A la COP30, Lula appelle à accélérer la sortie des énergies fossiles
Le président brésilien Lula a appelé vendredi à une sortie “juste” et “ordonnée” des énergies fossiles, envoyant un signal politique fort au sommet de dirigeants mondiaux en prélude à la COP30 à Belem.Deux ans après l’adoption inédite à la COP28 à Dubaï d’un engagement général à sortir progressivement des énergies fossiles, le thème ne figure pas officiellement à l’agenda de la conférence de l’ONU sur le climat, qui s’ouvrira lundi pour près de deux semaines dans cette ville d’Amazonie brésilienne.Mais certains pays comme le Brésil, huitième producteur mondial de pétrole, veulent remettre le sujet dans les débats, en l’absence notable de grands pays pétroliers, à commencer par les Etats-Unis de Donald Trump.”La Terre ne peut plus supporter le modèle de développement basé sur l’utilisation intensive de combustibles fossiles qui a prévalu au cours des 200 dernières années”, a lancé Luiz Inacio Lula da Silva au deuxième et dernier jour du sommet.Le président brésilien avait appelé jeudi à l’ouverture à définir “une feuille de route” pour “surmonter la dépendance aux combustibles fossiles”.Cela avait d’autant plus surpris que le Brésil vient de se lancer dans l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie, au grand dam des écologistes et des représentants indigènes.Mais Lula argumente que l’exploitation pétrolière peut servir à financer la transition énergétique pour les pays en développement.- “Transition centrale” -Alors que la cause climatique reflue, éclipsée par les tensions géopolitiques et commerciales, certains pays ne veulent pas relâcher la pression.Parmi ces pays figurent de nombreux Européens. Malgré leurs récentes divisions, ils se targuent de réduire depuis plus de trois décennies leurs émissions de gaz à effet de serre et de viser -90% d’ici 2040.Jeudi, le président français, Emmanuel Macron, avait appelé chaque pays à “élaborer sa stratégie pour éliminer progressivement les combustibles fossiles”.De nombreuses petites îles dont l’avenir est hypothéqué par l’intensification des cyclones et la montée des océans donnent aussi de la voix.”La transition vers l’abandon des combustibles fossiles est centrale”, a exhorté Surangel Whipps, président de l’archipel pacifique des Palaos, inquiet du “manque chronique d’ambition collective”.S’il a appelé à “accélérer sur tous les fronts” à Belem, le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, a voulu convaincre que la transition est déjà en marche.L’année dernière, 2.000 milliards de dollars ont été investis dans les énergies renouvelables, soit deux fois plus que dans les combustibles fossiles, a-t-il souligné.- “Un grand pas” -“Le Brésil espère que cette question de l’abandon des combustibles fossiles soit effectivement inscrite à l’agenda” de la COP, a déclaré à l’AFP Joao Paulo Capobianco, secretaire exécutif du ministère brésilien de l’Environnement.”Il est évident que personne n’attend une décision”, a-t-il toutefois prévenu. La nécessité d’un consensus entre 200 pays rend en effet les chances d’un accord quasi-nulles.”Je pense que la COP peut permettre qu’un grand pas soit franchi. Cela dépend de l’influence politique”, dit à l’AFP Adna Albuquerque, 57 ans, saluant la position de Lula.Cette spécialiste des peuples autochtones travaille comme bénévole dans les préparatifs du “Village COP”, un grand espace au sein de l’Université fédérale de Belem. Près de 3.000 indigènes de tout le Brésil et d’autres pays vont y loger durant la conférence climat.- Première classe -Pendant ce temps, des initiatives concrètes avancent.Un groupe de pays comprenant la France, l’Espagne et le Kenya veut profiter de la COP30 pour élargir le nombre de pays qui envisagent de taxer les premières classes des compagnies aériennes ainsi que les jets privés, a appris l’AFP de source proche des discussions.”Il est juste que ceux qui ont le plus, et donc polluent davantage, paient”, a estimé vendredi le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.Et le Brésil a lancé un fonds visant à protéger les forêts tropicales, baptisé TFFF, et abondé par la Norvège, l’Indonésie, la France, le Portugal et l’Allemagne.Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a promis une “contribution substantielle” de son pays, mais sans en préciser le montant.
