Ligue Conférence: Strasbourg renverse Crystal Palace et s’offre une victoire de prestige

Dominé puis éclatant après la pause, mais aussi sauvé par ses montants, Strasbourg a renversé le 5e de Premier League Crystal Palace (2-1), jeudi au stade de la Meinau, lors de la 4e journée de la Ligue Conférence.Les Alsaciens l’ont emporté grâce à Emanuel Emegha (53e) et Samir El Mourabet (77e), auteur de son premier but en professionnel, alors que les Eagles avaient pris l’avantage sur un but de Tyrick Mitchell (35).De quoi s’octroyer des frissons comme l’Europe peut en offrir: “Le stade est plein, on joue devant un super public un match européen face à une belle équipe qui est 5e en Premier League (…). On a donné tout ce qu’on pouvait et on a réussi à obtenir un résultat”, a réagi à chaud le défenseur central Ismael Doukouré, au micro de Canal+.Et après une victoire à Bratislava (2-1), un nul face aux Polonais de Jagiellonia Bialystok (1-1), et un succès à Häcken (2-1), Strasbourg se hisse à la 2e place du classement (10 pts). Le Racing peut donc envisager sérieusement une qualification directe pour les 8e de finale, avant son prochain match à Aberdeen, en Ecosse, le 11 décembre.Durant la première demi-heure, les Strasbourgeois ont développé un jeu intéressant, se procurant plusieurs situations dont la plus aboutie fut une frappe de Samir El Mourabet détournée en corner par le gardien de Palace Dean Hendersson (10e).Les Eagles, eux, n’ont pas eu besoin de beaucoup d’occasions pour marquer. Après une première frappe hors cadre du Colombien Jefferson Lerma (24e), Tyrick Mitchell a réglé la mire d’une frappe croisée, bien servi par Jean-Philippe Mateta qui s’est joué d’un Lucas Hogsberg bien trop tendre face au nouvel international français (0-1, 35e).- Miracle(s) -En grande difficulté, le jeune danois Hogsberg, avant de céder sa place à Ben Chilwell (42e), l’ancien de Palace, a offert dans la foulée (37e) la balle de break au Sénégalais Ismaïla Sarr mais ce dernier n’a trouvé que le poteau de Penders alors que le but était vide. C’est en était trop pour l’entraîneur du Racing Liam Rosenior.En seconde période, Strasbourg a eu le mérite de s’accrocher et a été récompensé par l’égalisation d’Emanuel Emegha, futur joueur de Chelsea l’été prochain, idéalement servi par Daniel Moreira (1-1, 53e).Les Londoniens ont encore raté l’immanquable en touchant la barre transversale après une nouvelle offrande alsacienne, celle de Doukouré (60e).Miraculeusement toujours en vie, Strasbourg est alors parvenu à surprendre les Anglais à la suite d’un coup franc somptueux de Julio Enciso sur la barre, repris victorieusement par El Mourabet (2-1, 77e).Dans la foulée, Mike Penders a sorti un arrêt exceptionnel face à Yeremy Pino (75e), un autre miracle qui a permis à Strasbourg de remporter une victoire de prestige face aux Londoniens.

