Jour J au Vatican pour un conclave très scruté

Jour J au Vatican: les cardinaux s’enferment à partir de mercredi après-midi dans la chapelle Sixtine pour un conclave chargé d’élire, dans le plus grand secret, le successeur du pape François.Plus de deux semaines après la mort de Jorge Bergoglio, les 133 cardinaux électeurs venant de 70 pays – un record – lanceront ce cérémonial extrêmement codifié dans la chapelle Sixtine et suivi avec attention par quelque 1,4 milliard de catholiques et des milliers de journalistes du monde entier.Prélude à ce rituel ancestral, l’ensemble des cardinaux ont assisté à une messe solennelle dans la basilique Saint-Pierre, présidée par le doyen du collège cardinalice, l’Italien Giovanni Battista Re.Dans son homélie, celui-ci a appelé à choisir le pape “dont l’Église et l’humanité ont besoin en ce tournant si difficile, complexe et tourmenté de l’Histoire”, alors que conflits et retour du populisme rythment l’actualité.Le prélat a également plaidé, au cours de cette messe qui marque le dernier événement public avant le début du conclave, pour “le maintien de l’unité de l’Église” lors de ce “choix d’une importance exceptionnelle”, et dans lequel “toute considération personnelle doit être abandonnée”.S’ensuivra l’après-midi une prière dans la chapelle Pauline, qui jouxte la Sixtine, à 16H30 (14H30 GMT).Le compte à rebours s’enclenchera vraiment vers 17H00 (15H00 GMT), avec l’entrée en procession des cardinaux électeurs dans une chapelle Sixtine à l’isolement drastique: aucun téléphone portable ne sera autorisé, et les réseaux de télécommunication seront coupés entre les murs de la Cité du Vatican.Ayant prêté serment de ne rien révéler des échanges – sous peine d’excommunication – ils s’enfermeront alors face à la fresque majestueuse mais aussi intimidante du Jugement dernier de Michel-Ange.Une vidéo diffusée mardi par le Vatican permet de mesurer la solennité du cadre: double rangée de tables recouvertes de lourd tissu, aiguille pour percer les bulletins, places nominatives indiquées par un chevalet et sous-mains à rabats rouge frappé des armes du Saint-Siège. – Intérêt massif -Mercredi soir aura lieu un premier vote, dont le résultat ne sera sans doute pas connu avant 19H00 (17H00 GMT). Ce premier tour permettant de jauger les forces en présence, il est peu probable que la majorité des deux tiers, c’est-à-dire 89 voix, soit déjà atteinte.L’élection devrait ainsi se poursuivre jeudi, avec deux tours prévus lors de la session du matin et deux autres l’après-midi.Le monde aura les yeux rivés sur la mince cheminée métallique fixée sur le toit de la chapelle Sixtine qui libérera, à la fin de chaque session, sa fumée annonciatrice: noire en l’absence de choix, et blanche si le pape est élu.”Le Jour du Jugement” pour La Stampa, “L’Heure du choix” pour La Croix… Couvert par quelque 5.000 journalistes, ce conclave suscite un intérêt massif dans le monde, bien au-delà des sphères religieuses, comme en témoignent les millions d’euros de paris sur l’identité du prochain pape, le succès des jeux en ligne ou les records du film “Conclave”, sorti en 2024.Qui, parmi les 133 cardinaux, se présentera habillé de blanc au balcon de la basilique Saint-Pierre ? Des Italiens Pietro Parolin et Pierbattista Pizzaballa au Maltais Mario Grech en passant par l’archevêque de Marseille, le Français Jean-Marc Aveline, ou le Philippin Luis Antonio Tagle, plusieurs noms ont émergé parmi les “papabili”, considérés comme favoris.”Je pense qu’il doit représenter tous les continents où le catholicisme est présent”, a confié mardi à l’AFP Enzo Orsingher, retraité romain de 78 ans.- “Clivage” -“Un pape qui est en faveur de l’avortement est impensable”, mais “je trouve très positif que le pape aille visiter les détenus en prison (…). Il faut rester proche de ceux qui souffrent”.Mais ce conclave s’annonce particulièrement ouvert avec une représentation inédite des “périphéries” chères au pape François, qui a nommé 81% des cardinaux électeurs. Quinze pays sont ainsi représentés pour la première fois, dont Haïti, le Cap-Vert et le Soudan du Sud.”Il y a sans doute une opposition à la fois culturelle, et (faite) de ressentiment politique, de certaines Eglises du Sud à l’égard des Occidentaux et notamment des Européens”, affirme à l’AFP François Mabille, directeur de l’Observatoire géopolitique du religieux.Il existe aussi, selon lui, “un clivage qu’on a bien vu pendant tout le pontificat de François” entre “ceux qui estiment qu’il faut rappeler en permanence la doctrine, et les profils plus pastoraux, dans une logique d’accompagnement” des fidèles.Pour apprendre à se connaître et confronter leurs points de vue sur les défis de l’Eglise, les cardinaux ont tenu ces derniers jours 12 “congrégations générales” permettant de dessiner le profil du prochain pape.Mais dans cette élection très ouverte, le contexte géopolitique pourrait peser, entre montée des populismes, retour de Donald Trump à la Maison Blanche et durcissement de la guerre entre Israël et le Hamas.”On peut tout à fait imaginer que les cardinaux sensibles au contexte international qu’on connaît depuis le retour de Trump se disent qu’il faut une personne expérimentée à la tête de l’Eglise catholique, et notamment quelqu’un qui connaît parfaitement les relations internationales”, ajoute François Mabille.

