Iran says fire contained after deadly blast at key port

Firefighters have brought under control a blaze at Iran’s main port, following a deadly explosion blamed on negligence, authorities in the Islamic republic said.The explosion, heard dozens of kilometres (miles) away, hit a dock at the southern port of Shahid Rajaee on Saturday.At least 70 people were killed and more than 1,000 others suffered injuries in the blast and ensuing fire, which also caused extensive damage, state media reported.Red Crescent official Mokhtar Salahshour told the channel late Monday that the fire had been “contained” and a clean-up was under way.State television aired live footage on Tuesday showing thick smoke rising from stacked containers.Iran’s ILNA news agency quoted Hossein Zafari, spokesman for the country’s crisis management organisation, as saying the situation had improved significantly since Monday.However, “the operation and complete extinguishing process may take around 15 to 20 days”, the agency reported.Iran’s customs authority said port operations had returned to normal, according to the IRNA news agency.The port of Shahid Rajaee lies near the major coastal city of Bandar Abbas on the Strait of Hormuz, a waterway through which one-fifth of global oil output passes.Hormozgan provincial governor Mohammad Ashouri ruled out sabotage.”The set of hypotheses and investigations carried out during the process indicated that the sabotage theory lacks basis or relevance,” he told state television late Monday.The port’s customs office said the blast may have started in a depot storing hazardous and chemical materials.Interior Minister Eskandar Momeni said there were “shortcomings, including noncompliance with safety precautions and negligence”.A committee assigned to investigate the blast cited similar factors as the likely cause.

Iran: le feu “maîtrisé”, trois jours après une explosion meurtrière dans un port

Les pompiers sont parvenus tard lundi à “maîtriser” l’incendie qui ravageait depuis samedi le principal port d’Iran après une explosion meurtrière attribuée à une “négligence”, selon des responsables iraniens.Mardi matin, des images en direct à la télévision montraient toujours une épaisse fumée se dégager de conteneurs empilés au port Shahid Rajaï, dans le sud de l’Iran, où l’explosion a fait au moins 70 morts et des centaines de blessés. “L’incendie a été maîtrisé et il ne reste plus qu’à nettoyer la zone touchée”, a déclaré lundi soir à la télévision d’Etat un responsable local du Croissant-Rouge iranien, Mokhtar Salahshour.Il faudra “15 à 20 jours” pour éteindre complètement le feu, a cependant indiqué le porte-parole des secours, Hossein Zafari, cité mardi par l’agence de presse Ilna. “Les conteneurs doivent être ouverts un par un, avant d’être inspectés, puis complètement refroidis avec de l’eau”, a souligné le responsable.Le port stratégique de Shahid Rajaï est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas, sur le détroit d’Ormuz, à un millier de kilomètres de Téhéran.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi sur un des quais du port. “La thèse d’un sabotage est dénuée de fondement”, a indiqué lundi soir à la télévision Mohammad Ashouri, le gouverneur de la province d’Hormozgan (sud), où se trouve le port Shahid Rajaï.Le service des douanes du port a indiqué qu’un incendie dans le dépôt de stockage de matières dangereuses et chimiques pourrait en être la raison.”De la fumée s’est d’abord dégagée de l’endroit puis s’est progressivement transformée en incendie”, ce qui a provoqué une “puissante explosion”, a argué M. Ashouri.”Il y a eu des manquements, notamment le non-respect des mesures de sécurité et de la négligence”, a pour sa part déclaré lundi le ministre de l’Intérieur, Eskandar Momeni.Les autorités iraniennes ont annoncé mardi que les opérations douanières avaient repris.L’explosion a provoqué des dégâts matériels considérables, avec notamment des véhicules réduits en carcasses par la puissance de la déflagration, selon des images diffusées par les médias d’Etat.

