Le Louvre rouvre partiellement malgré la reconduction de la grève

Le Louvre, fermé lundi en raison d’un mouvement de grève, a partiellement rouvert ses portes mercredi malgré la reconduction à l’unanimité de la mobilisation des agents du musée, dans la tourmente depuis le spectaculaire cambriolage du 19 octobre.Réunis en assemblée générale vers 9H00, quelque 300 agents ont “voté à l’unanimité” le maintien du préavis de grève déposé pour protester contre les problèmes de sous-effectif, la dégradation du bâtiment ou la hausse des tarifs pour les non-Européens, selon les syndicats.Le ministère de la Culture, en première ligne dans ce dossier, avait avancé des propositions pour tenter d’éteindre la colère mais elles ont été rejetées par les agents. “Ce sont des propositions indignes”, a déclaré à l’AFP Gary Guillaud, de la CGT, syndicat majoritaire dans le musée le plus visité au monde. Mardi, le Louvre avait gardé ses portes closes, jour de sa fermeture hebdomadaire.L’établissement parisien a néanmoins rouvert partiellement mercredi et de premiers visiteurs commençaient à entrer dans le bâtiment peu avant midi, ont constaté des journalistes de l’AFP. “C’est une expérience culturelle française inattendue !”, s’est amusée Jodie Bell, touriste australienne de 51 ans, devant les drapeaux des syndicats déployés face à la pyramide. Le nombre d’espaces rouverts n’était pas connu dans l’immédiat mais la direction du musée à assuré à l’AFP que le “parcours chef d’oeuvres”, incluant notamment la Joconde, la Vénus de Milo ou la Victoire de Samothrace, était accessible au public.Près de deux mois après le vol de huit joyaux de la Couronne, “il ne faudrait pas que la direction du Louvre mette en danger la sûreté de l’établissement” en rouvrant dans des conditions incertaines, a mis en garde Valérie Baud, représentante de la CFDT.- Quelques huées -Plus tôt dans la matinée, l’annonce de la reconduction de la grève avait été accueillie par quelques huées parmi les visiteurs, même si certains d’entre eux se montraient compréhensifs.”Je ne suis pas en colère car je respecte les travailleurs et ils doivent défendre leurs droits”, a déclaré Maximilian Cimander, 23 ans, étudiant allemand dans la capitale pour la semaine, peu avant l’annonce de la réouverture partielle.Lundi, une réunion de crise avait eu lieu avec les syndicats au ministère de la Culture pour répondre à la colère des agents, également nourrie par la succession d’avaries depuis le cambriolage du 19 octobre. Outre l’annulation de la baisse prévue de 5,7 millions d’euros de dotation au Louvre pour 2026, le ministère a proposé de redéployer des effectifs et d’ouvrir des recrutements dédiés à l’accueil et la surveillance du musée, et s’est engagé au versement d’une prime exceptionnelle alors que les syndicats voudraient une revalorisation indemnitaire pérenne. Trois réunions ont déjà eu lieu au ministère la semaine dernière, dont l’une avec la ministre de la Culture Rachida Dati.- Désaveu -Fragilisée encore davantage par ce conflit social, la présidente du Louvre passera, elle, à partir de 16H30, de nouveau sur le gril de la commission de la culture du Sénat, qui cherche à éclairer les failles sécuritaires du musée.Le 22 octobre, trois jours après le vol des huit joyaux de la Couronne, Laurence des Cars avait déjà reconnu un “échec” devant les sénateurs mais défendu son action, en assurant notamment avoir “accéléré l’élaboration” du schéma directeur de sûreté.Depuis, des révélations embarrassantes ont toutefois affaibli la dirigeante, arrivée à la tête du musée fin 2021.Laurence des Cars a dû reconnaître n’avoir eu connaissance d’un audit sécuritaire alarmant de 2019 qu’après le casse et la Cour des comptes a récemment pointé le “report persistant” affectant le schéma directeur de sûreté, dont la mise en œuvre n’a pas encore débuté.La gestion de la sécurité du musée a également été étrillée par l’enquête administrative lancée après le cambriolage.Sous pression, le Louvre a annoncé début novembre des mesures d’urgence, dont l’installation de dispositifs “anti-intrusion”. Mais, signe de désaveu, la ministre de la Culture a confié à Philippe Jost, en charge du chantier de Notre-Dame, une mission de deux mois pour réorganiser le musée au côté de Mme des Cars.bur-adp-lcr-kp-jt/jmo/mpm