Israeli forces shoot dead two Palestinians apparently surrendering in West Bank

The Israeli army and police said Thursday they were investigating the circumstances in which two Palestinians were shot dead in the occupied West Bank while seemingly surrendering to Israeli forces.The incident in Jenin in the northern West Bank, a stronghold of Palestinian armed groups, was filmed from several angles, including by AFP.The Palestinian Authority named the two men killed as 37-year-old Yussef Ali Asa’sa and 26-year-old Al-Muntasir Billah Mahmud Abdullah.It said they were killed in a “brutal” summary execution and condemned the incident as a “war crime”.Israel’s far-right National Security Minister Itamar Ben Gvir swiftly backed the forces who opened fire, saying: “Terrorists must die!”- Blood-soaked floor -Videos circulating on social media and on television channels showed two men emerging from a building with their arms raised, surrounded by Israeli forces.They were then seen lying on the ground before being directed back inside the building. Gunshots rang out and the two men were seen lying on the ground.AFP footage showed the two men exiting the building then entering it again before the shorts were fired. A building between the camera and the scene partially obscured the image.Troops were later seen removing a body.AFP pictures from the scene showed the blood-soaked floor of a building. People helped to clear up the damaged site afterwards, moving sheets of corrugated metal.In a joint statement, the Israeli military and the police — which oversees the border guard unit — said they attempted to apprehend “wanted individuals who had carried out terror activities, including hurling explosives and firing at security forces”.They said they “enclosed the structure in which the suspects were located, and initiated a surrender procedure that lasted several hours. Following the use of engineering tools on the structure, the two suspects exited.”Following their exit, fire was directed toward the suspects.”The incident is under review by the commanders on the ground, and will be transferred to the relevant professional bodies.”- ‘Brutal field execution’ -Israel has occupied the West Bank since 1967.The Palestinian Authority’s health ministry said the two men were “shot dead by Israeli forces in the Jabal Abu Dhahir area in the city of Jenin”, adding that their bodies were being held by Israeli forces.The foreign ministry in Ramallah said it “strongly condemns the brutal field execution carried out by the Israeli occupation army against two Palestinian youths”, calling it a “deliberate Israeli war crime”.It urged the international community to take “immediate action to stop the Israeli killing machine, deter these crimes, and impose urgent international protection mechanisms for the Palestinian people”.The Palestinian militant group Hamas called it a “cold-blooded execution of two unarmed Palestinian youths”.Meanwhile, Ben Gvir offered his total backing to the Israeli forces involved.”I fully support the border guard members and Israeli army soldiers who shot at wanted terrorists who emerged from a building in Jenin,” he said on X.”The forces acted exactly as expected of them — terrorists must die!”- ‘Dehumanisation’ -Israeli human rights group B’Tselem said the two men were killed “while posing no threat”.”The execution documented today is the result of an accelerated process of dehumanisation of Palestinians and the complete abandonment of their lives by the Israeli regime,” said B’Tselem’s executive director Yuli Novak.Violence in the West Bank has soared since Palestinian militant group Hamas’s October 2023 attack on Israel triggered the Gaza war.It has not ceased despite the fragile truce between Israel and Hamas coming into effect last month.Israeli troops or settlers have killed more than 1,000 Palestinians, many of them militants, but also scores of civilians, in the West Bank since the start of the Gaza war, according to an AFP tally based on Palestinian health ministry figures.At least 44 Israelis, including both soldiers and civilians, have been killed in Palestinian attacks or Israeli military operations, according to official Israeli figures.

Les Etats-Unis réexaminent des milliers de “cartes vertes” après une attaque contre des militaires