A la COP30, Lula appelle à accélérer la sortie des énergies fossiles
Le président brésilien Lula a appelé vendredi à une sortie “juste” et “ordonnée” des énergies fossiles, envoyant un signal politique fort au sommet de dirigeants mondiaux en prélude à la COP30 à Belem.Deux ans après l’adoption inédite à la COP28 à Dubaï d’un engagement général à sortir progressivement des énergies fossiles, le thème ne figure pas officiellement à l’agenda de la conférence de l’ONU sur le climat, qui s’ouvrira lundi pour près de deux semaines dans cette ville d’Amazonie brésilienne.Mais certains pays comme le Brésil, huitième producteur mondial de pétrole, veulent remettre le sujet dans les débats, en l’absence notable de grands pays pétroliers, à commencer par les Etats-Unis de Donald Trump.”La Terre ne peut plus supporter le modèle de développement basé sur l’utilisation intensive de combustibles fossiles qui a prévalu au cours des 200 dernières années”, a lancé Luiz Inacio Lula da Silva au deuxième et dernier jour du sommet.Le président brésilien avait appelé jeudi à l’ouverture à définir “une feuille de route” pour “surmonter la dépendance aux combustibles fossiles”.Cela avait d’autant plus surpris que le Brésil vient de se lancer dans l’exploration pétrolière au large de l’Amazonie, au grand dam des écologistes et des représentants indigènes.Mais Lula argumente que l’exploitation pétrolière peut servir à financer la transition énergétique pour les pays en développement.- “Transition centrale” -Alors que la cause climatique reflue, éclipsée par les tensions géopolitiques et commerciales, certains pays ne veulent pas relâcher la pression.Parmi ces pays figurent de nombreux Européens. Malgré leurs récentes divisions, ils se targuent de réduire depuis plus de trois décennies leurs émissions de gaz à effet de serre et de viser -90% d’ici 2040.Jeudi, le président français, Emmanuel Macron, avait appelé chaque pays à “élaborer sa stratégie pour éliminer progressivement les combustibles fossiles”.De nombreuses petites îles dont l’avenir est hypothéqué par l’intensification des cyclones et la montée des océans donnent aussi de la voix.”La transition vers l’abandon des combustibles fossiles est centrale”, a exhorté Surangel Whipps, président de l’archipel pacifique des Palaos, inquiet du “manque chronique d’ambition collective”.S’il a appelé à “accélérer sur tous les fronts” à Belem, le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, a voulu convaincre que la transition est déjà en marche.L’année dernière, 2.000 milliards de dollars ont été investis dans les énergies renouvelables, soit deux fois plus que dans les combustibles fossiles, a-t-il souligné.- “Un grand pas” -“Le Brésil espère que cette question de l’abandon des combustibles fossiles soit effectivement inscrite à l’agenda” de la COP, a déclaré à l’AFP Joao Paulo Capobianco, secretaire exécutif du ministère brésilien de l’Environnement.”Il est évident que personne n’attend une décision”, a-t-il toutefois prévenu. La nécessité d’un consensus entre 200 pays rend en effet les chances d’un accord quasi-nulles.”Je pense que la COP peut permettre qu’un grand pas soit franchi. Cela dépend de l’influence politique”, dit à l’AFP Adna Albuquerque, 57 ans, saluant la position de Lula.Cette spécialiste des peuples autochtones travaille comme bénévole dans les préparatifs du “Village COP”, un grand espace au sein de l’Université fédérale de Belem. Près de 3.000 indigènes de tout le Brésil et d’autres pays vont y loger durant la conférence climat.- Première classe -Pendant ce temps, des initiatives concrètes avancent.Un groupe de pays comprenant la France, l’Espagne et le Kenya veut profiter de la COP30 pour élargir le nombre de pays qui envisagent de taxer les premières classes des compagnies aériennes ainsi que les jets privés, a appris l’AFP de source proche des discussions.”Il est juste que ceux qui ont le plus, et donc polluent davantage, paient”, a estimé vendredi le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.Et le Brésil a lancé un fonds visant à protéger les forêts tropicales, baptisé TFFF, et abondé par la Norvège, l’Indonésie, la France, le Portugal et l’Allemagne.Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a promis une “contribution substantielle” de son pays, mais sans en préciser le montant.
