India vows ‘loud and clear’ response to Kashmir attack
India’s defence minister vowed on Wednesday a swift response to those who carried out and planned the Kashmir region’s worst attack on civilians in years.”Those responsible and behind such an act will very soon hear our response, loud and clear,” Rajnath Singh said in a speech in New Delhi, a day after gunmen killed 26 men at a tourist hotspot in the contested Himalayan region.”We won’t just reach those people who carried out the attack. We will also reach out to those who planned this from behind the scenes on our land.”Singh did not identify those he believes are responsible for the killings, but said that “India’s government will take every step that may be necessary and appropriate”.No group has claimed responsibility for the attack in the Muslim-majority region where rebels have waged an insurgency since 1989.They are seeking independence or a merger with Pakistan, which controls a smaller part of the Kashmir region and, like India, claims it in full.- ‘Serious risk’ -Indian Prime Minister Narendra Modi has pledged that those responsible for the “heinous act” will “be brought to justice”.Modi is set to hold an emergency cabinet meeting with top security chiefs later on Wednesday.”Their evil agenda will never succeed,” Modi said in a statement shortly after the attack. “Our resolve to fight terrorism is unshakable and it will get even stronger.”Nuclear-armed arch-rivals India and Pakistan have long accused each other of backing forces to destabilise the other, and New Delhi says Islamabad backs the gunmen behind the insurgency. Islamabad denies the allegation, saying it only supports Kashmir’s struggle for self-determination.Pakistan’s foreign ministry on Wednesday offered its “condolences to the near ones of the deceased”.Analyst Michael Kugelman said the attack posed a “very serious risk of a new crisis between India and Pakistan, and probably the most serious risk of a crisis since the brief military conflict that happened in 2019”.- Blood stains -Jammu and Kashmir Chief Minister Omar Abdullah said the attack had been “much larger than anything we’ve seen directed at civilians” in recent years.A hospital list verified by police recorded 26 men who were killed on Tuesday afternoon when gunmen burst out of forests at a popular tourist spot in Pahalgam and raked crowds of visitors with automatic weapons.All those killed were listed as residents of India except one man from Nepal.In a separate incident in Kashmir at Baramulla on Wednesday, the army killed two people after a “heavy exchange of fire”, saying the gunmen were part of an “infiltration bid” crossing the contested frontier from Pakistan.AFP journalists near the site of the Pahalgam attack reported a heavy deployment of security forces. Pahalgam is popular with tourists in summer and is about 90 kilometres (55 miles) by road from the city of Srinagar.Smears of blood could still be seen on the grass where the killings took place as forensic investigators searched for evidence.A tour guide told AFP he had carried some of the wounded away on horseback.Waheed, who gave only one name, said he saw several men lying dead on the ground, while a witness who requested anonymity said the attackers were “clearly sparing women”.The killings came a day after Modi met US Vice President JD Vance in New Delhi.The deadliest previous attack on civilians was in March 2000 when 36 Indians were killed on the eve of a visit by then-US president Bill Clinton.- ‘Heinous’ -US President Donald Trump called Modi to offer “full support to India to bring to justice the perpetrators of this heinous attack”.China, which neighbours the troubled region, offered its “sincere sympathies” to the families of those killed.India has an estimated 500,000 soldiers permanently deployed in the territory but fighting has eased since Modi’s government revoked Kashmir’s limited autonomy in 2019.Authorities in recent years have promoted the mountainous region as a holiday destination, both for skiing in winter and to escape the sweltering summer heat elsewhere in India.Around 3.5 million tourists visited Kashmir in 2024, mostly domestic visitors.The worst attack in recent years was in Pulwama in February 2019 when insurgents rammed a car packed with explosives into a police convoy, killing 40 and wounding at least 35 others.
