La Bourse de Paris grimpe, résistant à l’incertitude douanière

La Bourse de Paris gagne 0,52% mercredi, peinant à prendre au sérieux les dernières annonces douanières de Donald Trump sur le cuivre et les produits pharmaceutiques aux États-Unis.Vers 09H40 (heure locale) l’indice vedette parisien CAC 40 prenait 41,49 points, à 7.808,20 points. La veille, il avait gagné 0,56%.Le président américain a montré mardi qu’il n’avait pas l’intention d’adoucir sa politique douanière, en disant vouloir imposer de nouvelles surtaxes, cette fois sur les produits pharmaceutiques et le cuivre importés.Donald Trump a dit qu’il envisageait d’imposer une surtaxe de 200% sur les produits pharmaceutiques, tout en précisant qu’il attendrait au moins un an pour la mettre en place, afin de laisser aux entreprises le temps de construire des usines sur le sol américain.Pour le cuivre, les droits de douane supplémentaires s’élèveront à 50%, a-t-il lancé, sans donner d’échéance précise.Ces annonces interviennent après que le dirigeant a écarté mardi l’hypothèse d’un nouveau report des surtaxes douanières, actuellement négociées avec ses partenaires commerciaux, censées désormais s’appliquer au 1er août.Mais les investisseurs font preuve de plus en plus de flegme face à ces annonces.”Le marché reste très calme car il anticipe que ces menaces ne se réaliseront pas ou en tout cas ne se généraliseront pas à tous les pays”, résume Xavier Chapard, en charge de la recherche et de la stratégie chez LBPAM.”Le marché ne le prend pas très au sérieux”, a-t-il ajouté.Les titres liés au secteur pharmaceutique ne reculaient que très modérément, à l’image de Sanofi (-1,03% à 82,44 euros). Publicis, très présente dans le secteur de la publicité pour les médicaments aux Etats-Unis, était le plus touché, avec un recul de 1,99% à 88,70 euros.Les groupes automobiles, qui seraient particulièrement pénalisés par des droits de douane sur le cuivre, essentiel dans la transition vers l’électrique du secteur, connaissaient eux aussi un recul limité: Stellantis perdait 0,65% à 8,58 euros et Renault 0,35% à 40,39 euros.”L’attention des investisseurs s’émousse: les négociations commerciales nécessitent du temps et les résultats sont rarement spectaculaires”, résument les experts de Natixis.Mieux, l’Europe profite de l’incertitude outre-Atlantique: “le transfert de capitaux des États-Unis vers l’Europe se poursuit, car les investisseurs veulent échapper à la politique douanière du gouvernement américain”, estime Jochen Stanzl, pour CMC Markets.Côté obligataire, vers 09H50, le rendement de l’emprunt français à dix ans atteignait 3,36%, au même niveau que la veille. Son homologue allemand, référence en Europe, était à 2,67%, contre 2,68% mardi soir en clôture.EssilorLuxottica brilleLe géant de l’optique EssilorLuxottica s’envole à la Bourse de Paris mercredi après des informations de l’agence Bloomberg selon lesquelles le géant américain du numérique Meta a acquis une participation minoritaire d’environ 3% dans le groupe.Vers 10H00, le titre prenait 4,93% à 251,20 euros, signant la plus forte hausse de début de séance de l’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40.

Incendie de Marseille: “le feu est en très nette régression”, estime le préfet

Le feu qui a atteint les quartiers nord de Marseille “est en très nette régression”, a déclaré mercredi matin le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, au sujet de l’incendie parti mardi de la commune des Pennes-Mirabeau et poussé par le mistral vers la cité phocéenne.”Le feu est en très nette régression mais il est évident que sur un feu aussi impactant, sur autant de surface, il peut y avoir de nouveaux départs, des sauts, des fumeroles”, a poursuivi le préfet, précisant qu’un bilan matériel et humain exhaustif devrait être fait en fin de matinée, avec pour l’instant au moins 70 maisons “atteintes” dont 10 détruites, mais pas de victimes humaines recensées, à part quelques blessés légers, principalement des pompiers.”Le feu est en nette régression, il ne progresse plus et les foyers ont perdu nettement en virulence, mais il n’est toujours pas maîtrisé et figé”, “nous avons encore quelques foyers actifs avec des fumeroles et bien sûr des matériaux qui se consument”, a confirmé le vice-amiral Lionel Mathieu, le chef des marins-pompiers de Marseille, lors de ce même point-presse, en précisant que “l’objectif principal est de tuer et d’éteindre tous les foyers existants”.”Nous en sommes à 750 hectares incendiés, la progression du feu est arrêtée, mais nous attendons un retour du vent dans l’après-midi, même s’il sera modéré par rapport à mardi”, a ajouté le patron des marins-pompiers, en assurant n’avoir “jamais craint” que ce feu “soit inarrêtable”.Evoquant la reprise de l’incendie dans la nuit sur la commune des Pennes-Mirabeau, évoquée par la préfecture dans son premier point de situation mercredi matin, le vice-amiral Mathieu a précisé que cette reprise “était fixe” et que les pompiers des Bouches-du-Rhône l’avaient “éteint très rapidement”.Si 700 marins-pompiers sont encore mobilisés mercredi matin face au feu, aucun moyen en avions n’était nécessaire dans l’immédiat, a-t-il souligné. “Pour autant, nous avons déjà des hélicoptères (bombardiers d’eau) qui travaillent ce matin en appui des sapeurs-pompiers, des marins-pompiers, et qui effectuent des largages”.Si appel devait à nouveau être fait aux avions, Canadair ou Dash, le trafic aérien serait à nouveau fermé, au moins partiellement, a précisé le préfet des Bouches-du-Rhône.

