UN says Taliban committing ‘rights violations’ against Afghan returnees

The United Nations said Thursday that Taliban authorities were committing human rights violations, including torture and arbitrary detention, against Afghans forced to return by Iran and Pakistan.Large-scale deportation campaigns launched by Iran and Pakistan have forced millions of Afghans to return to Afghanistan, including more than 1.9 million this year, the overwhelming majority from Iran.”People returning to the country who were at particular risk of reprisals and other human rights violations by the de facto (Taliban) authorities were women and girls, individuals affiliated with the former government and its security forces, media workers and civil society,” the UN said in a statement accompanying the release of a report.”These violations have included torture and ill-treatment, arbitrary arrest and detention, and threats to personal security.”The UN’s refugee agency (UNHCR) recently estimated that up to three million people could return to Afghanistan, which is facing a severe humanitarian crisis, in 2025.The report by the UN Assistance Mission in Afghanistan (UNAMA) and the UN Human Rights Office was based on interviews with 49 returned Afghans.It said violations have been committed against Afghans “based on their specific profile”, including women, media workers, and members of civil society, as well as people affiliated with the former foreign-backed government that fell in 2021.The Taliban government rejected the findings, accusing the UN of spreading propaganda and rumours.”The people cited in this report may have been inaccurate, may be opposed to the system, or may want to spread propaganda or rumours and are therefore using the UNAMA for this purpose,” Taliban spokesman Zabihullah Mujahid told AFP on Thursday.Taliban authorities have previously said they declared an amnesty against those who worked for NATO forces and the former government during the two-decade conflict against the Taliban’s insurgency.”Nobody should be sent back to a country where they face risk of persecution on account of their identity or personal history,” UN rights chief Volker Turk said in a statement this month.”In Afghanistan, this is even more pronounced for women and girls, who are subjected to a range of measures that amount to persecution on the basis of their gender alone,” he added.Over the past four years, women have been increasingly isolated from public life by the Taliban authorities, which have banned them from universities, public parks, gyms and beauty salons, in what the UN has denounced as “gender apartheid”.- ‘Gender apartheid’ -Millions of Afghans have fled Afghanistan during decades of successive wars but neighbouring countries have grown hardened against hosting such large migrant populations.After crossing back into Afghanistan from Iran at the Islam Qala border on Thursday, Wahid Ahmad Mohammadi told AFP that he had no money to rent and would have to “set up a tent” in the nearest city, Herat. Although he had worked in Iran over the past 15 years, he said the “conditions were very bad, we were treated badly because we were Afghan”.Russia is the only country that has recognised the Taliban government since it seized power in 2021 following the withdrawal of foreign troops from the country.Neighbouring Tajikistan has followed Islamabad and Tehran’s example by announcing its intention to expel Afghans.Since July 8, at least 377 have been deported, the UNHCR told AFP.Germany, meanwhile, deported 81 Afghan men last week who had committed crimes and the United States announced it would revoke the temporary protection status for thousands of Afghans.According to the UN, the recent increase in the number of returnees has created a “multi-layered human rights crisis” and the organisation called last week for an “immediate halt” to forcible returns.

L’ONU accuse les talibans de “violations graves” des droits humains visant des Afghans renvoyés dans leur pays

