Panne géante d’électricité en Irak, à cause de la canicule et d’une surconsommation

L’Irak a été presque totalement privé d’électricité publique pendant plusieurs heures lundi à cause d’une panne géante provoquée, selon les autorités, par des températures record, atteignant 50°C à Bagdad et dans plusieurs provinces, et une hausse de la consommation.Dans ce pays de 46 millions d’habitants, où les canicules sont de plus en plus fréquentes, la plupart des foyers peuvent néanmoins s’alimenter grâce aux générateurs, alors que la vague de chaleur actuelle devrait encore durer pendant plus d’une semaine, selon les services météorologiques.Lundi encore, comme ces derniers jours, le thermomètre a atteint jusqu’à 50°C à Bagdad et dans 11 provinces du centre et du sud du pays.Selon le ministère de l’Electricité, sous l’effet des fortes chaleurs et de l’augmentation de la demande, deux lignes de transmission se sont arrêtées lundi après-midi, “provoquant une perte soudaine et accidentelle sur le réseau de plus de 6.000 mégawatts”, qui a entraîné l’arrêt des centrales électriques.La hausse de la demande concerne notamment la province de Kerbala, dans le centre du pays, alors que des millions de pèlerins affluent vers la ville sainte chiite à l’occasion de l’importante commémoration religieuse de l’Arbaïn.”Nos équipes sont actuellement mobilisées sur le terrain pour rétablir progressivement dans les prochaines heures” le réseau, a précisé le ministère de l’Electricité.La panne a été constatée à travers l’Irak aux alentours de 15H00 (12H00 GMT), selon le ministère, avant que le courant ne commence à être rétabli “de manière progressive” dans les provinces de Dhi Qar et Missane, dans sud.Pour la province côtière de Bassora, la situation devrait s’être stabilisée d’ici mardi à l’aube, a ajouté le ministère qui n’a pas donné de prévisions pour les autres provinces.La panne a épargné le Kurdistan autonome, une région du nord de l’Irak qui oeuvre à moderniser son propre secteur et arrive à fournir de l’électricité publique 24 heures sur 24 à un tiers de sa population.- “Sans électricité, pas de repos” -Le dossier de l’électricité est ultra-sensible en Irak, un pays extrêmement riche en hydrocarbures mais aux infrastructures en déliquescence, souffrant d’une corruption endémique et de politiques publiques défaillantes.En été, les coupures qui empirent provoquent régulièrement des manifestations et viennent exacerber la frustration de la population vis-à-vis des élites au pouvoir. Tout comme la sécheresse qui sévit depuis cinq ans aggrave les pénuries d’eau et frappe durement les agriculteurs.Même sans panne généralisée, les plus démunis des Irakiens doivent vivre au quotidien en supportant une chaleur infernale.”Il fait chaud, on n’a pas d’électricité, elle vient deux heures et on peut alors dormir un peu et nous reposer”, confiait dimanche à l’AFP, dans sa maison aux murs en béton, Haider Abbas, un travailleur journalier de 44 ans.Ses moyens modestes empêchent ce père de cinq enfants, originaire de la localité d’Al-Qassim dans la province de Babylone, dans le centre de l’Irak, d’acheter un climatiseur. Il doit se contenter d’un rafraîchisseur d’air qu’il remplit sans cesse de bouteilles d’eau.”Quand j’étais petit, on n’avait pas ces températures”, se souvient-il. “Moi, en tant qu’ouvrier, avec 52 degrés je ne peux pas travailler.”En Irak, les canicules sont “plus intenses et plus fréquentes” qu’au 20e siècle, en raison du changement climatique et de facteurs humains, a expliqué à l’AFP le porte-parole des services météorologiques, Amer al-Jaberi.Il a souligné que les émissions de gaz et les fumées dégagées par les générateurs privés “contribuaient à la hausse des températures”.M. Al-Jaberi plaide pour une “ceinture verte” autour de Bagdad, “pour que la ville respire un peu”.Si la vaste majorité des Irakiens a recours aux générateurs privés, cette source d’électricité ne suffit pas toujours à faire fonctionner tout l’électroménager, notamment les climatiseurs.Pour vivre sans coupures, l’Irak doit produire environ 55.000 MW durant les pics de consommation. Ce mois-ci, et pour la première fois, les centrales électriques irakiennes ont atteint le seuil des 28.000 MW.En juillet 2023, un incendie dans une station de transmission dans le sud du pays avait provoqué une panne de courant généralisée.

Gaza: condamnations après la mort de six journalistes dans une frappe ciblée israélienne

