L’avenir du lycée musulman lillois Averroès à nouveau devant la justice

Le tribunal administratif doit décider mercredi s’il rétablit le contrat du lycée musulman lillois Averroès, privé de subventions depuis la rentrée 2024, après que la préfecture lui a reproché des “manquements graves aux principes fondamentaux de la République”.Lors de l’audience du 18 mars, le rapporteur public, magistrat chargé d’éclairer les juridictions administratives, a préconisé de rétablir ce contrat liant l’établissement musulman à l’État.Au cours de cette audience, le rapporteur public a, pendant plus d’une heure, contesté point par point la plupart des griefs avancés par la préfecture. “Aucun élément probant” n’a démontré l’utilisation d’ouvrages contraires aux valeurs de la République, a-t-il assuré.Il a reconnu que des manquements existaient, tout en soulignant qu’ils ne justifiaient pas une résiliation du contrat.Averroès était jusqu’à cette suspension le principal lycée musulman sous contrat de France, souvent loué pour l’excellence de ses résultats scolaires.Le tribunal administratif avait par deux fois en 2024 confirmé la suspension du contrat en référé, mais la décision attendue mercredi après-midi est la première sur le fond du dossier.Entendu le 9 avril par la commission d’enquête parlementaire sur le contrôle des établissements scolaires par l’État, Georges-François Leclerc, ancien préfet du Nord qui avait décidé de résilier le contrat, a assuré qu’il disposait alors d’éléments “suffisamment tangibles pour considérer que les élèves étaient en danger” au sein d’Averroès.”Des éléments documentaires” et “certains enseignements (…) relevaient clairement du salafo-frérisme”, a-t-il assuré, en référence au salafisme, courant fondamentaliste de l’islam, et à l’idéologie politico-religieuse née du mouvement égyptien des Frères musulmans.- Peine de mort -Sa décision, prise le 7 décembre 2023, reposait notamment sur la mention, dans la bibliographie d’un cours d’éthique musulmane, d’un recueil de textes religieux contenant des commentaires prônant la peine de mort en cas d’apostasie ainsi que la ségrégation des sexes.Ce recueil, “on ne l’a jamais eu entre les mains, il n’a jamais été au CDI d’Averroès”, souligne auprès de l’AFP Eric Dufour, directeur du groupe scolaire Averroès, qui compte également un collège hors-contrat.L’Éducation nationale avait mené plusieurs inspections, sans trouver matière à remettre en cause le contrat d’association.”Je n’en veux pas à l’enseignement privé catholique (…) mais quand on voit toutes les affaires qui sont sorties et quand j’entends dire encore une fois par le préfet que les enfants sont en danger à Averroès, je suis désolé, les enfants sont en sécurité chez moi”, répond Eric Dufour. La commission d’enquête a été lancée après des scandales de violences physiques et sexuelles touchant des établissements notamment catholiques, à commencer par Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques).Pour M. Dufour, la résiliation du contrat d’Averroès et celle décidée en janvier contre le groupe scolaire Al-Kindi, près de Lyon, sont “une attaque en règle contre l’enseignement privé musulman”.- “Deux poids deux mesures” -Paul Vannier, corapporteur LFI de la commission d’enquête parlementaire, a qualifié de “deux poids deux mesures absolument choquant” le traitement par l’État du lycée Averroès et de l’établissement catholique parisien Stanislas, qui a conservé son contrat malgré “des témoignages abondants de violences homophobes” ou “racistes”.Après la perte des subventions publiques à la rentrée 2024, Averroès a doublé ses frais de scolarité et lancé une cagnotte en ligne. Il a perdu de nombreux élèves, passant de 470 lycéens à 290.”Beaucoup reviendront” en cas de rétablissement du contrat, espère M. Dufour.En revanche, l’association gérant l’établissement “ne pourra pas se substituer à l’Éducation nationale” pendant une deuxième année scolaire, prévient-il. “Les salaires devront être réduits, (…) des élèves partiront et des enseignants inévitablement, aussi”.Pour Averroès, le feuilleton judiciaire pourrait quoi qu’il arrive se poursuivre. Les avocats du groupe scolaire ont saisi la justice concernant le refus par la préfecture d’accorder un contrat au collège, alors que l’établissement remplit “toutes les conditions” selon Éric Dufour. Le collège, qui compte 340 élèves, a demandé à passer sous contrat dès 2017, cinq ans après son ouverture.Averroès attend également l’autorisation d’ouvrir une école primaire. Si l’académie de Lille donne son accord, le groupe scolaire accueillera dès la rentrée prochaine une ou deux classes de cours préparatoire (CP).

