Visite d’Etat, acte II: Macron rencontre Starmer, l’immigration au menu des discussions

Le président français Emmanuel Macron poursuit mercredi sa visite d’Etat au Royaume-Uni par un entretien avec le Premier ministre Keir Starmer, au coeur duquel doit figurer le sujet difficile des migrants traversant la Manche. Après une première journée consacrée essentiellement au faste royal, place aux discussions délicates.Plus de 21.000 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année, un record alors que Keir Starmer a promis de “reprendre le contrôle des frontières”.Dans son discours lors du dîner d’Etat au château de Windsor mardi soir, le roi Charles III a évoqué “les défis importants” que sont “le terrorisme, la criminalité organisée, les cyberattaques et, bien sûr, la migration irrégulière à travers la Manche”.Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent discuter mercredi de ce sujet sensible. Il sera également au menu des discussions lors d’un sommet jeudi, qui va réunir les deux dirigeants et une douzaine de ministres. La France est accusée de ne pas en faire assez contre les “small boats”, les embarcations des migrants, alors que depuis 2018, Londres a financé des actions visant à sécuriser la frontière pour plus de 750 millions d’euros, selon un rapport du parlement britannique. Les discussions portent notamment sur une expérimentation d’un échange de migrants, qui reposerait sur le “principe de un pour un”. – “L’entente amicale” -Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont quitté le château de Windsor, à une trentaine de kilomètres de Londres, en milieu de matinée mercredi. Le chef de l’Etat français a fait la bise à la reine Camilla et son épouse au roi Charles III, bien loin du strict protocole royal.Emmanuel Macron a démarré la journée de mercredi en se recueillant sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022.Il a également échangé avec le roi sur les enjeux de biodiversité lors d’une promenade dans le parc du château. La visite d’Etat, qui a démarré mardi, est la première d’un président français au Royaume-Uni depuis Nicolas Sarkozy en 2008 et de la première d’un chef d’Etat de l’Union européenne depuis le Brexit en 2020.La journée de mardi s’est achevée par un dîner d’Etat dans le décor somptueux du château de Windsor. Le souverain a alors souligné que l’amitié entre le Royaume-Uni et la France était “essentielle à la préservation des libertés et de la paix en Europe”, face à une “multitude de menaces”.Les deux pays, qui avaient déjà renoué en 2023 après les tensions liées au Brexit, à l’occasion d’une visite d’Etat du roi et d’un sommet avec le Premier ministre Rishi Sunak en France, ont proclamé une nouvelle ère d'”entente amicale”, à l’image de “l’Entente cordiale” scellée en 1904.- “Faire la différence”  -Mardi après-midi, le chef de l’Etat qui s’exprimait, honneur rare, devant le Parlement britannique, avait déjà appelé la France et le Royaume-Uni à “travailler ensemble” pour protéger l’ordre mondial hérité de 1945 et renforcer les liens entre Londres et l’Union européenne.”Le Royaume-Uni et la France doivent aujourd’hui de nouveau montrer au monde que notre alliance peut faire toute la différence”, a-t-il lancé.Le président français a promis des résultats “tangibles” durant la visite en matière de coopération économique, de défense, et de lutte contre l’immigration.Mercredi matin, le président français va également échanger avec des entrepreneurs et scientifiques sur l’intelligence artificielle à l’Imperial College de Londres.Il rencontrera aussi la communauté d’affaires lors d’un dîner organisé en son honneur au Guildhall, bâtiment historique de la City, en présence de 650 convives.- “Changement d’échelle” -“Une nouvelle ère” post-Brexit s’ouvre pour une collaboration plus poussée”, a affirmé mardi à l’AFP le lord-maire de Londres Alastair King, représentant de la City.La puissante place financière cherche à défendre son attractivité, surtout depuis le Brexit, face à la concurrence de ses rivales européennes, après avoir connu une série de revers ces dernières années.Le chef de l’Etat se rendra aussi mercredi au British Museum pour sceller l’annonce du prêt au Royaume-Uni de la célèbre tapisserie de Bayeux, symbole quasi-millénaire des relations longtemps belliqueuses entre l’Angleterre et le continent.Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Côté défense, “nous franchirons une nouvelle étape qui changera l’échelle de (notre) coopération”, a promis Emmanuel Macron devant le Parlement.La coopération militaire entre les deux pays repose sur les accords de Lancaster House, signés en 2010, qui comprennent un volet nucléaire, la mise en place d’une force expéditionnaire conjointe et la fabrication en commun de missiles.