L’ONU a condamné lundi le “meurtre” de six journalistes palestiniens, tués par une frappe israélienne délibérée dans la bande de Gaza, parmi lesquels un correspondant célèbre d’Al Jazeera accusé par l’armée d’être un combattant du Hamas.Au moment où Israël se montre déterminé à mettre en oeuvre son nouveau plan d’opération dans le territoire palestinien assiégé, six journalistes, dont cinq employés de la chaîne qatarie parmi lesquels l’un de ses principaux correspondants sur place, ont été tués pendant la nuit dans une frappe israélienne sur une tente où ils étaient installés à Gaza-ville, devant l’hôpital al-Chifa. Les cinq hommes sont les correspondants Anas al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, ainsi que deux cameramen, Ibrahim Zaher et Mohammed Noufal, et un assistant, Moamen Aliwa.Un journaliste pigiste, Mohammed Al-Khaldi, qui collaborait occasionnellement avec des médias locaux, est mort de ses blessures, selon le directeur de l’hôpital.Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a condamné “le meurtre par l’armée israélienne de six journalistes palestiniens”, qu’il a qualifié de “grave violation du droit humanitaire international”.Reporters sans frontières a dénoncé un “assassinat revendiqué”. “Anas al-Sharif, l’un des journalistes les plus célèbres de la bande de Gaza, était la voix de la souffrance imposée par Israël aux Palestiniens de Gaza”.- “Faire taire” -L’armée israélienne a annoncé l’avoir pris pour cible, le qualifiant de “terroriste” du Hamas qui “se faisait passer pour un journaliste” et “était responsable de la préparation d’attaques de roquettes contre des civils israéliens” et des soldats.Les funérailles ont eu lieu lundi à Gaza-ville. Des dizaines d’hommes, certains en pleurs, ont porté en terre les corps des six hommes au cimetière Cheikh Redouane.Sur le site de l’attaque, un mur blanc criblé d’éclats, des matelas souillés et des ventilateurs tordus par les flammes témoignaient de la frappe sur la tente de plastique bleu, dont il ne restait plus rien ou presque à l’exception de sa structure en métal.Al Jazeera a condamné “une tentative désespérée de faire taire les voix qui dénoncent l’occupation” israélienne. Selon la chaîne, 10 de ses correspondants ont été tués par l’armée israélienne à Gaza depuis le début de son offensive déclenchée en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.Lundi soir, le personnel d’Al Jazeera s’est réuni pour un hommage au siège de la chaîne à Doha. Parmi eux, le chef du bureau de la chaîne à Gaza, Wael al-Dahdouh, dont la femme et les enfants ont été tués dans des frappes israéliennes, et le cameraman Fadi Al Wahidi, paralysé après avoir reçu une balle dans le cou.”Chaque fois que nous perdons une personne bien-aimée et un collègue, nous perdons une partie de cette famille de journalistes. C’est quelque chose de très difficile et très douloureux”, a confié Wael al-Dahdouh à l’AFP. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, s’est dit “horrifié”. “L’armée israélienne continue de réduire au silence les voix qui rapportent les atrocités commises à Gaza”, a-t-il dit.Selon RSF, près de 200 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre.Les journalistes “ne doivent jamais être ciblés en temps de guerre”, a estimé le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).L’armée a publié un selfie d’Anas al-Sharif, posant avec les chefs du Hamas, ainsi qu’un tableau montrant supposément des noms de membres du mouvement islamiste, où le nom du journaliste émarge avec un salaire correspondant pour les années 2013 et 2017.- “Ceci est mon testament” -Selon des journalistes locaux qui le connaissaient, Anas al-Sharif avait travaillé au début de sa carrière avec un bureau de communication du Hamas, où son rôle était de promouvoir les événements organisés par le mouvement, qui dirige Gaza depuis 2007.Un texte écrit en avril a été publié lundi sur le compte X d’Al-Sharif, où il appelle à “ne pas oublier Gaza”. “Ceci est mon testament et mon dernier message. Si ces mots vous parviennent, sachez qu’Israël a réussi à me tuer et à faire taire ma voix”.La diffusion d’Al Jazeera a été interdite en Israël et ses bureaux locaux fermés en mai 2024.Les journalistes étrangers ne sont pas autorisée à entrer dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Les médias internationaux s’appuient sur des journalistes locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit.Israël avait annoncé vendredi son intention de prendre le contrôle de la ville de Gaza, en vue de vaincre le Hamas.”Nous sommes à l’aube d’une nouvelle phase des combats à Gaza”, a déclaré lundi le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir. L’armée “saura conquérir la ville de Gaza” et fera “tout pour préserver la vie des otages et les ramener”, a-t-il ajouté.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Les représailles israéliennes à Gaza ont déjà fait 61.499 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: condamnations après la mort de six journalistes dans une frappe ciblée israélienne