Paris “agit sans relâche” pour faire libérer Cécile Kohler et Jacques Paris détenus en Iran

La France “agit sans relâche” pour faire libérer ses deux compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran, a assuré mercredi le président Emmanuel Macron, trois ans jour pour jour après leur arrestation.En France, une quarantaine de rassemblements sont organisés à cette occasion pour leur témoigner un soutien alors que les deux Français sont très affectés psychologiquement par des conditions “absolument abominables”, selon la diplomatie française.”J’assure leurs familles de notre soutien indéfectible”, a affirmé le chef de l’Etat sur X, tandis que le ministère des Affaires étrangères a assuré qu’il mettait la pression maximale sur Téhéran pour obtenir leur libération.Professeure de lettres âgée de 40 ans, Cécile Kohler, originaire de l’est de la France, et son compagnon septuagénaire Jacques Paris avaient été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d’un voyage touristique en Iran. Ils sont actuellement incarcérés dans la sinistre section 209, réservée aux prisonniers politiques, de la prison d’Evin de Téhéran.Accusés d'”espionnage” par les autorités iraniennes, considérés comme des “otages d’Etat” par Paris, ils sont officiellement les deux derniers Français emprisonnés en Iran, qui détient une vingtaine d’Occidentaux.”Ils ont été arrêtés sans fondement” et sont “emprisonnés (…) dans des conditions inhumaines qui relèvent de la torture” a de son côté dénoncé le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot dans une vidéo postée sur X. Le ministre a exhorté une nouvelle fois les Français à ne pas se rendre en Iran “pour ne pas prendre le risque d’être eux mêmes détenus arbitrairement”. – “Désespérés” -Les portraits de Cécile Kohler et de Jacques Paris seront affichés sur les murs du ministère de l’Education nationale “pour dire qu’on ne les oublie pas”, a souligné sur France Inter la ministre de tutelle Elisabeth Borne.”C’est très, très dur. On est fatigués, on ne se serait jamais imaginé que ça pourrait durer aussi longtemps”, avait confié à l’AFP Noémie Kohler, la soeur de Cécile, à la veille de la date anniversaire.”Cécile et Jacques sont de plus en plus désespérés et y croient de moins en moins”, a témoigné Noémie Kohler alors qu’ils n’ont pour ainsi dire aucun contact avec l’extérieur.Contraints à des “aveux forcés” diffusés sur la télévision d’Etat iranienne quelques mois après leur arrestation, les deux Français sont soumis à des conditions d’incarcération extrêmement dures.Lumière allumée 24 heures sur 24, 30 minutes de sortie deux ou trois fois par semaine, rares et courts appels sous haute surveillance à leurs proches, le dernier date du 14 avril.Ils sont également soumis à une pression psychologique intense. “Cela fait plusieurs mois qu’on leur dit qu’un verdict est imminent, qu’il sera extrêmement sévère (…) et il ne se passe jamais rien”, raconte Noémie Kohler.- “Arbitraire” -Entre 2023 et 2025, au moins cinq Français ont été libérés, après des mois ou des années de détention, mais Cécile Kohler et Jacques Paris détiennent le triste record de trois années complètes d’incarcération, dont trois mois à l’isolement total.”On a aucune information sur la procédure judiciaire. Ils n’ont pas accès à leurs avocats (…) Ils n’ont en aucune manière droit à un procès équitable”, a déploré mardi le directeur du centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère des Affaires étrangères Philippe Lalliot. “Il n’y a pas nécessairement de logique”, c’est le règne de “l’arbitraire”, a résumé le porte-parole du Quai d’Orsay Christophe Lemoine.En trois ans, ils n’ont reçu que quatre visites consulaires.Les chancelleries européennes accusent notamment Téhéran de pratiquer la “diplomatie des otages” pour peser dans les très sensibles discussions sur le nucléaire iranien, dans l’impasse depuis des années, et obtenir une levée des sanctions.Faire libérer les ressortissants français “reste une priorité absolue”, a indiqué le chef de la diplomatie.Le ministre a également fait savoir que dans le dialogue avec Téhéran sur le dossier nucléaire, leur détention n’était “pas neutre”, a également souligné Christophe Lemoine, ajoutant qu’il n’était pas possible “de disjoindre complètement” les deux dossiers.Début avril, Paris avait annoncé son intention de porter plainte “prochainement” contre Téhéran devant la Cour internationale de justice pour “violation” de leurs droits.Les relations entre la France et l’Iran se sont encore tendues récemment avec les menaces de Paris d’imposer de nouvelles sanctions contre Téhéran, l’arrestation en France fin février d’une Iranienne, Mahdieh Esfandiari, pour apologie du terrorisme, et le jugement prochain d’un influenceur franco-iranien pour le même chef.

