Lebanon reports one dead in strikes that Israeli says targeted Hezbollah

Lebanon said heavy Israeli strikes on the country’s south on Thursday killed one person as the Israeli army said it struck Hezbollah “infrastructure”, the latest raids despite a fragile ceasefire.Israel has continued to launch regular strikes on its neighbour despite the November truce which sought to halt more than a year of hostilities with the Iran-backed Hezbollah militant group including two months of full-blown war.Lebanon’s state-run National News Agency (NNA) said “Israeli warplanes carried out a wide-scale aerial aggression on the Nabatiyeh region, launching a series of heavy raids in two waves” targeting hills and valleys in the area, located around 12 kilometres (seven miles) from the border.The health ministry said the strikes killed one person and wounded eight others, adding that the toll was provisional.The Israeli military said it struck “a terrorist infrastructure site” used by Hezbollah “to manage its fire and defence array”.It said it struck Hezbollah operatives, “weapons, and tunnel shafts”, adding that “this infrastructure is part of a significant underground project that… has been rendered inoperable” by Israeli military raids.It called the site and activities there “a blatant violation of the understanding between Israel and Lebanon”.The NNA said “huge explosions… echoed in most areas of Nabatiyeh and the south”, causing “terror and panic” among residents, who rushed to pick up their children from school, as ambulances headed to the targeted areas.An AFP photographer saw smoke rising from hills in the region.- ‘Children were scared’ -“We heard a loud strike, about 10 consecutive blows,” said Jamal Sabbagh, a 29-year-old doctor who was giving schoolchildren health checks near the city of Nabatiyeh.”Some of the children were scared and there was panic, the teachers were also frightened,” he told AFP.The raids come a day after an Israeli strike killed a commander from Palestinian militant group Hamas in the southern city of Sidon.Under the ceasefire agreement, Hezbollah was to pull back its fighters north of Lebanon’s Litani River, some 30 kilometres (20 miles) from the Israeli border.Israel was to pull all its forces from Lebanon, but it has kept troops in five areas that it deems “strategic”.The Lebanese army has been deploying in the area as the Israeli army has withdrawn and has been dismantling Hezbollah infrastructure there.President Joseph Aoun said late last month that the Lebanese army is now deployed in more than 85 percent of the south and that the sole obstacle to full control across the frontier area was “Israel’s occupation of five border positions”.Lebanon has called on the international community to pressure Israel to end its attacks and withdraw all its troops.Hezbollah, long a dominant force in Lebanon, was heavily weakened in its latest war with Israel.Lebanese authorities have vowed to implement a state monopoly on bearing arms, though Aoun has said disarming Hezbollah is a “delicate” matter that requires dialogue.The November truce was based on a UN Security Council resolution that says Lebanese troops and United Nations peacekeepers should be the only forces in south Lebanon, and calls for the disarmament of all non-state groups.

Emissions de CO2: les eurodéputés allègent les règles pour l’industrie automobile

Les députés européens ont validé jeudi un assouplissement des règles imposées aux constructeurs automobiles en matière d’émissions de CO2, afin de leur éviter des amendes en 2025, un souhait de l’exécutif européen pour soutenir cette industrie en crise.Ce mécanisme de flexibilité entre dans le cadre du plan de soutien à automobile annoncé début mars par la Commission, à la recherche d’un difficile équilibre entre ambitions climatiques et protection de l’industrie.Le dispositif, dénoncé par les écologistes, consiste à prendre en compte les émissions sur trois ans, de 2025 à 2027, au lieu d’une seule année. Cela offre un délai aux constructeurs en retard sur les objectifs et leur évite des pénalités à l’échéance du 31 décembre 2025.La mesure, vivement plébiscitée par les industriels, concerne la fabrication et la commercialisation de véhicules neufs, voitures et utilitaires légers.Le texte adopté en session plénière à Strasbourg (458 voix pour, 101 contre, 14 abstentions) était soutenu par une majorité constituée de la droite (PPE), du groupe Socialistes et Démocrates ainsi que des centristes et libéraux de Renew.”La pression des constructeurs a été telle qu’il a été jugé nécessaire d’établir une moyenne sur trois ans au lieu de relever les compteurs le 31 décembre”, a expliqué à l’AFP l’eurodéputé français (Renew) Pascal Canfin.L’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) s’est félicitée du vote, sa directrice générale Sigrid De Vries saluant dans un communiqué “un pas dans la bonne direction”.- Concurrence chinoise -Pour le PPE, premier groupe du Parlement, l’eurodéputé Laurent Castillo a salué “une première étape pour renforcer le marché européen de l’automobile”, qui souffre de la concurrence des Chinois, en avance dans l’électrique.L’élu français a dit avoir désormais dans le viseur 2035, l’échéance pour l’interdiction de la vente dans l’UE des voitures à moteur thermique. “La prochaine étape sera de réviser cette obligation”.A l’inverse, l’écologiste Saskia Bricmont a accusé cet assouplissement sur les amendes de “retarder la commercialisation de véhicules électriques à prix abordables qui sont indispensables” pour les consommateurs européens.”C’est incompréhensible, c’est un énième recul dans la lutte contre le dérèglement climatique”, a écrit cette élue belge dans un communiqué.Depuis les élections européennes de juin 2024, marquées par une progression de l’extrême droite et un recul des Verts, des mesures climatiques prises lors de la mandature précédente sont peu à peu remises en cause, au nom de la compétitivité de l’économie.Du côté de l’extrême droite, le groupe Patriotes pour l’Europe –où siègent les élus français du Rassemblement national– a jugé “insuffisante” cette flexibilité sur trois ans, appelant à “abroger complètement” le mécanisme d’amendes instauré par l’UE.”Les Européens n’adhèrent pas à la stratégie du tout électrique (…) quoiqu’en pensent les idéologues de Bruxelles”, a lancé le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, devant la presse.Des amendements de l’extrême droite visant à aller plus loin dans l’assouplissement des normes ont été rejetés.