Visite d’Etat, acte II: Macron rencontre Starmer, l’immigration au menu des discussions

Le président français Emmanuel Macron poursuit mercredi sa visite d’Etat au Royaume-Uni par un entretien avec le Premier ministre Keir Starmer, au coeur duquel doit figurer le sujet difficile des migrants traversant la Manche. Après une première journée consacrée essentiellement au faste royal, place aux discussions délicates.Plus de 21.000 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année, un record alors que Keir Starmer a promis de “reprendre le contrôle des frontières”.Dans son discours lors du dîner d’Etat au château de Windsor mardi soir, le roi Charles III a évoqué “les défis importants” que sont “le terrorisme, la criminalité organisée, les cyberattaques et, bien sûr, la migration irrégulière à travers la Manche”.Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent discuter mercredi de ce sujet sensible. Il sera également au menu des discussions lors d’un sommet jeudi, qui va réunir les deux dirigeants et une douzaine de ministres. La France est accusée de ne pas en faire assez contre les “small boats”, les embarcations des migrants, alors que depuis 2018, Londres a financé des actions visant à sécuriser la frontière pour plus de 750 millions d’euros, selon un rapport du parlement britannique. Les discussions portent notamment sur une expérimentation d’un échange de migrants, qui reposerait sur le “principe de un pour un”. – “L’entente amicale” -Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont quitté le château de Windsor, à une trentaine de kilomètres de Londres, en milieu de matinée mercredi. Le chef de l’Etat français a fait la bise à la reine Camilla et son épouse au roi Charles III, bien loin du strict protocole royal.Emmanuel Macron a démarré la journée de mercredi en se recueillant sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022.Il a également échangé avec le roi sur les enjeux de biodiversité lors d’une promenade dans le parc du château. La visite d’Etat, qui a démarré mardi, est la première d’un président français au Royaume-Uni depuis Nicolas Sarkozy en 2008 et de la première d’un chef d’Etat de l’Union européenne depuis le Brexit en 2020.La journée de mardi s’est achevée par un dîner d’Etat dans le décor somptueux du château de Windsor. Le souverain a alors souligné que l’amitié entre le Royaume-Uni et la France était “essentielle à la préservation des libertés et de la paix en Europe”, face à une “multitude de menaces”.Les deux pays, qui avaient déjà renoué en 2023 après les tensions liées au Brexit, à l’occasion d’une visite d’Etat du roi et d’un sommet avec le Premier ministre Rishi Sunak en France, ont proclamé une nouvelle ère d'”entente amicale”, à l’image de “l’Entente cordiale” scellée en 1904.- “Faire la différence”  -Mardi après-midi, le chef de l’Etat qui s’exprimait, honneur rare, devant le Parlement britannique, avait déjà appelé la France et le Royaume-Uni à “travailler ensemble” pour protéger l’ordre mondial hérité de 1945 et renforcer les liens entre Londres et l’Union européenne.”Le Royaume-Uni et la France doivent aujourd’hui de nouveau montrer au monde que notre alliance peut faire toute la différence”, a-t-il lancé.Le président français a promis des résultats “tangibles” durant la visite en matière de coopération économique, de défense, et de lutte contre l’immigration.Mercredi matin, le président français va également échanger avec des entrepreneurs et scientifiques sur l’intelligence artificielle à l’Imperial College de Londres.Il rencontrera aussi la communauté d’affaires lors d’un dîner organisé en son honneur au Guildhall, bâtiment historique de la City, en présence de 650 convives.- “Changement d’échelle” -“Une nouvelle ère” post-Brexit s’ouvre pour une collaboration plus poussée”, a affirmé mardi à l’AFP le lord-maire de Londres Alastair King, représentant de la City.La puissante place financière cherche à défendre son attractivité, surtout depuis le Brexit, face à la concurrence de ses rivales européennes, après avoir connu une série de revers ces dernières années.Le chef de l’Etat se rendra aussi mercredi au British Museum pour sceller l’annonce du prêt au Royaume-Uni de la célèbre tapisserie de Bayeux, symbole quasi-millénaire des relations longtemps belliqueuses entre l’Angleterre et le continent.Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Côté défense, “nous franchirons une nouvelle étape qui changera l’échelle de (notre) coopération”, a promis Emmanuel Macron devant le Parlement.La coopération militaire entre les deux pays repose sur les accords de Lancaster House, signés en 2010, qui comprennent un volet nucléaire, la mise en place d’une force expéditionnaire conjointe et la fabrication en commun de missiles.