L’ONU accuse jeudi les autorités talibanes d’avoir commis des “violations graves” des droits humains comprenant des “cas de torture” contre des Afghans de retour chez eux après avoir été expulsés de pays tiers, visant notamment des femmes, des membres de l’ancien gouvernement ou des journalistes.Depuis 2023 et le début de vastes campagnes d’expulsion lancées par l’Iran et le Pakistan, des millions d’Afghans sont rentrés dans leur pays. Pour la seule année 2025, plus de 1,9 millions de personnes ont regagné le territoire, dont l’écrasante majorité en provenance d’Iran, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR).Une fois en Afghanistan, certains ont été victimes de “violations graves” de leurs droits commises “en fonction de leur profil” par les autorités talibanes, d’après un nouveau rapport onusien, aussitôt rejeté par Kaboul.Ces violations, selon l’ONU, concernent des femmes, des employés de médias et des membres de la société civile, mais aussi des individus affiliés à la République tombée en 2021 et à ses forces de sécurité, malgré une amnistie décrétée par les talibans.”Ces violations comprennent des cas de torture, de maltraitance, d’arrestation et de détention arbitraire et de menaces à la sécurité”, rapportent la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, dans un rapport commun.Le document se base sur des entretiens menés en 2024 avec 49 Afghans contraints de rentrer dans leur pays.”Renvoyer chez eux des individus qui risquent d’y être persécutés, torturés ou d’y subir un traitement ou des punitions cruelles, inhumaines ou dégradantes, des disparitions forcées ou d’autres préjudices irréparables, est une violation du principe de non-refoulement et une entorse grave au droit international”, ont dénoncé la Manua et le Haut-Commissariat.- Vague d’expulsions -Sollicité par l’AFP, le gouvernement taliban a rappelé que “tous les réfugiés qui rentrent de l’étranger bénéficient d’une d’amnistie” et dit “rejeter les craintes” onusiennes.”Si incident il y a”, a déclaré le porte-parole du gouvernement Zabihullah Mujahid, “c’est le fait d’inimitiés personnelles (…) cela ne signifie pas que le gouvernement est derrière”.”Les personnes qui ont été citées dans ce rapport ont peut-être été imprécises, sont peut-être opposées au système ou veulent faire de la propagande ou répandre des rumeurs et utilisent donc à cette fin la Manua”, a ajouté le responsable.Pakistan, Iran, Tadjikistan, mais aussi Allemagne et Etats-Unis: de nombreux pays ont expulsé ou annoncé leur intention de renvoyer des Afghans.Cet afflux est un défi pour les autorités talibanes, de retour au pouvoir depuis 2021. Elles appellent régulièrement à l’aide les organisations internationales, pourtant confrontées à d’importantes coupes budgétaires.Le Pakistan et l’Iran les accusent d’être liés au “terrorisme”, au narcotrafic ou de faire monter le chômage et la criminalité. Après avoir fixé à début juillet la date limite pour partir, Téhéran a finalement donné jusqu’à début septembre aux quatre millions d’Afghans illégaux pour plier bagage.- “Désastre” -En Iran, “nos conditions de vie étaient très mauvaises (…) Nous étions mal vus juste parce que nous étions Afghans”, a témoigné auprès de l’AFP Wahid Ahmad Mohammadi, 35 ans, après avoir traversé le point de passage d’Islam Qala jeudi. “Je n’ai pas de maison (en Afghanistan), pas d’argent pour en louer une. Il faudra que je m’installe sous une tente en ville”.La semaine dernière, 81 Afghans ont aussi été expulsés d’Allemagne après avoir été condamnés par la justice, tandis que Washington a annoncé révoquer le statut de protection temporaire pour des milliers d’Afghans sur le sol américain, arguant que la sécurité avait été rétablie dans leur pays.Mais pour l’ONU, la situation humanitaire y est “désastreuse”. L’organisation a réclamé “l’arrêt immédiat” des renvois, surtout lorsqu’il y a un risque de “persécution” ou de “torture”.”En Afghanistan, cela est encore plus vrai pour les femmes et les filles, soumises à une série de mesures qui relèvent d’une persécution uniquement basée sur leur genre”, a relevé jeudi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.L’Afghanistan est le seul pays au monde où les filles ne peuvent plus aller à l’école au-delà de 12 ans et où les femmes sont interdites d’accès aux parcs, aux salles de sport, aux instituts de beauté et aux universités.

L’ONU accuse les talibans de “violations graves” des droits humains visant des Afghans renvoyés dans leur pays

