Anita Karim encaisse coups et critiques pour défendre le MMA au Pakistan
De sa montagne natale connue pour ses combattants aux compétitions internationales de MMA, Anita Karim a encaissé les coups de ses trois grands frères formés aux arts martiaux, jusqu’à devenir une icône au Pakistan.A 28 ans, elle est le visage de la discipline dans le pays de 240 millions d’habitants, où elle est la première Pakistanaise à avoir combattu à l’étranger. “Dans mon village, on encourage les femmes athlètes. Mais même là -bas, le MMA était considéré comme exclusivement masculin”, raconte-t-elle à l’AFP.Dans une société musulmane ultraconservatrice et patriarcale où seule une femme sur cinq travaille selon l’ONU, l’entrée d’Anita Karim dans l’arène du MMA a été fracassante.Elle y a été poussée en 2017 par son frère et coach Uloomi Karim, lui-même international depuis une dizaine d’années.Venue à Islamabad pour le lycée, elle a commencé à fréquenter la salle de MMA ouverte par ses aînés, alors qu’elle était jusqu’alors spécialiste d’autres arts martiaux.Au Gilgit-Baltistan, dans le Nord, elle s’entraînait en taekwondo et jiu jitsu avec des hommes car cette région est moins conservatrice que le reste du pays où les sports, notamment de contact, ne sont pas mixtes. Surtout, cette terre montagneuse est l’incubateur des champions pakistanais: en octobre, les sÅ“urs Maliha et Maneesha Ali lui ont encore ramené l’or et le bronze lors d’une compétition de taekwondo en Indonésie.- “La collectionneuse de bras” -Au début, s’amuse Uloomi Karim, faute d’adversaires femmes, “les autres garçons contrôlaient leur force, mais nous, ses trois grands frères, on n’hésitait pas à frapper”.Le MMA, qui allie lutte, judo ou boxe thaï, était encore illégal en France jusqu’en 2020 à cause des coups de coude, frappes au sol et autres étranglements.La spécialité d’Anita, ce sont les clés de bras. Sur une photo de 2022, elle sourit du haut de son mètre 52 sur la première marche d’un podium, dominant deux adversaires au bras cassé. Depuis, elle est la “collectionneuse de bras”.”Elles auraient pu admettre leur défaite pour arrêter le combat mais elles ne l’ont pas fait alors je suis allée jusqu’au bout”, s’amuse-t-elle.”D’apparence elle est timide, mais quand elle entre dans la cage, c’est totalement différent”, prévient son aîné de cinq ans.Faute de compétitions à domicile, Anita Karim se jette rapidement dans le grand bain: sa toute première adversaire, elle l’affronte en 2018 à Singapour.Là , le code vestimentaire du MMA international s’impose: “l’arbitre l’a obligé à remonter son legging jusqu’au genoux”, raconte Uloomi Karim.”Beaucoup de proches m’ont critiqués, mais ça fait partie du jeu. Maintenant, ils savent comment ça fonctionne”, balaye d’un revers de la main Anita Karim.”Pour faire tomber les barrières, il fallait commencer par notre propre famille”, abonde son frère. – “Les critiques se sont tues” -Battue à son premier match pro, Anita Karim s’installe en Thaïlande pour mieux s’entraîner… et remporter ses premières victoires.Alors, dit-elle, “les critiques et les commentaires misogynes ont cessé” et à chaque retour de compétition, des centaines de supporters l’attendent à sa descente d’avion.Pour Shah Muhammad, chargé des sports du Gilgit-Baltistan, Anita Karim a radicalement changé la donne avec sa “popularité”.”Elle a fait rayonner le Gilgit-Baltistan et tout le Pakistan à l’international”, assure-t-il.Et fait des émules: aujourd’hui, la région compte cinq combattantes de MMA et plusieurs compétitions féminines.”Anita est un modèle pour nous”, assure, le souffle court, Bushra Ahmed qui rêve de rejoindre ce cercle fermé.Ce midi-là , elle s’entraîne avec Anita, une autre femme et une dizaine d’hommes, professionnels et amateurs, dans la salle de sport non chauffée et sans cage d’un immeuble désaffecté d’Islamabad.Car récompenses en compétition et subventions publiques ne suffisent pas à faire vivre Anita Karim.Revenue au Pakistan où elle s’est fiancée, elle assure désormais ses revenus en enseignant son art –espérant un jour passer des élèves amateurs aux professionnels.Au-delà , elle veut, dit-elle, “donner aux Pakistanaises confiance et techniques d’auto-défense”.Dans un pays où 80% des femmes disent avoir été victimes de harcèlement dans l’espace public, elle-même raconte avoir “frappé un homme qui la harcelait sur un marché d’Islamabad”.Sonné par des coups qu’il n’aurait pas imaginé venir d’une jeune fille frêle, “il est reparti le visage en sang”.Â