L’ONU a condamné lundi le “meurtre” de six journalistes palestiniens, tués par une frappe israélienne délibérée dans la bande de Gaza, parmi lesquels un correspondant célèbre d’Al Jazeera accusé par l’armée d’être un combattant du Hamas.Au moment où Israël se montre déterminé à mettre en oeuvre son nouveau plan d’opération dans le territoire palestinien assiégé, six journalistes, dont cinq employés de la chaîne qatarie parmi lesquels l’un de ses principaux correspondants sur place, ont été tués pendant la nuit dans une frappe israélienne sur une tente où ils étaient installés à Gaza-ville, devant l’hôpital al-Chifa. Les cinq hommes sont les correspondants Anas al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, ainsi que deux cameramen, Ibrahim Zaher et Mohammed Noufal, et un assistant, Moamen Aliwa.Un journaliste pigiste, Mohammed Al-Khaldi, qui collaborait occasionnellement avec des médias locaux, est mort de ses blessures, selon le directeur de l’hôpital.Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a condamné “le meurtre par l’armée israélienne de six journalistes palestiniens”, qu’il a qualifié de “grave violation du droit humanitaire international”.Reporters sans frontières a dénoncé un “assassinat revendiqué”. “Anas al-Sharif, l’un des journalistes les plus célèbres de la bande de Gaza, était la voix de la souffrance imposée par Israël aux Palestiniens de Gaza”.- “Faire taire” -L’armée israélienne a annoncé l’avoir pris pour cible, le qualifiant de “terroriste” du Hamas qui “se faisait passer pour un journaliste” et “était responsable de la préparation d’attaques de roquettes contre des civils israéliens” et des soldats.Les funérailles ont eu lieu lundi à Gaza-ville. Des dizaines d’hommes, certains en pleurs, ont porté en terre les corps des six hommes au cimetière Cheikh Redouane.Sur le site de l’attaque, un mur blanc criblé d’éclats, des matelas souillés et des ventilateurs tordus par les flammes témoignaient de la frappe sur la tente de plastique bleu, dont il ne restait plus rien ou presque à l’exception de sa structure en métal.Al Jazeera a condamné “une tentative désespérée de faire taire les voix qui dénoncent l’occupation” israélienne. Selon la chaîne, 10 de ses correspondants ont été tués par l’armée israélienne à Gaza depuis le début de son offensive déclenchée en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.Lundi soir, le personnel d’Al Jazeera s’est réuni pour un hommage au siège de la chaîne à Doha. Parmi eux, le chef du bureau de la chaîne à Gaza, Wael al-Dahdouh, dont la femme et les enfants ont été tués dans des frappes israéliennes, et le cameraman Fadi Al Wahidi, paralysé après avoir reçu une balle dans le cou.”Chaque fois que nous perdons une personne bien-aimée et un collègue, nous perdons une partie de cette famille de journalistes. C’est quelque chose de très difficile et très douloureux”, a confié Wael al-Dahdouh à l’AFP. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, s’est dit “horrifié”. “L’armée israélienne continue de réduire au silence les voix qui rapportent les atrocités commises à Gaza”, a-t-il dit.Selon RSF, près de 200 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre.Les journalistes “ne doivent jamais être ciblés en temps de guerre”, a estimé le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).L’armée a publié un selfie d’Anas al-Sharif, posant avec les chefs du Hamas, ainsi qu’un tableau montrant supposément des noms de membres du mouvement islamiste, où le nom du journaliste émarge avec un salaire correspondant pour les années 2013 et 2017.- “Ceci est mon testament” -Selon des journalistes locaux qui le connaissaient, Anas al-Sharif avait travaillé au début de sa carrière avec un bureau de communication du Hamas, où son rôle était de promouvoir les événements organisés par le mouvement, qui dirige Gaza depuis 2007.Un texte écrit en avril a été publié lundi sur le compte X d’Al-Sharif, où il appelle à “ne pas oublier Gaza”. “Ceci est mon testament et mon dernier message. Si ces mots vous parviennent, sachez qu’Israël a réussi à me tuer et à faire taire ma voix”.La diffusion d’Al Jazeera a été interdite en Israël et ses bureaux locaux fermés en mai 2024.Les journalistes étrangers ne sont pas autorisée à entrer dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Les médias internationaux s’appuient sur des journalistes locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit.Israël avait annoncé vendredi son intention de prendre le contrôle de la ville de Gaza, en vue de vaincre le Hamas.”Nous sommes à l’aube d’une nouvelle phase des combats à Gaza”, a déclaré lundi le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir. L’armée “saura conquérir la ville de Gaza” et fera “tout pour préserver la vie des otages et les ramener”, a-t-il ajouté.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Les représailles israéliennes à Gaza ont déjà fait 61.499 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: condamnations après la mort de six journalistes dans une frappe ciblée israélienne

L’ONU a condamné lundi le “meurtre” de six journalistes palestiniens, tués par une frappe israélienne délibérée dans la bande de Gaza, parmi lesquels un correspondant célèbre d’Al Jazeera accusé par l’armée d’être un combattant du Hamas.Au moment où Israël se montre déterminé à mettre en oeuvre son nouveau plan d’opération dans le territoire palestinien assiégé, six journalistes, dont cinq employés de la chaîne qatarie parmi lesquels l’un de ses principaux correspondants sur place, ont été tués pendant la nuit dans une frappe israélienne sur une tente où ils étaient installés à Gaza-ville, devant l’hôpital al-Chifa. Les cinq hommes sont les correspondants Anas al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, ainsi que deux cameramen, Ibrahim Zaher et Mohammed Noufal, et un assistant, Moamen Aliwa.Un journaliste pigiste, Mohammed Al-Khaldi, qui collaborait occasionnellement avec des médias locaux, est mort de ses blessures, selon le directeur de l’hôpital.Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a condamné “le meurtre par l’armée israélienne de six journalistes palestiniens”, qu’il a qualifié de “grave violation du droit humanitaire international”.Reporters sans frontières a dénoncé un “assassinat revendiqué”. “Anas al-Sharif, l’un des journalistes les plus célèbres de la bande de Gaza, était la voix de la souffrance imposée par Israël aux Palestiniens de Gaza”.- “Faire taire” -L’armée israélienne a annoncé l’avoir pris pour cible, le qualifiant de “terroriste” du Hamas qui “se faisait passer pour un journaliste” et “était responsable de la préparation d’attaques de roquettes contre des civils israéliens” et des soldats.Les funérailles ont eu lieu lundi à Gaza-ville. Des dizaines d’hommes, certains en pleurs, ont porté en terre les corps des six hommes au cimetière Cheikh Redouane.Sur le site de l’attaque, un mur blanc criblé d’éclats, des matelas souillés et des ventilateurs tordus par les flammes témoignaient de la frappe sur la tente de plastique bleu, dont il ne restait plus rien ou presque à l’exception de sa structure en métal.Al Jazeera a condamné “une tentative désespérée de faire taire les voix qui dénoncent l’occupation” israélienne. Selon la chaîne, 10 de ses correspondants ont été tués par l’armée israélienne à Gaza depuis le début de son offensive déclenchée en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.Lundi soir, le personnel d’Al Jazeera s’est réuni pour un hommage au siège de la chaîne à Doha. Parmi eux, le chef du bureau de la chaîne à Gaza, Wael al-Dahdouh, dont la femme et les enfants ont été tués dans des frappes israéliennes, et le cameraman Fadi Al Wahidi, paralysé après avoir reçu une balle dans le cou.”Chaque fois que nous perdons une personne bien-aimée et un collègue, nous perdons une partie de cette famille de journalistes. C’est quelque chose de très difficile et très douloureux”, a confié Wael al-Dahdouh à l’AFP. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, s’est dit “horrifié”. “L’armée israélienne continue de réduire au silence les voix qui rapportent les atrocités commises à Gaza”, a-t-il dit.Selon RSF, près de 200 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre.Les journalistes “ne doivent jamais être ciblés en temps de guerre”, a estimé le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).L’armée a publié un selfie d’Anas al-Sharif, posant avec les chefs du Hamas, ainsi qu’un tableau montrant supposément des noms de membres du mouvement islamiste, où le nom du journaliste émarge avec un salaire correspondant pour les années 2013 et 2017.- “Ceci est mon testament” -Selon des journalistes locaux qui le connaissaient, Anas al-Sharif avait travaillé au début de sa carrière avec un bureau de communication du Hamas, où son rôle était de promouvoir les événements organisés par le mouvement, qui dirige Gaza depuis 2007.Un texte écrit en avril a été publié lundi sur le compte X d’Al-Sharif, où il appelle à “ne pas oublier Gaza”. “Ceci est mon testament et mon dernier message. Si ces mots vous parviennent, sachez qu’Israël a réussi à me tuer et à faire taire ma voix”.La diffusion d’Al Jazeera a été interdite en Israël et ses bureaux locaux fermés en mai 2024.Les journalistes étrangers ne sont pas autorisée à entrer dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Les médias internationaux s’appuient sur des journalistes locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit.Israël avait annoncé vendredi son intention de prendre le contrôle de la ville de Gaza, en vue de vaincre le Hamas.”Nous sommes à l’aube d’une nouvelle phase des combats à Gaza”, a déclaré lundi le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir. L’armée “saura conquérir la ville de Gaza” et fera “tout pour préserver la vie des otages et les ramener”, a-t-il ajouté.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Les représailles israéliennes à Gaza ont déjà fait 61.499 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Accumuler des bitcoins, un pari numérique risqué pour les entreprises