L’ONU accuse jeudi les autorités talibanes d’avoir commis des “violations graves” des droits humains comprenant des “cas de torture” contre des Afghans de retour chez eux après avoir été expulsés de pays tiers, visant notamment des femmes, des membres de l’ancien gouvernement ou des journalistes.Depuis 2023 et le début de vastes campagnes d’expulsion lancées par l’Iran et le Pakistan, des millions d’Afghans sont rentrés dans leur pays. Pour la seule année 2025, plus de 1,9 millions de personnes ont regagné le territoire, dont l’écrasante majorité en provenance d’Iran, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR).Une fois en Afghanistan, certains ont été victimes de “violations graves” de leurs droits commises “en fonction de leur profil” par les autorités talibanes, d’après un nouveau rapport onusien, aussitôt rejeté par Kaboul.Ces violations, selon l’ONU, concernent des femmes, des employés de médias et des membres de la société civile, mais aussi des individus affiliés à la République tombée en 2021 et à ses forces de sécurité, malgré une amnistie décrétée par les talibans.”Ces violations comprennent des cas de torture, de maltraitance, d’arrestation et de détention arbitraire et de menaces à la sécurité”, rapportent la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, dans un rapport commun.Le document se base sur des entretiens menés en 2024 avec 49 Afghans contraints de rentrer dans leur pays.”Renvoyer chez eux des individus qui risquent d’y être persécutés, torturés ou d’y subir un traitement ou des punitions cruelles, inhumaines ou dégradantes, des disparitions forcées ou d’autres préjudices irréparables, est une violation du principe de non-refoulement et une entorse grave au droit international”, ont dénoncé la Manua et le Haut-Commissariat.- Vague d’expulsions -Sollicité par l’AFP, le gouvernement taliban a rappelé que “tous les réfugiés qui rentrent de l’étranger bénéficient d’une d’amnistie” et dit “rejeter les craintes” onusiennes.”Si incident il y a”, a déclaré le porte-parole du gouvernement Zabihullah Mujahid, “c’est le fait d’inimitiés personnelles (…) cela ne signifie pas que le gouvernement est derrière”.”Les personnes qui ont été citées dans ce rapport ont peut-être été imprécises, sont peut-être opposées au système ou veulent faire de la propagande ou répandre des rumeurs et utilisent donc à cette fin la Manua”, a ajouté le responsable.Pakistan, Iran, Tadjikistan, mais aussi Allemagne et Etats-Unis: de nombreux pays ont expulsé ou annoncé leur intention de renvoyer des Afghans.Cet afflux est un défi pour les autorités talibanes, de retour au pouvoir depuis 2021. Elles appellent régulièrement à l’aide les organisations internationales, pourtant confrontées à d’importantes coupes budgétaires.Le Pakistan et l’Iran les accusent d’être liés au “terrorisme”, au narcotrafic ou de faire monter le chômage et la criminalité. Après avoir fixé à début juillet la date limite pour partir, Téhéran a finalement donné jusqu’à début septembre aux quatre millions d’Afghans illégaux pour plier bagage.- “Désastre” -En Iran, “nos conditions de vie étaient très mauvaises (…) Nous étions mal vus juste parce que nous étions Afghans”, a témoigné auprès de l’AFP Wahid Ahmad Mohammadi, 35 ans, après avoir traversé le point de passage d’Islam Qala jeudi. “Je n’ai pas de maison (en Afghanistan), pas d’argent pour en louer une. Il faudra que je m’installe sous une tente en ville”.La semaine dernière, 81 Afghans ont aussi été expulsés d’Allemagne après avoir été condamnés par la justice, tandis que Washington a annoncé révoquer le statut de protection temporaire pour des milliers d’Afghans sur le sol américain, arguant que la sécurité avait été rétablie dans leur pays.Mais pour l’ONU, la situation humanitaire y est “désastreuse”. L’organisation a réclamé “l’arrêt immédiat” des renvois, surtout lorsqu’il y a un risque de “persécution” ou de “torture”.”En Afghanistan, cela est encore plus vrai pour les femmes et les filles, soumises à une série de mesures qui relèvent d’une persécution uniquement basée sur leur genre”, a relevé jeudi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.L’Afghanistan est le seul pays au monde où les filles ne peuvent plus aller à l’école au-delà de 12 ans et où les femmes sont interdites d’accès aux parcs, aux salles de sport, aux instituts de beauté et aux universités.