L’heure du verdict des urnes pour les syndicats agricoles
“C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses”, dit le proverbe campagnard repris par des acteurs du scrutin. Le suspense prend fin jeudi pour les syndicats agricoles, avec les premiers résultats d’élections aux chambres d’agriculture à fort enjeu, attendus en fin de journée.L’exercice, répété tous les six ans, dessine le nouveau rapport de force entre les syndicats ainsi que la répartition des 14 millions d’euros du fonds public alloué au financement de ces organisations professionnelles.L’enjeu de ce scrutin, après une campagne rude et près d’un an de mobilisation des agriculteurs, sera de voir si l’hégémonie de l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs (JA) est ébranlée et à quel point, par la Coordination rurale (CR) et la Confédération paysanne, respectivement deuxième et troisième syndicats agricoles.La grande inconnue du scrutin est le taux de participation. En 2019, moins d’un agriculteur sur deux avait voté.Le mode de scrutin favorise la liste arrivée en tête: c’est ainsi qu’il y a six ans, l’alliance FNSEA-JA s’est retrouvée, avec 55,55% des voix, à la tête de 97 chambres sur 101, tandis que la CR (21,5% des suffrages) ne détient que trois chambres. Avec 20% des voix, la Confédération paysanne ne préside elle que celle de Mayotte – et la conserve pour le moment, les élections y ayant été repoussées sine die après le cyclone Chido.Quelque 2,2 millions d’électeurs, dont près de 400.000 chefs d’exploitation mais aussi des retraités, salariés ou propriétaires fonciers, étaient appelés à élire leurs représentants – par voie électronique ou postale – du 15 au 31 janvier.Les préfectures, qui sont chargées de l’organisation électorale, doivent commencer le dépouillement jeudi, un délai destiné à permettre aux bulletins acheminés par voie postale d’arriver. Le ministère de l’Agriculture “communiquera des résultats électoraux consolidés (…) une fois l’ensemble des résultats départementaux proclamés”, soit pas avant le vendredi “7 voire le 8 février”, a-t-il indiqué à l’AFP.- “Radicalisation” -Sans attendre, la FNSEA organise dès jeudi soir une conférence de presse pour dresser un premier bilan du vote, avec les résultats remontés des préfectures. De son côté, la Confédération paysanne prévoit de s’exprimer vendredi.Dans la dernière ligne droite de la campagne, les syndicats ont tous dénoncé des “dysfonctionnements” voire des “irrégularités”: kits électoraux jamais arrivés, professions de foi manquantes… Tous ont fait des constats d’huissiers qui donneront lieu à des contestations, recevables dans les cinq jours suivant la proclamation des résultats.En dépit de la sanctuarisation de quelque 400 millions d’allègements fiscaux dans le budget 2025 et de l’examen en cours de la très attendue loi d’orientation agricole, demeure chez nombre d’agriculteurs une rage parfois trimbalée depuis un an, des autoroutes bloquées en Haute-Garonne jusqu’à Paris: contre l’accord de libre-échange du Mercosur et la “paperasse”, ils réclament plus de “considération” pour “ceux qui nourrissent” la France.Les bonnets jaunes de la CR, adeptes des opérations coup de poing, ont appelé à un vote dégagiste contre la FNSEA, accusée d’une “catastrophique cogestion avec l’Etat”. Ils espèrent emporter 10 à 15 chambres, notamment en Charente, Dordogne ou dans le Gers, en plus des trois déjà détenus en Nouvelle-Aquitaine.La FNSEA, sûre de son ancrage historique, a reconnu une campagne dure, marquée selon un cadre du syndicat par un “populisme” et une forme de “radicalisation” imprégnant l’ensemble de la société.La Confédération, qui porte l’ambition d’une “réelle transition agroécologique” et assure “accompagner un tiers des installations” de nouveaux agriculteurs, espère notamment ravir l’Ariège et la Loire-Atlantique.Acteurs clés, les chambres d’agriculture sont des établissements publics qui conseillent et offrent des prestations aux exploitants – pour l’installation, la gestion de leur ferme ou la conformité avec la politique agricole commune (PAC) – tout en représentant les intérêts agricoles auprès des pouvoirs publics.
