Dette: la France emprunte désormais au même taux que l’Italie

La France emprunte désormais aussi cher que l’Italie à échéance dix ans, au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou et à l’approche de la révision de la notation du pays vendredi par l’agence Fitch Ratings. Le taux de l’emprunt français à dix ans, la référence en terme de rendement de la dette souveraine, a terminé mardi en hausse, à 3,47%, lorsque son équivalent italien a fini juste au-dessus, à 3,48%.Durant la séance, le rendement italien est même passé brièvement sous son équivalent français.Cette situation est inédite depuis le lancement de l’euro en 2002, alors que Rome a longtemps été considérée parmi les mauvais élèves en Europe en termes de maîtrise de sa dette publique.Mais la situation budgétaire italienne “s’est améliorée ces dernières années et le gouvernement Meloni s’est engagé à ramener leur déficit à 2,8% d’ici 2026”, explique Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.Au contraire, “sur les 3 dernières années, on a un déficit qui a augmenté en France, à rebours de ce qui se passe ailleurs en Europe”, relève Julien-Pierre Nouen, directeur des études économiques chez Lazard Frères Gestion.Plus une dette publique est jugée risquée par les marchés financiers, plus son taux de rendement est élevé.Ce renchérissement du coût de la dette française fait directement suite au vote de confiance perdu lundi par François Bayrou, qui l’avait sollicité à la suite de son annonce de plus de 40 milliards d’euros d’économies en juillet.L’écart entre le taux d’intérêt français et son équivalent allemand, une référence sur le marché européen ne cesse également de se creuser. Depuis l’annonce, le 25 août, du vote de confiance par François Bayrou, il s’est élargi de 0,70 point de pourcentage à 0,81 point mardi en clôture.”Il faut rappeler que l’écart était d’environ 50 points de base” avant la dissolution de l’Assemblée nationale déclenchée par Emmanuel Macron en juin 2024, commente Paul Jackson, directeur mondial de la recherche en allocation d’actifs chez Invesco.Si le président de la République a affirmé son intention de vouloir nommer un Premier ministre rapidement, la démission de François Bayrou rendue effective mardi augmente l’incertitude, ce qu’abhorrent les investisseurs. “La France vient de basculer dans une nouvelle zone de turbulences”, a ainsi noté mardi John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.Les investisseurs ont désormais les yeux rivés vers l’agence Fitch Ratings, qui doit actualiser la note de la France vendredi. “L’agence a déjà placé la France sous perspective négative, un abaissement est désormais probable”, estime John Plassard.Du côté des actions, l’indice vedette CAC 40 a pris 0,19%, soit 14,55 points à 7.7749 points. 

Dette: la France emprunte désormais au même taux que l’Italie

La France emprunte désormais aussi cher que l’Italie à échéance dix ans, au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou et à l’approche de la révision de la notation du pays vendredi par l’agence Fitch Ratings. Le taux de l’emprunt français à dix ans, la référence en terme de rendement de la dette souveraine, a terminé mardi en hausse, à 3,47%, lorsque son équivalent italien a fini juste au-dessus, à 3,48%.Durant la séance, le rendement italien est même passé brièvement sous son équivalent français.Cette situation est inédite depuis le lancement de l’euro en 2002, alors que Rome a longtemps été considérée parmi les mauvais élèves en Europe en termes de maîtrise de sa dette publique.Mais la situation budgétaire italienne “s’est améliorée ces dernières années et le gouvernement Meloni s’est engagé à ramener leur déficit à 2,8% d’ici 2026”, explique Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.Au contraire, “sur les 3 dernières années, on a un déficit qui a augmenté en France, à rebours de ce qui se passe ailleurs en Europe”, relève Julien-Pierre Nouen, directeur des études économiques chez Lazard Frères Gestion.Plus une dette publique est jugée risquée par les marchés financiers, plus son taux de rendement est élevé.Ce renchérissement du coût de la dette française fait directement suite au vote de confiance perdu lundi par François Bayrou, qui l’avait sollicité à la suite de son annonce de plus de 40 milliards d’euros d’économies en juillet.L’écart entre le taux d’intérêt français et son équivalent allemand, une référence sur le marché européen ne cesse également de se creuser. Depuis l’annonce, le 25 août, du vote de confiance par François Bayrou, il s’est élargi de 0,70 point de pourcentage à 0,81 point mardi en clôture.”Il faut rappeler que l’écart était d’environ 50 points de base” avant la dissolution de l’Assemblée nationale déclenchée par Emmanuel Macron en juin 2024, commente Paul Jackson, directeur mondial de la recherche en allocation d’actifs chez Invesco.Si le président de la République a affirmé son intention de vouloir nommer un Premier ministre rapidement, la démission de François Bayrou rendue effective mardi augmente l’incertitude, ce qu’abhorrent les investisseurs. “La France vient de basculer dans une nouvelle zone de turbulences”, a ainsi noté mardi John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.Les investisseurs ont désormais les yeux rivés vers l’agence Fitch Ratings, qui doit actualiser la note de la France vendredi. “L’agence a déjà placé la France sous perspective négative, un abaissement est désormais probable”, estime John Plassard.Du côté des actions, l’indice vedette CAC 40 a pris 0,19%, soit 14,55 points à 7.7749 points. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dans l’Arctique suédois, des terres rares chères aux Samis attisent les convoitises