Sous le choc après l’attaque à Washington de deux soldats de la Garde nationale par un suspect afghan, les Etats-Unis ont lancé jeudi une enquête pour terrorisme et vont réexaminer les “cartes vertes” attribuées aux ressortissants de 19 pays jugés sensibles.Commis mercredi par un Afghan de 29 ans, arrivé aux Etats-Unis en 2021 après avoir servi aux côtés de l’armée américaine en Afghanistan, cet acte considéré comme une “embuscade” par les autorités a immédiatement poussé Donald Trump à promettre un durcissement de sa politique anti-immigration.”Nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l’expulsion de tout étranger de quelque pays que ce soit qui n’a pas sa place ici ou qui n’apporte aucun avantage à notre pays”, avait insisté mercredi soir le président américain.Appliquant la consigne présidentielle, le directeur des services d’immigration (USCIS), Joseph Edlow, a annoncé jeudi avoir “ordonné un réexamen complet et rigoureux de chaque carte verte délivrée à tout ressortissant étranger provenant de pays jugés préoccupants”.Ce permis accordant le titre de résident permanent aux Etats-Unis sera réexaminé pour les immigrés originaires d’Afghanistan, mais aussi de 18 autres pays incluant notamment le Venezuela, Haïti et l’Iran.Le suspect, Rahmanullah Lakanwal, a traversé le pays en voiture depuis l’Etat de Washington, dans le nord-ouest du pays, pour se rendre dans la capitale fédérale, sur la côte est, selon la procureure de Washington, Jeanine Pirro. Là, il a mené une attaque “ciblée” contre des militaires de la Garde nationale, ouvrant le feu sur deux d’entre eux avec un avec revolver Smith & Wesson, “sans provocation, comme dans une embuscade”.Les deux militaires, une femme de 20 ans et un homme de 24 ans, ont été grièvement blessés et se trouvent dans un état critique, a précisé Mme Pirro. Le suspect a été neutralisé par d’autres gardes nationaux.Ces derniers mois, Donald Trump a fait polémique en envoyant des membres de ce corps de réserve de l’armée dans plusieurs villes démocrates, contre l’avis des autorités locales, disant ces renforts nécessaires pour lutter contre la criminalité et l’immigration illégale.- Enquête internationale -Le tireur était toujours hospitalisé jeudi sous haute surveillance. La procureure a indiqué qu’il ferait face à trois chefs d’agression armée avec intention de tuer.Son mobile reste inconnu.Selon le directeur de la CIA, John Ratcliffe, il avait travaillé avec l’armée américaine en Afghanistan avant d’être exfiltré vers les Etats-Unis.”Nous enquêtons pleinement sur cet aspect de son passé”, a déclaré le directeur du FBI, Kash Patel, lors d’une conférence de presse.La police fédérale a lancé une enquête internationale pour terrorisme et se penche également sur d'”éventuels complices” dans le pays ou à l’étranger, a-t-il indiqué.Il a ajouté que les autorités menaient des perquisitions en lien avec l’enquête, y compris au domicile du suspect, dans l’Etat de Washington.Rahmanullah Lakanwal était arrivé aux Etats-Unis un mois après le retrait précipité des forces américaines d’Afghanistan pendant la présidence du démocrate Joe Biden, en août 2021, dans le cadre d’une opération mise en place pour aider les Afghans ayant collaboré avec les Américains.Des responsables du FBI, de la CIA et du ministère de la Sécurité intérieure ont affirmé qu’il n’avait pas fait l’objet d’un examen minutieux à son arrivée et avait bénéficié des politiques d’accueil jugées laxistes mises en place après le retrait chaotique des troupes américaines d’Afghanistan.Les autorités américaines ont annoncé après l’attaque suspendre pour une durée indéfinie le traitement des demandes d’immigration concernant des ressortissants afghans. AfghanEvac, une organisation chargée d’aider des Afghans à s’établir aux Etats-Unis après le retrait américain d’Afghanistan de 2021, a assuré que la communauté afghane était soumise à “des vérifications de sécurité (…) parmi les plus approfondies” en matière d’immigration.”L’acte violent et isolé de cet individu ne doit pas servir d’excuse pour définir ou rabaisser toute une communauté”, a mis en garde le président de l’organisation, Shawn VanDiver.Selon le département d’État américain, plus de 190.000 Afghans sont arrivés aux États-Unis depuis la prise de pouvoir des talibans.