Après les inondations au Texas, à la recherche de mamie Alicia

Javier Torres creuse dans la boue sèche du Guadalupe, en se rappelant les bons souvenirs de sorties de pêche avec sa grand-mère au bord de ce fleuve du Texas, celui-là même qui l’a peut-être engloutie.Le vendredi précédent, le niveau du Guadalupe montait de huit mètres en seulement 45 minutes, douché par des pluies diluviennes que le sol alentour, asséché, n’a pas pu absorber. Les inondations qui se sont ensuivies ont fait au moins une centaine de morts, alors que 161 personnes manquent à l’appel.Javier, 24 ans, continue de chercher sa mamie.Alicia Olvera, née au Mexique, a célébré ses 68 ans deux semaines avant le désastre, avec sa grande famille dans la maison de sa fille Angélica, près d’Austin, la capitale texane.La grand-mère retourne ensuite à Hunt, près du fleuve Guadalupe, où elle s’occupe depuis deux décennies d’une maison avec son mari José, 70 ans. Elle est là, à l’aube du 4 juillet, quand la pluie s’abat.Ses proches ne réussissent pas à la joindre. Le samedi matin, ils finissent par arriver sur les lieux, recouverts de boue.La piscine où Javier se baignait: un marécage. Et autour de la bâtisse, une tourbière de plusieurs mètres de haut se dérobe sous les pas des chercheurs. Ils commencent par découvrir José.”Il était enterré dans la boue, près d’une camionnette. On l’a sorti de là, mais sans vie. Il était avec un garçon et une fille” qui avaient vraisemblablement été emportés par le courant, raconte Javier.La famille bricole un autel et dispose trois croix pour leur rendre hommage. Toujours aucun signe d’Alicia.”Nous continuons à chercher ma mère, nous cherchons depuis samedi sans résultat, on a demandé à la communauté de nous envoyer plus d’aide parce que ce que nous voulons le plus, c’est la retrouver. J’aimerais qu’elle soit en vie mais, à ce stade, nous avons perdu tout espoir”, confie Angélica Torres, fille d’Alicia, âgée de 48 ans.- “Miracle”La maison d’Alicia Olvera se situe à cinq minutes en voiture de Camp Mystic, un camp de vacances chrétien pour filles sur les rives du Guadalupe. Sur les 750 enfants qui séjournaient là, 27 sont morts.Mardi, les affaires abandonnées sur les lieux étaient soigneusement disposées devant les cabanes du camp. Des hélicoptères survolent toujours la zone, alors que les autorités visitent le complexe sinistré, où l’accès est restreint.Les secouristes ont été rejoints par des volontaires pour retrouver les victimes. Brett Lang est arrivé chez Alicia avec ses trois chiens renifleurs pour ratisser la zone. Mais pas de trace de la grand-mère pour le moment.Pendant ce temps, ses enfants et petits-enfants s’affairent à retourner chaque centimètre de terre autour de la maison, qui leur rappelle de bons souvenirs.”Nous nous sentions à l’aise quand on venait, elle aimait beaucoup cuisiner, nous étions toujours en train de manger, elle voulait faire ses +tamales+ à chaque fois que nous lui rendions visite”, se remémore Angélica, évoquant ce plat traditionnel mésoaméricain à base de pâte de maïs.”Je veux la retrouver, même si c’est différent, je veux qu’elle soit là pour la suite (…) Je demande ce miracle à Dieu”, implore-t-elle.

