Trump déploie les militaires de la Garde nationale pour “nettoyer” Washington

Donald Trump a annoncé lundi placer le maintien de l’ordre dans la capitale Washington sous le contrôle de son administration et y déployer des militaires de la Garde nationale, des mesures exceptionnelles pour cette ville qu’il dit “envahie par des gangs violents” et veut “nettoyer”.Alors que les statistiques officielles montrent une baisse de la criminalité violente à Washington, le président américain a déclaré invoquer une mesure qui l’autorise à prendre le contrôle de la police de cette ville au statut particulier aux Etats-Unis.A l’inverse des 50 Etats américains, la municipalité de Washington opère en effet dans le cadre d’une relation particulière avec l’Etat fédéral, qui limite son autonomie.”C’est devenu une situation d’anarchie complète et totale, et nous allons nous débarrasser des bidonvilles”, a affirmé Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. La veille, il avait déjà sommé les sans-abris de partir “loin” de la ville dans une publication sur sa plateforme Truth Social.Le ministère de la Justice du gouvernement de Joe Biden avait annoncé début janvier que les faits de criminalité violente à Washington avaient atteint en 2024 leur niveau le plus bas en plus de 30 ans.Selon le rapport annuel du ministère du Logement, Washington se classait en outre au 15e rang en 2024 des grandes villes américaines comptant le plus de sans-abri, avec quelque 5.600 personnes recensées.- “Aller plus loin” -La maire de Washington, Muriel Bowser, a évoqué lors d’une conférence de presse des mesures “troublantes et sans précédent”. Elle a dit cependant ne pas être “totalement surprise” par l’annonce de Donald Trump, “au vu de ses déclarations passées” sur la ville.Le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a dénoncé le programme du président républicain, qui selon lui “se rêve roi”, soutenant dans un communiqué que le projet pour la capitale n’avait “aucun fondement en droit”.Donald Trump a promis que son initiative ne limiterait pas à Washington, où il a décrété un état d’urgence.”Ça va aller plus loin. Nous commençons de manière très forte à (Washington) et nous allons nettoyer ça bien rapidement”, a-t-il déclaré, citant Chicago et New York, des grandes villes considérées comme des bastions démocrates.Le milliardaire républicain a dit déployer dans un premier temps 800 militaires de la Garde nationale, un corps de réserve.”Mais si nécessaire, nous allons déployer plus de militaires directement pour rejoindre ceux de la Garde nationale, et ça va se passer très rapidement”, a-t-il averti, ajoutant que des centaines d’agents de forces de l’ordre fédérales, comme le FBI, avaient déjà été envoyés dans la capitale.Donald Trump avait déjà mobilisé en juin la Garde nationale en Californie, contre l’avis du gouverneur démocrate, affirmant vouloir ainsi rétablir l’ordre à Los Angeles après des manifestations contre sa politique migratoire.Il avait aussi déployé 700 Marines, des militaires d’active, en renfort dans la grande ville californienne, avant de les retirer fin juillet.- “Spectacle” -Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de replacer Washington sous le contrôle des autorités fédérales, en insistant sur l’importance de l’apparence de la capitale américaine où viennent régulièrement de hauts dignitaires étrangers.La municipalité, au statut unique, n’est rattachée à aucun Etat américain, et la Constitution prévoit que le Congrès a compétence sur ses affaires.Depuis une loi de 1973, les habitants peuvent cependant élire un conseil municipal, même si ses décisions sont toujours contrôlées par le Congrès. Donald Trump veut aujourd’hui revenir sur cette loi.Pendant sa conférence de presse, des dizaines de manifestants se sont rassemblés devant la Maison Blanche pour exprimer leur opposition au projet.”Il n’y a absolument pas besoin de la Garde nationale ici”, a déclaré à l’AFP Elizabeth Critchley, une retraitée de 62 ans, dénonçant “un spectacle” orchestré par le gouvernement.Dimanche sur la chaîne MSNBC, Mme Bowser avait déjà démenti toute hausse de la criminalité à Washington, statistiques à l’appui.”Toute comparaison avec un pays ravagé par la guerre est exagérée et erronée”, avait ajouté la maire, répondant à Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump, qui avait affirmé que Washington était “plus violente que Bagdad”.

