Meurtre dans une mosquée: le meurtrier d’Aboubakar Cissé mis en examen et écroué

L’homme qui a tué à coups de couteau le jeune Malien Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard a été remis vendredi par l’Italie, où il s’était rendu après une brève cavale, à la justice française, mis en examen pour “assassinat à raison de la race ou de la religion” et écroué.Arrivé dans l’après-midi sous escorte des policiers d’élite du Raid au tribunal de Nîmes, il a été présenté à un juge d’instruction et “mis en examen du chef d’assassinat (meurtre prémédité) à raison de la race ou de la religion, et placé en détention provisoire, décision conforme aux réquisitions du parquet”, a indiqué la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué.Olivier Hadzovic, un Français de 20 ans “n’a pas été en mesure de faire des déclarations et sera interrogé ultérieurement par le magistrat instructeur”, a-t-elle précisé.Le meurtrier, dont l’acte filmé par la vidéosurveillance a ravivé en France un débat autour du terme même “d’islamophobie”, aurait agi, selon de précédentes déclarations de la magistrate, en raison d’une “envie obsessionnelle de tuer une personne”.Ce silence n’est “en aucune manière d’une quelconque velléité d’obstruction ou de soustraction, mais une incapacité, à l’heure où je vous parle, de s’exprimer”, a déclaré aux journalistes Adrien Gabeaud, un des avocats du jeune homme. Il n’a pas donné plus de détails, évoquant “notamment des raisons médicales” et “liées à son psychisme”, et soulignant qu’il allait demander “un certain nombre d’expertises”.Me Gabeaud s’est refusé à “donner davantage d’éléments sur le fond du dossier”, relevant toutefois “qu’aucune connotation à caractère terroriste n’a jamais été juridiquement envisagée”. En fuite pendant près de trois jours, le meurtrier d’Aboubakar Cissé, frappé de 57 coups de couteau le 25 avril dans la salle de prière de la mosquée Khadidja à La Grand-Combe, s’était finalement rendu à la police italienne à Pistoia, près de Florence.Sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, il a consenti à être remis à la France dans le cadre d’une procédure accélérée.Une cérémonie a eu lieu jeudi à Bamako en hommage à Aboubakar Cissé, qui avait 22 ans et dont le corps a été rapatrié dans son pays d’origine, en présence de proches et de responsables qui ont demandé aux autorités françaises que “la justice aboutisse”.En France, des organisations et personnalités appellent à une marche dimanche à Paris pour dénoncer “la progression de l’islamophobie” et rendre hommage au jeune homme, arrivé en France vers l’âge de 15 ans et qui vivait depuis plusieurs années dans des conditions précaires à La Grand-Combe.- “Dire les choses” -“Il faut que tout le monde prenne part au combat pour protéger les musulmans de France”, assure Sofia Tizaoui, secrétaire syndicale de l’Union syndicale lycéenne, une des organisations à l’initiative de la mobilisation.Le terme d’islamophobie n’est pratiquement pas utilisé par la droite, qui le conteste. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dont l’attitude dans cette affaire a été critiquée à gauche et par des proches de la victime, a estimé qu'”il y a une connotation idéologique du terme +islamophobie+ très marquée vis-à-vis des Frères musulmans, qui fait que dans notre ministère, on prend la précaution de ne pas l’utiliser”.Le Premier ministre, François Bayrou, a au contraire défendu son emploi du terme “islamophobe” après le meurtre d’Aboubakar Cissé, affirmant qu'”il faut avoir le courage de dire les choses telles qu’elles sont”.Olivier Hadzovic a “agi dans un contexte isolé, sans revendication idéologique ou lien avec une organisation (…). Les ressorts pour agir de l’agresseur sont très vite apparus comme profondément personnels, l’envie de tuer quelqu’un, quelle que soit la cible”, avait déclaré Mme Gensac le 2 mai.Rien ne permet encore d’expliquer pourquoi “il entre dans cette mosquée” et agresse cette personne précise, avait insisté la magistrate, rappelant que des contenus en ligne du futur meurtrier avaient été signalés. Il y faisait part “d’envies de viols de femmes, de meurtres ou de viols de cadavre”. Selon l’avocat l’ayant assisté en Italie, le jeune homme a reconnu le meurtre mais nié avoir agi par haine de l’islam, indiquant “avoir tué la première personne qu’il a trouvée”.Les avocats de la famille Cissé réclament eux, en vain jusqu’à présent, que l’enquête soit requalifiée en “assassinat terroriste”.

