Climat: pour Cyril Dion, cinéaste écologiste, la COP évite “le fond du problème”

La diplomatie climatique qui réunit les dirigeants mondiaux, lors des COP, évite “le fond du problème” qui est nos modes de vie, estime le cinéaste et militant écologiste Cyril Dion dans un entretien avec l’AFP.Cyril Dion ressort dix ans après son film “Demain”, le 8 décembre, et a publié le 15 octobre ses chroniques pendant un an sur France Inter, dans un livre intitulé “La Lutte enchantée” (Actes Sud).Question: “Demain” avait été un beau succès public en 2015. Mais dix ans après, n’êtes-vous pas désespéré que la situation de la planète ait autant empirée ?Réponse: Ça dépend à quelle échelle on regarde. Anne Hidalgo, qui disait que toute sa politique vélo avait été inspirée notamment par ce qu’elle avait vu dans “Demain”, avec l’exemple de Copenhague, est la maire de la première ville cyclable d’Europe, où la pollution de l’air et le trafic routier ont été divisés par deux. En revanche, si on regarde des trajectoires globales, effectivement on n’a jamais émis autant de gaz à effet de serre, jamais consommé autant d’énergie, autant de matières premières, et tout ça est tiré notamment par des économies qui sont industrialisées de façon plus récente.Q: Pour en parler il y a les conférences des Nations unies sur le climat (COP), dont celle qui s’ouvre à Belém. Ces grands rassemblements vous donnent-ils un peu espoir ?R: Je pense que ce n’est pas inutile d’avoir des moments de diplomatie, où les États se parlent, et où les médias couvrent le sujet climatique. Même si c’est un peu malheureux qu’il faille attendre ces grands rendez-vous (ou des catastrophes) pour s’intéresser à cet enjeu vital pour l’humanité. Un moment où les activistes peuvent essayer de faire pression. Pour autant, chaque fois qu’il y a une COP, c’est la même question: est-ce que vous pensez que les États vont trouver une solution ? Non, parce que le fond du problème, c’est que pour adapter notre mode de vie, notre planète au péril écologique, il faudrait considérablement réduire notre consommation de matière et d’énergie. Or, cela va vraiment à l’opposé de tout ce que la plupart des grandes entreprises dans le monde veulent faire, c’est-à-dire continuer à se développer, à engendrer de la croissance et de plus en plus de bénéfices.Q: Quels modes d’action vous semblent plus efficaces alors ?R: Le seul moyen que les choses changent serait que les populations, dans un sursaut à la fois démocratique et de survie, choisissent d’élire des personnes qui sont prêtes à entamer le bras de fer. Et prêtes à transformer nos institutions, grâce à des mécanismes de démocratie délibérative, comme ce qu’on a pu expérimenter avec la Convention citoyenne pour le climat. Bien sûr que c’est chiant de ne pas pouvoir prendre l’avion quand on veut, bien sûr que c’est chiant de ne pas pouvoir manger votre steak quand vous en avez envie, mais on a un problème, c’est que le climat se réchauffe et ce problème-là, on va tous le ressentir. Donc maintenant, est-ce qu’on peut tous se mettre autour de la table et essayer de trouver des solutions qui soient à la fois acceptables, justes et en même temps qui soient efficaces, c’est-à-dire qui nous permettent de vraiment résoudre le problème. Ce problème démocratique-là, pour moi, il est vraiment au centre de notre capacité ou non d’affronter la dévastation écologique. Et tant qu’on ne l’aura pas traité, je pense qu’on pourra faire autant de COP qu’on voudra, malheureusement ça n’accouchera que de mesures qui temporiseront le problème et qui ne le résoudront pas.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Climat: pour Cyril Dion, cinéaste écologiste, la COP évite “le fond du problème”