Le plus grand gisement de terres rares de l’Union européenne se trouve en Suède en plein territoire sami, au grand dam de ce peuple autochtone qui craint de voir sacrifié l’élevage de rennes au profit de la souveraineté économique européenne.A 910 mètres sous terre, le groupe public minier LKAB creuse, depuis la mine de minerai de fer voisine de Kiruna, un tunnel d’exploration pour évaluer le potentiel du gisement découvert début 2023. Les machines avancent chaque jour de cinq mètres.”Nous n’avons aucune activité d’exploitation minière dans le domaine des terres rares en Europe qui représente un potentiel énorme”, souligne Niklas Johansson, vice président de LKAB, lors d’une visite. Cependant il existe “de nombreux défis à relever pour atteindre nos objectifs” sur ce gisement, ajoute-il.”Il existe une volonté politique d’y parvenir, mais pour ce faire, il reste encore de nombreux obstacles juridiques et processus d’autorisation à surmonter, que les nouvelles règles sont censées faciliter, mais nous n’avons encore rien vu”, ajoute-t-il.Ces “nouvelles règles” évoquées par le dirigeant renvoient aux 47 “projets stratégiques” de terres rares et matériaux stratégiques définis en mars par la Commission européenne, et qui doivent bénéficier d’un traitement accéléré.Le gisement suédois de LKAB baptisé Per Geijer figure parmi les projets choisis. En théorie, la procédure d’obtention de permis pour l’extraction doit être accélérée pour s’établir à 27 mois. Mais LKAB reste prudent et, en l’absence de nouvelles, le dirigeant estime qu'”il faudra peut-être compter 10 ans rien que pour obtenir le permis” puis “environ deux ans pour construire une mine”.- Menace “existentielle” pour les Sami -Cette promesse d’eldorado inquiète le peuple autochtone Sami qui vit de l’élevage traditionnel de rennes. “Nous sommes vraiment désespérés” déplore Lars-Marcus Kuhmunen, éleveur de rennes et chef de la communauté Gabna. “Parce que nous considérons que nous pourrions être la dernière génération sami dans cette région. Ce sera un trou noir sur la carte, là où se trouve Kiruna.”La pérennité de cet élevage est en jeu.”La mine prévue va obstruer la seule route migratoire saisonnière restante reliant les pâturages d’hiver et les pâturages d’été” explique Rasmus Kløcker Larsen, chercheur à l’Institut de l’environnement de Stockholm. “Le risque est que les gens soient poussés à abandonner l’élevage et que les coutumes et les connaissances des Samis ne soient pas transmises aux nouvelles générations”, poursuit le chercheur qui réalise une étude pilote sur les risques liés aux droits humains dans les projets miniers sur les terres samies.”Le projet Per Geijer en est encore à ses débuts, et de nombreux aspects sont actuellement étudiés et examinés, notamment les mesures de protection, d’adaptation et de compensation à prendre pour répondre aux besoins de l’élevage de rennes”, répond Pia Lindström, directrice de LKAB pour le développement durable. “Nous pensons qu’il est possible pour nos deux industries de poursuivre leurs activités et leur développement.”- Dialogue de sourds ? -Cependant, les représentants Sami et ceux de LKAB ne parlent pas la même langue, estime Lars-Marcus Kuhmunen. “Le dialogue porte toujours sur la minimisation des dommages pour nous. (…) Nous ne prenons pas d’argent. Nous ne voulons pas d’argent, nous voulons de la culture. Nous voulons que notre culture et l’élevage des rennes s’améliorent.”L’an dernier, l’UE a adopté une législation pour sécuriser ses approvisionnements en matières premières. L’objectif est de réduire la dépendance à la Chine pour des matières utilisées notamment dans la fabrication de batteries, d’éoliennes, ou de munitions. Ce texte a été complété en mars par la liste de 47 “projets stratégiques” dont ce gisement nordique.Le groupe minier suédois contrôlé par l’État entend aller de l’avant et profiter de ses capacités à extraire du minerais de fer à Kiruna depuis 1890 pour rentabiliser la production de terres rares et de phosphate.Car bien que les terres rares ne soient pas rares sur terre, 92% de leur production raffinée est réalisée en Chine alors que le pays n’est responsable que de 60% de leur extraction, selon l’Agence internationale de l’énergie.