Après les inondations au Texas, à la recherche de mamie Alicia

Javier Torres creuse dans la boue sèche du Guadalupe, en se rappelant les bons souvenirs de sorties de pêche avec sa grand-mère au bord de ce fleuve du Texas, celui-là même qui l’a peut-être engloutie.Le vendredi précédent, le niveau du Guadalupe montait de huit mètres en seulement 45 minutes, douché par des pluies diluviennes que le sol alentour, asséché, n’a pas pu absorber. Les inondations qui se sont ensuivies ont fait au moins une centaine de morts, alors que 161 personnes manquent à l’appel.Javier, 24 ans, continue de chercher sa mamie.Alicia Olvera, née au Mexique, a célébré ses 68 ans deux semaines avant le désastre, avec sa grande famille dans la maison de sa fille Angélica, près d’Austin, la capitale texane.La grand-mère retourne ensuite à Hunt, près du fleuve Guadalupe, où elle s’occupe depuis deux décennies d’une maison avec son mari José, 70 ans. Elle est là, à l’aube du 4 juillet, quand la pluie s’abat.Ses proches ne réussissent pas à la joindre. Le samedi matin, ils finissent par arriver sur les lieux, recouverts de boue.La piscine où Javier se baignait: un marécage. Et autour de la bâtisse, une tourbière de plusieurs mètres de haut se dérobe sous les pas des chercheurs. Ils commencent par découvrir José.”Il était enterré dans la boue, près d’une camionnette. On l’a sorti de là, mais sans vie. Il était avec un garçon et une fille” qui avaient vraisemblablement été emportés par le courant, raconte Javier.La famille bricole un autel et dispose trois croix pour leur rendre hommage. Toujours aucun signe d’Alicia.”Nous continuons à chercher ma mère, nous cherchons depuis samedi sans résultat, on a demandé à la communauté de nous envoyer plus d’aide parce que ce que nous voulons le plus, c’est la retrouver. J’aimerais qu’elle soit en vie mais, à ce stade, nous avons perdu tout espoir”, confie Angélica Torres, fille d’Alicia, âgée de 48 ans.- “Miracle”La maison d’Alicia Olvera se situe à cinq minutes en voiture de Camp Mystic, un camp de vacances chrétien pour filles sur les rives du Guadalupe. Sur les 750 enfants qui séjournaient là, 27 sont morts.Mardi, les affaires abandonnées sur les lieux étaient soigneusement disposées devant les cabanes du camp. Des hélicoptères survolent toujours la zone, alors que les autorités visitent le complexe sinistré, où l’accès est restreint.Les secouristes ont été rejoints par des volontaires pour retrouver les victimes. Brett Lang est arrivé chez Alicia avec ses trois chiens renifleurs pour ratisser la zone. Mais pas de trace de la grand-mère pour le moment.Pendant ce temps, ses enfants et petits-enfants s’affairent à retourner chaque centimètre de terre autour de la maison, qui leur rappelle de bons souvenirs.”Nous nous sentions à l’aise quand on venait, elle aimait beaucoup cuisiner, nous étions toujours en train de manger, elle voulait faire ses +tamales+ à chaque fois que nous lui rendions visite”, se remémore Angélica, évoquant ce plat traditionnel mésoaméricain à base de pâte de maïs.”Je veux la retrouver, même si c’est différent, je veux qu’elle soit là pour la suite (…) Je demande ce miracle à Dieu”, implore-t-elle.

Budget: Amélie de Montchalin pointe le risque que “des institutions internationales décident pour nous”

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a pointé mercredi le risque “qu’un jour, les institutions internationales décident pour nous” si le déficit public n’est pas réduit.”Si nous n’agissons pas, si nous ne réduisons pas le déficit, si nous n’arrêtons pas d’augmenter la dette, un jour, est-ce que dans six mois, un an, deux ans, cinq ans, les institutions internationales, la Commission européenne, la BCE, peut-être le FMI, décideront pour nous, nous dirons quelles réformes faire”, a-t-elle lancé sur TF1.Ella a annoncé que le ministre de l’Economie et des Finances Eric Lombard et elle avaient déjà présenté à François Bayrou un plan pour trouver 40 milliards d’euros d’économies “qu’il est maintenant en train de regarder, d’arbitrer”. Le Premier ministre dévoilera les grandes lignes de ses projets budgétaires le 15 juillet.Le plan comprend  à la fois des économies et des réformes “car on doit aussi rendre les deux années qui viennent utiles aux Français”.Mme de Montchalin a dit “sentir un très grand climat de psychose dans le pays” à l’approche des annonces budgétaires.”Je veux rassurer les Français, nous n’allons pas augmenter les impôts sur les classes moyennes et populaires pour résoudre notre problème de dépenses publiques”, a-t-elle assuré.Elle a reconnu que des mesures comme l’instauration de taxes sur les petits colis en provenance de Chine, comme cela a déjà été annoncé, pourrait être vues comme une forme d’impôt.”Nous cherchons à la fois ce qu’il faut pour le pays, et ce qui pourra faire compromis”, a-t-elle ajouté, alors que sont reçus à Bercy actuellement les différents groupes parlementaires pour parler du budget.”En 2027 (…) il y aura une alternance si certains veulent. D’ici là, nous ne pouvons pas  avoir un pays à l’arrêt parce que tout le monde est menacé par des gens qui, tous les matins, brandissent la censure”, a-t-elle assuré.Interrogée enfin sur les 13 suicides et huit tentatives enregistrés depuis janvier parmi les agents de administration fiscale, Mme de Montchalin a assuré “leurs proches et leurs collègues de son soutien”.”Des enquêtes systématiques” sont menées, selon elle. Elle a estimé qu’il y a “un enjeu de santé mentale et de détresse dans notre pays qu’il nous faut regarder dans son ensemble”.