La diplomatie climatique qui réunit les dirigeants mondiaux, lors des COP, évite “le fond du problème” qui est nos modes de vie, estime le cinéaste et militant écologiste Cyril Dion dans un entretien avec l’AFP.Cyril Dion ressort dix ans après son film “Demain”, le 8 décembre, et a publié le 15 octobre ses chroniques pendant un an sur France Inter, dans un livre intitulé “La Lutte enchantée” (Actes Sud).Question: “Demain” avait été un beau succès public en 2015. Mais dix ans après, n’êtes-vous pas désespéré que la situation de la planète ait autant empirée ?Réponse: Ça dépend à quelle échelle on regarde. Anne Hidalgo, qui disait que toute sa politique vélo avait été inspirée notamment par ce qu’elle avait vu dans “Demain”, avec l’exemple de Copenhague, est la maire de la première ville cyclable d’Europe, où la pollution de l’air et le trafic routier ont été divisés par deux. En revanche, si on regarde des trajectoires globales, effectivement on n’a jamais émis autant de gaz à effet de serre, jamais consommé autant d’énergie, autant de matières premières, et tout ça est tiré notamment par des économies qui sont industrialisées de façon plus récente.Q: Pour en parler il y a les conférences des Nations unies sur le climat (COP), dont celle qui s’ouvre à Belém. Ces grands rassemblements vous donnent-ils un peu espoir ?R: Je pense que ce n’est pas inutile d’avoir des moments de diplomatie, où les États se parlent, et où les médias couvrent le sujet climatique. Même si c’est un peu malheureux qu’il faille attendre ces grands rendez-vous (ou des catastrophes) pour s’intéresser à cet enjeu vital pour l’humanité. Un moment où les activistes peuvent essayer de faire pression. Pour autant, chaque fois qu’il y a une COP, c’est la même question: est-ce que vous pensez que les États vont trouver une solution ? Non, parce que le fond du problème, c’est que pour adapter notre mode de vie, notre planète au péril écologique, il faudrait considérablement réduire notre consommation de matière et d’énergie. Or, cela va vraiment à l’opposé de tout ce que la plupart des grandes entreprises dans le monde veulent faire, c’est-à-dire continuer à se développer, à engendrer de la croissance et de plus en plus de bénéfices.Q: Quels modes d’action vous semblent plus efficaces alors ?R: Le seul moyen que les choses changent serait que les populations, dans un sursaut à la fois démocratique et de survie, choisissent d’élire des personnes qui sont prêtes à entamer le bras de fer. Et prêtes à transformer nos institutions, grâce à des mécanismes de démocratie délibérative, comme ce qu’on a pu expérimenter avec la Convention citoyenne pour le climat. Bien sûr que c’est chiant de ne pas pouvoir prendre l’avion quand on veut, bien sûr que c’est chiant de ne pas pouvoir manger votre steak quand vous en avez envie, mais on a un problème, c’est que le climat se réchauffe et ce problème-là, on va tous le ressentir. Donc maintenant, est-ce qu’on peut tous se mettre autour de la table et essayer de trouver des solutions qui soient à la fois acceptables, justes et en même temps qui soient efficaces, c’est-à-dire qui nous permettent de vraiment résoudre le problème. Ce problème démocratique-là, pour moi, il est vraiment au centre de notre capacité ou non d’affronter la dévastation écologique. Et tant qu’on ne l’aura pas traité, je pense qu’on pourra faire autant de COP qu’on voudra, malheureusement ça n’accouchera que de mesures qui temporiseront le problème et qui ne le résoudront pas.

Climat: pour Cyril Dion, cinéaste écologiste, la COP évite “le fond du problème”