Emoi après des heurts lors du concert d’un orchestre israélien à Paris
Fumigènes dans les gradins, heurts, interruptions du concert: les incidents qui ont émaillé jeudi soir un concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël à Paris ont suscité vendedu une vague de condamnations dans la classe politique, à l’exception de LFI. Trois hommes et une femme ont été placés en garde à vue pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations. Un des suspects est fiché S pour ses liens avec la “mouvance contestataire”, selon une source proche du dossier.Le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez a indiqué que la soirée avait été “perturbée par des militants (…) propalestiniens”, dont deux “ont craqué des fumigènes”, ce qui est “totalement irresponsable”. “Il n’y a aucune cause qui justifie qu’on mette en danger la vie des spectateurs”, a-t-il ajouté lors d’un déplacement à Bourges.La Cité de la musique-Philharmonie de Paris a indiqué avoir porté plainte et a condamné “fermement les graves incidents” survenus dans la grande salle de concert Pierre-Boulez.Des vidéos en ligne montrent une personne qui brandit un fumigène depuis les gradins. D’autres personnes tentent de l’intercepter et des violences éclatent.”A trois reprises, des spectateurs ont tenté de diverses manières d’interrompre le concert, dont deux fois avec l’usage de fumigènes”, a précisé la Philharmonie. “Le concert a démarré normalement. Il s’est passé quelques minutes, ensuite il y a eu un premier mouvement de foule et une altercation”, a raconté à l’AFP Méryl, une spectatrice venue avec une amie, “qui a eu vraiment peur”. “Aucun artiste ne doit être boycotté même si on n’est pas d’accord avec la politique du pays”, a déclaré à l’AFP une autre spectatrice sous couvert de l’anonymat.Les agitateurs évacués, le concert s’est “achevé dans le calme” sous la direction du chef d’orchestre Lahav Shani, selon la Philharmonie.- “Visée politique” -“La violence n’a pas sa place dans une salle de concert”, a dénoncé la ministre de la Culture Rachida Dati, en soulignant que “la liberté de programmation et de création est un droit fondamental de notre République”.Aurore Bergé, ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, a pour sa part qualifié d'”indigne de notre pays” ce qu'”a subi” l’Orchestre philharmonique d’Israël. “L’antisémitisme, sous toutes ses formes, n’aura jamais sa place en France”, a-t-elle ajouté.”Dès que ces voyous ont fait sortir des fumigènes, ils se sont fait tabasser. C’était le public qui réagissait naturellement”, a affirmé à l’AFP l’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, présent au concert.De son côté, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon “ne condamne pas” les incidents. “Vous ne pouvez pas empêcher à des gens d’exprimer une protestation contre un génocide”, a-t-il affirmé.Le PS a aussi réagi par la voix de son premier secrétaire Olivier Faure, pour qui “on n’interdit pas un orchestre israélien de jouer à la philharmonie de Paris parce qu’on combat Netanyahu. La musique ne bombarde personne”.”Il y avait une visée politique dans ce concert” qui “s’est conclu par l’hymne national israélien joué en bis”, a argué pour sa part auprès de l’AFP Ghislain Gauthier, secrétaire général de la CGT Spectacle.”L’hymne israélien n’était pas prévu dans le programme de l’orchestre. Il a été interprété en deuxième bis” et “sans que la Philharmonie en soit préalablement informée”, a affirmé la Philharmonie dans un communiqué. “C’est donc la responsabilité de l’orchestre et de lui seul”.Ces derniers jours, la CGT Spectacle avait réclamé que la Philharmonie “rappelle à son public les accusations gravissimes qui pèsent contre les dirigeants” d’Israël, notamment dans la guerre à Gaza. Des militants propalestiniens avaient aussi demandé l’annulation du concert.Pour sa part, la cheffe de file du RN Marine Le Pen a dénoncé des actes “intolérables” provoqués par “des activistes antisémites d’extrême gauche” et le président du parti, Jordan Bardella, a dénoncé “un acte de haine antisémite”.Sollicité par l’AFP, l’entourage du chef d’orchestre Lahav Shani a indiqué qu’il n’était pas disponible pour réagir et “restait concentré sur la musique et ses musiciens”.