Toll of Air India disaster rests at 260 as focus turns to crash report

Indian forensic investigators have identified all 260 people killed in last month’s crash of a London-bound passenger plane, health authorities said Wednesday, ahead of a hugely anticipated preliminary report into what went wrong.India’s Aircraft Accident Investigation Bureau is leading the probe into one of the deadliest air disasters in decades — with an initial report expected on Friday.All but one of the 242 people aboard the Air India Boeing 787-8 Dreamliner were killed when it crashed on June 12.It ploughed into housing just after takeoff in the western city of Ahmedabad, and authorities have also identified 19 people killed on the ground.No details have been released about the probe, in which British and US air accident investigation agencies have also taken part.But specialist website The Air Current, citing multiple sources familiar with the investigation, reported it had “narrowed its focus to the movement of the engine fuel switches”, while noting that full analysis will “take months — if not longer”.It added that “the focus of the investigators could change during that time”.But “at this point in the inquiry, the data available to investigators does not indicate a mechanical or design issue” with the 787 plane, or its engines.The site said its sources “indicated that post-accident analysis showed no sign of fuel contamination or improper retraction of the aircraft’s flaps”, over which there had been speculation.- Matched all DNA -Health officials in the Indian state of Gujarat initially said at least 279 people were killed, but forensic scientists reduced the figure after multiple scattered and badly burnt remains were identified.”The final death toll in the plane crash now stands at 260,” Rakesh Joshi, head of Ahmedabad’s main state hospital, told AFP on Wednesday. “All the human remains found so far from the crash site have been identified and handed over to their families,” Joshi added. “Our work is now over,” he added. “We have matched DNA of all the mortal remains that were collected from the crash site.”The UN’s International Civil Aviation Organization (ICAO) stipulates that states heading investigation must submit a preliminary report within 30 days of an accident.That report, however, does not have to be made public.According to the ICAO, preliminary reports “may be marked as confidential or remain public at the investigating state’s discretion”.Joshi said it was doubtful any further remains would be found in the wreckage. “The possibility is almost negligible, I believe,” he said.On Tuesday, health authorities handed over the remains of 26 victims to their relatives, or, for families who had already received parts of their dead kin’s bodies and held funerals, carried out ceremonies for them. “Seven families collected the remains of their kin… while 19 families gave consent to the hospital to carry out the rites,” Joshi said. There were 230 passengers — 169 Indians, 53 British, seven Portuguese and a Canadian — along with 12 crew members.Dozens of people were injured, with two remaining in hospital. Only one passenger miraculously survived, a British citizen who was seen walking out of the wreckage of the crash, and who has since been discharged from hospital.

Océans: l’association Bloom attaque l’Etat pour tenter d’interdire le chalutage de fond en France