Poutine ne cessera les hostilités que si l’armée ukrainienne se retire

Vladimir Poutine a déclaré jeudi que la Russie ne cesserait les hostilités en Ukraine que si les forces de Kiev acceptent de se retirer des territoires dont elle revendique l’annexion, faute de quoi l’armée russe les prendra “par la force”.La présidence ukrainienne a de son côté formellement exclu tout renoncement à des territoires, affirmant que le seul sujet réaliste était un cessez-le-feu sur la ligne de front.Ces déclarations du président russe interviennent alors que les Etats-Unis ont présenté la semaine dernière un plan visant à mettre fin à la guerre, lancée en 2022, qui a été perçu comme largement favorable aux demandes du Kremlin. Ce texte a été amendé le week-end dernier après des consultations avec les Ukrainiens et doit désormais être présenté à Moscou.”Si les troupes ukrainiennes quittent les territoires occupés (par l’Ukraine selon lui, ndlr), nous cesserons les hostilités. Si elles ne partent pas, nous les chasserons par la force militaire”, a déclaré M. Poutine lors d’une conférence de presse à Bichkek, au Kirghizstan.M. Poutine n’a pas précisé s’il parlait uniquement des régions de Donetsk et de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, vues comme cibles prioritaires par le Kremlin, ou également de celles de Kherson et Zaporijjia dans le sud.La Russie avait revendiqué en septembre 2022 l’annexion de ces quatre territoires qu’elle ne contrôle pas entièrement.La cession par Kiev à Moscou des régions de Donetsk et de Lougansk figuraient dans le plan originel en 28 points des Etats-Unis, mais ce texte a été considérablement amendé par l’Ukraine, soutenue par les Européens.Cette nouvelle mouture n’a pas été dévoilée mais elle ne contient plus de conditions maximalistes et n’offre pas de solution concernant les territoires occupés par la Russie, selon des sources interrogées à Kiev par l’AFP.L’émissaire américain Steve Witkoff est attendu la semaine prochaine à Moscou pour évoquer ce plan américain avec les responsables russes.- Kiev ne renoncera à “aucun territoire” -Le chef de cabinet du président ukrainien, Andriï Iermak, a exclu tout retrait ukrainien, dans une interview au média américain The Atlantic publiée jeudi.”Tant que Zelensky est président, que personne n’espère que nous renoncerons à des territoires. Il ne renoncera à aucun territoire”, a dit ce proche de Volodymyr Zelensky.”Tout ce dont nous pouvons parler de manière réaliste aujourd’hui, c’est de définir la ligne de contact” entre les deux armées, a-t-il ajouté.Il a par ailleurs annoncé sur Telegram que le “travail conjoint des délégations ukrainienne et américaine” sur le plan se poursuivrait “à la fin de cette semaine”.Vladimir Poutine a répété jeudi que le plan américain pouvait “servir de base à de futurs accords” entre Moscou et Kiev. Selon lui, l’un des “points clés” des négociations avec Washington sera la reconnaissance du Donbass – les régions de Donetsk et Lougansk – et de la Crimée, annexée en 2014, comme territoires russes.”Nous avons besoin d’une reconnaissance (internationale), mais pas de la part de l’Ukraine”, a-t-il ajouté.M. Poutine a aussi répété que son pays n’avait aucune intention d’attaquer l’Union européenne, mais a menacé de “mesures de rétorsion” économiques en cas de saisie en Europe des avoirs russes gelés.Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a estimé jeudi que les intentions réelles du président russe dans ces négociations seraient vite claires.”Nous verrons dans les semaines à venir – cela ne prendra pas longtemps pour comprendre – si Poutine a une réelle intention” de faire la paix, a-t-il dit.”Nous espérons que cette fois la Russie voudra vraiment s’asseoir à la table et négocier. Je ne suis pas optimiste”, a-t-il ajouté, notant que la Russie recrutait encore des troupes et augmentait ses investissements militaires. 

