Le camping de Paris, une “bulle de nature” aux portes de la capitale

Voitures allemandes et néerlandaises se partagent l’ombre des platanes entre tentes et chalets, comme dans beaucoup de campings français. Sauf qu’ici, au bois de Boulogne, les vacanciers se trouvent à quelques minutes du centre de Paris, capitale la plus visitée au monde.La famille De Ruiter est partie à 06H30 d’Arnhem, dans l’est des Pays-Bas. La circulation a été fluide et si le montage de son immense tente kaki se passe bien, elle sera dans l’après-midi au pied de la Tour Eiffel.”Nous allons en Suisse et en Italie, mais notre fille voulait absolument voir Paris”, témoigne la maman, Gabriëlle. “On aime camper donc a cherché sur Google s’il y avait un camping à Paris. Et on a été vraiment surpris d’en trouver un”.En tendant bien l’oreille, le bourdonnement du trafic est perceptible, mais le site de sept hectares, situé en bord de Seine, dans l’ouest de la capitale, baigne dans une ambiance champêtre.Nicolas Rousseau, directeur du camping 4 étoiles, évoque une “bulle de nature” dans le 16e arrondissement de Paris et “un point d’entrée pour les touristes qui veulent visiter la ville”.L’Arc de triomphe et le Trocadéro sont à moins de cinq kilomètres à vol d’oiseau et une navette conduit les campeurs jusqu’à la porte Maillot et la ligne 1 du métro, qui dessert une bonne partie des attractions touristiques parisiennes.Venus de la région de Francfort, en Allemagne, dans un van aménagé, Sigrid et Günter Spiegel ont privilégié le vélo pour se rendre jusqu’à la Tour Eiffel avec leur petit-fils de 6 ans, Vincent.”On préfère le camping, c’est tranquille et beaucoup mieux que l’hôtel avec un enfant”, dit le grand-père. “On connaissait cet endroit car on y était déjà venus il y a 20 ans avec notre propre fils”.- “Alternative économique” -Créé dans les années 1950, l’unique camping intramuros de Paris a été profondément rénové après que le groupe Huttopia, qui a cinq autres campings urbains en France, notamment à Lyon et Strasbourg, en a décroché la délégation de service public en 2011.Bien entretenu, il propose 120 hébergements en bois (chalets et roulottes), plus de 300 emplacements pour tentes et camping-cars, un espace de restauration flambant neuf, une grande aire de jeu pour enfants…Ouvert toute l’année et quasiment complet de Pâques à la Toussaint, le site peut accueillir jusqu’à 2.500 personnes, principalement des familles.Les concerts et festivals organisés à l’hippodrome de Longchamp voisin attirent également du monde au camping, même si “beaucoup de Parisiens ignorent son existence”, note Nicolas Rousseau.”On représente une vraie alternative économique aux hôtels parisiens dont les tarifs ont pas mal augmenté ces dernières années”, met en avant le directeur.Selon l’Observatoire économique du tourisme parisien, le prix moyen d’une nuit d’hôtel avoisine les 200 euros dans la capitale.Il faut compter au camping de Paris une quarantaine d’euros la nuit pour un emplacement de camping-car et entre 150 et 200 euros pour un chalet de quatre à six personnes.Anne et Richard Merveilleux, un couple de Bretons, ont à peine regardé les prix des hôtels et des meublés touristiques avant de venir voir l’arrivée du Tour de France.”On savait déjà qu’on ne trouverait pas ce qu’on cherchait dans notre budget. a a drôlement augmenté depuis les Jeux olympiques”, relève Richard. “Le camping est un bon compromis.””Ça fait sourire quand on dit qu’on va camper à Paris”, reconnaît Anne, assise face à lui avec une bière sur la terrasse du restaurant. Particulièrement au bois de Boulogne, connu pour être un haut lieu de la prostitution parisienne.À quelques centaines de mètres de l’entrée du camping, une femme en tenue courte patiente en plein après-midi devant une camionnette blanche.”On nous a parlé de la réputation du bois de Boulogne, que ça pouvait être un peu chaud. Mais on est à l’écart, assez protégés”, estime Anne.