Au lendemain des bombardements, le choc et l’effroi des survivants de Poonch

Des rues vides, des rideaux de fer baissés, des bâtiments aux toits éventrés ou aux fenêtres cassées. Au lendemain des violents échanges d’artillerie qui ont opposé l’Inde et le Pakistan à leur frontière, Poonch a pris jeudi des airs de ville fantôme.”Où voulez-vous qu’on aille ?” Devant son domicile, Arvinder Pal Singh s’excuse presque de ne pas avoir rejoint, avec sa femme, ses deux enfants et ses parents, le flot de tous ceux qui fuient.”Nous avons passé la nuit recroquevillés à même le sol de la maison”, rapporte le commerçant de 40 ans. “Nous n’avions jamais vu de bombardements aussi violents. Ni eu aussi peur…”A portée de tir de la “ligne de contrôle” qui coupe le Cachemire en deux, Poonch a essuyé mercredi matin un déluge de feu, lorsque le Pakistan a riposté aux frappes ordonnées par l’Inde sur son sol en représailles à l’attentat de Pahalgam.Pendant plusieurs heures, une pluie d’obus pakistanais s’est abattue au pied et sur les flancs de la colline où la localité est nichée.Le bilan publié par le gouvernement suffit à témoigner de la violence des bombardements. Au moins 13 habitants tués, 44 autres blessés.Madasar Choudhary, 29 ans, raconte leur terreur pour sa sÅ“ur, encore sous le choc.”Elle était chez elle lorsque les premiers obus sont tombés”, dit-il. “Elle a vu deux enfants sortir de chez son voisin en courant et a crié pour leur dire de rentrer se mettre à l’abri. Mais ils ont été atteints par des éclats d’obus, ils sont morts”.- “Tous paniqués” -Shariyar Ali décrit les mêmes scènes d’effroi.”Un obus est tombé (…) juste à côté de notre maison, là, tout près”, témoigne cet étudiant de 25 ans. “Il a fait voler la vitre en éclats (…) on était tous paniqués.”Comme lui, des centaines habitants de Poonch n’ont pas hésité longtemps. Lorsque les explosions se sont rapprochées, ils ont pris la route de Surantoke, la ville la plus proche à 30 km en arrière.”Les obus tombés tout près de chez moi ont causé de nombreuses pertes. On connaît tous personnellement une des victimes”, confirme Kumail Nadeem, 25 ans, qui a rejoint l’exode.”On a déjà connu des bombardements, la frontière n’est qu’à trois kilomètres”, complète Zaheer Ahmed Banday, un commerçant de Poonch.”Mais on ne s’attendait pas à ce que notre ville soit touchée”, continue le trentenaire. “J’ai attrapé une chemise et un pantalon, mon téléphone et un chargeur et je suis parti sans me retourner”.Vingt-quatre heures plus tard, le fracas des armes s’est tu dans les rues de Poonch. Mais la peur de ses habitants est loin d’avoir disparu.Alors, par précaution, de nombreux déplacés de la ville-frontière profitent de leur retraite à Surankote pour y faire le plein de provisions.- “Ça passera” -“Tout le monde a peur”, lâche un commerçant, Sohail Sarwar. “Il y a tant de peur et de panique sur ce qui pourrait se passer dans les jours qui viennent que les gens font des stocks”, précise un épicier, Sanjay Ghai, 60 ans.”Il n’y a plus d’argent dans les distributeurs de billets depuis quatre ou cinq jours”, déplore un habitant, Imtiyaz Ahmed, 28 ans. “Il nous en faut pour nos besoins de base, pour manger…”Les propos mercredi soir du Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, n’ont fait qu’inquiéter un peu plus les frontaliers. Dans un discours à la nation, il a promis de “venger chaque goutte de sang versé” par les victimes des frappes indiennes.Depuis la partition de l’Inde et du Pakistan à leur indépendance en 1947, les habitants du Cachemire indien, que se disputent les deux pays, ont connu leur lot de guerres, de crises et de violences.Les plus anciens en ont pris leur parti.”J’ai survécu aux guerres de 1965, 1971 et 1999 et tout le reste”, relativise Iqbal Singh, 75 ans et tailleur à Poonch de son état. “Ce n’est qu’un nouvel épisode de la série, ça passera”.Les plus jeunes sont moins philosophes.”Mes parents nous ont souvent parlé des bombardements, je n’en avais jamais connu de tels”, confie Kumail Nadeem. “Pour moi c’est nouveau, et c’est pour ça que j’ai si peur”.