Le Pakistan et l’Inde se renvoient la responsabilité des combats, nouvelle attaque de drones

Le Pakistan et l’Inde se sont à nouveau renvoyés vendredi la responsabilité des intenses combats qui continuent de les opposer depuis trois jours à leur frontière et ont déjà tué une cinquantaine de civils des deux camps.Pour la deuxième soirée consécutive, l’Inde a affirmé avoir été la cible d’une vague d’attaques de drones pakistanais qui a visé les régions du Cachemire et du Penjab, dans le nord-ouest de son territoire.Le chef de l’exécutif du Cachemire, Omar Abdullah, a rapporté sur son compte X des “détonations intermittentes” dans la ville de Jammu. “Plus d’électricité maintenant à Jammu. On entend des sirènes dans la ville”.Depuis les frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat commis le 22 avril dans le Cachemire indien, les frappes de missiles, les tirs d’artillerie et les attaques de drones se succèdent, malgré les appels à la désescalade venus de l’étranger.L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 civils à Pahalgam, ce qu’Islamabad dément fermement.Les tirs de missiles indiens ont été immédiatement suivis d’une riposte pakistanaise, entraînant les deux puissances nucléaires dans leur confrontation militaire la plus intense depuis plusieurs décennies.Le Premier ministre indien Narendra Modi a rencontré son conseiller à la sécurité nationale, son ministre de la Défense et les chefs des forces armées, a indiqué son bureau.L’Inde a fermé 24 aéroports et les médias locaux ont indiqué que la suspension du trafic aérien resterait en place jusqu’à la semaine prochaine.- “Pertes et blessés” -Jeudi soir déjà, l’Inde a rapporté “de multiples attaques” de drones en de nombreux points de son territoire et des tirs d’artillerie qui ont continué toute la nuit le long de la “ligne de contrôle” entre les deux pays.Devant la presse, une porte-parole de l’armée, Vyomika Singh, a décrit des “incursions (…) avec environ 300 à 400 drones”, selon elle toutes repoussées.L’officier a encore évoqué “des pertes et des blessés” dans les deux camps, sans plus de précision.L’armée pakistanaise a pour sa part affirmé avoir abattu “77 drones” indiens depuis le début des hostilités.Les affirmations des deux camps sont impossibles à vérifier de source indépendante, notamment parce que de nombreuses zones sont inaccessibles.Les deux capitales n’ont donné vendredi aucun signe d’apaisement et continué à se renvoyer la responsabilité des combats et des pertes civiles qu’ils causent.”Nous n’irons pas à la désescalade” avec l’Inde, a déclaré vendredi le porte-parole de l’armée pakistanaise, le lieutenant-général Ahmed Chaudhry. “Avec ce qu’ils nous ont fait, il faut leur rendre des coups”.- “Rhétorique belliqueuse” -“Le comportement irresponsable de l’Inde a poussé deux Etats nucléaires plus près d’un conflit majeur”, a renchéri le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères Shafqat Ali Khan.”Les actions de provocation et d’escalade du Pakistan visent les villes et les infrastructures civiles indiennes en même temps que des cibles militaires”, a accusé en retour un haut diplomate indien, Vikram Misra. Avant de dénoncer les “démentis grotesques” d’Islamabad.Le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) s’est inquiété de “la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère” des deux voisins.Si des deux côtés de la frontière, dirigeants et haut-gradés multiplient les menaces, les habitants, eux, enterrent leurs morts et tentent de reprendre le cours de leur vie sous la menace des bombardements.”Ce matin je suis venu au marché pour trouver un peu de travail mais tout est fermé”, a déploré auprès de l’AFP Mohammad Lateef Bhat, un habitant de la ville indienne d’Uri. “Je vais rentrer les mains vides”.Des dizaines de millions d’enfants sont privés d’école des deux côtés de la frontière. Après qu’un drone s’est abattu près du stade de cricket de Rawalpindi, Islamabad a annoncé relocaliser son championnat national aux Emirats arabes unis.- Désinformation -New Delhi, de son côté, a suspendu vendredi pendant une semaine les matches de sa très lucrative Première Ligue de cricket.Alors que les deux pays nés de la violente partition de l’Empire britannique à leur indépendance en 1947 s’enferrent dans un état de guerre, Londres les a à son tour appelés vendredi à la raison.Le ministre des Affaires étrangères David Lammy a “souligné qu’il fallait que les deux parties exercent la retenue et aillent vers la désescalade”, lors d’un entretien au téléphone avec son homologue pakistanais Ishaq Dar rapporté par le bureau de ce dernier.Jeudi, le vice-président américain JD Vance a plaidé lui aussi pour la “désescalade”. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, “nous n’allons pas nous impliquer dans une guerre qui n’est fondamentalement pas notre affaire”.La confrontation entre les deux pays fait également rage sur le front de l’information.L’Inde a ordonné jeudi à X de bloquer plus de 8.000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau social a dit s’y être conformé à contrecÅ“ur, dénonçant une “censure”.New Delhi avait déjà exigé l’interdiction en Inde de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou de médias pakistanais.burs-pa/mm/gge

Le Pakistan et l’Inde se renvoient la responsabilité des combats, nouvelle attaque de drones