La diplomatie climatique qui réunit les dirigeants mondiaux, lors des COP, évite “le fond du problème” qui est nos modes de vie, estime le cinéaste et militant écologiste Cyril Dion dans un entretien avec l’AFP.Cyril Dion ressort dix ans après son film “Demain”, le 8 décembre, et a publié le 15 octobre ses chroniques pendant un an sur France Inter, dans un livre intitulé “La Lutte enchantée” (Actes Sud).Question: “Demain” avait été un beau succès public en 2015. Mais dix ans après, n’êtes-vous pas désespéré que la situation de la planète ait autant empirée ?Réponse: Ça dépend à quelle échelle on regarde. Anne Hidalgo, qui disait que toute sa politique vélo avait été inspirée notamment par ce qu’elle avait vu dans “Demain”, avec l’exemple de Copenhague, est la maire de la première ville cyclable d’Europe, où la pollution de l’air et le trafic routier ont été divisés par deux. En revanche, si on regarde des trajectoires globales, effectivement on n’a jamais émis autant de gaz à effet de serre, jamais consommé autant d’énergie, autant de matières premières, et tout ça est tiré notamment par des économies qui sont industrialisées de façon plus récente.Q: Pour en parler il y a les conférences des Nations unies sur le climat (COP), dont celle qui s’ouvre à Belém. Ces grands rassemblements vous donnent-ils un peu espoir ?R: Je pense que ce n’est pas inutile d’avoir des moments de diplomatie, où les États se parlent, et où les médias couvrent le sujet climatique. Même si c’est un peu malheureux qu’il faille attendre ces grands rendez-vous (ou des catastrophes) pour s’intéresser à cet enjeu vital pour l’humanité. Un moment où les activistes peuvent essayer de faire pression. Pour autant, chaque fois qu’il y a une COP, c’est la même question: est-ce que vous pensez que les États vont trouver une solution ? Non, parce que le fond du problème, c’est que pour adapter notre mode de vie, notre planète au péril écologique, il faudrait considérablement réduire notre consommation de matière et d’énergie. Or, cela va vraiment à l’opposé de tout ce que la plupart des grandes entreprises dans le monde veulent faire, c’est-à-dire continuer à se développer, à engendrer de la croissance et de plus en plus de bénéfices.Q: Quels modes d’action vous semblent plus efficaces alors ?R: Le seul moyen que les choses changent serait que les populations, dans un sursaut à la fois démocratique et de survie, choisissent d’élire des personnes qui sont prêtes à entamer le bras de fer. Et prêtes à transformer nos institutions, grâce à des mécanismes de démocratie délibérative, comme ce qu’on a pu expérimenter avec la Convention citoyenne pour le climat. Bien sûr que c’est chiant de ne pas pouvoir prendre l’avion quand on veut, bien sûr que c’est chiant de ne pas pouvoir manger votre steak quand vous en avez envie, mais on a un problème, c’est que le climat se réchauffe et ce problème-là, on va tous le ressentir. Donc maintenant, est-ce qu’on peut tous se mettre autour de la table et essayer de trouver des solutions qui soient à la fois acceptables, justes et en même temps qui soient efficaces, c’est-à-dire qui nous permettent de vraiment résoudre le problème. Ce problème démocratique-là, pour moi, il est vraiment au centre de notre capacité ou non d’affronter la dévastation écologique. Et tant qu’on ne l’aura pas traité, je pense qu’on pourra faire autant de COP qu’on voudra, malheureusement ça n’accouchera que de mesures qui temporiseront le problème et qui ne le résoudront pas.

Brésil: la Cour suprême va rejeter le recours de l’ex-président Bolsonaro

Une majorité des membres de la Cour suprême du Brésil ont voté vendredi pour rejeter un appel et confirmer la peine de 27 ans de prison de l’ancien président Jair Bolsonaro pour tentative de coup d’Etat, a-t-on appris de source judiciaire.La décision ne sera toutefois officielle qu’à la date butoir fixée par la Cour, soit …

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Kaboul veut maintenir la trêve avec le Pakistan, malgré l’échec des discussions

Kaboul a imputé samedi à son voisin pakistanais l’échec du dernier cycle de négociations engagées en Turquie pour arriver à un cessez-le-feu durable, le gouvernement taliban voulant toutefois croire que celui-ci “tiendra”.Les deux pays s’étaient retrouvés jeudi à Istanbul pour tenter de concrétiser une trêve approuvée le 19 octobre au Qatar, au terme d’une semaine …

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Ukraine: quatre morts et des coupures de courant après des frappes russes massives

