Assistants parlementaires du FN: Marine Le Pen jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026

Marine Le Pen sera jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026 dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN, une échéance judiciaire et politique cruciale avant la présidentielle de 2027 pour la patronne de l’extrême droite, actuellement inéligible.Le Rassemblement national (ex-FN), Marine Le Pen ainsi que onze autres personnes, soit la moitié des condamnés en première instance, seront rejugés cet hiver au cours de cinq semaines de débats pour détournement de fonds publics au préjudice du Parlement européen, selon le calendrier fixé lundi par la cour d’appel de Paris lors d’une audience d’organisation.Le 31 mars, le tribunal correctionnel de Paris a condamné la cheffe des députés du Rassemblement national (ex-Front national, FN) à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, 100.000 euros d’amende et, surtout, une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate.La justice l’a reconnue coupable, ainsi que 24 anciens eurodéputés, assistants, expert-comptable et le parti d’extrême droite en tant que personne morale, d’avoir mis en place un “système” entre 2004 et 2016 pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen pour un préjudice économique évalué au final à 3,2 millions d’euros.Seules douze des personnes condamnées ainsi que le parti ont fait appel, notamment le maire de Perpignan Louis Aliot, le député Julien Odoul, l’eurodéputé Nicolas Bay, Wallerand de Saint-Just et Bruno Gollnisch, deux cadres historiques du RN.Malgré les stocks vertigineux de dossiers en attente de traitement à la cour d’appel de Paris, celle-ci a accéléré son calendrier pour ce dossier afin d’être en mesure de rendre son arrêt à l’été 2026.Lors de l’audience de fixation lundi, l’avocat de Marine Le Pen, Me Rodolphe Bosselut, s’est fait le porte-parole des prévenus pour demander une tenue de l’audience après les élections municipales des 15 et 22 mars 2026 afin que “les calendriers judiciaires et politiques ne se parasitent pas mutuellement”.Mais pour sa part, le parquet général souhaitait audiencer le dossier dès début 2026, avant les élections locales, afin “de tenir le plus à distance possible le délibéré, le débat judiciaire, de l’échéance électorale cardinale”, soit le scrutin présidentiel du printemps 2027.Le délibéré devrait être rendu quatre mois après la fin du procès, soit vers le début de l’été, selon le calendrier indicatif proposé à l’audience par le parquet général.”On a créé un sort procédural très spécifique pour Marine Le Pen puisque les délais d’audience sont entre deux et trois ans. (Les prévenus) ont voulu accélérer, je ne vois pas pourquoi ils viendraient aujourd’hui s’en plaindre”, a réagi à l’issue de l’audience Me Patrick Maisonneuve, avocat du Parlement européen.- Recours devant le Conseil d’Etat -Dans l’attente de son procès d’appel, Marine Le Pen multiplie les recours pour tenter de faire déclarer inconstitutionnel le caractère immédiat de son inéligibilité.En juillet, l’ancienne avocate a formulé deux requêtes distinctes au Conseil d’Etat.La première, contre un jugement du tribunal administratif de Lille du 4 juin qui confirme sa démission d’office de son siège de conseillère départementale du Pas-de-Calais prononcée deux mois plus tôt par le préfet de ce département.La seconde, contre la décision du Premier ministre de ne pas accéder à sa demande d’abroger des dispositions du Code électoral qui prévoient sa radiation des listes électorales, précisément en raison de l'”exécution provisoire” de sa condamnation pénale.A l’appui de chacun de ces recours, la triple candidate malheureuse à la présidentielle a également déposé auprès du Conseil d’Etat une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), en vue ensuite d’une éventuelle transmission au Conseil constitutionnel, estimant que son inéligibilité immédiate est notamment contraire à “la liberté de candidature” et “la liberté des électeurs”, selon elle protégées par le texte fondamental.Elle a pourtant déjà connu un revers: lors de l’audience devant le tribunal administratif de Lille, une première QPC a été rejetée, les magistrats ayant relevé que les articles de loi qui ont permis sa condamnation à l’inéligibilité immédiate ont déjà été reconnus conformes à la Constitution par le Conseil constitutionnel dans de précédentes décisions.