Madagascar: Macron annonce la signature d’accords économiques ambitieux
Le président français Emmanuel Macron et son homologue malgache Andry Rajoelina ont annoncé mercredi un renforcement de leur coopération économique, via plusieurs projets ambitieux, au premier jour d’une visite d’Etat à Antananarivo.Emmanuel Macron a annoncé que “plusieurs accords importants seront scellés” lors de cette visite, citant “énergie, numérique, infrastructures, connectivité et tourisme”.”La France a toujours été proche de Madagascar”, a renchéri Andry Rajoelina, en souhaitant qu’elle “s’investisse encore plus”, évoquant l'”immense potentiel” de l’île-Etat de l’océan Indien.Emmanuel Macron a annoncé un accompagnement financier de l’Agence française développement (AFD) ainsi qu’un prêt du Trésor français pour la réalisation d’un barrage hydroélectrique à Volobe, dans l’Est du pays, dans les tuyaux depuis près d’une décennie. Un accord devrait aussi être signé pour l’entrée du géant de l’électricité français EDF au capital de la Compagnie générale d’hydroélectricité (CGHV) malgache, a appris l’AFP auprès d’une source proche des discussions. Alors que la France était le premier client et troisième fournisseur de Madagascar en 2024, Emmanuel Macron a évoqué un “accompagnement financier” et un “soutien technique” pour la rénovation de voies ferroviaires, ainsi que “des accords importants en termes de sécurisation des apports en blé”.Il a aussi souhaité un “partenariat en matière de terres rares stratégiques”, ces métaux nécessaires aux technologies de la transition énergétique que l’île a dans son sous-sol.Accompagné de son épouse Brigitte, il est aussi venu renforcer la place de la France dans l’océan Indien, en dépit de contentieux persistants hérités de la colonisation.C’est le premier président français depuis Jacques Chirac en 2005 à se rendre dans l’ancienne colonie qui compte 30 millions d’habitants.La France, confrontée à une souveraineté contestée sur plusieurs de ses territoires et aux ambitions croissantes de la Chine et de la Russie dans cette partie du monde, entend consolider son statut de puissance régionale.- Mémoire -Madagascar revendique les îles Eparses tout comme les Comores revendiquent l’archipel de Mayotte. Ces deux territoires français occupent une position stratégique dans le canal du Mozambique, une voie de transit majeure pour le commerce international, riche en hydrocarbures.”Ces demandes de rétrocession, c’est un enjeu d’identité nationale, d’accès aux ressources et un moyen de pression pour obtenir autre chose” de la France, résume Denys-Sacha Robin, spécialiste en droit international de la mer à l’université Paris-Nanterre.Les îles Éparses seront “évoquées”, a indiqué l’Elysée. Paris privilégie une solution de type “cogestion”. Des souverainistes malgaches souhaitent à l’inverse que le président Rajoelina remette la question de la rétrocession sur la table, comme celle obtenue des Britanniques par l’île Maurice pour l’archipel des Chagos en 2024.La question mémorielle liée à la colonisation reste aussi au coeur de la relation franco-malgache. Le président Macron s’est ainsi engagé en faveur de la restitution de biens culturels.Le crâne du roi Toera, décapité en 1897 par les troupes françaises et emporté comme trophée en France, ne sera toutefois pas restitué comme prévu à l’occasion de la visite.Des descendants du roi s’opposaient à une restitution en avril, synonyme de malheur selon les traditions locales. La famille a demandé aussi que le tombeau du roi, récemment profané, soit restauré avant d’accueillir dignement les restes humains.Les Malgaches réclament des gestes mémoriels plus forts de Paris. Comme la mise en place “d’une commission pour faire toute la lumière sur ce qu’on appelle les violences coloniales”, relève Jeannot Rasoloarison, historien à l’université d’Antananarivo.Le président français défendra jeudi l’intégration de Mayotte, bloquée par les Comores, à la Commission de l’océan Indien (COI), à l’occasion du cinquième sommet de l’organisation intergouvernementale dans la capitale malgache.”La France tout entière a vocation à avoir sa place dans la COI”, a martelé lundi le président à Mayotte, alors que seul le département de La Réunion y est aujourd’hui représenté.