Le Louvre rouvre partiellement malgré la reconduction de la grève

Le Louvre, fermé lundi en raison d’un mouvement de grève, a partiellement rouvert ses portes mercredi malgré la reconduction à l’unanimité de la mobilisation des agents du musée, dans la tourmente depuis le spectaculaire cambriolage du 19 octobre.Réunis en assemblée générale vers 9H00, quelque 300 agents ont “voté à l’unanimité” le maintien du préavis de grève déposé pour protester contre les problèmes de sous-effectif, la dégradation du bâtiment ou la hausse des tarifs pour les non-Européens, selon les syndicats.Le ministère de la Culture, en première ligne dans ce dossier, avait avancé des propositions pour tenter d’éteindre la colère mais elles ont été rejetées par les agents. “Ce sont des propositions indignes”, a déclaré à l’AFP Gary Guillaud, de la CGT, syndicat majoritaire dans le musée le plus visité au monde. Mardi, le Louvre avait gardé ses portes closes, jour de sa fermeture hebdomadaire.L’établissement parisien a néanmoins rouvert partiellement mercredi et de premiers visiteurs commençaient à entrer dans le bâtiment peu avant midi, ont constaté des journalistes de l’AFP. “C’est une expérience culturelle française inattendue !”, s’est amusée Jodie Bell, touriste australienne de 51 ans, devant les drapeaux des syndicats déployés face à la pyramide. Le nombre d’espaces rouverts n’était pas connu dans l’immédiat mais la direction du musée à assuré à l’AFP que le “parcours chef d’oeuvres”, incluant notamment la Joconde, la Vénus de Milo ou la Victoire de Samothrace, était accessible au public.Près de deux mois après le vol de huit joyaux de la Couronne, “il ne faudrait pas que la direction du Louvre mette en danger la sûreté de l’établissement” en rouvrant dans des conditions incertaines, a mis en garde Valérie Baud, représentante de la CFDT.- Quelques huées -Plus tôt dans la matinée, l’annonce de la reconduction de la grève avait été accueillie par quelques huées parmi les visiteurs, même si certains d’entre eux se montraient compréhensifs.”Je ne suis pas en colère car je respecte les travailleurs et ils doivent défendre leurs droits”, a déclaré Maximilian Cimander, 23 ans, étudiant allemand dans la capitale pour la semaine, peu avant l’annonce de la réouverture partielle.Lundi, une réunion de crise avait eu lieu avec les syndicats au ministère de la Culture pour répondre à la colère des agents, également nourrie par la succession d’avaries depuis le cambriolage du 19 octobre. Outre l’annulation de la baisse prévue de 5,7 millions d’euros de dotation au Louvre pour 2026, le ministère a proposé de redéployer des effectifs et d’ouvrir des recrutements dédiés à l’accueil et la surveillance du musée, et s’est engagé au versement d’une prime exceptionnelle alors que les syndicats voudraient une revalorisation indemnitaire pérenne. Trois réunions ont déjà eu lieu au ministère la semaine dernière, dont l’une avec la ministre de la Culture Rachida Dati.- Désaveu -Fragilisée encore davantage par ce conflit social, la présidente du Louvre passera, elle, à partir de 16H30, de nouveau sur le gril de la commission de la culture du Sénat, qui cherche à éclairer les failles sécuritaires du musée.Le 22 octobre, trois jours après le vol des huit joyaux de la Couronne, Laurence des Cars avait déjà reconnu un “échec” devant les sénateurs mais défendu son action, en assurant notamment avoir “accéléré l’élaboration” du schéma directeur de sûreté.Depuis, des révélations embarrassantes ont toutefois affaibli la dirigeante, arrivée à la tête du musée fin 2021.Laurence des Cars a dû reconnaître n’avoir eu connaissance d’un audit sécuritaire alarmant de 2019 qu’après le casse et la Cour des comptes a récemment pointé le “report persistant” affectant le schéma directeur de sûreté, dont la mise en œuvre n’a pas encore débuté.La gestion de la sécurité du musée a également été étrillée par l’enquête administrative lancée après le cambriolage.Sous pression, le Louvre a annoncé début novembre des mesures d’urgence, dont l’installation de dispositifs “anti-intrusion”. Mais, signe de désaveu, la ministre de la Culture a confié à Philippe Jost, en charge du chantier de Notre-Dame, une mission de deux mois pour réorganiser le musée au côté de Mme des Cars.bur-adp-lcr-kp-jt/jmo/mpm