Rabbin agressé à Orléans: le suspect jugé devant un tribunal pour enfants

Un mois après l’agression en pleine rue du rabbin d’Orléans, qui avait suscité une vive émotion et de nombreuses réactions politiques, le suspect interpellé est jugé mercredi devant le tribunal pour enfants de cette ville.”Le rabbin et son fils sont toujours extrêmement choqués”, a affirmé à l’AFP leur avocate Me Alexandra Levy-Druon, précisant que le premier devrait être présent à l’audience, qui se déroulera à huis clos à partir de 14H00.Elle a décrit “l’angoisse du rabbin” Arié Engelberg à l’idée de se retrouver face à son agresseur.”Il a surtout peur de l’après-procès et d’éventuelles représailles”, a-t-elle ajouté, celui-ci étant toujours “très surpris par l’ampleur prise par l’affaire”. Mais “ce procès est nécessaire pour faire toute la vérité sur ces actes”.Une agression pour laquelle le suspect, “un mineur isolé, arrivé en France depuis moins d’un an”, avait déclaré son avocat fin mars, doit être jugé des chefs de violences volontaires commises en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion.Le jeune homme sera également poursuivi pour “violences psychologiques” à l’égard du fils d’Arié Engelberg, 9 ans, présent lors des faits.Contacté par l’AFP, le conseil du prévenu, Me Nicolas Bouteillan, a indiqué ne pas souhaiter communiquer en amont de l’audience.Son client avait déclaré lors de sa garde à vue “être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne”, sans qu'”aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare”, selon un communiqué du 24 mars de la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren.Il avait, en fin de garde à vue, finalement affirmé être de nationalité marocaine, selon la magistrate.Le suspect avait été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention “conformément aux réquisitions du ministère public”.Confronté aux termes de la plainte déposée et aux témoignages recueillis, il avait alors “nié être à l’origine de l’altercation et soutient s’être défendu”.Au sujet de son agression survenue en centre-ville le 22 mars “aux environs de 13H40”, le rabbin Arié Engelberg, “accompagné de son fils”, a raconté avoir été abordé par le mineur “en se filmant, le questionnant sur sa religion (…) tout en proférant des injures à caractère antisémite et en crachant en leur direction”.- Vive émotion -M. Engelberg a aussi relaté que son agresseur lui avait demandé s’il était juif: “J’ai répondu oui” et “il a commencé à dire +tous les Juifs sont des fils de…+”.Le jeune homme, sans formation particulière, est “impliqué dans trois procédures judiciaires, conduites entre octobre 2024 et décembre 2024, pour des faits de trafics de stupéfiants et de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique à Marseille, et de vol aggravé” à Orléans, a aussi précisé le communiqué.A chaque fois, “il a déclaré une identité différente”.L’adolescent avait par ailleurs “refusé de se soumettre aux relevés signalétiques et aux prélèvements biologiques permettant son identification, avant de s’y soumettre”, ce pour quoi il sera aussi poursuivi.Le jeune homme sera également jugé pour “usage de stupéfiants”, deux grammes de résine de cannabis ayant été trouvés sur lui.L’agression avait suscité une vive émotion dans la ville, plus d’un millier de personnes s’étaient rassemblées 48 heures après les faits “en soutien au rabbin” et pour “dénoncer l’antisémitisme”.En 2024, un total de 1.570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait déploré en janvier un niveau “historique” de ces attaques, avec une “explosion” après le 7 octobre 2023, date de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël.