Suicide de l’ex-épouse de Bertrand Cantat: réouverture d’une enquête pour violences volontaires

Le parquet de Bordeaux a annoncé jeudi la réouverture d’une enquête “sur d’éventuels faits de violences volontaires” commis par le chanteur Bertrand Cantat avant la mort de son ex-épouse Krisztina Rady, retrouvée pendue chez elle le 10 janvier 2010.Cette décision fait suite à la diffusion d’un documentaire de Netflix sur le chanteur de Noir Désir condamné pour le meurtre en 2003 de Marie Trintignant, précise jeudi dans un communiqué le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul, confirmant une information de la radio RTL.Ce film en trois épisodes, intitulé “Le cas Cantat” et diffusé au printemps, contient “plusieurs affirmations et témoignages ne figurant pas” dans les quatre procédures déjà ouvertes sur les circonstances de la mort de Mme Rady, toutes classées sans suite, ajoute le magistrat.Outre le dossier en recherches des causes de la mort ouvert après son décès au domicile conjugal à Bordeaux, “trois autres procédures subséquentes” avaient été ouvertes en 2013, 2014 puis 2018, rappelle-t-il.- Passage aux urgences -Les deux dernières avaient été ouvertes à la suite de plaintes de la présidente de l’association Femme et libre, Yael Mellul, ancienne avocate du dernier compagnon de Krisztina Rady.Jointe par l’AFP, elle s’est dit “très soulagée” du “changement radical de position du parquet de Bordeaux” sur ce qu’elle qualifie “d’affaire de suicide forcé”.Selon elle, le témoignage anonyme d’un infirmier dans le documentaire Netflix est un “élément nouveau” qui “corrobore le fait que Krisztina Rady était victime de violence conjugale”. Dans “Le cas Cantat”, cet infirmier affirme qu’elle était passée aux urgences “suite à une altercation avec son compagnon, une violente dispute” avec “décollement du cuir chevelu et des bleus, des hématomes”, survenue “après Vilnius, quand Bertrand Cantat est retourné s’installer dans leur domicile familial”. Cela “signifie très probablement que Krisztina Rady a été très violemment attrapée par les cheveux ou traînée par les cheveux”, avait ajouté cet infirmier, qui avait consulté par “curiosité” son dossier aux archives d’un hôpital de la région bordelaise où il était intérimaire.En 2013, dans un livre-enquête, “Bertrand Cantat Marie Trintignant: L’amour à mort”, deux journalistes, Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, évoquaient un message de détresse laissé par Krisztina Rady sur le répondeur de ses parents. Elle y évoquait “l’enfer” que lui faisait vivre le père de ses enfants, “ce cauchemar que Bertrand appelle l’amour”.Mme Mellul assure avoir elle aussi “de nouveaux témoignages à transmettre au parquet de Bordeaux”, sans en préciser la nature.- Polémiques et annulations -L’avocat de Bertrand Cantat, Me Antonin Lévy, joint par l’AFP, a déclaré ne pas être au courant de la réouverture d’une enquête sur ce dossier.Née le 23 août 1968, Krisztina Rady, interprète de formation, femme de lettres, de théâtre et traductrice, avait rencontré Bertrand Cantat en 1993, lors d’un festival à Budapest.Marié en 1997, le couple a eu deux enfants et n’a jamais divorcé même s’il s’est séparé peu après la naissance de leur fille, le chanteur ayant fait la connaissance de l’actrice Marie Trintignant.Condamné à huit ans de prison en Lituanie pour des coups mortels en 2003 à Vilnius sur Marie Trintignant, le chanteur avait été rapidement mis hors de cause dans le suicide de Mme Rady.Icône rock française, le chanteur bordelais libéré en 2007 a progressivement repris son activité publique à partir de 2010, avec un album et une tournée avec le groupe Detroit, suivis de la sortie, en décembre 2017, de son premier album solo “Amor Fati”. La promotion de cet album a suscité une polémique, tout comme la tournée dans la foulée, émaillée de concerts annulés et de manifestations d’associations féministes. Le 11 juin 2018, le chanteur, accueilli aux cris “d’assassin” à Grenoble en mars, a supprimé ses dernières dates prévues. En 2020, il a encore annulé un spectacle coécrit avec le romancier Caryl Férey et fin 2021, des militantes féministes ont tenté de bloquer l’accès au théâtre de la Colline, à Paris, où se tenait la première de la pièce “Mère”, créée et mise en scène par Wajdi Mouawad sur une musique de Bertrand Cantat.Le chanteur a publié en décembre dernier un deuxième album avec Detroit.