Chine et Etats-Unis annoncent des discussions commerciales

La Chine et les Etats-Unis ont annoncé qu’ils allaient se réunir le week-end prochain en Suisse pour jeter les bases d’une négociation commerciale, une première depuis l’imposition par Donald Trump de droits de douane exorbitants sur les produits chinois et la riposte de Pékin.Ces discussions ont été organisées “à la demande des Etats-Unis”, a déclaré mercredi Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en conférence de presse.Dans le même temps, la banque centrale chinoise a annoncé un train de mesures pour soutenir l’économie du pays menacée par la guerre commerciale avec Washington et une consommation intérieure morose.La Chine “ne sacrifiera pas sa position de principe” et “défendra la justice” lors de cette rencontre entre son vice-Premier ministre He Lifeng, le ministre américain des Finances Scott Bessent et le représentant américain au commerce Jamieson Greer, a averti mercredi le ministère chinois du Commerce.”Si les Etats-Unis parlent d’une manière et agissent d’une autre, ou (…) s’ils tentent de continuer à contraindre et à faire chanter la Chine sous le couvert de discussions, la Chine ne sera jamais d’accord”, a-t-il ajouté dans un communiqué.”J’ai hâte de mener des discussions productives dans l’optique de rééquilibrer le système économique international pour mieux servir les intérêts des Etats-Unis”, a pour sa part déclaré M. Bessent dans un communiqué.- A Genève -Les deux parties se réuniront samedi et dimanche afin de jeter les bases de futures négociations, a-t-il dit, lors d’un entretien à la chaîne Fox News mardi.”Je m’attends à ce que nous parlions de désescalade, pas d’un grand accord commercial”, a-t-il anticipé. “Il nous faut la désescalade avant de pouvoir aller de l’avant.”Les discussions auront lieu à Genève, a indiqué à l’AFP Valentin Clivaz, un porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères.”Nous sommes en contact avec les deux parties pour l’organisation de la rencontre”, a-t-il souligné. “Nous nous réjouissons de la confiance accordée à la Suisse.”Afin de soutenir une économie plombée par une consommation atone et la guerre commerciale avec les Etats-Unis, la Chine a également annoncé mercredi la baisse d’un taux d’intérêt clé et du montant des réserves obligatoires des banques pour faciliter le crédit.”Le taux de réserve obligatoire va être réduit de 0,5 point de pourcentage”, a expliqué le chef de la banque centrale chinoise, Pan Gongsheng, lors d’une conférence de presse. – “Pas soutenable” -Les annonces économiques se sont poursuivies avec la baisse des taux d’emprunt pour ceux qui achètent leur premier bien immobilier. Le taux pour les premiers achats immobiliers avec des prêts d’une durée supérieure à cinq ans sera réduit de 2,85% à 2,6%, selon Pan Gongsheng.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, son administration a imposé de nouveaux droits de douane d’un montant total de 145% sur les marchandises en provenance de Chine, auxquels s’ajoutent des mesures sectorielles.Pékin a riposté en imposant 125% de droits de douane sur les importations américaines entrant en Chine, ainsi que des mesures plus ciblées.Ces niveaux sont jugés intenables par la plupart des économistes, au point de faire planer sur les Etats-Unis et la Chine, mais aussi probablement au-delà, un risque de récession qui s’accompagnerait d’une flambée des prix.”Ce n’est pas soutenable, (…) tout particulièrement côté chinois”, a estimé le secrétaire américain au Trésor. “145% et 125%, c’est l’équivalent d’un embargo”.Les discussions des 10 et 11 mai constitueront le premier contact public officiel entre les deux plus grandes économies du monde en vue de résoudre cette guerre commerciale.