Emoi après des heurts lors du concert d’un orchestre israélien à Paris
Fumigènes dans les gradins, heurts, interruptions du concert: les incidents qui ont émaillé jeudi soir un concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël à Paris ont suscité vendedu une vague de condamnations dans la classe politique, à l’exception de LFI. Trois hommes et une femme ont été placés en garde à vue pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations. Un des suspects est fiché S pour ses liens avec la “mouvance contestataire”, selon une source proche du dossier.Le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez a indiqué que la soirée avait été “perturbée par des militants (…) propalestiniens”, dont deux “ont craqué des fumigènes”, ce qui est “totalement irresponsable”. “Il n’y a aucune cause qui justifie qu’on mette en danger la vie des spectateurs”, a-t-il ajouté lors d’un déplacement à Bourges.La Cité de la musique-Philharmonie de Paris a indiqué avoir porté plainte et a condamné “fermement les graves incidents” survenus dans la grande salle de concert Pierre-Boulez.Des vidéos en ligne montrent une personne qui brandit un fumigène depuis les gradins. D’autres personnes tentent de l’intercepter et des violences éclatent.”A trois reprises, des spectateurs ont tenté de diverses manières d’interrompre le concert, dont deux fois avec l’usage de fumigènes”, a précisé la Philharmonie. “Le concert a démarré normalement. Il s’est passé quelques minutes, ensuite il y a eu un premier mouvement de foule et une altercation”, a raconté à l’AFP Méryl, une spectatrice venue avec une amie, “qui a eu vraiment peur”. “Aucun artiste ne doit être boycotté même si on n’est pas d’accord avec la politique du pays”, a déclaré à l’AFP une autre spectatrice sous couvert de l’anonymat.Les agitateurs évacués, le concert s’est “achevé dans le calme” sous la direction du chef d’orchestre Lahav Shani, selon la Philharmonie.- “Visée politique” -“La violence n’a pas sa place dans une salle de concert”, a dénoncé la ministre de la Culture Rachida Dati, en soulignant que “la liberté de programmation et de création est un droit fondamental de notre République”.Aurore Bergé, ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, a pour sa part qualifié d'”indigne de notre pays” ce qu'”a subi” l’Orchestre philharmonique d’Israël. “L’antisémitisme, sous toutes ses formes, n’aura jamais sa place en France”, a-t-elle ajouté.”Dès que ces voyous ont fait sortir des fumigènes, ils se sont fait tabasser. C’était le public qui réagissait naturellement”, a affirmé à l’AFP l’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, présent au concert.De son côté, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon “ne condamne pas” les incidents. “Vous ne pouvez pas empêcher à des gens d’exprimer une protestation contre un génocide”, a-t-il affirmé.Le PS a aussi réagi par la voix de son premier secrétaire Olivier Faure, pour qui “on n’interdit pas un orchestre israélien de jouer à la philharmonie de Paris parce qu’on combat Netanyahu. La musique ne bombarde personne”.”Il y avait une visée politique dans ce concert” qui “s’est conclu par l’hymne national israélien joué en bis”, a argué pour sa part auprès de l’AFP Ghislain Gauthier, secrétaire général de la CGT Spectacle.”L’hymne israélien n’était pas prévu dans le programme de l’orchestre. Il a été interprété en deuxième bis” et “sans que la Philharmonie en soit préalablement informée”, a affirmé la Philharmonie dans un communiqué. “C’est donc la responsabilité de l’orchestre et de lui seul”.Ces derniers jours, la CGT Spectacle avait réclamé que la Philharmonie “rappelle à son public les accusations gravissimes qui pèsent contre les dirigeants” d’Israël, notamment dans la guerre à Gaza. Des militants propalestiniens avaient aussi demandé l’annulation du concert.Pour sa part, la cheffe de file du RN Marine Le Pen a dénoncé des actes “intolérables” provoqués par “des activistes antisémites d’extrême gauche” et le président du parti, Jordan Bardella, a dénoncé “un acte de haine antisémite”.Sollicité par l’AFP, l’entourage du chef d’orchestre Lahav Shani a indiqué qu’il n’était pas disponible pour réagir et “restait concentré sur la musique et ses musiciens”.