Assistants parlementaires du FN: Marine Le Pen jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026

Marine Le Pen sera jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026 dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN, une échéance judiciaire et politique cruciale avant la présidentielle de 2027 pour la patronne de l’extrême droite, actuellement inéligible.Le Rassemblement national (ex-FN), Marine Le Pen ainsi que onze autres personnes, soit la moitié des condamnés en première instance, seront rejugés cet hiver au cours de cinq semaines de débats pour détournement de fonds publics au préjudice du Parlement européen, selon le calendrier fixé lundi par la cour d’appel de Paris lors d’une audience d’organisation.Le 31 mars, le tribunal correctionnel de Paris a condamné la cheffe des députés du Rassemblement national (ex-Front national, FN) à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, 100.000 euros d’amende et, surtout, une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate.La justice l’a reconnue coupable, ainsi que 24 anciens eurodéputés, assistants, expert-comptable et le parti d’extrême droite en tant que personne morale, d’avoir mis en place un “système” entre 2004 et 2016 pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen pour un préjudice économique évalué au final à 3,2 millions d’euros.Seules douze des personnes condamnées ainsi que le parti ont fait appel, notamment le maire de Perpignan Louis Aliot, le député Julien Odoul, l’eurodéputé Nicolas Bay, Wallerand de Saint-Just et Bruno Gollnisch, deux cadres historiques du RN.Malgré les stocks vertigineux de dossiers en attente de traitement à la cour d’appel de Paris, celle-ci a accéléré son calendrier pour ce dossier afin d’être en mesure de rendre son arrêt à l’été 2026.Lors de l’audience de fixation lundi, l’avocat de Marine Le Pen, Me Rodolphe Bosselut, s’est fait le porte-parole des prévenus pour demander une tenue de l’audience après les élections municipales des 15 et 22 mars 2026 afin que “les calendriers judiciaires et politiques ne se parasitent pas mutuellement”.Mais pour sa part, le parquet général souhaitait audiencer le dossier dès début 2026, avant les élections locales, afin “de tenir le plus à distance possible le délibéré, le débat judiciaire, de l’échéance électorale cardinale”, soit le scrutin présidentiel du printemps 2027.Le délibéré devrait être rendu quatre mois après la fin du procès, soit vers le début de l’été, selon le calendrier indicatif proposé à l’audience par le parquet général.”On a créé un sort procédural très spécifique pour Marine Le Pen puisque les délais d’audience sont entre deux et trois ans. (Les prévenus) ont voulu accélérer, je ne vois pas pourquoi ils viendraient aujourd’hui s’en plaindre”, a réagi à l’issue de l’audience Me Patrick Maisonneuve, avocat du Parlement européen.- Recours devant le Conseil d’Etat -Dans l’attente de son procès d’appel, Marine Le Pen multiplie les recours pour tenter de faire déclarer inconstitutionnel le caractère immédiat de son inéligibilité.En juillet, l’ancienne avocate a formulé deux requêtes distinctes au Conseil d’Etat.La première, contre un jugement du tribunal administratif de Lille du 4 juin qui confirme sa démission d’office de son siège de conseillère départementale du Pas-de-Calais prononcée deux mois plus tôt par le préfet de ce département.La seconde, contre la décision du Premier ministre de ne pas accéder à sa demande d’abroger des dispositions du Code électoral qui prévoient sa radiation des listes électorales, précisément en raison de l'”exécution provisoire” de sa condamnation pénale.A l’appui de chacun de ces recours, la triple candidate malheureuse à la présidentielle a également déposé auprès du Conseil d’Etat une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), en vue ensuite d’une éventuelle transmission au Conseil constitutionnel, estimant que son inéligibilité immédiate est notamment contraire à “la liberté de candidature” et “la liberté des électeurs”, selon elle protégées par le texte fondamental.Elle a pourtant déjà connu un revers: lors de l’audience devant le tribunal administratif de Lille, une première QPC a été rejetée, les magistrats ayant relevé que les articles de loi qui ont permis sa condamnation à l’inéligibilité immédiate ont déjà été reconnus conformes à la Constitution par le Conseil constitutionnel dans de précédentes décisions.