Le Forum économique mondial enquête sur son fondateur accusé de malversations
Le Forum économique mondial (WEF) a ouvert une enquête contre son fondateur, Klaus Schwab, après des accusations anonymes de malversations, qui ont précipité sa démission après plus d’un demi-siècle à la tête de cette organisation qu’il incarnait.L’octogénaire a créé la surprise lundi en annonçant sa démission avec effet immédiat, évoquant simplement son âge sans autre explication. En 1971, il avait jeté les bases de ce qui est devenu un événement annuel incontournable pour les élites politiques et économiques, dans la luxueuse station suisse de ski de Davos. Le Wall Street Journal a révélé mercredi qu’une lettre anonyme avait été adressée au conseil d’administration de l’organisation, accusant M. Schwab et son épouse Hilde d’avoir “mélangé leurs affaires personnelles avec les ressources du Forum, sans surveillance appropriée”. Le quotidien américain des affaires dit s’appuyer sur des sources informées du dossier sans les nommer. Un porte-parole de M. Schwab, interrogé par le quotidien, a démenti toutes ces accusations.La lettre anonyme, qui émane d’anciens et actuels employés, selon le quotidien, met également en cause la culture du travail au sein de la prestigieuse institution, toujours selon le Wall Street Journal. Ce dernier avait déjà publié l’an passé une longue enquête affirmant que M. Schwab avait laissé planer un atmosphère de travail “toxique” au sein de ses équipes.- Soutien “unanime” à l’enquête -Contacté par l’AFP, le WEF a confirmé l’ouverture d’une enquête interne. Le Wall Street Journal précise que la lettre anonyme a poussé le conseil d’administration à se réunir en urgence le dimanche de Pâques.M. Schwab a “opté pour une démission immédiate” de son rôle de président du conseil d’administration, “plutôt que de rester pour une période de transition prolongée comme prévu auparavant”, ajoute le quotidien. Le WEF a indiqué à l’AFP que le conseil d’administration soutient “unanimement la décision du Comité d’Audit et Risque de lancer une investigation suite à une lettre de lanceur d’alerte”.Si l’organisation “prend ces accusations au sérieux”, elle souligne que ces allégations ne sont “pas prouvées” et qu’elle ne fera pas de commentaire supplémentaire en attendant le résultat de l’enquête.L’intérim à la tête du conseil d’administration a été confié à son vice-président, Peter Brabeck-Letmathe, l’ancien patron de Nestlé. De nombreuses personnalités du monde économique et politique siègent au sein de ce conseil d’administration, dont Thomas Buberl, le patron du géant français de l’assurance Axa, ou Al Gore, l’ancien vice-président des Etats-Unis. – Retraits d’argent et massages -Selon le Wall Street Journal, la lettre inclut notamment des accusations selon lesquelles M. Schwab aurait demandé à de jeunes employés de retirer pour lui “des milliers de dollars” dans des distributeurs de billets et utilisé des fonds de l’organisation pour régler des massages lors de séjours à l’hôtel.Le porte-parole de M. Schwab a expliqué que ces dépenses pendant ses voyages ont toujours été remboursées. Il a également réfuté les accusations concernant l’utilisation d’une luxueuse villa sur les bords du lac Léman et des dépenses de rénovation supervisées par son épouse, ajoutant que M. Schwab compte porter plainte contre quiconque se trouve derrière cette lettre anonyme ou “toute personne qui répand ces contrevérités”.- Elites -Né à Ravensbourg en Allemagne en 1938, M. Schwab n’était encore qu’un simple professeur en gestion d’entreprise de l’université de Genève, où il a enseigné jusqu’en 2003, lorsqu’il a lancé le “Forum européen de management”, qui a préfiguré l’actuel Forum de Davos.Marié et père de deux enfants, il a ensuite invité des chefs d’entreprises américains, élargissant progressivement l’événement pour en faire un grand rendez-vous international dédié aux relations d’affaires et aux échanges d’idées.L’événement, vu comme un symbole du capitalisme, fait souvent l’objet de critiques d’ONG et organisations syndicales, mais est aussi la cible de théories complotistes.En 2020, M. Schwab avait publié un ouvrage intitulé “La grande réinitialisation”, qui avait enflammé les sphères complotistes qui y avaient vu une preuve, selon elles, d’un plan des élites mondiales pour détruire les démocraties et asservir, voire éliminer, une partie de l’humanité.