L’Ukraine a été visée samedi par une nouvelle série de frappes de drones et de missiles russes qui ont endommagé ses infrastructures énergétiques et provoqué des coupures de courant, y compris dans la capitale, faisant au moins quatre morts à travers le pays.La Russie cible depuis plusieurs semaines les centrales électriques et installations gazières ukrainiennes, …

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En Californie, Gavin Newsom peaufine sa posture d’opposant numéro un à Trump

Ascension fulgurante et style atypique, Zohran Mamdani a fait la une en gagnant la mairie de New York. Mais à l’autre bout des Etats-Unis, le Californien Gavin Newsom a lui aussi marqué une victoire de taille, renforçant sa posture d’opposant numéro un à Donald Trump.Restés longtemps comme tétanisés par le retour du président républicain, les …

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“C’est comme ça que je vais mourir”: le Japon terrorisé par des attaques d’ours de plus en plus nombreuses

Keiji Minatoya a cru sa dernière heure arrivée lorsqu’un ours a surgi de son garage, l’a plaqué au sol et lui a mordu le visage dans le nord du Japon, où les attaques mortelles de ces mammifères se multiplient ces derniers mois.Lui a survécu à cette attaque survenue en 2023 dans le département d’Akita (nord …

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UPS, FedEx ground MD-11 cargo planes after deadly crash

Freight carriers UPS and FedEx said they have grounded their fleets of MD-11 cargo planes, after one of them was involved in a deadly crash in Kentucky this week.A McDonnell Douglas MD-11 aircraft operated by UPS exploded into flames when it crashed shortly after departing on Tuesday from the airport in the US city of Louisville, killing at least 14 people. A three-person crew was aboard.Both carriers said they were acting on a recommendation from the plane’s manufacturer to halt use of these planes. McDonnell Douglas originally made the MD-11 but was acquired by Boeing in 1997.”Out of an abundance of caution and in the interest of safety, we have made the decision to temporarily ground our MD-11 fleet,” UPS said Friday.”The grounding is effective immediately. We made this decision proactively at the recommendation of the aircraft manufacturer,” the courier added.It said around nine percent of UPS’s fleet are MD-11s.FedEx said Saturday it, too, had grounded its 28 MD-11s out of a total fleet of around 700 aircraft as it conducts a safety review.”With safety as our top priority, we recommended to the three operators of the MD-11 Freighter that they suspend flight operations while additional engineering analysis is performed,” Boeing said in a statement.Besides UPS and FedEx, the only other carrier using the MD-11 is Western Global Airlines.Kentucky Governor Andy Beshear said another crash victim had been located, bringing the total number to 14.”Please pray for these families, the Louisville community and everyone affected by this terrible event,” he said on X.- Trail of debris -The plane, filled with around 38,000 gallons (144,000 liters) of fuel for the long-haul flight to Hawaii, narrowly missed a major Ford vehicle assembly plant that employs about 3,000 people.Aerial footage of the crash site showed a long trail of debris as firefighters poured water on the flames, with smoke billowing from the area.Investigators have said the accident was caused by one of the engines catching fire and detaching during takeoff.Todd Inman, a member of the US National Transportation Safety Board (NTSB), said this week that investigators had identified the flight data recorder and cockpit voice recorder — known as a plane’s black boxes — and would send them to Washington for analysis.The crash was reportedly the deadliest in UPS history. Its main hub, Worldport, is in Louisville, where it employs thousands of people.According to the NTSB, the plane was built in 1991 and was modified into a cargo aircraft. McDonnell Douglas merged with Boeing in 1997.The crash comes amid the longest government shutdown in US history, with Transportation Secretary Sean Duffy warning this week of “mass chaos” in the skies due to a lack of air traffic control staff.Inman said the NTSB was not aware of any staff shortages at Louisville’s airport at the time of the crash.