Narcotrafic: jusqu’à 15 ans de prison requis contre Abdelkader Bouguettaia

Jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle ont été requis mercredi à l’encontre d’Abdelkader Bouguettaia, rejugé à Lille dans trois affaires d’importation de cocaïne via le port du Havre, un trafic qu’il est accusé d’avoir piloté depuis Dubaï.Le parquet a requis 9 et 15 ans de prison, avec peine de sûreté des deux tiers, dans deux des dossiers, mais n’a pas requis de condamnation pour le troisième.L’un des deux procureurs a reconnu avoir “un doute” quant au fait que les éléments de l’enquête suffisent à prononcer la culpabilité de Bouguettaia dans ce dossier qui lui avait valu une condamnation à neuf ans de prison en 2023, en son absence.Installé aux Emirats arabes unis depuis fin 2019, ce Franco-Algérien de 38 ans était également loin de la justice française au moment de ses deux autres condamnations à Lille, en 2022 et 2024, à des peines de neuf et quinze ans de prison pour narcotrafic, identiques à celles requises mercredi.Après son extradition obtenue par la France en juin de cette année, il n’avait pas acquiescé à ces condamnations, entraînant la tenue d’un nouveau procès sur trois jours, regroupant trois affaires portant sur un total de trois tonnes de cocaïne saisies en 2020 et 2021, d’une valeur estimée de 92 millions d’euros, a détaillé l’une des procureurs.Son collègue a souligné qu’Abdelkader Bouguettaia avait été condamné à de nombreuses reprises pour trafic de stupéfiants avant son départ de France. “C’est un réfractaire, un incorrigible (…) et les incorrigibles, il faut les neutraliser”, a-t-il estimé avant d’annoncer les réquisitions.

Ghana’s Highlife finds its rhythm on UNESCO world stageWed, 17 Dec 2025 11:18:53 GMT

On a humid Tuesday night in Accra, Zen Garden is alive with sound, movement and memory as Highlife melodies spill into the open air, drawing families, friends and office workers who sway long past midnight as if the weekend has come early. Under soft lights, the four young men of the Kwan Pa band strike layered …

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Dermatose: la mobilisation enfle dans le Sud-Ouest, appel à “l’apaisement” de Genevard