Le Pakistan et l’Inde se sont à nouveau renvoyés vendredi la responsabilité des intenses combats qui continuent de les opposer depuis trois jours à leur frontière et ont déjà tué une cinquantaine de civils des deux camps.Pour la deuxième soirée consécutive, l’Inde a affirmé avoir été la cible d’une vague d’attaques de drones pakistanais qui a visé les régions du Cachemire et du Penjab, dans le nord-ouest de son territoire.Le chef de l’exécutif du Cachemire, Omar Abdullah, a rapporté sur son compte X des “détonations intermittentes” dans la ville de Jammu. “Plus d’électricité maintenant à Jammu. On entend des sirènes dans la ville”.Depuis les frappes indiennes menées mercredi sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat commis le 22 avril dans le Cachemire indien, les frappes de missiles, les tirs d’artillerie et les attaques de drones se succèdent, malgré les appels à la désescalade venus de l’étranger.L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 civils à Pahalgam, ce qu’Islamabad dément fermement.Les tirs de missiles indiens ont été immédiatement suivis d’une riposte pakistanaise, entraînant les deux puissances nucléaires dans leur confrontation militaire la plus intense depuis plusieurs décennies.Le Premier ministre indien Narendra Modi a rencontré son conseiller à la sécurité nationale, son ministre de la Défense et les chefs des forces armées, a indiqué son bureau.L’Inde a fermé 24 aéroports et les médias locaux ont indiqué que la suspension du trafic aérien resterait en place jusqu’à la semaine prochaine.- “Pertes et blessés” -Jeudi soir déjà, l’Inde a rapporté “de multiples attaques” de drones en de nombreux points de son territoire et des tirs d’artillerie qui ont continué toute la nuit le long de la “ligne de contrôle” entre les deux pays.Devant la presse, une porte-parole de l’armée, Vyomika Singh, a décrit des “incursions (…) avec environ 300 à 400 drones”, selon elle toutes repoussées.L’officier a encore évoqué “des pertes et des blessés” dans les deux camps, sans plus de précision.L’armée pakistanaise a pour sa part affirmé avoir abattu “77 drones” indiens depuis le début des hostilités.Les affirmations des deux camps sont impossibles à vérifier de source indépendante, notamment parce que de nombreuses zones sont inaccessibles.Les deux capitales n’ont donné vendredi aucun signe d’apaisement et continué à se renvoyer la responsabilité des combats et des pertes civiles qu’ils causent.”Nous n’irons pas à la désescalade” avec l’Inde, a déclaré vendredi le porte-parole de l’armée pakistanaise, le lieutenant-général Ahmed Chaudhry. “Avec ce qu’ils nous ont fait, il faut leur rendre des coups”.- “Rhétorique belliqueuse” -“Le comportement irresponsable de l’Inde a poussé deux Etats nucléaires plus près d’un conflit majeur”, a renchéri le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères Shafqat Ali Khan.”Les actions de provocation et d’escalade du Pakistan visent les villes et les infrastructures civiles indiennes en même temps que des cibles militaires”, a accusé en retour un haut diplomate indien, Vikram Misra. Avant de dénoncer les “démentis grotesques” d’Islamabad.Le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) s’est inquiété de “la rhétorique belliqueuse, l’agitation domestique et la logique jusqu’au-boutiste de la surenchère” des deux voisins.Si des deux côtés de la frontière, dirigeants et haut-gradés multiplient les menaces, les habitants, eux, enterrent leurs morts et tentent de reprendre le cours de leur vie sous la menace des bombardements.”Ce matin je suis venu au marché pour trouver un peu de travail mais tout est fermé”, a déploré auprès de l’AFP Mohammad Lateef Bhat, un habitant de la ville indienne d’Uri. “Je vais rentrer les mains vides”.Des dizaines de millions d’enfants sont privés d’école des deux côtés de la frontière. Après qu’un drone s’est abattu près du stade de cricket de Rawalpindi, Islamabad a annoncé relocaliser son championnat national aux Emirats arabes unis.- Désinformation -New Delhi, de son côté, a suspendu vendredi pendant une semaine les matches de sa très lucrative Première Ligue de cricket.Alors que les deux pays nés de la violente partition de l’Empire britannique à leur indépendance en 1947 s’enferrent dans un état de guerre, Londres les a à son tour appelés vendredi à la raison.Le ministre des Affaires étrangères David Lammy a “souligné qu’il fallait que les deux parties exercent la retenue et aillent vers la désescalade”, lors d’un entretien au téléphone avec son homologue pakistanais Ishaq Dar rapporté par le bureau de ce dernier.Jeudi, le vice-président américain JD Vance a plaidé lui aussi pour la “désescalade”. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, “nous n’allons pas nous impliquer dans une guerre qui n’est fondamentalement pas notre affaire”.La confrontation entre les deux pays fait également rage sur le front de l’information.L’Inde a ordonné jeudi à X de bloquer plus de 8.000 comptes, dont ceux de médias internationaux. Le réseau social a dit s’y être conformé à contrecÅ“ur, dénonçant une “censure”.New Delhi avait déjà exigé l’interdiction en Inde de plusieurs comptes de figures politiques, de célébrités ou de médias pakistanais.burs-pa/mm/gge