En Europe, le loup reste une “espèce protégée”, mais moins qu’avant

Les eurodéputés ont entériné jeudi le déclassement du statut du loup, qui sera désormais sur le territoire de l’UE une espèce “protégée” et non plus “strictement protégée”, une évolution dénoncée par des défenseurs de la biodiversité.Le texte, transposant dans le droit européen les récentes modifications de la Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage, a été adopté en session plénière à Strasbourg, par 371 voix pour, 162 contre et 37 abstentions.La droite, l’extrême droite et les libéraux ont majoritairement voté pour, les écologistes et la gauche radicale s’y sont opposés tandis que les socialistes se sont montrés divisés.”La dégradation de la protection du loup ignore les outils efficaces de coexistence et risque de transformer la protection de la nature en un jeu politique. Elle flatte la peur plutôt que les faits”, a dénoncé l’élu allemand Sebastian Everding, au nom de la gauche radicale.”Il n’y a pas de données justifiant un abaissement du niveau de protection, mais les institutions européennes ont choisi d’ignorer la science”, a déclaré dans un communiqué Ilaria Di Silvestre, porte-parole du Fonds international pour le bien-être animal (IFAW).Concrètement, cette évolution législative dans l’Union européenne va faciliter les tirs et l’abattage de loups dans les régions rurales et montagneuses où la proximité de l’animal avec bétail et chiens de troupeau est jugée trop menaçante.”Les Etats membres resteront responsables des plans de gestion du loup, mais disposeront de davantage de souplesse qu’aujourd’hui, j’espère que cela va faciliter la coexistence”, a déclaré Herbert Dorfmann, eurodéputé italien de droite (PPE), en conférence de presse.Le PPE, premier groupe du Parlement et famille politique de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, est à l’initiative sur ce sujet.Ce parti a présenté le texte soumis à la plénière comme l’aboutissement d’un travail de trois ans, né du constat d'”une augmentation des conflits entre loups et éleveurs”.- “Menace permanente” -Depuis la directive de 1992 interdisant leur élimination, la population de loups est en hausse sur le continent européen, au point d’atteindre les 20.300 individus recensés dans l’UE en 2023.Cette année-là, Ursula von der Leyen était montée au créneau pour dénoncer le “réel danger” que constituent les meutes de loups pour le bétail dans certaines régions.La responsable allemande a elle-même subi la perte d’un vieux poney, tué en septembre 2022 dans la propriété familiale du nord de l’Allemagne après qu’un loup s’est introduit dans son enclos.Il n’y a pas encore eu de drame humain à cause du loup, mais des éleveurs et leur famille ont peur, ont insisté mercredi des élus de droite.”Plus de 60.000 animaux d’élevage sont attaqués chaque année dans l’UE”, a appuyé l’Espagnole Esther Herranz Garcia, qui a négocié le texte pour le PPE.”Ceux qui nourrissent notre pays ne peuvent continuer à travailler avec cette menace permanente”, a fait valoir Valérie Deloge, élue française d’extrême droite se proclamant “députée et éleveuse”.Associés à la démarche, selon la procédure dite du “vote accéléré”, sans débat préalable dans l’hémicycle, les socialistes et les centristes ont voulu dédramatiser.”On ne délivre pas un permis de tuer, on donne plus de latitude pour des dérogations locales, le loup reste une espèce protégée”, a souligné auprès de l’AFP l’ancien ministre français Pascal Canfin, eurodéputé centriste.