Une semaine après les premières protestations devant une ferme ariégeoise, la mobilisation contre la gestion de l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) continue d’enfler mercredi, avec de nombreux axes routiers et ferroviaires bloqués dans le Sud-Ouest, malgré l’appel à “l’apaisement” de la ministre de l’Agriculture.Mercredi matin, dans l’Aude, une trentaine de tracteurs, drapeaux des Jeunes agriculteurs et de la Confédération paysanne flottant au vent et emmenant avec eux des bennes chargées, ont emprunté l’autoroute A61 à Narbonne, pour rallier Carcassonne, à 70 km de là, où trois autres cortèges ont convergé vers la préfecture, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre confiance envers les services de l’État a été rompue. Mercosur, PAC, rémunération, taxe carbone, gestion de l’eau: tous les ans, on subit des problèmes de plus en plus gros. Y’en a marre”, ont déclaré des représentants des Jeunes agriculteurs. L’A61 est déjà bloquée depuis mardi en direction de Toulouse au niveau de Villefranche-de-Lauragais, en Haute-Garonne. “On a dormi sur place et on continue, on change rien”, a déclaré à l’AFP Dorian Biffi, membre des Jeunes agriculteurs 31. “On est pas là que pour la DNC, il y a tout le reste: le Mercosur, la taxe engrais et la PAC 2027”, a-t-il poursuivi.Depuis mardi, ils empêchent également, au même endroit, la circulation des trains entre Toulouse et Narbonne, sur l’axe Bordeaux-Marseille. “Aucune prévision de reprise des circulations n’est envisagée”, selon SNCF Voyageurs.- “A l’approche de Noël” -Chaque jour, de nouvelles mobilisations surviennent, notamment dans le Sud-Ouest, où à Carbonne des agriculteurs ont passé une cinquième nuit sur l’autoroute A64 et où l’A20, l’A63, et l’A89 sont bloquées par endroits. Le ministère de l’Intérieur a relevé mardi 75 actions sur le territoire, contre 45 la veille et 27 dimanche.”J’ai demandé aux préfets de gérer ce mouvement avec souplesse et tact. On encadre et on évite les dégradations”, a indiqué le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez sur France Info.Mercredi matin, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a appelé “l’apaisement à l’approche de Noël” face aux manifestations et blocages routiers qui perdurent, alors que les agriculteurs ont fait part de leur intention de rester au-delà des fêtes “s’il le faut”.Mardi soir, elle a précisé que 750.000 bovins seraient vaccinés “dans les semaines qui viennent” dans le Sud-Ouest: une proposition qui ne convainc pas certains syndicats comme la Coordination rurale, la Confédération paysanne, ou plus localement en Occitanie, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs.”Le gouvernement joue du violon en ce moment. Ils restent sur leur position, qui est l’abattage total. Nous, on est contre”, a rappelé Mathieu Vinel, producteur de céréales présent mardi soir sur un barrage sur l’A20 au sud de Cahors (Lot), où une quarantaine de personnes ont dormi sur place selon la CR 46.Le préfet du Gers, Alain Castanier, a annoncé mercredi qu’il déposerait une plainte après que “de nombreux déchets et du lisier” ont été déversés, dans la nuit, devant et sur la préfecture à Auch. Il a condamné des “exactions inacceptables”.- “Pas assez” -“On prend la bonne direction, mais ce n’est pas assez”, a estimé sur le blocage de l’A63 Vincent Collineau, éleveur à Monségur et coprésident de la CR 33, qui craint de ne pas “trouver des vaches” pour repeupler si son troupeau devait être abattu.Depuis l’apparition de la maladie en juin en Savoie, l’État tente de contenir la propagation du virus en se basant sur “trois piliers”: l’abattage systématique dès la détection d’un cas, la vaccination dans la zone concernée et la restriction de mouvements des bovins.Mardi, Annie Genevard a annoncé une extension de la zone vaccinale, qui concernait jusqu’ici huit départements du Sud-Ouest, à l’Hérault et au Tarn.La campagne de vaccination va mobiliser des vétérinaires de toute la France et de tous horizons (de l’État, libéraux, retraités, militaires), a-t-elle précisé.Elle a également annoncé la création d’un fonds de soutien de plus de 10 millions d’euros destiné aux petits éleveurs, pour compenser les pertes de cheptel, les pertes économiques et la désinfection des installations.Au total, 114 foyers de DNC ont été recensés en France depuis juin, dont 26 en Occitanie. La ministre a évoqué un foyer supplémentaire sur RTL mercredi matin, son cabinet précisant que ce cas avait été localisé dans les Pyrénées orientales et que le troupeau de deux vaches a été abattu mardi. Plus de 3.300 bêtes ont été euthanasiées sur un cheptel de quelque 16 millions de bovins.bur-kal-mdz-bdu/chv/abx

Dermatose: la mobilisation enfle dans le Sud-Ouest, appel à “l’apaisement” de Genevard