Trial testimony reveals OpenAI interest in Chrome: reports

OpenAI is ready to buy Chrome if Google is forced to sell its popular browser as part of antitrust trial, a top executive testified Tuesday, according to media reports.OpenAI product manager Nick Turley revealed the startup’s interest in the world’s most popular internet browser while testifying in court in Washington DC. Turley spoke in front of a judge who will decide what remedies to impose on Google after making a landmark decision last year that the tech giant maintained an illegal monopoly in online search.US government attorneys have urged Judge Amit Mehta to force Google to sell off its Chrome browser, arguing artificial intelligence is poised to ramp up the tech giant’s online search dominance.Google countered in the case that the US government has gone way beyond the scope of the suit by recommending it be forced to sell Chrome and holding open the option to force a sale of its Android mobile operating system.The legal case focused on Google’s agreements with partners such as Apple and Samsung to distribute its search tools, noted Google president of global affairs Kent Walker.”The DOJ chose to push a radical interventionist agenda that would harm Americans and America’s global technology leadership,” Walker wrote in a blog post.”The DOJ’s wildly overbroad proposal goes miles beyond the Court’s decision.”A Bloomberg analyst has estimated the price of Chrome browser, which has more than three billion users, at $15 billion or more.Turley said during his testimony that OpenAI had approached Google about integrating its search technology into ChatGPT artificial intelligence power digital assistant but was rebuffed, according to media reports.Google is among the tech companies investing heavily to be among the leaders in AI, and is weaving the technology into search and other online offerings.The DOJ case against Google regarding its dominance in internet search was filed in 2020. Mehta ruled against Google in August 2024 and the tech giant has appealed.

Iles Eparses, colonisation, contrats: Macron attendu à Madagascar

Emmanuel Macron entame mercredi une visite de deux jours à Madagascar, visant à renforcer les liens bilatéraux ainsi que la place de la France dans l’océan Indien, malgré des contentieux persistants hérités de la colonisation.Il s’agit de la première visite d’un président français dans ce pays depuis Jacques Chirac en 2005. Ancienne colonie, Madagascar reste un important pays francophone de 30 millions d’habitants.Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, est attendu à 11H00 locales (08H00 GMT) à Antananarivo pour un entretien suivi d’un déjeuner avec son homologue Andry Rajoelina, de signatures d’accords et de rencontres avec des chefs d’entreprises.En attendant, la capitale malgache a fait place nette. Les plus pauvres ont été priés d’abandonner les trottoirs et tunnels où ils vivent et les rues vidées de leurs marchands ambulants.”Quelle hypocrisie” lance Feno, étudiant de 22 ans. “Marchez trois rues plus loin, et vous retomberez sur le +vrai Antananarivo+!”, s’agace-t-il.La France, confrontée à une souveraineté contestée sur plusieurs de ses territoires et aux ambitions croissantes de la Chine et de la Russie dans cette partie de l’océan Indien, entend de son côté consolider ses ambitions de puissance régionale.Madagascar revendique les îles Eparses tout comme les Comores l’archipel de Mayotte, deux territoires restés français lors de la vague d’indépendances en Afrique. Ces deux territoires occupent une position stratégique dans le canal du Mozambique, une voie de transit majeure pour le commerce international, riche en hydrocarbures.