Accès restreint aux falaises d’Etretat: “il fallait bien qu’on en arrive là un jour”

“Il fallait bien qu’on en arrive là un jour”, soupire Étienne Lommier, touriste de 68 ans: suite à un récent arrêté municipal, plusieurs accès aux célèbres falaises d’Etretat (Seine-Maritime), rendues dangereuses par l’érosion et la surfréquentation, sont interdits d’accès.Ce chef d’entreprise à la retraite se tient devant la passerelle qui mène à la Chambre des demoiselles, petite grotte nichée dans un à-pic dont l’accès est désormais condamné par un mince ruban rouge et blanc.Depuis plusieurs décennies qu’il parcourt le chemin des falaises, il a vu “les habitudes (des touristes) changer”, “la côte rétrécir”, “des pans entiers de roche s’effondrer sur les plages”.Comme lui, ils sont des dizaines de touristes à se presser mercredi, ciré sur le dos et appareil photo à la main, sur les étroits sentiers grimpant vers les hauteurs qui flanquent la petite ville balnéaire de la côte d’Albâtre, fréquentée chaque année par environ 1,5 million de visiteurs.Depuis le 28 avril, un arrêté municipal interdit l’accès à certains sites très prisés des promeneurs, sentiers de falaises ou plages menacées d’éboulement. Parmi les sites, le fameux tunnel du “Trou à l’homme” qui traverse la falaise, dans lequel des imprudents se retrouvent régulièrement piégés lorsque la marée remonte.A quelques mètres de là, Christoph et Lukas, jeunes touristes allemands, approuvent l’initiative. “C’est un peu frustrant, mais on comprend pourquoi”, estime l’un des deux jeunes. Ce constat ne le dissuade pourtant pas de sauter une barrière effondrée pour se prendre en photo sur un promontoire, à un mètre du vide.- “La falaise est tombée” -En menaçant les contrevenants de 135 euros d’amende, plus le remboursement des frais engagés pour les secours, la mairie espère préserver le tracé des côtes mais aussi la sécurité des personnes: chaque année, des chutes mortelles sont à déplorer sur le site.”Un mal récurrent”, déplore Bernard Le Damany, premier adjoint à la mairie de la ville, “à tel point que deux groupes ont dû y être secourus à deux jours d’intervalle ces dernières semaines”.”Par endroit, sur 50 centimètres ou 1 mètre, vous avez de la végétation, mais en dessous, c’est creux,  parce que la falaise est tombée, et les gens ne s’en rendent pas compte”, explique M. Le Damany.Si l’érosion frappe toute la côte normande, les falaises sont particulièrement exposées du fait de l’afflux de touristes qui aggrave la pression sur le site.La surveillance accrue depuis le nouvel arrêté municipal représente une pression supplémentaire sur les petits effectifs de la commune, qui fait patrouiller sa police le long de la côte, aux côtés des gendarmes et des deux garde-champêtres récemment engagés par la ville.Mais le véritable surcoût pèse en premier lieu sur les secours : “une intervention de pompiers, ça doit avoisiner les 900 à 1.000 euros, et une intervention en hélicoptère, on est sur du 2.500 à 3.000 euros de l’heure”, rappelle l’élu.Au point que les sauveteurs envisagent de relever les frais facturés aux contrevenants pour les opérations de sauvetage, a indiqué le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Seine-Maritime.L’arrêté communal a vocation à être maintenu, indique la municipalité, qui dit toutefois vouloir miser sur la “pédagogie” pour préserver le site. “Réprimer c’est bien, mais le plus important c’est que les gens prennent conscience des risques”, raisonne Bernard Le Damany, qui miserait bien, lui, sur “l’humour”.”Si vous vous retrouvez coincé dans le tunnel du Trou à l’homme, vous ne risquez pas la mort, en revanche je leur dirais bien qu’avec sept ou huit heures à attendre la marée basse, vous allez trouver le temps long !”