House razings to save Niger capital’s forest shield dismay localsFri, 01 Aug 2025 05:22:44 GMT

Hamissou Issiakou grumbled as he worked to strip bare his house, marked for demolition for illegally encroaching on the tip of green forest that’s keeping the expanding desert at bay from Niger’s capital.His is one of nearly 500 homes being bulldozed as the authorities in the arid desert country, which is particularly at risk from …

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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Stocks struggle as Trump’s new tariff sweep offsets earnings

Asian markets mostly fell Friday as Donald Trump announced tariffs on dozens of trading partners ahead of a self-imposed deadline, offsetting strong earnings from tech giants.With hours to go before the US president’s deadline for governments to make toll-averting deals, he unveiled a list of sweeping levies he had decided to impose upon those still in talks.However, he did provide a minor reprieve by saying the measures will take effect next Friday.Governments around the world have been scrambling to cut agreements with the White House since Trump unveiled his bombshell “Liberation Day” tariffs on April 2, which included 10 percent across the board and then targeted “reciprocal” ones.He then delayed implementation of the reciprocals until July 9, and then August 1, and next week.Some countries reached deals, including Japan, the European Union, Britain and recently South Korea, but most are yet to do so. China remains in talks with Washington to extend a fragile truce in place since May.For those in the crosshairs of the latest outburst, the measures range from 10 percent to 41 percent.Canada was singled out for a 35 percent hit, with Trump earlier hitting out at its failure to deal cross-border drugs issues and Ottawa’s plan to recognise a Palestinian state.Taiwan faces 20 percent “temporary” duties, with its President Lai Ching-te saying there was a possibility of reductions should an agreement be reached, while Cambodia welcomed a 19 percent rate as it was well down from the initial 36 percent initially threatened.Asian equities mostly fell as they contemplate the impact on the global economy.Tokyo, Hong Kong, Shanghai, Sydney, Wellington and Taipei were all down.Seoul dived more than three percent as the South Korean government considers higher taxes on corporations and stock investors to shore up revenue.There were gains in Singapore, Manila and Jakarta. “Overall, the tariffs are relatively expected for Asia,” said Lorraine Tan, Morningstar director of equity research in Asia.”The fact that the larger export countries such as Korea and Japan are at 15 percent and the Southeast Asian countries are at 19 percent is a fairly reasonable outcome especially after the initial April 2 shock. Hence we think the markets should shrug this news off.”The losses tracked a sell-off on Washington, where traders’ hopes for a September interest rate cut were dented by data showing the Federal Reserve preferred gauge of inflation rose more than expected last month and topped forecasts.The figures came a day after the central bank appeared guarded about the outlook, even as Trump puts pressure on boss Jerome Powell to reduce borrowing costs. “US interest rate traders have lowered the implied probability for a cut from the Fed in September… and as such, the central position is progressively leaning to the Fed keeping rates on hold in the September (policy) meeting,” Chris Weston of Pepperstone said.The tariff uncertainty overshadowed earnings from major tech titans this week that saw Apple on Thursday post double-digit quarterly revenue growth that beat expectations. And Amazon said quarterly profits jumped 35 percent as key major investments in AI technology pay off, though its outlook for the next three months disappointed.Google, Microsoft and Meta have also posted bumper results for the period.”Massive results seen by Microsoft and Meta further validate the use cases and unprecedented spending trajectory for the AI Revolution on both the enterprise and consumer fronts,” Wedbush tech analyst Dan Ives said in a note to investors.On currency markets the Taiwan dollar spiked above 30 to the greenback for the first time since June, while the yen remained under pressure as the Bank of Japan holds off hiking rates and Fed expectations sink.- Key figures at around 0300 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.4 percent at 40,9914.66 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: FLAT at 24,775.34Shanghai – Composite: FLAT at 3,573.01Euro/dollar: DOWN at $1.1412 from $1.1421 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.3196 from $1.3208Dollar/yen: UP at 150.78 yen from 150.68 yenEuro/pound: UP at 86.49 pence from 86.43 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.1 percent at $69.26 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.1 percent at $71.65New York – Dow: DOWN 0.7 percent at 44,130.98 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 9,132.81 (close)