Iran: le feu “maîtrisé”, trois jours après une explosion meurtrière dans un port

Les pompiers sont parvenus tard lundi à “maîtriser” l’incendie qui ravageait depuis samedi le principal port d’Iran après une explosion meurtrière attribuée à une “négligence”, selon des responsables iraniens.Mardi matin, des images en direct à la télévision montraient toujours une épaisse fumée se dégager de conteneurs empilés au port Shahid Rajaï, dans le sud de l’Iran, où l’explosion a fait au moins 70 morts et des centaines de blessés. “L’incendie a été maîtrisé et il ne reste plus qu’à nettoyer la zone touchée”, a déclaré lundi soir à la télévision d’Etat un responsable local du Croissant-Rouge iranien, Mokhtar Salahshour.Il faudra “15 à 20 jours” pour éteindre complètement le feu, a cependant indiqué le porte-parole des secours, Hossein Zafari, cité mardi par l’agence de presse Ilna. “Les conteneurs doivent être ouverts un par un, avant d’être inspectés, puis complètement refroidis avec de l’eau”, a souligné le responsable.Le port stratégique de Shahid Rajaï est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas, sur le détroit d’Ormuz, à un millier de kilomètres de Téhéran.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi sur un des quais du port. “La thèse d’un sabotage est dénuée de fondement”, a indiqué lundi soir à la télévision Mohammad Ashouri, le gouverneur de la province d’Hormozgan (sud), où se trouve le port Shahid Rajaï.Le service des douanes du port a indiqué qu’un incendie dans le dépôt de stockage de matières dangereuses et chimiques pourrait en être la raison.”De la fumée s’est d’abord dégagée de l’endroit puis s’est progressivement transformée en incendie”, ce qui a provoqué une “puissante explosion”, a argué M. Ashouri.”Il y a eu des manquements, notamment le non-respect des mesures de sécurité et de la négligence”, a pour sa part déclaré lundi le ministre de l’Intérieur, Eskandar Momeni.Les autorités iraniennes ont annoncé mardi que les opérations douanières avaient repris.L’explosion a provoqué des dégâts matériels considérables, avec notamment des véhicules réduits en carcasses par la puissance de la déflagration, selon des images diffusées par les médias d’Etat.

La Bourse de Paris hésite, guerre commerciale et résultats au centre de l’attention

La Bourse de Paris oscille entre gains et pertes mardi, hésitante face aux développements de la guerre commerciale lancée par Washington et en pleine période de résultats d’entreprises.Vers 10H15 à Paris, l’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, perdait 0,13% soit une perte de 10,10 points, pour s’établir à 7.563,66 points. Lundi, ce même indice avait terminé en hausse de 0,50% à 7.573,76 points.Les marchés hésitent entre “miser sur l’espoir (d’un) allégement des tensions douanières”, ou au contraire, rester prudent face à l’incertitude qu’a entraînée la guerre commerciale quant à la résilience de l’économie mondiale, commente Stephen Innes, analyste chez SPI AM.Dimanche, le ministre américain des Finances, Scott Bessent, a défendu la politique de droits de douane de Donald Trump, y voyant un moyen de créer une “incertitude stratégique” afin de donner l’avantage aux États-Unis.Invité lundi à réagir à ces propos, Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré que les États-Unis devraient “mener un dialogue avec la Chine sur la base de l’égalité, du respect et des bénéfices mutuels”.La Chine a aussi assuré lundi qu’aucun appel téléphonique n’avait eu lieu dernièrement entre le président Xi Jinping et son homologue américain, contrairement à ce qu’avait précédemment affirmé Donald Trump au magazine Time.La question des droits de douane, “tant qu’elle restera aussi centrale, devrait empêcher tout rebond durable des indices”, estime Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.En parallèle, les investisseurs doivent digérer une nouvelle série de résultats d’entreprises.Schneider Electric voit rougeLe géant des équipements électriques Schneider Electric dévisse à la Bourse de Paris mardi, au lendemain de la publication de résultats jugés décevants car en-dessous des attentes des analystes, malgré une forte progression de son chiffre d’affaires.Vers 10H15 à Paris, le titre cédait 7,00% à 201,90 euros.Capgemini bonditLe groupe informatique français Capgemini grimpe à la Bourse de Paris mardi après la publication de ses résultats au premier trimestre, malgré un chiffre d’affaires en recul limité de 0,4%, la société maintenant tout de même ses objectifs pour 2025.Vers 10H15 à Paris, le titre de Capgemini gagnait 7,27% à 140,10 euros, peu après s’être envolé d’environ 9%.