Accès restreint aux falaises d’Etretat: “il fallait bien qu’on en arrive là un jour”

“Il fallait bien qu’on en arrive là un jour”, soupire Étienne Lommier, touriste de 68 ans: suite à un récent arrêté municipal, plusieurs accès aux célèbres falaises d’Etretat (Seine-Maritime), rendues dangereuses par l’érosion et la surfréquentation, sont interdits d’accès.Ce chef d’entreprise à la retraite se tient devant la passerelle qui mène à la Chambre des demoiselles, petite grotte nichée dans un à-pic dont l’accès est désormais condamné par un mince ruban rouge et blanc.Depuis plusieurs décennies qu’il parcourt le chemin des falaises, il a vu “les habitudes (des touristes) changer”, “la côte rétrécir”, “des pans entiers de roche s’effondrer sur les plages”.Comme lui, ils sont des dizaines de touristes à se presser mercredi, ciré sur le dos et appareil photo à la main, sur les étroits sentiers grimpant vers les hauteurs qui flanquent la petite ville balnéaire de la côte d’Albâtre, fréquentée chaque année par environ 1,5 million de visiteurs.Depuis le 28 avril, un arrêté municipal interdit l’accès à certains sites très prisés des promeneurs, sentiers de falaises ou plages menacées d’éboulement. Parmi les sites, le fameux tunnel du “Trou à l’homme” qui traverse la falaise, dans lequel des imprudents se retrouvent régulièrement piégés lorsque la marée remonte.A quelques mètres de là, Christoph et Lukas, jeunes touristes allemands, approuvent l’initiative. “C’est un peu frustrant, mais on comprend pourquoi”, estime l’un des deux jeunes. Ce constat ne le dissuade pourtant pas de sauter une barrière effondrée pour se prendre en photo sur un promontoire, à un mètre du vide.- “La falaise est tombée” -En menaçant les contrevenants de 135 euros d’amende, plus le remboursement des frais engagés pour les secours, la mairie espère préserver le tracé des côtes mais aussi la sécurité des personnes: chaque année, des chutes mortelles sont à déplorer sur le site.”Un mal récurrent”, déplore Bernard Le Damany, premier adjoint à la mairie de la ville, “à tel point que deux groupes ont dû y être secourus à deux jours d’intervalle ces dernières semaines”.”Par endroit, sur 50 centimètres ou 1 mètre, vous avez de la végétation, mais en dessous, c’est creux,  parce que la falaise est tombée, et les gens ne s’en rendent pas compte”, explique M. Le Damany.Si l’érosion frappe toute la côte normande, les falaises sont particulièrement exposées du fait de l’afflux de touristes qui aggrave la pression sur le site.La surveillance accrue depuis le nouvel arrêté municipal représente une pression supplémentaire sur les petits effectifs de la commune, qui fait patrouiller sa police le long de la côte, aux côtés des gendarmes et des deux garde-champêtres récemment engagés par la ville.Mais le véritable surcoût pèse en premier lieu sur les secours : “une intervention de pompiers, ça doit avoisiner les 900 à 1.000 euros, et une intervention en hélicoptère, on est sur du 2.500 à 3.000 euros de l’heure”, rappelle l’élu.Au point que les sauveteurs envisagent de relever les frais facturés aux contrevenants pour les opérations de sauvetage, a indiqué le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Seine-Maritime.L’arrêté communal a vocation à être maintenu, indique la municipalité, qui dit toutefois vouloir miser sur la “pédagogie” pour préserver le site. “Réprimer c’est bien, mais le plus important c’est que les gens prennent conscience des risques”, raisonne Bernard Le Damany, qui miserait bien, lui, sur “l’humour”.”Si vous vous retrouvez coincé dans le tunnel du Trou à l’homme, vous ne risquez pas la mort, en revanche je leur dirais bien qu’avec sept ou huit heures à attendre la marée basse, vous allez trouver le temps long !”

Accès restreint aux falaises d’Etretat: “il fallait bien qu’on en arrive là un jour”