De Trump Media à Tesla, un nombre croissant d’entreprises misent massivement sur le bitcoin pour diversifier leurs réserves, contrer l’inflation ou attirer les investisseurs. Une stratégie à fort potentiel mais à haut risque face à l’extrême volatilité des cryptomonnaies.- Qui investit?Il est courant que les entreprises qui possèdent cette cryptomonnaie – la première en termes de capitalisation – exercent une activité en lien avec celle-ci.C’est le cas des sociétés qui “minent” des bitcoins, c’est-à-dire qui participent au processus de validation des transactions en échange de jetons.Mais aussi, dans une certaine mesure, de Tesla, qui les a un temps acceptés comme moyen de paiement, et de Trump Media, centrée autour du président américain, qui devrait bientôt proposer des produits d’investissement crypto.D’autres firmes opéraient jusqu’ici dans des domaines très éloignés avant de commencer à accumuler cette monnaie, comme le japonais MetaPlanet, à l’origine spécialisé dans l’hôtellerie.La société américaine Strategy, qui vendait initialement des logiciels sous le nom de MicroStrategy, cumule désormais plus de 600.000 bitcoins, soit plus de 3% de tous ceux jamais émis.Son cofondateur Michael Saylor a “créé une réelle valeur pour ses premiers investisseurs” en offrant la possibilité d’investir dans les cryptomonnaies sans en détenir directement, à une époque – il y a cinq ans – où les produits financiers actuels liés au secteur n’étaient pas autorisés, explique à l’AFP Andy Constan, directeur du cabinet d’analyse Damped Spring Advisors.- Quel intérêt?Les entreprises peuvent collecter les bitcoins “dans une optique de diversification” de leur trésorerie et pour “contrer les effets de l’inflation”, note Eric Benoist, spécialiste des technologies pour Natixis.D’autres sociétés, en difficulté, surfent sur la tendance pour “essayer de redorer leur image” en “s’adossant à un actif perçu comme solide et qui s’apprécie dans le temps”, note-t-il.Quelques-unes, comme Strategy, qui se focalisent sur l’accumulation de bitcoins, en font une véritable stratégie commerciale pour séduire des investisseurs attirés par le potentiel de cette monnaie.Les bitcoins peuvent aussi avoir une simple utilité pratique: la plateforme d’échange Coinbase utilise ainsi ses propres réserves comme garantie pour ses utilisateurs.- Quels risques?La valeur du bitcoin a été multipliée par 10 environ en cinq ans, profitant récemment d’une nouvelle réglementation américaine.Mais la devise “connaît régulièrement des chutes colossales” et sa volatilité est quatre fois supérieure à celle du principal indice boursier américain, le S&P 500, d’après Campbell Harvey, de l’université américaine de Duke.Il est risqué de “placer des actifs très volatils et sans rapport avec son activité dans sa trésorerie”, généralement constituée de titres sûrs comme des obligations à court terme, “dans laquelle on doit pouvoir puiser en cas d’urgence”, avance-t-il.Les achats des gros détenteurs de cryptomonnaies, surnommés “baleines”, ont contribué à doper son prix ces dernières années.Mais selon l’économiste, ces entreprises ne pourront pas “liquider tous ces bitcoins à leur prix actuel”, qui chuterait en cas de vente massive.- Une bulle? Selon un indicateur interne, l’action de Strategy est aujourd’hui vendue environ 70% au-dessus de la valeur de ses réserves.La société – qui n’a pas répondu à l’AFP – poursuit sa croissance en accumulant des bitcoins, ce qui attire les investisseurs et propulse son cours à la hausse.Mais à terme, il lui faudra monétiser ces actifs crypto, par exemple avec des produits financiers.Si les sociétés qui accumulent du bitcoin, plus généralement, n’y parviennent pas, Eric Benoist craint un éclatement de la bulle.Il rappelle que ces stratégies d’accumulation vont à l’encontre de la philosophie originelle de cette monnaie, pensée en 2008 comme un moyen de paiement décentralisé.Aujourd’hui, “les bitcoins finissent dans des coffres-forts électroniques auxquels on ne touche pas”.