Dans l’Arctique suédois, des terres rares chères aux Samis attisent les convoitises

Le plus grand gisement de terres rares de l’Union européenne se trouve en Suède en plein territoire sami, au grand dam de ce peuple autochtone qui craint de voir sacrifié l’élevage de rennes au profit de la souveraineté économique européenne.A 910 mètres sous terre, le groupe public minier LKAB creuse, depuis la mine de minerai de fer voisine de Kiruna, un tunnel d’exploration pour évaluer le potentiel du gisement découvert début 2023. Les machines avancent chaque jour de cinq mètres.”Nous n’avons aucune activité d’exploitation minière dans le domaine des terres rares en Europe qui représente un potentiel énorme”, souligne Niklas Johansson, vice président de LKAB, lors d’une visite. Cependant il existe “de nombreux défis à relever pour atteindre nos objectifs” sur ce gisement, ajoute-il.”Il existe une volonté politique d’y parvenir, mais pour ce faire, il reste encore de nombreux obstacles juridiques et processus d’autorisation à surmonter, que les nouvelles règles sont censées faciliter, mais nous n’avons encore rien vu”, ajoute-t-il.Ces “nouvelles règles” évoquées par le dirigeant renvoient aux 47 “projets stratégiques” de terres rares et matériaux stratégiques définis en mars par la Commission européenne, et qui doivent bénéficier d’un traitement accéléré.Le gisement suédois de LKAB baptisé Per Geijer figure parmi les projets choisis. En théorie, la procédure d’obtention de permis pour l’extraction doit être accélérée pour s’établir à 27 mois. Mais LKAB reste prudent et, en l’absence de nouvelles, le dirigeant estime qu'”il faudra peut-être compter 10 ans rien que pour obtenir le permis” puis “environ deux ans pour construire une mine”.- Menace “existentielle” pour les Sami -Cette promesse d’eldorado inquiète le peuple autochtone Sami qui vit de l’élevage traditionnel de rennes. “Nous sommes vraiment désespérés” déplore Lars-Marcus Kuhmunen, éleveur de rennes et chef de la communauté Gabna. “Parce que nous considérons que nous pourrions être la dernière génération sami dans cette région. Ce sera un trou noir sur la carte, là où se trouve Kiruna.”La pérennité de cet élevage est en jeu.”La mine prévue va obstruer la seule route migratoire saisonnière restante reliant les pâturages d’hiver et les pâturages d’été” explique Rasmus Kløcker Larsen, chercheur à l’Institut de l’environnement de Stockholm. “Le risque est que les gens soient poussés à abandonner l’élevage et que les coutumes et les connaissances des Samis ne soient pas transmises aux nouvelles générations”, poursuit le chercheur qui réalise une étude pilote sur les risques liés aux droits humains dans les projets miniers sur les terres samies.”Le projet Per Geijer en est encore à ses débuts, et de nombreux aspects sont actuellement étudiés et examinés, notamment les mesures de protection, d’adaptation et de compensation à prendre pour répondre aux besoins de l’élevage de rennes”, répond Pia Lindström, directrice de LKAB pour le développement durable. “Nous pensons qu’il est possible pour nos deux industries de poursuivre leurs activités et leur développement.”- Dialogue de sourds ? -Cependant, les représentants Sami et ceux de LKAB ne parlent pas la même langue, estime Lars-Marcus Kuhmunen. “Le dialogue porte toujours sur la minimisation des dommages pour nous. (…) Nous ne prenons pas d’argent. Nous ne voulons pas d’argent, nous voulons de la culture. Nous voulons que notre culture et l’élevage des rennes s’améliorent.”L’an dernier, l’UE a adopté une législation pour sécuriser ses approvisionnements en matières premières. L’objectif est de réduire la dépendance à la Chine pour des matières utilisées notamment dans la fabrication de batteries, d’éoliennes, ou de munitions. Ce texte a été complété en mars par la liste de 47 “projets stratégiques” dont ce gisement nordique.Le groupe minier suédois contrôlé par l’État entend aller de l’avant et profiter de ses capacités à extraire du minerais de fer à Kiruna depuis 1890 pour rentabiliser la production de terres rares et de phosphate.Car bien que les terres rares ne soient pas rares sur terre, 92% de leur production raffinée est réalisée en Chine alors que le pays n’est responsable que de 60% de leur extraction, selon l’Agence internationale de l’énergie.