“Il fallait bien qu’on en arrive là un jour”, soupire Étienne Lommier, touriste de 68 ans: suite à un récent arrêté municipal, plusieurs accès aux célèbres falaises d’Etretat (Seine-Maritime), rendues dangereuses par l’érosion et la surfréquentation, sont interdits d’accès.Ce chef d’entreprise à la retraite se tient devant la passerelle qui mène à la Chambre des demoiselles, petite grotte nichée dans un à-pic dont l’accès est désormais condamné par un mince ruban rouge et blanc.Depuis plusieurs décennies qu’il parcourt le chemin des falaises, il a vu “les habitudes (des touristes) changer”, “la côte rétrécir”, “des pans entiers de roche s’effondrer sur les plages”.Comme lui, ils sont des dizaines de touristes à se presser mercredi, ciré sur le dos et appareil photo à la main, sur les étroits sentiers grimpant vers les hauteurs qui flanquent la petite ville balnéaire de la côte d’Albâtre, fréquentée chaque année par environ 1,5 million de visiteurs.Depuis le 28 avril, un arrêté municipal interdit l’accès à certains sites très prisés des promeneurs, sentiers de falaises ou plages menacées d’éboulement. Parmi les sites, le fameux tunnel du “Trou à l’homme” qui traverse la falaise, dans lequel des imprudents se retrouvent régulièrement piégés lorsque la marée remonte.A quelques mètres de là, Christoph et Lukas, jeunes touristes allemands, approuvent l’initiative. “C’est un peu frustrant, mais on comprend pourquoi”, estime l’un des deux jeunes. Ce constat ne le dissuade pourtant pas de sauter une barrière effondrée pour se prendre en photo sur un promontoire, à un mètre du vide.- “La falaise est tombée” -En menaçant les contrevenants de 135 euros d’amende, plus le remboursement des frais engagés pour les secours, la mairie espère préserver le tracé des côtes mais aussi la sécurité des personnes: chaque année, des chutes mortelles sont à déplorer sur le site.”Un mal récurrent”, déplore Bernard Le Damany, premier adjoint à la mairie de la ville, “à tel point que deux groupes ont dû y être secourus à deux jours d’intervalle ces dernières semaines”.”Par endroit, sur 50 centimètres ou 1 mètre, vous avez de la végétation, mais en dessous, c’est creux,  parce que la falaise est tombée, et les gens ne s’en rendent pas compte”, explique M. Le Damany.Si l’érosion frappe toute la côte normande, les falaises sont particulièrement exposées du fait de l’afflux de touristes qui aggrave la pression sur le site.La surveillance accrue depuis le nouvel arrêté municipal représente une pression supplémentaire sur les petits effectifs de la commune, qui fait patrouiller sa police le long de la côte, aux côtés des gendarmes et des deux garde-champêtres récemment engagés par la ville.Mais le véritable surcoût pèse en premier lieu sur les secours : “une intervention de pompiers, ça doit avoisiner les 900 à 1.000 euros, et une intervention en hélicoptère, on est sur du 2.500 à 3.000 euros de l’heure”, rappelle l’élu.Au point que les sauveteurs envisagent de relever les frais facturés aux contrevenants pour les opérations de sauvetage, a indiqué le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Seine-Maritime.L’arrêté communal a vocation à être maintenu, indique la municipalité, qui dit toutefois vouloir miser sur la “pédagogie” pour préserver le site. “Réprimer c’est bien, mais le plus important c’est que les gens prennent conscience des risques”, raisonne Bernard Le Damany, qui miserait bien, lui, sur “l’humour”.”Si vous vous retrouvez coincé dans le tunnel du Trou à l’homme, vous ne risquez pas la mort, en revanche je leur dirais bien qu’avec sept ou huit heures à attendre la marée basse, vous allez trouver le temps long !”