Markets boosted as Trump softens tariff pain for auto firms

Markets rose on Tuesday following news that Donald Trump is set to let auto makers off some of his wide-ranging tariffs, boosting hopes of a less combative approach to his trade war.A month that started with the explosion of Washington’s “Liberation Day” tariffs on April 2 was on course for a more positive close as governments line up to cut deals to avert the full force of the measures.The White House said foreign auto firms paying tariffs of 25 percent for their US car and parts shipments would not face other levies such as those on steel and aluminium, the Wall Street Journal said. Companies will also be reimbursed for fees already paid.The move is aimed at making sure the various tariffs Trump has unveiled do not stack up on top of each other.Commerce Secretary Howard Lutnick said the deal was “a major victory for the president’s trade policy”. He said it rewarded firms “who manufacture domestically while providing runway to manufacturers who have expressed their commitment to invest in America and expand their domestic manufacturing”. Stephen Innes at SPI Asset Management said the move was able to “reinforce the market’s hope that, even if the US-China heavyweights are still circling each other, there’s still room for incremental detente elsewhere”.While there is a hope that the president’s other sweeping measures on trade partners can be tempered before a 90-day stay of execution comes to an end in July, there appears to be little movement with China.The White House has imposed 10 percent tariffs on most US trading partners and a separate 145 percent levy on many products from China. Beijing has responded with 125 percent tariffs of its own.Reports last week said China was considering exempting some US goods from its retaliatory tariffs but officials have said there are no active negotiations between the economic superpowers.On Monday, a Chinese official denied Trump’s claims he had spoken recently with President Xi Jinping.The chance of a deal between the world’s two largest economies for now seems remote, with US Treasury Secretary Scott Bessent telling CNBC that negotiations were ongoing but the ball was in China’s court.”As I’ve repeatedly said, I believe it’s up to China to de-escalate, because they sell five times more to us than we sell to them. So these 125 percent tariffs are unsustainable,” he said in an interview aired on Monday.While uncertainty rules on trading floors, most Asian markets pushed higher on Tuesday, with Hong Kong, Sydney, Singapore, Taipei, Mumbai and Manila in positive territory.Seoul also rose as auto makers Hyundai and Kia were boosted by the auto tariff news.London was flat but Paris and Frankfurt edged up.Shanghai dipped with Wellington, while Tokyo was closed for a holiday.Data this week could give an idea about the impact of Trump’s measures on companies, with tech titans Amazon, Apple, Meta and Microsoft all reporting their earnings.Also on the agenda are key economic data, including jobs creation and the Federal Reserve’s preferred gauge of inflation amid warnings the tariffs could reignite prices.”While consumer and business survey data continue to plunge, the hard data has shown resilience, a trend likely to persist for a month or two until the effects of the Liberation tariffs become evident mid-year,” said Tony Sycamore, a market analyst at IG.”If President Trump’s tariffs are reduced, weaker hard data will be looked through, allowing the US economy and stock markets to muddle through the end of the year.”However, he added that if tariffs stayed elevated, stock markets could resume their losses and the chances of a recession rose.On currency markets, Canada’s dollar weakened against its US counterpart as speculation swirled over whether Prime Minister Mark Carney’s Liberal Party would win an outright majority in national elections.- Key figures at 0810 GMT -Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.2 percent at 22,008.11 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,286.65 (close)London – FTSE 100: FLAT at 8,416.74Tokyo – Nikkei 225: Closed for a holidayEuro/dollar: DOWN at $1.1406 from $1.1424 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.3423 from $1.3441 Dollar/yen: UP at 142.35 yen from 142.04 yenEuro/pound: DOWN at 84.98 pence from 84.99 penceWest Texas Intermediate: DOWN 1.4 percent at $61.21 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 1.3 percent at $63.93 per barrelNew York – Dow: UP 0.3 percent at 40,227.59 (close)

L’ex-ministre des Armées Florence Parly nommée présidente du conseil d’administration d’Air France-KLM

L’ancienne ministre des Armées Florence Parly est nommée présidente du conseil d’administration d’Air France-KLM, avec prise d’effet le 4 juin, à l’issue de l’assemblée générale du groupe, a indiqué mardi le groupe de transport aérien. “Sa très grande expérience du monde des affaires et des institutions, à des postes de direction dans le domaine des transports et en tant que ministre, sont des atouts remarquables pour la réussite d’Air France-KLM”, a commenté dans le communiqué du groupe l’actuelle présidente, Anne-Marie Couderc, à ce poste depuis mai 2018. Mme Couderc, ancienne ministre de Jacques Chirac, avait atteint en mai 2023 la limite d’âge pour ce poste non exécutif, mais son mandat avait finalement été prolongé d’un an lors d’une assemblée générale en juin 2024.Lors de cette même AG, les actionnaires d’Air France-KLM avaient voté à 99% en faveur de la nomination de Florence Parly au conseil d’administration du groupe, avec la présidence en ligne de mire. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait autorisé en avril 2023 Florence Parly à rejoindre le conseil d’administration d’Air France, à condition qu’elle s’abstienne jusqu’au 20 mai 2025 de “toute démarche” auprès “des services sur lesquels elle avait autorité” en tant que ministre.Énarque, ancienne conseillère de Lionel Jospin à Matignon en 1997 puis secrétaire d’État au Budget en 2000, Florence Parly connaît bien Air France, où elle a travaillé de 2006 à 2014, occupant les postes de directrice de la stratégie d’investissement, avant de devenir directrice générale adjointe, d’abord chargée de l’activité cargo avant le court-courrier. Elle avait ensuite rejoint la SNCF, puis avait été nommée ministre des Armées en juin 2017, fonction qu’elle a occupée jusqu’en mai 2022. “Malgré une situation financière qui reste à consolider, notre groupe est ressorti plus fort des crises qui se sont succédé”, a encore commenté Anne-Marie Couderc mardi, se disant “confiante pour l’avenir d’Air France-KLM”. 