L’heure du verdict des urnes pour les syndicats agricoles
“C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses”, dit le proverbe campagnard repris par des acteurs du scrutin. Le suspense prend fin jeudi pour les syndicats agricoles, avec les premiers résultats d’élections aux chambres d’agriculture à fort enjeu, attendus en fin de journée.L’exercice, répété tous les six ans, dessine le nouveau rapport de force entre les syndicats ainsi que la répartition des 14 millions d’euros du fonds public alloué au financement de ces organisations professionnelles.L’enjeu de ce scrutin, après une campagne rude et près d’un an de mobilisation des agriculteurs, sera de voir si l’hégémonie de l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs (JA) est ébranlée et à quel point, par la Coordination rurale (CR) et la Confédération paysanne, respectivement deuxième et troisième syndicats agricoles.La grande inconnue du scrutin est le taux de participation. En 2019, moins d’un agriculteur sur deux avait voté.Le mode de scrutin favorise la liste arrivée en tête: c’est ainsi qu’il y a six ans, l’alliance FNSEA-JA s’est retrouvée, avec 55,55% des voix, à la tête de 97 chambres sur 101, tandis que la CR (21,5% des suffrages) ne détient que trois chambres. Avec 20% des voix, la Confédération paysanne ne préside elle que celle de Mayotte – et la conserve pour le moment, les élections y ayant été repoussées sine die après le cyclone Chido.Quelque 2,2 millions d’électeurs, dont près de 400.000 chefs d’exploitation mais aussi des retraités, salariés ou propriétaires fonciers, étaient appelés à élire leurs représentants – par voie électronique ou postale – du 15 au 31 janvier.Les préfectures, qui sont chargées de l’organisation électorale, doivent commencer le dépouillement jeudi, un délai destiné à permettre aux bulletins acheminés par voie postale d’arriver. Le ministère de l’Agriculture “communiquera des résultats électoraux consolidés (…) une fois l’ensemble des résultats départementaux proclamés”, soit pas avant le vendredi “7 voire le 8 février”, a-t-il indiqué à l’AFP.- “Radicalisation” -Sans attendre, la FNSEA organise dès jeudi soir une conférence de presse pour dresser un premier bilan du vote, avec les résultats remontés des préfectures. De son côté, la Confédération paysanne prévoit de s’exprimer vendredi.Dans la dernière ligne droite de la campagne, les syndicats ont tous dénoncé des “dysfonctionnements” voire des “irrégularités”: kits électoraux jamais arrivés, professions de foi manquantes… Tous ont fait des constats d’huissiers qui donneront lieu à des contestations, recevables dans les cinq jours suivant la proclamation des résultats.En dépit de la sanctuarisation de quelque 400 millions d’allègements fiscaux dans le budget 2025 et de l’examen en cours de la très attendue loi d’orientation agricole, demeure chez nombre d’agriculteurs une rage parfois trimbalée depuis un an, des autoroutes bloquées en Haute-Garonne jusqu’à Paris: contre l’accord de libre-échange du Mercosur et la “paperasse”, ils réclament plus de “considération” pour “ceux qui nourrissent” la France.Les bonnets jaunes de la CR, adeptes des opérations coup de poing, ont appelé à un vote dégagiste contre la FNSEA, accusée d’une “catastrophique cogestion avec l’Etat”. Ils espèrent emporter 10 à 15 chambres, notamment en Charente, Dordogne ou dans le Gers, en plus des trois déjà détenus en Nouvelle-Aquitaine.La FNSEA, sûre de son ancrage historique, a reconnu une campagne dure, marquée selon un cadre du syndicat par un “populisme” et une forme de “radicalisation” imprégnant l’ensemble de la société.La Confédération, qui porte l’ambition d’une “réelle transition agroécologique” et assure “accompagner un tiers des installations” de nouveaux agriculteurs, espère notamment ravir l’Ariège et la Loire-Atlantique.Acteurs clés, les chambres d’agriculture sont des établissements publics qui conseillent et offrent des prestations aux exploitants – pour l’installation, la gestion de leur ferme ou la conformité avec la politique agricole commune (PAC) – tout en représentant les intérêts agricoles auprès des pouvoirs publics.