Israël dit examiner la réponse du Hamas à une proposition de trêve

Israël a annoncé jeudi examiner la réponse du mouvement islamiste palestinien Hamas à une proposition de trêve de 60 jours dans la bande de Gaza, dévastée par plus de 21 mois de guerre et menacée de famine.Dans le même temps, les bombardements et tirs israéliens continuent dans la bande de Gaza, où selon la Défense civile locale, 24 Palestiniens, dont des enfants et des personnes attendant de recevoir de l’aide, ont été tués.Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens à Gaza, soumis à un blocus qui les prive d’une aide humanitaire vitale.Jeudi, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé avoir reçu via les médiateurs “la réponse du Hamas”, qui est “en cours d’examen”. Plus tôt, le Hamas a dit avoir soumis sa réponse à une proposition d’un cessez-le-feu de 60 jours associé à une libération d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.Ces otages ont été enlevés lors de l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. En riposte à l’attaque, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive d’envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire et des destructions colossales. Ouverts à Doha le 6 juillet sous médiation qatarie, américaine et égyptienne, les nouveaux pourparlers indirects entre le Hamas et Israël n’ont, à ce jour, abouti à aucun résultat concret.Selon une source palestinienne, la réponse du Hamas comprend des amendements proposés aux clauses sur l’entrée de l’aide humanitaire, des cartes des zones de Gaza d’où l’armée israélienne devrait se retirer ainsi que des garanties sur la fin de la guerre.- “Les enfants tombent” -Israël, qui refuse de donner des garanties sur un cessez-le-feu permanent, veut démanteler le Hamas, le chasser de Gaza et prendre le contrôle du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.Mercredi, Israël a indiqué avoir “accepté la proposition qatarie ainsi que la proposition actualisée de (l’émissaire américain Steve) Witkoff”, mais que “c’est le Hamas qui refuse”. Il a néanmoins dit que ses négociateurs poursuivaient les pourparlers.Les Etats-Unis ont annoncé que M. Witkoff devait se rendre en Europe cette semaine pour des pourparlers sur un cessez-le-feu et l’éventuelle mise en place d’un “corridor humanitaire” pour l’acheminement de l’aide à Gaza. Il pourrait ensuite voyager au Moyen-Orient.Selon des médias israéliens, l’émissaire américain se trouvait jeudi en Sardaigne (Italie).Israël, qui assiège Gaza depuis octobre 2023, a imposé un blocus total début mars, très partiellement assoupli fin mai, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.Youssef Hassouna, journaliste vidéo de l’AFP habitant à Gaza-ville, raconte qu'”il est extrêmement difficile d’obtenir de la nourriture” et de l’eau pour lui et sa famille.”Les enfants tombent en marchant par manque de nourriture”, affirme une autre vidéaste de l’AFP, Salma Al-Qaddoumi, en évoquant ses trois neveux âgés de 4 à 12 ans.Les agences de presse AFP, AP et Reuters, ainsi que la BBC ont appelé Israël à “autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza”, se disant “profondément inquiets du fait que, désormais, la faim menace leur survie”.- Les gens “meurent de faim” -Selon le patron de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, une “grande proportion” de la population à Gaza “meurt de faim”.Mardi, un hôpital du territoire palestinien a annoncé le décès de 21 enfants en 72 heures, morts de malnutrition ou de faim.Mais le gouvernement israélien s’est défendu en affirmant mercredi qu”‘à Gaza aujourd’hui, il n’y a pas de famine causée par Israël”, accusant le Hamas d’empêcher la distribution de l’aide et de la piller. Le Hamas rejette de telles accusations.Jeudi, les autorités israéliennes ont rapporté qu’environ 70 camions d’aides avaient été déchargés la veille aux points de passage et que “plus de 150 camions avaient déjà été récupérés par l’ONU et des organisations internationales à Gaza”.Les agences humanitaires affirment que les autorisations accordées par Israël sont limitées et que la coordination pour acheminer les camions constitue un défi majeur en zone de guerre.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.L’offensive de représailles israélienne a fait 59.587 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.