L’Inde et le Pakistan dans leur pire affrontement depuis 20 ans, au moins 43 morts

L’Inde et le Pakistan ont échangé des tirs d’artillerie mercredi après des frappes de missiles indiennes dans la nuit, faisant au moins 31 morts côté pakistanais et 12 côté indien, la plus grave confrontation militaire entre les deux puissances nucléaires depuis deux décennies.Depuis que des tireurs ont abattu 26 personnes à Pahalgam, au Cachemire indien le 22 avril, le feu couvait entre les deux pays d’Asie du Sud, rivaux depuis leur partition en 1947.L’escalade des tensions a viré à l’affrontement militaire dans la nuit — déclenchant aussitôt les propositions de médiation de Pékin et de Londres, tandis que l’UE, l’ONU, Moscou, Washington et Paris appelaient à la retenue.”Je veux qu’ils arrêtent. Et j’espère qu’ils peuvent arrêter maintenant”, a déclaré le président américain Donald Trump à Washington.Les deux armées ont échangé des tirs d’artillerie le long de leur frontière contestée au Cachemire, après des frappes indiennes sur le sol pakistanais en représailles à l’attentat de Pahalgam.Le ministre indien de la Défense Rajnath Singh a répété que ces frappes n’avaient visé que des “camps terroristes” soigneusement identifiés pour “éviter la population ou des secteurs civils”.L’Inde a affirmé avoir détruit neuf sites présentés comme abritant des membres du groupe islamiste Lashkar-e-Taiba (LeT) auquel elle attribue la responsabilité de l’attentat au Cachemire indien, jamais revendiqué.New Delhi accuse le Pakistan de soutenir le LeT, ce qu’Islamabad nie fermement.Les missiles indiens qui ont plu sur six villes au Cachemire et au Pendjab pakistanais et les échanges de tirs qui ont suivi ont fait 31 morts et 57 blessés, selon un dernier bilan de l’armée pakistanaise. Un précédent bilan faisait état de 26 civils tués.Un porte-parole de l’armée pakistanaise a déclaré mercredi soir que l’augmentation du nombre de morts était due “aux tirs non provoqués de l’Inde sur la ligne de démarcation et aux violations du cessez-le-feu”.L’armée a ajouté que les frappes indiennes avaient également endommagé un barrage hydroélectrique au Cachemire.”Nos ennemis pensaient nous attaquer dans l’obscurité, en se cachant, mais ce fût un échec”, a dit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif lors d’une session extraordinaire du Parlement.Son ministre de la défense, Khawaja Muhammad Asif, a accusé le Premier ministre indien Narendra Modi d’avoir mené les bombardements pour “renforcer” sa popularité, ajoutant qu’Islamabad “ne tarderait pas à régler ses comptes”.Le Pakistan affirme avoir “abattu cinq avions indiens” dans l’espace aérien de son voisin, tandis qu’une source sécuritaire indienne a indiqué à l’AFP que trois chasseurs de l’armée de l’air indienne s’étaient écrasés, pour des raisons qui n’ont pas été immédiatement précisées.- Funérailles -L’Inde, elle, recense 12 morts et 38 blessés dans le village cachemiri indien de Poonch, cible de nombreux obus pakistanais, selon des journalistes de l’AFP.”Nous avons été réveillés par des tirs (…) j’ai vu des obus tomber”, a rapporté à l’agence Press Trust of India (PTI) un habitant de Poonch, Farooq.De violentes explosions ont aussi secoué plus tôt dans la nuit les alentours de Srinagar, la principale ville de la partie indienne du Cachemire.De l’autre côté de la frontière de facto au Cachemire, Mohammed Salman, qui vit près d’une mosquée visée par des missiles indiens dans la grande ville de Muzaffarabad, a raconté à l’AFP la “panique partout”. “Il y a eu des bruits terribles dans la nuit”, lâche-t-il. Dans la région, les funérailles des victimes ont commencé. A Muzzaffarabad, des dizaines de Pakistanais, tête baissée autour d’un cercueil en bois, sont venus rendre un dernier hommage à une victime.Sur le site d’une frappe, les observateurs militaires des Nations unies déployés dans la zone disputée inspectaient les dégâts.Le Comité de la sécurité nationale, convoqué uniquement pour les urgences extrêmes à Islamabad, a réclamé que le monde fasse “rendre des comptes” à l’Inde, tandis que son allié, Ankara, a pointé du doigt New Delhi. “L’attaque conduite la nuit dernière par l’Inde fait courir le risque d’une guerre totale”, a dit le ministère turc des Affaires étrangères.Le ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a, lui, multiplié les appels téléphoniques avec le Japon, la France, l’Allemagne et l’Espagne pour justifier les frappes.