L’heure du verdict des urnes pour les syndicats agricoles
“C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses”, dit le proverbe campagnard repris par des acteurs du scrutin. Le suspense prend fin jeudi pour les syndicats agricoles, avec les premiers résultats d’élections aux chambres d’agriculture à fort enjeu, attendus en fin de journée.L’exercice, répété tous les six ans, dessine le nouveau rapport de force entre les syndicats ainsi que la répartition des 14 millions d’euros du fonds public alloué au financement de ces organisations professionnelles.L’enjeu de ce scrutin, après une campagne rude et près d’un an de mobilisation des agriculteurs, sera de voir si l’hégémonie de l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs (JA) est ébranlée et à quel point, par la Coordination rurale (CR) et la Confédération paysanne, respectivement deuxième et troisième syndicats agricoles.La grande inconnue du scrutin est le taux de participation. En 2019, moins d’un agriculteur sur deux avait voté.Le mode de scrutin favorise la liste arrivée en tête: c’est ainsi qu’il y a six ans, l’alliance FNSEA-JA s’est retrouvée, avec 55,55% des voix, à la tête de 97 chambres sur 101, tandis que la CR (21,5% des suffrages) ne détient que trois chambres. Avec 20% des voix, la Confédération paysanne ne préside elle que celle de Mayotte – et la conserve pour le moment, les élections y ayant été repoussées sine die après le cyclone Chido.Quelque 2,2 millions d’électeurs, dont près de 400.000 chefs d’exploitation mais aussi des retraités, salariés ou propriétaires fonciers, étaient appelés à élire leurs représentants – par voie électronique ou postale – du 15 au 31 janvier.Les préfectures, qui sont chargées de l’organisation électorale, doivent commencer le dépouillement jeudi, un délai destiné à permettre aux bulletins acheminés par voie postale d’arriver. Le ministère de l’Agriculture “communiquera des résultats électoraux consolidés (…) une fois l’ensemble des résultats départementaux proclamés”, soit pas avant le vendredi “7 voire le 8 février”, a-t-il indiqué à l’AFP.- “Radicalisation” -Sans attendre, la FNSEA organise dès jeudi soir une conférence de presse pour dresser un premier bilan du vote, avec les résultats remontés des préfectures. De son côté, la Confédération paysanne prévoit de s’exprimer vendredi.Dans la dernière ligne droite de la campagne, les syndicats ont tous dénoncé des “dysfonctionnements” voire des “irrégularités”: kits électoraux jamais arrivés, professions de foi manquantes… Tous ont fait des constats d’huissiers qui donneront lieu à des contestations, recevables dans les cinq jours suivant la proclamation des résultats.En dépit de la sanctuarisation de quelque 400 millions d’allègements fiscaux dans le budget 2025 et de l’examen en cours de la très attendue loi d’orientation agricole, demeure chez nombre d’agriculteurs une rage parfois trimbalée depuis un an, des autoroutes bloquées en Haute-Garonne jusqu’à Paris: contre l’accord de libre-échange du Mercosur et la “paperasse”, ils réclament plus de “considération” pour “ceux qui nourrissent” la France.Les bonnets jaunes de la CR, adeptes des opérations coup de poing, ont appelé à un vote dégagiste contre la FNSEA, accusée d’une “catastrophique cogestion avec l’Etat”. Ils espèrent emporter 10 à 15 chambres, notamment en Charente, Dordogne ou dans le Gers, en plus des trois déjà détenus en Nouvelle-Aquitaine.La FNSEA, sûre de son ancrage historique, a reconnu une campagne dure, marquée selon un cadre du syndicat par un “populisme” et une forme de “radicalisation” imprégnant l’ensemble de la société.La Confédération, qui porte l’ambition d’une “réelle transition agroécologique” et assure “accompagner un tiers des installations” de nouveaux agriculteurs, espère notamment ravir l’Ariège et la Loire-Atlantique.Acteurs clés, les chambres d’agriculture sont des établissements publics qui conseillent et offrent des prestations aux exploitants – pour l’installation, la gestion de leur ferme ou la conformité avec la politique agricole commune (PAC) – tout en représentant les intérêts agricoles auprès des pouvoirs publics.