Trump déploie les militaires de la Garde nationale pour “nettoyer” Washington

Donald Trump a annoncé lundi placer le maintien de l’ordre dans la capitale Washington sous le contrôle de son administration et y déployer des militaires de la Garde nationale, des mesures exceptionnelles pour cette ville qu’il dit “envahie par des gangs violents” et veut “nettoyer”.Alors que les statistiques officielles montrent une baisse de la criminalité violente à Washington, le président américain a déclaré invoquer une mesure qui l’autorise à prendre le contrôle de la police de cette ville au statut particulier aux Etats-Unis.A l’inverse des 50 Etats américains, la municipalité de Washington opère en effet dans le cadre d’une relation particulière avec l’Etat fédéral, qui limite son autonomie.”C’est devenu une situation d’anarchie complète et totale, et nous allons nous débarrasser des bidonvilles”, a affirmé Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. La veille, il avait déjà sommé les sans-abris de partir “loin” de la ville dans une publication sur sa plateforme Truth Social.Le ministère de la Justice du gouvernement de Joe Biden avait annoncé début janvier que les faits de criminalité violente à Washington avaient atteint en 2024 leur niveau le plus bas en plus de 30 ans.Selon le rapport annuel du ministère du Logement, Washington se classait en outre au 15e rang en 2024 des grandes villes américaines comptant le plus de sans-abri, avec quelque 5.600 personnes recensées.- “Aller plus loin” -La maire de Washington, Muriel Bowser, a évoqué lors d’une conférence de presse des mesures “troublantes et sans précédent”. Elle a dit cependant ne pas être “totalement surprise” par l’annonce de Donald Trump, “au vu de ses déclarations passées” sur la ville.Le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a dénoncé le programme du président républicain, qui selon lui “se rêve roi”, soutenant dans un communiqué que le projet pour la capitale n’avait “aucun fondement en droit”.Donald Trump a promis que son initiative ne limiterait pas à Washington, où il a décrété un état d’urgence.”Ça va aller plus loin. Nous commençons de manière très forte à (Washington) et nous allons nettoyer ça bien rapidement”, a-t-il déclaré, citant Chicago et New York, des grandes villes considérées comme des bastions démocrates.Le milliardaire républicain a dit déployer dans un premier temps 800 militaires de la Garde nationale, un corps de réserve.”Mais si nécessaire, nous allons déployer plus de militaires directement pour rejoindre ceux de la Garde nationale, et ça va se passer très rapidement”, a-t-il averti, ajoutant que des centaines d’agents de forces de l’ordre fédérales, comme le FBI, avaient déjà été envoyés dans la capitale.Donald Trump avait déjà mobilisé en juin la Garde nationale en Californie, contre l’avis du gouverneur démocrate, affirmant vouloir ainsi rétablir l’ordre à Los Angeles après des manifestations contre sa politique migratoire.Il avait aussi déployé 700 Marines, des militaires d’active, en renfort dans la grande ville californienne, avant de les retirer fin juillet.- “Spectacle” -Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de replacer Washington sous le contrôle des autorités fédérales, en insistant sur l’importance de l’apparence de la capitale américaine où viennent régulièrement de hauts dignitaires étrangers.La municipalité, au statut unique, n’est rattachée à aucun Etat américain, et la Constitution prévoit que le Congrès a compétence sur ses affaires.Depuis une loi de 1973, les habitants peuvent cependant élire un conseil municipal, même si ses décisions sont toujours contrôlées par le Congrès. Donald Trump veut aujourd’hui revenir sur cette loi.Pendant sa conférence de presse, des dizaines de manifestants se sont rassemblés devant la Maison Blanche pour exprimer leur opposition au projet.”Il n’y a absolument pas besoin de la Garde nationale ici”, a déclaré à l’AFP Elizabeth Critchley, une retraitée de 62 ans, dénonçant “un spectacle” orchestré par le gouvernement.Dimanche sur la chaîne MSNBC, Mme Bowser avait déjà démenti toute hausse de la criminalité à Washington, statistiques à l’appui.”Toute comparaison avec un pays ravagé par la guerre est exagérée et erronée”, avait ajouté la maire, répondant à Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump, qui avait affirmé que Washington était “plus violente que Bagdad”.