US confirms another outage at Newark airport

US authorities said the overstretched airport of Newark, one of three serving the New York metropolitan area, suffered a new 90-second outage early on Friday.Delays and flight cancellations had already followed an April 28 incident at Newark Liberty International Airport, in which traffic controllers stationed in nearby Philadelphia were unable to communicate with planes.In the latest incident, according to the Federal Aviation Administration (FAA), there “was a telecommunications outage that impacted communications and radar display” at the same Philadelphia traffic control station that guides aircraft in and out of Newark’s airspace.The outage occurred around 3:55 am (07:55 GMT) on Friday and “lasted approximately 90 seconds,” a short statement said.Following the first incident, the FAA said Wednesday it was slowing arrivals and departures at Newark, which is one of the United States’ busiest airports. In Wednesday’s statement, the FAA said it was adding new telecommunications capacity, replacing copper connections with updated materials and deploying backup equipment.It also cited runway construction as a cause for the slowdown.The troubles at Newark follow a January 29 mid-air collision near Washington’s Reagan National Airport involving a passenger jet and a military helicopter, the first major US commercial crash since 2009.White House Press Secretary Karoline Leavitt described Friday’s incident as a “glitch” “caused by the same telecoms and software issues that were raised last week,” adding that FAA and Department of Transportation staff were installing new telecommunications connections. “The goal is to have the totality of this work done by the end of the summer,” she said.Leavitt praised Transportation Secretary Sean Duffy, who on Thursday unveiled a sweeping plan to modernize the nation’s air traffic control system.”These are much needed changes. This is a very bold plan by the Department of Transportation,” Leavitt said. “I think it’s unfortunate that the previous administration sat on their hands and did nothing,” Leavitt said, referring to the Biden administration.Senator Chuck Schumer of New York, the Democratic leader in the legislative chamber, called the problem at Newark an “air travel safety emergency that requires immediate and decisive action, not a promise of a big, beautiful unfunded overhaul that will take years to begin to implement,” according to a statement. “The back up system that is not working must be fixed. Now,” said Schumer.Schumer has questioned the impact of FAA job cuts on Newark’s operations, made during Elon Musk tenure as the unofficial head of the Department of Government Efficiency. In a statement earlier this week Schumer said that the incidents are evidence the Trump administration is not “up to the task of keeping people safe.”

Nucléaire iranien: nouvelle série de négociations dimanche à Oman

Les Etats-Unis et l’Iran tiendront une nouvelle série de pourparlers sur le programme nucléaire de Téhéran dimanche à Oman, peu avant la visite de Donald Trump au Moyen-Orient.”L’émissaire spécial Steve Witkoff devrait se rendre à Oman dimanche pour un quatrième cycle de négociations avec l’Iran”, a indiqué vendredi une source proche du dossier sous couvert d’anonymat.”Comme par le passé, nous nous attendons à des discussions directes et indirectes”, a-t-elle ajouté.Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a confirmé ces discussions dans une vidéo diffusée vendredi par des médias locaux.”Nos amis omanais nous ont proposé la date de dimanche et nous avons exprimé notre accord”, a-t-il dit.”Les négociations progressent et, naturellement, plus nous avançons, plus nous avons besoin de consultations et d’examens, et plus les délégations ont besoin de temps pour examiner les questions soulevées”, a relevé le ministre.Américains et Iraniens, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont entamé depuis le 12 avril des pourparlers indirects sur l’épineux dossier du nucléaire iranien sous la médiation d’Oman.- “Messages contradictoires” -Trois sessions se sont déjà tenues à Mascate et à Rome. Un quatrième round avait été pressenti samedi dernier dans la capitale italienne mais avait été reporté pour des “raisons logistiques”, selon Oman.Le sultanat d’Oman a déjà servi de médiateur entre les Etats-Unis et les houthis du Yémen qui sont parvenus à un accord de cessez-le-feu cette semaine, le président Trump annonçant l’arrêt des frappes américaines contre ces insurgés.Les pourparlers américano-iraniens visent à conclure un nouvel accord devant empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique – une ambition que Téhéran a toujours nié avoir – contre une levée des sanctions qui paralysent son économie.Le président américain est attendu en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.Avant ce déplacement, Donald Trump a indiqué qu’il allait “prendre une décision” sur la manière dont les Etats-Unis désignent le Golfe, après que plusieurs médias américains lui ont prêté l’intention de l’appeler “golfe Arabique” ou “golfe d’Arabie” plutôt que “golfe Persique”, ce qui froisserait l’Iran en pleine négociations.”Nos positions sont fondées sur des principes, ont leurs propres fondements et sont donc immuables, mais nous recevons des messages contradictoires de l’autre côté”, a déclaré vendredi le ministre iranien, en relevant que “des personnes différentes tiennent des propos différents”.Le vice-président des Etats-Unis, JD Vance, avait estimé mercredi que ces négociations avec l’Iran étaient sur la “bonne voie”.- “Pression maximale” -“Nous ne nous soucions pas de savoir si les gens veulent de l’énergie nucléaire. Nous sommes d’accord avec cela, mais vous ne pouvez pas avoir le type de programme d’enrichissement qui vous permet d’obtenir une arme nucléaire, et c’est là que nous fixons la limite”, a-t-il insisté.Interrogé pour savoir si l’Iran pouvait maintenir un programme d’enrichissement tant qu’il ne conduit pas à la fabrication d’une arme, le président américain avait déclaré mercredi que cette question restait ouverte.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations, défendant un droit au nucléaire à des fins civiles.Un accord multilatéral conclu en 2015 avec l’Iran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales, est devenu de facto caduc à la suite du retrait des Etats-Unis décidé en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump.L’accord, qui expire en octobre 2025, prévoit la possibilité de rétablir les sanctions internationales si l’Iran ne se conforme pas à ses engagements.En attendant, Donald Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran, visant notamment le secteur pétrolier, et presse Téhéran de négocier tout en menaçant de le bombarder en cas d’échec de la diplomatie.