What is the US National Guard?

Donald Trump has ordered the mobilization of hundreds of National Guard troops for deployment in Washington, DC as part of what the US president bills as a crackdown on crime.Trump’s move to deploy National Guard troops in the nation’s capital comes after he took a similar step in Los Angeles in June, and the president has indicated that other cities should take note.Most National Guard forces answer to state governors and have to be “federalized” to be brought under presidential control, but in Washington, DC these troops already report only to the US president.- Military reserve force -The National Guard is a military reserve force within the United States Armed Forces, meaning that most of its members serve part-time while holding civilian jobs or conducting other activities.As a response force, the National Guard can be mobilized rapidly to address emergency situations on US soil, typically natural disasters. When needed, National Guard units can also be activated for deployments into combat zones, especially if the United States is at war.Unlike parts of the US military, the National Guard performs both state- and federal-level functions, and is organized into groupings based in the 50 states, the District of Columbia, and the US territories of Puerto Rico, Guam, and the US Virgin Islands.As a state-based force, generally it is the governor of a state or territory who activates and commands the National Guard when needed.However, in some situations the National Guard can be “federalized” by the president, bringing it under the president’s control until the specific federal mission has ended — as was the case in Los Angeles.The latest budget from the Department of Defense authorizes 433,000 National Guard personnel in total, split across the Air National Guard and Army National Guard.This means that compared to other components of the US military, the National Guard is second only to the US Army in terms of size.- Emergency response -National Guard members are typically deployed during emergencies such as natural disasters at the request of governors and based on specific provisions in each state’s laws.In the aftermath of events like hurricanes, wildfires, and floods, state National Guards are often called on to help evacuate dangerous areas, deliver supplies to places that would otherwise be cut off, or provide specialist equipment needed to clear hazardous debris.The largest National Guard deployment in recent years was during the Covid-19 pandemic, where troops helped construct and staff emergency care facilities, transport health supplies around the country, and coordinate other logistics.Outside of a natural disaster, deployment of the guard can be ordered in emergencies created by the breakdown of public order.- History with protest -The use of the National Guard to manage public unrest is not unique to Trump.During the widespread Black Lives Matter protests in 2020, more than half of US states activated National Guard troops to maintain order and help enforce curfews.Before that, they were also deployed to Los Angeles in 1992 to respond to riots that occurred after police officers who had beaten motorist Rodney King were acquitted at trial.At that time, riots, looting and arson attacks had spread across the city, with dozens of people killed and thousands injured.The National Guard was deployed during the 1950s and 60s Civil Rights era to help enforce school desegregation, following the Supreme Court’s landmark Brown v. Board of Education ruling.In one of the force’s darkest moments, in May 1970, members of the Ohio National Guard clashed with anti-war protesters at Kent State University. As unrest swelled, the troops opened fire, killing four unarmed students.The shootings sparked outrage, but also led to reform of the guard’s use-of-force guidelines.

Iraq announces nationwide power outage amid ‘record’ heat

Power was out across Iraq on Monday as scorching summer temperatures pushed electricity grid demand to unprecedented levels, authorities said.The outage came amid a heatwave that Iraqi meteorological services expect to last more than a week, with temperatures climbing as high as 50C in parts of the country.Mitigating the grid interruption was the fact that most households rely on private generators, acquired to compensate for daily power cuts to public electricity.The electricity ministry said the grid suffered a “total outage” after two transmission lines were shut down “due to a record rise in temperatures, increased consumer demand, and increased electrical load in the provinces of Babylon and Karbala, which are experiencing an influx of millions of pilgrims” for a major Shiite Muslim religious commemoration.The shutdown caused “a sudden and accidental loss of more than 6,000 megawatts on the grid”, the ministry added, with power plants also halting operations.”Our teams are currently mobilised on the ground to gradually restore the grid over the next few hours,” the ministry said.The northern Kurdistan region was spared. The autonomous territory has worked to modernise its power sector and was able to provide round-the-clock state electricity to a third of its population.Authorities later announced that power was being restored in stages in the southern provinces of Dhi Qar and Maysan, with the strategic port city of Basra expected to have electricity back by dawn on Tuesday.Electricity shortages are a frequent complaint in Iraq, which is sometimes rocked by protests when outages worsen in the hot summer months.- ‘More intense’ -Heatwaves in Iraq are “more intense and more frequent” than they were in the 20th century, meteorological service spokesman Amer al-Jaberi told AFP, blaming climate change and human factors.He said gas emissions and fumes from private generators “contribute to the rise in temperatures”, and called for the creation of a “green belt” around Baghdad “so the city can breathe a little”.In July 2023, a fire at a transmission station in the south caused a widespread power outage.While the vast majority of Iraqis rely on private generators, they often cannot power all household appliances, especially air conditioners.Even without a nationwide blackout, Iraq’s poorest endure the intense heat daily.”It’s hot, we don’t have electricity, it comes on for two hours and then we can sleep a little and rest,” said Haider Abbas, a 44-year-old day labourer, in his concrete-walled home on Sunday.Originally from the town of Al-Qassim in Babylon province, central Iraq, the father of five cannot afford an air conditioner and relies instead on an air cooler that he constantly refills with water bottles.”When I was little, we didn’t have these (high) temperatures,” he recalled. “At 52 degrees Celsius, I can’t work.”To avoid outages during peak demand, Iraq would need to produce around 55,000 megawatts of electricity. This month, for the first time, the country’s power plants reached the 28,000-megawatt threshold.