Colombie: décès du candidat présidentiel blessé lors d’un attentat en juin

Le candidat à la présidence de la Colombie et sénateur Miguel Uribe, blessé par balles lors d’une réunion publique en juin à Bogota, est décédé après deux mois en soins intensifs, a annoncé lundi son épouse.”Tu seras toujours l’amour de ma vie. Merci pour une vie pleine d’amour”, a écrit Claudia Tarazona sur son compte Instagram, ajoutant: “Repose en paix (…), je veillerai sur nos enfants”.Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, s’est rapidement dit “profondément attristé” par la mort de l’homme politique de 39 ans.Miguel Uribe Turbay, candidat favori de la droite en Colombie, avait été touché de deux balles à la tête et une balle dans la jambe par un tueur à gages présumé, âgé de 15 ans, alors qu’il prononçait un discours dans la capitale, le 7 juin. Les autorités pointent la responsabilité présumée d’une branche dissidente de l’ex-guérilla des FARC. Le candidat conservateur avait subi plusieurs interventions chirurgicales. Samedi, la clinique où il était hospitalisé avait annoncé que son état était “redevenu critique” à la suite d’une nouvelle hémorragie cérébrale.Le sénateur, avocat de formation, laisse derrière lui un jeune fils ainsi que trois adolescentes, filles de son épouse nées d’une précédente union, qu’il avait adoptées.Le président de gauche Gustavo Petro, dont Miguel Uribe était un féroce critique, a écrit sur X que le rôle du gouvernement était de “répudier le crime (…) indépendamment de l’idéologie” et a assuré que la sécurité des Colombiens était sa principale priorité. Sa vice-présidente Francia Márquez a regretté “un jour triste pour le pays”. “La violence ne peut continuer à marquer notre destin. La démocratie ne se construit pas avec des balles ni avec du sang, elle se construit avec respect, avec dialogue”, a-t-elle ajouté.- “Ils ont tué l’espoir” -Membre du parti Centre démocratique de l’ancien président de droite Alvaro Uribe — avec lequel il n’a pas de lien de parenté –, Miguel Uribe avait annoncé en octobre 2024 son souhait de se présenter à l’élection présidentielle de mai 2026.L’attaque le visant a rappelé la violence des années 1980 et 1990, lorsque meurtres politiques et attentats secouaient la Colombie. Quatre candidats à la présidence avaient été assassinés.La vie de Miguel Uribe, qui voulait oeuvrer pour la réconciliation, a été marquée par la violence du conflit armé dans son pays. Sa mère a perdu la vie alors qu’il n’avait que quatre ans, séquestrée sur ordre du narcotrafiquant Pablo Escobar, en 1991. Célèbre journaliste, Diana Turbay est morte lors d’une opération menée par des hommes en uniforme qui tentaient de la libérer. “Le mal détruit tout, ils ont tué l’espoir. Que le combat de Miguel soit une lumière qui éclaire le bon chemin pour la Colombie”, a écrit sur X l’ancien président colombien et chef de file de la droite Álvaro Uribe, qui depuis début août est en résidence surveillée après avoir été condamné dans une affaire de subornation de témoins. Outre le tireur, cinq autres personnes en lien avec l’attentat ont depuis été arrêtées, dont le présumé cerveau logistique, Elder José Arteaga Hernández, surnommé “El Costeño”. Le parquet a indiqué lundi à l’AFP que leurs poursuites allaient être requalifiées en “homicide aggravé”.La semaine dernière, le directeur de la police colombienne, Carlos Fernando Triana, a déclaré que “très probablement la Segunda Marquetalia”, une dissidence de la guérilla fondée par le leader historique des FARC Iván Márquez, était à l’origine de la planification de l’attentat.Lundi, le ministère de la Défense a annoncé la mort du numéro deux de l’organisation, surnommé Zarco Aldinever, tué au Venezuela par l’Armée de libération nationale (ELN), une guérilla rivale.Sur la place où Miguel Uribe a été mortellement blessé, plusieurs personnes se sont réunies lundi, déposant des fleurs, bougies ou priant.”Briser une famille est l’acte de violence le plus horrible qui soit”, a déclaré sur place Claudia Tarazona.”Nous ressentons de la tristesse parce que notre vie est méprisée par les structures criminelles qui nous gouvernent”, a dit à l’AFP Pablo Peña, un professeur de 64 ans.Pour Luis Eduardo Dorado, également professeur, la mort de M. Uribe est le résultat d'”une guerre fratricide qui n’en finit pas”.La dépouille de Miguel Uribe devait être transférée dans l’après-midi au Parlement colombien pour un hommage jusqu’à mercredi.