Nucléaire iranien: nouvelle série de négociations dimanche à Oman

Les Etats-Unis et l’Iran tiendront une nouvelle série de pourparlers sur le programme nucléaire de Téhéran dimanche à Oman, peu avant la visite de Donald Trump au Moyen-Orient.”L’émissaire spécial Steve Witkoff devrait se rendre à Oman dimanche pour un quatrième cycle de négociations avec l’Iran”, a indiqué vendredi une source proche du dossier sous couvert d’anonymat.”Comme par le passé, nous nous attendons à des discussions directes et indirectes”, a-t-elle ajouté.Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a confirmé ces discussions dans une vidéo diffusée vendredi par des médias locaux.”Nos amis omanais nous ont proposé la date de dimanche et nous avons exprimé notre accord”, a-t-il dit.”Les négociations progressent et, naturellement, plus nous avançons, plus nous avons besoin de consultations et d’examens, et plus les délégations ont besoin de temps pour examiner les questions soulevées”, a relevé le ministre.Américains et Iraniens, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont entamé depuis le 12 avril des pourparlers indirects sur l’épineux dossier du nucléaire iranien sous la médiation d’Oman.- “Messages contradictoires” -Trois sessions se sont déjà tenues à Mascate et à Rome. Un quatrième round avait été pressenti samedi dernier dans la capitale italienne mais avait été reporté pour des “raisons logistiques”, selon Oman.Le sultanat d’Oman a déjà servi de médiateur entre les Etats-Unis et les houthis du Yémen qui sont parvenus à un accord de cessez-le-feu cette semaine, le président Trump annonçant l’arrêt des frappes américaines contre ces insurgés.Les pourparlers américano-iraniens visent à conclure un nouvel accord devant empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique – une ambition que Téhéran a toujours nié avoir – contre une levée des sanctions qui paralysent son économie.Le président américain est attendu en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.Avant ce déplacement, Donald Trump a indiqué qu’il allait “prendre une décision” sur la manière dont les Etats-Unis désignent le Golfe, après que plusieurs médias américains lui ont prêté l’intention de l’appeler “golfe Arabique” ou “golfe d’Arabie” plutôt que “golfe Persique”, ce qui froisserait l’Iran en pleine négociations.”Nos positions sont fondées sur des principes, ont leurs propres fondements et sont donc immuables, mais nous recevons des messages contradictoires de l’autre côté”, a déclaré vendredi le ministre iranien, en relevant que “des personnes différentes tiennent des propos différents”.Le vice-président des Etats-Unis, JD Vance, avait estimé mercredi que ces négociations avec l’Iran étaient sur la “bonne voie”.- “Pression maximale” -“Nous ne nous soucions pas de savoir si les gens veulent de l’énergie nucléaire. Nous sommes d’accord avec cela, mais vous ne pouvez pas avoir le type de programme d’enrichissement qui vous permet d’obtenir une arme nucléaire, et c’est là que nous fixons la limite”, a-t-il insisté.Interrogé pour savoir si l’Iran pouvait maintenir un programme d’enrichissement tant qu’il ne conduit pas à la fabrication d’une arme, le président américain avait déclaré mercredi que cette question restait ouverte.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations, défendant un droit au nucléaire à des fins civiles.Un accord multilatéral conclu en 2015 avec l’Iran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales, est devenu de facto caduc à la suite du retrait des Etats-Unis décidé en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump.L’accord, qui expire en octobre 2025, prévoit la possibilité de rétablir les sanctions internationales si l’Iran ne se conforme pas à ses engagements.En attendant, Donald Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran, visant notamment le secteur pétrolier, et presse Téhéran de négocier tout en menaçant de le bombarder en cas d’échec de la diplomatie.