- Barrage -“Ces demandes de rétrocession, c’est un enjeu d’identité nationale, d’accès aux ressources et puis c’est un moyen de pression pour obtenir autre chose” de la France, résume Denys-Sacha Robin, spécialiste en droit international de la mer à l’université Paris-Nanterre.Les îles Éparses seront “évoquées” avec l’objectif de relancer la Commission mixte sur l’avenir de l’archipel initiée en 2019, a indiqué l’Elysée. Paris privilégie une solution de type “cogestion”.Des souverainistes malgaches souhaitent à l’inverse que le président Rajoelina profite de cette visite pour remettre la question de la rétrocession sur la table, comme celle obtenue des Britanniques par l’île Maurice pour l’archipel des Chagos en 2024.La France – qui était son premier client et troisième fournisseur en 2024 – et Madagascar ambitionnent ainsi de renforcer leurs échanges commerciaux et investissements, souligne l’Elysée.Un accord devrait ainsi être signé pour l’entrée du géant de l’électricité français EDF au capital de la Compagnie générale d’hydroélectricité (CGHV) malgache, a appris l’AFP auprès d’une source proche du dossier. Avec à la clé un ambitieux projet de barrage, comprenant une retenue de 15 millions de mètres cubes, destiné à démultiplier la production d’électricité du pays.La question mémorielle liée à la colonisation reste aussi au coeur de la relation franco-malgache. Le président Macron s’est ainsi engagé en faveur de la restitution de biens culturels.- Mémoire -Le crâne du roi Toera, décapité en 1897 par les troupes françaises et emporté comme trophée en France, ne sera toutefois pas restitué comme prévu à l’occasion de la visite.Des descendants du roi s’opposaient à une restitution en avril, synonyme de malheur selon les traditions locales. La famille a en outre demandé que le tombeau du roi, récemment profané, soit restauré avant d’accueillir dignement les restes humains.Les Malgaches réclament aussi des gestes mémoriels plus forts de Paris. “Ce qu’on attend de cette visite, c’est la mise en place d’une commission comme celle lancée au Cameroun pour faire toute la lumière sur ce qu’on appelle les violences coloniales”, relève Jeannot Rasoloarison, historien à l’université d’Antananarivo.Le président français va plaider pour une plus grande coopération économique, sanitaire, maritime et de sécurité entre La Réunion, Mayotte et les Etats insulaires de la région.Il plaidera jeudi pour l’intégration de Mayotte, bloquée par les Comores, à la Commission de l’océan Indien (COI), à l’occasion du cinquième sommet de l’organisation intergouvernementale dans la capitale malgache.”La France tout entière a vocation à avoir sa place dans la COI”, a martelé lundi le président à Mayotte, alors que seul le département de La Réunion y est aujourd’hui représenté.Le cas d’un Franco-Malgache, Paul Maillot Rafanoharana, condamné à 20 ans de prison pour tentative de coup d’Etat à Madagascar et détenu à l’isolement depuis plus de trois ans, pourrait aussi être évoqué. Son co-accusé Philippe François, condamné à dix ans de prison, a été transféré en France en juin 2023.