Colombie: décès du candidat présidentiel blessé lors d’un attentat en juin

Le candidat à la présidence de la Colombie et sénateur Miguel Uribe, blessé par balles lors d’une réunion publique en juin à Bogota, est décédé après deux mois en soins intensifs, a annoncé lundi son épouse.”Tu seras toujours l’amour de ma vie. Merci pour une vie pleine d’amour”, a écrit Claudia Tarazona sur son compte Instagram, ajoutant: “Repose en paix (…), je veillerai sur nos enfants”.Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, s’est rapidement dit “profondément attristé” par la mort de l’homme politique de 39 ans.Miguel Uribe Turbay, candidat favori de la droite en Colombie, avait été touché de deux balles à la tête et une balle dans la jambe par un tueur à gages présumé, âgé de 15 ans, alors qu’il prononçait un discours dans la capitale, le 7 juin. Les autorités pointent la responsabilité présumée d’une branche dissidente de l’ex-guérilla des FARC. Le candidat conservateur avait subi plusieurs interventions chirurgicales. Samedi, la clinique où il était hospitalisé avait annoncé que son état était “redevenu critique” à la suite d’une nouvelle hémorragie cérébrale.Le sénateur, avocat de formation, laisse derrière lui un jeune fils ainsi que trois adolescentes, filles de son épouse nées d’une précédente union, qu’il avait adoptées.Le président de gauche Gustavo Petro, dont Miguel Uribe était un féroce critique, a écrit sur X que le rôle du gouvernement était de “répudier le crime (…) indépendamment de l’idéologie” et a assuré que la sécurité des Colombiens était sa principale priorité. Sa vice-présidente Francia Márquez a regretté “un jour triste pour le pays”. “La violence ne peut continuer à marquer notre destin. La démocratie ne se construit pas avec des balles ni avec du sang, elle se construit avec respect, avec dialogue”, a-t-elle ajouté.- “Ils ont tué l’espoir” -Membre du parti Centre démocratique de l’ancien président de droite Alvaro Uribe — avec lequel il n’a pas de lien de parenté –, Miguel Uribe avait annoncé en octobre 2024 son souhait de se présenter à l’élection présidentielle de mai 2026.L’attaque le visant a rappelé la violence des années 1980 et 1990, lorsque meurtres politiques et attentats secouaient la Colombie. Quatre candidats à la présidence avaient été assassinés.La vie de Miguel Uribe, qui voulait oeuvrer pour la réconciliation, a été marquée par la violence du conflit armé dans son pays. Sa mère a perdu la vie alors qu’il n’avait que quatre ans, séquestrée sur ordre du narcotrafiquant Pablo Escobar, en 1991. Célèbre journaliste, Diana Turbay est morte lors d’une opération menée par des hommes en uniforme qui tentaient de la libérer. “Le mal détruit tout, ils ont tué l’espoir. Que le combat de Miguel soit une lumière qui éclaire le bon chemin pour la Colombie”, a écrit sur X l’ancien président colombien et chef de file de la droite Álvaro Uribe, qui depuis début août est en résidence surveillée après avoir été condamné dans une affaire de subornation de témoins. Outre le tireur, cinq autres personnes en lien avec l’attentat ont depuis été arrêtées, dont le présumé cerveau logistique, Elder José Arteaga Hernández, surnommé “El Costeño”. Le parquet a indiqué lundi à l’AFP que leurs poursuites allaient être requalifiées en “homicide aggravé”.La semaine dernière, le directeur de la police colombienne, Carlos Fernando Triana, a déclaré que “très probablement la Segunda Marquetalia”, une dissidence de la guérilla fondée par le leader historique des FARC Iván Márquez, était à l’origine de la planification de l’attentat.Lundi, le ministère de la Défense a annoncé la mort du numéro deux de l’organisation, surnommé Zarco Aldinever, tué au Venezuela par l’Armée de libération nationale (ELN), une guérilla rivale.Sur la place où Miguel Uribe a été mortellement blessé, plusieurs personnes se sont réunies lundi, déposant des fleurs, bougies ou priant.”Briser une famille est l’acte de violence le plus horrible qui soit”, a déclaré sur place Claudia Tarazona.”Nous ressentons de la tristesse parce que notre vie est méprisée par les structures criminelles qui nous gouvernent”, a dit à l’AFP Pablo Peña, un professeur de 64 ans.Pour Luis Eduardo Dorado, également professeur, la mort de M. Uribe est le résultat d'”une guerre fratricide qui n’en finit pas”.La dépouille de Miguel Uribe devait être transférée dans l’après-midi au Parlement colombien pour un hommage jusqu’à mercredi.