Canicule: d’un site espagnol classé par l’Unesco aux Balkans, les incendies font rage en Europe

La péninsule ibérique et des pays des Balkans luttent en pleine canicule lundi contre plusieurs incendies qui ont déjà ravagé une partie du site touristique espagnol de Las Médulas, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. La vague de chaleur qui traverse l’Europe a conduit les instituts météorologiques de France, Italie et jusqu’en Albanie à déclencher des alertes rouge canicule. En France, Bordeaux (sud-ouest) a battu lundi son record de chaleur tous mois confondus, avec 41,6°C au thermomètre.  Ces températures élevées qui commencent “à atteindre le Royaume-Uni, est étonnamment puissante par rapport aux données historiques. Pourtant, des vagues de chaleur plus étendues, plus longues et plus fréquentes sont une conséquence prévisible de la hausse des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, principalement due à notre utilisation des combustibles fossiles”, explique Richard Allan, professeur à l’université britannique de Reading. “L’intensité des vagues de chaleur estivales, mais aussi les conditions météorologiques extrêmes, sèches ou humides, continueront de s’aggraver progressivement jusqu’à ce que nous maîtrisions nos émissions de gaz à effet de serre et stabilisions le réchauffement climatique”, ajoute-t-il, insistant sur la nécessité de se “préparer à un monde plus dangereux”. Le ministère italien de la Santé a émis lundi une alerte rouge pour sept grandes villes, dont Bologne et Florence, alors que les températures devraient encore augmenter dans les prochains jours. Onze villes sont en alerte rouge pour mardi et seize pour mercredi.Quelque 190 pompiers et l’armée continuent de lutter contre un incendie qui fait rage depuis samedi dans le parc entourant le Vésuve, dont l’accès est fermé aux touristes.Un garçon roumain de quatre ans est décédé d’un coup de chaleur, quelques jours après avoir été retrouvé inconscient dans la voiture familiale en Sardaigne.En Espagne, la canicule qui frappe depuis une semaine, avec des températures avoisinant les 40°C, devrait se prolonger jusqu’à dimanche, selon l’agence météorologique locale, et engendre de multiples incendies. La région de Castille-et-León, où se trouve Las Médulas, d’anciennes mines d’or romaines classées par l’Unesco en 1997, a enregistré 13 incendies en seulement trois jours, a déclaré à la presse Juan Carlos Suárez-Quiñones, conseiller pour l’Environnement de cette région du nord-ouest du pays, soulignant que beaucoup d’entre eux sont intentionnels.- Patrimoine -Les vents rendent “très difficile” la lutte contre le feu qui transforme en cendres les arbres centenaires qui recouvrent le site de Las Médulas, et qui a fait quatre blessés légers, selon cette même source. “Il faudra des années pour que (le paysage) se rétablisse”, a déploré Alfonso Fernández, maire de Carucedo, une localité proche, interrogé par la radio Cadena Ser.Un autre incendie, près de la ville touristique de Tarifa, dans le sud de l’Espagne, qui était maîtrisé vendredi, a repris de plus belle, obligeant à évacuer 2.000 personnes, dont certaines à l’hôtel ou à la plage.Le Portugal voisin lutte lundi contre trois grands incendies. Le plus préoccupant est situé à Trancoso, dans le centre, et mobilise encore plus de 650 pompiers. Il a causé six blessés légers, dont trois pompiers, selon un bilan de la Protection civile cité par l’agence Lusa, qui précise toutefois que la situation évolue favorablement.En France, 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud, sont classés en risque élevé pour les incendies lundi par Météo-France, au lendemain de la maîtrise du gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares dans l’Aude.En Turquie, plus de 2.000 personnes ont dû être évacuées lundi dans la province de Çanakkale (nord-ouest), où un violent feu a dévasté des habitations et intoxiqué des dizaines de résidents.- Les Balkans en surchauffe -L’alerte rouge canicule est également en vigueur dans plusieurs régions des Balkans occidentaux, avec 41°C atteints par endroits, dans le sud de la Bosnie, au Monténégro et en Albanie.En Albanie, environ 800 soldats ont été déployés pour aider les pompiers, 14 foyers étant toujours actifs lundi, a annoncé le ministère de la Défense.Ils sont assistés par sept hélicoptères et bombardiers d’eau émiratis, tchèques, slovaques, croate et grecs, précise-t-il.Dans ce pays, près de 34.000 hectares ont brûlé depuis juillet dans les feux de végétation quasiment quotidiens, selon le Système européen d’information sur les incendies forestiers (Effis).La police a évacué lundi les touristes, 500 selon les médias locaux, de la zone naturelle protégée Syri i Kaltër (Oeil bleu), une source d’eau très prisée par des touristes, à une vingtaine de kilomètres près de Saranda, une station balnéaire du sud du pays.Au Monténégro voisin, l’armée est également intervenue pour épauler les pompiers sur un important feu attisé par des rafales de vent qui s’est déclaré lundi au nord de Podgorica, la capitale, où plusieurs familles ont dû quitter leur maison, a rapporté la télévision nationale RTCG.En Croatie, un feu de forêt a ravagé environ 300 hectares dans la région de Jesenice, près du port de Split, dans le sud. 