Chine et Etats-Unis annoncent des discussions commerciales

La Chine et les Etats-Unis ont annoncé qu’ils allaient se réunir le week-end prochain en Suisse pour jeter les bases d’une négociation commerciale, une première depuis l’imposition par Donald Trump de droits de douane exorbitants sur les produits chinois et la riposte de Pékin.Ces discussions ont été organisées “à la demande des Etats-Unis”, a déclaré mercredi Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en conférence de presse.Dans le même temps, la banque centrale chinoise a annoncé un train de mesures pour soutenir l’économie du pays menacée par la guerre commerciale avec Washington et une consommation intérieure morose.La Chine “ne sacrifiera pas sa position de principe” et “défendra la justice” lors de cette rencontre entre son vice-Premier ministre He Lifeng, le ministre américain des Finances Scott Bessent et le représentant américain au commerce Jamieson Greer, a averti mercredi le ministère chinois du Commerce.”Si les Etats-Unis parlent d’une manière et agissent d’une autre, ou (…) s’ils tentent de continuer à contraindre et à faire chanter la Chine sous le couvert de discussions, la Chine ne sera jamais d’accord”, a-t-il ajouté dans un communiqué.”J’ai hâte de mener des discussions productives dans l’optique de rééquilibrer le système économique international pour mieux servir les intérêts des Etats-Unis”, a pour sa part déclaré M. Bessent dans un communiqué.- A Genève -Les deux parties se réuniront samedi et dimanche afin de jeter les bases de futures négociations, a-t-il dit, lors d’un entretien à la chaîne Fox News mardi.”Je m’attends à ce que nous parlions de désescalade, pas d’un grand accord commercial”, a-t-il anticipé. “Il nous faut la désescalade avant de pouvoir aller de l’avant.”Les discussions auront lieu à Genève, a indiqué à l’AFP Valentin Clivaz, un porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères.”Nous sommes en contact avec les deux parties pour l’organisation de la rencontre”, a-t-il souligné. “Nous nous réjouissons de la confiance accordée à la Suisse.”Afin de soutenir une économie plombée par une consommation atone et la guerre commerciale avec les Etats-Unis, la Chine a également annoncé mercredi la baisse d’un taux d’intérêt clé et du montant des réserves obligatoires des banques pour faciliter le crédit.”Le taux de réserve obligatoire va être réduit de 0,5 point de pourcentage”, a expliqué le chef de la banque centrale chinoise, Pan Gongsheng, lors d’une conférence de presse. – “Pas soutenable” -Les annonces économiques se sont poursuivies avec la baisse des taux d’emprunt pour ceux qui achètent leur premier bien immobilier. Le taux pour les premiers achats immobiliers avec des prêts d’une durée supérieure à cinq ans sera réduit de 2,85% à 2,6%, selon Pan Gongsheng.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, son administration a imposé de nouveaux droits de douane d’un montant total de 145% sur les marchandises en provenance de Chine, auxquels s’ajoutent des mesures sectorielles.Pékin a riposté en imposant 125% de droits de douane sur les importations américaines entrant en Chine, ainsi que des mesures plus ciblées.Ces niveaux sont jugés intenables par la plupart des économistes, au point de faire planer sur les Etats-Unis et la Chine, mais aussi probablement au-delà, un risque de récession qui s’accompagnerait d’une flambée des prix.”Ce n’est pas soutenable, (…) tout particulièrement côté chinois”, a estimé le secrétaire américain au Trésor. “145% et 125%, c’est l’équivalent d’un embargo”.Les discussions des 10 et 11 mai constitueront le premier contact public officiel entre les deux plus grandes économies du monde en vue de résoudre cette guerre commerciale.