Abbas appelle le Hamas à libérer les otages à Gaza, frappes israéliennes meurtrières
Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé mercredi le Hamas à libérer les derniers otages retenus à Gaza, où des frappes israéliennes ont fait 25 morts, selon les secours, laissant des “corps calcinés” et des victimes ensevelies sous les décombres.Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive sur le territoire palestinien, affirmant vouloir contraindre le mouvement islamiste à libérer les otages qu’il retient depuis l’attaque du 7 octobre 2023.Le président palestinien a affirmé mercredi depuis Ramallah, en Cisjordanie occupée, que le Hamas avait fourni à Israël “des prétextes pour commettre ses crimes dans la bande de Gaza, le plus flagrant (de ces prétextes) étant la détention d’otages”.”C’est moi qui en paie le prix, notre peuple en paie le prix, pas Israël (…) Libérez-les”, a déclaré Mahmoud Abbas, qui n’exerce plus d’autorité sur Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007. Après plus de 18 mois de guerre, l’ONU a fait état de cas de “malnutrition aiguë sévère” parmi les 2,4 millions d’habitants du territoire, dont la plupart ont été déplacés par les combats.Selon un responsable du mouvement, une délégation du Hamas se trouve actuellement au Caire pour discuter avec les médiateurs de “nouvelles idées” visant à rétablir un cessez-le-feu.- “Vivre comme les autres” -Mercredi, la frappe israélienne la plus meurtrière a détruit une école qui abritait des déplacés dans la ville de Gaza, dans le nord, faisant onze morts et 17 blessés, “y compris des femmes et des enfants”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal.”Le bombardement a provoqué un incendie massif dans le bâtiment et plusieurs corps calcinés ont été retrouvés”, a-t-il dit.Au total, 25 personnes ont été tuées dans les frappes qui ont visé plusieurs secteurs du nord de Gaza ainsi que Khan Younès, dans le sud, selon la Défense civile.”Nous avons reçu des appels de détresse signalant plusieurs personnes disparues sous les décombres dans différentes zones de la bande de Gaza ”, a affirmé Mahmoud Bassal.Plusieurs corps enveloppés dans des linceuls blancs ont été transportés à l’hôpital al-Chifa, où se recueillaient des femmes éplorées.”Nous ne voulons rien d’autre que la fin de la guerre pour pouvoir vivre comme le font les gens dans le reste du monde”, s’exclamait Walid Al Najjar, un habitant de Khan Younès.Selon Mahmoud Bassal, les secouristes manquent “des outils et équipements nécessaires pour les opérations de sauvetage et pour récupérer les corps”.L’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat.Mardi, elle avait dit avoir détruit environ “40 engins du génie utilisés à des fins terroristes, y compris lors du massacre du 7 octobre”.Elle affirme que le Hamas utilise ces engins “pour poser des explosifs, creuser des tunnels souterrains, percer des clôtures de sécurité et dégager les gravats pour retrouver des armes et du matériel militaire”.- Mesure “intolérable” -Selon le ministère de la Santé du Hamas, 1.928 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.305 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive de représailles israélienne.La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.La situation est aggravée par le blocage de l’aide humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars.Les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont conjointement exhorté mercredi Israël à cesser ce blocage, y voyant une mesure “intolérable” qui expose les civils à “la famine, des épidémies et la mort”.”Plusieurs personnes souffrant de malnutrition aiguë sévère à Gaza ont été admises à l’hôpital cette semaine”, a indiqué mardi le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), ajoutant que ces cas étaient “en augmentation”.”Malgré des approvisionnements extrêmement faibles, environ 180 cuisines communautaires continuent de fonctionner chaque jour. Cependant, beaucoup d’entre elles sont sur le point de fermer car les stocks s’épuisent”, a-t-il prévenu.