Guinée: le régulateur des médias rétablit un site privé d’informations suspendu

Le régulateur des médias en Guinée a levé la suspension décrétée début septembre du site privé d’informations “Guinée360.com”, après avoir examiné un recours déposé par la direction du site, a-t-on appris lundi auprès de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Le site “Guinee360.com” avait été suspendu par la HAC le 1er septembre pour trois mois “pour insuffisance professionnelle et manipulation de l’information”.Cette suspension a été levée à la suite d’une décision prise lundi par la HAC lors de sa session plénière ordinaire, a-t-on appris auprès de cette instance de régulation des médias. La HAC a statué après avoir examiné un “recours gracieux” déposé par la direction de “Guinée360.com”. Selon les termes de la décision de la HAC, le directeur général de “Guinée360.com”, Abdrahmane Diallo, s’est engagé à “veiller avec plus d’attention encore au traitement équilibré, objectif et professionnel de l’information”.Réagissant à cette levée de suspension, Malick Diallo, rédacteur en chef du site privé d’information, a fait part de sa “satisfaction”. “Cette décision fait suite aux négociations entre l’administration générale et la HAC, qui ont permis de dénouer la crise”, a-t-il déclaré à l’AFP. “L’administration générale s’est engagée à veiller à un traitement équilibré de l’information. Aucun autre engagement spécifique n’a été pris concernant un changement dans le traitement des informations. Guinee360.com a toujours été indépendant et le restera”, a-t-il ajouté. La Guinée doit organiser le 21 septembre un référendum convoqué par le général Mamadi Doumbouya et censé ouvrir la voie à un retour à l’ordre constitutionnel, alors que l’opposition l’accuse de vouloir se servir de ce référendum pour confisquer le pouvoir.La junte au pouvoir est accusée de restreindre la liberté des médias, en les bloquant ou les suspendant. Elle a, selon les professionnels, fait arrêter puis libérer plusieurs journalistes. L’un d’eux, Habib Marouane Camara, qui dirige le site Lerevelateur224, est porté disparu depuis décembre.Par ailleurs, la HAC a récemment indiqué avoir sanctionné “jusqu’à nouvel ordre” le site d’information guineematin.com pour “non respect des principes d’égalité, de neutralité et d’équilibre de l’actualité en période de campagne référendaire et pour violation de la réglementation en vigueur”, selon un communiqué publié samedi soir.Et le régulateur des médias a également décidé de “l’interdiction” de la web TV guineematintv pour “activité illégale et non conforme”.

Santé mentale, capacités cognitives: un temps d’écran excessif pourrait coûter 2,3 points de PIB à l’horizon 2060

Le temps excessif passé sur les réseaux sociaux et certaines plateformes pourrait, en dégradant la santé mentale et les capacités cognitives des enfants, coûter jusqu’à 2,3 points de PIB par an à la France à l’horizon 2060, selon une récente étude.Mis en ligne sur le site de ministère de l’Economie, ces travaux de l’économiste Solal Chardon-Boucaud s’efforcent, au vu d’une analyse des études scientifiques existantes, de chiffrer le coût socio-économique des effets négatifs de “L’économie de l’attention à l’ère du numérique”.L’expression désigne le modèle des réseaux sociaux et de certaines plateformes numériques, conçu pour maximiser le temps passé en ligne par leurs utilisateurs, et donc les profits tirés de la publicité et la collecte de données. “Une surexposition aux écrans et l’utilisation de médias sociaux peuvent être associées à une détérioration de la qualité du sommeil et à une plus forte prévalence de troubles psychologiques” -dépression, anxiété, stress chronique-, aux impacts économiques déjà observables, rappelle l’étude.Ils proviennent “d’un effet +direct+ lié à la sollicitation numérique -génération d’hormones du stress- et des fonctionnalités de certains outils, comme les comparaisons sociales sur les réseaux sociaux”, résume-t-elle. Selon l’Insee, 57% des moins de 20 ans déclarent ainsi ressentir au moins l’un des effets néfastes des écrans (réduction du temps de sommeil…).Cet impact sur la santé mentale, additionné à la perte de temps productif liée aux usages numériques (interruptions fréquentes, exécution ralentie…), coûterait déjà aujourd’hui “0,6 point de PIB”, estime l’économiste.Cela pourrait grimper à 2,3 points de PIB par an en diminuant, à l’horizon 2060, la productivité française: les enfants aujourd’hui surexposés aux écrans – les 30% des 12-17 ans qui passent plus de 35 heures par semaine devant un écran, selon le Crédoc – entreront alors sur le marché du travail.Nombre d’études montrent déjà qu’une “forte exposition aux écrans dès le plus jeune âge, et en particulier l’utilisation des réseaux sociaux et du smartphone, a un impact particulièrement fort sur les capacités d’attention, de mémorisation et les compétences langagières”, rappelle l’expert.Les élèves utilisant “le smartphone à l’école plus de 3 heures par jour ont des scores en mathématiques entre 30 et 50 points inférieurs” à ceux l’utilisant moins de 2h quotidiennes, selon l’étude PISA 2022, relève-t-elle.Et les effets potentiels de l’IA générative ne sont pas encore intégrés: en demandant un effort moindre, son utilisation pourrait à long terme entraîner une “dette cognitive” (esprit critique et créativité moindres), selon une étude.