Une semaine après les premières protestations devant une ferme ariégeoise, la mobilisation contre la gestion de l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) continue d’enfler mercredi, avec de nombreux axes routiers et ferroviaires bloqués dans le Sud-Ouest, malgré l’appel à “l’apaisement” de la ministre de l’Agriculture.Mercredi matin, dans l’Aude, une trentaine de tracteurs, drapeaux des Jeunes agriculteurs et de la Confédération paysanne flottant au vent et emmenant avec eux des bennes chargées, ont emprunté l’autoroute A61 à Narbonne, pour rallier Carcassonne, à 70 km de là, où trois autres cortèges ont convergé vers la préfecture, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre confiance envers les services de l’État a été rompue. Mercosur, PAC, rémunération, taxe carbone, gestion de l’eau: tous les ans, on subit des problèmes de plus en plus gros. Y’en a marre”, ont déclaré des représentants des Jeunes agriculteurs. L’A61 est déjà bloquée depuis mardi en direction de Toulouse au niveau de Villefranche-de-Lauragais, en Haute-Garonne. “On a dormi sur place et on continue, on change rien”, a déclaré à l’AFP Dorian Biffi, membre des Jeunes agriculteurs 31. “On est pas là que pour la DNC, il y a tout le reste: le Mercosur, la taxe engrais et la PAC 2027”, a-t-il poursuivi.Depuis mardi, ils empêchent également, au même endroit, la circulation des trains entre Toulouse et Narbonne, sur l’axe Bordeaux-Marseille. “Aucune prévision de reprise des circulations n’est envisagée”, selon SNCF Voyageurs.- “A l’approche de Noël” -Chaque jour, de nouvelles mobilisations surviennent, notamment dans le Sud-Ouest, où à Carbonne des agriculteurs ont passé une cinquième nuit sur l’autoroute A64 et où l’A20, l’A63, et l’A89 sont bloquées par endroits. Le ministère de l’Intérieur a relevé mardi 75 actions sur le territoire, contre 45 la veille et 27 dimanche.”J’ai demandé aux préfets de gérer ce mouvement avec souplesse et tact. On encadre et on évite les dégradations”, a indiqué le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez sur France Info.Mercredi matin, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a appelé “l’apaisement à l’approche de Noël” face aux manifestations et blocages routiers qui perdurent, alors que les agriculteurs ont fait part de leur intention de rester au-delà des fêtes “s’il le faut”.Mardi soir, elle a précisé que 750.000 bovins seraient vaccinés “dans les semaines qui viennent” dans le Sud-Ouest: une proposition qui ne convainc pas certains syndicats comme la Coordination rurale, la Confédération paysanne, ou plus localement en Occitanie, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs.”Le gouvernement joue du violon en ce moment. Ils restent sur leur position, qui est l’abattage total. Nous, on est contre”, a rappelé Mathieu Vinel, producteur de céréales présent mardi soir sur un barrage sur l’A20 au sud de Cahors (Lot), où une quarantaine de personnes ont dormi sur place selon la CR 46.Le préfet du Gers, Alain Castanier, a annoncé mercredi qu’il déposerait une plainte après que “de nombreux déchets et du lisier” ont été déversés, dans la nuit, devant et sur la préfecture à Auch. Il a condamné des “exactions inacceptables”.- “Pas assez” -“On prend la bonne direction, mais ce n’est pas assez”, a estimé sur le blocage de l’A63 Vincent Collineau, éleveur à Monségur et coprésident de la CR 33, qui craint de ne pas “trouver des vaches” pour repeupler si son troupeau devait être abattu.Depuis l’apparition de la maladie en juin en Savoie, l’État tente de contenir la propagation du virus en se basant sur “trois piliers”: l’abattage systématique dès la détection d’un cas, la vaccination dans la zone concernée et la restriction de mouvements des bovins.Mardi, Annie Genevard a annoncé une extension de la zone vaccinale, qui concernait jusqu’ici huit départements du Sud-Ouest, à l’Hérault et au Tarn.La campagne de vaccination va mobiliser des vétérinaires de toute la France et de tous horizons (de l’État, libéraux, retraités, militaires), a-t-elle précisé.Elle a également annoncé la création d’un fonds de soutien de plus de 10 millions d’euros destiné aux petits éleveurs, pour compenser les pertes de cheptel, les pertes économiques et la désinfection des installations.Au total, 114 foyers de DNC ont été recensés en France depuis juin, dont 26 en Occitanie. La ministre a évoqué un foyer supplémentaire sur RTL mercredi matin, son cabinet précisant que ce cas avait été localisé dans les Pyrénées orientales et que le troupeau de deux vaches a été abattu mardi. Plus de 3.300 bêtes ont été euthanasiées sur un cheptel de quelque 16 millions de bovins.bur-kal-mdz-bdu/chv/abx