Nepal protesters set parliament ablaze as PM quits

Nepali demonstrators set parliament ablaze on Tuesday while the veteran prime minister quit, as a “Gen Z” protest movement sparked by a ban on social media overtook the Himalayan nation.At least 19 people were killed during rallies a day earlier, one of the deadliest crackdowns in years which fuelled public anger.Protesters flooded the streets of the capital Kathmandu on Tuesday, some jubilant and celebrating, others setting fire to government buildings and brandishing automatic rifles.The rapid descent into chaos shocked many, and Nepal’s military warned against “activities that could lead the country into unrest and instability” in the country of 30 million people. Protests began on Monday with demands that the government lift a ban on social media and tackle corruption, with police trying to crush the rallies — including using live ammunition, according to Amnesty International.On Tuesday, despite the government rolling back its order and the apps returning online, protests reignited, spreading from the capital to multiple cities nationwide.”The Nepal government has fallen, the youth have won the protest,” said key protest figure Sudan Gurung, in a post on newly-restored Instagram. “The future is ours.”- President calls for ‘restraint’ -Gangs on Tuesday attacked and set fire to KP Sharma Oli’s house, the 73-year-old, four-time prime minister and leader of the Communist Party. His whereabouts are not known.Plumes of smoke also covered Nepal’s parliament as demonstrators breached the fence and “torched the main building,” Ekram Giri, spokesman for the Parliament Secretariat, told AFP. President Ramchandra Paudel, whose offices were also set on fire by mobs, pleaded for “all parties to exercise restraint, to not allow further damage”. The call was echoed by neighbouring India, with Prime Minister Narendra Modi saying that the “stability, peace and prosperity of Nepal are of utmost importance to us”.The United Nations rights chief, Volker Turk, said he was “appalled” by the violence and called for talks.Those appeals did not seem to be heeded.Reporters Without Borders (RSF) said the headquarters of a major publisher — the Kantipur Media Group — was burning, and called on “protesters not to target journalists”.Protesters, mostly young men, were seen waving the country’s national flag as they dodged water cannons.The International Crisis Group called it a “major inflection point in the country’s uneasy experience with democratic rule”.Kathmandu’s airport remains open, but some flights were cancelled after smoke from fires affected visibility, airport spokesman Rinji Sherpa said.- ‘Gen Z movement’ -Oli in his resignation letter said that he had stepped down to allow “steps towards a political solution”. His political career stretched nearly six decades, a period that saw a decade-long civil war, with Nepal abolishing its absolute monarchy in 2008 to become a republic.First elected as prime minister in 2015, he was re-elected in 2018, reappointed briefly in 2021, and then took power in 2024 after his Communist Party forged a coalition government with the centre-left Nepali Congress in the often-volatile parliament. What happens next is unclear.”The protesters, leaders who are trusted by them and the army should come together to pave the way for a caretaker government,” constitutional lawyer Dipendra Jha told AFP. Crisis Group analyst Ashish Pradhan echoed that, saying a “transitional arrangement will now need to be charted out swiftly and include figures who still retain credibility with Nepalis, especially the country’s youth”.Balendra Shah, the 35-year-old engineer-turned-rapper who was elected as Kathmandu’s mayor in 2022, and who is seen as a popular figure in the transition ahead, used Facebook to call on people to “be restrained”.”We had made it clear: this is purely a Gen Z movement,” Shah wrote after Oli’s resignation, referring to young people aged largely in their 20s.”Your generation must take the lead in running the country. Be ready!” People aged 15-40 make up nearly 43 percent of the population, according to government statistics — while unemployment hovers around 10 percent and GDP per capita is just $1,447, according to the World Bank.Several social media sites — including Facebook, YouTube and X — were blocked on Friday, after the government cut access to 26 unregistered platforms. Since then, videos contrasting the struggles of ordinary Nepalis with the children of politicians flaunting luxury goods and expensive vacations have gone viral on TikTok, which was not blocked.”This frustration has been building for over two decades, fuelled by corruption,” said a 26-year-old protester, who did not want to be named.”What you see now is just a spark ignited by social media.” 