Abigail Spanberger et Mikie Sherrill, nouveaux visages des démocrates modérés aux Etats-Unis
Deux démocrates modérées, l’une passée par la CIA, l’autre ex-pilote d’hélicoptère dans la marine. Amies depuis presque 10 ans et fraîchement élues gouverneures, Abigail Spanberger et Mikie Sherrill font figure de modèle pour un parti qui cherche encore un cap face à Donald Trump.Abigail Spanberger, 46 ans, était la grande favorite des sondages pour devenir …
Mercosur: Macron affirme être vigilant après le tollé provoqué par ses propos
Emmanuel Macron a réaffirmé vendredi qu’il restait “vigilant” et attendait encore des “réponses claires” sur l’accord commercial entre l’Union européenne et le bloc latino-américain du Mercosur, après le tollé causé en France par ses propos “positifs” quant à un possible feu vert.”Nous avons commencé à être entendus par la Commission” européenne, “c’est ce qui fait que j’ai pu dire que j’étais plus positif quand elle a présenté un élément nouveau par rapport à l’accord initial avec une clause de sauvegarde agricole robuste”, a dit le président français lors d’une conférence de presse à Mexico.Il a toutefois tenté de rassurer: “je reste vigilant, (…) car je défends les intérêts de la France et nous continuons à nous battre”, “la France continue d’attendre des réponses claires”, a-t-il martelé.Tard jeudi soir, le président français avait mis le feu aux poudres en se disant “plutôt positif” quant à la possibilité d’accepter ce traité de libre-échange, alors qu’il s’exprimait devant la presse en marge du sommet des chefs d’Etats précédant la COP30 à Belem au Brésil. Quelques heures plus tard, la ministre française de l’Agriculture (issue de LR) Annie Genevard, avait au contraire estimé que les garanties obtenues par la France pour protéger ses cultivateurs et éleveurs ne sont pas encore suffisantes: “aujourd’hui, même s’il y a des avancées, le compte n’y est pas”, avait-elle dit dans un message sur X.- “Trahison” -A gauche comme à droite, une grande partie de la classe politique a martelé vendredi que cet accord devait être “rejeté”, s’indignant des propos d’Emmanuel Macron.Quant au puissant syndicat agricole FNSEA, il a dénoncé “un reniement total”, déplorant les propos du président de la république qui avait pourtant affirmé “sa ferme opposition” à cet accord, a réagi Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, dans un message sur X. “En choisissant ce moment et ce lieu pour tendre la main au Mercosur, le Président de la République signe sa rupture avec l’agriculture française”, a-t-il prévenu.Pour Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, “le Mercosur, c’est la mort de l’agriculture”. Historiquement opposée aux accords de libre-échange, la Confédération paysanne dénonce “une trahison”.”Il nous avait dit, la main sur le coeur, au Salon de l’agriculture, qu’il s’opposerait à cet accord. (…) On est plus qu’en colère”, a déclaré à l’AFP un de ses porte-parole, Stéphane Galais.Cet accord, sur la table depuis des décennies mais signé fin 2024, doit permettre à l’UE d’exporter davantage de voitures, machines, vins… en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay. Mais il facilitera aussi l’entrée de bœuf, volaille, sucre, miel… via des droits de douane réduits.- “Plan social” -Emmanuel Macron a cité jeudi l’obtention par la France de clauses de sauvegarde renforcées censées préserver les produits agricoles européens en cas de brusque hausse des importations ou baisse des prix liées à l’importation de produits latino-américains.Mais pour tous les syndicats sectoriels français, ces clauses ne protègent en rien d’une distorsion de concurrence liée à des normes environnementales et sanitaires moins exigeantes en Amérique du Sud.Cet accord, décrié aussi par une majorité de la classe politique française, intervient alors que de nombreuses filières agricoles sont en souffrance, comme l’élevage bovin: aujourd’hui, les importations d’aloyaux venues du Mercosur arrivent déjà à des coûts inférieurs de 18% à 32%, selon l’Institut de l’élevage.Le patron de la FNSEA appelle vendredi “les eurodéputés français à faire bloc pour s’opposer à cet accord”, dont la Commission européenne a lancé le processus de ratification.”Ces clauses de sauvegarde, on n’en veut pas. Il faut sortir de l’agriculture de ces accords de libre-échange. C’est tout”, a dit Véronique Le Floch vendredi à l’AFP.Parmi les “lignes rouges” citées par la ministre française de l’Agriculture, figurent l’obtention de clauses de sauvegarde “opérationnelles”, mais aussi des “mesures miroirs” garantissant que les produits respectent les mêmes normes, avec des “contrôles renforcés” sur les produits importés.A l’issue d’une rencontre entre le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la présidence brésilienne a indiqué mercredi qu’ils étaient “disposés à signer” l’accord lors du sommet du Mercosur, le 20 décembre à Rio de Janeiro.sb-cho-fff-jul/jbo/nth