Nigeria’s lithium mining Eldorado sparks concernsThu, 06 Feb 2025 04:14:55 GMT
At an open-cast mine, Abdullahi Ibrahim Danjija carefully chisels away at a hunk of whitish rock before stuffing a sack with the pieces which break off the walls.In the course of a day’s work he manages to fill three 50-kilo bags which will net him 150,000 nairas ($100), or around double the monthly minimum wage …
Nigeria’s lithium mining Eldorado sparks concernsThu, 06 Feb 2025 04:14:55 GMT Read More »
Le Panama supprime le péage pour les navires gouvernementaux américains passant par son canal
Les navires gouvernementaux américains pourront franchir gratuitement le Canal de Panama, voie maritime stratégique que le président Donald Trump menace de reprendre, a annoncé mercredi Washington.”L’Etat du Panama a donné son accord pour ne plus faire payer aux navires de l’Etat américain la traversée du Canal de Panama”, a annoncé le département d’Etat sur le réseau social X, ajoutant que cela “va faire économiser des millions de dollars à l’Etat américain”.Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de “reprendre” le canal entre l’Atlantique et le Pacifique construit par les Etats-Unis, inauguré en 1914 et qui était resté sous souveraineté américaine jusqu’en 1999. Le Panama avait récupéré le canal cette année-là , en vertu d’un accord conclu en 1977 avec le président démocrate de l’époque Jimmy Carter.”Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n’a pas été tenue”, avait déclaré M. Trump dans son discours d’investiture, en affirmant que les navires américains étaient “gravement surtaxés”.”Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre”, avait-il asséné.En visite dimanche au Panama, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio avait laissé entendre que le président panaméen José Raul Mulino avait pris note des préoccupations des Etats-Unis concernant les péages imposés aux navires militaires américains.Selon Washington, l’influence croissante de la Chine autour du canal menace les intérêts américains et pourrait permettre à Pékin de bloquer cette voie maritime stratégique en cas de conflit.- Plainte et audit -En cause: la concession accordée depuis 1977 à une filiale du conglomérat hongkongais CK Hutchison pour exploiter les ports panaméens de Balboa et de Cristobal, aux deux entrées du canal. La voie d’eau est en revanche gérée et administrée par une entité panaméenne autonome.Hutchison Ports PPC, filiale de Hutchison Holdings, avait obtenu une première concession de 25 ans, qui a été prolongée de 25 ans en 2021.Depuis les pressions de M. Trump, la société fait l’objet d’un audit des autorités panaméennes afin de vérifier si elle respecte ses engagements financiers. Et deux avocats panaméens ont déposé une plainte demandant l’annulation de la concession.Pendant la visite de M. Rubio, le président panaméen a en outre annoncé que son pays ne renouvellerait pas le mémorandum d’accord sur la participation du pays au projet mondial chinois d’infrastructures dit des “Nouvelles routes de la soie”.Conclu en 2017, ce mémorandum avait fait du Panama le premier pays de la région à s’associer à ce programme de Pékin. Il est renouvelé tous les trois ans par tacite reconduction, la prochaine échéance étant en 2026.Les gouvernements américain et panaméen prévoient de nouveaux pourparlers vendredi sur le canal, par lequel transite 5% du commerce mondial et dont les Etats-Unis et la Chine sont les principaux usagers.