- “Un grand boum” -L’un des sites ciblés est la mosquée Subhan, à Bahawalpur, dans le Pendjab pakistanais, liée selon le renseignement indien à des groupes proches du Lashkar-e-Taiba, accusé par l’Inde d’avoir mené, outre l’attaque du 22 avril, les sanglantes attaques coordonnées qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008.Au Pendjab pakistanais, Mohammed Khourram, un habitant de Mouridke, une autre ville visée, a raconté à l’AFP avoir d’abord entendu “un grand boum”.”J’ai eu très peur, comme si c’était un tremblement de terre. Puis un missile est arrivé et a frappé, et un second une minute après, trois ou quatre ont suivi pendant les trois ou quatre minutes suivantes”, a-t-il poursuivi.Environ 200 Pakistanais ont défilé tôt mercredi dans la ville méridionale de Hyderabad, brûlant des drapeaux indiens et des portraits de Narendra Modi.Les représailles indiennes ont été accueillies avec satisfaction dans les rues de New Delhi.Le Premier ministre Narendra Modi “a vengé les morts (du 22 avril)”, s’est réjoui auprès de l’AFP G.B. Rajakumar, un chauffeur de la capitale.- Guerre de l’eau -Pour Praveen Donthi, du centre de réflexion International Crisis Group, “l’escalade a atteint un niveau supérieur à celui de la dernière crise survenue en 2019, avec des conséquences potentielles terribles”. Cette année-là, New Delhi avait frappé le sol pakistanais après une attaque meurtrière contre un de ses convois militaires au Cachemire.Mardi soir, Narendra Modi avait annoncé son intention de “couper l’eau” des fleuves qui prennent leur source en Inde et irriguent le Pakistan.Dès le lendemain de l’attentat, l’Inde s’était retirée du traité de partage des eaux signé en 1960 avec son voisin.Mardi, le Pakistan l’avait accusé de modifier le débit du fleuve Chenab, l’un des trois placés sous son contrôle selon ce traité.burs-pa/jma/ybl/am/lpt/emd

Des dizaines de morts à Gaza, le plan israélien suscite l’indignation

Des frappes israéliennes ont fait près de 60 morts, selon les secours, mercredi dans la bande de Gaza, où la catastrophe humanitaire s’aggrave de jour en jour pendant que le plan d’Israël d’étendre ses opérations militaires suscite l’indignation internationale.Plus de trente experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont appelé mercredi les Etats à “agir rapidement pour mettre fin au génocide en cours” dans le territoire palestinien et éviter “l’annihilation” de la population gazaouie.Israël a rejeté ces accusations.Après l’avoir placée en état de siège au début de son offensive contre le Hamas il y a 19 mois, Israël impose à la bande de Gaza un blocus hermétique depuis le 2 mars, empêchant toute entrée de l’aide humanitaire, vitale pour ses 2,4 millions d’habitants.Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive, affirmant vouloir ainsi contraindre le mouvement islamiste à libérer les derniers otages enlevés lors de son attaque du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. Sur 58 otages encore retenus à Gaza, 34 sont morts selon l’armée israélienne. Mercredi, la Défense civile a annoncé qu’au moins 59 personnes avaient été tuées dans plusieurs frappes israéliennes, dont la plus meurtrière a fait 33 morts à Gaza-ville, dans le nord du territoire.- “Pris au dépourvu” -Des images tournées par l’AFP montrent des corps étendus dans une rue commerçante du quartier d’al-Rimal, que des hommes tentent d’évacuer dans la cohue. Des débris gisent entre les tables sur le sol maculé de sang d’un restaurant. “Cette rue est bondée de piétons et les gens ont été pris au dépourvu”, a raconté Mohammed al-Ghazali, un témoin de cette frappe, l’une des plus meurtrières depuis le 18 mars.Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, la frappe s’est produite dans l’après-midi quand un drone a largué un premier missile, suivi quelques instants plus tard d’un deuxième.Dans la même ville, un autre bombardement a fait 15 morts dans une école abritant des déplacés, tandis que huit membres d’une même famille, âgés de deux à 54 ans, ont aussi péri dans une frappe contre une maison à Khan Younès, dans le sud, selon cette organisation de secouristes.”On meurt de faim, on meurt à cause de la guerre, on meurt de peur, on meurt de tout, et le monde entier reste là à nous regarder mourir”, a témoigné Abir Shehab, qui a perdu son frère.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas fait de commentaire sur ces frappes.Israël avait annoncé lundi un plan de “conquête” de la bande de Gaza prévoyant un déplacement massif de sa population, qui a provoqué de nombreuses condamnations à travers le monde.”Ce que nous voyons, c’est seulement plus de destruction, plus de haine, plus de déshumanisation”, a affirmé le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.