Chez Goujon, trois étoiles au Michelin, la transmission avant la passation

S’il reste au sommet de la gastronomie française depuis quinze ans, Gilles Goujon, trois étoiles brodées sur sa veste de chef, s’appuie de plus en plus sur ses fils Enzo et Axel amenés à reprendre le flambeau.A la veille d’une intervention chirurgicale, ses yeux pétillent, rougissent et s’embuent quand le chef de 63 ans évoque l’avenir de l’Auberge du Vieux Puits, dans l’Aude, réputée pour son spectacle gustatif, olfactif, et pour “l’oeuf pourri aux truffes”, son plat signature.”Pouvoir transmettre, c’est fantastique, c’est dans l’ADN du chef. Transmettre à ses enfants, il n’y a pas de plus belle satisfaction”, confie-t-il après le service, installé dans un fauteuil près du vieux puits en pierre.Ouvert en 1992, l’établissement attire une clientèle du monde entier à Fontjoncouse, commune viticole de 150 habitants, au coeur des Corbières.- “Dans quatre ou cinq ans” -“A un moment donné, je vais me retirer, il va y avoir une passation”, se projette-t-il. “Dans quatre ou cinq ans. Ou avant. Tout en restant là. Ils ont encore des choses à apprendre, mais je les sens prêts à reprendre le flambeau, avec Paul”.Paul Rey, c’est “le troisième fils”, ami inséparable d’Enzo. Les deux gamins ont eu la même nounou, ont grandi ensemble à Fontjoncouse. Les deux amis d’enfance copilotent la cuisine, alors qu’Axel Goujon, 25 ans, se distingue, en virtuose des desserts.Le chef pâtissier de l’Auberge a décroché en 2025 le Prix Passion Dessert du Michelin pour sa marquise au chocolat Maracaïbo et fruits de la passion.  Dans cette profession qui chérit la transmission des connaissances, nombre de chefs formés à l’Auberge ont connu un destin étoilé.- Le soldat Kei -Le plus célèbre d’entre eux est Kei Kobayashi, premier chef japonais à décrocher le graal en France. “On a pleuré, dans les bras l’un de l’autre, quand il a obtenu la 3e étoile”, se souvient l’aubergiste des Corbières.Dans l’art de la transmission, la famille Marcon fait figure de modèle pour Gilles Goujon. En Haute-Loire, Régis Marcon est à la baguette du restaurant éponyme, 3 étoiles depuis 2005, avec son fils aîné Jacques et son cadet, Paul, vainqueur du Bocuse d’Or en janvier.Le chef audois, fils d’un pilote de chasse mort quand il avait 10 ans, n’a pas reçu lui-même la cuisine en héritage. “Mon père voulait être cuisinier, mais sa famille l’en a empêché”, dit-il. Sa mère a attendu qu’il soit distingué “meilleur apprenti” à l’âge de 16 ans, pour le lui révéler.”Ça a décuplé mon envie d’être chef”, dit Gilles Goujon en observant son fils Enzo, bientôt 29 ans, préparer des morilles fourrées d’une mousseline de crustacés.- “Pas de fils à papa” -A chaque entrée en cuisine, un “bonjour chef” retentit. Y compris de ses fils, car “il n’y a pas de fils à papa” dans ce métier. Tous sont logés à la même enseigne. Les trois macarons 2025 ont un parfum particulier. Cette 16e consécration consécutive intervient après un AVC du patriarche qui a propulsé Enzo et Axel sur le devant de la scène, durant la convalescence.”C’est un moment d’émerveillement, que les enfants écoutent et reproduisent… en mieux”, se délecte Gilles Goujon, également propriétaire avec eux de l’Alter Native, créé en 2021 à Béziers et déjà une étoile au Michelin.Il est avec ses fils, comme un père qui a été privé du sien “trop tôt”. Un “patriarche autoritaire, aimant, proche de mes petits”, dit-il. “Ils ont besoin de moi, j’ai besoin d’eux”.Une des dernières recettes, le turbot cuit à la cire, c’est Enzo qui l’a finalisée.”Je suis né dans une casserole! Et j’ai des photos pour le prouver”, se justifie Enzo, l’aîné, qui a “élargi ses connaissances” dans les cuisines du Restaurant Marcon, d’Arnaud Donckele à Saint-Tropez et de Paul Pairet à Shanghaï.”C’est notre vie, on s’éclate à venir travailler le matin. On prépare cette passation, ça se fera un jour (…) on mettra notre empreinte et on essaiera de faire mieux”, plaisante-t-il.”En sortant de l’école, si je voulais voir mes parents, c’était au restaurant. J’observais, hypnotisé, ça a débouché sur une passion”, poursuit le cadet. Comme son père, il dessine les desserts qu’il crée et rêve de recettes la nuit.

Senegal MPs weigh graft cases against ex-ministersThu, 08 May 2025 10:53:18 GMT

Senegalese lawmakers on Thursday began debating whether to allow several former ministers to face charges before a special court over accusations they embezzled funds meant for the country’s fight against Covid.Senegal’s National Assembly is largely controlled by President Bassirou Diomaye Faye’s party, who was elected in March last year on a promise to change how …

Senegal MPs weigh graft cases against ex-ministersThu, 08 May 2025 10:53:18 GMT Read More »

“Les oiseaux ne viennent plus”: le nord du Nigeria face à la perte de biodiversité