Iles Eparses, colonisation, contrats: Macron attendu à Madagascar

Emmanuel Macron entame mercredi une visite de deux jours à Madagascar, visant à renforcer les liens bilatéraux ainsi que la place de la France dans l’océan Indien, malgré des contentieux persistants hérités de la colonisation.Il s’agit de la première visite d’un président français dans ce pays depuis Jacques Chirac en 2005. Ancienne colonie, Madagascar reste un important pays francophone de 30 millions d’habitants.Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, est attendu à 11H00 locales (08H00 GMT) à Antananarivo pour un entretien suivi d’un déjeuner avec son homologue Andry Rajoelina, de signatures d’accords et de rencontres avec des chefs d’entreprises.En attendant, la capitale malgache a fait place nette. Les plus pauvres ont été priés d’abandonner les trottoirs et tunnels où ils vivent et les rues vidées de leurs marchands ambulants.”Quelle hypocrisie” lance Feno, étudiant de 22 ans. “Marchez trois rues plus loin, et vous retomberez sur le +vrai Antananarivo+!”, s’agace-t-il.La France, confrontée à une souveraineté contestée sur plusieurs de ses territoires et aux ambitions croissantes de la Chine et de la Russie dans cette partie de l’océan Indien, entend de son côté consolider ses ambitions de puissance régionale.Madagascar revendique les îles Eparses tout comme les Comores l’archipel de Mayotte, deux territoires restés français lors de la vague d’indépendances en Afrique. Ces deux territoires occupent une position stratégique dans le canal du Mozambique, une voie de transit majeure pour le commerce international, riche en hydrocarbures.- Barrage -“Ces demandes de rétrocession, c’est un enjeu d’identité nationale, d’accès aux ressources et puis c’est un moyen de pression pour obtenir autre chose” de la France, résume Denys-Sacha Robin, spécialiste en droit international de la mer à l’université Paris-Nanterre.Les îles Éparses seront “évoquées” avec l’objectif de relancer la Commission mixte sur l’avenir de l’archipel initiée en 2019, a indiqué l’Elysée. Paris privilégie une solution de type “cogestion”.Des souverainistes malgaches souhaitent à l’inverse que le président Rajoelina profite de cette visite pour remettre la question de la rétrocession sur la table, comme celle obtenue des Britanniques par l’île Maurice pour l’archipel des Chagos en 2024.La France – qui était son premier client et troisième fournisseur en 2024 – et Madagascar ambitionnent ainsi de renforcer leurs échanges commerciaux et investissements, souligne l’Elysée.Un accord devrait ainsi être signé pour l’entrée du géant de l’électricité français EDF au capital de la Compagnie générale d’hydroélectricité (CGHV) malgache, a appris l’AFP auprès d’une source proche du dossier. Avec à la clé un ambitieux projet de barrage, comprenant une retenue de 15 millions de mètres cubes, destiné à démultiplier la production d’électricité du pays.La question mémorielle liée à la colonisation reste aussi au coeur de la relation franco-malgache. Le président Macron s’est ainsi engagé en faveur de la restitution de biens culturels.- Mémoire -Le crâne du roi Toera, décapité en 1897 par les troupes françaises et emporté comme trophée en France, ne sera toutefois pas restitué comme prévu à l’occasion de la visite.Des descendants du roi s’opposaient à une restitution en avril, synonyme de malheur selon les traditions locales. La famille a en outre demandé que le tombeau du roi, récemment profané, soit restauré avant d’accueillir dignement les restes humains.Les Malgaches réclament aussi des gestes mémoriels plus forts de Paris. “Ce qu’on attend de cette visite, c’est la mise en place d’une commission comme celle lancée au Cameroun pour faire toute la lumière sur ce qu’on appelle les violences coloniales”, relève Jeannot Rasoloarison, historien à l’université d’Antananarivo.Le président français va plaider pour une plus grande coopération économique, sanitaire, maritime et de sécurité entre La Réunion, Mayotte et les Etats insulaires de la région.Il plaidera jeudi pour l’intégration de Mayotte, bloquée par les Comores, à la Commission de l’océan Indien (COI), à l’occasion du cinquième sommet de l’organisation intergouvernementale dans la capitale malgache.”La France tout entière a vocation à avoir sa place dans la COI”, a martelé lundi le président à Mayotte, alors que seul le département de La Réunion y est aujourd’hui représenté.Le cas d’un Franco-Malgache, Paul Maillot Rafanoharana, condamné à 20 ans de prison pour tentative de coup d’Etat à Madagascar et détenu à l’isolement depuis plus de trois ans, pourrait aussi être évoqué. Son co-accusé Philippe François, condamné à dix ans de prison, a été transféré en France en juin 2023.