Mercosur: Macron affirme être vigilant après le tollé provoqué par ses propos
Emmanuel Macron a réaffirmé vendredi qu’il restait “vigilant” et attendait encore des “réponses claires” sur l’accord commercial entre l’Union européenne et le bloc latino-américain du Mercosur, après le tollé causé en France par ses propos “positifs” quant à un possible feu vert.”Nous avons commencé à être entendus par la Commission” européenne, “c’est ce qui fait que j’ai pu dire que j’étais plus positif quand elle a présenté un élément nouveau par rapport à l’accord initial avec une clause de sauvegarde agricole robuste”, a dit le président français lors d’une conférence de presse à Mexico.Il a toutefois tenté de rassurer: “je reste vigilant, (…) car je défends les intérêts de la France et nous continuons à nous battre”, “la France continue d’attendre des réponses claires”, a-t-il martelé.Tard jeudi soir, le président français avait mis le feu aux poudres en se disant “plutôt positif” quant à la possibilité d’accepter ce traité de libre-échange, alors qu’il s’exprimait devant la presse en marge du sommet des chefs d’Etats précédant la COP30 à Belem au Brésil. Quelques heures plus tard, la ministre française de l’Agriculture (issue de LR) Annie Genevard, avait au contraire estimé que les garanties obtenues par la France pour protéger ses cultivateurs et éleveurs ne sont pas encore suffisantes: “aujourd’hui, même s’il y a des avancées, le compte n’y est pas”, avait-elle dit dans un message sur X.- “Trahison” -A gauche comme à droite, une grande partie de la classe politique a martelé vendredi que cet accord devait être “rejeté”, s’indignant des propos d’Emmanuel Macron.Quant au puissant syndicat agricole FNSEA, il a dénoncé “un reniement total”, déplorant les propos du président de la république qui avait pourtant affirmé “sa ferme opposition” à cet accord, a réagi Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, dans un message sur X. “En choisissant ce moment et ce lieu pour tendre la main au Mercosur, le Président de la République signe sa rupture avec l’agriculture française”, a-t-il prévenu.Pour Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, “le Mercosur, c’est la mort de l’agriculture”. Historiquement opposée aux accords de libre-échange, la Confédération paysanne dénonce “une trahison”.”Il nous avait dit, la main sur le coeur, au Salon de l’agriculture, qu’il s’opposerait à cet accord. (…) On est plus qu’en colère”, a déclaré à l’AFP un de ses porte-parole, Stéphane Galais.Cet accord, sur la table depuis des décennies mais signé fin 2024, doit permettre à l’UE d’exporter davantage de voitures, machines, vins… en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay. Mais il facilitera aussi l’entrée de bœuf, volaille, sucre, miel… via des droits de douane réduits.- “Plan social” -Emmanuel Macron a cité jeudi l’obtention par la France de clauses de sauvegarde renforcées censées préserver les produits agricoles européens en cas de brusque hausse des importations ou baisse des prix liées à l’importation de produits latino-américains.Mais pour tous les syndicats sectoriels français, ces clauses ne protègent en rien d’une distorsion de concurrence liée à des normes environnementales et sanitaires moins exigeantes en Amérique du Sud.Cet accord, décrié aussi par une majorité de la classe politique française, intervient alors que de nombreuses filières agricoles sont en souffrance, comme l’élevage bovin: aujourd’hui, les importations d’aloyaux venues du Mercosur arrivent déjà à des coûts inférieurs de 18% à 32%, selon l’Institut de l’élevage.Le patron de la FNSEA appelle vendredi “les eurodéputés français à faire bloc pour s’opposer à cet accord”, dont la Commission européenne a lancé le processus de ratification.”Ces clauses de sauvegarde, on n’en veut pas. Il faut sortir de l’agriculture de ces accords de libre-échange. C’est tout”, a dit Véronique Le Floch vendredi à l’AFP.Parmi les “lignes rouges” citées par la ministre française de l’Agriculture, figurent l’obtention de clauses de sauvegarde “opérationnelles”, mais aussi des “mesures miroirs” garantissant que les produits respectent les mêmes normes, avec des “contrôles renforcés” sur les produits importés.A l’issue d’une rencontre entre le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la présidence brésilienne a indiqué mercredi qu’ils étaient “disposés à signer” l’accord lors du sommet du Mercosur, le 20 décembre à Rio de Janeiro.sb-cho-fff-jul/jbo/nth