Ligue Europa: porté par Tolisso, Lyon retrouve la victoire contre le Maccabi Tel-Aviv

Après cinq matches sans succès, Lyon a renoué avec l’efficacité offensive en s’imposant 6 à 0, dont un triplé de Corentin Tolisso, aux dépens du Maccabi Tel Aviv jeudi à Backa Topola (Serbie) en match de la 5e journée de la phase de ligue de la Ligue Europa.Les Lyonnais, qui n’avaient plus inscrit six buts en coupe d’Europe à l’extérieur depuis décembre 2011 à Zagreb, sont désormais leaders du classement au bénéfice de la différence de buts devant les Danois de Midtjylland.De son côté, le Maccabi, qui n’a obtenu qu’un résultat nul dans la compétition, est avant-dernier (35e).L’OL restait sur deux défaites et trois matches nuls, après celui concédé le 23 novembre à Auxerre (0-0) au cours duquel l’équipe rhodanienne s’était montrée inoffensive.Face à un adversaire de faible niveau, les Lyonnais ont pu reprendre confiance offensivement, portés par leur capitaine Tolisso, auteur du premier triplé de sa carrièreAprès l’ouverture du score du Brésilien Abner, à la réception d’un centre de Mathys de Carvalho que n’avait pu reprendre Tolisso (4e), celui-ci a ensuite marqué le 500e but européen de l’OL en reprenant de la tête un centre délivré par Abner (2-0, 25e).Il s’est offert un doublé en marquant de la tête à la réception d’un centre adressé de la droite par le Tchèque Pavel Sulc (4-0, 51e).En seconde période, le capitaine lyonnais a repris du pied droit une passe en retrait de Sulc, encore lui, deux minutes plus tard (5-0, 53e).Entre-temps, pour porter le score à 3-0, Moussa Niakhaté avait transformé un penalty accordé pour une faute sur Sulc (35e), par ailleurs deux fois passeur décisif. C’est le premier penalty inscrit par Lyon cette saison après trois échecs dans cet exercice.A l’heure de jeu, le Tchèque Adam Karabec, entré en cours de seconde période a inscrit le sixième but (6-0, 62e). 

G.Bissau president leaves country after coup: SenegalThu, 27 Nov 2025 21:50:49 GMT

Guinea-Bissau’s President Umaro Sissoco Embalo is in Senegal after being detained during a military coup in his country, the government in Dakar said Thursday, as a lead opponent accused him of arranging the uprising.The military in volatile Guinea-Bissau earlier on Thursday appointed a general as the country’s new leader, a day after seizing power and …

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Putsch en Guinée-Bissau: un général nommé président, le président destitué parti au Sénégal