CAN-2025: ces pépites qui pourraient crever l’écran au Maroc

Yan Diomandé, Noah Sadiki, Carlos Baleba, Ibrahim Mbaye et Lamine Camara: ils sont jeunes, talentueux et pourraient crever l’écran lors de la CAN-2025 au Maroc.. Yan Diomandé, 19 ans, Côte d’IvoireC’est la sensation ivoirienne du moment. L’attaquant flambe en club avec Leipzig et pourrait être l’une des attractions de la CAN. Explosif, habile des deux pieds, le natif d’Abidjan, qui sortait d’une demi-saison à peine à Leganés, en Espagne, a mis peu de temps pour s’imposer au sein de sa formation de Bundesliga, un championnat où il compte déjà six buts en 14 journées. Capable d’évoluer sur les deux ailes, il a de quoi tourmenter les défenses, et étonne par sa maturité, même s’il doit encore peaufiner son adresse devant le but. Si son manque d’expérience peut le desservir dans un secteur offensif où les Eléphants sont bien pourvus, il a clairement la dynamique pour lui, à l’image de son but inscrit mi-octobre lors du match décisif pour la qualification au Mondial-2026 contre le Kenya.. Noah Sadiki, 21 ans, RD CongoA 21 ans, le milieu congolais s’annonce comme l’un des espoirs des Léopards, sélection qu’il a intégrée contre toute attente il y a un an. Après avoir évolué dans les catégories de jeunes avec la Belgique, Sadiki a préféré répondre à l’appel de la patrie de ses parents, pour le plus grand bonheur du sélectionneur français Sébastien Desabre. Formé à Anderlecht, c’est chez les rivaux bruxellois de l’Union Saint-Gilloise qu’il explose et brille durant deux saisons comme ratisseur de ballons, avec un titre de champion de Belgique à la clé en mai. Sadiki renonce toutefois à la Ligue des champions en filant chez le promu anglais Sunderland de l’entraîneur Régis Le Bris, qui l’installe dans le cœur du jeu. En sélection, il fait étalage de sa formidable activité lors des barrages du Mondial-2026 face au Nigeria et au Cameroun. En attendant de savoir si la RDC décroche son billet pour l’Amérique du Nord, le cap est fixé sur la CAN.. Carlos Baleba, 21 ans, CamerounFormé à l’Ecole des Brasseries du Cameroun, Baleba débarque à Lille en 2021. Le natif de Douala y est jugé encore trop tendre pour prétendre à une titularisation et il choisit de traverser la Manche deux ans plus tard, direction Brighton, où il s’impose sans tarder. Milieu polyvalent, son profil suscite les convoitises de cadors européens, notamment du PSG, mais Carlos Baleba est resté jusqu’ici fidèle à son club anglais. A 21 ans, il est déjà en passe de devenir un cadre en sélection, où il pourrait vite devenir un des dépositaires du jeu au sein d’un effectif rajeuni après le départ de Vincent Aboubakar, Michael Ngadeu-Ngadjui ou encore Vincent Onana.. Ibrahim Mbaye, 17 ans, et Lamine Camara, 21 ans, SénégalMême pas majeur, Mbaye débarquera au Maroc avec un statut tout frais de joueur titulaire du PSG, champion d’Europe où il est passé par les catégories U16 à U20. Il est aussi devenu il y a peu international sénégalais, après avoir côtoyé les sélections de jeunes des Bleus. Avec le PSG, le natif de Trappes est de plus en plus utilisé par Luis Enrique, symbolisant la montée en grade des “titis” face à l’accumulation des matches et des blessures. En sélection, il a immédiatement marqué les esprits avec un but et deux passes décisives, entre autres, en match amical contre le Kenya.Camara a lui déjà goûté aux délices d’une CAN, il y a deux ans, inscrivant au passage deux buts. Dans un entrejeu où les tauliers Idrissa Gueye, Ismaïla Sarr ou Pape Gueye peuvent se montrer irréguliers, le joueur de Monaco, club qu’il a rejoint en 2024, constitue un atout supplémentaire pour le sélectionneur Pape Thiaw, avec sa capacité à casser les lignes. Il devra toutefois se canaliser pour éviter un excès d’engagement comme lorsqu’il est allé tacler violemment le gardien du PSG Lucas Chevalier en Ligue 1, échappant par miracle à l’exclusion.

