allonger, un fardeau pour les PME comme pour Miele, le géant du secteur.”C’est la pire situation, quand le consommateur ne sait pas ce qui va se passer le lendemain”, et “c’est la même chose pour les entreprises”, dit Markus Miele, le directeur exécutif du groupe éponyme, à l’AFP. Le groupe de Gütersloh (ouest), qui a généré 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, a déjà dû relever ses prix en conséquence. Or, en plus, “nous voyons dans de nombreux pays une réticence à consommer”, note M. Miele qui relève que notamment en Allemagne la consommation reste atone malgré la détente de l’inflation.Selon lui, la conjoncture est en revanche “très bonne” aux Etats-Unis, où Miele a inauguré un premier site de production avant même le retour au pouvoir de Donald Trump, qui cherche, avec ses droits de douane, à pousser les industriels à installer leurs usines sur le territoire américain.A l’IFA, des PME témoignent de la crise industrielle qui frappe la première économie européenne et de son modèle fondé sur l’exportation: Fakir a cessé de fabriquer des aspirateurs en Allemagne il y a un an et demi. “C’était impossible de poursuivre, les coûts étaient trop élevés”, confie un employé, préférant garder l’anonymat.- Les marques chinoises partout -Dans les allées de cette foire berlinoise, le contraste est saisissant. Tandis que les industriels allemands comptent leurs marges, que leurs produits soient fabriqués en Europe ou en Chine, les marques chinoises sont au beau fixe et attirent les foules avec leurs innovations: robots aspirateurs capables de gravir des escaliers, lunettes connectées à l’intelligence artificielle, bras robotisés pour jouer aux échecs, etc.Longtemps considérés comme inférieurs en qualité, leurs produits s’imposent désormais dans le haut de gamme.Les champions allemands essaient malgré tout de contre-attaquer. Miele et BSH (Siemens-Bosch) ont chacun présenté leur nouveau “tiroir de cuisson vapeur”, conçu pour les “cuisines plus petites et compactes”, par exemple dans les grandes villes comme New York, explique M. Miele.Mais c’est peu pour sauver un label “Made in Germany”, chahuté de toutes parts.”J’espère que la période de Noël ramènera un peu plus d’enthousiasme chez les consommateurs allemands”, glisse Sigrid Klenk. 

Nigerians play dead, run through flames to survive Boko Haram attackMon, 08 Sep 2025 17:16:35 GMT

Umar Bulama lay among the corpses, hoping that Boko Haram fighters would mistake him for one of the dead after a brutal weekend attack on a northern Nigerian town. Pressing his face “into the blood-soaked sand”, Bulama, 34, was lucky: he survived Friday’s assault on the northeastern town of Darul Jamal near the Cameroonian border.The town …

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I.Coast bars two top opposition leaders from presidential voteMon, 08 Sep 2025 16:56:47 GMT

Ivory Coast on Monday barred two top opposition leaders, ex-president Laurent Gbagbo and former Credit Suisse CEO Tidjane Thiam, from next month’s presidential election in which President Alassane Ouattara is seeking a controversial fourth term.The constitutional council, tasked with drawing up the final list of candidates, retained five bids to contest the October 25 ballot …

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At least 17 killed in Nepal protest over social media ban, corruption