Trump floats cutting China tariffs to 80% ahead of trade talks

US President Donald Trump signaled on Friday that he could lower sky-high tariffs on Chinese imports, as the rival superpowers prepare for trade talks in Switzerland over the weekend.”80% Tariff on China seems right!” Trump wrote on his Truth Social platform. Levies on the Asian manufacturing giant are currently 145 percent, with cumulative duties on some goods reaching a staggering 245 percent.In retaliation to the steep tariffs from Washington, China has slapped 125 percent levies on US goods.Trump added that it was “Up to Scott B.” — US Treasury Secretary Scott Bessent — who will confer with China’s Vice Premier He Lifeng this weekend in Geneva to try to cool the conflict roiling international markets.US Trade Representative Jamieson Greer will also attend the talks.”The President still remains with his position that he is not going to unilaterally bring down tariffs on China. We need to see concessions from them as well,” White House Press Secretary Karoline Leavitt told reporters later Friday.”As for the 80 percent number, that was a number the president threw out there. And we’ll see what happens this weekend,” she added. The cripplingly high duties amount to an effective trade embargo between the world’s two largest economies, with private shipping data already pointing to a sharp slowdown in goods flowing from China to the United States. – ‘A good sign’ -“The relationship is not good,” said Bill Reinsch, a senior advisor at the Center for Strategic and International Studies (CSIS), referring to current ties between Washington and Beijing. “We have trade-prohibitive tariffs going in both directions. Relations are deteriorating,” said Reinsch, a longtime former member of the American government’s US-China Economic and Security Review Commission. “But the meeting is a good sign.””I think this is basically to show that both sides are talking and that itself is very important,” Xu Bin, professor of economics and finance at the China Europe International Business School, told AFP. “Because China is the only country that has tit-for-tat tariffs against Trump’s tariffs.” Beijing has insisted the United States must lift tariffs first and vowed to defend its interests.Bessent has said the meetings in Switzerland would focus on “de-escalation” and not a “big trade deal.”The head of the Geneva-based World Trade Organization (WTO) on Friday welcomed the talks, calling them a “positive and constructive step toward de-escalation.””Sustained dialogue between the world’s two largest economies is critical to easing trade tensions, preventing fragmentation along geopolitical lines and safeguarding global growth,” WTO Director-General Ngozi Okonjo-Iweala said, according to a spokesperson.Swiss President Karin Keller-Sutter also sounded an upbeat note.”Yesterday the Holy Spirit was in Rome,” she said Friday, referring to the election of Pope Leo XIV. “We must hope that he will now go down to Geneva for the weekend.” – 10 percent baseline – Bessent and He will meet two days after Trump unveiled what he called a historic trade agreement with Britain, the first deal with any country since he unleashed a blitz of sweeping global tariffs last month.The five-page, non-legally binding document confirmed to nervous investors that the United States is willing to negotiate sector-specific relief from recent duties — in this case on British cars, steel and aluminum. In return, Britain agreed to open up its markets to US beef and other farm products.But a 10 percent baseline levy on most British goods remained intact, and Trump remains “committed” to keeping it in place for other countries in talks with the United States, Leavitt told reporters. Reinsch from CSIS said one of the practical problems going into the Geneva negotiations is the two countries’ starkly different negotiating strategies.”Trump’s approach is generally top-down,” he said. “He wants to meet with (Chinese President) Xi Jinping, and thinks that if the two of them can get together, they can make a big deal and then have the subordinates go work out the details.””The Chinese are the reverse,” he said. “They want to have all the issues settled and everything agreed to at lower levels before there’s any leaders meeting.”burs-da/acb