Municipales à Paris: vers un accord historique à gauche dès le premier tour

A Paris, socialistes, écologistes et communistes s’apprêtent à sceller pour la première fois leur union dès le premier tour des municipales, derrière l’ex-premier adjoint socialiste Emmanuel Grégoire. Une alliance arrachée au terme de négociations délicates, mais réclamée sur le terrain face à une droite revigorée.Les 2.500 adhérents écologistes parisiens sont invités à voter mercredi pour cet accord. “C’est nouveau, c’est vraiment quelque chose d’historique pour nous”, a déclaré sur franceinfo le candidat écologiste David Belliard.Si socialistes et écologistes gouvernent ensemble la capitale depuis 2001, ils n’avaient encore jamais mené campagne commune dès le premier tour.Cet accord, qui prévoit le désistement de David Belliard et de son homologue communiste Ian Brossat, sera soumis au vote des trois formations politiques.”Ce soir, dans la nuit, on connaîtra la réponse et (…) dès demain (jeudi) moi je suis prêt, dans toutes les configurations, à continuer la campagne”, a ajouté M. Belliard.”Quand une droite extrémisée menace, nous avons le devoir d’unir nos forces”, a posté sur X Ian Brossat, rappelant que la candidate potentielle de Reconquête, Sarah Knafo, a jugé “naturelle” une alliance avec Rachida Dati.- “Enormes” enjeux -Interrogé sur la possibilité d’une union au second tour avec LFI, David Belliard s’est dit favorable à une “candidature unique à gauche”. “On est dans une élection difficile, dans laquelle il y a des enjeux (…) énormes pour Paris (…)  Et nous avons face à nous une droite qui est une droite populiste, affairiste, qui aujourd’hui est très brutale”, a-t-il souligné.Selon l’accord consulté par l’AFP, les partenaires s’engagent “à tout faire pour qu’il n’y ait qu’une seule liste de gauche au second tour”, excluant toute alliance avec le candidat Horizons soutenu par Renaissance Pierre-Yves Bournazel.”La situation politique se clarifie à Paris. Il y a désormais un bloc de gauche très à gauche et un bloc de droite très à droite”, a réagi ce dernier sur X. Initialement annoncée pour octobre, cette alliance à gauche, qui devrait également associer Place publique et possiblement L’Après (ex-LFI), est le fruit de plus de trois mois de tractations serrées.”Si un accord historique comme celui-ci n’avait jamais été réalisé auparavant c’est d’abord parce que c’est difficile et parfois douloureux. Cela implique que certains sortent des listes”, glisse une source socialiste. Les discussions achoppaient notamment sur la place des écologistes en lice pour le Conseil de Paris dans un contexte de changement de mode de scrutin. Une réforme vivement critiquée par l’exécutif sortant, qui y voit une manoeuvre visant à faire gagner la droite.Selon l’accord, 36 écologistes seraient éligibles contre 28 élus actuellement. – “Coût” politique -Source de profondes crispations chez les militants socialistes, les écologistes ont également obtenu que David Belliard soit tête de liste dans le XIe arrondissement, où fut élu Léon Blum et où l’est l’actuelle maire socialiste Anne Hidalgo. Une troisième mairie verte en plus de celles du XIIe et du XIVe qu’ils administrent déjà.Revendiquant leur rôle central dans la transformation de l’espace public, de l’essor des pistes cyclables aux “rues aux écoles”, les écologistes conditionnaient de fait leur retrait à l’obtention de concessions significatives.Parmi les “marqueurs communs” figurent la revalorisation du périscolaire, un service de garde d’enfant universel, l’objectif de 40% de logement public (dont 30% de logement social), ou encore la poursuite de la piétonnisation et du verdissement de la ville.Parmi les points de divergence, l’avenir du Parc des Princes.  “C’est un rassemblement historique qui a un coût très important pour les socialistes”, reconnaît une source à gauche, pour qui les écologistes en sortiront “renforcés” alors qu’ils “reculent partout en France”.”Avec cette liste d’union il y aura un effet vote utile (…) Ca va forcément ouvrir une dynamique”, estime-t-on de même source.A l’instar de Paris, la plupart des grandes villes dirigées par la gauche ont franchi le pas d’une alliance dès le premier tour.Mais certains écologistes refusent l’accord. “Se ranger derrière les socialistes dès le départ, c’est installer une confrontation artificielle avec LFI entre deux gauches irréconciliables”, déclare à l’AFP le conseiller de Paris écologiste Emile Meunier.Le jeu politique parisien est plus ouvert que jamais. Samedi, un sondage Ipsos pour Le Parisien créditait de 32% des voix au premier tour la gauche unie hors LFI, talonnée par Rachida Dati (27%), soutenue par le MoDem.Pierre-Yves Bournazel est lui estimé à 14%, contre 13% pour Sophia Chikirou (LFI). A l’extrême droite, la liste du RN de Thierry Mariani est créditée de 7%, ex-aequo avec celle de Sarah Knafo.