Chine et Etats-Unis annoncent des discussions commerciales

La Chine et les Etats-Unis ont annoncé qu’ils allaient se réunir le week-end prochain en Suisse pour jeter les bases d’une négociation commerciale, une première depuis l’imposition par Donald Trump de droits de douane exorbitants sur les produits chinois et la riposte de Pékin.Ces discussions ont été organisées “à la demande des Etats-Unis”, a déclaré mercredi Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en conférence de presse.Dans le même temps, la banque centrale chinoise a annoncé un train de mesures pour soutenir l’économie du pays menacée par la guerre commerciale avec Washington et une consommation intérieure morose.La Chine “ne sacrifiera pas sa position de principe” et “défendra la justice” lors de cette rencontre entre son vice-Premier ministre He Lifeng, le ministre américain des Finances Scott Bessent et le représentant américain au commerce Jamieson Greer, a averti mercredi le ministère chinois du Commerce.”Si les Etats-Unis parlent d’une manière et agissent d’une autre, ou (…) s’ils tentent de continuer à contraindre et à faire chanter la Chine sous le couvert de discussions, la Chine ne sera jamais d’accord”, a-t-il ajouté dans un communiqué.”J’ai hâte de mener des discussions productives dans l’optique de rééquilibrer le système économique international pour mieux servir les intérêts des Etats-Unis”, a pour sa part déclaré M. Bessent dans un communiqué.- A Genève -Les deux parties se réuniront samedi et dimanche afin de jeter les bases de futures négociations, a-t-il dit, lors d’un entretien à la chaîne Fox News mardi.”Je m’attends à ce que nous parlions de désescalade, pas d’un grand accord commercial”, a-t-il anticipé. “Il nous faut la désescalade avant de pouvoir aller de l’avant.”Les discussions auront lieu à Genève, a indiqué à l’AFP Valentin Clivaz, un porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères.”Nous sommes en contact avec les deux parties pour l’organisation de la rencontre”, a-t-il souligné. “Nous nous réjouissons de la confiance accordée à la Suisse.”Afin de soutenir une économie plombée par une consommation atone et la guerre commerciale avec les Etats-Unis, la Chine a également annoncé mercredi la baisse d’un taux d’intérêt clé et du montant des réserves obligatoires des banques pour faciliter le crédit.”Le taux de réserve obligatoire va être réduit de 0,5 point de pourcentage”, a expliqué le chef de la banque centrale chinoise, Pan Gongsheng, lors d’une conférence de presse. – “Pas soutenable” -Les annonces économiques se sont poursuivies avec la baisse des taux d’emprunt pour ceux qui achètent leur premier bien immobilier. Le taux pour les premiers achats immobiliers avec des prêts d’une durée supérieure à cinq ans sera réduit de 2,85% à 2,6%, selon Pan Gongsheng.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, son administration a imposé de nouveaux droits de douane d’un montant total de 145% sur les marchandises en provenance de Chine, auxquels s’ajoutent des mesures sectorielles.Pékin a riposté en imposant 125% de droits de douane sur les importations américaines entrant en Chine, ainsi que des mesures plus ciblées.Ces niveaux sont jugés intenables par la plupart des économistes, au point de faire planer sur les Etats-Unis et la Chine, mais aussi probablement au-delà, un risque de récession qui s’accompagnerait d’une flambée des prix.”Ce n’est pas soutenable, (…) tout particulièrement côté chinois”, a estimé le secrétaire américain au Trésor. “145% et 125%, c’est l’équivalent d’un embargo”.Les discussions des 10 et 11 mai constitueront le premier contact public officiel entre les deux plus grandes économies du monde en vue de résoudre cette guerre commerciale.