La dépouille du pape exposée à Saint-Pierre pour l’hommage des fidèles

La dépouille du pape François, décédé lundi à 88 ans, va être exposée à partir de mercredi sous les ors de la basilique Saint-Pierre, où les fidèles pourront lui rendre un dernier hommage avant les funérailles de samedi en présence de nombreux chefs d’Etat.Le cercueil où repose le souverain pontife argentin doit être transféré en début de matinée de la modeste chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il a vécu depuis son élection en 2013 jusqu’à sa mort, à la grandiose basilique couronnée par la coupole dessinée par Michel-Ange.La cérémonie accompagnant ce transfert en grande pompe, ponctuée de chants et prières, doit commencer à 09H00 locales (07H00 GMT) et s’achever vers 10H15 (08H15 GMT).Le cercueil ouvert du pape sera installé devant le maître-autel de la basilique, lui-même surmonté du monumental baldaquin en bronze du Bernin, chef d’Å“uvre de l’art baroque tout juste restauré.Rupture avec la tradition, il ne reposera pas sur un catafalque, à la demande expresse de Jorge Bergoglio qui aspirait à plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux.Pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s’étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.- Têtes couronnées -Les funérailles de François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre, où devraient converger des centaines de milliers de fidèles.Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d’Etat et de têtes couronnées assisteront aussi aux funérailles du chef de l’Eglise catholique, qui se dérouleront sous haute sécurité.Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il viendrait, accompagné de sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique antimigrants.Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky entendent également faire le déplacement. En revanche, le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), ne prévoit pas de s’y rendre.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également annoncé leur venue, tout comme le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents. A l’issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté.La Pologne, pays à tradition catholique, observera un jour de deuil national le jour des funérailles, tandis qu’en Italie il a débuté mardi et durera jusqu’à samedi.- “Il ne souffre plus” -Le décès du chef des 1,4 milliard de catholiques a fait affluer des centaines de journalistes des quatre coins du monde à Rome, où la police italienne a bouclé les accès à la place Saint-Pierre pour encadrer l’entrée des touristes et fidèles. Les drapeaux jaune et blanc du Saint-Siège ont été mis en berne et une nouvelle prière publique a été organisée mardi soir place Saint-Pierre.Croisée en début de soirée sur cette place entourée de la fameuse colonnade du Bernin, une religieuse mexicaine, Maria Guadalupe Hernandez Olivo, confesse que pour elle ce choc a été “très dur”, même si le pape “se trouve dans un lieu meilleur et ne souffre plus”. “Dieu seul sait qui sera son successeur”, ajoute-t-elle.Vatican News, le média officiel du Vatican, a révélé mardi que le pape avait été pris d’un malaise lundi vers 05H30 du matin (03H30 GMT). Plus d’une heure plus tard, après avoir fait un salut de la main à son infirmier, il est tombé dans le coma avant de mourir à 07H35.Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l’Histoire, sorti de l’hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l’avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.

La dépouille du pape exposée à Saint-Pierre pour l’hommage des fidèles

La dépouille du pape François, décédé lundi à 88 ans, va être exposée à partir de mercredi sous les ors de la basilique Saint-Pierre, où les fidèles pourront lui rendre un dernier hommage avant les funérailles de samedi en présence de nombreux chefs d’Etat.Le cercueil où repose le souverain pontife argentin doit être transféré en début de matinée de la modeste chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il a vécu depuis son élection en 2013 jusqu’à sa mort, à la grandiose basilique couronnée par la coupole dessinée par Michel-Ange.La cérémonie accompagnant ce transfert en grande pompe, ponctuée de chants et prières, doit commencer à 09H00 locales (07H00 GMT) et s’achever vers 10H15 (08H15 GMT).Le cercueil ouvert du pape sera installé devant le maître-autel de la basilique, lui-même surmonté du monumental baldaquin en bronze du Bernin, chef d’Å“uvre de l’art baroque tout juste restauré.Rupture avec la tradition, il ne reposera pas sur un catafalque, à la demande expresse de Jorge Bergoglio qui aspirait à plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux.Pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s’étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.- Têtes couronnées -Les funérailles de François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre, où devraient converger des centaines de milliers de fidèles.Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d’Etat et de têtes couronnées assisteront aussi aux funérailles du chef de l’Eglise catholique, qui se dérouleront sous haute sécurité.Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il viendrait, accompagné de sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique antimigrants.Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky entendent également faire le déplacement. En revanche, le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), ne prévoit pas de s’y rendre.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Olaf Scholz ont également annoncé leur venue, tout comme le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents. A l’issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté.La Pologne, pays à tradition catholique, observera un jour de deuil national le jour des funérailles, tandis qu’en Italie il a débuté mardi et durera jusqu’à samedi.- “Il ne souffre plus” -Le décès du chef des 1,4 milliard de catholiques a fait affluer des centaines de journalistes des quatre coins du monde à Rome, où la police italienne a bouclé les accès à la place Saint-Pierre pour encadrer l’entrée des touristes et fidèles. Les drapeaux jaune et blanc du Saint-Siège ont été mis en berne et une nouvelle prière publique a été organisée mardi soir place Saint-Pierre.Croisée en début de soirée sur cette place entourée de la fameuse colonnade du Bernin, une religieuse mexicaine, Maria Guadalupe Hernandez Olivo, confesse que pour elle ce choc a été “très dur”, même si le pape “se trouve dans un lieu meilleur et ne souffre plus”. “Dieu seul sait qui sera son successeur”, ajoute-t-elle.Vatican News, le média officiel du Vatican, a révélé mardi que le pape avait été pris d’un malaise lundi vers 05H30 du matin (03H30 GMT). Plus d’une heure plus tard, après avoir fait un salut de la main à son infirmier, il est tombé dans le coma avant de mourir à 07H35.Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l’Histoire, sorti de l’hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l’avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.