Face aux fuites de données massives, la Cnil va hausser le ton, annonce sa présidente

Après une année 2024 marquée par des fuites de données personnelles “d’une ampleur inédite”, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) va exiger davantage de garanties aux détenteurs de grandes bases de données.Le régulateur, qui publie son rapport annuel mardi, va imposer aux entreprises et organismes publics qui détiennent des bases de données de plus de deux millions de personnes d’instaurer un système de double authentification, réputé plus fiable qu’un simple mot de passe.Tous les salariés, prestataires ou sous-traitants qui se connectent à distance à ces services devront non seulement s’identifier de façon classique mais également utiliser un autre moyen d’identification, comme un code reçu par SMS. “Ce qui nous préoccupe, c’est que le nombre de violations qui concernent des bases de données de plus d’un million de personnes a doublé entre 2023 et 2024”, dit à l’AFP Marie-Laure Denis, à la tête de l’institution depuis 2019.Une tendance qui s’accélère puisque l’autorité chargée de la protection de la vie privée des Français a déjà relevé plus de 2.500 violations de données au premier trimestre 2025, soit près de la moitié de ce qu’elle a enregistré sur toute l’année 2024 (5.629).Sa présidente estime que “80% des grandes violations de données” enregistrées l’an passé “auraient pu être évitées” avec la double authentification, couplée à la mise en place d’outils permettant de détecter des extractions massives de ces informations ou encore une plus grande sensibilisation des salariés.Parmi les organismes qui en ont été victimes: France Travail, l’opérateur Free, le groupe de grande distribution Auchan et les opérateurs du tiers payant Viamedis et Almerys.- “Contrôles massifs” -Après un temps d’adaptation, la patronne de la Cnil promet des “contrôles massifs” dès 2026.L’an dernier, l’autorité a plus que doublé le nombre de sanctions prononcées, passant de 42 en 2023 à 87 en 2024, pour un montant total de 55,2 millions d’euros d’amendes.Le régulateur a également commencé à contrôler l’utilisation des données personnelles par les applications mobiles, sur le même principe que celui exigeant des sites internet de proposer explicitement l’acceptation ou le refus des cookies tiers.”Il y a eu des scandales, il ne faut pas hésiter à le dire, sur l’exploitation de données sensibles sans le consentement des utilisateurs”, affirme Marie-Laure Denis, citant notamment les applications de rencontres, “qui nous ont incités à nous saisir de ce sujet”.”On va contrôler le fait que vous êtes informé de la collecte des données qui est faite quand vous téléchargez ou quand vous utilisez une application, on va contrôler si ces données sont utilisées pour la prospection publicitaire sans le consentement des utilisateurs”, a-t-elle détaillé, soulignant le fait que “chaque Français télécharge environ 30 applications par an”.- IA sous surveillance -En parallèle, la Cnil a aussi placé l’intelligence artificielle (IA) générative, technologie qui repose sur l’exploitation massive de données, souvent personnelles, au coeur de ses préoccupations.”On travaille beaucoup avec les acteurs (de l’IA) pour essayer de voir quelles technologies mettre en oeuvre, pour qu’il y ait par exemple un filtre au moment de la régurgitation des données”, indique Mme Denis, afin qu’une partie de celles-ci “puissent pouvoir être effacées”.Elle se félicite également que les utilisateurs européens des plateformes de Meta (Facebook, Instagram) puissent refuser que leurs données publiques soient utilisées afin d’entraîner l’IA du géant américain, pour peu qu’ils remplissent un formulaire en ligne d’ici au 27 mai.Alors que, selon un baromètre Ifop/Talan publié en avril, 45% des Français sondés disent utiliser l’IA générative au quotidien, la présidente de la Cnil met en garde sur les données partagées lors des échanges avec ces agents conversationnels, comme ChatGTP de l’américain OpenAI ou Gemini de Google.”Soyez très vigilants avec les données qui devraient vous paraître être un peu sensibles (…) comme des données de santé, des données bancaires, des données sur votre identité sexuelle”, insiste-t-elle. “Ne confiez pas à une IA ce que vous ne confieriez pas à quelqu’un que vous croiseriez dans la rue.”