Abbas appelle le Hamas à libérer les otages à Gaza, frappes israéliennes meurtrières
Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé mercredi le Hamas à libérer les derniers otages retenus à Gaza, où des frappes israéliennes ont fait 25 morts, selon les secours, laissant des “corps calcinés” et des victimes ensevelies sous les décombres.Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive sur le territoire palestinien, affirmant vouloir contraindre le mouvement islamiste à libérer les otages qu’il retient depuis l’attaque du 7 octobre 2023.Le président palestinien a affirmé mercredi depuis Ramallah, en Cisjordanie occupée, que le Hamas avait fourni à Israël “des prétextes pour commettre ses crimes dans la bande de Gaza, le plus flagrant (de ces prétextes) étant la détention d’otages”.”C’est moi qui en paie le prix, notre peuple en paie le prix, pas Israël (…) Libérez-les”, a déclaré Mahmoud Abbas, qui n’exerce plus d’autorité sur Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007. Après plus de 18 mois de guerre, l’ONU a fait état de cas de “malnutrition aiguë sévère” parmi les 2,4 millions d’habitants du territoire, dont la plupart ont été déplacés par les combats.Selon un responsable du mouvement, une délégation du Hamas se trouve actuellement au Caire pour discuter avec les médiateurs de “nouvelles idées” visant à rétablir un cessez-le-feu.- “Vivre comme les autres” -Mercredi, la frappe israélienne la plus meurtrière a détruit une école qui abritait des déplacés dans la ville de Gaza, dans le nord, faisant onze morts et 17 blessés, “y compris des femmes et des enfants”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal.”Le bombardement a provoqué un incendie massif dans le bâtiment et plusieurs corps calcinés ont été retrouvés”, a-t-il dit.Au total, 25 personnes ont été tuées dans les frappes qui ont visé plusieurs secteurs du nord de Gaza ainsi que Khan Younès, dans le sud, selon la Défense civile.”Nous avons reçu des appels de détresse signalant plusieurs personnes disparues sous les décombres dans différentes zones de la bande de Gaza ”, a affirmé Mahmoud Bassal.Plusieurs corps enveloppés dans des linceuls blancs ont été transportés à l’hôpital al-Chifa, où se recueillaient des femmes éplorées.”Nous ne voulons rien d’autre que la fin de la guerre pour pouvoir vivre comme le font les gens dans le reste du monde”, s’exclamait Walid Al Najjar, un habitant de Khan Younès.Selon Mahmoud Bassal, les secouristes manquent “des outils et équipements nécessaires pour les opérations de sauvetage et pour récupérer les corps”.L’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat.Mardi, elle avait dit avoir détruit environ “40 engins du génie utilisés à des fins terroristes, y compris lors du massacre du 7 octobre”.Elle affirme que le Hamas utilise ces engins “pour poser des explosifs, creuser des tunnels souterrains, percer des clôtures de sécurité et dégager les gravats pour retrouver des armes et du matériel militaire”.- Mesure “intolérable” -Selon le ministère de la Santé du Hamas, 1.928 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.305 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive de représailles israélienne.La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.La situation est aggravée par le blocage de l’aide humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars.Les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont conjointement exhorté mercredi Israël à cesser ce blocage, y voyant une mesure “intolérable” qui expose les civils à “la famine, des épidémies et la mort”.”Plusieurs personnes souffrant de malnutrition aiguë sévère à Gaza ont été admises à l’hôpital cette semaine”, a indiqué mardi le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), ajoutant que ces cas étaient “en augmentation”.”Malgré des approvisionnements extrêmement faibles, environ 180 cuisines communautaires continuent de fonctionner chaque jour. Cependant, beaucoup d’entre elles sont sur le point de fermer car les stocks s’épuisent”, a-t-il prévenu.
La Réunion: trois nouveaux décès “liés au chikungunya”, le bilan provisoire passe à neuf morts
Trois nouveaux décès “liés au chikungunya” ont été enregistrés à La Réunion, portant à neuf le nombre de morts depuis le début de l’épidémie, a annoncé mercredi Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire.”Depuis le début de l’année, neuf décès survenus entre les semaines 11 et 14 (du 10 mars au 6 avril, NDLR) chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya”, indique l’agence sanitaire, ajoutant que “neuf autres décès”, dont un néonatal, sont en cours d’investigation pour déterminer s’ils sont liés au virus. L’épidémie se “stabilise à un haut niveau de transmission”, ajoute Santé publique France, selon qui plus de 39.000 cas confirmés de chikungunya ont été signalés à la Réunion depuis le début de l’année.Du 7 au 13 avril, la dernière semaine pour laquelle les données sont connues, 350 passages aux urgences ont été enregistrés contre 289 la semaine précédente, soit une hausse de 21%.Le nombre de cas confirmés comptabilisés sur la même période est lui en baisse, de 6.237 à 4.304, mais Santé publique France précise que ce nombre n’est pas consolidé et qu’il pourrait donc s’avérer plus élevé.Au total, “47 cas graves de chikungunya ont été signalés principalement chez des personnes âgées ou des nourrissons nécessitant une prise en charge en soins intensifs”, souligne l’agence sanitaire. Il s’agissait de 27 adultes de plus de 65 ans, de trois personnes présentant des comorbidités et de 17 nourrissons de moins de trois mois.Jusqu’alors, 261 hospitalisations dépassant 24 heures ont été signalées, dont près de la moitié concernait des personnes de plus de 65 ans, et un quart des moins de 6 mois, a précisé l’agence sanitaire.Il n’existe pas de traitement spécifique contre la maladie, mais une campagne de vaccination a été lancée début avril. Quelque 40.000 doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont arrivées à La Réunion et 60.000 doses supplémentaires ont été achetées.Mais la campagne “démarre timidement”, avec environ 3.000 personnes déjà vaccinées, a indiqué mardi le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS), Gérard Cotellon, à Emmanuel Macron en déplacement sur l’île.Selon le ministre de la Santé Yannick Neuder, également sur place, “autour de 120.000” personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie transmise par le moustique tigre.Avant la flambée actuelle, aucun cas de chikungunya n’avait été signalé depuis 2010 à La Réunion. Une grande épidémie y avait touché 260.000 personnes et fait plus de 200 morts entre 2005 et 2006.