La Bourse de Paris ignore la situation politique

Le CAC 40 a terminé en légère hausse mardi, ignorant la situation politique française après que l’Assemblée nationale a renversé le Premier ministre François Bayrou, qui a échoué à obtenir la confiance des députés.L’indice vedette de la Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,19%, soit un gain de 14,55 points, pour s’établir à 7.749,39 points. Lundi, le CAC 40 avait gagné 60,06 points (+0,78%) pour s’établir à 7.734,84 points à la clôture.Le chef du gouvernement français François Bayrou, qui a échoué lundi à obtenir la confiance des députés, a remis sa démission à la mi-journée lors d’un ultime entretien avec Emmanuel Macron. Il a ensuite rejoint Matignon où il devrait désormais expédier les affaires courantes, dans l’attente d’un successeur. “On observe une véritable dichotomie: les actions font comme si de rien n’était, tandis que les obligations traduisent une défiance croissante”, relève Matéis Mouflet, analyste marchés chez XTB France.Le taux de l’emprunt français à échéance dix ans, la référence en terme de rendement de la dette souveraine, a en effet terminé mardi en hausse, à 3,47%, lorsque son équivalent italien a fini juste au-dessus, à 3,48%.”Les entreprises qui sont sur le CAC 40 ne sont pas que liées à la France, leur activité économique n’est pas que dans le pays”, explique à l’AFP Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.”Le marché se rend bien compte que la situation des entreprises en France est totalement différente de celle de l’Etat français” et de ses finances, expliquant ainsi que “la contagion est limitée”, poursuit-elle.L’instabilité politique du pays depuis l’an dernier a cependant fait prendre à la Bourse de Paris un retard considérable sur les principales places financières du globe.Depuis le début de l’année, le DAX de Francfort a grimpé de 19,13%, la Bourse de Londres de plus de 13% et celle de Milan de plus de 22%, quand le CAC 40 n’affiche qu’une hausse de 4,99%.Kering valide son nouveau directeur généralL’assemblée générale des actionnaires du groupe de luxe français Kering a validé mardi l’arrivée au poste de directeur général de Luca de Meo, venu de Renault et qui a déclaré vouloir “agir sans délai” pour “rationaliser, réorganiser, repositionner” certaines marques et “désendetter” le groupe.Kering avait officialisé à la mi-juin le recrutement de l’Italien Luca de Meo à un poste nouvellement créé de directeur général, l’actuel PDG François-Henri Pinault, 63 ans, conservant la présidence du groupe.Le titre Kering a perdu 2,37% à 233,25 euros mardi.