Canicule: d’un site espagnol classé par l’Unesco aux Balkans, les incendies font rage en Europe

La péninsule ibérique et des pays des Balkans luttent en pleine canicule lundi contre plusieurs incendies qui ont déjà ravagé une partie du site touristique espagnol de Las Médulas, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. La vague de chaleur qui traverse l’Europe a conduit les instituts météorologiques de France, Italie et jusqu’en Albanie à déclencher des alertes rouge canicule. En France, Bordeaux (sud-ouest) a battu lundi son record de chaleur tous mois confondus, avec 41,6°C au thermomètre.  Ces températures élevées qui commencent “à atteindre le Royaume-Uni, est étonnamment puissante par rapport aux données historiques. Pourtant, des vagues de chaleur plus étendues, plus longues et plus fréquentes sont une conséquence prévisible de la hausse des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, principalement due à notre utilisation des combustibles fossiles”, explique Richard Allan, professeur à l’université britannique de Reading. “L’intensité des vagues de chaleur estivales, mais aussi les conditions météorologiques extrêmes, sèches ou humides, continueront de s’aggraver progressivement jusqu’à ce que nous maîtrisions nos émissions de gaz à effet de serre et stabilisions le réchauffement climatique”, ajoute-t-il, insistant sur la nécessité de se “préparer à un monde plus dangereux”. Le ministère italien de la Santé a émis lundi une alerte rouge pour sept grandes villes, dont Bologne et Florence, alors que les températures devraient encore augmenter dans les prochains jours. Onze villes sont en alerte rouge pour mardi et seize pour mercredi.Quelque 190 pompiers et l’armée continuent de lutter contre un incendie qui fait rage depuis samedi dans le parc entourant le Vésuve, dont l’accès est fermé aux touristes.Un garçon roumain de quatre ans est décédé d’un coup de chaleur, quelques jours après avoir été retrouvé inconscient dans la voiture familiale en Sardaigne.En Espagne, la canicule qui frappe depuis une semaine, avec des températures avoisinant les 40°C, devrait se prolonger jusqu’à dimanche, selon l’agence météorologique locale, et engendre de multiples incendies. La région de Castille-et-León, où se trouve Las Médulas, d’anciennes mines d’or romaines classées par l’Unesco en 1997, a enregistré 13 incendies en seulement trois jours, a déclaré à la presse Juan Carlos Suárez-Quiñones, conseiller pour l’Environnement de cette région du nord-ouest du pays, soulignant que beaucoup d’entre eux sont intentionnels.- Patrimoine -Les vents rendent “très difficile” la lutte contre le feu qui transforme en cendres les arbres centenaires qui recouvrent le site de Las Médulas, et qui a fait quatre blessés légers, selon cette même source. “Il faudra des années pour que (le paysage) se rétablisse”, a déploré Alfonso Fernández, maire de Carucedo, une localité proche, interrogé par la radio Cadena Ser.Un autre incendie, près de la ville touristique de Tarifa, dans le sud de l’Espagne, qui était maîtrisé vendredi, a repris de plus belle, obligeant à évacuer 2.000 personnes, dont certaines à l’hôtel ou à la plage.Le Portugal voisin lutte lundi contre trois grands incendies. Le plus préoccupant est situé à Trancoso, dans le centre, et mobilise encore plus de 650 pompiers. Il a causé six blessés légers, dont trois pompiers, selon un bilan de la Protection civile cité par l’agence Lusa, qui précise toutefois que la situation évolue favorablement.En France, 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud, sont classés en risque élevé pour les incendies lundi par Météo-France, au lendemain de la maîtrise du gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares dans l’Aude.En Turquie, plus de 2.000 personnes ont dû être évacuées lundi dans la province de Çanakkale (nord-ouest), où un violent feu a dévasté des habitations et intoxiqué des dizaines de résidents.- Les Balkans en surchauffe -L’alerte rouge canicule est également en vigueur dans plusieurs régions des Balkans occidentaux, avec 41°C atteints par endroits, dans le sud de la Bosnie, au Monténégro et en Albanie.En Albanie, environ 800 soldats ont été déployés pour aider les pompiers, 14 foyers étant toujours actifs lundi, a annoncé le ministère de la Défense.Ils sont assistés par sept hélicoptères et bombardiers d’eau émiratis, tchèques, slovaques, croate et grecs, précise-t-il.Dans ce pays, près de 34.000 hectares ont brûlé depuis juillet dans les feux de végétation quasiment quotidiens, selon le Système européen d’information sur les incendies forestiers (Effis).La police a évacué lundi les touristes, 500 selon les médias locaux, de la zone naturelle protégée Syri i Kaltër (Oeil bleu), une source d’eau très prisée par des touristes, à une vingtaine de kilomètres près de Saranda, une station balnéaire du sud du pays.Au Monténégro voisin, l’armée est également intervenue pour épauler les pompiers sur un important feu attisé par des rafales de vent qui s’est déclaré lundi au nord de Podgorica, la capitale, où plusieurs familles ont dû quitter leur maison, a rapporté la télévision nationale RTCG.En Croatie, un feu de forêt a ravagé environ 300 hectares dans la région de Jesenice, près du port de Split, dans le sud. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Canicule: d’un site espagnol classé par l’Unesco aux Balkans, les incendies font rage en Europe