Les marchés rassurés par des propos conciliants de Trump sur la Fed et la Chine
Les marchés boursiers sont en nette hausse mercredi, après des propos conciliants de Donald Trump à la fois sur sa guerre commerciale avec Pékin et sur ses menaces de limoger le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), provoquant un forte détente des taux d’intérêt aux Etats-Unis.Vers 11H20 GMT, en Europe, Paris bondissait de 2,21%, Francfort de 2,63% et Londres de 1,04%. Milan gagnait 1,39%.A Wall Street, les contrats d’avant séance laissaient aussi présager d’une ouverture en forte augmentation pour les principaux indices.Ces contrats à terme progressaient pour les trois indices: +1,68% pour le Dow Jones, +2,33% pour le SP 500 et +2,77% pour le Nasdaq.”L’espoir d’un sursis dans la guerre commerciale provoque une vague de confiance”, résume Susannah Streeter, responsable des marchés financiers chez Hargreaves Lansdown.Le président Donald Trump a reconnu mardi devant la presse que les surtaxes de 145% qu’il a lui-même imposées aux produits chinois étaient “très élevées” et qu’elles allaient “baisser de façon substantielle”.”Elles ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre”, a-t-il dit. “Nous allons être très gentils, ils vont être très gentils et nous verrons bien ce qui se passe”, a ajouté le milliardaire républicain.Lors d’un échange à huis clos organisé par la banque JP Morgan Chase à Washington, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a estimé que la situation actuelle n’était pas tenable pour les deux pays, a rapporté à l’AFP une source présente dans la salle.”Cela suffit pour soulager quelque peu la pression et donner un coup de pouce aux marchés boursiers”, explique Andreas Lipkow, analyste indépendant.Le pétrole profitait aussi de ce sursaut, les investisseurs espérant un ralentissement économique moins marqué et donc une demande plus forte d’or noir. Vers 11H20 GMT, le baril de WTI américain gagnait 1,02% à 64,32 dollars et celui de Brent de la mer du Nord prenait 0,97% à 68,10 dollars.Accalmie entre Trump et la Fed, les taux reculentAutre point rassurant: le président des Etats-Unis a déclaré qu’il ne comptait finalement pas limoger le patron de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, malgré de récentes menaces qui avaient fait chuter les Bourses en début de semaine.Cette prise de parole offre, elle aussi, “un peu de répit aux marchés”, explique John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Le marché de la dette américaine, pénalisé ces dernières semaines par une perte de confiance des investisseurs, en profite logiquement. Le taux d’intérêt de l’obligation d’Etat à dix ans, référence, reculait nettement, atteignant vers 11H20 GMT 4,30%, contre 4,40% la veille en clôture.Le dollar a lui aussi rapidement bénéficié mardi matin du revirement du président américain. Mais le répit a été de courte durée: vers 11H20 GMT, il reculait de 0,22% à 1,1397 dollar pour un euro.Le billet vert dégringole depuis plusieurs semaines, perdant près de 5% face à la monnaie unique européenne depuis début avril, en raison de la perte de confiance des investisseurs dans l’économie et la politique américaine.Le “risque que Trump puisse se débarrasser de Powell avant la fin du mandat de ce dernier va continuer d’attiser l’incertitude”, explique Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.L’or, valeur refuge par excellence, reculait de 1,48% à 3.330 dollars l’once vers 11H20 GMT, après avoir dépassé la veille 3.500 dollars pour la première fois de son histoire en raison des incertitudes.SAP bonditLe fabricant de logiciels allemand SAP, première capitalisation européenne, bondissait de plus de 9% vers 11H20 GMT sur l’indice DAX de la Bourse de Francfort, après avoir publié mardi soir des résultats financiers de son premier trimestre conformes aux attentes des analystes. Le groupe a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 12%, boosté par l’activité cloud, dont les ventes ont augmenté de 27%. Le groupe a fait état d’un bénéfice net de 1,79 milliard d’euros, après une perte de 824 millions d’euros au premier trimestre 2024.OPmobility en formeL’équipementier automobile OPmobility bondissait de plus de 7% à Paris, après avoir fait part mercredi de ventes en progression début 2025 et  indiqué ne pas avoir constaté de baisse de volume de production des constructeurs automobiles depuis l’annonce par Donald Trump de droits de douane sur les véhicules importés aux Etats-Unis.