Santé mentale, capacités cognitives: un temps d’écran excessif pourrait coûter 2,3 points de PIB à l’horizon 2060

Le temps excessif passé sur les réseaux sociaux et certaines plateformes pourrait, en dégradant la santé mentale et les capacités cognitives des enfants, coûter jusqu’à 2,3 points de PIB par an à la France à l’horizon 2060, selon une récente étude.Mis en ligne sur le site de ministère de l’Economie, ces travaux de l’économiste Solal Chardon-Boucaud s’efforcent, au vu d’une analyse des études scientifiques existantes, de chiffrer le coût socio-économique des effets négatifs de “L’économie de l’attention à l’ère du numérique”.L’expression désigne le modèle des réseaux sociaux et de certaines plateformes numériques, conçu pour maximiser le temps passé en ligne par leurs utilisateurs, et donc les profits tirés de la publicité et la collecte de données. “Une surexposition aux écrans et l’utilisation de médias sociaux peuvent être associées à une détérioration de la qualité du sommeil et à une plus forte prévalence de troubles psychologiques” -dépression, anxiété, stress chronique-, aux impacts économiques déjà observables, rappelle l’étude.Ils proviennent “d’un effet +direct+ lié à la sollicitation numérique -génération d’hormones du stress- et des fonctionnalités de certains outils, comme les comparaisons sociales sur les réseaux sociaux”, résume-t-elle. Selon l’Insee, 57% des moins de 20 ans déclarent ainsi ressentir au moins l’un des effets néfastes des écrans (réduction du temps de sommeil…).Cet impact sur la santé mentale, additionné à la perte de temps productif liée aux usages numériques (interruptions fréquentes, exécution ralentie…), coûterait déjà aujourd’hui “0,6 point de PIB”, estime l’économiste.Cela pourrait grimper à 2,3 points de PIB par an en diminuant, à l’horizon 2060, la productivité française: les enfants aujourd’hui surexposés aux écrans – les 30% des 12-17 ans qui passent plus de 35 heures par semaine devant un écran, selon le Crédoc – entreront alors sur le marché du travail.Nombre d’études montrent déjà qu’une “forte exposition aux écrans dès le plus jeune âge, et en particulier l’utilisation des réseaux sociaux et du smartphone, a un impact particulièrement fort sur les capacités d’attention, de mémorisation et les compétences langagières”, rappelle l’expert.Les élèves utilisant “le smartphone à l’école plus de 3 heures par jour ont des scores en mathématiques entre 30 et 50 points inférieurs” à ceux l’utilisant moins de 2h quotidiennes, selon l’étude PISA 2022, relève-t-elle.Et les effets potentiels de l’IA générative ne sont pas encore intégrés: en demandant un effort moindre, son utilisation pourrait à long terme entraîner une “dette cognitive” (esprit critique et créativité moindres), selon une étude.

Santé mentale, capacités cognitives: un temps d’écran excessif pourrait coûter 2,3 points de PIB à l’horizon 2060