Nayib Bukele, le “dictateur cool” autoproclamé

Le président salvadorien Nayib Bukele, que le Parlement a autorisé jeudi à se représenter indéfiniment, jouit d’une immense popularité dans son pays autrefois parmi les dangereux du monde pour la guerre sans merci qu’il mène contre les gangs, et se présente avec ironie comme un “dictateur cool”.Une réforme constitutionnelle adoptée jeudi par le Parlement, contrôlé de façon écrasante par ses partisans, va permettre à M. Bukele, 44 ans, de briguer dès 2027 un troisième mandat, allongé à six ans au lieu de cinq, et de se représenter autant de fois qu’il le voudra par la suite.Elu une première fois en 2019, à l’âge de 37 ans, Nayib Bukele avait été reconduit en juin 2024 avec 85% des voix. La Cour suprême du Salvador, dominée par des juges proches du pouvoir, l’avait autorisé à briguer un second mandat, ce qui était en principe interdit par la Constitution.Abondamment présent sur les réseaux sociaux (7,6 millions d’abonnés sur X), cet homme aux traits fins et à la barbe soigneusement taillée, allié-clé du président américain Donald Trump, fait fi des conventions, délaissant chemise et cravate au profit de jeans, t-shirts et casquettes à l’envers.Avant de s’adresser à l’Assemblée générale des Nations unies en 2019, Bukele, col de chemise ouvert, avait demandé aux diplomates rassemblés de patienter pendant qu’il prenait un selfie souriant à la tribune.- Impitoyable -Goûtant peu la critique, il répond directement à ses détracteurs, usant de l’ironie lorsqu’il lui est reproché de bafouer les droits humains dans sa guerre contre les maras, les bandes criminelles qui terrorisaient le pays.Son statut sur le réseau social X a évolué de “dictateur du Salvador” à “dictateur le plus cool du monde”, puis aujourd’hui à “roi philosophe”.Malgré son goût pour la plaisanterie, Bukele sait se montrer impitoyable.Lorsque des gangs ont juré de tuer des gens au hasard en réponse à l’état d’urgence proclamé en 2022, il a simplement menacé de priver de nourriture les membres emprisonnés du Barrio 18 et du MS-13.Bukele est également têtu. Il a parié sur les cryptomonnaies, en faisant du Bitcoin la monnaie officielle du pays à côté du dollar, balayant les avertissements du FMI et de la Banque mondiale sur les risques de volatilité.Marié à Gabriela Rodriguez, psychologue et danseuse de ballet avec qui il a eu deux filles, Nayib Bukele, d’origine palestinienne, est né à San Salvador le 24 juillet 1981. A l’âge de 18 ans, il abandonne ses études de droit et rejoint l’entreprise de son père spécialisée dans le textile, les produits pharmaceutiques et la publicité.Il entre en politique en 2012 sous la bannière du parti de gauche FMLN, d’abord comme maire de Nuevo Cuscatlan, dans la banlieue de San Salvador, puis de la capitale elle-même. Exclu du FMLN en 2017, il crée rapidement son propre parti, Nuevas Ideas (“Idées nouvelles”) et gagne l’élection présidentielle de 2019 en promettant de lutter contre la corruption et l’impunité sous le slogan: “il y a de l’argent quand personne ne le vole”.Son grand fait d’armes présidentiel est l’état d’urgence imposé depuis mars 2022, qui autorise les arrestations sans mandat pour s’attaquer aux maras, et qui a fait plonger le taux d’homicides de 106 pour 100.000 habitants en 2015 à 1,9 en 2024, un niveau similaire à celui du Canada.Plus de 87.000 membres réels ou supposés des gangs ont été mis sous les verrous depuis le début de cette campagne musclée. Selon Human Rights Watch (HRW), au moins 108.000 personnes au total sont actuellement incarcérées au Salvador, soit 1,7% de la population de ce petit pays de six millions d’habitants.Le gouvernement salvadorien affirme que plus de 8.000 innocents ont été libérés, mais les défenseurs des droits humains soutiennent que des milliers d’autres croupissent encore en prison.Bukele est par ailleurs devenu un allié important de Donald Trump dans sa politique de lutte contre l’immigration illégale. Il a accueilli pendant plusieurs mois dans sa méga-prison pour membres des gangs – le Centre de confinement du terrorisme (Cecot) – 252 Vénézuéliens expulsés de façon expéditive par les Etats-Unis et qui ont ensuite pu retourner dans leur pays.Les organisations de défense des droits humains dénoncent des détentions arbitraires et des mauvais traitements dans le Cecot, où peuvent s’entasser 40.000 détenus. A quoi s’ajoute une vague de répression contre les défenseurs des droits humains et les détracteurs du pouvoir, qui a contraint des dizaines de journalistes et d’activistes humanitaires à l’exil.Ce à quoi M. Bukele avait répondu en juin: “je me fiche d’être taxé de dictateur. Je préfère être traité de dictateur que de voir des Salvadoriens se faire tuer dans les rues”.