Face aux fuites de données massives, la Cnil va hausser le ton, annonce sa présidente

Après une année 2024 marquée par des fuites de données personnelles “d’une ampleur inédite”, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) va exiger davantage de garanties aux détenteurs de grandes bases de données.Le régulateur, qui publie son rapport annuel mardi, va imposer aux entreprises et organismes publics qui détiennent des bases de données de plus de deux millions de personnes d’instaurer un système de double authentification, réputé plus fiable qu’un simple mot de passe.Tous les salariés, prestataires ou sous-traitants qui se connectent à distance à ces services devront non seulement s’identifier de façon classique mais également utiliser un autre moyen d’identification, comme un code reçu par SMS. “Ce qui nous préoccupe, c’est que le nombre de violations qui concernent des bases de données de plus d’un million de personnes a doublé entre 2023 et 2024”, dit à l’AFP Marie-Laure Denis, à la tête de l’institution depuis 2019.Une tendance qui s’accélère puisque l’autorité chargée de la protection de la vie privée des Français a déjà relevé plus de 2.500 violations de données au premier trimestre 2025, soit près de la moitié de ce qu’elle a enregistré sur toute l’année 2024 (5.629).Sa présidente estime que “80% des grandes violations de données” enregistrées l’an passé “auraient pu être évitées” avec la double authentification, couplée à la mise en place d’outils permettant de détecter des extractions massives de ces informations ou encore une plus grande sensibilisation des salariés.Parmi les organismes qui en ont été victimes: France Travail, l’opérateur Free, le groupe de grande distribution Auchan et les opérateurs du tiers payant Viamedis et Almerys.- “Contrôles massifs” -Après un temps d’adaptation, la patronne de la Cnil promet des “contrôles massifs” dès 2026.L’an dernier, l’autorité a plus que doublé le nombre de sanctions prononcées, passant de 42 en 2023 à 87 en 2024, pour un montant total de 55,2 millions d’euros d’amendes.Le régulateur a également commencé à contrôler l’utilisation des données personnelles par les applications mobiles, sur le même principe que celui exigeant des sites internet de proposer explicitement l’acceptation ou le refus des cookies tiers.”Il y a eu des scandales, il ne faut pas hésiter à le dire, sur l’exploitation de données sensibles sans le consentement des utilisateurs”, affirme Marie-Laure Denis, citant notamment les applications de rencontres, “qui nous ont incités à nous saisir de ce sujet”.”On va contrôler le fait que vous êtes informé de la collecte des données qui est faite quand vous téléchargez ou quand vous utilisez une application, on va contrôler si ces données sont utilisées pour la prospection publicitaire sans le consentement des utilisateurs”, a-t-elle détaillé, soulignant le fait que “chaque Français télécharge environ 30 applications par an”.- IA sous surveillance -En parallèle, la Cnil a aussi placé l’intelligence artificielle (IA) générative, technologie qui repose sur l’exploitation massive de données, souvent personnelles, au coeur de ses préoccupations.”On travaille beaucoup avec les acteurs (de l’IA) pour essayer de voir quelles technologies mettre en oeuvre, pour qu’il y ait par exemple un filtre au moment de la régurgitation des données”, indique Mme Denis, afin qu’une partie de celles-ci “puissent pouvoir être effacées”.Elle se félicite également que les utilisateurs européens des plateformes de Meta (Facebook, Instagram) puissent refuser que leurs données publiques soient utilisées afin d’entraîner l’IA du géant américain, pour peu qu’ils remplissent un formulaire en ligne d’ici au 27 mai.Alors que, selon un baromètre Ifop/Talan publié en avril, 45% des Français sondés disent utiliser l’IA générative au quotidien, la présidente de la Cnil met en garde sur les données partagées lors des échanges avec ces agents conversationnels, comme ChatGTP de l’américain OpenAI ou Gemini de Google.”Soyez très vigilants avec les données qui devraient vous paraître être un peu sensibles (…) comme des données de santé, des données bancaires, des données sur votre identité sexuelle”, insiste-t-elle. “Ne confiez pas à une IA ce que vous ne confieriez pas à quelqu’un que vous croiseriez dans la rue.”