- “Nouvelle ligne rouge” -La mise en oeuvre du plan, qui prévoit “d’établir une présence israélienne prolongée” à Gaza, reviendrait à “franchir une nouvelle ligne rouge”, a mis en garde mercredi l’Espagne dans une déclaration commune avec l’Irlande, la Norvège, la Slovénie, l’Islande et le Luxembourg.L’Espagne s’apprête à présenter une résolution devant l’Assemblée générale de l’ONU proposant des “mesures d’urgence pour arrêter le massacre des civils” et assurer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.La situation à Gaza est actuellement “la plus critique que nous ayons jamais connue”, a affirmé le président français Emmanuel Macron.Amnesty International a appelé Israël à “abandonner immédiatement tout plan d’annexion de Gaza et de déplacement de masse forcé des Palestiniens”.”Gaza sera totalement détruite”, avait affirmé mardi le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, en assurant que la population gazaouie, après avoir été déplacée vers le sud, commencerait à “partir en grand nombre vers des pays tiers”.Un responsable sécuritaire israélien avait néanmoins affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, prévue du 13 au 16 mai.Le Hamas a dénoncé mercredi une tentative d’imposer un “accord partiel”. Un membre du bureau politique du mouvement islamiste, Bassem Naïm, a déclaré à l’AFP que le Hamas insistait “sur la nécessité de parvenir à un accord global et complet pour mettre fin à la guerre”.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles a fait au moins 52.653 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Des dizaines de morts à Gaza, le plan israélien suscite l’indignation

Des frappes israéliennes ont fait près de 60 morts, selon les secours, mercredi dans la bande de Gaza, où la catastrophe humanitaire s’aggrave de jour en jour pendant que le plan d’Israël d’étendre ses opérations militaires suscite l’indignation internationale.Plus de trente experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont appelé mercredi les Etats à “agir rapidement pour mettre fin au génocide en cours” dans le territoire palestinien et éviter “l’annihilation” de la population gazaouie.Israël a rejeté ces accusations.Après l’avoir placée en état de siège au début de son offensive contre le Hamas il y a 19 mois, Israël impose à la bande de Gaza un blocus hermétique depuis le 2 mars, empêchant toute entrée de l’aide humanitaire, vitale pour ses 2,4 millions d’habitants.Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars son offensive, affirmant vouloir ainsi contraindre le mouvement islamiste à libérer les derniers otages enlevés lors de son attaque du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. Sur 58 otages encore retenus à Gaza, 34 sont morts selon l’armée israélienne. Mercredi, la Défense civile a annoncé qu’au moins 59 personnes avaient été tuées dans plusieurs frappes israéliennes, dont la plus meurtrière a fait 33 morts à Gaza-ville, dans le nord du territoire.- “Pris au dépourvu” -Des images tournées par l’AFP montrent des corps étendus dans une rue commerçante du quartier d’al-Rimal, que des hommes tentent d’évacuer dans la cohue. Des débris gisent entre les tables sur le sol maculé de sang d’un restaurant. “Cette rue est bondée de piétons et les gens ont été pris au dépourvu”, a raconté Mohammed al-Ghazali, un témoin de cette frappe, l’une des plus meurtrières depuis le 18 mars.Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, la frappe s’est produite dans l’après-midi quand un drone a largué un premier missile, suivi quelques instants plus tard d’un deuxième.Dans la même ville, un autre bombardement a fait 15 morts dans une école abritant des déplacés, tandis que huit membres d’une même famille, âgés de deux à 54 ans, ont aussi péri dans une frappe contre une maison à Khan Younès, dans le sud, selon cette organisation de secouristes.”On meurt de faim, on meurt à cause de la guerre, on meurt de peur, on meurt de tout, et le monde entier reste là à nous regarder mourir”, a témoigné Abir Shehab, qui a perdu son frère.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas fait de commentaire sur ces frappes.Israël avait annoncé lundi un plan de “conquête” de la bande de Gaza prévoyant un déplacement massif de sa population, qui a provoqué de nombreuses condamnations à travers le monde.”Ce que nous voyons, c’est seulement plus de destruction, plus de haine, plus de déshumanisation”, a affirmé le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.