Landslide-prone Nepal tests AI-powered warning system

Every morning, Nepali primary school teacher Bina Tamang steps outside her home and checks the rain gauge, part of an early warning system in one of the world’s most landslide-prone regions.Tamang contributes to an AI-powered early warning system that uses rainfall and ground movement data, local observations and satellite imagery to predict landslides up to weeks in advance, according to its developers at the University of Melbourne.From her home in Kimtang village in the hills of northwest Nepal, 29-year-old Tamang sends photos of the water level to experts in the capital Kathmandu, a five-hour drive to the south.”Our village is located in difficult terrain, and landslides are frequent here, like many villages in Nepal,” Tamang told AFP.Every year during the monsoon season, floods and landslides wreak havoc across South Asia, killing hundreds of people.Nepal is especially vulnerable due to unstable geology, shifting rainfall patterns and poorly planned development.As a mountainous country, it is already “highly prone” to landslides, said Rajendra Sharma, an early warning expert at the National Disaster Risk Reduction and Management Authority.”And climate change is fuelling them further. Shifting rainfall patterns, rain instead of snowfall in high altitudes and even increase in wildfires are triggering soil erosion,” Sharma told AFP.- Saving lives -Landslides killed more than 300 people last year and were responsible for 70 percent of monsoon-linked deaths, government data shows.Tamang knows the risks first hand.When she was just five years old, her family and dozens of others relocated after soil erosion threatened their village homes.They moved about a kilometre (0.6 miles) uphill, but a strong 2015 earthquake left the area even more unstable, prompting many families to flee again.”The villagers here have lived in fear,” Tamang said.”But I am hopeful that this new early warning system will help save lives.”The landslide forecasting platform was developed by Australian professor Antoinette Tordesillas with partners in Nepal, Britain and Italy.Its name, SAFE-RISCCS, is an acronym of a complex title — Spatiotemporal Analytics, Forecasting and Estimation of Risks from Climate Change Systems. “This is a low-cost but high-impact solution, one that’s both scientifically informed and locally owned,” Tordesillas told AFP.Professor Basanta Adhikari from Nepal’s Tribhuvan University, who is involved in the project, said that similar systems were already in use in several other countries, including the United States and China.”We are monitoring landslide-prone areas using the same principles that have been applied abroad, adapted to Nepal’s terrain,” he told AFP. “If the system performs well during this monsoon season, we can be confident that it will work in Nepal as well, despite the country’s complex Himalayan terrain.”In Nepal, it is being piloted in two high-risk areas: Kimtang in Nuwakot district and Jyotinagar in Dhading district.- Early warnings -Tamang’s data is handled by technical advisers like Sanjaya Devkota, who compares it against a threshold that might indicate a landslide. “We are still in a preliminary stage, but once we have a long dataset, the AI component will automatically generate a graphical view and alert us based on the rainfall forecast,” Devkota said. “Then we report to the community, that’s our plan.”  The experts have been collecting data for two months, but will need a data set spanning a year or two for proper forecasting, he added.Eventually, the system will deliver a continuously updated landslide risk map, helping decision makers and residents take preventive actions and make evacuation plans.The system “need not be difficult or resource-intensive, especially when it builds on the community’s deep local knowledge and active involvement”, Tordesillas said.Asia suffered more climate and weather-related hazards than any other region in 2023, according to UN data, with floods and storms the most deadly and costly.And while two-thirds of the region have early warning systems for disasters in place, many other vulnerable countries have little coverage.In the last decade, Nepal has made progress on flood preparedness, installing 200 sirens along major rivers and actively involving communities in warning efforts.  The system has helped reduce flooding deaths, said Binod Parajuli, a flood expert with the government’s hydrology department.”However, we have not been able to do the same for landslides because predicting them is much more complicated,” he said.”Such technologies are absolutely necessary if Nepal wants to reduce its monsoon toll.”