Japon: hommage aux victimes de l’une des pires catastrophe aériennes, 40 ans après

Les familles des victimes de l’accident d’avion le plus meurtrier au monde impliquant un seul appareil ont gravi mardi la montagne où l’appareil s’est écrasé pour un vibrant hommage, 40 ans après la tragédie qui a tué 520 personnes.Le 12 août 1985, le Boeing-747 de la compagnie Japan Airlines (JAL) parti de Tokyo pour rejoindre Osaka à une heure de vol, s’est écrasé sur les flancs d’une montagne à environ 120 km au nord-ouest de la capitale.Mardi, des centaines de proches des victimes, familles et amis ont emprunté le long et difficile sentier menant au cénotaphe érigé à l’endroit où l’avion s’est écrasé.Parmi eux, une femme qui a perdu son frère cadet dans l’accident. “Je veux lui dire que tous les membres de sa famille sont vivants, avec son âme sur leurs épaules”, a-t-elle déclaré à la chaîne de télévision Fuji TV.L’équipage du vol JAL 123 a perdu le contrôle de l’appareil peu après le décollage, un bruit fort ayant été entendu environ 10 minutes après le décollage.Après le déclenchement d’une alarme d’urgence, l’avion s’est mis à trembler violemment avant de s’écraser.L’avion était quasiment plein, de nombreux Japonais rentrant chez eux après les vacances d’été de “Obon”.Au total, 505 passagers et 15 membres d’équipage ont péri. Seuls quatre passagers ont survécu.Des réparations imparfaites sur la cloison arrière de l’appareil par les ingénieurs de Boeing sept ans auparavant, combinées à des négligences de JAL, sont considérées comme ayant causé l’accident.De nombreuses et minuscules fissures dans la carlingue, qui étaient passées inaperçues lors de vols précédents, ont éclaté, rompant les systèmes hydrauliques et provoquant une chute libre.La pire catastrophe aérienne au monde reste la collision sur une piste en 1977 entre deux Boeing 747 à Tenerife dans les îles Canaries, qui a fait 583 morts.Plus récemment au Japon, une collision s’est produite à l’aéroport Haneda de Tokyo entre un avion de la JAL et un petit avion des garde-côtes en janvier 2024.Les 379 personnes à bord de l’Airbus de la JAL ont pu s’échapper juste avant que l’appareil ne soit dévoré par les flammes, mais cinq des six personnes à bord du plus petit avion sont mortes.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Grande-Bretagne: pénurie d’eau “d’importance nationale” en Angleterre

La pénurie d’eau en Angleterre a été classée comme “d’importance nationale”, le pays ayant connu les six premiers mois de l’année les plus secs depuis 1976, a indiqué mardi l’Agence pour l’environnement (EA).Selon l’EA, cinq régions d’Angleterre sont touchées par la sécheresse, confrontées à une diminution des réserves d’eau et à une baisse des rendements agricoles.Le Groupe national sur la sécheresse, qui réunit le gouvernement, des représentants du secteur agricole et des compagnies des eaux, s’est réuni pour discuter de la situation, alors que certaines régions d’Angleterre se préparent à affronter la quatrième vague de chaleur de cet été.”La situation actuelle est cruciale à l’échelle nationale, et nous appelons chacun à jouer son rôle et à contribuer à réduire la pression sur notre environnement aquatique”, a déclaré Helen Wakeham, chargée de l’eau à l’EA.La vice-présidente de l’Union nationale des agriculteurs, Rachel Hallos, a fait part d'”une inquiétude croissante pour les mois à venir”, les agriculteurs continuant à faire face à “des conditions de sècheresse extrême”.”Certaines exploitations signalent une baisse significative de leurs rendements, ce qui est financièrement dévastateur pour le secteur agricole et pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble des récoltes au Royaume-Uni”, a-t-elle ajouté.Les niveaux des réservoirs à travers l’Angleterre n’atteignaient ces derniers jours que 67,7% de leur capacité, soit nettement moins que la moyenne pour une première semaine d’août, qui est de 80,5%.Selon l’EA, 49% des débits des cours d’eau étaient inférieurs à la normale, tandis que le Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre, a interdit l’arrosage des jardins.Selon le service météorologique Met Office, l’Angleterre a connu en 2025 le printemps le plus sec depuis plus de cent ans.”Nous allons être confrontés à une pénurie d’eau croissante au cours de la prochaine décennie, a estimé Emma Hardy, ministre de l’Eau, ajoutant que le gouvernement prévoyait de construire de nouveaux réservoirs. Les scientifiques avertissent que le changement climatique provoqué par l’homme rend les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations, les vagues de chaleur et les sécheresses plus intenses et plus fréquents.