L’ONG Bloom lance mercredi la première étape d’une procédure judiciaire pour tenter de contraindre l’État à interdire le chalutage de fond dans les eaux métropolitaines, a annoncé l’association, devenue la bête noire des organisations professionnelles de pêcheurs.Bloom va déposer un recours gracieux auprès du ministère de la Transition écologique, chargé de la mer, exigeant “que soient prises sans délai des mesures de nature à faire cesser le préjudice écologique” dans les eaux métropolitaines, “significativement imputable au chalutage de fond”.Ce recours est un préalable à la saisine du tribunal administratif, devant lequel Bloom entend démontrer que la “pratique actuelle” du chalutage de fond “n’est pas compatible avec le cadre juridique européen et national visant à garantir la protection des milieux marins”.L’ONG veut voir la justice “conduire l’État français à prendre des mesures concrètes pour réparer et mettre fin au préjudice écologique” causé par cette pratique qu’elle juge destructrice mais aujourd’hui légale, y compris dans la plupart des aires maritimes protégées (AMP).”Nous sommes conscients que les chalutiers de fond sont dépendants d’un système et ont peu de marge”, c’est pourquoi nous “défendons une transition vers une pêche durable”, a justifié auprès de l’AFP Aymeric Thillaye du Boullay, directeur juridique de l’association qui a elle-même été assignée en juin pour “dénigrement” par des organisations de pêcheurs français.Le lobby européen de la pêche, l’association Europêche, déplore que Bloom ne fasse “pas de distinction entre les zones concernées” et veuille “purement et simplement interdire le chalutage de fond dans toutes les eaux métropolitaines françaises”, dans un communiqué.Europêche, qui regroupe près de 45.000 navires représentant 80.000 pêcheurs, “réaffirme sa position d’une régulation au cas par cas, dans les AMP comme dans l’ensemble des eaux françaises”.L’association de pêcheurs “réitère son engagement à soutenir la restriction d’activités de pêche dans des zones protégées si des preuves scientifiques démontraient un impact négatif significatif du chalut de fond sur un habitat, une espèce ou un écosystème particulier dans ces zones”.De son côté, Bloom entend notamment démontrer que la France ne respecte pas ses engagements européens. Il s’agit de ceux fixés par la Politique commune de la pêche (PCP), qui prévoit “que les incidences négatives des activités de pêche sur l’écosystème marin soient réduites au minimum”.Et de ceux fixés par la Directive cadre stratégie pour le milieu marin, qui impose aux États membres de “maintenir ou restaurer un bon état écologique (BEE) des écosystèmes marins”, au plus tard en 2020.Bloom, s’appuyant sur des études scientifiques commandées par l’État pour évaluer ce BEE, estime que l’objectif n’est pas respecté.L’association attaque aussi l’État sur son application des directives européennes Habitats et Oiseaux, à l’origine des zones Natura 2000, qui font l’objet depuis 2016 de dérogations “tellement larges que le principe est contourné”, ajoute Aymeric Thillaye du Boullay.Sur 123 zones Natura 2000 en France, où une évaluation des risques posés par la pêche est obligatoire, près de la moitié n’ont pas été réalisées ou terminées, et seules 18 ont conduit à des mesures d’encadrement, dénonce ce responsable. Le 8 juin, à la veille du sommet des Nations unies sur les océans de Nice, le gouvernement a annoncé un renforcement des AMP, avec une limitation du chalutage de fond sur 4% des eaux hexagonales d’ici fin 2026.

Océans: l’association Bloom attaque l’Etat pour tenter d’interdire le chalutage de fond en France

L’ONG Bloom lance mercredi la première étape d’une procédure judiciaire pour tenter de contraindre l’État à interdire le chalutage de fond dans les eaux métropolitaines, a annoncé l’association, devenue la bête noire des organisations professionnelles de pêcheurs.Bloom va déposer un recours gracieux auprès du ministère de la Transition écologique, chargé de la mer, exigeant “que soient prises sans délai des mesures de nature à faire cesser le préjudice écologique” dans les eaux métropolitaines, “significativement imputable au chalutage de fond”.Ce recours est un préalable à la saisine du tribunal administratif, devant lequel Bloom entend démontrer que la “pratique actuelle” du chalutage de fond “n’est pas compatible avec le cadre juridique européen et national visant à garantir la protection des milieux marins”.L’ONG veut voir la justice “conduire l’État français à prendre des mesures concrètes pour réparer et mettre fin au préjudice écologique” causé par cette pratique qu’elle juge destructrice mais aujourd’hui légale, y compris dans la plupart des aires maritimes protégées (AMP).”Nous sommes conscients que les chalutiers de fond sont dépendants d’un système et ont peu de marge”, c’est pourquoi nous “défendons une transition vers une pêche durable”, a justifié auprès de l’AFP Aymeric Thillaye du Boullay, directeur juridique de l’association qui a elle-même été assignée en juin pour “dénigrement” par des organisations de pêcheurs français.Le lobby européen de la pêche, l’association Europêche, déplore que Bloom ne fasse “pas de distinction entre les zones concernées” et veuille “purement et simplement interdire le chalutage de fond dans toutes les eaux métropolitaines françaises”, dans un communiqué.Europêche, qui regroupe près de 45.000 navires représentant 80.000 pêcheurs, “réaffirme sa position d’une régulation au cas par cas, dans les AMP comme dans l’ensemble des eaux françaises”.L’association de pêcheurs “réitère son engagement à soutenir la restriction d’activités de pêche dans des zones protégées si des preuves scientifiques démontraient un impact négatif significatif du chalut de fond sur un habitat, une espèce ou un écosystème particulier dans ces zones”.De son côté, Bloom entend notamment démontrer que la France ne respecte pas ses engagements européens. Il s’agit de ceux fixés par la Politique commune de la pêche (PCP), qui prévoit “que les incidences négatives des activités de pêche sur l’écosystème marin soient réduites au minimum”.Et de ceux fixés par la Directive cadre stratégie pour le milieu marin, qui impose aux États membres de “maintenir ou restaurer un bon état écologique (BEE) des écosystèmes marins”, au plus tard en 2020.Bloom, s’appuyant sur des études scientifiques commandées par l’État pour évaluer ce BEE, estime que l’objectif n’est pas respecté.L’association attaque aussi l’État sur son application des directives européennes Habitats et Oiseaux, à l’origine des zones Natura 2000, qui font l’objet depuis 2016 de dérogations “tellement larges que le principe est contourné”, ajoute Aymeric Thillaye du Boullay.Sur 123 zones Natura 2000 en France, où une évaluation des risques posés par la pêche est obligatoire, près de la moitié n’ont pas été réalisées ou terminées, et seules 18 ont conduit à des mesures d’encadrement, dénonce ce responsable. Le 8 juin, à la veille du sommet des Nations unies sur les océans de Nice, le gouvernement a annoncé un renforcement des AMP, avec une limitation du chalutage de fond sur 4% des eaux hexagonales d’ici fin 2026.