Les histoires de la vie au bord de la rivière Matan Fada, dans le nord-ouest du Nigeria, ressemblent à des légendes. Les crocodiles ne sortent pas de l’eau le vendredi. Il y a cinquante ans, il suffisait de se baisser pour attraper les poissons, si nombreux qu’il en tombait même des arbres.Ce qui est certain, c’est que les hippopotames qui peuplaient la rivière sont partis. Les pélicans ne s’y arrêtent plus dans leur migration entre l’Europe et l’Afrique et on ne pêche plus de “kumba”, ce coquillage que les femmes concassaient pour fabriquer la poudre noire qui maquillait leurs yeux.Safiya Magagi, 61 ans, a passé toute sa vie à Argungu, petite ville riveraine. Enfant, elle aimait se réveiller tôt, à la saison où les oiseaux migrateurs nichaient dans la région.”Les oiseaux ramenaient les poissons dans leurs nids pour nourrir leurs petits, il y en avait tellement qu’ils tombaient des arbres et nous n’avions qu’à tendre la main pour les récupérer”, se remémore-t-elle, tout en déplorant que “les enfants d’aujourd’hui ne connaissent pas cette joie”.Dans l’Etat de Kebbi, le temps de l’abondance est révolu.”Particulièrement vulnérable” aux effets du changement climatique, selon Joseph Daniel Onoja, directeur de la Nigerian Conservation Foundation (NCF), cette région du nord-ouest, aux portes du Sahel, voit “le désert approcher très rapidement”.”La hausse des températures et l’évaporation excessive qui en résulte” et “les précipitations plus faibles” contribuent au “rétrécissement des plans d’eau”, souligne Talatu Tende, écologue au centre de recherche ornithologique Aplori de Jos, dans le centre du Nigeria. Conséquence, la nourriture se raréfie pour les oiseaux migrateurs, qui “ne sont plus aussi nombreux ou même arrêtent complètement de venir”, ajoute-t-elle. Husaini Makwashi, 42 ans, l’un des chefs d’une communauté de pêcheurs d’Argungu, confirme ne plus voir certains de ces oiseaux migrateurs.”L’arrivée de tel oiseau signifiait que la saison des pluies approchait, les gens commençaient à réparer leurs toits et préparer leurs champs”, se rappelle-t-il.- La rivière rétrécit -Cette région de savane voit ses paysages se transformer à cause de la météo et des activités humaines.La démographie est galopante dans l’Etat de Kebbi, où le taux de fécondité est l’un des plus élevés du pays. Les habitants coupent de plus en plus d’arbres pour se procurer du bois de chauffage.La campagne a perdu ses dattiers et ses karités. Les immenses kapokiers et leurs fruits remplis de coton, utilisés pour fabriquer des matelas, ont été coupés. Restent les margousiers, les manguiers et quelques baobabs.Les marais et trous d’eau se sont taris ou ont été pompés par des agriculteurs pour leurs cultures.L’Afrique n’émet que 3,8% des gaz à effet de serre dans le monde, mais elle subit sévèrement les effets du changement climatique. A Argungu, les températures dépassent 40°C depuis deux mois. Selon les scientifiques, l’année 2024 est la plus chaude jamais mesurée. En Afrique de l’ouest, les températures moyennes observées ont augmenté de 1 à 3°C depuis les années 1970.Avec une augmentation des températures de 2°C, 36,4% des espèces de poissons d’eau douce devraient être vulnérables à l’extinction d’ici 2100, prévoit le Giec.”Quand les pluies diminuent, la végétation se raréfie, il y a un excès d’évaporation, ce qui rend les sols encore plus secs” et altère la biodiversité, explique Joseph Daniel Onoja, de la NCF.Et lorsque la végétation diminue, “la biodiversité aviaire, et les êtres humains qui dépendent de ces habitats, sont inévitablement affectés”, insiste-t-il.L’émir d’Argungu, Alhaji Samaila Muhammad Mera, regrette que “la désertification ait avalé des milliers de terres arables” ainsi que la disparition des “nombreux lacs où les gens allaient pêcher”.Pour préserver les poissons, le chef traditionnel a imposé des restrictions pour la pêche, ce qui agace certains habitants. “Mais si l’on ne fait rien, la vie telle qu’on la connaît dans cette partie du pays va cesser et les gens seront contraints de migrer”, craint-il.Les ressources halieutiques constituent la principale source de protéines animales pour environ 30% des Africains, selon le Giec.Pour l’instant, il est encore “facile” d’être pêcheur à Argungu. Les poissons, bien que moins nombreux, sont toujours là. Mais “la rivière a rétréci” et certaines espèces ont disparu, constate Ahmed Musa, un pêcheur de 25 ans.- Insécurité alimentaire -Pour les agriculteurs proches de la rivière, l’irrigation est facile et les récoltes satisfaisantes, grâce “aux engrais et aux pesticides”. Mais pour ceux plus éloignés, la situation se détériore.”Avant, on récoltait cent sacs de millet dans ce champ, maintenant on arrive à peine à en avoir soixante”, explique Murtala Danwawa, 30 ans. Autrefois, il pouvait “pleuvoir sans discontinuer pendant une semaine” en pleine saison des pluies.Alors, en période de soudure, il abandonne ses champs et fait pousser de la canne à sucre dans le petit trou d’eau voisin, afin de la vendre pour nourrir sa famille.En Afrique, le changement climatique a réduit la productivité agricole de près de 34% depuis les années 1960, plus que dans toute autre région du globe, estime le Giec.En 2025, 33 millions des quelque 220 millions d’habitants du Nigeria feront face à une insécurité alimentaire sévère, prévoient les Nations unies.