Présidentielle ivoirienne: “C’est moi ou personne, nous ne présenterons pas d’autre candidat”, dit l’opposant Thiam à l’AFP
L’opposant ivoirien Tidjane Thiam, écarté de la course à la présidentielle d’octobre par une décision de justice sur sa nationalité, a affirmé mercredi à l’AFP que son parti ne le remplacerait pas et qu’il allait saisir la justice ouest-africaine pour contester cette décision.”C’est moi ou personne, nous ne présenterons pas d’autre candidat”, a déclaré M. Thiam dans un entretien téléphonique à l’AFP. Mardi, le tribunal d’Abidjan a radié M. Thiam de la liste électorale estimant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne, une décision qui n’est susceptible d’aucun recours et qui ferme la porte à sa candidature à la présidentielle du 25 octobre. Tidjane Thiam rejoint d’autres opposants, comme l’ex-président Laurent Gbagbo radié de la liste en raison d’une condamnation judiciaire.Mercredi, le patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui l’avait officiellement désigné jeudi comme candidat à la présidentielle, a indiqué qu’il comptait saisir la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao). “On va aller à la Cedeao, on a le droit. Et on va continuer à se battre sur le terrain et montrer au pouvoir, que c’est une décision qui est mauvaise pour la Côte d’Ivoire”, a-t-il déclaré. – “Gonflé à bloc” -“Etre sur la liste électorale, c’est un droit absolument fondamental, c’est une question de droits de l’Homme. On ne peut pas, dans une nation civilisée, traiter ça comme ça”, a-t-il ajouté, assurant rester “gonflé à bloc”. La justice a utilisé l’article 48 du code de nationalité, datant des années 1960 qui indique que l’acquisition d’une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne.Né en Côte d’Ivoire, M. Thiam a obtenu la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars, afin de se présenter à la présidentielle, un scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational.”Je maintiens que cette loi n’a pas été appliquée en 64 ans. Tous les jours, il y a des Ivoiriens qui prennent une autre nationalité, pour des raisons variées, et donc ce que nous dit cette loi, c’est que sans processus, ils ont perdu leur nationalité, sans qu’on les en informe, sans qu’ils le sachent”, a déclaré M. Thiam. Si ses partisans ont dénoncé une décision “politique” visant à écarter leur candidat, le parti au pouvoir répond ne pas être impliqué dans cette affaire. M. Thiam, qui est depuis plusieurs semaines en France, envisage de continuer son activisme diplomatique, mais appelle également “les Ivoiriens à se mobiliser de façon visible”. Ses déboires judiciaires ne sont pas terminés : le tribunal d’Abidjan doit se prononcer jeudi dans une autre affaire, toujours liée à sa nationalité. Une militante du PDCI conteste en effet la légitimité de Tidjane Thiam comme président du parti, arguant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne, lors de son élection en décembre 2023. D’autres opposants sont également pour l’heure radiés de la liste électorale : l’ex-président Laurent Gbagbo, son ancien bras droit Charles Blé Goudé et l’ancien Premier ministre et ex-chef rebelle Guillaume Soro, en exil, pour des condamnations judiciaires.Le parti au pouvoir n’a pas encore désigné son candidat. Le RHDP appelle de ses vÅ“ux une candidature d’Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 2011, à un quatrième mandat.Il organisera en juin un congrès au cours duquel le chef de l’Etat qui s’est dit “désireux de continuer à servir son pays” pourrait se prononcer.Trois autres opposants sont également en course : l’ancienne Première Dame Simone Gbagbo, l’ex-ministre du Commerce Jean-Louis Billon ainsi que l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan.