Face aux fuites de données massives, la Cnil va hausser le ton, annonce sa présidente

Après une année 2024 marquée par des fuites de données personnelles “d’une ampleur inédite”, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) va exiger davantage de garanties aux détenteurs de grandes bases de données.Le régulateur, qui publie son rapport annuel mardi, va imposer aux entreprises et organismes publics qui détiennent des bases de données de plus de deux millions de personnes d’instaurer un système de double authentification, réputé plus fiable qu’un simple mot de passe.Tous les salariés, prestataires ou sous-traitants qui se connectent à distance à ces services devront non seulement s’identifier de façon classique mais également utiliser un autre moyen d’identification, comme un code reçu par SMS. “Ce qui nous préoccupe, c’est que le nombre de violations qui concernent des bases de données de plus d’un million de personnes a doublé entre 2023 et 2024”, dit à l’AFP Marie-Laure Denis, à la tête de l’institution depuis 2019.Une tendance qui s’accélère puisque l’autorité chargée de la protection de la vie privée des Français a déjà relevé plus de 2.500 violations de données au premier trimestre 2025, soit près de la moitié de ce qu’elle a enregistré sur toute l’année 2024 (5.629).Sa présidente estime que “80% des grandes violations de données” enregistrées l’an passé “auraient pu être évitées” avec la double authentification, couplée à la mise en place d’outils permettant de détecter des extractions massives de ces informations ou encore une plus grande sensibilisation des salariés.Parmi les organismes qui en ont été victimes: France Travail, l’opérateur Free, le groupe de grande distribution Auchan et les opérateurs du tiers payant Viamedis et Almerys.- “Contrôles massifs” -Après un temps d’adaptation, la patronne de la Cnil promet des “contrôles massifs” dès 2026.L’an dernier, l’autorité a plus que doublé le nombre de sanctions prononcées, passant de 42 en 2023 à 87 en 2024, pour un montant total de 55,2 millions d’euros d’amendes.Le régulateur a également commencé à contrôler l’utilisation des données personnelles par les applications mobiles, sur le même principe que celui exigeant des sites internet de proposer explicitement l’acceptation ou le refus des cookies tiers.”Il y a eu des scandales, il ne faut pas hésiter à le dire, sur l’exploitation de données sensibles sans le consentement des utilisateurs”, affirme Marie-Laure Denis, citant notamment les applications de rencontres, “qui nous ont incités à nous saisir de ce sujet”.”On va contrôler le fait que vous êtes informé de la collecte des données qui est faite quand vous téléchargez ou quand vous utilisez une application, on va contrôler si ces données sont utilisées pour la prospection publicitaire sans le consentement des utilisateurs”, a-t-elle détaillé, soulignant le fait que “chaque Français télécharge environ 30 applications par an”.- IA sous surveillance -En parallèle, la Cnil a aussi placé l’intelligence artificielle (IA) générative, technologie qui repose sur l’exploitation massive de données, souvent personnelles, au coeur de ses préoccupations.”On travaille beaucoup avec les acteurs (de l’IA) pour essayer de voir quelles technologies mettre en oeuvre, pour qu’il y ait par exemple un filtre au moment de la régurgitation des données”, indique Mme Denis, afin qu’une partie de celles-ci “puissent pouvoir être effacées”.Elle se félicite également que les utilisateurs européens des plateformes de Meta (Facebook, Instagram) puissent refuser que leurs données publiques soient utilisées afin d’entraîner l’IA du géant américain, pour peu qu’ils remplissent un formulaire en ligne d’ici au 27 mai.Alors que, selon un baromètre Ifop/Talan publié en avril, 45% des Français sondés disent utiliser l’IA générative au quotidien, la présidente de la Cnil met en garde sur les données partagées lors des échanges avec ces agents conversationnels, comme ChatGTP de l’américain OpenAI ou Gemini de Google.”Soyez très vigilants avec les données qui devraient vous paraître être un peu sensibles (…) comme des données de santé, des données bancaires, des données sur votre identité sexuelle”, insiste-t-elle. “Ne confiez pas à une IA ce que vous ne confieriez pas à quelqu’un que vous croiseriez dans la rue.”