La péninsule ibérique et des pays des Balkans luttent en pleine canicule lundi contre plusieurs incendies qui ont déjà ravagé une partie du site touristique espagnol de Las Médulas, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. La vague de chaleur qui traverse l’Europe a conduit les instituts météorologiques de France, Italie et jusqu’en Albanie à déclencher des alertes rouge canicule. En France, Bordeaux (sud-ouest) a battu lundi son record de chaleur tous mois confondus, avec 41,6°C au thermomètre.  Ces températures élevées qui commencent “à atteindre le Royaume-Uni, est étonnamment puissante par rapport aux données historiques. Pourtant, des vagues de chaleur plus étendues, plus longues et plus fréquentes sont une conséquence prévisible de la hausse des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, principalement due à notre utilisation des combustibles fossiles”, explique Richard Allan, professeur à l’université britannique de Reading. “L’intensité des vagues de chaleur estivales, mais aussi les conditions météorologiques extrêmes, sèches ou humides, continueront de s’aggraver progressivement jusqu’à ce que nous maîtrisions nos émissions de gaz à effet de serre et stabilisions le réchauffement climatique”, ajoute-t-il, insistant sur la nécessité de se “préparer à un monde plus dangereux”. Le ministère italien de la Santé a émis lundi une alerte rouge pour sept grandes villes, dont Bologne et Florence, alors que les températures devraient encore augmenter dans les prochains jours. Onze villes sont en alerte rouge pour mardi et seize pour mercredi.Quelque 190 pompiers et l’armée continuent de lutter contre un incendie qui fait rage depuis samedi dans le parc entourant le Vésuve, dont l’accès est fermé aux touristes.Un garçon roumain de quatre ans est décédé d’un coup de chaleur, quelques jours après avoir été retrouvé inconscient dans la voiture familiale en Sardaigne.En Espagne, la canicule qui frappe depuis une semaine, avec des températures avoisinant les 40°C, devrait se prolonger jusqu’à dimanche, selon l’agence météorologique locale, et engendre de multiples incendies. La région de Castille-et-León, où se trouve Las Médulas, d’anciennes mines d’or romaines classées par l’Unesco en 1997, a enregistré 13 incendies en seulement trois jours, a déclaré à la presse Juan Carlos Suárez-Quiñones, conseiller pour l’Environnement de cette région du nord-ouest du pays, soulignant que beaucoup d’entre eux sont intentionnels.- Patrimoine -Les vents rendent “très difficile” la lutte contre le feu qui transforme en cendres les arbres centenaires qui recouvrent le site de Las Médulas, et qui a fait quatre blessés légers, selon cette même source. “Il faudra des années pour que (le paysage) se rétablisse”, a déploré Alfonso Fernández, maire de Carucedo, une localité proche, interrogé par la radio Cadena Ser.Un autre incendie, près de la ville touristique de Tarifa, dans le sud de l’Espagne, qui était maîtrisé vendredi, a repris de plus belle, obligeant à évacuer 2.000 personnes, dont certaines à l’hôtel ou à la plage.Le Portugal voisin lutte lundi contre trois grands incendies. Le plus préoccupant est situé à Trancoso, dans le centre, et mobilise encore plus de 650 pompiers. Il a causé six blessés légers, dont trois pompiers, selon un bilan de la Protection civile cité par l’agence Lusa, qui précise toutefois que la situation évolue favorablement.En France, 20 départements, principalement dans l’ouest et le sud, sont classés en risque élevé pour les incendies lundi par Météo-France, au lendemain de la maîtrise du gigantesque feu qui a parcouru 16.000 hectares dans l’Aude.En Turquie, plus de 2.000 personnes ont dû être évacuées lundi dans la province de Çanakkale (nord-ouest), où un violent feu a dévasté des habitations et intoxiqué des dizaines de résidents.- Les Balkans en surchauffe -L’alerte rouge canicule est également en vigueur dans plusieurs régions des Balkans occidentaux, avec 41°C atteints par endroits, dans le sud de la Bosnie, au Monténégro et en Albanie.En Albanie, environ 800 soldats ont été déployés pour aider les pompiers, 14 foyers étant toujours actifs lundi, a annoncé le ministère de la Défense.Ils sont assistés par sept hélicoptères et bombardiers d’eau émiratis, tchèques, slovaques, croate et grecs, précise-t-il.Dans ce pays, près de 34.000 hectares ont brûlé depuis juillet dans les feux de végétation quasiment quotidiens, selon le Système européen d’information sur les incendies forestiers (Effis).La police a évacué lundi les touristes, 500 selon les médias locaux, de la zone naturelle protégée Syri i Kaltër (Oeil bleu), une source d’eau très prisée par des touristes, à une vingtaine de kilomètres près de Saranda, une station balnéaire du sud du pays.Au Monténégro voisin, l’armée est également intervenue pour épauler les pompiers sur un important feu attisé par des rafales de vent qui s’est déclaré lundi au nord de Podgorica, la capitale, où plusieurs familles ont dû quitter leur maison, a rapporté la télévision nationale RTCG.En Croatie, un feu de forêt a ravagé environ 300 hectares dans la région de Jesenice, près du port de Split, dans le sud.