Le temps excessif passé sur les réseaux sociaux et certaines plateformes pourrait, en dégradant la santé mentale et les capacités cognitives des enfants, coûter jusqu’à 2,3 points de PIB par an à la France à l’horizon 2060, selon une récente étude.Mis en ligne sur le site de ministère de l’Economie, ces travaux de l’économiste Solal Chardon-Boucaud s’efforcent, au vu d’une analyse des études scientifiques existantes, de chiffrer le coût socio-économique des effets négatifs de “L’économie de l’attention à l’ère du numérique”.L’expression désigne le modèle des réseaux sociaux et de certaines plateformes numériques, conçu pour maximiser le temps passé en ligne par leurs utilisateurs, et donc les profits tirés de la publicité et la collecte de données. “Une surexposition aux écrans et l’utilisation de médias sociaux peuvent être associées à une détérioration de la qualité du sommeil et à une plus forte prévalence de troubles psychologiques” -dépression, anxiété, stress chronique-, aux impacts économiques déjà observables, rappelle l’étude.Ils proviennent “d’un effet +direct+ lié à la sollicitation numérique -génération d’hormones du stress- et des fonctionnalités de certains outils, comme les comparaisons sociales sur les réseaux sociaux”, résume-t-elle. Selon l’Insee, 57% des moins de 20 ans déclarent ainsi ressentir au moins l’un des effets néfastes des écrans (réduction du temps de sommeil…).Cet impact sur la santé mentale, additionné à la perte de temps productif liée aux usages numériques (interruptions fréquentes, exécution ralentie…), coûterait déjà aujourd’hui “0,6 point de PIB”, estime l’économiste.Cela pourrait grimper à 2,3 points de PIB par an en diminuant, à l’horizon 2060, la productivité française: les enfants aujourd’hui surexposés aux écrans – les 30% des 12-17 ans qui passent plus de 35 heures par semaine devant un écran, selon le Crédoc – entreront alors sur le marché du travail.Nombre d’études montrent déjà qu’une “forte exposition aux écrans dès le plus jeune âge, et en particulier l’utilisation des réseaux sociaux et du smartphone, a un impact particulièrement fort sur les capacités d’attention, de mémorisation et les compétences langagières”, rappelle l’expert.Les élèves utilisant “le smartphone à l’école plus de 3 heures par jour ont des scores en mathématiques entre 30 et 50 points inférieurs” à ceux l’utilisant moins de 2h quotidiennes, selon l’étude PISA 2022, relève-t-elle.Et les effets potentiels de l’IA générative ne sont pas encore intégrés: en demandant un effort moindre, son utilisation pourrait à long terme entraîner une “dette cognitive” (esprit critique et créativité moindres), selon une étude.

Le jeu vidéo français “Clair Obscur” s’offre une tournée de concerts en octobre

La bande-originale du jeu vidéo français “Clair Obscur: Expedition 33”, qui connait un succès mondial depuis sa sortie en avril, sera jouée dans plusieurs salles de concert en France en octobre, a annoncé lundi le studio montpelliérain Sandfall Interactive.Composés par le jeune Français Lorien Testard, qui signe ici son premier projet, les principaux morceaux seront joués sur scène par un orchestre de 18 musiciens, aux côtés des chanteurs Alice Duport-Percier et Victor Borba, lors de quatre dates à Lyon (25 octobre à l’Amphithéâtre 3000), Paris (salle Pleyel les 28 et 29 octobre) et Montpellier (le Corum le 31 octobre).Vendu à plus de quatre millions d’exemplaires, ce jeu de rôle inspiré par la Belle-Epoque a connu un succès critique et commercial dans le monde entier, notamment porté par sa bande-son lyrique faisant la part belle au piano et au violon.Celle-ci s’était classée en mai à la première place du classement des ventes de musique classique du site américain Billboard, reconnu pour ses classements musicaux de référence, une performance plutôt rare pour ce genre d’œuvre.Lorien Testard et Alice Duport-Percier ont déjà joué certains titres sur scène lors de la soirée d’ouverture en août de la Gamescom en Allemagne, l’un des plus grands salons du jeu vidéo, ainsi qu’au concert d’ouverture du marathon caritatif ZEVENT au Zénith de Montpellier la semaine dernière.Le chanson phare du jeu, “Lumière”, a été écoutée plus de 20 millions de fois sur la plateforme de streaming musical Spotify.Situé dans un univers post-apocalyptique, “Clair Obscur: Expedition 33” narre les aventures d’un groupe de personnages partis défier une entité surnaturelle qui menace la survie de Lumière, une ville située sur une île dont les édifices emblématiques (une Tour Eiffel, un Arc de Triomphe, une Place de la Bastille…) en rappellent une autre.Les billets seront mis en vente mardi. Les organisateurs espèrent d’autres dates à l’étranger en 2026.