- “Nouvelle ligne rouge” -La mise en oeuvre du plan, qui prévoit “d’établir une présence israélienne prolongée” à Gaza, reviendrait à “franchir une nouvelle ligne rouge”, a mis en garde mercredi l’Espagne dans une déclaration commune avec l’Irlande, la Norvège, la Slovénie, l’Islande et le Luxembourg.L’Espagne s’apprête à présenter une résolution devant l’Assemblée générale de l’ONU proposant des “mesures d’urgence pour arrêter le massacre des civils” et assurer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.La situation à Gaza est actuellement “la plus critique que nous ayons jamais connue”, a affirmé le président français Emmanuel Macron.Amnesty International a appelé Israël à “abandonner immédiatement tout plan d’annexion de Gaza et de déplacement de masse forcé des Palestiniens”.”Gaza sera totalement détruite”, avait affirmé mardi le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, en assurant que la population gazaouie, après avoir été déplacée vers le sud, commencerait à “partir en grand nombre vers des pays tiers”.Un responsable sécuritaire israélien avait néanmoins affirmé lundi qu’il restait une “fenêtre” de négociations en vue de la libération des otages jusqu’à la fin de la visite au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, prévue du 13 au 16 mai.Le Hamas a dénoncé mercredi une tentative d’imposer un “accord partiel”. Un membre du bureau politique du mouvement islamiste, Bassem Naïm, a déclaré à l’AFP que le Hamas insistait “sur la nécessité de parvenir à un accord global et complet pour mettre fin à la guerre”.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles a fait au moins 52.653 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Dozens killed as India, Pakistan clash in worst violence in decades

India and Pakistan exchanged heavy artillery fire along their contested frontier Wednesday after New Delhi launched deadly missile strikes on its arch-rival, in the worst violence between the nuclear-armed neighbours in two decades.At least 43 deaths were reported, with Islamabad saying 31 civilians were killed by the Indian strikes and firing along the border, and New Delhi adding at least 12 dead from Pakistani shelling.The fighting came two weeks after New Delhi blamed Islamabad for backing an attack on the Indian-run side of disputed Kashmir, which Pakistan denied.The South Asian neighbours have fought multiple wars over the divided territory since they were carved out of the sub-continent after gaining independence from British rule in 1947.The Indian army said “justice is served”, reporting nine “terrorist camps” had been destroyed, with New Delhi adding that its actions “have been focused, measured and non-escalatory”.Pakistan Defence Minister Khawaja Muhammad Asif accused Indian Prime Minister Narendra Modi of launching the strikes to “shore up” his domestic popularity, adding that Islamabad “won’t take long to settle the score”.Pakistan military spokesman Ahmed Sharif Chaudhry said five Indian jets had been downed across the border overnight.An Indian senior security source, who asked not to be named, said three of its fighter jets had crashed on home territory.- Children among the dead -The largest Indian strike was on an Islamic seminary near the Punjabi city of Bahawalpur, killing 13 people according to the Pakistan military. A government health and education complex in Muridke, 30 kilometres from Lahore, was blown apart, along with a mosque in Muzaffarabad — the main city of Pakistan-administered Kashmir — killing its caretaker.  Four children were among those killed in Wednesday’s attacks, according to the Pakistan military. Pakistan also said a hydropower plant in Kashmir was targeted by India, damaging a dam structure, after India threatened to stop the flow of water on its side of the border.Pakistan had earlier warned that tampering with the rivers that flow into its territory would be an “act of war”.India’s Defence Minister Rajnath Singh said the overnight operation was New Delhi’s “right to respond” following the attack on tourists in Pahalgam in Kashmir last month. Pakistan has denied any involvement in the Pahalgam assault.Prime Minister Shehbaz Sharif labelled India’s strikes a “heinous act of aggression” that would “not go unpunished”.On Wednesday night, Pakistan military spokesman Chaudhry said the rise in the death toll was due to “India’s unprovoked firing at the Line of Control and ceasefire violations.””Every last drop of the blood of innocent Pakistani civilians killed will be avenged,” he said.