Trump floats cutting China tariffs to 80% ahead of trade talks

US President Donald Trump signaled on Friday that he could lower sky-high tariffs on Chinese imports, as the rival superpowers prepare for trade talks in Switzerland over the weekend.”80% Tariff on China seems right!” Trump wrote on his Truth Social platform. Levies on the Asian manufacturing giant are currently 145 percent, with cumulative duties on some goods reaching a staggering 245 percent.In retaliation to the steep tariffs from Washington, China has slapped 125 percent levies on US goods.Trump added that it was “Up to Scott B.” — US Treasury Secretary Scott Bessent — who will confer with China’s Vice Premier He Lifeng this weekend in Geneva to try to cool the conflict roiling international markets.US Trade Representative Jamieson Greer will also attend the talks.”The President still remains with his position that he is not going to unilaterally bring down tariffs on China. We need to see concessions from them as well,” White House Press Secretary Karoline Leavitt told reporters later Friday.”As for the 80 percent number, that was a number the president threw out there. And we’ll see what happens this weekend,” she added. The cripplingly high duties amount to an effective trade embargo between the world’s two largest economies, with private shipping data already pointing to a sharp slowdown in goods flowing from China to the United States. – ‘A good sign’ -“The relationship is not good,” said Bill Reinsch, a senior advisor at the Center for Strategic and International Studies (CSIS), referring to current ties between Washington and Beijing. “We have trade-prohibitive tariffs going in both directions. Relations are deteriorating,” said Reinsch, a longtime former member of the American government’s US-China Economic and Security Review Commission. “But the meeting is a good sign.””I think this is basically to show that both sides are talking and that itself is very important,” Xu Bin, professor of economics and finance at the China Europe International Business School, told AFP. “Because China is the only country that has tit-for-tat tariffs against Trump’s tariffs.” Beijing has insisted the United States must lift tariffs first and vowed to defend its interests.Bessent has said the meetings in Switzerland would focus on “de-escalation” and not a “big trade deal.”The head of the Geneva-based World Trade Organization (WTO) on Friday welcomed the talks, calling them a “positive and constructive step toward de-escalation.””Sustained dialogue between the world’s two largest economies is critical to easing trade tensions, preventing fragmentation along geopolitical lines and safeguarding global growth,” WTO Director-General Ngozi Okonjo-Iweala said, according to a spokesperson.Swiss President Karin Keller-Sutter also sounded an upbeat note.”Yesterday the Holy Spirit was in Rome,” she said Friday, referring to the election of Pope Leo XIV. “We must hope that he will now go down to Geneva for the weekend.” – 10 percent baseline – Bessent and He will meet two days after Trump unveiled what he called a historic trade agreement with Britain, the first deal with any country since he unleashed a blitz of sweeping global tariffs last month.The five-page, non-legally binding document confirmed to nervous investors that the United States is willing to negotiate sector-specific relief from recent duties — in this case on British cars, steel and aluminum. In return, Britain agreed to open up its markets to US beef and other farm products.But a 10 percent baseline levy on most British goods remained intact, and Trump remains “committed” to keeping it in place for other countries in talks with the United States, Leavitt told reporters. Reinsch from CSIS said one of the practical problems going into the Geneva negotiations is the two countries’ starkly different negotiating strategies.”Trump’s approach is generally top-down,” he said. “He wants to meet with (Chinese President) Xi Jinping, and thinks that if the two of them can get together, they can make a big deal and then have the subordinates go work out the details.””The Chinese are the reverse,” he said. “They want to have all the issues settled and everything agreed to at lower levels before there’s any leaders meeting.”burs-da/acb

Gaza: les Etats-Unis prévoient de distribuer de l’aide alimentaire sans Israël

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi qu’Israël ne participerait pas à leur plan de distribution d’aide alimentaire dans la bande de Gaza, où la nourriture manque depuis la décision israélienne de bloquer toute livraison il y a plus de deux mois.Affirmant qu’il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza, Israël dit que le blocus, mis en place le 2 mars, vise à contraindre le Hamas à libérer les otages qui y sont toujours retenus depuis l’attaque perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023.Depuis des semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien, où l’aide est vitale pour les 2,4 millions d’habitants après plus de 19 mois de guerre.La Défense civile palestinienne a fait état vendredi de 15 morts dans de nouvelles frappes israéliennes en divers endroits de la bande de Gaza.A Jérusalem, l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël a levé un coin du voile sur une nouvelle “fondation” que son pays dit vouloir mettre prochainement en place pour venir en aide aux Palestiniens dans la bande de Gaza.”Les Israéliens vont être impliqués dans la fourniture de la sécurité militaire nécessaire, car c’est une zone de guerre, mais ils ne participeront ni à la distribution de la nourriture, ni même à son acheminement dans Gaza”, a affirmé Mike Huckabee lors d’un point de presse.La sécurité aux points de distribution sera assurée “par des prestataires privés”, tandis que l’armée israélienne se chargera de la sécurité “à distance” pour les protéger des combats en cours, a-t-il indiqué.Israël n’a pas commenté ces annonces.- “Plus rien à manger” -Dans la bande de Gaza, les cuisines solidaires qui distribuent des repas chauds sont prises d’assaut.Des images de l’AFP prises devant l’une d’entre elles à Khan Younès, dans le sud, montrent une foule, dont beaucoup d’enfants en pleurs, massée et agitant des casseroles en l’air devant un point de distribution de riz. “Aujourd’hui est le dernier jour où l’association peut fonctionner, nous sommes contraints de la fermer”, explique Hani Abu al-Qasim, responsable du point de distribution. “D’ici deux ou trois jours, ils ne trouveront plus rien à manger”.”Quand (les enfants) nous disent qu’ils ont faim, qu’est-ce qu’on peut faire? Il n’y a pas de farine, pas de pain, pas de nourriture, rien”, se lamente Ilham Jargon, une habitante de la ville.A rebours de la position israélienne, M. Huckabee a affirmé qu’il y avait “évidemment une crise humanitaire”, en imputant la responsabilité au Hamas, accusé de voler l’aide.”C’est précisément pour cela que nous avons besoin d’un programme d’aide humanitaire”, a-t-il souligné.- “Divergence” Trump-Netanyahu? -Un membre du bureau politique du Hamas, Bassem Naïm, a noté que le plan américain, sans participation israélienne, reflétait “une divergence” entre le président américain, Donald Trump, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.”Cependant, ce désaccord reste purement tactique et il ne faut pas trop s’y fier, car l’administration Trump cherche à redorer son image dans la région avant sa visite prévue” au Moyen-Orient du 13 au 16 mai, a-t-il dit à l’AFP.”Le plan américain proposé n’est pas éloigné de la vision israélienne consistant à militariser l’aide humanitaire”, a-t-il ajouté. L’initiative américaine a été froidement accueillie par des organisations de défense des droits telles qu’Amnesty International, inquiètes du recours à des personnels militaires privés, qui pourrait, selon elles, contrevenir au droit international.L’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), critiquée par Israël et les Etats-Unis, juge, elle, être irremplaçable pour distribuer l’aide à Gaza.”Il est très, très difficile d’imaginer toute opération humanitaire sans l’Unrwa”, a déclaré sa porte-parole, Juliette Touma, lors d’un point de presse depuis Amman.La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas le 7-Octobre, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne. Le Hamas retient également la dépouille d’un soldat israélien tué lors d’une précédente guerre à Gaza, en 2014.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.787 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: les Etats-Unis prévoient de distribuer de l’aide alimentaire sans Israël