“Je suis innocent”: l’ex-anesthésiste de Besançon campe sur sa position

“Je n’ai jamais empoisonné quelqu’un. Je suis innocent”, a assuré l’ex-anesthésiste Frédéric Péchier, tendu mais déterminé, lundi au premier jour de son procès à Besançon pour trente empoisonnements de patients, dont douze mortels. L’homme à la stature de colosse s’est avancé sans trembler devant la cour, pour la première fois de la journée lundi soir. “Je réfute tous les faits qui me sont reprochés”, a-t-il lancé d’une voix claire et posée.La présidente de la cour d’assises du Doubs, Delphine Thibierge, venait d’énumérer pendant plusieurs heures la litanie de cas reprochés à l’accusé de 53 ans, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité.L’ancien médecin “reste serein, il s’est exprimé en disant qu’il maintenait ce qu’il avait toujours dit depuis le début: qu’il était innocent”, a affirmé devant la presse son avocat Me Randall Schwerdorffer, qui plaidera l’acquittement.”Ce n’est pas à Frédéric Péchier de prouver son innocence, c’est au ministère public, à l’accusation, de prouver sa culpabilité”, a-t-il souligné.Après huit ans d’enquête, l’ancien anesthésiste-réanimateur, qui comparaît libre, a pris place dans le box des accusés en jean et chemise bleu clair, soutenu par sa famille. Il fait face à plus de 150 parties civiles.Parmi elles, Amandine Iehlen, dont le père Damien est mort en 2008 d’un arrêt cardiaque lors d’une opération du rein. Il avait reçu une dose de lidocaïne, un anesthésique local, dix fois supérieure à la normale.Dix-sept ans après, Mme Iehlen, aujourd’hui présidente de l’association de victimes, a confié aux journalistes, en début d’après-midi, avoir “hâte d’entendre la voix” de l’ex-anesthésiste, et d’obtenir “des réponses”.Dans cette affaire vertigineuse, Frédéric Péchier est accusé d’avoir, entre 2008 et 2017, sciemment empoisonné 30 patients âgés de 4 à 89 ans, dans deux cliniques privées de Besançon. Douze sont morts.- Jamais incarcéré -“Dénominateur commun” de ces empoisonnements, accablé par “un faisceau d’éléments concordants” selon l’accusation, l’ancien médecin n’a jamais été incarcéré depuis le début de l’enquête, les juges ayant choisi de le laisser libre, sous contrôle judiciaire. Pour son deuxième avocat, Lee Takehdmit, Frédéric Péchier “est un homme qui a consacré sa vie à la médecine et qui, jusqu’à ce qu’il soit prouvé qu’il peut lui être reproché tous ces crimes, est quelqu’un de très respectable, qui a toujours œuvré au bénéfice commun”. “Lui coller une étiquette d’empoisonneur”, c’est “aller un peu vite en besogne”, fustige le conseil.Avant l’ouverture des débats, l’ancien anesthésiste avait affirmé sur RTL avoir “quand même des arguments forts”. “Donc je n’y vais pas en reculant”, avait-il dit.A l’inverse, pour Frédéric Berna, qui défend plusieurs parties civiles, “sa culpabilité ne fait aucun doute”.”Péchier, personne ne le connaît, tout le monde s’en fiche. Si ce n’est pas lui, on n’a aucune raison de vouloir le faire condamner pour rien”, a-t-il déclaré à l’AFP, ajoutant que le dossier lui semble “extrêmement étayé”.- “Marathon judiciaire” -Dans cette affaire “sans équivalent dans les annales judiciaires françaises”, l’anesthésiste est soupçonné “d’avoir empoisonné des patients en bonne santé, pour nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit” et démontrer ensuite ses qualités de réanimateur, avait relevé l’ancien procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.A partir de mardi et pour deux semaines, la cour se penchera sur les cas les plus récents, ceux qui ont éveillé les soupçons des enquêteurs et abouti à la mise en examen de l’anesthésiste en mars 2017.Ensuite, au fil des semaines, seront examinés chacun des empoisonnements reprochés au médecin.”Ça va être un marathon judiciaire, mais on est prêts”, a déclaré à l’AFP Stéphane Giuranna, avocat de plusieurs parties civiles. Le verdict est attendu le 19 décembre.