- ‘Terrible sounds in the night’ -In Muzaffarabad, United Nations military observers arrived to inspect a mosque that Islamabad said was struck by India. “There were terrible sounds during the night, there was panic among everyone,” said Muhammad Salman, who lives close to the mosque.”We are moving to a safer place… we are homeless now,” added 24-year-old Tariq Mir, who was hit in the leg by shrapnel. Residents collected damaged copies of the Koran from among concrete, wood, and iron debris.In Indian-administered Kashmir, residents fled in panic from the Pakistan shelling.”There was firing from Pakistan, which damaged the houses and injured many,” said Wasim Ahmed, 29, from Salamabad village. “People are fleeing.” – Global concern -India had been widely expected to respond militarily to the Pahalgam attack on April 22 that killed 26 people, mainly Hindu men, which it blamed on Pakistan-based group Lashkar-e-Taiba, a UN-designated terrorist organisation.The two nations have traded days of threats and tit-for-tat diplomatic measures, while Pakistan has conducted two missile tests.The Indian army has reported nightly gunfire along the heavily militarised Line of Control that separates the region since April 24.”Escalation between India and Pakistan has already reached a larger scale than during the last major crisis in 2019, with potentially dire consequences,” International Crisis Group analyst Praveen Donthi said.Diplomats and world leaders have piled pressure on both countries to step back. “The world cannot afford a military confrontation between India and Pakistan,” the spokesman for UN chief Antonio Guterres said in a statement.On Wednesday, US President Donald Trump called for a halt to the fighting, adding “if I can do anything to help, I will be there.”Iranian Foreign Minister Abbas Araghchi was expected in New Delhi late on Wednesday, two days after a visit to Islamabad, as Tehran seeks to mediate. Rebels in Indian-administered Kashmir have waged an insurgency since 1989, seeking independence or a merger with Pakistan.India regularly blames Pakistan for backing armed groups fighting its forces in Kashmir, a charge that Islamabad denies.burs-pjm/ecl/fox/aha/bgs

Honduras boosts security after US warning of ‘mass shooting threat’

Honduran authorities stepped up security Wednesday around a school, the presidential palace and other sites in the capital Tegucigalpa following a warning from the US embassy of a mass shooting threat.The US Embassy in Honduras often alerts American citizens about the risks from criminal violence in the country, part of Central America’s gang-plagued “triangle of death” along with neighbors El Salvador and Guatemala.But the latest alert left many in Honduras perplexed.While the country is no stranger to tit-for-tat killings between rival gangs and drug traffickers it has no recent history of mass shootings or bomb attacks.The embassy said on X it had “received information about a potential mass shooting threat today, May 6, and again on May 16 in Tegucigalpa.”It cited a little-known private school in southern Tegucigalpa, the area housing government buildings, and an “unidentified mall” as possible targets and said it “strongly urged” US citizens to avoid the areas.Around 20 military police officers armed with rifles on Wednesday patrolled the perimeter of Elliot Dover Christian School, situated in a middle-class neighborhood surrounded by a concrete wall.The school’s principal Maria de los Angeles Mendez told AFP that classes were “proceeding as normal” and said the school had received no direct threat.Security was also tightened around the Civic Center, the area housing the presidential palace and several ministries, as well as the city’s American School, which has large numbers of US students.Honduran Police Director Juan Manuel Godoy said Tuesday that the US warning was based on information from the US Federal Bureau of Investigation (FBI).A spokesman for the Honduran armed forces, Mario Rivero, told AFP that the security forces were intensifying their investigations into possible threats.But some members of leftwing President Xiomara Castro’s government were skeptical and suggested the United States would be better off minding its own citizens.Writing on X, Planning Minister Ricardo Salgado remarked that “despite all its technology and intelligence, the US never anticipated a mass shooting on its territory.”