DPE modifié en faveur des chauffages électriques, potentiellement 850.000 passoires énergétiques en moins

Le Premier ministre a annoncé mercredi une modification du calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements, principal outil de la rénovation énergétique des bâtiments, qui sera plus favorable aux chauffages électriques à partir de 2026. Selon Matignon, cette réforme devrait faire sortir de la catégorie de passoire énergétique 850.000 habitations, sur les 5,8 millions de logements classés F ou G au DPE. Dans le détail, c’est le coefficient de conversion de l’électricité, qui sert à calculer l’énergie réellement consommée à partir des relevés et factures d’énergie, qui va changer, pour passer de 2,3 actuellement à 1,9.Matignon affirme dans un communiqué que cette “évolution permettra de mieux refléter la réalité du mix énergétique français, largement décarboné grâce au nucléaire, et de corriger une inégalité de traitement pénalisant jusqu’ici les logements chauffés à l’électricité”. Le gaz naturel bénéficie d’un coefficient de 1, plus avantageux que l’électricité.Pour Nicolas Goldberg, expert en énergie pour Colombus consulting, la réforme vise à “corriger les DPE qui aujourd’hui défavorisent beaucoup l’électricité dans les petites surfaces, que ce soit en raison du chauffage ou du ballon d’eau chaude”.”Cette modification évite à certains logements de moins de 40 m² d’être classés comme des passoires thermiques parce qu’ils sont à l’électricité, alors qu’ils ne l’auraient pas été s’ils avaient été chauffés au gaz”, détaille-t-il.”Le pendant est que cela décourage la rénovation thermique dans ces petits logements chauffés à l’électricité où les factures peuvent être compliquées pour les locataires”, nuance Nicolas Goldberg. “Cette décision permettra par ailleurs de cibler plus efficacement les aides à la rénovation énergétique sur les logements chauffés aux énergies fossiles”, avance Matignon alors qu’un changement des règles d’attribution de ces aides est actuellement en réflexion. La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a salué cette annonce : “C’est une victoire pour notre mix électrique décarboné à 95%, grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables, et un signal fort en faveur de l’électrification des logements.”L’électricité “est un atout essentiel pour réussir la rénovation énergétique des logements, lutter contre le dérèglement climatique et renforcer notre souveraineté”, a-t-elle réagi.Pour David Rodrigues, responsable juridique de l’association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), ce changement de calcul du DPE “n’est ni plus ni moins qu’un positionnement politique pour favoriser l’électricité et le nucléaire, et un cadeau fait aux bailleurs et aux professionnels qui demandaient depuis des années un allègement des contraintes”.Il interroge aussi “le signal envoyé” par cette nouvelle réforme du DPE, déjà modifié à plusieurs reprises, et craint qu’elle “renforce le scepticisme envers le DPE”.  La modification du DPE devrait être effective au 1er janvier 2026, après la publication d’un arrêté prévue pour septembre 2025 et une consultation publique qui sera lancée dans les prochains jours.