A Hong Kong, un vide juridique bénéficie aux créateurs de deepfakes pornographiques

Etudiante en droit, C. a découvert avec horreur qu’un de ses camarades avait créé des trucages pornographiques d’elle et d’une vingtaine d’élèves avec leurs photos Instagram: à Hong Kong, les “deepfakes” sont en augmentation mais les victimes se disent abandonnées par la loi.”D’abord, j’ai été choquée puis j’ai paniqué”, raconte la vingtenaire à l’AFP en assurant que cela “lui laissera une cicatrice”. Le mois dernier, des centaines d’images obscènes générées par IA avec le visage d’étudiantes ont été découvertes sur l’ordinateur d’un élève de la plus ancienne université de Hong Kong.  B., une autre victime, s’est sentie trahie car elle considérait l’auteur de ces images comme un “ami”. “Ma vie privée a été violée… je ne peux plus faire confiance à mon entourage”, assure-t-elle.Actuellement, Hong Kong criminalise la distribution d'”images intimes”, y compris celles créées par IA, mais pas leur création, ni leur possession. Pour cette raison, les victimes de l’université de Hong Kong possèdent peu de recours car il n’y a à ce stade aucune preuve que les images aient été diffusées. De ce fait, l’université a simplement adressé une lettre d’avertissement à l’étudiant, lui demandant des excuses.L’établissement aurait, selon A., une troisième victime, assuré que l’affaire ne pouvait pas être présentée devant un comité disciplinaire.”Ils étaient préoccupés mais ne savaient pas quoi faire, c’est ridicule!”, lance-t-elle.L’université dit être “en contact avec les étudiantes concernées” mais refuse de commenter l’affaire.- Violence fondée sur le genre -A Hong Kong, ces montages ne sont pas nouveaux. Janice, proche de la trentaine, a vu sa vie sociale détruite il y a quelques années lorsque de fausses images obscènes d’elle ont été envoyées à ses proches. Elle n’a jamais trouvé le coupable.”J’ai essayé de ne plus aller au travail et je n’osais plus sortir dans la rue”, raconte-t-elle, évoquant idées suicidaires et crises de larmes soudaines.”Je ne pouvais plus dormir, je craignais de voir Internet inondé de fausses images pornographiques de moi”. Les deepfakes sexuels sont de plus en plus nombreux, note l’ONG Association Concerning Sexual Violence Against Women, qui a reçu 11 demandes d’aide en 2024-2025.Un chiffre très sous-estimé car “les victimes ne savent pas comment demander de l’aide”, assure l’une de ses dirigeantes Doris Chong.Et même lorsqu’elles le font, des obstacles persistent, comme l’a découvert Janice lorsqu’elle a fait appel à un avocat: il lui a assuré que, faute de preuves plus étayées, la police ne pourrait pas l’aider.Avec 90% des victimes de pornographie générée par IA qui sont des femmes, “c’est une forme de violence sexuelle fondée sur le genre”, estime Susanne Choi, de l’Université chinoise de Hong Kong.Et législateurs et universités doivent “élargir et réviser les lois et procédures existantes” pour la réprimer.La police, elle, dit n’avoir aucune statistique. – Les victimes critiquées -A l’étranger, certains pays s’y sont attaqués. En mai, les Etats-Unis ont adopté une loi contre la diffusion de deepfakes et le “revenge porn” – la publication d’images à caractère sexuel par vengeance, souvent après une rupture.Les débats en Grande-Bretagne et à Singapour montrent une volonté croissante de pénaliser la création de ces trucages, mais pas forcément leur possession, relève l’avocat Stephen Keung.Au vu de l’ampleur du scandale, l’autorité de protection de la vie privée de Hong Kong a néanmoins ouvert une enquête pénale, et la Commission pour l’égalité des chances traite actuellement une plainte à ce sujet.En attendant, les trois étudiantes assurent essuyer des critiques.”Beaucoup de gens ont dit +Vous ruinez l’avenir de ce garçon, vous devriez lui présenter vos excuses+”, s’émeut C.Le nom de l’étudiant n’a pas été révélé et l’AFP n’a donc pas pu le solliciter.Pour le moment, C. ne publie plus rien sur ses réseaux sociaux, inquiète de savoir qui d’autre “pourrait faire des captures d’écran de (s)es photos et à quelles fins”.Si elle ne veut pas “s’improviser juge”, B. assure vouloir des conséquences pour ceux qui créent ce type de contenus.”La simple création (de ces images) est un problème… Mon intimité, ma vie privée, ma dignité ont été affectées”.