Un deuxième journaliste tué au Pérou depuis le début de l’année

Un journaliste péruvien, animateur d’une radio dans la région de Loreto, à la frontière avec le Brésil, a été tué mercredi par des hommes armés au moment où il arrivait sur son lieu de travail, a annoncé le principal syndicat de journalistes du Pérou.Il s’agit du deuxième journaliste tué au Pérou depuis le début de l’année, après le meurtre de Gaston Medina, en janvier à Ica, dans le sud du pays, qui dénonçait des cas de corruption et d’extorsion.”Le journaliste Raul Celis Lopez, de la radio La Karibeña, à Iquitos, a été assassiné vers 05H30 tandis qu’il se rendait à son journal à bord d’une moto-taxi”, a annoncé sur X l’Association nationale des journalistes (ANP), précisant qu’il avait été pris pour cible par deux hommes circulant à moto. “L’ANP exige une action rapide et diligente dans cette nouvelle affaire qui endeuille le journalisme national”, a ajouté le syndicat.Raul Celis Lopez, 70 ans, animait une émission quotidienne populaire sur la radio La Karibeña, où il critiquait la violence criminelle dans sa ville.”On n’écarte pas la possibilité que l’événement soit survenu en lien avec son travail journalistique”, a estimé l’ONG Institut Presse et Société.Le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ), une organisation indépendante basée à New York, s’est dit sur X “profondément préoccupé” par cet assassinat et a exhorté les autorités à mener “une enquête approfondie pour déterminer si sa mort est liée à son travail de journaliste”.- “Pas peur” -“Nous rejetons fermement la violence et l’impunité qui semblent régner dans nos rues”, a réagi la radio La Karibeña sur le réseau social X.Selon Anita Tirado, coordinatrice de la station, le journaliste présentait une émission d’information quotidienne dans laquelle il s’intéressait aux prêts informels octroyés par les mafias.”Il n’avait pas peur, chaque jour il faisait des commentaires sur les gota a gota”, ces prêts informels à taux élevés, souvent associés à des groupes criminels, où les emprunteurs sont soumis à des méthodes de recouvrement violentes en cas de non-remboursement, a-t-elle déclaré à la radio Exitosa.Le ministère de l’Intérieur a ordonné le déploiement à Iquitos d’effectifs de la police spécialisés, tandis que le ministère public a annoncé l’ouverture d’une enquête.Le Pérou occupe le 125e rang sur 180 dans l’Indice de la liberté de la presse 2024 de Reporters sans frontières, dans lequel il enregistre une chute depuis 2022.L’ANP a recensé 392 attaques et agressions contre des journalistes en 2024, le nombre le plus élevé enregistré depuis le début du siècle.Le Pérou connaît une vague d’extorsion et de crimes violents qui a conduit les autorités à déclarer l’état d’urgence dans plusieurs régions du pays.