China vows to defend ‘justice’ in looming trade talks with US

China vowed Wednesday to defend “justice” in upcoming trade talks with the United States — their first since Donald Trump unveiled sweeping tariffs that shook global markets.Since the US president returned to the White House in January, his administration has imposed tariffs totalling 145 percent on goods from China, with some sector-specific measures stacked on top.Beijing has retaliated with 125 percent levies on imports from the United States, along with more targeted measures.Treasury Secretary Scott Bessent and US Trade Representative (USTR) Jamieson Greer will attend the talks in Switzerland on behalf of the United States, their offices said.Bessent told Fox News that the sides would hold meetings on Saturday and Sunday intended to lay the groundwork for future negotiations.”We will agree what we’re going to talk about. My sense is that this will be about de-escalation, not about the big trade deal,” Bessent told “The Ingraham Angle” show.”We’ve got to de-escalate before we can move forward,” he added.The talks will take place in Geneva, a spokesperson for the Swiss foreign ministry confirmed to AFP. Bern “welcomes the trust placed in Switzerland”, they added.Vice Premier He Lifeng will attend on Beijing’s behalf, China’s foreign ministry announced.The commerce ministry in Beijing vowed the country would “defend justice” and stand by its principles during the talks.”If the US wants to resolve the issue through negotiations, it must face up to the serious negative impact of unilateral tariff measures on itself and the world,” a spokesperson said.”If the US talks in one way and acts in another, or even attempts to continue to coerce and blackmail China under the guise of talks, China will never agree.”Beijing, the spokesperson vowed, would not “sacrifice its principled position and international fairness and justice to seek any agreement”.China’s foreign ministry also said the talks were taking place at the “request of the United States” and that its position that Washington must lift tariffs was “unchanged”.”But any dialogue must be based on equality, respect and mutual benefit. No form of pressure or coercion will not work on China,” spokesman Lin Jian told a regular briefing.The USTR announced that Greer would also meet “his counterpart from the People’s Republic of China to discuss trade matters”, without naming He. The tit-for-tat tariffs have left the two nations with cripplingly high levies that have shocked financial markets and reportedly caused a sharp slowdown in bilateral trade.”This isn’t sustainable, as I have said before, especially on the Chinese side, 145 percent, 125 percent is the equivalent of an embargo. We don’t want to decouple. What we want is fair trade,” Bessent said.

Réchauffement climatique et tourisme, duo explosif pour la cote albanaise

De Velipoja, où les assauts des vagues réduisent comme peau de chagrin une forêt de pins centenaires, à Golem, où la bétonisation accélère l’érosion, la côte albanaise subit à la fois le réchauffement climatique et une urbanisation chaotique.Conséquence du changement climatique, l’élévation du niveau de la mer touche la planète entière – entre 1993 à 2023, le niveau moyen des mers sur Terre s’est élevé de 10cm, selon la Nasa.En Albanie, où le tourisme a explosé – passant de 5,9 millions de visiteurs en 2018 à plus de 10 millions en 2023, la multiplication des hôtels, des restaurants et des bars de plages pèse aussi sur la nature. “Sur 273 kilomètres de côtes baignées par la mer Adriatique, 154 km sont touchés par l’érosion”, résume Besjana Shehu, spécialiste de la planification urbaine.- Mort d’une île -A Velipoja, tout au nord du pays, la mer avance de plus de cinq mètres chaque année, et s’enfonce de plus de 200m à l’intérieur de la forêt, menaçant tout un écosystème qui ne saurait vivre dans l’eau salée.Sur la côte, les pins résistent mal à l’agressivité des flots : des dizaines de troncs d’arbres échoués gisent sur le sable, certains posés là par les tempêtes violentes des derniers jours d’avril.Et si dans les guides touristiques et sur les cartes, figure toujours l’île François-Joseph, à l’embouchure du fleuve Buna, elle est invisible depuis 2012: elle a été avalée par la mer.Baptisée ainsi par les cartographes autrichiens en 1870 en hommage à l’ancien empereur François-Joseph Ier, l’île a été créée par des dépôts alluviaux fertiles.A 150 mètres de la côte, ses 19.5 hectares étaient couverts de forêts et de végétation sauvage. “Un paradis pour de nombreuses espèces d’oiseaux marins, un havre de paix pour nous aussi… totalement disparu”, regrette Lule Coli, gérante d’un petit bar de plage, d’une voix étouffée.L’île a disparu peu à peu, victime de la montée des eaux et de l’érosion. Mais la construction de barrages et des centrales hydrauliques dans la région ont été de véritables pièges à sédiments qui ont précipité sa mort, souligne Ervis Krymi,professeur de géographie.Quelques kilomètres plus au sud, à Kune, les habitants s’inquiètent aussi. Année après année, les tempêtes marines se multiplient, et le rivage ressemble désormais à un cimetière d’arbres.”Résultat des changements climatiques de ces dernières années, la mer est devenue très agressive, elle avance vers la terre à un rythme effréné”, alerte Jak Gjini, expert de l’environnement à Lezha.- Inondation -Engloutis par les flots, les bunkers construits le long de la côte par la dictature communiste albanaise dans les années 1970 ont disparu. Emportant avec eux les petits bars de bord de mer tenus par des familles du coin. La force de la mer était telle que même les sacs remplis de sable n’ont servi à rien.”Là, avant, il y avait deux bunkers. Aujourd’hui ils sont sous l’eau. La mer s’approche et va tout nous prendre… dans 4 ou 5 ans il ne restera plus rien ici”, lance d’une voix tremblante Vera Faslliaj qui gère un petit restaurant appelé “Poséidon” dans l’espoir que le Dieu grec de la mer le protège.Les autorités albanaises affirment que la hausse du niveau de la mer pose de sévères risques d’inondation à la plupart des zones urbaines du pays.”Au total, d’ici 2030, environ 1.082,45 km2, soit 32% de la superficie des habitats côtiers, subiront des conséquences directes d’inondation”, estime l’Agence des émergences civiles.A Golem, à 49 km au sud-ouest de Tirana, les maîtres d’hôtel s’inquiètent de l’indifférence des autorités à trouver des solutions et à interdire l’urbanisation sauvage de la côte.”La mer ne peut pas attendre que les autorités se réveillent”, s’indigne Edvin Dule, administrateur d’un hôtel. La plage a perdu environ 70 mètres de côte ces 16 dernières années – les hôtels qui y poussent comme des champignons ont aggravé davantage l’érosion – et rétrécit les plages dont ils dépendent pour attirer les touristes.”C’est un phénomène très inquiétant qui a des impacts directs sur l’économie et le tourisme : si nous ne pouvons pas offrir des conditions, des parasols, des chaises longues, des activités sur le sable… on réduit la qualité de notre offre, ce qui se traduit ensuite en chiffre”, estime M. Dule.