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi qu’Israël ne participerait pas à leur plan de distribution d’aide alimentaire dans la bande de Gaza, où la nourriture manque depuis la décision israélienne de bloquer toute livraison il y a plus de deux mois.Affirmant qu’il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza, Israël dit que le blocus, mis en place le 2 mars, vise à contraindre le Hamas à libérer les otages qui y sont toujours retenus depuis l’attaque perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023.Depuis des semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien, où l’aide est vitale pour les 2,4 millions d’habitants après plus de 19 mois de guerre.La Défense civile palestinienne a fait état vendredi de 15 morts dans de nouvelles frappes israéliennes en divers endroits de la bande de Gaza.A Jérusalem, l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël a levé un coin du voile sur une nouvelle “fondation” que son pays dit vouloir mettre prochainement en place pour venir en aide aux Palestiniens dans la bande de Gaza.”Les Israéliens vont être impliqués dans la fourniture de la sécurité militaire nécessaire, car c’est une zone de guerre, mais ils ne participeront ni à la distribution de la nourriture, ni même à son acheminement dans Gaza”, a affirmé Mike Huckabee lors d’un point de presse.La sécurité aux points de distribution sera assurée “par des prestataires privés”, tandis que l’armée israélienne se chargera de la sécurité “à distance” pour les protéger des combats en cours, a-t-il indiqué.Israël n’a pas commenté ces annonces.- “Plus rien à manger” -Dans la bande de Gaza, les cuisines solidaires qui distribuent des repas chauds sont prises d’assaut.Des images de l’AFP prises devant l’une d’entre elles à Khan Younès, dans le sud, montrent une foule, dont beaucoup d’enfants en pleurs, massée et agitant des casseroles en l’air devant un point de distribution de riz. “Aujourd’hui est le dernier jour où l’association peut fonctionner, nous sommes contraints de la fermer”, explique Hani Abu al-Qasim, responsable du point de distribution. “D’ici deux ou trois jours, ils ne trouveront plus rien à manger”.”Quand (les enfants) nous disent qu’ils ont faim, qu’est-ce qu’on peut faire? Il n’y a pas de farine, pas de pain, pas de nourriture, rien”, se lamente Ilham Jargon, une habitante de la ville.A rebours de la position israélienne, M. Huckabee a affirmé qu’il y avait “évidemment une crise humanitaire”, en imputant la responsabilité au Hamas, accusé de voler l’aide.”C’est précisément pour cela que nous avons besoin d’un programme d’aide humanitaire”, a-t-il souligné.- “Divergence” Trump-Netanyahu? -Un membre du bureau politique du Hamas, Bassem Naïm, a noté que le plan américain, sans participation israélienne, reflétait “une divergence” entre le président américain, Donald Trump, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.”Cependant, ce désaccord reste purement tactique et il ne faut pas trop s’y fier, car l’administration Trump cherche à redorer son image dans la région avant sa visite prévue” au Moyen-Orient du 13 au 16 mai, a-t-il dit à l’AFP.”Le plan américain proposé n’est pas éloigné de la vision israélienne consistant à militariser l’aide humanitaire”, a-t-il ajouté. L’initiative américaine a été froidement accueillie par des organisations de défense des droits telles qu’Amnesty International, inquiètes du recours à des personnels militaires privés, qui pourrait, selon elles, contrevenir au droit international.L’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), critiquée par Israël et les Etats-Unis, juge, elle, être irremplaçable pour distribuer l’aide à Gaza.”Il est très, très difficile d’imaginer toute opération humanitaire sans l’Unrwa”, a déclaré sa porte-parole, Juliette Touma, lors d’un point de presse depuis Amman.La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas le 7-Octobre, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne. Le Hamas retient également la dépouille d’un soldat israélien tué lors d’une précédente guerre à Gaza, en 2014.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.787 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.