Israel strikes Hamas officials in Qatar

Israel’s military said it carried out air strikes Tuesday targeting senior Hamas leaders in the Qatari capital Doha, the venue of multiple rounds of talks aimed at ending the Gaza war.Qatar, which is also a key US ally, condemned the strikes which it said targeted the homes of several members of Hamas’s political bureau residing in the Gulf country, where the militant group’s senior leadership is based.The strikes were carried out jointly by the Israeli military and the Shin Bet security agency, the two bodies said in a statement.Neither Israeli officials nor domestic media have confirmed whether the strikes hit their intended targets. Hamas has also not commented on the fate of its leaders.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said he ordered the strikes in response to a Monday shooting in Jerusalem that killed six people and was later claimed by Hamas.”Yesterday, following the deadly attacks in Jerusalem and Gaza, Prime Minister Netanyahu instructed all security agencies to prepare for the possibility of targeting Hamas leaders,” said a joint statement from Netanyahu and Defence Minister Israel Katz. “Today at noon (0900 GMT), in light of an operational opportunity… the prime minister and the defence minister decided to implement the directive given last night.”A Hamas official in Gaza told AFP the group’s negotiators had been “targeted”, though it was not immediately clear whether the attack had caused any casualties.Among the key Hamas leaders based in Qatar are lead negotiator Khalil al-Hayya and political bureau chief Khaled Meshaal.A White House official told AFP that Israel had notified the United States in advance about the strikes in Qatar, which is home to a large US military base.But Netanyahu’s office said the Israeli strikes were a “wholly independent” operation.A video journalist working with AFP in Doha saw a plume of smoke rising from behind a low-rise building.”The name of the operation in Doha is Summit of Fire. These were air strikes,” an Israeli military official told AFP.- ‘Flagrant violation’ -Qatar condemned the attack, saying it had targeted residential buildings housing Hamas political bureau members.”The State of Qatar strongly condemns the cowardly Israeli attack that targeted residential buildings housing several members of the political bureau of Hamas in the Qatari capital, Doha,” foreign ministry spokesman Majed al-Ansari said in a post on X.It is the first time Israel has carried out air strikes in the Western-backed Gulf state. Since Hamas’s October 2023 attack, it has also carried out strikes in Iran, Syria, Lebanon and Yemen, as well as the Palestinian territories. The Doha strikes come less than two weeks after Israel’s armed forces chief vowed to target Hamas leaders based abroad.”Most of Hamas’s leadership is abroad, and we will reach them as well,” Lieutenant General Eyal Zamir said on August 31.Along with the United States and Egypt, Qatar has led multiple attempts to end the Israel-Hamas war, which was sparked by the Palestinian militant group’s October 7, 2023 attack on Israel.Despite sealing two temporary truces which saw some hostages exchanged for Palestinian prisoners, the successive rounds of talks have failed to bring a lasting end to the war.The main Israeli group campaigning for the release of hostages still held by Palestinian militants in Gaza expressed “deep concern” following the Israeli attack on Hamas leaders.”The families of the hostages are following the developments in Doha with deep concern and heavy anxiety. A grave fear now hangs over the price that the hostages may pay,” the Hostages and Missing Families Forum said.- ‘Sledgehammer’ to diplomacy -The strikes have drawn condemnation, including from UN chief Antonio Guterres, who condemned Israel’s “flagrant violation” of Qatari sovereignty.Iran, a key backer of Hamas, condemned the attack as a “gross violation of all international rules and regulations, a violation of Qatar’s national sovereignty and territorial integrity, and an attack on Palestinian negotiators”.Western allies Saudi Arabia, Jordan and the United Arab Emirates also condemned the attack, among others.The attack came as Israel stepped up a deadly assault on Gaza City, the Palestinian territory’s largest urban centre.It marks a sharp escalation on the territory of a state that has been a driving force in ceasefire efforts, with analysts warning that it has derailed any potential for a Gaza truce and hostage release deal.”Israel knows exactly what it just did. It just killed the negotiations and any chance of getting its hostages back,” said Muhammad Shehada, a political analyst at the European Council on Foreign Relations.”The office in Doha was central to mediation and de-escalation efforts with Hamas… So basically Netanyahu just took a sledgehammer to this, those decades of diplomacy,” he added.burs/kir/jsa