Ukraine: quatre morts et des coupures de courant après des frappes russes massives

L’Ukraine a été visée samedi par une nouvelle série de frappes de drones et de missiles russes qui ont endommagé ses infrastructures énergétiques et provoqué des coupures de courant, y compris dans la capitale, faisant au moins quatre morts à travers le pays.La Russie cible depuis plusieurs semaines les centrales électriques et installations gazières ukrainiennes, provoquant régulièrement des coupures à travers le pays et faisant craindre un hiver difficile alors que les températures baissent.Dans la nuit, la Russie a tiré un total de 458 drones et 45 missiles sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne, qui a assuré avoir abattu respectivement 409 drones et neuf missiles.”Les travaux de restauration se poursuivent après l’attaque nocturne. Il s’agissait d’une attaque massive, avec de nombreux missiles balistiques”, a souligné sur Telegram le président Volodymyr Zelensky.Il a estimé que la “pression exercée sur la Russie (était) insuffisante”, regrettant les “réponses timides à l’audace” du Kremlin.Le chef de la diplomatie ukrainienne a de son côté rapporté que ces frappes avaient “détruit des infrastructures essentielles et endommagé les réseaux ferroviaires”, privant “les gens d’électricité, d’eau et de chauffage.A Dnipro, grande ville du centre-est de l’Ukraine, un immeuble résidentiel a été touché par un drone, tuant trois personnes et faisant plusieurs blessés, selon son maire, Boris Filatov. Une personne a aussi été tuée à Kharkiv (nord-est), selon M. Zelensky.- Electricité, gaz et chemins de fer -Plusieurs régions ont annoncé des coupures d’électricité d’urgence et des interruptions de l’approvisionnement en eau. Ces coupures touchent aussi Kiev et sa région, a indiqué l’opérateur privé DTEK.La compagnie gazière Naftogaz a fait état de dégâts sur ses installations fournissant du chauffage aux habitants, “la neuvième attaque massive depuis début octobre” sur le secteur.D’importants retards sont à déplorer sur les réseaux ferrés, a prévenu le ministre de la Restauration, Oleksiï Kouleba, accusant la Russie d’avoir intensifié ses attaques contre les dépôts de locomotives.Comme lors de chaque vague de frappes, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir visé “des entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien et des installations gazières et énergétiques qui soutiennent leurs opérations”.Les frappes russes, qui rappellent les campagnes des années précédentes qui avaient par moments plongé des millions de personnes dans le noir en Ukraine, fait craindre un hiver rude pour les civils.Le directeur du Centre ukrainien de recherche sur l’énergie, Oleksandre Khartchenko, avait averti mercredi que le pays courait un “risque significatif” de coupures de chauffage cet hiver.Selon un rapport fin octobre de l’Ecole d’économie de Kiev, “27% de la demande en électricité ne pourra être satisfaite” cet hiver, en raison des dommages causés aux installations énergétiques.- Pokrovsk menacée -L’Ukraine vise de son côté quasiment chaque semaine des dépôts et raffineries de pétrole en Russie, avec l’objectif de perturber les exportations de pétrole et de réduire le financement de l’effort de guerre de la Russie. Elle a aussi déjà ciblé des centrales électriques et des conduites d’hydrocarbures, y compris approvisionnant l’Europe.Dans la nuit de vendredi à samedi, Andreï Botcharov, le gouverneur de la région russe de Volgograd (sud), à plusieurs centaines de kilomètres du front, a fait état sur Telegram d’une attaque de drones ukrainiens sur des infrastructures énergétiques, provoquant là aussi des coupures de courant.Alors que les efforts diplomatiques engagés par le président américain, Donald Trump, pour mettre fin au conflit le plus sanglant en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale sont au point mort, la Russie continue de progresser sur le front.L’essentiel des combats se concentre dans la région de Donetsk (est) où est située la ville de Pokrovsk, un important noeud logistique pour les forces ukrainiennes qui pourrait tomber prochainement.Si l’état-major ukrainien a démenti tout encerclement de ses troupes sur place et assuré poursuivre la défense, de nombreux médias, soldats et volontaires ont fait état d’une situation critique pour la garnison locale.L’armée russe contrôle totalement ou partiellement près de 20% du territoire ukrainien, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP).Quelque 7% — la Crimée et des zones du Donbass — étaient déjà contrôlés avant le début de l’invasion russe de février 2022.