Le Panama supprime le péage pour les navires gouvernementaux américains passant par son canal
Les navires gouvernementaux américains pourront franchir gratuitement le Canal de Panama, voie maritime stratégique que le président Donald Trump menace de reprendre, a annoncé mercredi Washington.”L’Etat du Panama a donné son accord pour ne plus faire payer aux navires de l’Etat américain la traversée du Canal de Panama”, a annoncé le département d’Etat sur le réseau social X, ajoutant que cela “va faire économiser des millions de dollars à l’Etat américain”.Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de “reprendre” le canal entre l’Atlantique et le Pacifique construit par les Etats-Unis, inauguré en 1914 et qui était resté sous souveraineté américaine jusqu’en 1999. Le Panama avait récupéré le canal cette année-là , en vertu d’un accord conclu en 1977 avec le président démocrate de l’époque Jimmy Carter.”Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n’a pas été tenue”, avait déclaré M. Trump dans son discours d’investiture, en affirmant que les navires américains étaient “gravement surtaxés”.”Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre”, avait-il asséné.En visite dimanche au Panama, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio avait laissé entendre que le président panaméen José Raul Mulino avait pris note des préoccupations des Etats-Unis concernant les péages imposés aux navires militaires américains.Selon Washington, l’influence croissante de la Chine autour du canal menace les intérêts américains et pourrait permettre à Pékin de bloquer cette voie maritime stratégique en cas de conflit.- Plainte et audit -En cause: la concession accordée depuis 1977 à une filiale du conglomérat hongkongais CK Hutchison pour exploiter les ports panaméens de Balboa et de Cristobal, aux deux entrées du canal. La voie d’eau est en revanche gérée et administrée par une entité panaméenne autonome.Hutchison Ports PPC, filiale de Hutchison Holdings, avait obtenu une première concession de 25 ans, qui a été prolongée de 25 ans en 2021.Depuis les pressions de M. Trump, la société fait l’objet d’un audit des autorités panaméennes afin de vérifier si elle respecte ses engagements financiers. Et deux avocats panaméens ont déposé une plainte demandant l’annulation de la concession.Pendant la visite de M. Rubio, le président panaméen a en outre annoncé que son pays ne renouvellerait pas le mémorandum d’accord sur la participation du pays au projet mondial chinois d’infrastructures dit des “Nouvelles routes de la soie”.Conclu en 2017, ce mémorandum avait fait du Panama le premier pays de la région à s’associer à ce programme de Pékin. Il est renouvelé tous les trois ans par tacite reconduction, la prochaine échéance étant en 2026.Les gouvernements américain et panaméen prévoient de nouveaux pourparlers vendredi sur le canal, par lequel transite 5% du commerce mondial et dont les Etats-Unis et la Chine sont les principaux usagers.
Chagos islanders’ dream of return now waiting on TrumpThu, 06 Feb 2025 03:52:58 GMT
Chagos islanders still dream of returning home five decades after being expelled by Britain, but with Donald Trump in the White House they may have to wait a little longer. Late last year, Britain made the shock announcement that it would return the Indian Ocean island chain to Mauritius after years of court battles, even if …
Chagos islanders’ dream of return now waiting on TrumpThu, 06 Feb 2025 03:52:58 GMT Read More »