Indonésie: l’IA essentielle à l’innovation dans la santé et l’éducation, dit Bill Gates

Le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, a estimé mercredi que l’intelligence artificielle jouerait un rôle clé dans le développement de nouveaux outils pour la santé, l’éducation et l’agriculture, lors d’une rencontre avec le président indonésien.”L’IA (intelligence artificielle) va nous aider à découvrir de nouveaux outils. Et même dans la fourniture de conseils en matière de santé, d’éducation et d’agriculture, nous utiliserons l’IA”, a déclaré M. Gates à Jakarta où il a été reçu par le président Prabowo Subianto. Forte d’une population de 280 millions d’habitants, l’Indonésie est la première économie d’Asie du Sud-Est dans une région qui connaît une demande croissante de centres de données et de technologies d’IA.”Une fois la polio éradiquée, nous aimerions également éradiquer la rougeole et le paludisme. Nous disposons de nouveaux outils pour cela. Et bien sûr, mon optimisme quant à cette innovation vient en partie du fait que nous disposons désormais de l’intelligence artificielle”, a ajouté M. Gates.Les agences des Nations unies mènent campagne depuis quatre décennies pour venir à bout de la poliomyélite.Généralement transmis par les eaux usées et l’eau contaminée, le poliovirus est hautement infectieux. Il peut provoquer des déformations et des paralysies, et est potentiellement mortel, affectant principalement les enfants de moins de cinq ans.Milliardaire et philantrope, le confondateur du géant Microsoft a fait don de plus de 159 millions de dollars (140 millions d’euros) à l’Indonésie depuis 2009, principalement en faveur du secteur de la santé, notamment pour financer des vaccins, a déclaré M. Prabowo.Après s’être entretenu avec le président indonésien, M. Gates a visité à ses côtés une école primaire à Jakarta où les élèves bénéficient de repas gratuits dans le cadre d’un vaste programme lancé par Prabowo.Ce dernier a également annoncé son intention de décerner à M. Gates la plus haute distinction civile d’Indonésie pour sa “contribution au peuple indonésien et au monde”.L’année dernière, le directeur général de Microsoft, Satya Nadella, a promis un investissement de 1,7 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros) dans l’IA et le cloud pour aider à développer l’infrastructure d’IA en Indonésie.