Au mémorial de la Shoah à Jérusalem, le théâtre pour entretenir le souvenir
Sur une scène, un acteur assis devant un chevalet campe la figure d’un artiste juif rescapé des camps nazis, une façon de raconter la Shoah à l’heure où les témoins de l’époque se raréfient.Au sein du musée-mémorial Yad Vashem à Jérusalem, ce seul en scène vise à éveiller les consciences des jeunes générations à l’approche de la Journée israélienne du souvenir de la Shoah jeudi.”Il reste de moins en moins de personnes en vie qui peuvent témoigner”, explique l’acteur Rodie Kozlovsky, qui se glisse dans les habits de l’artiste juif allemand Leo Haas (1901-1983), le temps de la représentation. Quelque six millions de Juifs ont été tués pendant la Shoah. Quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, environ 220.800 rescapés des camps de la mort seraient encore en vie, un nombre qui décline rapidement.Pour Rodie Kozlovsky, mettre leur vie en scène est un moyen efficace de toucher un public élargi. “Le théâtre a cette capacité magique de (vous) changer”, dit-il.Yad Vashem a aussi inauguré un amphithéâtre extérieur de 280 places, où est diffusé un spectacle son et lumière en mémoire des 5.000 communautés juives européennes décimées sous le nazisme.- Libertés artistiques -Si les responsables du musée espèrent que ces formats contribuent à entretenir la mémoire de la Shoah à une époque de distractions numériques éphémères et de récits historiques concurrents, ils reconnaissent que cela nécessite une dose de liberté artistique.Sur la scène, à côté des accessoires authentiques qu’utilisait le peintre et caricaturiste Leo Haas, un ingénieur projette des images de ses oeuvres originales.  Exposées dans le musée, il y a là des répliques de cartes et de croquis réalisés sur ordre des nazis, et des dessins clandestins documentant la détresse des prisonniers affamés du camp de concentration de Theresienstadt, dans l’actuelle République tchèque. Ainsi qu’un portrait glaçant –mais imaginaire– d’Adolf Eichmann, les yeux perçants.Principal responsable de la mise en oeuvre de la “solution finale”, plan d’extermination des Juifs durant la Seconde guerre mondiale, cet officier nazi avait conduit l’interrogatoire de Haas après la découverte de ses dessins secrets.Ce dessin, précise Rodie Kozlovsky, est une invention “complètement artistique” pour les besoins de la pièce.Haas “lutte avec lui-même pour oublier les yeux d’Eichmann (…) Ils l’intimidaient, mais il est obligé d’affronter à nouveau le diable”, explique-t-il.- “Pas un show” -Conservatrice adjointe de la collection de Yad Vashem, Noa Or avoue qu’elle n’était pas forcément à l’aise avec de tels écarts avec la vérité historique mais y voit le prix à payer pour intéresser les plus jeunes.”En tant que conservateurs et historiens, nous sommes habitués à dire l’histoire avec précision. Mais on apprend à utiliser ces outils pour toucher un public plus large”, dit-elle. “D’un côté, nous tenons à rester fidèles à l’histoire. De l’autre, nous voulons aussi laisser une liberté artistique aux créateurs”, ajoute-t-elle, tout en disant apprécier que “les acteurs redonnent vie à ces récits”.Son équipe a passé au peigne fin le fonds d’archives de Yad Vashem, qui contient plus de 33.000 objets, dont beaucoup donnés par des survivants de la Shoah et leurs familles, pour sélectionner ceux utiles à une mise en scène.Ces objets, note Noa Or, sont “des témoins silencieux racontant l’histoire pour les nombreuses générations à venir”. Les quatre pièces, relatant autant de vies de rescapés, ont été traduites en anglais pour capter une audience internationale.Une telle scénarisation, estime Rodie Kozlovsky, marque encore plus les esprits que l’observation d’objets immobiles dans un musée.”Ce n’est pas un show, pas un spectacle”, insiste-t-il. “Ce sont comme des témoignages vivants, portés par les voix et le rythme de ceux qui étaient encore ici il y a dix ans mais qui ne le sont plus aujourd’hui”.Â