Scientists sound alarm as Trump reshapes US research landscape

From cancer cures to climate change, President Donald Trump’s administration has upended the American research landscape, threatening the United States’ standing as a global science leader and sowing fear over jobs and funding.Mass layoffs at renowned federal agencies. Billions in research grants slashed. Open threats against universities. Bans on words linked to gender and human-caused global warming — all within the first 100 days.”It’s just colossal,” Paul Edwards, who leads a department at Stanford University focused on the interaction between society and science, told AFP. “I have not seen anything like this ever in the United States in my 40 year career.”The sentiment is widely shared across the scientific and academic community. At the end of March, more than 1,900 leading elected members of the National Academies of Sciences, Engineering and Medicine, sounded an SOS in an open statement, warning that using financial threats to control which studies are funded or published amounted to censorship and undermines science’s core mission: the quest for truth.”The nation’s scientific enterprise is being decimated,” they wrote, calling on the administration “to cease its wholesale assault” on US science and urging members of the public to join them. – ‘Rage against science’ -Even during Trump’s first term, the scientific community had warned of an impending assault on science, but by all accounts, today’s actions are far more sweeping.”This is definitely bigger, more coordinated,” said Jennifer Jones, director of the Center for Science and Democracy at the Union of Concerned Scientists, who described the administration as operating straight from the Project 2025 playbook.That ultra-conservative blueprint — closely followed by the Republican billionaire since returning to power — calls for restructuring or dismantling key scientific and academic institutions, including the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), which it accuses of promoting “climate alarmism.”Trump’s officials have echoed these views, including Health Secretary Robert Kennedy Jr., a vaccine skeptic who has tapped into public distrust of science, amplified during the Covid-19 pandemic.The result, says Sheila Jasanoff, a professor at Harvard, is a breakdown of the tacit contract that once bound the state to the production of knowledge.Harvard, now a primary target in Trump’s campaign against academia, has faced frozen grants, threats to its tax-exempt status, and potential limits on enrolling international students —- moves framed as combating antisemitism and “woke” ideology, but widely viewed as political overreach.”The rage against science, to me, is most reminiscent of a fundamentalist religious rage,” Jasanoff told AFP.- Generational damage -Faced with this shift, a growing number of researchers are considering leaving the United States — a potential brain drain from which other countries hope to benefit by opening the doors of their universities. In France, lawmakers have introduced a bill to create a special status for “scientific refugees.” Some will leave, but many may simply give up, warns Daniel Sandweiss, a climate science professor at the University of Maine, who fears the loss of an entire generation of rising talent.”It’s the rising students, the superstars who are just beginning to come up,” he said, “and we’re going to be missing a whole bunch of them.”Many US industries — including pharmaceuticals — depend on this talent to drive innovation. But now, said Jones, “there’s a real danger they’ll fill those gaps with junk science and discredited researchers.”One such figure is David Geier, an anti-vaccine activist previously found to have practiced medicine without a license, who has been appointed by Kennedy to study the debunked link between vaccines and autism — a move critics say guarantees a biased result.”The level of disinformation and confusion this administration is creating will take years — potentially generations — to undo,” said Jones.