La junte qui a pris le pouvoir en Guinée-Bissau a nommé jeudi un général comme président de transition tandis que le président Umaro Sissoco Embalo, destitué la veille, a quitté le pays pour le Sénégal.La veille, des militaires avaient annoncé avoir renversé le chef de l’Etat et suspendu les élections, dont les résultats devaient être annoncés sous peu dans ce pays lusophone d’Afrique de l’Ouest à l’histoire jalonnée de putschs et de tentatives de coups d’Etat.L’opposition dénonce de son côté un semblant de coup d’Etat orchestré par le président sortant pour la priver de sa victoire à la présidentielle.Plusieurs analystes interrogés par l’AFP et des représentants de la diaspora émettent des doutes sur le scénario présenté par les putschistes, soulignant que l’arrêt du processus électoral profite au camp Embalo.La capitale Bissau était jeudi à l’arrêt avec les magasins et marchés pour la plupart fermés, selon des journalistes de l’AFP.Une forte présence des forces de l’ordre était visible dans les rues quasi-désertées par la population. Des militaires en faction quadrillent toute la zone autour du palais présidentiel, où des tirs nourris avaient créé la panique parmi la population à la mi-journée la veille, au déclenchement du putsch.La Guinée-Bissau, pays côtier d’Afrique de l’Ouest, situé entre le Sénégal et la Guinée (Conakry), a déjà connu quatre coups d’Etat et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance du Portugal en 1974. La proclamation des résultats électoraux y a ainsi souvent donné lieu à des contestations.”Je viens d’être investi pour assurer la direction du Haut commandement” militaire pour la restauration de l’ordre (HCM), a déclaré jeudi le général Horta N’Tam, après avoir prêté serment au siège de l’état-major, où la sécurité a été renforcée, ont constaté des journalistes de l’AFP.  Jusqu’ici chef d’état-major de l’armée de terre du pays, le général N’Tam est considéré comme ayant été proche ces dernières années du président sortant Embalo, qui a été renversé et est détenu depuis mercredi par les militaires.- “Période difficile” -“La Guinée-Bissau traverse une période très difficile de son histoire. Les mesures qui s’imposent sont urgentes et importantes et requièrent la participation de tout le monde”, a déclaré le général.Mercredi, les auteurs du putsch avaient expliqué avoir été “poussés à le faire” pour garantir la “sécurité au niveau national et rétablir l’ordre”, évoquant la découverte par les “renseignements généraux” d’un “plan visant à déstabiliser le pays avec l’implication des barons nationaux de la drogue”.Le HCM a annoncé jeudi dans un communiqué l’interdiction de “toute manifestation, marche, grève ou action perturbant la paix et la stabilité” du pays. Il a levé le couvre-feu nocturne imposé la veille, nouveau signe d’une certaine stabilité malgré le coup d’Etat, après l’annonce le même jour de la réouverture de “toutes les frontières, fermées depuis mercredi après-midi”.Il a aussi ordonné “la réouverture immédiate” des écoles, marchés et des institutions privées et assuré que le président Embalo et l’ex-chef de l’armée Biagué Na Tam, arrêtés mercredi, “sont en bonne santé”, dans ce communiqué.Le HCM a également nommé jeudi un nouveau chef de l’armée, le général Tomas Djassi, précédemment chef d’état major particulier du président Embalo.Arrêté par les militaires dans un premier temps, le président Embalo a rejoint le Sénégal “sain et sauf” jeudi, dans un vol affrété par le gouvernement sénégalais. Pays très pauvre de 2,2 millions d’habitants, la Guinée-Bissau est affectée par des problèmes de corruption et est réputée être une plaque tournante du trafic de drogue entre l’Amérique du Sud et l’Europe.Le candidat d’opposition à la présidentielle, Fernando Dias, a affirmé jeudi à l’AFP avoir remporté l’élection présidentielle et accuse le président sortant Umaro Sissoco Embalo d’avoir “organisé” le coup d’Etat pour empêcher son accession au pouvoir.Joint par téléphone, M. Dias affirme être “en sécurité” et se cacher dans le pays. – Zones d’ombre –  “Je doute de la véracité des allégations qui sont mises de l’avant par le Haut commandement militaire pour la Restauration de l’ordre”, a affirmé jeudi à l’AFP un chercheur ouest-africain s’exprimant sous couvert de l’anonymat.Ce coup d’Etat est survenu la veille de l’annonce prévue des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives du 23 novembre. “C’est un coup d’Etat qui vise à empêcher la prise de pouvoir par le candidat de l’opposition” Fernando Dias, estime ce chercheur. Selon lui, “c’est le scénario idéal pour M. Embalo qui pourrait suite à des négociations être libéré et éventuellement se repositionner pour les prochaines élections”. Le principal opposant bissau-guinéen Domingos Simoes Pereira – dirigeant du puissant PAIGC, parti historique ayant mené la Guinée-Bissau à l’indépendance – qui avait été écarté de la présidentielle de dimanche avant de soutenir M. Dias, a été lui aussi arrêté mercredi, selon des proches et un collaborateur. L’Union africaine a condamné jeudi “sans équivoque” le coup d’Etat et demandé la remise en liberté “immédiate et inconditionnelle” de M. Embalo. L’Union européenne a appelé pour sa part au “retour à l’ordre constitutionnel” et à la reprise du processus électoral.La précédente présidentielle, en 2019, avait débouché sur plusieurs mois de crise post-électorale, M. Embalo et son adversaire M. Pereira revendiquant tous deux la victoire. aye-sjd-burs-lp-mrb-els/ial/