At least 17 protesters were killed Monday when Nepal police dispersed young demonstrators in Kathmandu demanding the government lift its social media ban and tackle corruption.Several social media sites — including Facebook, YouTube and X — have been inaccessible in Nepal since Friday after the government blocked 26 unregistered platforms, leaving users angry and confused.Police used rubber bullets, tear gas, water cannon and batons when the demonstrators pushed through barbed wire and tried to storm into a restricted area near parliament.”Seventeen people have died,” Shekhar Khanal, spokesman for the Kathmandu valley police, told AFP. Khanal said about 400 people were injured, including over 100 police.Following the violence, home minister Ramesh Lekhak resigned at a cabinet meeting in the evening, local media reported.”I had been there for a peaceful protest, but the government used force,” said Iman Magar, 20, who was hit in his right arm.”It was not a rubber bullet but a metallic one, and it took away a part of my hand. The doctor says I need to undergo an operation.”Sirens wailed through the city as the injured were taken to hospitals.”I have never seen such a disturbing situation at the hospital,” said Ranjana Nepal, information officer at the Civil Hospital, which received many of those wounded. “Tear gas entered the hospital area as well, making it difficult for doctors to work,” she told AFP.- UN calls for probe -The United Nations demanded a swift and transparent probe of the violence.”We are shocked by the killings and injury of protesters in Nepal today and urge a prompt and transparent investigation,” UN rights office spokeswoman Ravina Shamdasani said in a statement.”We have received several deeply worrying allegations of unnecessary or disproportionate use of force by security forces.” Amnesty International also called for an investigation, and said live ammunition had been used against protesters.The district administration imposed a curfew in several key areas of the city, including the parliament, the president’s residence and Singha Durbar, which houses the prime minister’s office.Some of the demonstrators had climbed over the wall into the parliament premises and its gate was vandalised.Similar protests were organised in other districts across the country. Popular platforms such as Instagram have millions of users in Nepal who rely on them for entertainment, news and business.”We were triggered by the social media ban but that is not the only reason we are gathered here,” said student Yujan Rajbhandari, 24.”We are protesting against corruption that has been institutionalised in Nepal.”- ‘Want to see change’ -Another student, Ikshama Tumrok, 20, said she was protesting the “authoritarian attitude” of the government.”We want to see change. Others have endured this, but it has to end with our generation,” she told AFP.Demonstrators had started their protest in Kathmandu with the national anthem and waving the country’s flag, before chanting against the social media stoppage and corruption.There have been several corruption cases reported in the last few years involving ministers, former ministers and high-profile officials. Since the ban, videos contrasting the struggles of ordinary Nepalis with the children of politicians flaunting luxury goods and expensive vacations have gone viral on TikTok, which is still operating.”There have been movements abroad against corruption, and they are afraid that might happen here as well,” said protester Bhumika Bharati.The cabinet decided last month to give the affected social media firms seven days to register in Nepal, establish a point of contact and designate resident grievance and compliance officers.The decision came after a Supreme Court order in September last year.In a statement on Sunday, the government said it respected freedom of thought and expression and was committed to “creating an environment for their protection and unfettered use”.Nepal has restricted access to popular online platforms in the past.The government blocked access to the Telegram messaging app in July, citing a rise in online fraud and money laundering.It lifted a nine-month ban on TikTok in August last year after the platform agreed to comply with Nepali regulations.

Palestinian gunmen shoot dead six people in east Jerusalem attack: foreign minister

Palestinian gunmen opened fire at a bus stop in east Jerusalem on Monday, killing six people and wounding others, according to Israel’s foreign minister, in one of the deadliest attacks on Israel since the start of the Gaza war.”Palestinian terrorists murdered six Israelis,” Foreign Minister Gideon Saar said, adding that one of the dead was a recent immigrant from Spain.Israeli emergency service Magen David Adom (MDA) had earlier reported 15 people wounded in the late morning attack at the Ramot Junction in Israeli-annexed east Jerusalem, with seven in serious condition. Police said the two gunmen were also killed.Four of the dead were ultra-Orthodox Israeli men, according to local media.Spain’s foreign ministry condemned the attack, affirming its “commitment to peace in the Middle East”.At the scene of the attack, Prime Minister Benjamin Netanyahu said: “Let it be clear: these murders strengthen our determination to fight terrorism.””We are now engaged in pursuit and are cordoning off the villages from which the murderers came. We will apprehend whoever aided and dispatched them, and we will take even stronger steps.”Israeli army chief Eyal Zamir later said in a statement that he “ordered a full closure of the area from which the terrorists came”.”We will continue with a determined and ongoing operational and intelligence effort, we will pursue terror cells everywhere, and we will thwart terrorist infrastructure and its organizers,” he added.The Israeli military had earlier said troops were “encircling several areas on the outskirts of Ramallah” in the Israeli-occupied West Bank in response to the attack.French President Emmanuel Macron “strongly condemned the terrorist attack”, as did the United Arab Emirates, while German Foreign Minister Johann Wadephul described it as “cowardly”.- ‘Horrific’ -Palestinian militant group Hamas, which has been at war with Israel in the Gaza Strip for nearly two years, praised the attack, saying it was carried out by two Palestinian militants.”We affirm that this operation is a natural response to the crimes of the occupation and the genocide it is waging against our people,” Hamas said in a statement.Israel’s far-right Finance Minister Bezalel Smotrich blamed the attack on the Palestinian Authority, which he claimed “raises and educates its children to murder Jews”.”The Palestinian Authority must disappear from the map, and the villages from which the attackers came should be reduced to the status of Rafah and Beit Hanoun,” he wrote on X, referring to cities in Gaza that have been devastated by Israeli air strikes.The Palestinian presidency in Ramallah said it “firmly rejected and condemned any targeting of Palestinian and Israeli civilians,” the official Palestinian news agency Wafa reported.The PA is a civilian ruling authority in areas of the West Bank, where about three million Palestinians live — as well as around half a million Israelis occupying settlements considered illegal under international law.Israeli paramedic Fadi Dekaidek, who was at the scene, called the attack “severe”.”The wounded were lying on the road and sidewalk near a bus stop, some of them unconscious,” he said in a statement issued by MDA.Police said the attackers opened fire towards the bus stop after arriving in a vehicle.”A security officer and a civilian at the scene responded immediately, returned fire, and neutralised the attackers,” they said in a statement.The shooting was one of the deadliest since the war in Gaza began after Hamas’s October 2023 attack on Israel.