Trump’s return boosts Israel’s pro-settlement right: experts

US President Donald Trump’s return to power has emboldened Israeli leaders’ push to increase military presence in Gaza and reinvigorated right-wing ambitions to annex the occupied West Bank, experts say.After a phone call Tuesday with Israel’s Prime Minister Benjamin Netanyahu, Trump said on social media: “We are on the same side of every issue.”In Gaza, where the war sparked by Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel has raged for more than 18 months, Trump’s comeback meant “big changes” for Israel, said Asher Fredman, director of Israeli think-tank Misgav Institute for National Security and Zionist Strategy.”The arms embargo imposed by (former President Joe) Biden’s administration has essentially been lifted,” Fredman said.”That, together with the fact the northern front (Lebanon and Syria) now is quiet and we have a new defence minister and a new (army) chief of staff, is allowing Israel to move forward in achieving its military goals in Gaza.”Fredman said Trump has a good grasp of the situation in Gaza and understands Israel’s fight against Hamas.”If Israel decides to stop the war and have a ceasefire with Hamas, he’ll support it… but he also listened closely to released hostages who told him how terrible Hamas treated them, and his instinct is to get rid of Hamas,” Fredman said.Trump has made clear statements on Gaza, demanding the release of Israeli hostages and making plans for the territory, but he has remained silent on Israeli actions in the occupied West Bank, which have escalated since the war in Gaza began.- Annexation -Just days after taking office, Trump proposed removing Gaza’s 2.4 million Palestinian residents to Jordan or Egypt, drawing international outrage.Although he has since appeared to backtrack, the remarks emboldened Netanyahu and Israeli far-right ministers who continue to advocate implementing the plan.Analysts say Trump’s silence on the West Bank has encouraged hardline ministers who openly dream of annexing the territory, which Israel has occupied since 1967 and Palestinians see as part of their future state.In March, Israel’s cabinet approved the construction of a road project near the Maale Adumim settlement that would separate traffic for Israelis and Palestinians, a move Israeli NGO Peace Now likened to “apartheid”.Shortly afterward, in a joint statement, Defence Minister Israel Katz and Finance Minister Bezalel Smotrich described Palestinian construction in the West Bank as a “strategic threat to the settlements”.Smotrich, calling the area by its biblical name, hailed a record year for “demolishing illegal Arab construction in Judea and Samaria” and said the government was working to expand Israeli settlements — which are illegal under international law.”Since Trump’s election in November, we’ve started to hear more and more rhetoric about annexation in the West Bank, and seen more and more actions on the ground,” said Mairav Zonszein, an analyst from the International Crisis Group.It is a “combination of Trump’s specific approach and the people that he’s chosen to be around him that have led Smotrich, Katz and others in the Israeli right to be confident that they can move forward with annexation,” she told AFP, mentioning for example the new US ambassador to Israel, Mike Huckabee, who has openly backed Israeli settlements.- ‘Free rein’ -Sanam Vakil of Chatham House said that while Trump “has said he wants to end conflicts, there’s not one plan underway. I think there’s maybe multiple conflicting agendas.””There’s no criticism, there’s no condemnation of Israel’s activities, and I think that gives it free rein and confidence to continue its expansionist agenda” in the West Bank, Vakil said.On Gaza, Vakil said Trump was “giving Netanyahu and his hardliners a very long runway to get the job done”.Israel says it now controls 30 percent of Gaza’s territory, while AFP’s calculations based on maps provided by the military, suggests it controls more than 50 percent.While Trump and his administration have openly supported many of Israel’s policies, particularly regarding the Palestinians, sharp differences are emerging on another key issue, Iran.Vakil said that by being flexible on the Palestinian issue, Trump was likely “trying to buy himself some room to manage the Iran file”.The Trump administration has been engaged in indirect talks with Israel’s arch-foe Iran on its nuclear programme, a clear departure from Netanyahu’s long-standing policy, calling to address the threat through military means.”The president is making it clear that the military strategy isn’t going to be the first way to address the Iran crisis,” Vakil said, adding this has Israelis deeply worried.On Saturday, Netanyahu appeared to push back against Trump’s diplomatic initiative, saying in a statement that he remained “committed to preventing Iran from obtaining nuclear weapons”.Â