C1: aux portes de la finale, le PSG a rendez-vous avec son histoire

Sur la lancée de sa victoire à l’aller contre Arsenal (1-0), le PSG espère faire vivre à son public une soirée historique, mercredi au Parc des Princes, où se joue une place en finale de la Ligue des champions.Petite surprise, l’attaquant français Ousmane Dembélé, qui s’est mué en buteur prolifique cette saison, et remis officiellement de sa blessure à Londres, va débuter le match sur le banc. “Il est prêt mais il ne commence pas”, a déclaré Luis Enrique sur Canal+.Dembélé est remplacé par Bradley Barcola, buteur à Strasbourg samedi. Le reste de la composition parisienne est la même qu’à l’aller. Côté Arsenal, Thomas Partey va effectuer son retour et permettre à Declan Rice et Mikel Merino d’évoluer plus haut. Le défenseur Riccardo Calafiori, aussi de retour, va prendre place sur le banc.A en croire le latéral Achraf Hakimi, le PSG a bien conscience des attentes autour du match, qui sera “une soirée très particulière pour tous les Parisiens”.Et même pour des Strasbourgeois comme Elise Bourgeois, 21 ans et Ilies Cheriet, 20 ans, tout deux étudiants venus spécialement d’Alsace. “Ça fait 10 ans que je supporte le PSG, à force on veut les voir gagner” la Ligue des champions, a confié la première, en attendant le bus des joueurs.”Le match sera très serré, car c’est une demi-finale de Ligue des champions, mais on a fait le plus dur à l’extérieur, on va se qualifier”, a assuré de son côté Alan Moisan, planning manager de 42 ans, supporter depuis les années 90.Ainsi mercredi soir, le stade de la capitale va se parer de ses plus beaux atours pour soutenir son équipe, qui a su déjouer les pronostics après son début de saison laborieux en écartant déjà deux équipes anglaises: Liverpool en 8e de finale et Aston Villa en quart. Sans compter une renversante victoire en phase de groupe contre Manchester City, qui a fait office de déclic.C’est donc dans un Parc en fusion où tifo, chants et banderoles sont attendus que l’histoire du PSG doit s’écrire, que les Parisiens doivent livrer leur prestation la plus aboutie et que le destin du club de la capitale peut enfin basculer vers de grandes émotions.”Mercredi, peut-être vivrons-nous l’un des plus grands moments sous nos couleurs”, a insisté mardi dans un communiqué le Collectif Ultras Paris (CUP), prêt à “enflammer” l’enceinte parisienne.- Champs-Elysées -Plusieurs mois de rêve ont donné aux supporters l’espoir d’une première Ligue des champions, l’obsession du club depuis son rachat par Qatar Sports Investments en 2011.Le PSG a connu une finale, perdue en 2020 face au Bayern Munich à Lisbonne, mais la pandémie avait gâché la fête collective.Cette fois, Paris veut être une fête. A 18H30, les ultras avaient déjà commencé à chanter aux abords du stade, quitte à déborder sur la voirie et gêner la circulation. Quelque 500 personnes sont présentes sans billet pour entrer, selon la police.La préfecture de police de Paris a indiqué qu’elle déploierait 2.000 policiers autour du Parc et des lieux sensibles comme les Champs-Elysées que les fans rêvent d’envahir au coup de sifflet final.C’est en premier lieu sur cette atmosphère enfiévrée que compte l’entraîneur Luis Enrique. Malgré l’enjeu, le PSG va, comme toute la saison, “offrir une manière de jouer très attractive: c’est ça le foot, les gens paient une entrée pour voir un spectacle, comme au cinéma”, a-t-il dit.- Arteta: “On peut le faire” -A l’aller, le PSG avait surpris les Anglais dans leur stade avec un but précoce d’Ousmane Dembélé.”On va tout faire pour rendre (un renversement) possible sur le terrain. On a la conviction qu’on peut le faire”, a assuré mardi le coach des Gunners, Mikel Arteta. En cas de qualification en finale pour affronter l’Inter Milan qui a éliminé mardi le Barça au terme d’une double confrontation épique, le PSG jouera la huitième finale de Ligue des champions d’un club français. Ce sera le 31 mai à Munich, la ville où Marseille a offert en 1993 au football français la seule C1 de son histoire.”Cela ne peut être qu’un club français en face comme en 1993 et cela ne peut être qu’un club français qui gagne”, veut croire le supporter Alan Moisan.ali-bap-jta-sm/